Naruto Gaiden
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Naruto Gaiden

Jeux de Rôle Rp sur l'univers Naruto
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
-24%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gaming 15.6″ Medion Erazer Deputy P40 (FHD 144Hz, RTX ...
759.99 € 999.99 €
Voir le deal

 

 Heïon [inscription acceptée]

Aller en bas 
5 participants
AuteurMessage
Heïon

Heïon


Nombre de messages : 123
Date d'inscription : 09/11/2007

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue27/27Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (27/27)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue54/54Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (54/54)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 1:01

Nom : Jinaï’Honpou

Prénom :Heïon

Âge :18 ans

Taille : 1m75

Poids : 72 kg

nindo : Retrouver sa jumelle (sa sœur pas l’objet^^)

Village : Baladin donc déserteur.

Caractéristiques

Points de vie: 9
points de chakra: 30

Taijutsu: 1
Ninjitsu: 1
Gengutsu: 10

Force: 3
Vitesse: 5
Intelligence: 10


Description Physique : Bien proportionné, Heïon a les cheveux blancs, la peau claire et les yeux rouges. Son visage aux traits fins et bien dessinés, est calme et doux, ses grands yeux rouges ont cette capacité innée à retenir le regard des autres et à les laisser s’y abandonner, il sait d’ailleurs très bien en jouer pour éviter les corvées qu’il exècre par-dessus tout. Ces cheveux blancs sont disposés sur sa tête de façon complètement désorganisée, faisant apparaître une multitude d’épis, semblant assez profondément encrés pour résister aux tentatives de remise en ordre et apparaissant avec le temps comme partie intégrante du paysage faciale du garçon. Comme habits, il porte un haut à collerette noir et blanc cassé, échancré sur les côtés et affublé d’une sorte de cravate rouge à liséré noir, les manches lui tombent à demi bras, larges aux épaules et se resserrant à l’extrémité sur le bras. Un pantalon jaune à bordure noire bouffant largement aux hanches et autour des cuisses recouvre la partie haute des membres inférieurs, s’allongeant de la taille jusqu’au genou. Enfin, il est chaussé de deux sandales en toile sous les semelles desquelles sont étalées un grand nombre de picots favorisant l’adhérence. Ces vêtements n’étaient à l’origine que pour les représentations, mais il s’y est familiarisé et les porte maintenant quasiment tout le temps, en possédant plusieurs copies à l’identique. Sur chacune de ses épaules, sont très souvent perchés ses deux compagnons ; sur la gauche un magnifique perroquet dont le plumage est mêlé de vert, rouge, bleu et jaune, et sur la droite un ouistiti au pelage marron et blanc. Enfin, avec le temps il a appris à jouer du violon, de la harpe et de la guitare, instruments qu’il a lui même fabriqués à l’aide de sa tante Akumi.

Description Mentale : Heïon est un utopiste rêveur, flemmard et amoureux de la nature qui déteste se sentir obligé de faire quelque chose qu’il n’a pas décidé. Il préfère largement les longues séances de paresse allongé dans l’herbe à contempler le ciel aux exercices physique et aux tâches rébarbatives en tout genre. Il déteste le combat, faisant parti de ceux qui pense qu’en cas de désaccord tout peut être régler par l’échange et la discussion. En revanche, et ce même s’il est un piètre combattant, il ne recule jamais une fois devant le fait accompli. Les moments passés à observer avec précision tout ce qui l’entoure lui ont fait acquérir une capacité d’analyse largement au dessus de la moyenne, complétant le tout par une documentation appropriée. Malgré son manque d’attirance pour l’effort physique, c’est un véritable athlète capable d’accomplir des prouesses en spectacle. En effet, il est très attaché aux prédispositions artistique des Honpou ce qui le motive à s’entraîner pendant ses temps libres afin de maîtriser au mieux tous les apprentissages, ce qui fait de lui un acrobate et un musicien accomplis, esthète dans l’âme, attiré par tout ce qui est beau et touchant.

Histoire:

Tic…tac…tic…tac…tic…tac…tic…dans un cliquetis sonore, l’aiguille des minutes et celle des heures basculent simultanément sur le chiffre douze…
DONG…DONG…DONG…DONG…DONG…DONG…DONG…DONG… DONG…DONG…DONG…DOOOONG…

La lourde horloge verte et jaune qui s’étire sur toute la longueur de la roulotte familiale vient de sonner les douze coups de minuit marquant le début de l’automne dans le monde des shinobis. A l’extérieur, les feuilles jaunes orangés qui ont depuis longtemps quittées leurs attaches, jonchent le sol boueux de la clairière sur laquelle s’est immobilisée la maison nomade. Un léger vent frais fait tourbillonner ici et là un mélange d’herbes et feuillages balayés par les caprices du temps…et du temps, tandis que quelques branches mortes de tailles variées, servant de lieu de vie à une vaste foule d’insectes en tout genre, sont réparties naturellement dans tous les coins de l’endroit entouré d’immenses arbres en pleine période de dénudation automnale et qui paraissent se courber au dessus de la petite place, comme pour mieux veiller sur elle et la protéger des curieux, plantés là tels les gardiens d’un patrimoine inoxydable n’existant et ne résistant aux contraintes que dans le seul but d’apaiser les âmes qui réussissent à y pénétrer. Le positionnement de ces géants de bois maîtres des environs ne laisse filtrer que quelques rayons de lune qui viennent lécher la charpente de la roulotte, épousant les formes de celle-ci à la perfection, afin d’illuminer au mieux la scène qui est en train de se dérouler. Cette douce lumière se faufile entre les jointures de l’habitation de bois et un léger filet parvient à se glisser par la petite lucarne placée sur le toit, éclairant ainsi la pièce unique qui la constitue. L’intérieur est tout ce qu’il y a de plus sommaire, une table ; deux armoires de rangement, la première pour la maigre quantité de vêtements, la seconde pour le matériel de spectacle et autres apparats spécifiques aux différentes caractéristiques artistiques des membres de la famille ; un meuble bas pour entreposer la vaisselle sur lequel un couple de ouistiti s’enlace langoureusement, la femelle semblant être pleine ; un poêle de chauffage, seule partie du mobilier en acier, le reste étant fabriqué à la main à l’aide de divers types de bois, permettant à la fois de se chauffer pendant les hivers rugueux et de faire cuire des plats mitonnés par tout le monde, à tour de rôle ; quatre matelas une place et demi disposés en fonction des endroits disponibles, sur lesquels se prélassent actuellement trois chiens, deux chats et une marmotte ; plusieurs bibelots, parchemins et tapisseries, reliques des temps anciens ; divers instruments de musique répartis un peu partout ; une grande cage à oiseaux suspendu au toit par une corde de lianes ; et enfin, cette mystérieuse horloge.
Le petit carillon placé au cœur de l’imposante mécanique active ses rouages, le fin grillage central s’ouvre doucement et laisse apparaître deux figurines en terre à l’effigie de deux ninjas se ressemblant traits pour traits. Soudain, les statuettes s’animent comme par magie, un violent combat s’engage.


« Ou…ou…OUIIIIIIIIINNNnnnn…Ouiiiiiiiiinnnnn… »
Des pleurs de nourrisson retentissent bruyamment et résonnent contre les lattes en bois de l’insalubre habitat du clan Honpou, ou tout du moins ce qu’il en reste, les sept membres encore vivant étant tous présent en cet instant. Tous se congratulent de la venue au monde d’un nouveau Honpou, un garçon. Tous, sauf un homme qui se tient debout légèrement sur la gauche de la tête de la mère, sa main posée sur la tendre peau de sa joue encore rougie par le travail qu’elle vient d’accomplir, effort remarquable si peu souvent reconnu à sa juste valeur par tous ces êtres qui préfèrent reconnaître la force des autres au travers de leur habileté au combat à donner le coup de grâce, qui devrait plus sûrement se faire appeler coup de crasse, plutôt qu’à leur capacité à donner et respecter la vie. A n’en pas douter, concernant l’homme inexpressif, il s’agit du père du gamin, alors pourquoi ne laisse t’il transparaître aucun signe apparent de joie ? Serait ce dû au fait qu’il soit le seul ici à ne pas être lié par le sang à cette famille dont les gènes dominent toujours à la naissance ceux de l’autre géniteur, quel qu’il soit ? Où serait ce dû, plus sûrement aux nombreuses prophéties qui attisent sans cesse les questions concernant ce clan mystérieux, dont peu de gens se souviennent, de nos jours. En effet, les Honpou atteignirent leur apogée il y a tout juste deux cents ans de cela, bien avant la création des différents villages cachés. C’était un clan respecté de tous, une famille d’artistes voyageurs, composé de jongleurs, de musiciens, de prophètes et bien d’autres curiosités de la rue qui formaient à l’époque une caravane de vingt quatre roulottes, sillonnant le monde entier dans le but de répandre du plaisir partout où ils séjournaient. Pour se faire, en partie grâce à l’aide de ninjutsus qu’ils étaient les seuls à connaître, ils avaient mis au point de nombreux numéros de spectacle jamais vus auparavant, tels que la pyramide de clones, le détachement des membres ou encore le discours des animaux, ce dernier laissant toujours les gens stupéfaits bien que la manipulation ne soit pas si compliquée que ce qu’elle laissait imaginer. Mais, hormis ces clowneries, le clan Honpou possédait un étrange don, lors de leurs représentations le groupement de leur chakra créait une puissante aura qui se propageait tout autour d’eux, faisant déferler une vague de bien être sur tout ceux qui se trouvaient dans un rayon de cent mètres. Chaque être vivant capturé par cette onde bienfaisante oubliait pendant un moment toute signification des mots combats, velléité, guerre et autres ; on raconte même que plusieurs personnes qui se détestaient repartirent de leurs représentations bras dessus bras dessous tels les meilleurs amis du monde. Tout allait donc pour le mieux pour ces marchands de bonheur, jusqu’à ce jour où l’une des femmes du clan donna naissance à des jumeaux, juste avant de mourir. Cette mort soudaine n’était que le début d’une longue suite d’évènements qui allait causer la perte des Honpou. Les jumeaux en grandissant suivirent deux routes diamétralement opposés, le premier, Kitoku, associa sa vie à celle du démon Tenshin qui extermina l’ensemble du clan dans un bain de sang digne des plus tristes génocides, jusqu’au combat final qui opposa Kitoku à son frère, Anjuu, et les vit périr tous les deux sous les yeux sournois du démon qui lança une malédiction sur tous les survivants qui auraient réussis à fuir. Quelques uns parvinrent effectivement à échapper au massacre mais tous périrent peu de temps après soit de maladies soit d’accidents plus qu’étranges. Tous sauf une femme, Mikomi, l’épouse d’Anjuu qui après avoir récupéré une roulotte s’enfuit le plus loin possible du lieu maudit qui avait abrité le carnage, cet endroit où serait fondé plusieurs années plus tard le village caché de la feuille, Konoha. Mikomi retrouva un époux et tenta de refonder une nouvelle dynastie Honpou, mais le temps effaça progressivement les talents du clan, notamment cette incroyable hérédité, ne laissant que quelques parchemins explicatifs des différents jutsus, ainsi que de nombreuses prophéties énoncées au cours du temps par les oracles familiaux. L’une d’elle faisait état de la malédiction qui toucherait chaque double naissance du clan Honpou, promettant à toutes les mères porteuses de jumeaux de ne jamais connaître leurs enfants puisqu’elles mourraient en leur donnant la vie ; une autre annonçait, justement pour notre époque, la venue de deux nouveaux nés créés par les mêmes cellules mères, dont le destin, malgré de nombreux obstacles serait lié à la réunification des peuples et à la mort du démon qui avait décimé tous leurs ancêtres, mettant ainsi un terme aux malédictions. C’est sûrement à tout cela que devait penser en cet instant le père d’Heïon Jinaï’, puisque c’est ainsi que le bébé avait été nommé…Heïon Jinaï’Honpou.
Une fois les accolades et autres embrassades terminées, les sept Honpou et le père de l’enfant, Sabishii, se tournent brusquement vers la massive horloge, fixant attentivement le combat opposant les deux figurines représentant Anjuu et Kitoku. Après une ribambelle d’attaque lancées par l’un et l’autre, Ritoku finit par poser un genou à terre en signe d’abdication…Anjuu est vainqueur et toute la famille dont le regard laissait apparaître comme un soupçon d’inquiétude semble soulagée…


Dernière édition par le Lun 12 Nov - 23:10, édité 7 fois
Revenir en haut Aller en bas
Heïon

Heïon


Nombre de messages : 123
Date d'inscription : 09/11/2007

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue27/27Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (27/27)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue54/54Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (54/54)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 1:02

« Aaaarrrrgh !! !»

Un cri de souffrance retentit, puis quelques instants après :

« Ouuuuiiiiiiiiiinnn…. »

Tous les regards pointés sur le carillon se détournent à nouveau pour venir se poser sur Maigo, la femme allongée sur la large table recouverte d’une sorte de tapis en laine véritable, le bassin légèrement surélevé et les jambes écartées.
Les hurlements d’un deuxième bébé viennent désormais se mêler aux braillements du premier, créant ainsi une orchestration improvisée des plus désagréables pour toute oreille extérieure à la bulle d’amour créée par une mère passionnée par ce qu’elle vient d’accomplir et qui seule peut transformer cette cacophonie enfantine en une douce harmonie que l’on pourrait écouter des heures durant. Sabishii, s’intéressant encore moins à ce deuxième enfant qu’au premier, attrape d’une main celle tremblante de Maigo. Elle est tout simplement magnifique. Sa longue chevelure noire lui parcoure le buste, serpente entre les formes de sa poitrine, s’alanguit sur son ventre et retombe de chaque côté de la taille lui caressant les flancs pour, en bout de course, venir s’étendre langoureusement sur le tapis. Elle a des yeux verts en amande rieurs et captivant et une bouche délicieuse qui ne demande qu’à être embrassée. Sa peau est douce comme celle d’un nouveau né et un large sourire bienveillant parcours son visage. Ses traits sont fins et deux très légères fossettes, une de chaque côté, sur les joues, viennent encore ajouter à un charme qui fit craquer bien des hommes avant qu’elle ne rencontre le père des deux qu’elle vient d’accoucher. Celui-ci tente désespérément de plonger ses yeux dans les siens. Rien n’y fait. Il est déjà trop tard. Les paupières de la belle Honpou se referment doucement, mais inexorablement. Tandis que le reste de la famille regarde la jeune fille mourir sans intervenir, comme accablés par le poids des prédictions, Sabishii essaye encore quelques gestes désespérés pour l’empêcher de sombrer dans l’abîme, avant de se résigner lui aussi quelques instants après. La main gauche de Maïgo, qui reposait jusque là entre les doigts de son homme glisse lentement contre ceux-ci avant de retomber lourdement dans le vide dans deux ou trois mouvements de balanciers, avant de s’immobiliser, tandis qu’une dernière larme serpente le long de son visage pour venir goutter sur la laine du tapis. L’amoureux, furieux, hurle sa rage tout en éclatant en sanglots et en maudissant ce clan de maudit. Elle est morte. Et c’est leur faute, c’est forcément leur faute car tout chagrin demande un coupable, le plus vite possible. La malédiction vient de lui faire perdre la personne qui lui était la plus chère. Il ne le pardonnera jamais. Il n’en est pas capable.
Sans un mot, le père, la mère, la grand-mère, les deux frères et la sœur de la jeune fille se disposent en cercle autour des deux amants et des enfants, ferment les yeux et prononce quelques incantations visant à protéger les petits de toute agression de la part de Tenshin qui, certainement au courant de la prophétie, ne tarderait pas à se montrer pour tuer ceux qui peut être, le mèneraient à sa perte. Regroupant toutes les énergies familiales, Katero Honpou, père et chef, pose chacune de ses mains sur le torse des bébés, installant le sceau qui leur assurera donc de ne pas être attaqués par le démon, au moins pendant un certain temps, puis il reprend sa place dans le cercle et mimant les gestes du reste du clan, croise les bras dans son dos, baisse la tête, et tous se recueillent dans un silence de mort tout juste brisé par les cris incessants des deux bambins, le deuxième né étant une fille.
Voyant la promptitude de la famille à s’occuper des enfants plutôt que de leur propre fille qui vient de perdre la vie sous leurs yeux, Sabishii n’ayant jamais été très proche de ces gens par méfiance pour leurs prédictions justement, éclate d’une colère noire attrapant tout ce qui lui tombe sous la main, pour l’envoyer se fracasser un peu partout dans la roulotte manquant même de peu, à plusieurs reprises de toucher les jumeaux qui ne doivent leur salut qu’aux interventions conjointes de leurs oncles et tantes. Cet excès de rage prend fin à l’instant même où un verre vient cogner l’horloge. Alors, tous les yeux se rivent dessus une fois de plus et chacun reste comme paralysé en voyant Anjuu et Ritoku débuter un nouveau combat.
L’horloge, fabriquée à la mort des jumeaux par l’un des derniers anciens à détenir l’ensemble des secrets du clan, possédait l’étrange capacité de donner les orientations futures de chaque nouveau né qui venait au monde dans la même pièce ; si Anjuu sortait vainqueur du combat, l’enfant suivrait alors une voie harmonieuse, en revanche, si Ritoku l’emportait le chaos guiderait les pas du môme. Si un tel objet était bien sûr principalement réservé aux Honpou, il leur arrivait, au hasard de leurs voyages et de leurs rencontres d’en faire profiter d’autres personnes, bien qu’il ne soit jamais évident lorsque l’on est parent de s’entendre dire que son bébé d’amour sera plus tard une véritable ordure. Ceci dit, jamais le carillon n’avait sonné l’amorce de deux oppositions successives.
Le combat dura aussi longtemps que le précédent, mais la conclusion en fut bien différente. En effet, cette fois c’est Anjuu qui s’arc bouta pour admettre sa défaite.
Des gouttes de sueur perlent sur les fronts des présents, tous se regardent. Depuis la fabrication de cette machine, jamais Ritaku ne s’est imposé à son jumeau de terre lorsque l’affrontement entre les deux concernait la naissance d’un Honpou. Que cela peut il bien vouloir dire ? Le clan est il rattrapé par son passé, retournant aux sources de son extinction ? On peut lire la crainte dans tous les regards qui se croisent de manière éperdue en ce moment dans la pièce exigüe, chacun souhaitant ouvrir la bouche pour tenter de satisfaire sa curiosité auprès des autres, mais rien ne sort. Sept paires d’yeux se posent alternativement sur l’horloge, puis sur les bambins ; enfin après de longues secondes silencieuses, dans un soupir le chef du clan prend la parole avec une voix légèrement détachée afin de rassuré au mieux tout le monde :


« Bon, la journée à été plus que chargée, il est temps d’aller nous reposer…et puis…ne vous inquiétez pas, les prophéties sont avec nous… »

Sur ces mots que lui-même ne peut croire qu’à moitié, toute la troupe part se reposer après avoir embaumé puis enterré le corps de la défunte au milieu de la clairière. On enveloppe les nourrissons dans un linceul blanc puis, les disposant dans un berceau en bois construit il y a peu pour accueillir à la base un seul enfant, mais bien assez large tout de même pour y faire entrer les deux.
Le restant de la nuit passa ainsi, chacun son tour veillant à la bonne santé des nouveaux nés, Sabishi prenant sa garde en dernier. Le lendemain matin, tous eurent la surprise d’apprendre par lettre interposée qu’il avait décidé de quitter cette famille maudite qui n’avait plus aucune chance de survie selon ces propres mots. Le père des rejetons avait donc disparu et les deux enfants se retrouvaient sous la responsabilité des derniers membres du clan Honpou.


Les premières années de la vie du petit Heïon et de sa jumelle, furent tout ce qu’il y a de plus sain et de plus agréable. Les deux s’entendaient à merveille et leur duo fonctionnait toujours sur le même schéma, le jeune garçon Honpou mettait en place quelques pièges et autres mauvais coups, qu’il pensait jusqu’au moindre détail tandis que sa sœur, aussi habile avec son corps que lui était ingénieux, et toujours la première au front, exécutait le plan après que la doublette eut pris la décision finale d’un commun accord. Non pas qu’elle fut idiote ou lui physiquement inapte, mais cette association, ainsi agencée, fut celle qui donna toujours les meilleurs résultats dans cette recherche permanente d’idées visant à rendre fous les autres membres de la famille. Depuis le décès de Maïgo, le clan n’avait connu aucune autre catastrophe et pendant les six ans qui suivirent la naissance, les enfants vécurent paisiblement, s’épanouissant au contact de leurs aînés, cultivant leurs arts de rue dont ils accumulaient les apprentissages tout en arpentant les chemins du monde, participant toujours un peu plus aux représentations du « théâtre du plaisir », puisque c’est ainsi que se nommait la petite troupe de ninjas baladins, en hommage à leurs ancêtres.
Chez les Honpou, bien qu’ils sachent tous à peu près tout faire, chacun possédait sa spécialité artistique.
L’arrière grand-mère, une femme vieille de quatre vingt un ans maintenant était une des dernières prophétesses cartomanciennes de cette planète ; son visage, emprunt de la sagesse des anciens, avait été usé par le temps et les épreuves, de nombreuses rides y apparaissaient, ses arcades sourcilières, sous forme de deux petits bourrelets de chair retombaient légèrement par dessus les yeux comme pour mieux dissimuler les réflexions qui transparaissaient dans le regard de la vieille ; elle souriait beaucoup, surtout aux deux petits qu’elle abreuvait de ses pensées quotidiennes, d’un sourire bienveillant et fidèle à la tradition du clan, souhaitant leur montrer que malgré les soucis rencontrés jour après jour, la joie de vivre reste un atout majeur pour se relever de toutes les blessures, qu’elles proviennent du corps ou du cœur. La vieille femme fut à l’origine de nombreuses prophéties presque toujours vérifiées concernant les Honpou, dont celle qu’elle fit il y a maintenant soixante ans, annonçant la venue au monde des jumeaux et le destin qui était censé les accompagner ; elle savait que c’était beaucoup de poids à porter pour leurs frêles épaules de gamins et c’est certainement pour cette raison là, bien que rien ne leur ait été révélé à propos de la prédiction, qu’elle leur portait une affection et une tendresse toutes particulières.
Les deux oncles et la grand-mère étaient trapézistes acrobates et jongleurs, agrémentant leurs numéros de quelques jutsus de ralentissement et d’accélération de la forme, manipulations d’un temps passé qui avaient survécus à l’oubli dans lequel étaient tombées de nombreuses techniques de spectacle. Les deux hommes avaient la particularité physique de ne pas se ressembler du tout, à se demander s’ils avaient les mêmes parents. L’aîné, qui était aussi le plus vieux de la fratrie, âgé de trente neuf ans, était très grand et élancé atteignant sans mal le mètre quatre vingt dix huit lorsqu’il faisait l’effort de se redresser, action que sa flemme lui interdisait le plus souvent mais lui valait les faveurs du jeune Heïon qui l’avait pris comme exemple autant pour sa paresse que son côté doux rêveur se préoccupant plus du bien être de la planète que du sien. Ses cheveux, blonds comme les blés surmontaient un visage aux traits doux sur lequel ressortaient deux yeux d’un bleu soutenu.
Son frère, plus jeune de cinq ans que son aîné et de trois ans de Maïgo, bien plus petit que l’autre garçon, avait des cheveux noirs corbeau et des yeux marron foncés. Trapu, il était une véritable force de la nature et son visage strict paraissait fortement marqués par le labeur dû aux longues heures d’entraînement qu’il s’imposait, ne concevant pas d’exister autrement que par le travail.
La grand-mère qui accompagnait ses deux fils dans des acrobaties aériennes de haut vol, était une femme de cinquante six ans qui, malgré quelques ridules, n’avait rien perdue de son charme d’antan, conservant la fraîcheur corporelle de ses vingt ans grâce aux exercices quotidiens. Si comme tous les autres elle descendait directement de Mikomi, elle provenait de la branche la plus éloignée de cette descendance et possédait un caractère fort dont il n’était pas toujours aisé de s’accommoder, et si comme la plupart des grand-mères elle prenait plaisir à faire de nombreux cadeaux aux jumeaux et se montrait attentionnée à leur égard, elle était cependant la seule capable de recadrer le grand père lorsqu’il partait dans les envolées lyriques dont il avait le secret.
Le grand-père justement, vieux de cinquante neuf ans ressemblait beaucoup physiquement à son deuxième fils, excepté de grands yeux rouges charmeurs dont avait hérité Heïon, finissant par apprivoiser et contrôler toutes les expressions possibles que leur couleur vive permettait et qui avaient finis par faire fondre le cœur de son épouse à l’époque où il s’était jurer de tout faire pour la conquérir. Il tenait le rôle du chef de famille, respecté et écouté de tous, personne, hormis sa femme, n’osant émettre quelconque signe de réprobation vis-à-vis de ses décisions. Il parlait avec justesse et fermeté, ses numéros d’acrobate et d’apprivoiseur d’animaux étonnants remportaient un franc succès auprès du public et il consacrait la plupart de son temps libre à créer et fabriquer toutes sortes d’objets qu’il se faisait un plaisir d’offrir le plus souvent possible à ses petits enfants.
Enfin, il y avait Akumi. La plus jeune de la fratrie, du haut de ses vingt six ans, était aussi la plus proche des jumeaux, prenant le temps nécessaire pour leur faire découvrir le monde qui les entourait à l’aide d’un savant mélange d’expérience, de documentation et de travaux pratiques, s’accordant aussi quelques moments pour jouer avec eux. Les deux l’aimaient plus que tout et la belle leur rendait bien, couvrant leurs multiples écarts de conduite chaque fois qu’elle le pouvait. La jeune fille ressemblait beaucoup à sa sœur défunte les mêmes yeux verts en amande, caractéristique apparemment persistante chez les filles de la famille puisque la sœur d’Heïon disposait également de cet atout, les mêmes cheveux noirs qu’elle avait cependant coupés au carré, à la différence de la mère des enfants, le même sourire et la même douceur accompagnés d’une patience à toute épreuve et d’une gentillesse remarquable. A elle seule, elle mettait au grand jour tout ce que le don héréditaire égaré des Honpou représentait. Pour elle, rien ne paraissait grave tant que l’on donnait de l’importance et du plaisir à ce que l’on faisait, quelque soit cette action, et elle possédait cette qualité rare et exceptionnelle de pouvoir faire déteindre son calme et son insouciance sur ceux qui la côtoyaient, dispensant à tout le monde une quantité d’amour que peu de gens seraient capables ne serait ce que d’effleurer. Pour les spectacles, Akumi était une funambule hors paire doublée d’une contorsionniste et comme son père elle élevait des animaux avec lesquels elle entretenait une relation de connivence jamais vue.
C’est ainsi que se composait le petit cercle familial dans lequel évoluaient les deux enfants qui, dans le cadre de cette vie nomade, pouvaient donner libre cours à leur soif de connaissance et à leurs envies d’ouverture et de liberté. Tout se passa donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, durant leurs six premières années d’existence. Jusqu’à ce jour terrible qu’Heïon ne pourra jamais effacer de sa mémoire, lorsqu’à la date précise de leur sixième anniversaire, les jumeaux se retrouvèrent confrontés aux sinistres réminiscences d’un passé qui était la cause de tous les maux des Honpou depuis tant d’années, et à la révélation des espoirs que leur avenir laissait apparaître au yeux du clan…ce jour où Tenshin revint pour les tuer…ce jour où la vie de chacun des deux enfants prit un tournant radical…ce jour où ils furent séparés.
Revenir en haut Aller en bas
Heïon

Heïon


Nombre de messages : 123
Date d'inscription : 09/11/2007

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue27/27Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (27/27)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue54/54Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (54/54)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 1:04

L’air est doux, pas un nuage ne pointe dans le ciel du pays de la terre où toute la petite troupe a élu domicile depuis déjà un mois. La roulotte familiale s’est installée non loin d’Iwa, aux portes de ce que l’on pourrait appeler une mégalopole si on compare cette ville aux autres cités avoisinantes. Ici, tout paraît plus grand, tout semble aller plus vite et les gens ont plus l’air de se préoccuper de leurs chaussures que de ce qui les entoure, puisque, les yeux rivés sur leurs pieds, chacun s’affaire à avancer droit devant lui le plus vite possible en prenant le plus grand soin de ne croiser aucun regard. Quelques bâtiments s’étirent à des hauteurs vertigineuses, la tour centrale dépassant facilement les cinquante mètres de hauteur, plusieurs enseignes se disputent la palme du mauvais goût, tantôt étalant des lumières colorées criardes si mal assorties les unes aux autres que mêmes les yeux les moins avertis doivent en être affectés, tantôt exhibant quelques femmes à demi dévêtues usant de leurs charmes pour attirer les passants et bien d’autres inventions faites pour appâter le client, présageant l’imminence d’une société de consommation ou la capacité à posséder des biens surpasserait bientôt tout esprit d’analyse et de liberté, pourtant essence originelle de chaque vie humaine. Dans les rues, les commerçants prennent un malin plaisir à hurler tous plus forts les uns que les autres, récitant en boucle une tirade monotone et succincte qu’ils semblent avoir appris par cœur, qui n’a aucun intérêt et qu’il est de toute façon impossible d’entendre au milieu de cette cacophonie générale, à moins d’avoir l’oreille collée à celui qui la prononce. A n’en pas douter, la tâche du « théâtre du plaisir » allait être rude cette fois car donner du sens à leur spectacle dans un tel endroit représentait un véritable défi.
La petite maison mobile est donc stationnée à l’extérieur de ce lieu, gigantesque pour les regards enfantins des jumeaux, à quelques pas des portes, en bordure du chemin goudronné qui y mène. De la roulotte on peut voir les remparts grisâtres qui entourent la ville et que le temps associé au mauvais entretien a recouverts de mousses et de plantes grimpantes, tandis que les environs n’offrent qu’un paysage unique, un immense désert rocailleux où s’empilent pierres et rochers en tout genre.
Le soleil descend doucement à l’horizon, éclairant petit à petit le ciel d’une teinte rosée du plus bel effet accompagnée des derniers rayons de la journée, tandis qu’à l’intérieur de l’habitat Honpou, toute la famille est réunie pour une double commémoration, le début de l’automne, saison associée à leur art, et l’anniversaire des jumeaux. Six bougies en forme de cœur ornent le gâteau, confectionné par l’aîné des oncles et posé sur la grande table de bois sculpté, autour de laquelle est installé l’ensemble du clan, certains debout bras croisés ou le long du corps, d’autres assis dans des positions beaucoup plus détendues. Heïon et sa sœur sont à genoux sur leur chaise. Les yeux rouges du garçon brillent devant le cadeau que viennent de recevoir les deux enfants, une perruche pour la fille, un perroquet pour le gamin, un Ara magnifique, le vert, le rouge, le bleu et le jaune de son plumage contrastant magnifiquement avec le paysage extérieur. Le nouveau propriétaire de l’oiseau exotique trépigne sur son siège, son visage arbore un sourire à lui décrocher la mâchoire et, les bras levés au ciel, il laisse éclater sa joie malicieuse, plongeant son regard vif dans celui de chacun de ses aînés, leur faisant ainsi comprendre toute son impatience à souffler les petites flammes qui ondulent devant son nez telles d’envoûtantes danseuses orientales. La petite Honpou, bien que plus discrète, projette la même figure ravie par l’évènement. Agenouillée plus paisiblement que son frère, ses fesses venant reposer sur ses talons, elle lui jette un regard complice comme en prévision d’une bêtise prochaine, associé à un petit sourire en coin qui en dit long sur l’impatience qu’elle partage avec le garçon. En effet, tous les deux connaissent bien ses bougies manipulées par les jutsus de l’arrière grand mère qui leur a donné la capacité, à l’instant même où la flamme vacille dans l’obscurité, d’offrir un instantané de sa vie au souffleur, le hasard déterminant si le cliché en question serait passé, présent ou futur.
Enfin, tout est prêt les jumeaux plantent leur regard l’un dans l’autre tout en plissant les yeux comme pour montrer toute la tendresse qu’ils se portent, ils s’enlacent brièvement mais intensément, puis se tourne vers le gâteau et les fines tiges qui le surmonte. Pour éviter toute désynchronisation, ils comptent ensemble, en même temps que le reste de l’assemblée :


« Un, deux, trois, quatre et cinq…Pffffffffuuuuuu…»

Ils soufflent simultanément. Les unes après les autres, les danseuses orientales se déforment jusqu’à disparaître toutes quelques secondes plus tard. Dehors, le ciel, pourtant clair jusqu’à présent malgré la nuit tombante, se couvre et commence à gronder brusquement, obstruant le passage de lumière naturelle. A l’intérieur de la roulotte plongée dans un noir partiel, le silence est d’usage. Un mauvais pressentiment laisse planer une ambiance malsaine que les mômes ne semblent pas comprendre, attendant leur instantané. Celui-ci apparaît pendant cinq secondes, montrant très nettement les deux enfants étendus au sol dans une marre de sang, chacun coupé en deux moitiés symétriques de la tête aux pieds. Qu’est ce que ça signifie ? D’abord sonnés par la vision et muets, les marmots éclatent en sanglots, se prenant dans les bras et hurlant leur terreur. Tous les Honpou balayent la pièce du regard, espérant y trouver un réconfort quelconque. La plus âgée finie par prendre la parole d’une voix tremblotante :

« C’est…c’est lui ! Il vient les chercher !»

De qui parle-t-elle ? A part les enfants, tous connaissent la triste réponse. Le grondement extérieur est de plus en plus assourdissant. La roulotte se met à bouger de gauche à droite puis inversement, bousculant tout le monde et faisant tomber Heïon et sa sœur de leur chaise, dans la position entrelacée de tout à l’heure, leur permettant de rouler jusque dans un coin de la pièce. Ils pleurent de plus belle et la famille se dispose en arc de cercle autour d’eux. Un rugissement monstrueux parvient à leurs oreilles. Leurs cœurs palpitent à vive allure, les pleurs ralentissent puis cessent, la paralysie due à la peur ayant pris le dessus. Des bruits de pas lourds et cadencés se rapprochent doucement du lieu de vie. Les gorges des jumeaux se nouent un peu plus, ils déglutissent difficilement tant la salive se fait rare. Des coups violents frappent le bois de la caravane, laissant remonter un frisson contre l’échine de tous les présents. Les coups portés aux murs de lattes s’enchaînent frénétiquement. Les regards de la fille et du garçon paraissent figés sur le point le plus éloigné de l’endroit d’où provient le bruit. Les autres Honpou essayent de garder leur sang froid, scrutant avec attention autour d’eux afin de ne pas manquer l’entrée du visiteur qu’ils n’attendaient plus. Un grand fracas. Juste devant eux le pan de mur boisé est déchiré par une main gigantesque prolongée de griffes qui ne peut pas appartenir à un homme. Celle-ci parcourt la charpente et écarte rageusement l’ensemble, afin de créer un trou assez béant pour y apparaître :

« Non, non va t’en d’ici…ce n’est pas possible, nous avons fait ce qu’il fallait il y a six ans…tu ne devrais pas être là…ne pense tu pas avoir fait déjà assez de mal aux Honpou…chaque jour nous devons supporter le poids de la malédiction que tu nous fais subir…chaque jour nous acceptons notre sort, sans nous plaindre, élevant les générations futures, celles du renouveau de notre monde, de la meilleur des façons possibles… »

Le chef de famille, bien conscient de l’affaiblissement des sceaux placés à la naissance, a pris la parole et si ces mots sont accompagnés d’une grimace proche de la supplication, l’expression faciale devient vite beaucoup plus dure et décidée pour appuyer la suite, comme pour asseoir son autorité :

« …Et toi, tu te permets de revenir à notre époque, de détruire notre maison et d’y pénétrer pour tuer l’une de ces générations…Tu crois vraiment que nous te laisserons faire…Tant que l’un d’entre nous sera encore vivant, tu ne toucheras pas un cheveu de ces enfants »

A la fin de ce discours, le grand père pose ses yeux avec tendresse sur les jumeaux stupéfaits par la tournure des évènements, ils relèvent la tête pour voir qui peut bien être celui que tout le monde semble connaître.
Presqu’aussitôt, ils regrettent ce geste, la forme qui se tient en face d’eux est terrifiante, une espèce d’immense tas boueux, mesurant largement plus de trois mètres, large comme les deux armoires réunies et recouvert entièrement d’une vase verdâtre qui lui fait office de peau. La face, comprend deux yeux jaunes globuleux hypnotiques et une courte trompe qui retombe par-dessus un orifice buccal duquel dépassent plusieurs dents acérées comme des lames de kunaï. Tenshin est de retour, plus de deux cents ans après. D’un timbre rauque sortant tout droit d’outre tombe, il prend la parole :


« Misérables humains, pensiez vous vraiment que je laisserai vivre éternellement les descendants d’une lignée représentant un tel danger pour moi. Vous êtes mes proies et ce soir je viens prendre la vie de ces deux enfants. Si vous me laisser accomplir mon œuvre tranquillement, peut être que je vous laisserai vivre…Ecartez vous d’ici…TOUT DE SUITE ! »

D’un revers de main, Tenshin créé une rafale de vent qui envoi les six Honpou au sol, dégageant l’accès qui sépare les jumeaux du démon. Les deux, ballotés par la bourrasque se sont détachés l’un de l’autre et se retrouvent étendus par terre, incapable du moindre mouvement.

« C’est donc vous, vous n’avez pas l’air si terrible. Me serai je trompé ? »

Le monstre avance lentement dans la roulotte dont le toit à complètement été déchiqueté par ses griffes. Le plus jeune des frères et la mère se relèvent d’un bond pour lui barrer la route. Le garçon, plus prompt, décoche un coup qui vient s’enfoncer dans le corps vaseux de son adversaire. Tandis que ce dernier réplique en durcissant la boue autour du bras du garçon, dans le but de lui broyer, sa mère prépare une attaque en accomplissant quelques signes de main. Les autres membres du clan se relèvent à leur tour et se placent entre le démon et son objectif. Un combat s’engage. La famille déploie toute sa force, montrant une panoplie de techniques que les jumeaux ne connaissaient pas et n’imaginaient même pas, détruisant le reste de l’habitation et faisant jaillir des salves de lumière un peu partout. Mais, si l’association de leurs forces parvient quelquefois à ébranler Tenshin, celui-ci est beaucoup trop puissant et les Honpou, après un affrontement âpre, finissent par se retrouver à terre, affligés de multiples coups de griffes et de crocs qui les mènent inexorablement vers la mort ; de longs filets de sang s’échappent de tous les corps, la voie jusqu’aux gamins est libre. Il s’approche. Chacun de ses pas résonne sur le sol rocailleux, soulevant autour de lui une poussière ocre qui vient se mêler à la boue de son être. Les enfants tremblent, ils sentent leur fin toute proche sans réellement comprendre pourquoi. Le chef du clan, dans un dernier effort, tend le bras droit vers le démon :

« Nooooon…ne fais pas ça…ils n’y sont pour rien… »

Son bras retombe violement sur le sol, ses yeux embués par un mélange de larmes et d’hémoglobine se ferment. C’est fini.
Les jumeaux malgré leur immobilisme ont vu la scène. Ils jettent un œil effrayé vers Tenshin, se regardent, les yeux humides, puis, semblant accepter leur sort, ils se tournent vers le monstre et, avec la plus grande complicité, se donnent la main à l’instant même où les griffes de l’opposant s’abattent sur eux pour donner le coup de grâce.
A peine le contact entre les deux paumes effectué, une lueur se forme autour des enfants. La lumière grandit progressivement, baignant bientôt les environs d’une onde de douceur bienfaisante qui accompagne paisiblement les mourants dans leurs derniers soupirs. Etrangement, le démon semble à son tour comme paralysé, les bras meurtriers se sont stoppés nets et le tas de boue, malgré tous ces pouvoirs paraît impuissant devant Heïon et sa jumelle, ainsi réunis. Serait ce le fameux don héréditaire des Honpou ? Si les anciens étaient encore présents, ils expliqueraient qu’effectivement les bases de l’hérédité du clan étaient celles-ci, mais que jamais personne n’avait réussi à propager une aura assez puissante pour bloquer les attaques d’un démon. C’est pourtant ce qui est en train d’arriver :


« RRRRRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! »

Tenshin hurle de douleur. Son corps se décompose petit à petit.

« NNOOON ! C’est impossible ! Que m’arrive t-il ? Comment deux êtres aussi chétifs peuvent t-ils parvenir à un tel miracle. Je n’arrive pas à les tuer….Tant pis, il n’y a plus qu’une solution… »

Puis fixant avec colère les enfants :

« Vous deux, si je ne peux pas vous éliminer, plus jamais vous ne vous verrez…et je reviendrai vous chercher un jour, chacun votre tour, quand j’aurais accumulé assez de repos…Aaaaaarrrrrr! »

Il marmonne quelques phrases inaudibles pendant que ses yeux globuleux s’activent. Un éclair en jailli, projetant les jumeaux au sol, leurs deux mains glissant l’une contre l’autre pour finir par se désunir complètement. Tous les éléments naturels redeviennent comme avant l’arrivée du démon.
Heïon ouvre les yeux et prospecte autour de lui en tournant la tête dans tous les sens. Un fin trait sanguin serpente sur sa joue. Tenshin est partie, laissant derrière lui de nombreux cadavres. Tous paraissent morts, mais ce qui l’inquiète encore plus, c’est l’absence de sa jumelle. Elle, est toujours vivante, il le sait. Mais alors, qu’est elle donc devenue ? Où a-t-elle disparue ? Que pouvaient bien vouloir dire les derniers mots du monstre avant de quitter l’endroit ? Beaucoup de questions qui n’étaient pas prêtes d’obtenir des réponses ! Heïon s’assied, adossé à un rocher, les jambes recroquevillées sur elles-mêmes et les bras entourant celles-ci dans la position du fœtus. Il regarde une nouvelle fois l’étendue du triste carnage qui vient d’avoir lieu, accroché à la vision de sa sœur lui donnant la main avant de disparaître, puis il baisse doucement la tête ferme les yeux et fond en larme, ses sanglots de douleur fendant la sérénité retrouvée de la nuit.

Suite à cet évènement, Heïon vécu avec Akumi, qu’il avait retrouvé agonisante au milieu des corps des cinq autres Honpou avant de lui faire administrer des soins qui finirent par porter leurs fruits. En grandissant elle lui expliqua la tragique histoire des Honpou, leurs origines, leur don perdu et tout ce qui en découla. Tous deux continuèrent leur voyages sur les chemins du monde, installés dans une roulotte plus spacieuse que l’ancienne et donnant d’innombrables spectacles, son plus grand hobby restant toutefois, à l’image de son frère autrefois, de paresser dans des coins de nature tous plus chatoyants les uns que les autres, trouvant ennuyeux tout affrontement et toutes corvées. Jamais le garçon ne put oublier ce triste jour et rechercha tout indice pouvant le mener jusqu’à cette sœur qui gardait une place à part dans son cœur. Ces efforts furent vains.

Aujourd’hui Heïon est âgé de dix huit ans…il cherche encore…
Revenir en haut Aller en bas
Heïon

Heïon


Nombre de messages : 123
Date d'inscription : 09/11/2007

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue27/27Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (27/27)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue54/54Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (54/54)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 1:10

L’air est doux, pas un nuage ne pointe dans le ciel du pays de la terre où toute la petite troupe a élu domicile depuis déjà un mois. La roulotte familiale s’est installée non loin d’Iwa, aux portes de ce que l’on pourrait appeler une mégalopole si on compare cette ville aux autres cités avoisinantes. Ici, tout paraît plus grand, tout semble aller plus vite et les gens ont plus l’air de se préoccuper de leurs chaussures que de ce qui les entoure, puisque, les yeux rivés sur leurs pieds, chacun s’affaire à avancer droit devant lui le plus vite possible en prenant le plus grand soin de ne croiser aucun regard. Quelques bâtiments s’étirent à des hauteurs vertigineuses, la tour centrale dépassant facilement les cinquante mètres de hauteur, plusieurs enseignes se disputent la palme du mauvais goût, tantôt étalant des lumières colorées criardes si mal assorties les unes aux autres que mêmes les yeux les moins avertis doivent en être affectés, tantôt exhibant quelques femmes à demi dévêtues usant de leurs charmes pour attirer les passants et bien d’autres inventions faites pour appâter le client, présageant l’imminence d’une société de consommation ou la capacité à posséder des biens surpasserait bientôt tout esprit d’analyse et de liberté, pourtant essence originelle de chaque vie humaine. Dans les rues, les commerçants prennent un malin plaisir à hurler tous plus forts les uns que les autres, récitant en boucle une tirade monotone et succincte qu’ils semblent avoir appris par cœur, qui n’a aucun intérêt et qu’il est de toute façon impossible d’entendre au milieu de cette cacophonie générale, à moins d’avoir l’oreille collée à celui qui la prononce. A n’en pas douter, la tâche du « théâtre du plaisir » allait être rude cette fois car donner du sens à leur spectacle dans un tel endroit représentait un véritable défi.
La petite maison mobile est donc stationnée à l’extérieur de ce lieu, gigantesque pour les regards enfantins des jumeaux, à quelques pas des portes, en bordure du chemin goudronné qui y mène. De la roulotte on peut voir les remparts grisâtres qui entourent la ville et que le temps associé au mauvais entretien a recouverts de mousses et de plantes grimpantes, tandis que les environs n’offrent qu’un paysage unique, un immense désert rocailleux où s’empilent pierres et rochers en tout genre.
Le soleil descend doucement à l’horizon, éclairant petit à petit le ciel d’une teinte rosée du plus bel effet accompagnée des derniers rayons de la journée, tandis qu’à l’intérieur de l’habitat Honpou, toute la famille est réunie pour une double commémoration, le début de l’automne, saison associée à leur art, et l’anniversaire des jumeaux. Six bougies en forme de cœur ornent le gâteau, confectionné par l’aîné des oncles et posé sur la grande table de bois sculpté, autour de laquelle est installé l’ensemble du clan, certains debout bras croisés ou le long du corps, d’autres assis dans des positions beaucoup plus détendues. Heïon et sa sœur sont à genoux sur leur chaise. Les yeux rouges du garçon brillent devant le cadeau que viennent de recevoir les deux enfants, une perruche pour la fille, un perroquet pour le gamin, un Ara magnifique, le vert, le rouge, le bleu et le jaune de son plumage contrastant magnifiquement avec le paysage extérieur. Le nouveau propriétaire de l’oiseau exotique trépigne sur son siège, son visage arbore un sourire à lui décrocher la mâchoire et, les bras levés au ciel, il laisse éclater sa joie malicieuse, plongeant son regard vif dans celui de chacun de ses aînés, leur faisant ainsi comprendre toute son impatience à souffler les petites flammes qui ondulent devant son nez telles d’envoûtantes danseuses orientales. La petite Honpou, bien que plus discrète, projette la même figure ravie par l’évènement. Agenouillée plus paisiblement que son frère, ses fesses venant reposer sur ses talons, elle lui jette un regard complice comme en prévision d’une bêtise prochaine, associé à un petit sourire en coin qui en dit long sur l’impatience qu’elle partage avec le garçon. En effet, tous les deux connaissent bien ses bougies manipulées par les jutsus de l’arrière grand mère qui leur a donné la capacité, à l’instant même où la flamme vacille dans l’obscurité, d’offrir un instantané de sa vie au souffleur, le hasard déterminant si le cliché en question serait passé, présent ou futur.
Enfin, tout est prêt les jumeaux plantent leur regard l’un dans l’autre tout en plissant les yeux comme pour montrer toute la tendresse qu’ils se portent, ils s’enlacent brièvement mais intensément, puis se tourne vers le gâteau et les fines tiges qui le surmonte. Pour éviter toute désynchronisation, ils comptent ensemble, en même temps que le reste de l’assemblée :


« Un, deux, trois, quatre et cinq…Pffffffffuuuuuu…»

Ils soufflent simultanément. Les unes après les autres, les danseuses orientales se déforment jusqu’à disparaître toutes quelques secondes plus tard. Dehors, le ciel, pourtant clair jusqu’à présent malgré la nuit tombante, se couvre et commence à gronder brusquement, obstruant le passage de lumière naturelle. A l’intérieur de la roulotte plongée dans un noir partiel, le silence est d’usage. Un mauvais pressentiment laisse planer une ambiance malsaine que les mômes ne semblent pas comprendre, attendant leur instantané. Celui-ci apparaît pendant cinq secondes, montrant très nettement les deux enfants étendus au sol dans une marre de sang, chacun coupé en deux moitiés symétriques de la tête aux pieds. Qu’est ce que ça signifie ? D’abord sonnés par la vision et muets, les marmots éclatent en sanglots, se prenant dans les bras et hurlant leur terreur. Tous les Honpou balayent la pièce du regard, espérant y trouver un réconfort quelconque. La plus âgée finie par prendre la parole d’une voix tremblotante :

« C’est…c’est lui ! Il vient les chercher !»

De qui parle-t-elle ? A part les enfants, tous connaissent la triste réponse. Le grondement extérieur est de plus en plus assourdissant. La roulotte se met à bouger de gauche à droite puis inversement, bousculant tout le monde et faisant tomber Heïon et sa sœur de leur chaise, dans la position entrelacée de tout à l’heure, leur permettant de rouler jusque dans un coin de la pièce. Ils pleurent de plus belle et la famille se dispose en arc de cercle autour d’eux. Un rugissement monstrueux parvient à leurs oreilles. Leurs cœurs palpitent à vive allure, les pleurs ralentissent puis cessent, la paralysie due à la peur ayant pris le dessus. Des bruits de pas lourds et cadencés se rapprochent doucement du lieu de vie. Les gorges des jumeaux se nouent un peu plus, ils déglutissent difficilement tant la salive se fait rare. Des coups violents frappent le bois de la caravane, laissant remonter un frisson contre l’échine de tous les présents. Les coups portés aux murs de lattes s’enchaînent frénétiquement. Les regards de la fille et du garçon paraissent figés sur le point le plus éloigné de l’endroit d’où provient le bruit. Les autres Honpou essayent de garder leur sang froid, scrutant avec attention autour d’eux afin de ne pas manquer l’entrée du visiteur qu’ils n’attendaient plus. Un grand fracas. Juste devant eux le pan de mur boisé est déchiré par une main gigantesque prolongée de griffes qui ne peut pas appartenir à un homme. Celle-ci parcourt la charpente et écarte rageusement l’ensemble, afin de créer un trou assez béant pour y apparaître :

« Non, non va t’en d’ici…ce n’est pas possible, nous avons fait ce qu’il fallait il y a six ans…tu ne devrais pas être là…ne pense tu pas avoir fait déjà assez de mal aux Honpou…chaque jour nous devons supporter le poids de la malédiction que tu nous fais subir…chaque jour nous acceptons notre sort, sans nous plaindre, élevant les générations futures, celles du renouveau de notre monde, de la meilleur des façons possibles… »

Le chef de famille, bien conscient de l’affaiblissement des sceaux placés à la naissance, a pris la parole et si ces mots sont accompagnés d’une grimace proche de la supplication, l’expression faciale devient vite beaucoup plus dure et décidée pour appuyer la suite, comme pour asseoir son autorité :

« …Et toi, tu te permets de revenir à notre époque, de détruire notre maison et d’y pénétrer pour tuer l’une de ces générations…Tu crois vraiment que nous te laisserons faire…Tant que l’un d’entre nous sera encore vivant, tu ne toucheras pas un cheveu de ces enfants »

A la fin de ce discours, le grand père pose ses yeux avec tendresse sur les jumeaux stupéfaits par la tournure des évènements, ils relèvent la tête pour voir qui peut bien être celui que tout le monde semble connaître.
Presqu’aussitôt, ils regrettent ce geste, la forme qui se tient en face d’eux est terrifiante, une espèce d’immense tas boueux, mesurant largement plus de trois mètres, large comme les deux armoires réunies et recouvert entièrement d’une vase verdâtre qui lui fait office de peau. La face, comprend deux yeux jaunes globuleux hypnotiques et une courte trompe qui retombe par-dessus un orifice buccal duquel dépassent plusieurs dents acérées comme des lames de kunaï. Tenshin est de retour, plus de deux cents ans après. D’un timbre rauque sortant tout droit d’outre tombe, il prend la parole :


« Misérables humains, pensiez vous vraiment que je laisserai vivre éternellement les descendants d’une lignée représentant un tel danger pour moi. Vous êtes mes proies et ce soir je viens prendre la vie de ces deux enfants. Si vous me laisser accomplir mon œuvre tranquillement, peut être que je vous laisserai vivre…Ecartez vous d’ici…TOUT DE SUITE ! »

D’un revers de main, Tenshin créé une rafale de vent qui envoi les six Honpou au sol, dégageant l’accès qui sépare les jumeaux du démon. Les deux, ballotés par la bourrasque se sont détachés l’un de l’autre et se retrouvent étendus par terre, incapable du moindre mouvement.

« C’est donc vous, vous n’avez pas l’air si terrible. Me serai je trompé ? »

Le monstre avance lentement dans la roulotte dont le toit à complètement été déchiqueté par ses griffes. Le plus jeune des frères et la mère se relèvent d’un bond pour lui barrer la route. Le garçon, plus prompt, décoche un coup qui vient s’enfoncer dans le corps vaseux de son adversaire. Tandis que ce dernier réplique en durcissant la boue autour du bras du garçon, dans le but de lui broyer, sa mère prépare une attaque en accomplissant quelques signes de main. Les autres membres du clan se relèvent à leur tour et se placent entre le démon et son objectif. Un combat s’engage. La famille déploie toute sa force, montrant une panoplie de techniques que les jumeaux ne connaissaient pas et n’imaginaient même pas, détruisant le reste de l’habitation et faisant jaillir des salves de lumière un peu partout. Mais, si l’association de leurs forces parvient quelquefois à ébranler Tenshin, celui-ci est beaucoup trop puissant et les Honpou, après un affrontement âpre, finissent par se retrouver à terre, affligés de multiples coups de griffes et de crocs qui les mènent inexorablement vers la mort ; de longs filets de sang s’échappent de tous les corps, la voie jusqu’aux gamins est libre. Il s’approche. Chacun de ses pas résonne sur le sol rocailleux, soulevant autour de lui une poussière ocre qui vient se mêler à la boue de son être. Les enfants tremblent, ils sentent leur fin toute proche sans réellement comprendre pourquoi. Le chef du clan, dans un dernier effort, tend le bras droit vers le démon :

« Nooooon…ne fais pas ça…ils n’y sont pour rien… »

Son bras retombe violement sur le sol, ses yeux embués par un mélange de larmes et d’hémoglobine se ferment. C’est fini.
Les jumeaux malgré leur immobilisme ont vu la scène. Ils jettent un œil effrayé vers Tenshin, se regardent, les yeux humides, puis, semblant accepter leur sort, ils se tournent vers le monstre et, avec la plus grande complicité, se donnent la main à l’instant même où les griffes de l’opposant s’abattent sur eux pour donner le coup de grâce.
A peine le contact entre les deux paumes effectué, une lueur se forme autour des enfants. La lumière grandit progressivement, baignant bientôt les environs d’une onde de douceur bienfaisante qui accompagne paisiblement les mourants dans leurs derniers soupirs. Etrangement, le démon semble à son tour comme paralysé, les bras meurtriers se sont stoppés nets et le tas de boue, malgré tous ces pouvoirs paraît impuissant devant Heïon et sa jumelle, ainsi réunis. Serait ce le fameux don héréditaire des Honpou ? Si les anciens étaient encore présents, ils expliqueraient qu’effectivement les bases de l’hérédité du clan étaient celles-ci, mais que jamais personne n’avait réussi à propager une aura assez puissante pour bloquer les attaques d’un démon. C’est pourtant ce qui est en train d’arriver :


« RRRRRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! »

Tenshin hurle de douleur. Son corps se décompose petit à petit.

« NNOOON ! C’est impossible ! Que m’arrive t-il ? Comment deux êtres aussi chétifs peuvent t-ils parvenir à un tel miracle. Je n’arrive pas à les tuer….Tant pis, il n’y a plus qu’une solution… »

Puis fixant avec colère les enfants :

« Vous deux, si je ne peux pas vous éliminer, plus jamais vous ne vous verrez…et je reviendrai vous chercher un jour, chacun votre tour, quand j’aurais accumulé assez de repos…Aaaaaarrrrrr! »

Il marmonne quelques phrases inaudibles pendant que ses yeux globuleux s’activent. Un éclair en jailli, projetant les jumeaux au sol, leurs deux mains glissant l’une contre l’autre pour finir par se désunir complètement. Tous les éléments naturels redeviennent comme avant l’arrivée du démon.
Heïon ouvre les yeux et prospecte autour de lui en tournant la tête dans tous les sens. Un fin trait sanguin serpente sur sa joue. Tenshin est partie, laissant derrière lui de nombreux cadavres. Tous paraissent morts, mais ce qui l’inquiète encore plus, c’est l’absence de sa jumelle. Elle, est toujours vivante, il le sait. Mais alors, qu’est elle donc devenue ? Où a-t-elle disparue ? Que pouvaient bien vouloir dire les derniers mots du monstre avant de quitter l’endroit ? Beaucoup de questions qui n’étaient pas prêtes d’obtenir des réponses ! Heïon s’assied, adossé à un rocher, les jambes recroquevillées sur elles-mêmes et les bras entourant celles-ci dans la position du fœtus. Il regarde une nouvelle fois l’étendue du triste carnage qui vient d’avoir lieu, accroché à la vision de sa sœur lui donnant la main avant de disparaître, puis il baisse doucement la tête ferme les yeux et fond en larme, ses sanglots de douleur fendant la sérénité retrouvée de la nuit.

Suite à cet évènement, Heïon vécu avec Akumi, qu’il avait retrouvé agonisante au milieu des corps des cinq autres Honpou avant de lui faire administrer des soins qui finirent par porter leurs fruits. En grandissant elle lui expliqua la tragique histoire des Honpou, leurs origines, leur don perdu et tout ce qui en découla. Tous deux continuèrent leur voyages sur les chemins du monde, installés dans une roulotte plus spacieuse que l’ancienne et donnant d’innombrables spectacles, son plus grand hobby restant toutefois, à l’image de son frère autrefois, de paresser dans des coins de nature tous plus chatoyants les uns que les autres, trouvant ennuyeux tout affrontement et toutes corvées. Jamais le garçon ne put oublier ce triste jour et rechercha tout indice pouvant le mener jusqu’à cette sœur qui gardait une place à part dans son cœur. Ces efforts furent vains.

Aujourd’hui Heïon est âgé de quinze ans…il cherche encore…
Revenir en haut Aller en bas
Hitogoro
Invité




Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 1:20

Welcome Heion !

Très beau bg, mais je n'en attendais pas moins de ta part mon loulou.


Faut lui dire oui tout de suite !! xoxo
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 1:21

Ton BG est classe!!! Mais long ^^

Bref... décides toi pour un village et produits nous ta fiche ^^
Revenir en haut Aller en bas
Hitogoro
Invité




Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 1:24

Je tiens à préciser que Heion c'est chasse gardée hein

PS : Faut bouger sa fiche, au début il est sans village
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 1:47

Il faudrait aussi déplacer la présentation car elle concerne le village nuke-nin... Et comme je te l'ai dit il nous faut une fiche avant de donner un avis.

Bienvenue!
Revenir en haut Aller en bas
Kyuko Akizuki
Disparu(e)
Kyuko Akizuki


Nombre de messages : 206
Localisation : Kumo
Date d'inscription : 08/08/2006

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue390/390Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (390/390)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue895/895Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (895/895)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 2:04

*viens de lire*

Quoiqu'il advienne de cette fiche, elle a déjà un oui xD

hein? quoi ?
je compte pas pour ce cas à ? bah oui quand même xD
Revenir en haut Aller en bas
Haya Aburame
Disparu(e)
Haya Aburame


Nombre de messages : 794
Date d'inscription : 27/05/2007

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue240/240Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (240/240)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue448/895Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (448/895)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 10:19

A priori oui aussi, manque plus que les caracs.
Revenir en haut Aller en bas
Gari
Jounin de konoha
Jounin de konoha
Gari


Nombre de messages : 313
Date d'inscription : 28/07/2006

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue111/120Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (111/120)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue498/515Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (498/515)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 11:30

Deux réponses de Kage favorable, mais avant de t'accepter change le O en taijutsu... C'est impossible. C'est comme si ton personnage ne savait pas donner un coup de poing ( hors, même si tu es la plus grosse larve du monde, tu sais taper sur quelque chose, même si c'est toi qui te fais mal )


N'oublie pas aussi de faire ta signature.
Revenir en haut Aller en bas
Heïon

Heïon


Nombre de messages : 123
Date d'inscription : 09/11/2007

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue27/27Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (27/27)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue54/54Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (54/54)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 19:38

Déjà merci à tous et Ayane, je ne fais qu'essayer de me mettre au niveau chouchou^^.

Sinon, ça y est, j'ai édité. Ceci dit, pour le Taijutsu je ne suis pas tout à fait d'accord. En effet, même si tout le monde peut frapper quelque chose, donner un coup de poing, en revanche tout le monde n'a pas forcément la technique pour le donner correctement, et c'est plutôt à cette technique que j'apparente le Taijutsu, donc le 0 n'est pas choquant si on considère qu'Heïon ne sait pas se battre. C'est un peu comme pour le ninjutsu, si l'intelligence donne accès au ninpo, la force permet elle de frapper (bien ou mal, après c'est déterminé justement par le niveau en Taï).

Enfin...c'est ma vision, donc pour l'instant j'ai mis 1, mais si je pouvais avoir d'autres avis, ils seraient les bienvenus, pour savoir si je laisse comme ça ou si je peux mettre à zéro ce fameux Taïjutsu.

Euh...pour la signature y a pas de souci, mais comment on fait pour mettre un dessin qui permet, lorsque l'on click dessus, d'accéder à la fiche. Help me please !!!

Enfin, dernière question, sûrement que je n'ai pas assez bien cherché, mais en ce qui concerne les techniques, j'ai bien saisi le principe du choix du niveau de celles-ci, mais j'ai pas trouvé le nombre auquel on avait droit au départ.

Voilà, fini Very Happy
Revenir en haut Aller en bas
Kyô Itsu
Invité




Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 20:00

Ahhhhhhh ! Enfin quelqu'un qui mise sur le tai nul ^^ Je suis content mais content de lire ce dernier post !

Déjà, bienvenue sur Gaiden. Bien joué pour ton BG, vraiment très bien réussi.

Alors ! Mouahahah ^^ Je suis depuis toujours cohérent avdc ma position d'accord sur le 0 en tai. Pour moi le tai n'est pas le fait de savoir faire ou mettre un coup de poing, ça c'est la force. Le tai n'est pas la force brutte, c'est le mélange de l'utilisaton du chakra dans la force, et c'est comme tu Heïon très cher ami, c'est la technique qu'on peut avoir pour porter ce coup.
Voila ce que je pense. Pour moi, donner un coup de poing c'est pas LE tai, c'est bien plus. Ca en fait parti, je suis d'accord, mais quelqu'un qui a zéro en tai, sait tout à fait donner un coup de poing.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 23:02

Heïon a écrit:

Euh...pour la signature y a pas de souci, mais comment on fait pour mettre un dessin qui permet, lorsque l'on click dessus, d'accéder à la fiche. Help me please !!!

J'ai jamais reussi ça fait trop de code pour moi ^^. Mp Kusaru si tu n'y arrive pas, elle maitrise le code comme personne... ^^



Heïon a écrit:
Enfin, dernière question, sûrement que je n'ai pas assez bien cherché, mais en ce qui concerne les techniques, j'ai bien saisi le principe du choix du niveau de celles-ci, mais j'ai pas trouvé le nombre auquel on avait droit au départ.

Voilà, fini Very Happy

Kawarimi no jutsu, Nawakane no jutsu, Kinobori, Bunshin no jutsu, Henge no jutsu +2 téch de ton choix.

Enfin a mon époque c'était comme ça ^^

PS: Pour le tai je suis aussi tout à fait d'accord^^


Dernière édition par le Sam 10 Nov - 23:07, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Uidome S
Invité




Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 23:06

[url=URL DE LA FICHE PERSONNAGE]Heïon [inscription acceptée] URL DE L'IMAGE[/url]
Revenir en haut Aller en bas
Heïon

Heïon


Nombre de messages : 123
Date d'inscription : 09/11/2007

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue27/27Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (27/27)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue54/54Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (54/54)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 23:10

ok! merci pour vos efforts communs :)
Revenir en haut Aller en bas
Heïon

Heïon


Nombre de messages : 123
Date d'inscription : 09/11/2007

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue27/27Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (27/27)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue54/54Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (54/54)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 23:42

essai
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeSam 10 Nov - 23:43

Cela n'a pas marché^^ Pour les éssai de bannière postes dans la séction flood:)
Revenir en haut Aller en bas
Gari
Jounin de konoha
Jounin de konoha
Gari


Nombre de messages : 313
Date d'inscription : 28/07/2006

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue111/120Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (111/120)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue498/515Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (498/515)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeDim 11 Nov - 2:56

Bon le 1 en tai est mit donc je te donne les accès.

Et même si vous êtes pas d'accord pour le 0 en tai c'est pas grave c'est la règle.

( 0 = on ne peut pas faire, hors on peut toujours donner un coup :
exemple tout le monde sait taper sur un caniche non ? XD )

PS : Va faire ta fiche de perso dans la partie appropriée.
Revenir en haut Aller en bas
Hikari Mori
Genin de Kiri
Genin de Kiri
Hikari Mori


Nombre de messages : 483
Age : 30
Localisation : Dans un monde illusoir remplit de sons et de couleurs
Date d'inscription : 18/01/2007

Feuille de personnage
PV:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue12/12Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (12/12)
PC:
Heïon [inscription acceptée] Left_bar_bleue100/102Heïon [inscription acceptée] Empty_bar_bleue  (100/102)

Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitimeMer 14 Nov - 8:24

Heïon, tu voulais un deuxième avis, et bien en voila un (même si je pense que le mien ne te plaira pas plus...)

Donc, comme d'habitude, je suis d'accord avec Gari. On ne peux pas avoir 0 dans une stat, et encore moins en Tai que dans le reste.

Vous dites que le taijutsu, c'est pour réaliser des techniques, physiquement, et non plus savoir si vous savez donner un coup de poing...Certe, mais si on pousse le vice, dans ce cas, avec 0 en Tai, comment tu réalise les signes de tes techniques? 0 en Tai représenterai le fait que tu sais faire des trucs avec tes mains, mais que tu n'as pas assez cohérent pour faire des taos correctement...

M'enfin, si c'est ça que tu veux, j'suis sur on peut te l'accorder ^^

De plus, si dans le haut de ta fiche tu pouvais préciser le village que tu as déserté, ce serait super sympa, merci...

Et sinon, quand même, bienvenu! cheers
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Heïon [inscription acceptée] Empty
MessageSujet: Re: Heïon [inscription acceptée]   Heïon [inscription acceptée] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Heïon [inscription acceptée]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Naruto Gaiden :: Hors trois Villages :: Hors des trois Villages cachés principaux :: Shike no Kuni :: Présentations-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser