[Aire d'entrainement] Des exercissssss...

Hebi venait tout juste d'empocher le matériel offert à tout étudiant réussissant l'examun, qu'elle était déjà en train de marcher dans les rues. Sa démarche était lente et tranquille, elle semblait savoir parfaitement où elle allait, dans les méandres de ce village qui, vu sa taille, aurait très bien pu être taxé de "ville". La jeune fille déambulait donc, la sacoche nouvellement acquise fixée à sa taille, dans son dos, tandis que le bandeau trônait sous son joli visage, au niveau de sa gorge. En dehors de ça, la mini-geisha n'avait rien changé à son apparence, gardant cette même coiffure impeccable, ce même regard vide et neutre, cette même expression figée... Lentmement, la Genin évoluait vers la bordure du village, entre habitations et foret, là où était l'un des plus anciens terrains d'entrainement du village. Le tableau était simple : Une vaste étendue d'herbe, non loin d'un cours d'eau tranquille, qui sortait lui même du village. L'endroit était parfaitement différenciable à un terrain vague, grâce aux énormes poteaux de bois plantés dans le sol, sans raison apparente.

La genin s'arrêta au bord de l'eau, regardant son flot s'écouler pendant un long moment, comme absorbée par cet écoulement pure et cristallin. Finalement, l'eau entrait dans Konoha et n'en sortait pas. Elle était bien trop claire et pure, exempte de toute pollution, pour être le point de sortie. Cette contemplation se termina par l'abaissement des paupières féminines, qui cachèrent les saphirs sombres, parcelles d'océan. Si on n'avait regardé que son visage, il aurait parus évident qu'Hebi était en train de dormir. Mais elle était debout. Sa respiration s'emblifiaient, alors que le vent venait taquiner sa coiffure complexe et faire flotter ses vêtements. Lentement, la jeune fille écarta les bras, comme pour éprouver la consistance du vent, son flux passant sur le corps féminin, s'engouffrant dans les pans de son kimono... Puis, sans ouvrir les yeux, elle se pencha, laissant glisser sa main sur l'eau. Lorsqu'elle les rouvrit, sa pupille était fendue...

Le chakra affluait dans sa main. Comme pour le Kinobori, elle testait, éprouvait, les consistance de son chakra avec l'eau, essayant de trouver celle qui lui permettrait d'appuyer sur l'onde sans que ses doigts ne puissent traverser. Il s'agissait d'un problème de densité : la densité de l'eau et la densité du chakra. Le but était de pouvoir éprouver celle de l'eau, pour donner au chakra une densité largement inférieure. Sa main trempait dans le liquide, y plongeant à chaque fois qu'elle testait un changement du chakra. Suimen, c'était le nom de cette technique, utile pour marcher sur l'eau. La jeune fille s'entrainait, encore et encore, jusqu'à pouvoir se tenir debout au milieu du cours d'eau, sans se mouiller.

Réussite de l'entrainement, Hebi gagne le Suimen.

Ca y était, Hebi marchait sur l'eau... Elle fit quelques pas sur la surface liquide, s'accroupit, avant d'y poser ses mains, à la manière d'un de ces batraciens prets à à bondir, pour éprouver la résistance de l'eau sous ses mains. Ses pupilles fendues fixèrent un instant le liquide, avant que la jeune fille ne fronce les sourcils, son faciès se déformant pour arborer un masque de douleur. Presque aussitôt, comme pour répondre à la douleur, les yeux bleus océan de la Genin redevinrent normal, ses iris reprenant du terrain sur la fente noirer de sa pupille qui, quand à elle, reprenait une forme circulaire tout à fait normale. La respiration de la gamine s'était faite plus forte, plus pénible, tandis que quelques gouttes de sueur perlaient à son front. Elle ferma les yeux, reprenant une respiration normale, puis de plus en plus lente. Quand ses paupières se soulevèrent, ses saphirs étaient de nouveau fendus, de bas en haut.

Dans le silence, à peine couvert par le bruit du vent, on entendait le coeur d'Hebi s'accélérer. Lentement, elle tendit sa main face à elle. Son chakra affluait dans ses doigts, la picottait. Ce flux libre semblait affecter les moindres cellules de sa main. Ce qu'elle cherchait à faire, elle seule pouvait le faire... elle seule disposait du patrimoine génétique nécessaire. Les sourcils féminins se crispèrent de nouveau, tandis qu'une veine folle battait à sa tempe. La sueur recommençait à glisser sur sa peau douce, comme un avertissement de l'effort physique. Mais Hebi faisait fi de tout ça, restant concentrée sur sa main, sur ses doigts.
Ses doigts, qui devaient siffler...

"Hebi mure..."
Rien ne se passait. "Hebi mure..." Sa peau, au niveau de ses doigts, commençait à brunir, à verdire, de manière innégale, par tâches plus ou moins étendue. "Hebi mure..." Les tâches se changèrent en écailles fines, les doigts prenaient une forme bizarre... Pour une observateur extérieur, la scène devait être étrange. Quoi qu'il en fut, la jeune filel conitnuait de répéter inlassablement cette phrase, faisant affluer son chakra dans ses mains et ses doigts.

Hebi gagne la technique Hebi mure au niveau 1 et +1 en Nin et +1 en intel.

La technique était réussie. Après la dernière phrase, désignant le jutsu génétique, Hebi tendit une ultime fois les mains face à elle. Ses doigts se couvrirent d'écailles brunes en moins d'une secondes, tandis que leur bout prenaient une forme triangulaire. Après une série de craquements, les phalanges semblèrent se séparer, tandis que les doigts s'allongeaient sur plus de deux mètres, dans une cacoffonie sifflante. Au bout de ces étranges tentacules, les têtes de serpent ouvrirent leur gueule, dévoilant une rangée de crocs tranchants. Imperturbable, la jeune genin abaissa légèrement les bras, tendus que ces serpents, toujours rattachés à sa main, dévièrent leur trajectoire vers l'eau. Ils y plongèrent, tous les dix, avant d'en ressortir un poisson gigottant. L'un des reptiles rampants mordit le pauvre amphibien, bientôt rejoint par tout ceux qui n'étaient pas enroulés autour de lui, pour le maintenir en place. Chaque coup de gueule était comme un coup de lame de rasoire, peu profonde, mais définitivement douloureuse...

Le poisson ne ressemblait plus qu'à un tas de pulpe un forme au bout de quelques secondes. Les serpents finirent par lâcher l'animal, avant de se rétracter vers les mains d'Hebi, regagnant une taille normale. Tandis qu'elle les fixait, de ses yeux fendus, ses doigts perdirent leurs écailles, redevenant ce qu'ils étaient à l'origine. La jeune fille resta une seconde à regarder sa main, avant de froncer les sourcils. Une vive douleur sembla la prendre, puisqu'elle porta instinctivement sa main à son front, fermant les paupières, retenant son souffle. Elle trembla quelques secondes, avant de se calmer, reprenant sa respiration. La genin paraissait essoufflée et tomba finalement à genoux. Sa main quitta son crâne, ses yeux se rouvrirent... pour laisser place à une pupille tout à fait normale.
La jeune resta ainsi, à genoux, assise sur ses fesses, pendant un long moment.

Une fois que sa respiration était revenue, que son corps était de nouveau en forme, elle se redressa, pour finalement s'approcher de l'eau. Là, elle effectua plusieurs signes, yeux fermés, pour mieux ressentir le chakra. Ses doigts formaient les taos sans difficulté, à peu près six. N'obtenant visiblement pas l'effet désiré, elle recommença la manoeuvre, alternant certains taos, ressentant son chakra, pour mieux déterminer l'effet voulu. Au bout d'un très long moment d'epérimentation, durant lequel Hebi semblait presque immobile, sa voix douce et monotone glissa dans un souffle de vent :

"Suiton, Kirigakure no Jutsu."

Hebi gagne le Kirigakure no jutsu et 1pt en nin.

Un brouillard s'éleva rapidement dans la zone, rendant le paysage invisible aux yeux de la jeune fille. Son expression faciale ne changea pas pour autant, après la réussite d'autant de techniques en si peu de temps. Toute personne normale serait heureux, déborderait de joie, de réussir aussi vite et aussi bien tout ce qu'elle entreprenait. Hebi, elle, gardait ce calme froid et placide. Relâchant ses muscles, elle finit par faire quelque pas dans cet environnement éthéré, fait de coton et de plume, à la foix doux et opaque, léger et pesant. Elle décrivit un ample geste du bras, comme pourchasser la brume, sans que rien ne se passe. Après plusieurs tests sur ce brouillard, la Genin sembla satisfaite. Non pas que son expression changea le moins du monde, mais elle regagna son calme habituel, laissant tomber les bras le long de son corps. Presque aussitôt, quelques rayons de soleil persèrent dans le rideau blanc, se multipliant rapidement, à mesure que la brume se dissipait. En quelques secondes, le décor fantômatique était redevenu ce paisible petit terrain d'entrainement, sur lequel elle faisait des exercices.

Sans crier gare, Hebi se laissa tomber à genoux, posant ses mains à plat dans l'herbe. Sa respiration était rapide et puissante, tandis que des gouttes de sueur perlaient à ses tempes, à la commissure de ses lèvres grandes ouvertes, d'une bouche grande ouverte, destinée à aspirer un maximum de goulées d'air. Malgré son habituel placide, quiconque voyait son visage pouvait aisément se rendre compte de l'état de fatigue extrême dans lequel elle était. Bien que Genin, Hebi sortait à peine de l'académie et, pour une jeune fille comme elle, dépenser une telle quantité de chakra en si peu de temps relevait de l'exploit, la vidant totalement de son énergie. Restant ainsi quelques minutes, la jeune fille reprit peu à peu une respiration normale. Finalement, au lieu de se relever, elle se laissa glisser sur le dos, les yeux fermés. Son visage prit l'expression que seul son sommeil savait lui donner : la sérénité pure, presque de la joie, impossible à déceler sur ce visage froid et innexpressif qui la caractérisait d'ordinaire. Le poids de l'épuisement pesant sur elle, Hebi s'endormit, d'un sommeil long et réparateur...

***

Lorsqu'elle se réveilla, la jeune fille reprit ce masque de neutralité qu'était son visage. Les traits de nouveau rentrés dans la normale, elle se redressa. Ayant un peu roulé dans l'herbe, sa coiffure si complexe et travaillée était toute défaite, laissant cascader ses cheveux sur ses épaules, en un doux écoulement corbeau. Le soleil commençait à se coucher et le ciel était rouge. Alors que les yeux océan de la gamine sondaient les cieux enssanglantés, ses doigts glissèrent dans ses cheveux défaits. Elle soupira de lassitude, sans pourtant que son expression ne change.
Visiblement, Hebi n'aimait pas être décoiffée.

Mais, loin de rester coincée sur ce problème, la Genin ferma de nouveau les yeux, se concentrant. Avec le sommeil, son corps avait repris des forces, son chakra circulant de nouveau au travers de ses teketsus. Se concentrant, la jeune fille fit circuler son chakra au travers de son corps, effectuant le signe de la chèvre. Concentrée sur le malaxage, elle dirigeait son énergie vers ses pieds. Ici, le changement de substance était bien plus complexe que tout ce qu'elle avait eu à faire jusqu'à maintenant. Plus qu'un changement de consistance, un ajout de faculté adhérentes, Hebi devait cette fois si créer de la substence à part entière. Quittant ses pieds, le chakra devait s'écouler, tel de l'eau. De l'eau, c'était tout à fait ce que recherchait la jeune fille, créer cet élément dont elle avait besoin, si jamais elle devait se trouver dans un territoire aride. Rapidement, elle effectua une série de signes, malaxant son chakra afin d'obtenir l'effet voulu. Yeux fermés, elle se concentrait sur le flux de chakra qui traversait son corps, essayant de le ressentir, de ressentir les effets de chaques signes puis, enfin, essayant de combiner une série de signes, combinant les changements du chakra pour, enfin, obtenir l'effet voulu. Finalement, quand la jeune fille jugea le résultat suffisemment concluant, elle lançait le mot magique, avant de libérer son chakra :

"Suiton Dabaku no Jutsu."

[Aire d'entrainement] Des exercissssss... Oiavatarvu6

Après les ordres de l'Hokage, Rikku avait traversé la moitié du village pour trouver cette gamine, tout juste promue Genin. Le problème, c'était que la dénommée Hebi ne disposait visiblement pas de parents dans ce village et n'était enregistrée nul part. Elle avait été vue lors de l'attaque de Konoha, faisant partie de la population survivante, puis avait disparut un long moment avant de reparaitre récemment. Très rapidement devenue Genin, cette fille n'avait visiblement rien de normal. Ne parvenant pas à la trouver, la Jounin avait décidé de faire une pause, avant de reprendre ses recherches. C'était le comble, une shinobi de son niveau incapable de trouver quelqu'un dans son propre village... C'était là qu'elle avait vu la brume, du côté des terrains d'entrainement, et avait décidé d'aller voir ce que c'était. Quelle ne fut pas sa surprise de constater la présence d'une fille, correspondant à la photo qu'on lui avait fait passer. Croisant les bras sur son torse, protégé par la veste jounin, la femme fixait cette fille curieuse. La voyant effectuer des signes, sans obtenir de résultats, après une brillante démonstration du Kirigakure, Rikku se décida enfin à approcher la jeune fille.

"Yo... Tu es Hebi ?
Moi c'est Rikku."

Notre amie Jounin portait l'uniforme classique de Konoha : veste jounin vert feuille, pantalon bouffant sombre et sandales classiques. Elle portait également un haut à manches courtes en résille, un vêtement fashion de tout temps, dans Konoha. Ses avants bras étaient égalements ornés de bracelets d'avant bras du même motif grillagé, se perdant sous une mitaine de cuir. Sa chevelure était longue et relativement lisse, d'un noir abyssal, parcouru de plusieurs mèches blanches. Elle était plutôt belle et, plus particulièrement, disposait d'un regard des plus envoutants, d'un vert profond, un émeraude sombre, liquide et miroitant. Ses oreilles étaient ornées de plusieurs anneaux et bijoux, généralement vert, qui accompagnaient bien ses yeux. Son arcade sourcillière gauche était également ornée d'un anneau doré, duquel pendait une chainette, lui même relié à une minuscule émeraude, avant de tomber sur une croix étrange. Quand Hebi posa finalement son regard vers elle, la jounin sourit, reprenant la parole sans lui laisser le temps de répondre :

"Je serais ton Sensei à partir de maintenant. Tu fais partie de l'équipe 7. Tes coéquipiers sont actuellement en mission, alors on peut en profiter pour faire un peu connaissance, non ?"

Penchant la tête, Rikku sourit chaleureusement. Cette gamine n'avait pas l'air commode... la jounin aurait préféré quelqu'un de plus souriant comme élève, mais si l'Hokage avait décidé ainsi...

Hebi cessa la formation de ses taos, se tournant vers cette nouvelle venue. Elle se plia en deux, effectuant une profonde révérance face à cette femme, avant de se redresser. Pourtant, son visage ne bougea pas d'un poil, gardant cette expression froide et neutre, comme si la gamine n'avait pas le moindre sentiment. Malgré cet évident manque de chaleur, la jeune fille prit tout de même la parole et, si sa voix était courtoise, on ne pouvait y déceler plus d'émotions que dans son faciès.

"Enchantée, Rikku Senseï. J'étais en train de m'entrainer, mais je n'y arrive pas."

Le minimum syndical hein ? Hebi ne semblait pas voir où était le problème de si peu se livrer à quelqu'un qui suivrait son évolution jusqu'à ce qu'elle devienne un shinobi émérite. Finalement, un sourire polit se dessina à ses lèvres, avec si peu de naturel que même la personne la plus naïve au monde le percevrait comme un sourire faux, forcé par la situation...

"Okay..."

La jounin parut gênée face à cette réaction. La déclaration d'Hebi, ainsi que la réponse de son interlocutrice, fut accompagnée d'un long silence, à peine dérangé par le souffle du vent sur ce terrain dégagé. Glissant finalement ses mains dans ses poches, Rikku sourit de nouveau, redonnant une certaine chaleur à cet échange muet. Elle s'approcha de la gamine, regardant à gauche, puis à droite, avant de prendre la parole à voix plus basse, comme si elle craignait d'être entendue :

"Tu es d'affinité Suiton non ? C'était toi le brouillard je présume... Une chance, je vais pouvoir t'aider là dedans, ça fait partie de ce que je sais faire."

Aussitôt dit, aussitôt fait. La kunoichi joignit ses mains et effectua une série de taos, avant de bloquer ses mains sur le dernier. Elle ne prononça pas le moindre mot, pourtant, de l'eau se mit à couler de sous ses pieds... une large quantité d'eau, qui couvrit rapidement le terrain et qui, remontant vers la ville, fut peu à peu aspirée par le cours d'eau. Une fois l'eau totalement disparue, recueillie par le fleuve et épongée par la terre - désormais boueuse - Rikku reprit la parole.

Tu t'entrainais peut être sur autre chose, mais ce jutsu là est l'un des obligatoires pour tout utilisateur de Suiton. Sans eau, on peut difficilement opérer, alors il faut savoir en créer. Moi, pour réussir à créer de l'eau avec mon chakra, je pense à mon sang. Je fais naviguer mon chakra dans mes veines et je lui donne la même consistance. Avec les signes... elle les effectuait, lentement, en parlant ...la consistance liquide en devient presque trop simple et...
Heu...
Tu t'entrainais à quoi en fait ?

Visiblement, la jolie Sensei ne semblait pas savoir que faire pour meubler une conversation. N'importe qui aurait pu paraitre surpris de voir un pareil dialogue, mort dans l'oeuf, partir instinctivement sur l'entrainement. Le lieu - une aire d'entrainement - en était peut être la cause ? Bien qu'Hebi restait toujours aussi innexpressive, un éclair fugace de surprise traversa son regard, quand Rikku effectua les signes, puis que l'eau s'écoula de ses pieds. Instinctivement, la jeune Genin fit affluer le chakra dans ses pieds, afin de ne pas se retrouver mouillée par les flots, marchant dessus comme s'il s'était agis de terre ferme. Une fois toute l'eau bue par le fleuve et par la terre, devenue spongieuse et boueuse, la jeune fille regarda sa sensei. Après ce qui parut être un moment de réflexion, la gamine effecuta des signes, les mêmes que ceux de sa sensei. Elle répéta cette série de taos plusieurs fois, afin de bien les encrer puis, après un dernier regard interrogateur à son professeur, elle se lança :

"Suiton Dabaku no Jutsu."

Après tout ce temps de pratique et d'entrainement sur cette simple technique, la jeune Hebi parvint finalement à faire couler le chakra par ses pieds, le transformant en eau. Bien que ce fut une réussite, l'étendue produite fut largement moins grande que celle du sensei qui, les poings sur les hanches, n'eut même pas besoin de bouger pour ne pas se mouiller les pieds. Elle souriait à pleine dents, regardant la genin d'un air satisfait, quoique toujours un peu gêné.

"Parfait, parfait ! T'es douée gamine !"

Puis, s'approchant d'elle, elle lui posa une main sur l'épaule et la força à s'assoir par terre. Le soleil tapant fort, la terre avait quelque peu séché, mais l'herbe était toujours humide. Rikku, en pantalon ninja, n'était évidemment pas incommodée mais l'autre kunoichi, arborant un kimono, pouvait l'être un peu plus. Ne semblant pas s'en soucier, ou pas s'en douter, la jounin prit place à ses côtés, en tailleurs, glissant la main dans une sacoche pour en sortir une bouteille de saké. Elle la déboucha du bout du doigt, puis en but une gorgée.

"Dis moi, Hebi, il faudrait que tu apprennes à t'ouvrir un peu. Tu auras bientôt des coéquipiers et il faudra pouvoir communiquer, pour produire un travail d'équipe. Tu crois pas ?"

Hebi gagne le Suiton Dabaku no Jutsu +1pt en ninjutsu.

Ecrasée vers le sol le plus naturellement du monde par sa Senseï, la jeune fille se retrouva affalée sur l'herbe trempée. L'humidité gagna rapidement son kimono, puis ses petites fesses, sans qu'Hebi ne marque la moindre trace de gêne ou d'inconfort. Restant ainsi assise, la Genin garda le silence. Finalement, lorsque Rikku reprit la parole, la voix fluette, monotone, de la fille serpent glissa délicatement jusqu'aux oreilles de son interlocutrice :

"Je sais communiquer, Rikku Senseï, quand il y a besoin... Mais je ne comprends pas pourquoi mon silence gêne. Outosan ne s'en plaignait jamais et ses associés ne m'addressaient jamais la parole. Que faudrait il que je dise ?"

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