Centre ville

Invité

[RP ouvert à toutes personnes]

Elle avait suivit le ninja sans rien dire, ne cherchant pas à comprendre. Une chose était sûre, elle avait réussit à trouver ce pseudo village dans l’immensité de ce monde. Elle avait donc bien fait ses calculs, elle s’en montrait fière. Avançant entre les bâtiments, elle arpentait les rues, jusqu’à bifurquer pour ne plus suivre Yagami. Elle avait besoin de réfléchir à certaines choses, et sa nature distance lui faisait plus souvent choisir la voie de la solitude. Elle l’avait laissé marcher, tournant à la perpendiculaire de la celle qu’il avait empruntée. Son chemin la menait à une petite place ronde, où des bancs étaient placés comme en miroir. Elle alla s’asseoir sur un d’entre eux, posant sa cape sur le dossier, et croisant les jambes. Elle sortit de son sac une lettre encore fermée par l’enveloppe, et commença sa lecture… C’était évidemment Mihao qui croyait illuminer les jours de la Succube alors qu’il n’était vu que comme une marionnette qui l’informait de tout. Elle lu le courrier rapidement et rangea vite la lettre dans un lieu sûr. Une sorte de petit étui qu’elle baladait toujours avec elle et qu’il ne s’ouvrait qu’avec le motif de son pendentif. Ainsi, toutes les informations et tous les documents qu’elle avait sur elle étaient préservés, caché de la vue de celui qui penserait à voler cet étui magnifiquement décoré par le clan Aisu. Toutes les figures de styles dessus étaient faites de glace, de glace éternelle qui était le plus grand secret de ce clan. Même un katon ne pouvait pas faire fondre les parures de la boite, au contraire, ça souderait le tout et la boite serait totalement fermée. C’était un excellent moyen d’avoir ses cachotteries. Une fois tout ça bien dissimulé, elle passa sa main dans ses cheveux, les tenant en arrière, regardant le décor autour d’elle. Ca n’avait rien à voir avec Yuki et Konoha, du moins les appartements des grandes familles, mais au moins, elle était là avec des semblables. Ses yeux givres se posèrent sur le ciel qui avait à présent le soleil bien haut dans le ciel… Un soupir se fit entendre… Elle repensait à toutes ses histoires compliquées… Et à Ketsueki et Okane qui l’avaient trahie. Maintenant, elle qui les menait, elle était leur ennemie commune, car Okane avait dû rejoindre Ketsueki à l’heure qu’il est. Sa chair, son sang opposé à elle… Elle s’en fichait après tout, ce n’étaient que des soumises ! Elle était bien plus noble qu’elles en fin de compte, elle qui s’était obstinée à leur ouvrir les yeux, elle avait peut-être faillit, mais elle était libre. Le temps s’écoulait comme un serpent qui rampait, et elle demeurait là sur ce banc, les yeux vers le ciel comme implorant celui qui vivait là haut… Le silence planait, le Nara ne semblait pas la chercher, à moins qu’il la surveille d’un coin de toit. Mais à vue d’œil, il n’y avait personne. La jeune femme baissa ensuite les yeux pour fixer le sol fait de terre et sourit sadiquement. Il devait il y avoir quelques hommes à qui plaire dans cet endroit tout de même, des hommes forts qui pourraient la protéger, elle qui est si faible… Elle aimait bien jouer le rôle de la jeune femme faible qui voulait sembler forte en restant distante, ça lui faisait une double couverture… Et puis en général, ça plaisait… Et puis très vite, sa pensée se retourna contre les grandes familles, en effet, elle était tombée face à un Nara, alors ça avait déclenché le déclic. Les Hyuga, il fallait qu’elle réponde à son petit informateur amoureux tout en glissant ses pensées révolutionnaires pour l’influencer… Et si ça ne passait pas, elle se retournerait, mais violement contre ce clan, quitte à les rayer. Le Hokage n’avait pas à avoir des soufifres, et si ils ne voulaient pas ouvrir les yeux, c’est qu’ils ne méritent pas de continuer d’avancer. Elle avait tous ses songes tournés contre la soumission, mais cette opposition avait finit par faire germer une haine froide et sans fondement contre tout les gens soumis à un dirigeant de village. Evidemment, car elle aussi avait ses propres marionnettes, mais les hommes qui étaient nommé comme étant les plus forts du village n’en avaient pas le droit, ils n’avaient qu’à prouver leur force en se débrouillant, et non pas en se cachant derrière les ninja d’exception qui descendent des grandes lignées.

[Taikai] : * Ils seront toujours comment les manipuler… L’orgueil ne se manipule qu’avec le mot honneur, il suffit qu’ils le mettent dans leur ordre, même pour demander un sacrifice, les aveuglés par la prétention courront sans rien refuser.*

Dans un air hautain elle soupira, lassée par l’esprit illogique qui peuplait les hommes les plus puissants. Le monde était basé sur l’illogique, mais elle ne se rendait pas compte qu’elle aussi, elle était orgueilleuse à en mourir. Mieux valait d’ailleurs pour elle… Ses sœurs aussi l’étaient, et au final, elles s’étaient retrouvées au même point que les Hyuga, les Aisu… Des pantins tirés par l’honneur fictif que les Kage leur offre soi-disant. Elle décroisa les jambes, lentement, perdue dans le fil de ses pensées qui s’enchaînaient les unes aux autres. Quelqu’un approchait, sans pour autant l’avoir aperçu… Ce protagoniste passa devant elle sans tourner la tête et disparut au loin. Néanmoins, de nouveaux bruits de pas résonnèrent, et eux, s’arrêtèrent soudainement, comme l’ayant vu…

Une journée identique à toutes celles ayant suivi la réunion Nuke-nin imposée par Yume se profilait. Une légère brume recouvrait la cime des hauts arbres de ce havre de paix que le garçon avait adopté comme refuge, prenant ainsi le recul nécessaire aux chamboulements provoqués par le fameux rassemblement d’il y a un peu plus d’une semaine. Assis sur une branche située à une vingtaine de mètres au dessus du sol, les jambes pendantes dans un mouvement de balancier alterné et les bras tendus vers l’arrière, paumes en contact avec le bois afin de maintenir au mieux son équilibre, Heïon, le regard absent voguant sur l’horizon au gré de ses pensées, ne pouvait s’empêcher de ressasser les débats qui étaient aller bon train et desquels il s’était esquivé assez rapidement ne possédant pas assez de données sur l’organisation du village avant son arrivée. La réaction de Miho, les paroles de Yume ainsi que celles de Ranmaru et Katsue qui étaient arrivés jusqu’à ses oreilles alors qu’il quittait la salle, résonnaient encore dans son crâne. Sur la forme, il n’était toujours pas d’accord avec l’administratrice et craignait que cette manière de faire ne créé des dégâts irréparables. Fallait-il pour autant tout condamner ? Ne fallait-il pas laisser une chance à cette femme ? Pour sa part, cette semaine avait été plutôt contrariante ; le village semblait relativement mort, chacun ruminant sans doute ses rancœurs, et la jeune fille qu’il avait croisé peu de temps auparavant en plein cœur de la forêt, avait disparu sans qu’il n’ait le temps de faire réellement connaissance avec elle, ne connaissant même pas son nom, ce qu’il regrettait tant elle semblait intéressante et certainement l’une des plus saines d'esprit au sein des déserteurs. Avec du temps et un peu moins de méfiance, ils auraient sûrement passés de bons moments ces deux là. Avait-elle fui à cause des évènements ou de son comportement lors de cette rencontre ? Peu importe, elle avait sûrement de bonnes raisons de toute façon et il est difficile de retenir quelqu’un ayant pris sa décision, il était bien placé pour le savoir, lui, la tête de pioche qui malgré ses airs d’ours renfrogné possédait une sensibilité à fleur de peau toujours à même de lui rejaillir en pleine face, dans un mélange de certitudes et de fragilité.
Resserrant les doigts autour de la branche, il bascula vers l’arrière et entama un soleil autour de celle-ci, la lâcha une fois le tour terminé, rebondit sur une autre en contrebas avant d’atterrir au pied du tronc, les jambes fléchis, une main posée sur la terre ferme et l’autre frappant violemment celle-ci à plusieurs reprises, poing fermé, dans un geste de colère passagère. Sa force, il la tenait de son détachement naturel et de sa solitude, préférant de loin la douce musicalité du vent dans les feuillages aux longues discussions stériles, sa faiblesse, elle, en était la contrepartie, ne supportant pas de perdre les rares personnes auxquelles il s’attachait et pour lesquelles il était prêt à donner jusqu’à sa vie, comme sa sœur ou Akumi auparavant ; s’il savait rebondir assez rapidement face à ces pertes, cela lui laissait toujours une marque de tristesse indélébile, bien qu'il se refusait à s'en plaindre ouvertement.
Toujours est il qu’il ne lui restait maintenant que deux solutions, quitter ce village à tout jamais ou tenter de s’y intégrer tant bien que mal en sachant très bien que ses envies d’évasion et de liberté finiraient par le rattraper un jour. Malgré sa paresse, peut être était il temps pour lui de faire preuve d’un peu de bonne volonté.
Après quelques secondes de réflexion, il se releva et pris la direction du village, la tête chargée d’émotions. Une heure de marche plus tard, il pénétra l’enceinte des Nuke-nin et se dirigea vers sa case, espérant y prendre un peu de repos avant de mettre à exécution ce qu’il avait décidé. Arrivé au centre ville, il aperçut une silhouette inconnue, s’approcha et vit une jeune fille assise là. Il la toisa d’un air étonné :

« Salut, tu es nouvelle ici ? »

Invité

[Excuse-moi pour la taille, la qualité et la ponctuation du texte, je n´ai pas beaucoup de temps et je suis en Allemagne et viva Qwerty, donc c´est surtout pour ne pas trop te bloquer. en espérant avoir éviter les fautes de lettres entre les deux types de claviers]

[Heion] : « Salut, tu es nouvelle ici ? »

La jeune femme qui lui tournait le dos, interpelée, se retourna vers lui. Sa beauté n´avait d´égale que sa froideur marquée. Le visage fade, elle le toisonna de haut en bas et, sans parler, s´approcha... Sa démarche, féline et agréable à regarder avait une petite lueur étrange, comme si elle allait lui sauter dessus arme en main... Elle tenait belle et bien un kunai, et avancait, sans hâte, sans halte. Le déserteur voulait une réponse, et elle ne semblait pas venir. Et si cette femme étrange était une ennemie ? Comment fallait-il réagir ? Un bruit fin fendit l´air, mais savoir ce que c´était signifié tourner le dos à l´inconnue qui n´avait pas cesser son avancé. Heion, lui, n´avait pas bouger, et se retrouva à quelques mètres de Taikai.
A présent, plus qu´un mètre les séparait, et c´est là que la femme s´arrêta. Elle posa son regard de givre sur le petit ninja et d´un revert de main, balaya ses cheveux vers l´arrière. Elle passa lentement sa langue sur ses lèvres, préparant sa voix à retentir...

[Taikai] : " Je viens de Konoha"

Oi nin ? Désertrice ? Qui était cette femme ? Elle croisa les bras, sans quitter le petit homme du regard. Elle n´aimait pas parler, affreusement pas. Mais pourtant...

[Taikai] : " Tu es là depuis longtemps ? "

Les yeux de cette jeune femme était si claire que de loin, on aurait pu la prendre pour une Hyuga, pourtant, elle a de très beaux yeux, délicatement coloré, comme le givre, mêlant l´eau et la neige. Le kunai toujours en main, bras croisés, elle faisait face au ninja

Le garçon observait avec attention chaque mouvement, chaque geste de la fille qui se trouvait face à lui. Elle semblait reproduire un rituel préconçu et plutôt amusant lorsqu’elle se posta à un mètre de lui, repoussa sa longue chevelure en arrière, se passa la langue sur les lèvres puis le toisa de haut en bas. Quelle étrange coutume, pensa t’il alors. Espérait-elle l’impressionner en agissant de la sorte? Si tel était le cas, elle n’avait sûrement jamais due croiser les quelques psychopathes qui traînaient dans le coin car certains étaient à première vue bien plus effrayants et Heïon avait fini par s’en accommoder.
Il attendit que la jeune femme finisse son aller retour visuel sur lui pour plonger son regard rougeoyant dans la clarté du sien, d’un air à la fois blasé et amusé.

« Je viens de Konoha. Tu es là depuis longtemps ? »

La fille se tenait désormais bien droite, bras croisés, certainement en attente d’une réponse. Elle semblait manier habilement l’art de s’éviter de donner des réponses précises en détournant le sens premier et en prenant le soin de poser très vite elle-même une autre question. Le garçon eut un petit rictus de satisfaction étonnée:

« Depuis plus longtemps que toi apparemment… »

Les mots étaient sortis sur un ton des plus calmes et détachés, l’Honpou profitant de l’instant pour aller s’asseoir sur un petit muret juste à côté, en prenant garde de ne pas perdre l’autre de vue. Il se posa là, les deux pieds plantés au sol, jambes parallèles, le menton reposant dans l’entonnoir formé par ses mains et les coudes posés sur les cuisses. Il la contempla à nouveau. Elle était belle, ça oui, mais les critères physiques n’avaient que très peu leur place chez les Nuke-nin et pour être ici, la kunoïchi se devait d’avoir d’autres talents, il l’espérait en tous les cas. Fixant à nouveau les yeux de l’autre, dans un contraste saisissant dû à leurs colorations respectives, il reprit calmement mais avec un petit air de défi:

« Pourquoi es tu ici ? Tu ne sais donc pas que cet endroit est en perdition ? Tu es dans le village des mourants ! »

Bien que quelque peu désenchanté ces derniers temps par les morts successives de plusieurs membres, le jeune homme ne voulait pas croire lui-même à ses propres paroles. Cependant, il attendait avec curiosité la réaction de l’autre.

Invité

[Heion] : « Pourquoi es tu ici ? Tu ne sais donc pas que cet endroit est en perdition ? Tu es dans le village des mourants ! »

La jeune femme se dressait face à lui, et passa avec lenteur sa main sur la moitié de son visage. Elle avait horreur de répondre à de telle question. Tant de phrase à dire, argh, ça lui arrachait la langue et l’envie de parler. Elle avait horreur de ça, et malheureusement, il lui faudrait faire un discourt abominablement long et douloureux à articuler… argh… Voir du monde ne lui réussissait pas du tout, mais vraiment pas ! Elle se redressa, balayant de sa main l’air avec violence et le regarda dans les yeux. Il allait lui falloir s’arracher les mots de la bouche…

[Taikai] : « Je suis ici car j’ai toujours été une errante, car toujours j’ai volé de mes ailes, car toujours j’ai œuvré pour ma cause… Et je peux vous fournir des informations intéressantes… De plus, j’ai des choses à régler avec certains de vos ennemis, alors tant qu’à lier l’utile à l’agréable… Je suis Taikai Aisu, Aphrodite de Yuki et espionne de Konoha. Et puis je vous serai utile, les médecins ne courent pas les rues avouez »

Elle posa lentement son index sur ses lèvres en levant les yeux au ciel…

[Taikai] : « Et un lieu en perdition, ça se restaure… Je ne suis pas la pour me perdre, ce lieu tiendra »

Sans aimer parler, elle se résigna à ajouter, maintenant qu’elle en avait dit assez…

[Taikai] : « A présent tu peux décliner ton identité »

Tout ce discourt l’avait épuisé. Parler était une plaie quand ça ne lui apportait rien, ni gain d’un homme, ni de pouvoir, pourquoi alors la forcer à parler ? La torture avait cessé, à présent elle était tranquille pour un petit moment. Ses yeux qui luisaient dans la pénombre fixaient toujours Heion. Il semblait fier d’être ce qu’il était, mais, qui était-il ? Un petit substitue à une quelconque personne ? Une forte tête vide ? Ou une réelle personne intéressante ? Elle voulait le savoir ça, voir si elle pouvait réussir certaines choses. Lorsque les bonnes personnes se rencontraient, ça faisait souvent de grandes choses… Mais qui serait la bonne personne ? Lui, peut-être un autre, peut-être personne aussi ! Le temps défilait, il y eu un silence soudain. Ni le vent, ni rien d’autre ne bruissaient… Seul l’écho d’une voix amplifiée féminine qui venait de sonner. Taikai ne s’en soucia pas. Elle fixait Heion, immuable.

[Taikai] : * Voyons voir…*

« A présent tu peux décliner ton identité »

Suite à ses paroles qui ressemblaient plus à un ordre qu’à une demande, la kunoïchi resta immobile plusieurs secondes, rien ne semblant pouvoir détacher son regard de celui du garçon.

« Hey ! Arrêtes de me fixer comme ça…tu vas finir par me faire rougir… »

Heïon plaqua sa main sur l’arrière du crâne puis accorda un léger sourire amusé à la jeune fille. Il retrouvait en elle un peu de cette froide certitude qui lui donnait si souvent envie de taquiner sa sœur lorsque les deux vivaient encore ensemble. En revanche, s’il était prêt à entretenir la conversation avec quiconque le souhaitait, lui imposer une réponse n’était pas la bonne méthode à adopter avec lui, cette attitude ne faisant que réveiller l’espièglerie qu’il avait mise de côté depuis qu’il avait pris la décision de se mettre sérieusement au travail. Il redressa le torse, prit appui sur les mains et dans un petit bond, se retrouva jambes fléchis au maximum sur le rebord du muret, bras se balançant d’avant en arrière pour accentuer l’impulsion qui suivit et le fit atterrir derrière la jeune femme après avoir effectuer un salto par-dessus celle-ci. Il se retourna rapidement et vint placer ses deux mains sur les yeux de la belle.

« Qui c’est ? »

Cette réplique, absurde compte tenu du fait que c’était précisément ce que l’autre voulait savoir, le fit sourire plus largement.

« Ah, oui…j’oubliais…tu n’en sais rien ! »

Il relâcha la délicate pression exercée par ses mains sur le visage de l’autre, puis reculant à distance raisonnable afin de se mettre en position de parer à toute éventualité.

« Aller, un indice, je suis un Nuke-nin qui trouve ça chiant de tomber sur des sociopathes qui ne savent pas demander les choses correctement et pour certains je ne suis qu’un utopiste qui ne tiendra pas longtemps dans cet endroit…ce n’est pas mon avis…les rêves sont l’âme de ce monde et forgent une volonté bien plus tenace que toute forme de puissance…»

Cette fois, le ton reprit cette allure détachée si caractéristique de l’Honpou. Ici, il n’était rien, pas plus qu’autre part d’ailleurs, mais il s’en fichait éperdument. Il en avait assez d’assister, impuissant, à toutes ces disparitions autour de lui et était prêt à faire ce qu’il fallait pour arrêter ça.
Il se rapprocha doucement, puis posa timidement une main sur l’épaule de la nouvelle, l’autre main placée sur son étui à kunaï, au cas où :

« …Hmmm ! Un médecin…effectivement, je crois que tu n’es que la deuxième, alors bienvenue à toi…comment t'appelles tu ? »

Invité

Heion s’était caché derrière elle et lui voila les yeux, tout gai luron, lui demandant qui s’était. La jeune et belle femme ne bougeait pas, dans un état moins froid, mais se limitant à la neutralité. Cet air amusé, cette façon de s’amuser…

[Heion] : « Qui c’est ? »

[Taikai] : « Ketsueki… »

Elle avait murmuré ce mot à demie voix, à peine audible, entre deux soupirs. Sa petite sœur, elle avait vingt ans de vie passée avec elle, et d’énormes joies partagées, pourtant, maintenant elle voulait lui nuire, car elle l’avait trahit… Mais elle n’en restait pas moins que quelqu’un de son sang, de sa chair… Pour Taikai c’était égal ça, elle haïssait sa famille, mais ses deux petites sœurs à qui elle avait déclaré la guerre… Comme quoi il lui restait par moment des moments de faiblesse et d’humanité, et cette façon d’être éveillait ce côté.

[Heion] : « Ah, oui…j’oubliais…tu n’en sais rien ! Aller, un indice, je suis un Nuke-nin qui trouve ça chiant de tomber sur des sociopathes qui ne savent pas demander les choses correctement et pour certains je ne suis qu’un utopiste qui ne tiendra pas longtemps dans cet endroit…ce n’est pas mon avis…les rêves sont l’âme de ce monde et forgent une volonté bien plus tenace que toute forme de puissance…»

[Taikai] : « Tu me rappelles quelqu’un… »

[Heion] : « …Hmmm ! Un médecin…effectivement, je crois que tu n’es que la deuxième, alors bienvenue à toi…comment t'appelles tu ? »

[Taikai] : « Je parie que votre médecin présent n’a que pour but la vie, moi j’exploite mes connaissance sur le corps pour tuer… Sinon, je suis une bonne acuponctrice. Pour mon nom, tu le sais déjà… »

Elle alla s’adosser à un bâtiment, levant les yeux au ciel, contemplant les astres, dans un soupir lourd. Passant lentement sa main sur son front, levant ses cheveux de devant ses yeux, elle laissa son regard clair bien visible du jeune homme. Elle avait une jolie voix Taikai lorsqu’elle parlait. Mais ce n’était pas son activité préférée… Elle sortit une aiguille et la regarda, cherchant à se donner une idée de taille et se décolla du mur, pour se planter lentement l’aiguille dans la nuque, avec un petit sourire sur les lèvres. Le plantant là, elle soulageait ses épaules douloureuses. Heion la regardait bizarrement, mais n’importe quel acuponcteur n’aurait pas réagit à cette manipulation…

[Taikai] : « Pourquoi un tel regard ? »

Lorsque Taïkaï sortit une aiguille et commença à la faire pénétrer lentement dans la nuque, le jeune homme se figea, la mine dubitative, se souvenant alors de la douleur ressentit dans l’antre du scorpion, lorsqu’Hideshi lui avait planté dans l’épaule son aiguillon empoisonné. Akumi lui avait bien parlé autrefois d’une technique médicale appelée acuponcture, consistant à soulager différentes douleurs physiques en se plantant des aiguilles sur des points sensibles du corps, mais il trouvait plus qu’étrange d’avoir recours à de telles méthodes alors que d’autres, bien plus douces, étaient accessibles.

« Pourquoi un tel regard ? »

Il rangea l’une de ses mains dans une poche tandis que l’autre vint entourer son menton :

« Euh…tu sais qu’il existe des manières bien plus agréables de libérer les tensions corporelles. La relaxation ou les massages me semblent à priori moins douloureux que ce que tu fais…quoi que ça dépende aussi du masseur… après, je dis ça mais je n’y connais pas grand-chose non plus en médecine, juste quelques théories…»

Heïon ne comprenait pas trop pourquoi vouloir utiliser la médecine pour tuer alors que l’essence même de cette discipline était de sauver des vies, mais bon, plus rien ne l’étonnait réellement ici.
Il se rapprocha lentement de la fille, s’adossant au bâtiment, juste à sa gauche, le regard dans le vague droit devant lui, s’appuyant sur ses deux mains désormais croisées derrière la tête, puis il s’adressa à elle d’une voix feutrée empreinte de la plus grande des précautions, craignant de mettre le doigt sur un sujet tabou :

« A qui je te fais penser ? »

Posant ensuite les yeux sur l’horloge du bâtiment à sa droite il put se rendre compte que l’heure tournait et qu’il allait bientôt devoir prendre congé afin de récupérer l’énergie nécessaire à la reprise de son entraînement. Même s’il considérait ce moment comme plutôt agréable malgré la froideur apparente de la jeune femme, il avait des projets et pour les accomplir, la première étape était la maîtrise du gengutsu qui, comme le lui avait fait remarquer Ranmaru, était le mode de combat le plus approprié à ses qualités de shinobis. Octoyant un léger rictus amical à l'autre, il attendit tout de même sa réponse, interressé par le fait d'en savoir un peu plus sur elle et ses tortures intrinsèques.

Invité

Sous la dernière remarque de Heion, elle ne pu que répondre…

« Je ne vois pas de masseur, et pourquoi demander à quelqu’un ce que l’on peut faire soi-même ? As-tu déjà réellement fait de l’acuponcture ? Je te montrerai un jour. Si tu passes à mon cabinet. »

Elle le regardait, limitant ses mots, et referma lentement les yeux par la suite du bien être que lui procurait l’aiguille. Les épaules à nouveau débloquées, elle se sentait bien. Mais il lui fallait la retirer, et lentement, elle tira dessus. Heion lui, de par sa phrase, avait fait le même effet que si il avait appuyé sur le point douloureux.

[Heion] : « A qui je te fais penser ? »

« … »

Sa réaction se fit longue, elle ne répondait pas. Elle se retourna, balayant ses cheveux et commençant à avancer en lui tournant le dos.

« Personne. »

Elle se dirigeait vers un banc ou elle s’assit, et ne chercha plus d’autre sujet de conversation à exploiter.

Heïon prit bonne note des réactions de la kunoïchi. Un passé mystérieux et certaines déceptions relationnelles y étant liées semblaient la tirailler. Il jugea donc judicieux de ne rien rajouter lorsqu’elle lui tourna le dos pour aller s’installer sur un banc. Plongeant les mains au fond de ses poches, il se retourna à son tour et se dirigea vers sa case, laissant la jeune femme à ses pensées.
Après quelques pas, il marqua un bref arrêt, tourna la tête dans sa direction et d’une voix qu’il s’efforça de rendre la plus sereine possible :

« …Au fait…je m’appelle Heïon…content de t’avoir rencontré…si tu as besoin de quelque chose fait moi signe… »

Il reprit sa marche en avant, bien décidé à goûter un repos bien mérité.

» [HRP] Fonctionnement du Centre
» ville portuaire du sud est du pays du feu
» Niort, une ville de dingue ^^
» Ville Naruto Gaiden