Le Bureau d'Ordre

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Il y avait eu du bruit ses derniers temps, des réformes, des changements, et un bon nombre de choses qui faisaient tourner la tête de l’administration, et qui, n’était pas légère pour un sous. Le conseil de direction de Nuke avait parlé, tous avaient voté, et le résultat était indélébile… Pour pourquoi était-ce toujours aux mêmes personnes d’annoncer les grands problèmes ? Aucune compassion de la part de ceux qui se cachaient sous les bureaux… Mais après tout, Yume n’était pas là pour décorer. Si elle occupait se poste, ce n’était pas sans raisons, et les responsabilités, elle avait fini par les accepter depuis un long terme à présent, restait le courage. Dans un local situé au beau milieu des petites habitations, derrière une grande porte, il y avait une inconnue, le coude sur le bureau, tenant sa tête avec un air déconcerté. Dans son autre main, un dossier épais et massif de feuilles noircies par les plumes pleines d’encre. Cette jeune femme avait sur la tête une capuche, directement lié à une cape. C’était sa partie supérieure. Elle ne l’enlevait jamais quand il y avait du monde, préservant son visage et son identité, elle qui devait représenter tout le monde. Une majorité ne peut avoir de visage, donc elle se devait de faire taire ses traits. Assise, on ne déterminait pas vraiment sa taille. Sa longue cape touchée terre, et elle était aussi noire que la nuit, et la pièce n’était que peut éclairée. Le seul détaille distinguable, c’était ses yeux… Toujours figés, jamais expressifs, immuable de sentiment, comme de sensation… La personne présente savait faire impasse sur sa personnalité pour accomplir son devoir… Et là, leur était à accomplir cette fameuse tâche. Elle lâcha le document, prit un air sérieux, et non plus lassé, et appela une équipe de six déserteurs. Ceux-ci ne se firent pas attendre, et arrivèrent presque à la seconde près… Les doigts noués, posé sur son bureau, avec un air de prestige qui n’en était pas un, elle susurra d’une voix sans une once de timbre… Plate comme de l’eau du robinet.

« Repliez les effectifs, et ramenez-les moi ici. Je vous laisse un quart d’heure, vous en êtes capable »

Les hommes, d’un hochement synchronisé de la tête, acquiescèrent. Ils disparurent, empruntant poliment la porte, laissant l’inconnue jusqu’à présent seule. Inconnue, pas de tout le monde en fait, mais, bientôt, on saurait de quoi il en retourne. Elle patientait, mains enlacées. Les ninja quant à eux, allèrent chercher tous les membres de Nuke, sans exception. Ceux qui devaient partir en mission voyaient celle-ci repoussée, ceux qui s’entraînaient, devaient faire une pause, ceux qui ne faisaient rien, devaient combler leur temps libre. Chacun aurait pour unique tâche de suivre celui qui l’avait dérangé, pour entrer dans le bureau sombre. Il y en avait partout de la populace ! De partout il fallait la rassemblait, c’était là une bien dure tâche… A remplir en moins de quinze minutes… Pendant ce temps, la personne assise avait sortit un stylo, et avait commencé à écrire deux ou trois petites notes qu’il ne lui fallait pas oublier de mentionner bientôt… Elle espérait que le message passerait bien, et sans accrochage. La salle était des plus silencieuse et des plus ordonnées. Rien n’était visible appart la chaise et le bureau… Tout était classé par ordre d’importance, rien n’était laissé de côté… La salle était assez vaste, du moins, l’effet de vide offrait une impression d’infinie profondeur avec l’obscurité de l’endroit. C’était ainsi, un effet d’optique… L’instant était à la rigueur, et voué à la patience…

[Petits Nuke vous êtes demandé ici, et tous si possible, car, il va y avoir un changement assez grand. Il nous faut au minimum les chunin et les jounin pour assister à ce RP, qui est, obligatoire !]

Invité

*Du changement, bah tiens, manquait plus ça...*

C'est d'un pas léger et lent que Ranmaru entra, les mains dans les poches de son pantalon. Portant à son habitude son long par-dessus de cuir, le chuunin armé du Katana du clan Satoro salua son interlocutrice d'un vague mouvement de tête. Par respect, il avait écrasé sa clope à l'entrée mais une vague odeur de tabac flottait dans l'air. Le regard noir de Ranmaru balaya la pièce et s'arrêta un instant sur ce qui allait sans doute être le chef... Son regard était neutre ainsique son visage. Il s'adossa contre un mur, baissa les yeux et attendit... La sentence...

Avec le chuunin, une jeune femme entra. Ranmaru lui sourit, comme pour la réconforter et il lui ouvrit son bras pour l'acceuillir.

"Viens par là Shiki et restes polie si il te plaît. Ne manges pas la dame..." Lui dit-il avec un clin d'oeil complice....s

Lorsque le messager était venu le déranger, Koto avait faillit le tuer. Pour qui ce prenait cet homme, mais il n'était qu'un messager. Ce dernier eut au moins l'intérêt de lui apprendre le changement de fonctionnement de ce village. Après s'être mis en tenue, il suivit l'homme. Son pas était posé, son regard neutre tout comme son visage. il gardait ses cheveux défaits et encadrant son visage. Son long manteau noir, sans manche camouflé bien mal la veste de jounin. Le reste de sa tenue était aussi sombre que son âme. Lorsqu'il s'approcha de la maison, bureau, il releva sa capuche. Koto laissa le messager, lui ouvrir la porte.
Dans la pièce, on ne pouvait pas dire qu'il y avait foule. La pièce avec son obscurité ambiante, fit sourire le déserteur. Koto remarqua Ranmaru, accompagnait de Shiki, ces deux la semblaient bien s'entendre. Une silhouette féminine semblait les attendre. Une inconnue, du moins aux yeux de Koto. Les autres déserteurs allaient surement venir. Koto prit deux chaises et alla les positionner dans un coin des plus obscure. Puis il s'assit posant ses pieds sur l'autre chaise. Maintenant il devait attendre et voir ce qui allait se passer.

La jeune kunoichi entra à son tour. Napée de son immense capeline blanche, lui donnant cette allure fantomatique. Elle ne dit pas une mot, restant un peu à l'écart. Son unique oeil dévisagea chaques protagonistes les uns après les autres, pour finir sur la personne qui avait provoqué cette assemblée... Elle attendit que cette dernière prenne la parole.

Miho était très occupée, avant. Elle avait des tonnes et des tonnes de trucs à faire, mais bon, un monsieur bizarre était venu lui demander de venir pour une réunion urgente. La gamine n'avait jamais assisté à la moindre réunion, et ne savait donc pas vraiment ce qui l'attendait. Cependant, lorsqu'elle arriva dans la salle, Rafiki-kun le singe-peluche dans les bras, elle tomba sur une nouvelle planquée et quelques une de ses connaissances, dont Hageshii et En'totsu, assis autour d'une table, silencieux.

Alors c'était ça, une réunion... rester assis autour d'une table à ne rien faire. Mouais, mieux valait rester chez soi ou chasser les fourmis. Beaucoup de choses changeaient, à Nuke-nin, et ce n'était globalement pas pour plaire à la petite, qui aurait largement préféré garder le joli monde bien stable que son Otousan avait construit autour d'elle. Mais voilà, Otousan était mort, et maintenant c'était le souk chez les déserteurs. Et, bien qu'elle fut chuunin, Miho n'était pas très à-même des affaires internes du village. A dix ans, on est rarement spécialiste de politique.

La princesse alla s'asseoir pas très loin d'Hageshii et de la cheminée vivante, en prenant bien garde de ne pas être trop proche de la folle. Elle posa Rafiki sur ses genoux, et attendit patiemment, renonçant à poser les questions qui lui venaient à l'esprit, que les choses bougent un peu plus.

On était venu chercher Yagami... Qui était ce "on", lui-même ne le savait pas. Par contre, ce qu'il savait, c'est qu'il avait pu pénétrer dans le village, il n'était pas un ennemi... Le Nara vivait un peu reclus, et c'était peut-être un nouveau qu'il ne connaissait pas... Quoi qu'il en soit, il le suivit jusqu'à arriver dans une salle où un certain nombre de shinobis patientaient déjà...

Koto, Miho, Ranmaru... et autour d'eux, autant de messagers semblables à celui qui était venu le chercher... En plus des messagers, il y avait une personne assise qui ressemblait... aux messagers. Pourtant, elle ne devait pas en être un. Elle était assise, et, ne serait-ce qu'en ça, elle différait beaucoup des autres types debouts. Celui ou celle qui était assis sur la chaise avait également une forme de présence un peu différente... C'était cette personne qui était à l'origine de la réunion, il n'y avait aucun doutes...

Il allait y avoir du changement. Que celui-ci soit profitable ou pas, il ne pourrait le changer : il sentait au fond de lui que ce qui allait se passer le dépassait largement...

C'est pourquoi il se tint debout, l'air impassible, attendant qu'on lui dise... quelque chose, et ne bougeant que ses yeux lorsque de nouveaux "convives" arrivaient...

Asami avait stoppé son entraînement, car un emissaire était venu la voir. Visiblement, elle était conviée à prendre part à une sorte d'assemblée générale. Elle n'avait jamais prit par à ce genre de réunion, ces pertes de temps pour des raisons administratives trop floues à son goût. Elle ne voulait pas d'une rame de feuilles qui, en l'espace de deux heures, permettaient d'acquérir la maîtrise français/ langue de bois et langue de bois/français. Mais enfin, là, elle n'avait pas vraiment le choix, et c'est, les mains dans les poches qu'elle entra, et s'addosa au mur, fixant du regard celle qui était la cause première de l'arrêt de son entraînement.

Heion se balladait dans les ruelles du village lorsque un shinobi apparut subitement devant lui. Il lui expliquas rapidement la situation et que les déserteurs devaient se rendre au bureau d'ordre. L'idée n'enchantait guère le garçon auquel on demandait d'interrompre ses errements pour assister à un rassemblement. Ceci dit, sa curiosité finit par l'emporter et il s'installa contre le rebord de la porte d'entrée du bureau en retrait des quelques ninjas déjà arrivés. Obsever puis aviser, voilà ce qu'il ferait.

Convoquée... Appellée...
Les choses se passaient de manière bien étrange, depuis la perte de Ryoko, le leader charismatique, parfaitement contestable, bien qu'incontesté. Déjà, cette pseudo princesse qui avait prétendu à quelque reconnaissance de la part des Nukenins n'avait pas gardé de place dans son coeur. A peine celle là disparue que des shinobis venaient chercher la désertrice marionnettiste, la convoquant. D'un tempéremment calme, Katsue s'était contenté de hausser un sourcil à l'invitation - qui ne sonnait pas comme laissant le moindre choix. La dernière personne a avoir réellement convoqué Katsue avait été son père, qui avait finit couvert d'hématomes aux pieds de la désertrice, alors toute jeunette, après avoir cru la fillette sans défenses alors que lui même n'était plus qu'une épave, un sac de vinasse qui peinait ne serait ce que pour tenir debout. Aujourd'hui, la Hyuga avait fait du chemin, solitaire, et s'était forgé un caractère autant qu'une force. Elle ne s'était jamais considérée comme intégrée à ce "village".
Un village caché...
C'était une douce blague, selon elle, de considérer Nukenin comme un village caché, parmis tant d'autres, alors même que ses habitants étaient là pour échapper à la hiérarchie de leur village d'origine. Ryoko les tenait par les tripes, par son charisme. Les Nukenins étaient ses protégés, pas ses subordonnés. Qu'un shinobi de ce village, obéissant à un ordre, la convoque, lui paraissait totalement absurde. Par principe, Katsue aurait même pu faire savoir à ce shinobi qu'elle n'y serait pas, juste pour le plaisir de remettre les quelques politicards, ou prétendants au "trône" à leur place : au raz du sol, avec tout le monde. Elle n'en fit rien.

Il aurait été stupide de ne pas écouter ce que ces pseudos nouveaux leaders avaient à dire, avant d'étendre un jugement trop négatifs puisque, au final, que quelqu'un revendique la souveraineté de cette zone anarchique du monde et qu'il obtienne ce qu'il veut, ou pas, Katsue resterait elle même. Aussi puérile que ça puisse paraitre, la Nukenin s'arrogeait le droit de refuser tout ordre qui ne lui conviendrait pas.
Et s'il fallait, elle partirait.

Suivant finalement le shinobi, Katsue passa récupérer sa protégée, Ayane, au passage. Arrivant dans le dit lieu, elle jeta un regard circulaire à la pièce, saluant les déserteurs connus d'un hochement de la tête, mais ne s'accordant pas cette familiarité avec les quelques nouvelles tête qu'elle repérait. Vêtue de son kimono rouge, taillé façon minijupe, elle finit par poser ses yeux de nacre sur la jeune femme derrière le bureau. Un apriori négatif jaillit aussitôt dans l'esprit de la Hyuga : La position, derrière son bureau, face aux autres, de Yume, érigeait une barrière entre elle et les Nukenins. Elle s'élevait par rapport à eux...

Un jour peut être, si ses mots ne rattrappaient pas son attitude, qu'elle la trainerait dans la boue.

Invité

La salle semblait se remplir… Yume regarda l’heure avec un soupçon de satisfaction, voyant que les ninja à qui elle avait confié la pseudo-mission était dans les temps. Elle dévisageait la foule, de son regard figé sans ne dire aucun mot, sans ne faire aucun bruit. La salle était toujours aussi silencieuse, même avec une dizaine de personne en plus. Ni mot, ni bruit, seulement des échanges de regards. Tout demeurait figé dans un flétrissement du temps. L’obscurité et les tenues de chacun offraient un côté lugubre à chacun. Les portes étaient restées ouvertes, surveillées par les ninja si peu connu, laissant un souffle de vent entrer et refroidir tous les corps. Ce souffla avait émit un petit gémissement, qui, brisant le silence, lança Yume sur la voix qu’elle allait devoir emprunter. Elle se leva de son fauteuil, et vint se mettre au milieu de la salle. C’était une femme de grande taille, aux formes trop cachées par l’ampleur du vêtement pour être identifié. Elle était en effet vêtue d’une large cape noire, se terminant en une capuche qu’elle avait sur la tête, et qui retombait presque au niveau de son nez. On ne voyait rien de son visage, rien de sa gestuelle, rien dans cette sombre ambiance. Néanmoins, elle n’était pas stupide, et n’avait pas le temps de ne rien faire. Elle croisa les bras, sous le niveau de sa poitrine, et dans un calme affolant, commença à faire entendre le timbre neutre et figé de sa voix.

« Bonsoir membres de Nuke-Nin. Je ne vous ai pas convoqué pour boire le thé, je pense que la majorité d’entre vous est présente, donc nous allons commencer. Vous n’avez pas dû me croiser avant, c’est assez normal, peu d’entre vous s’intéressent réellement à l’administration… Et… C’est parfaitement compréhensible… Je suis Yume Haiiro, et je travaillais au service de Ryoko, et, successivement Hideshi. J’ai toujours été dans ce bureau si peu visible. Je suis celle qui a durant tout ce temps attribuée les missions que vos chefs vous faisaient passer. J’ai toujours travaillé dans l’ombre de vos chefs, sauf qu’aujourd’hui, il va y avoir du changement, et pas n’importe lequel. Depuis la mort de Ryoko, le village semble moins sûr de lui, et Hideshi lui-même a douté de ses capacités. Il m’avait demandé quelque chose, que j’ai fais passer au conseil supérieur, et nous avons voté. Un résultat de vote est une chose indélébile. Le résultat est, qu’à présent, Hideshi réintègre ses fonctions de jounin. Et je le dis avant que vous commencez à critiquer, c’est sa propre volonté ! Donc, vous vous doutez que des changements vont être effectués. Je vais tenter de faire simple, précis et rapide. Les jounin, avancez vers moi s’il vous plait. »

Elle fit d’un signe de main, ni agressif, ni ordonnant, simplement démonstratif, comprendre aux ninja gradés de la rejoindre. Une fois que ceux-ci étaient venus, s’agglutinant au centre de la pièce, Yume se recula pour rejoindre son fauteuil et s’y assoire. Elle sortit avec délicatesse six dossiers de sept cents feuilles, le laissant bruyamment tomber sur le bureau. Le bruit sourd résonna dans toute la pièce.

« Vous souhaitez lire tout ces papiers ? Je plaisante, ce n’était pas une question. Tout ça pour dire que vous et moi, nous allons faire un procédé semblable à celle d’une balance. Je serais celle qui se chargera des papiers, et vous, de l’encadrement des effectifs. Pour être moins vaste, vos autorisations de sorties, vos missions, vos problèmes administratifs, toutes ces plaies sur papiers, c’est moi qui le gère. L’entraînement et l’apprentissage des responsabilités, c’est vous qui serez appelé néanmoins.
Désormais, Nuke-Nin est dirigé par le pouvoir administratif que je représente, et le conseil des Jounin qui sont… Vos jounin. C’est un peu comme vos délégués, durant les conseils d’administrations ou nous nous amusons à voter les règles du village, et bien si vous avez un mécontentement et que vous ne voulez pas me le signaler, vous pouvez le leur faire passer, à partir de moment ou ça ne concerne pas les papiers. En effet, si vous leur parler de la dernière réglementation acceptée, ils ne vont pas comprendre, pareil pour moi si vous me parlez de la dernière technique ninja à la mode. »

Elle posa une main sur un des dossiers, posant l’autre au niveau de son front, sur sa capuche. Elle devait s’exprimer clairement, et ce genre de choses ne lui semblaient pas simple à expliquer. De plus, l’étrange sensation d’avoir oublié quelque chose là hantait… Elle n’aimait vraiment pas ce sentiment. Elle était tout à coup moins neutre dans son expression, bien que peu visible, et semblait plus perturbée par cette oublie. Pendant ce temps, il y avait un silence de mort, les avait-elle tous endormis ? Cela aurait fait bonne impression, et bel honneur aux deux chefs qui l’avaient menés. Elle réfléchit un instant, avant de vite combler ce blanc.

« Les nouveaux, les novices, enfin, les Genin, seront si possibles à la charge des Chunins dans la limite de stock, et les Jounin se chargeront des Chunin, et j’espère que les Jounin comptent s’entraider entre eux ! Vous êtes une grande famille, même plus, une équipe maintenant. Je rajoute, les Genin peuvent aussi être éduqué par les Jounin, mais après, ce système là ne me regarde pas vraiment, c’est plutôt aux Jounin de s’acquitter de cette tâche. Moi je serai votre boite à plaintes. Même si les plaintes sont dirigées vers un autre Nuke-Nin, il faudra m’en parler. »

La jeune femme avait vu la tête d’une jeune demoiselle un plateau en main, passant par la porte, des petites tasses de thé bien chaud. Elle servit tous les ninja avant de repartir avant de s’être inclinée. Yume fit d’un signe de la tête comme une sorte de « A votre bonne soif » et commença à se rafraîchir la gorge. Ca faisait bon de boire après un grand discourt, surtout qu’elle ne trouvait vraiment pas quoi dire, donc, ça occupait un instant sans mots, et ainsi, la laissait réfléchir. L’infusion délicieuse finit, elle posa la tasse et reprit…

« Si vous avez des questions, je suis toute ouïe de voir où je me suis mal exprimée »

Les doigts croisés autour de la tasse, elle regardait la salle, et les ninja en général, sans une quelconque différence.

[Pour le HRP, qui suis-je ? Je suis plus ou moins comme en RP. Si vous avez un problème HRP, sur les règles, ou sur autre chose, je suis celle qui est la plus a même de vous répondre, car, les autres kages sont occupés, plus que moi je pense, car je suis plutôt axées sur l’aide HRP. Donc si vous pensez que quelque chose n’est pas juste, injustifié dans les règles, ou dans un RP, je serai celle qui prendra plaisir à vous répondre, ou à faire passer vos questions aux autres Kage. Voyez-moi comme votre représentante.
De plus, je suis celle qui à présent vous attribuerait les points d’expérience, et les techniques acquises à la fin de vos entraînements et de vos missions. Je gérerais également les missions, ça risque d’être les rares RP que je ferais, en dehors de ceux dans ce bureau avec les ninja qui ont besoin de l’aide de la conseillère. Comme je ne sais pas vraiment comme formuler ça, je m’attends à ce que ça ne soit pas bien clair, donc, je répondrais à vos questions, à mon prochains post, ou, d’une façon plus appropriée, à vos MP.

Yume Haiiro]

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Ranmaru bouillait... Il n'était pas râleur pour deux sous mais là c'était aberrant... Du moins le trouvait-il...

Sa voix s'éleva:

"C'est n'importe quoi! SI je comprend bien la secrétaire elle veut qu'un conseil de Jounins administre le village? Non mais ouvrez les yeux! Katsue n'en n'a jamais eu rien à foutre de ce villag et et Koto c'est quasi la même... Alors on va être géré par des types qui ne penses qu'a leur propre gueule?!"

Il se décolla du mur auprès duquel il était appuyé

"C'est n'importe quoi... A la bonne heure, un conseil de je ne sais pas trop qui à décider que c'était mieux pour nous? Je vais faire simple: Je les emmerde TOUS!"

Le regard du chuunin était embrasé, sa gestuelle agressive

"On nous convoque pourquoi? Cette putain d'assemblée, dont je doute de la légitimité, ne concerne que les trois jounins... J'ai pas besoin d'être là! Il es facile de voter ça quand le fondateur du village viens de périr.. Vous êtes lâche! Chaque membre de ce putain de conseil est un lâche...Et toi aussi Hideshi t'es un gros salopard! Alors amusez vous bien avec votre conseil... Moi j'ai des trucs à faire, que j'estime plus important que votre masturbation mentale actuelle"

Ranmaru, d'un pas furieux, sort de la case beuglant et meuglant à tout va....

[PS: Je vous rappelle que nous sommes en rôle-play... Ceci est l'avis de Ranmaru, Certainement pas celui du joueur ^^]

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Un des ninja de la porte arrêta sa folle course, et l'obligea à rester en place... Yume hocha la tête, soupirant. Elle savait très bien que ça n'allait pas être simple...

"Avant de partir, écoute au moins tout le monde, et ce que je répondrais... S'il te plait... Ce n'est déjà pas facile à faire comme ça..."

Elle se releva, et vint s'adosser au bureau, baissant la tête...

L'esprit de Yagami était en feu... Il essayait de déceler quelque chose à dire, mais il ne trouvait que le néant. Il finit quand même par dire :

Quoi qu'il en soit, ça ne change strictement rien. La seule chose nouvelle, c'est le fait qu'Hideshi démissionne. Je ne lui en veux pas. Il est difficile de prendre la succession d'un homme tel que Ryoko. Le fait que les juunins décident, c'est ce qu'ils ont toujours fait et je ne vois pas vraiment ce qu'on pourrait dire contre ça. Toutefois, je dois dire que je suis d'accord avec Ranmaru : quelles garanties avons-nous que ces personnes prendront les bonnes décisions ? Ce n'est pas une question : nous n'en avons aucune. Je dois aussi avouer que je n'ai aucune confiance, pour l'instant, en une autorité administrative autoproclamée, pas plus qu'en une assemblée de personnes que je ne connais pas. Ce village était, dans mes souvenirs, en auto-gérance. Il est étonnant de constater que ce n'était pas le cas. Ce village manque peut-être d'organisation, mais ce n'est qu'une conséquence de la liberté de chacun de ses membres. Je ne suis pas expert en politique et en beaux discours, mais pour l'instant, ce système ne me paraît pas aller contre notre liberté. A défaut d'être pour, je ne suis pas contre.

Il laissa quelques secondes, le temps de boire une tasse de thé brulante et reprit :

Si vous prenez mal mes paroles... ma foi tant pis. Je dis ce que je pense rien de plus.

Cette phrase s'adressait autant à Yume qu'à Ranmaru qui pouvait trouver l'opinion de Yagami trop peu tranchée, voire opposée à la sienne...

Mais... les personnes de ce conseil qui nous dépasse... sont-ils shinobis ?

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Ranmaru dévisageait la personne qui lui barrait la route. Son regard était furieux. Il saisit une clope et l'alluma sans quitter des yeux son opposant:

"Tu m'veux quoi toi? Je crois pas que tu sais à qui tu t'adresses..."

Il laissa échapper un vaste nuage de fumée en direction du visage de ce shinobi si peux amical. Ranmaru serra le poing, la fureur le dévorait et sa colère ne demandait qu'a exploser...

*Koto et l'autre folasse aux yeux de sorcière... ils ont bu quoi ici..? Faut pas déconner non plus...*

"Avant de partir, écoute au moins tout le monde, et ce que je répondrais... S'il te plaît... Ce n'est déjà pas facile à faire comme ça..."

Sans se retourner, sans quitter les yeux du barrage humain, la grande cheminée répondit:

" Bien tiens... J'la trouve autoritaire moi la gratte-papier de service... Tu te prends pour qui? Personne ne dit et ne me dira ce que je dois faire... J'ai quitter Iwa pour être libre... Je préférerai crever ici et la gueule ouverte plutôt que l'on me mette des chaînes... Alors ouais t'as raison, je vais rester pour être sur qu'aucun de tes gorilles ne maltraite Miho, mais ne crois pas un seul instant, que ta parole à le moindre poids: Vipère."

Il restait là regardant ce qu'il pensait être le gentil toutou à sa mèmère, fumant au sens propre comme au figuré.

Koto avait écouté avec attention, les paroles de la dénommé Yume. Celles ci firent apparaitre un sourire sur son visage. A qui croyait s'adresser la femme qui les avait convoqué. D'ailleurs Ranmaru lui rappela qui était les Nuke-Nin et même si il avait parlé pour d'autres, il n'avait pas tord. Koto ne s'était jamais impliqué dans l'organisation et la gestion du village. Vouloir transformer un repère d'individualité en une organisation similaire à un village était pure folie. Leur village était plus une organisation regroupant des personnes aux objectifs similaires. Tous avaient fuient leur village, soit pour pouvoir se venger, soit pour fuir cet type d'organisation. Après que Ranmaru est vidé en partie son sac et que Yagami ai prit la parole Koto se leva. Il ne fit rien pour attirer l'attention sur lui, il rangea simplement la chaise.

"Yagami et Ranmaru ont raison. Ce village, n'est pas Konoha ou un autre des villages cachés. Nous ne dépendons pas d'une nation, nous ne servons que nos intérêts. Les membres qui forment notre communauté sont tous assez intelligent pour savoir que leur intérêt personnel passe aussi par celui des autres. Ce n'est que grâce aux autres que nous pourrons atteindre nos buts. Mais je ne suis pas là pour décider pour les autres. Si je voulais avoir des responsabilité j'aurais rejoins un village ennemi à Konoha et non Ryoko."

Koto alla se placer près de Miho.

"Nous avons tous des responsabilité personnelles, si l'un d'entre eux à besoin de mon aide il peut venir me la demander. Si le village a besoin de mon aide il peut venir me la demander. Je reconnais l'utilité d'un représentant gérant le village, mais pas d'un dirigeant. Que cela soit sous forme de conseil ou autre, les Nuke-Nin n'avaient qu'un chef, Ryoko."

Koto savait que l'absence de leader pouvait engendrer le chaos dans le village. Mais si ceux qui y tenaient faisaient bloc alors il n'y avait rien à craindre.

"Je rajouterais un dernier mot. Ryoko nous a laissé un héritage et je tuerais tous ceux qui tenteraient de le mettre à mal."

Le ton de la voie de Koto était devenu des plus froide lors de ces derniers morts.

Toujours adossé au rebord de la porte, Heion écouta attentivement les paroles de Yume. Hmmm…la femme qui les avait réunis aujourd’hui était en train de s’auto proclamer représentante des Nuke-nin, c’est du moins l’un des aspects qu’il avait retenu. Si l’idée venait probablement d’un bon sentiment, le garçon se demanda s’il était, ne serait ce qu’envisageable de vouloir contrôler l’incontrôlable. Créer un système autoritaire chez les déserteurs paraissait être une entreprise des plus périlleuses aux vues des shinobis qui composaient l’assemblée, ailleurs peut être, ici pourquoi ? Oui, pourquoi vouloir être le représentant d’un groupement de personnes qui ne souhaitent pas être représentatives ? Et pourquoi ne pas laisser le caractère volontaire de chacun s’exprimer sans forcément y adjoindre une nature obligatoire, les Jounins semblant eux-mêmes surpris par ce qu’on était en train de leur annoncer ? Ce village n’était il pas justement un rassemblement de shinobis qui n’avaient pu s’intégrer aux obligations d’un système dit classique ? Les Nuke-nin n’avaient ils pas besoin d’une fédération commune et naturelle plus que d’un conseil formé d’une minorité dirigeante ? Enfin, pourquoi imposer l’acceptation d’une branche hiérarchique sans que personne n’ait été mis au courant, ni même appelé à prendre part à cette notion soit disant démocratique et indélébile qu’est le vote ? Douce illusion d’ailleurs si l’on se remémore toutes les grandes insurrections de l’Histoire ayant mis à mal ce principe de droit pas forcément représentatif lorsqu’il met de côté une partie des concernés.
Tout cela fit apparaître un léger sourire sur les lèvres du Honpou. En effet, malgré ses questionnements, il se sentait pour sa part bien loin de toutes ces considérations politiques et la présence ou non de quelqu’un se positionnant au dessus des autres ne l’empêcherait ni de dormir, ni de prendre ses propres décisions. S’il n’était pas là depuis longtemps, si ses relations ici étaient limitées, il commençait à s’habituer à croiser tous ses ninjas plus marginaux les uns que les autres, il se sentait à sa place dans ce lieu tel qu’il se présentait actuellement et avait fini par accepter les différences de chacun, celles-ci étant à la base de la singularité de cet ensemble qui fonctionnait à sa convenance, de manière autogérée et relativement conviviale bien que les tempéraments des habitants ne puissent qu’entraîner des divergences de points de vue réglées par le bon sens de chacun et quelques coups de pieds au cul. Il en avait désormais assez entendu et au bout du compte, la méthode employée lui paraissait des plus maladroites, le but de la manœuvre demeurant flou. D’un air détaché, il préféra prendre congé en refusant poliment le thé tendu. Les traits de son visage arborant la forme d’une petite moue désabusée il choisit de s’isoler pour le moment :

*Tout ça pour ça…ils ne font décidément jamais les choses simplement ici !*

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L’agitation des déserteurs commença, et elle ne pu que soupirer, quoi qu’elle dise, ça ne passera pas… Deux façons, soit la forte, soit la douce, mais laquelle employer pour calmer de tels tempéraments… Elle prit un air réfléchit et commença, d’une voix calme à leur demander…

« Vous préférez un kage ? Quelqu’un qui décide pour vous ? »

Dans toute l’agitation, elle n’était pas sûre que quelqu’un l’ait entendu, ou même mieux, s’y soit intéressé… Elle redit alors toujours aussi calmement…

« Vous voulez un kage ? »

Peut-être que l’un d’entre eux allait réagir, c’est vrai, un kage était bien plus preuve de perte de liberté que ce qu’elle proposait, mais, restait à savoir si ils s’en rendaient compte… Elle ne dit rien de plus, rejoignant au centre de la pièce les jounin…

Katsue avait écouté tout le long discour de Yume Hiiro, avec une attention toute particulière, un sourire des plus amusés caché sous son écharpe de soie. Assise sur l'une des chaises disposées là pour accueillir la populace, elle gardait les jambes croisées. Sa sandale de bois, du genre à augmenter de cinq ou six centimètre la taille d'une porteuse, se balançait négligeamment au bout de son pied, tout juste retenue par la ficelle passée entre ses orteils. Toute l'agitation ambiante ne la faisait pas réagir et elle ne participa pas aux débats...
Tout du moins pas au début.

La Hyuga finit par se lever, s'approchant du bureau. Elle y posa ses délicieuses fesses, gardant ses jambes allongées, posant son énorme rouleau de stockage à ses côtés, s'appuyant d'une main pour se maintenir en équilibre. Ainsi, elle tournait le dos à Yume, ignorant magistralement ses paroles, sa dernière question, avant de prendre la parole. Sa voix était moins froide qu'à l'accoutumée, échauffée par une pointe joyeuse, de l'amusement :

Qu'est ce que vous croyez être, Nukenins ? La désertrice laissa un instant sa question en suspend, avant de poursuivre. "Pourquoi vous êtes tous là, aujourd'hui ? Pourquoi être resté dans un village, si vous êtes libres ? Parce que vous refusiez la hiérarchie de votre village, par désir de liberté ? Que vous êtes des hors la loi ? Voleurs ? Violeurs ? Tueurs ?"

Elle marqua une autre pose, balayant l'assemblée de ses yeux nacrés, s'assurant que tout le monde l'écoute. Sa mère, une putain de bas étage, avait tenu à lui apprendre des rudiments de grammaire et d'ortographe, la poussant à s'éduquer par tous les moyens possibles. Son père lui, se contentant de lui dire de "fermer son claque merde", dès qu'elle posait la moindre question. Katsue se demandait si, en admettant qu'il fut le leur, tous cette bande de rebelles se comporterait de manière aussi effrontée aujourd'hui, parlant aussi ouvertement, pensant probablement que leur avis avaient une quelconque valeur...
Ils n'étaient rien.

"Ce serait à moitié exact de vous considérer en tant que tel.
Si prompt à s'élever contre la hiérarchie, à revendiquer votre liberté nombriliste et illusoire. Ce village nous offre un gite sûr, caché aux yeux des puissances qui nous traquent, que nous avons trahis. Ce village nous offre la possibilité de nous auto-gérer, il nous offre une liberté supplémentaire, et certains..." Son regard bifurqua vers Ranmaru, tandis qu'elle poursuivait : "...pensent ne rien lui devoir.

Le... conseil... que semble représenter cette fille, est à même de gérer le village pour nous et, si je ne m'abuse, de nous donner du travail rémunéré et nous laisse tenir la barre de notre politique. Il nous offre la possibilité d'être une puissance politique, un bloc, plutôt qu'une multitude d'individus. A vous de voir, si vous voulez fuir toute votre vie, ou si vous avez l'intention de faire face."

C'était dit. Bien qu'elle paraissait tout à fait calme et sereine, Katsue tremblait intérieurement. C'était son premier discours politique, son premier positionnement par rapport à d'autres. Elle sortait de cette confortable individualité, libertée chérie mais qui la confinait alors à la solitude... Pourquoi ? Katsue s'était faite une promesse, la promesse de détrurie la Soke du clan Hyuga. Avec Ryoko qui faisait des raids sur Konoha, la chose lui semblait possible, mais maintenant qu'il n'était plus là, son objectif s'effaçait à sa vue. Elle n'y parviendrait pas seule...

Un rire clair se fit entendre. Yagami était à l'origine de celui-ci. Lorsqu'il eût l'impression que Yume était prête à l'écouter, il se lança dans un de ces discours tordus dont il a le secret.

Justement, non, nous ne voulons pas d'un kage. Et nous n'en avons jamais eu. Si tous les pères de famille devaient être appellés Kages... Car oui, Ryoko était peut-être aux yeux des villages qui nous entoure notre nuke-kage, mais pour nous autres déserteurs, je crois sincérement que c'était un père. Le père d'une grande famille appellée Nuke-nin no kuni.

Il laissa passer un peu de temps. Il avait confiance en ce qu'il disait, et il était persuadé de ne pas être le seul à penser comme ça : le discours de Koto l'avait prouvé.

Je suis du même avis que Koto pour ce qui est de l'auto-gérance du village : elle est quasiment impossible. Dans un village normal et un pays normal pourquoi pas. Mais ici, nous sommes bien plus différents les uns des autres que dans tout autre endroit. Nous sommes tous ici pour des raisons différentes. Jusqu'à présent, ce qui nous liait tous, c'était Ryoko. Maintenant que celui-ci est mort, c'est ce qu'il nous a laissé qui remplit ce rôle. Toutefois, bien que nous ne soyons pas ennemis, nous ne sommes pas réellement alliés pour autant : c'est là que repose le problème. Le pouvoir qui est, ou qui sera mis en place, devra être conscient de notre diversité, la respecter et tenter de concilier nos buts respectifs. C'est ce qui me fait dire qu'une assemblée composée de bureaucrates ne pourra pas remplir ce rôle. Ou tout du moins, combien de temps le pourra-t-elle ?

Yagami regarda ensuite Koto rapidement avant de conclure :

Je ne suis peut-être pas aussi fort que Koto, mais je pense que ma réaction ne serait pas moins violente si quelqu'un venait troubler l'âme de ce village...

Yagami n'avait toujours pas bougé depuis le début de la pseudo-réunion... Il espérait toutefois que cela ne durerait pas trop longtemps...

[HRP : J'avais complétement oublié de le mettre sur mon précédent post : c'est un avis DRP bien sûr ^^]

Miho était à moitié endormie sur son siège confortable quand le ton commença à monter. Elle n'avait pas compris grand chose à la réunion, à part que la dame serait leur représentante administrative (oh que de mots obscurs !) à Nuke-nin. La gamine avait un peu de mal à saisir l'utilité profonde d'une telle chose, car le village des déserteurs n'avait pas vraiment l'organisation d'un village normal, et donc les experts comptables euuuh... et avait donc relâché son attention, profitant de l'obscurité pour s'endormir un peu.

Mais voilà, il avait fallu que les esprits s'échauffent. La gamine rêvait plus ou moins d'un carambar géant qui voulait envahir le monde quand la cheminée se mit à crier contre la dame. Il disait des tas de choses qui semblaient plutôt vraies à Miho, même si elles étaient encore plus vraies pour la vieille sorcière que pour Hageshii. En effet, la gamine avait bien remarqué que celle-qui-perdait-ses-pantalons était fort peu impliquée dans les affaires de la guerre. Mais d'un autre côté, Miho non plus, et elle avait même mit Ryoko dans une situation délicate, en intervenant alors que le TGTMTM l'interrogeait.

"Chaque membre de ce putain de conseil est un lâche..."
* Quoi ? moi aussi ? mais j'ai rien fait ! *

Quoi qu'il en soit, le fait que la dame décide de les enfermer dans la salle déplût profondément à la petite fille. Elle ne supportait pas très bien qu'on la force à faire quoi que ce soit, surtout quand la personne qui donnait des ordres était une parfaite inconnue.

- Alors ouais t'as raison, je vais rester pour être sur qu'aucun de tes gorilles ne maltraite Miho.

Sur ce point là, En'totsu était nettement plus digne d'être le successeur de Ryoko que qui que ce soit d'autre. Quoique... Hageshii aussi avait l'air de s'occuper d'elle. Oui, d'ailleurs, il était déjà sur la défensive. Mais les autres, c'était nettement moins net. C'était même complètement flou, d'ailleurs. Autant que le discours de Yagami, et que celui de la sorcière qui laissa Miho pantoise. Depuis quand s'intéressait-elle au village, celle là ? Pourquoi est-ce qu'elle se permettait de critiquer les autres ? Clairement, l'hôpital était en train de se foutre de la charité, et c'était rarement bon.

" Certains pensent ne rien lui devoir... "
* Tu penses qu'elle essaye de se convaincre, ou de nous convaincre ? *
* Les deux, je crois, les deux. *
* C'est mal barré. *
* Je te le fais pas dire. *

La petite fille s'agenouilla sur sa chaise, et se redressa, pour paraître assez grande pour qu'on lui prête un peu d'attention. Elle avait des choses à dire, et même si tout le monde s'en fichait, elle les dirait quand même.

- Katsue-oba-chan, je ne suis pas trop d'accord. Parce que quand Otousan était là, tu t'en fichais, de nous. Alors je ne comprends pas pourquoi tu veux nous donner des leçons. Et puis Otousan disait qu'on devait être libres, alors si à cause de la dame on n'est plus libres, je ne veux pas de la dame, c'est tout. Ca marchait très bien quand il était là, pourquoi est-ce que ça ne peut pas redevenir comme avant ?

Bien entendu, Miho ne connaissait pas grand chose à la politique, mais elle avait suffisamment vécu au coeur des affaires du village pour savoir quand quelque chose n'allait pas. Et là, ça n'allait pas du tout du tout. Les sorcières au pouvoir, c'était très mauvais, surtout quand c'était des fausses sorcières plus ou moins bien imitées.

Invité

Vif comme l'éclair Ranmaru dégaina un kunai et le lança en direction de Katsue... Ce dernier manqua sa cible naturellement mais il coupa quelques mèches de cheveux au passage. Le regard de Ranmaru était furieux, ses poings se fermèrent et tremblèrent... Il dit a Katsue

"Fermes ta geule salope! Je ne t'autorise pas à parler ainsi... Tes petits jeux de politique agrémentés de perversion: Ça passe pas! Alors, si j'ai tout compris, on ne nous demande pas notre avis, on nous informe juste... Soit! Mais écoutes moi bien grosse truie opportuniste: Détruis ce village ou sers toi de ses habitants et une nuit tu ne te réveilleras pas! J'ai été clair!"

Ranmaru dévisagea l'assemblée d'un regard tueur et il continua

"Vous tous! Oui vous tous! La seule sensée ici c'est Miho une enfant de 10 ans, vous devriez avoir honte de vous! Vous n'êtes que de sage mouton obéissant... Une gratte papier vous ordonne et vous abeissez?! L'on vous parle d'un conseil supérieur et cela vous étonne à peine... Vous me donnez tous envie de vomir! Vous n'êtes que de sale profiteur! Vous avez bénéficié de la protection et du savoir de Ryoko pour, maintenant, baisser le regard et subir une telle saloperie! Heureusement que la plupart d'entre vous n'a pas de miroir car je en sais pas si allez pouvoir vous regarder dedans! C'est ça le nouveau nuke-nin? 3 bergers et un troupeau! Aller, je me casse car là je vais finir par plus pouvoir me controler! Restez dans votre saloperie de fange et foutez moi la paix..."

Il regarda Koto l'air interdit:

"Proférer des menaces en l'air c'est beau, mon frère, les actes c'est mieux... Va falloir que tu assures car avec l'autre Salope et Hideshi qui rabat sa queue entre ses jambes ça fait peur!"

Il se retourna alluma une autre clope

"Viens tu miho?"

Que la jeune fille le suive ou pas, Ranmaru sortira.. Si on l'en empêche, il se battra car nul ne l'entravera plus longtemps...

Katsue ne s'était pas attendue à ce que Ranmaru ouvre de pareilles hostilités. Elle avait prévu les insultes, mais pas l'aggression. Décalant sa tête en arrière, elle se sauva d'une balafre, ne laissant voler dans les airs qu'une fine mèche de cheveux blancs. Ses sourcils clairs se froncèrent, tandis qu'elle regardait dans le vide, visiblement perdue dans ses pensées. Après tout, sa définition première était la bonne : Nukenin n'était pas un groupe, mais un rassemblement d'individus, tous aggrippés à leurs rêves et espoirs. Ce qu'avait réussi Ryoko, par son charisme, c'était donner à ces individus un rêve commun. Maintenant qu'il était partit, tous retombaient dans leurs désirs personnels, inévitablement. Les yeux de nacre se posèrent sur le déserteur dueliste.

Des veines pulsaient au rebord de ses yeux, recouvrant également ses tempes de leur filet sanguin. Sourcils toujours froncés, la Hyuga captait Ranmaru comme elle ne l'avait perçu jusqu'alors, une image fade, grise et sans couleurs. Elle se redressa, retirant la compagnie de son popotin au pauvre bureau, pour fléchir légèrement les jambes. Qui s'attendait à une telle accumulation d'évènements ? Etait elle blessée par ce qu'il avait pu dire, ou bien refusait elle simplement qu'on l'agresse avec une arme ? Quoi qu'il en fut, Katsue traversa la pièce en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Ranmaru, trop lent pour réagir, reçut un poing en plein sternum, avec une force que l'apparence générale de la jeune femme ne saurait révéler. Propulsé par la violence brute de cette frappe peu subtile, il traversa la pièce, puis la porte, avant d'aller rouler dans la poussière sur plusieurs mètres.

La Nukenin l'avait rejoint en un clin d'oeil, courant vers lui en armant son poing. Pile au moment où son bras était replié, coude en arrière, près à décocher la frappe, Ranmaru se souleva du sol comme par magie, comme pour offrir une meilleur cible à la marionnettiste. Même s'il avait voulu, aucune il n'aurait pas pu fuir, face à une ennemie trop rapide et bloqué par les fils de Yugutsu de Katsue. Il reçut une deuxième frappe, au milieu d'une série de tao, dont seul les 4 premiers avaient été effectués, dans le ventre, avec la même force, décolla, sur un mètre, avant de revenir vers Katsue, comme attiré par un fil élastique. La troisième frappe lui écorcha la pomette, lui faisant faire la toupie dans les airs, avant de s'écraser sur le sol, un mètre plus loin.

La Nukenin s'approcha alors plus lentement, tendant la main, écartant les doigts. De nouveau, Ranmaru s'éleva dans les airs, s'arrêtant à quelques centimètres au dessus du sol. Il sentit des fils lui tirer les bras en croix, d'autres lui fraire relever la tête, les derniers le maintenant au torse et aux chevilles. Il pouvait en dénombrer une vingtaine pour le maintenir immobilisé. Katsue le maintint ainsi quelques secondes, avant de reprendre la parole, plus froide, plus acide.

"Au prochain geste de travers, à la prochaine menace, je te tue Ranmaru." Son index se plia, presque imperceptiblement, Ranmaru sentait le sien tiré en arrière, suffisemment pour qu'on entende un hodieux grincement, mais pas encore assez pour le briser. "Tu te crois libre ? Alors que pendant que Ryoko était en vie, tu étais son larbin comme tu redoutes d'être le larbin de ce village. Je suis opportuniste, je sais où est mon aventage et je suis pas assez abrutie pour refuser le confort d'un village caché, pour les beaux principes d'une merde dans ton genre.
Clair ?"

Et de sa vision circulaire, elle faisait attention à ne pas être aggressée par un quelconque autre Nukenin révolté, juste au cas où... Ranmaru servirait de bouclier.

(postay avec l'autorisation de Ranmaru)

Invité

Ranmaru avait subit tout le manège de Katsue en murmurant:

"Elle est belle la jounin... Marche ou crève c'est ça?"

Pendant qu'il se faisait roué de coup, Ranmaru avait entreprit une série de taos.... Qui le mena jusqu'au kawarimi no jutsu. A présent, Katsue tenait un large bout de bois émanant de la prote dans ses fils... A quelques mètres derrière elle Ranmaru était à croupit, le visage sanglant... Son thorax le faisait souffrir mais il ne put s'empêcher de sourire:

"Je vais de montrer qui je suis!"

Il dégaina son sabre et prit une pause; La clope au bec, la fumée se mêlant au sang, le sabre dans la main droite. Le regard rieur posé sur Katsue... Tout son être respirait la dérision... Il fléchit les jambes, mettant le sabre sur son épaules...

Serais-ce ta dernière danse?

*Non la sienne!*

Ranmaru prit son élan, courant de toute sa vitesse vers la désertrice qui voit les fils... Toujours dans son délire, Ranmaru voyait Ryoko imitant ses gestes, le suivant comme son ombre et hurlant avec lui....

"La danse du vent!! Dan'su no fuusoku "

Le chuunin accéléra encore, la lame droit devant, courbée tel un roc fondant sur sa cible!...

"Viens tu Miho?"

La gamine était skotchée sur sa chaise, incapable du moindre mouvement. Jamais de sa vie elle n’avait entendu la cheminée vivante parler comme ça, enfin plutôt hurler comme ça. Il disait des tas de mots dont elle ignorait tout à part leur appartenance à la catégorie des gros mots. Le kunaï qui avait volé vers la sorcière, Miho le voyait comme une sorte d’élément déclencheur du chaos. Il y eût un combat, ou plutôt un massacre. La sorcière au gros derrière tapait comme une malade, et En’totsu se prenait tout sur la figure ou ailleurs. C’était cataclysmique. Autant de violence au milieu d’une assemblée sensée œuvrer pour la paix, c’était complètement délirant, et Miho, habituée à son petit village de bisounours soudés, se retrouvait une nouvelle fois confrontée à la réalité. Et cette nouvelle fois n’était pas moins douloureuse que la première.

Une vérité claire comme de l’eau de roche apparut dans son esprit : les déserteurs avaient fait des bêtises, dans leurs vies, ça, Ryoko le lui avait expliqué. Mais ils n’avaient pas vraiment changés. Ils restaient violents, brutaux, méchants, finalement, presque pires que les ennemis de Konoha sur lesquels ils avaient si allègrement tapés. La notion de gentils et de méchants venait d’être sérieusement bousculée dans la tête déjà bien dérangée de la petite fille. Sa construction morale risquait d’en pâtir, mais, d’un autre côté, pour ce qui concernait la construction morale, Miho était fichue depuis un certain temps.

Quand la cheminée dégaina le sabre de Ryoko, la mini désertrice se leva de sa chaise. Le sabre de celui qui avait fait l’union du village allait à présent servir sa destruction. C’en était trop. Miho allait s’interposer entre les deux attaquants, pleurant presque autant que le jour de la mort de son Otousan.

- ARRETEEEEEEEEEZ !

Mais elle se ravisa à temps. Dans la confusion générale, la petite bifurqua vers la sortie. Les gardes laisseraient probablement une gamine de dix ans en pleurs s’en aller de cette salle… Elle ne savait pas trop où aller, mais elle avait l’intention de laisser tous ces idiots en plan pendant quelques temps.

Katsue n'avait pas bougé.
Bien sûr, son dojutsu lui permettait de voir Ranmaru, même en lui tournant le dos, ainsi que Miho. Ses oreilles percurent le cri de la gamine, mais le duelliste était déjà sur la Hyuga, assénant sa première frappe. Elle ferma les yeux, joignant ses mains face à elle, tandis que la lame du katana fonçait vers sa gorge, prête à la décapité. Elle fit un tao, la lame se stoppa net, percutant un fin écran de chakra. Pris dans la danse du vent, Ranmaru continuait, frappant encore et encore, tournant autour de la Jounin, en une pluie de coups rapides. A chaque fois, l'arme percutait un fin bouclier de chakra, n'entammant ni les vêtements, ni les cheveux de Katsue, ne parvenant jamais à mordre sa peau. Au milieu de cette danse macabre, la désertrice termina sa série de taos, 4 au total, elle prononça calmement :

"Hari Jizou."

Aussitôt, ses cheveux se hérissèrent, dans un crissement métalliques. Mus par une vie propre, ils se regroupèrent en une multitude de mèches, formant des tentacules d'argent, mouvant selon la volonté de Katsue. Pris au passage par la rapidité de la chevelure féminine, Ranmaru se retrouva torse, jambes et bras enroulées dans ces fils d'argent, qui entamèrent ses vêtements et sa chair, faisant perler le sang sur ses cuisses et ses bras. Telle une méduse, la Hyuga observa le chuunin, lâchant froidement :

"Ecoute la princesse, Ranmaru, tu risquerais de mourir..."

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