[Entrainement Ninjutsu/Vitesse] La Savane du Scarabée

Voici quelques jours que je suis noyée dans mes parchemins, seule chez moi, comme si j'étais dans un état végétatif, et je ressentais le besoin irrépressible de sortir. Non pas que j'avais besoin de voir du monde, bien au contraire. Quoi que...Non! J'ai vécu ces cinq dernières années toute seule, sans personne à qui parler, mis à part moi-même et mes voix intérieures. Autant dire personne, n'est-ce pas?
Ainsi, c'est sur ce coup de tête que je sortais de ma nouvelle maison, puis de Suna. Je me trouvais face à une immense terre désolée...Il y avais tellement de charme dans ce pays, quoi qu'en disait certains, encore fallait-il le sentir, le percevoir. Je me dirigeais vers les terres du nord, en direction d'une savane aux couleurs or et ocre. En effet, au détour de mes errances, j'ai découvert ce lieu pour le moins magique, emplie d'éléphants, d'étranges vaches, de félins, et évidemment d'insectes en tout genre, dont de magnifiques scarabées. D'où l'appellation arbitraire "Savane du Scarabée". Quel insecte fascinant...Mais revenons à nos moutons! Cela se trouve à peu près à 25 kilomètres de suna, direction Nord, Nord-Est, plus ou moins à deux heures de marche rapide. Sous un soleil accablant, je me mettais en chemin.
En un peu plus de deux heures, j'arrivais dans cette charmante savane, et je me mettais rapidement au travail, sans faire attention à la température élevée du site. De toute façon, j'étais munie d'une grande gourde...

*Vas-y! Entraine ta vitesse!*
*Mais qu'est-ce qu'elle raconte? La force!*
*La vitesse!*
*La force!*
"Bon, ça suffit, maintenant, arrêtez vos conneries, vous me donnez la migraine avec vos disputes incessantes! C'est moi qui déciderai, pas vous!"

Il était cependant vrai que je manquais cruellement, et de rapidité, et de force...Mais je décidais de commencer par la vitesse. Je pris une buche de bois, et courrais avec. Le principe était des plus simple : M'alourdir , puis courir afin de gagner en agilité. Plus de cinq heures de jogging de cette manière tous les jours devrait me permettre d'être plus rapide...

[HRP : Si quelqu'un soit RP avec moi, il est le bienvenu! ^^]

Je courrais depuis le début de la matinée, et malgré tout mes efforts, la seule chose que j'avais amélioré, c'était ma capacité à chopper des corps aux pieds. Pourtant, ce n'était pas la seule fois que je courrais toute une journée, sans faire de halte. C'était même dans mes habitudes! Mais peut-être devais-je mettre ça sur le compte de la buche de bois...Ou bien était-ce parce que je courrais aussi vite que je pouvais...
Toujours est-il que mes jambes me faisaient mal. Elles avaient de plus en plus de mal à porter ma frêle corpulence. Mes poumons expulsaient difficilement le gaz carbonique que fabriquait mon corp suite à la course effreinée auquel je me livrais depuis le début de matinée, sans compter la chaleur écrasante que je devais gérer. Mais je ne devais pas laisser ces douleurs prendre le dessus. J'avais décidé d'emprunter la voie du shinobi, et rien ne devait m'éloigner du chemin.

*Allez! Ne t'arrête pas! T'es pas une chochotte!*

Alors qu'une de mes voix tentait de m'encourager d'une manière plutôt particulière, je continuais à sprinter pendant encore plusieurs heures. Régulièrement, je buvais de l'eau, sans pour autant m'arrêter. Il n'était pas question que je stoppe mon exercice, mais il n'était pas question non plus que je me déshydrate. Je connais bien les besoin du corp humain, son anatomie, tout! Du moins, tout les aspects théoriques...
Pour récupérer un semblant de souffle, tantôt je ralentissais, tantôt j'accélérais. C'était un sentiment curieux de courrir au milieu des zèbres et des antilopes, mais c'était assez agréable, et cela m'offrait un sentiment de liberté. Tel un oiseau qui parcourait les cieux, sans aucun obstacle, je me sentais...libre! Sans personne à qui devoir rendre des comptes...

*Mais accélère, nom de nom! Tu cours comme une tortue! Alez, allez!!*

Ou presque...

Epuisée, à bout de souffle, je n'en pouvais plus...J'avais de nombreuses courbatures, et malgré ma résistance au soleil, j'avais l'impression que mon sang bouillonait dans ma caboche. Et dire que je ne sentais aucune amélioration! Je marquais donc une gande pause sous un des nombreux baobab de la région, après m'être évidemment déchargé du rondin. Après tout, Konoha ne s'est pas fait en un jour...En saisissant ma gourde, je me rendais compte qu'il me faudra bientôt me ravitailler en eau : En effet, le récipient était sur le point de se vider...Que fallait-il faire? Rentrer à Suna, ou bien chercher un point d'eau? Deuxième solution, bien sûr! Car j'avais repéré -comme par hasard! ^^- une petite rivière, où beaucoup d'animaux s'y ressourçaient. Bon! C'est vrai que c'était un mince filet d'eau, mais cela me permettrait de tenir jusqu'au coucher du soleil. Ce point d'eau était relativement proche, et je m'attelais donc à remplir ma gourde avec un minimum d'eau.
Ceci fait, je me sentais suffisament d'aplomb pour reprendre mon exercice. Ma température corporelle s'était considérablement raffraichit, mes poumons semblaient pouvoir reprendre le rythme endiablé de la course. Avec mes bras relativement fin, je saisissais la buche, la posait sur mes épaules, et je reprenais mon sprint. C'était étrange : C'est comme si j'avais de nouveaux poumons! Je reprenais mon jogging, mais j'avais l'impression d'avoir courru toute ma chienne de vie. Peut-être qu'après tout, les améliorations étaient là, à mon insu...

Edit Karynn: +1 en vitesse

Rapidement, mes poumons se fatiguaient...encore une fois! Telle est la manière de fonctionner du corp humain. Trop d'efforts, et on s'essouffle. Il fallait que j'arrête, d'autant que le soleil se couchait et que je sentait une légère amélioration de ma vitesse. Je me débarassais dans un vacarme dérangeant de ma poutrelle de bois, et m'asseyait afin de regarder ce crépuscule. A ce moment précis, le ciel semblait être une peinture, une fresque dessinée par les dieux eux-même, tant les couleurs vives qui émanaient de l'astre de feu étaient...belle! Du rouge! Du bleu! Du violet! Comment ne pas s'émerveiller devant un tel spectacle...Je devais cependant rentrer.

*Allez! On a le temps de savourer ce couchée de soleil...C'est pas tous les jours qu'on peut admirer une si belle voute céleste! S'il te plait!*

Le temps! Le temps...Quel concept futile! Un concept typiquement humain. Mais je devais m'y fier, simplement parce que je le devais. Me plier aux règles de ce monde, telle était ma destinée. Je devais m'y résoudre, comme ces mangoustes qui doivent boire et manger pour survivre, sans se poser aucune question. Le savoir, cette lame à double tranchant...Ils ignorent la chance qu'ils ont, ces animaux, ces arbres. Tout dans cet univers est régi par des lois incontournables, et le temps est une de ces lois.
Sur ces pensées philosophiques mais néanmoins inutiles, je retournais au bercail, l'esprit libre mais moyennement satisfaite de ma performance. Il fallait m'y résoudre : L'entrainement risque d'être long...Très long...

Ainsi, le lendemain matin, je me rendais dans cette magnifique savane pleine de vie, avec le même entrain qu'une buse cherchant sa nourriture quotidienne -Ne cherchez pas le rapport-. J'avais bien réfléchi sur le procédé de la veille, qui était disons-le, sans aucun doûte possible à améliorer. Car cette fois-ci, je m'étais muni non seulement d'une gourde à la capacité plus conséquente, et de quatre poids à attacher sur chaque cheville et chaque poignet, pesant environs cinq kilos. Il s'agissait en fait de sacs remplis de sable entourés par des scratchs, facilement apposable sur ces articulations. Le procédé n'avait pas été mûrement réfléchi, mais il avait été testé brièvement avec succès.
Sous l'ombre d'un grand arbre, je m'attachais donc ces poids, et je me mettais à courir. Vous l'aurez deviné, il était encore une fois question d'améliorer ma vitesse...Vingt kilos en tout! Je pesais vingt kilos en plus! C'était très dur...Peut-être même trop dur! J'avais sûrement visé un peu trop haut pour ma frèle carcasse. A chacun de mes pas, je sentais mes muscles gonfler à tout rompre. Je ressentais le sang affluer sur ces moteurs organiques, de chair et de sang. Ca me faisait mal. Pourquoi alors je continuais comme une forcenée au lieu d'allèger ces sacs? Disons que j'avais un côté masochiste...Ou bien étais-ce pour me punir de ma faiblesse?

*Hop! Hop! Hop!*

Toutes mes voix intérieures chantaient en cadence, comme pour me donner un rythme ou un sursaut de courage et de force. Elles me donnaient une migraine à faire sauter mon cerveau fragile...Mais pour une fois qu'elles ne me gonflaient pas, qu'elles ne me descendaient pas plus bas que terre! Je n'allais certainement pas me plaindre.

*Hop! Hop! Hop!*

J'avais l'impression d'être dans une galère en route pour Kiri, dans laquelle chaque "Hop!" faisait office de coup de tambour, dans laquelle mes muscles tendus par l'effort faisaient office de coups de fouets...Par bonheur, l'eau fraiche que j'ingurgitais tant bien que mal reffroidissait la machine, me procurant le sentiment que je pouvais continuer indéfiniment. Mais si elles pouvaient s'arrêter de me parler, ces voix! Je suis capable de courir sans leurs cris pénibles. Je n'y avais jamais pensé avant, mais il était bien possible que ces voix qui me hantent chaque jours qu'Amateratsu fait soient en fait ma punition pour avoir tuer ce porc qui me servait d'oncle. A méditer!

*Hop! Hop! Hop!*

Mes cheveux amples et soyeux dansaient au rythme de la légère brise du matin et de mes pas. Depuis combien de temps je courrais? 30 minutes? Une heure? Ou bien deux? Peut-être trois? Je n'avais plus aucune notion du temps, tellement j'étais omnibulé par la douleur et la souffrance. J'essayais également de me concentrer sur mon souffle. C'était important, le souffle!

Kuri parti s’entraîner dans le désert, cela faisait longtemps qu’il n’était pas parti, il avait choisi une tenue ample et noire, il avait pris une gourde et portais les poids que Karynn lui avait donné, il avait pris une simple gourde d’eau et s’étais mis à courir dans le désert, il ne savait pas où il allait, il faisais confiance à son instinct et son orentation, son esprit vagabondait dans ses pensées et il esperait voir Fitz ou Atria dans le désert à s’entrainer, au lieu de ça personne, Kuri continua à courir et se retrouva dans une savane , il ne savait pas ce qu’il faisait là et ne s’imaginait pas qu’il pouvait avoir un tel paysage à cet endroit là, il vit soudain quelqu’un au loin, il n’arrivait pas encore à distinguer la silhouette qu’il y avait en face de lui. Une fille probablement. Il s’approchait d’elle, et se presenta

« Je m’appelle Kuri Usaina »

HRP desolée pour le rp court mais connexion qui merde et ordi aussi

*Hop! Hop! Hop!*

Quelle chienne de vie! Non seulement je cramais au soleil malgré ma protection naturelle, et en plus mes voix intérieures se prenaient pour mes généraux, m'infligeant une douleur au cerveau insoutenable. Car l'astre de feu était à présent bien haut dans la voute céleste. Il cuisait tout sur son passage, moi y compris. Ah! Les ravages de la chaleur! Etais-je atteint d'amnésie chronique, ou bien était-ce peut-être la notion du temps qui m'échappait constamment? Car je ne savais même plus depuis combien de temps je me livrais à ce que l'on pourrait qualifier d'échauffement. C'est vrai que dans cet environnement carrément ardent, le terme d'échauffement n'était pas tout-à-fait approprié. Toujours est-il qu'à en juger à la position du soleil et à mes membres douloureusement contractés, je courrais depuis un sacré moment. Trois heures, quatre tout au plus. Je décidais alors de faire une pause.

Mais au moment où je me dirigeais vers mon arbre favori, à l'ombre, je vis une personne se diriger vers moi. Qui étais-ce?

*Huuuummmm! Une proie? Dééélicieux!*
"Non mais ça va pas bien! Je ne suis pas là pour faire de l'esbrouffe, alors tiens-toi bien!"

Visiblement, c'était un aspirant ninja...Il n'y avait qu'à regarder sa posture, et l'aura qu'il dégageait : Ni rassurante, ni terrifiante. Et de plus, il s'approchait sans peur vers moi, qui aurais très bien pu être une assassin. Et sur un air nonchalant, il s'adressait à moi.

"Je m’appelle Kuri Usaina."
*Et?*

Sur ce point, la voix qui résonnait dans ma tête n'avait pas tord. Ce n'était pas vraiment une présentation en bonne et due forme. Mais qu'importe! Il n'était peut-être pas forcément très sociable...Ou bien c'était un abruti fini! Je fini par m'assoir quelques minutes à l'ombre du vieux baobab, retirant mes poids improvisés, histoire d'être plus à l'aise, saisissant la gourde pour me désaltérer.

"Moi, on m'appelle très souvent Ryomô, du clan Yoshikuni..."
*Et je vais te tuer!*
"Tu vas te taire, bordel!"

Oups! Encore une fois, j'ai dû passer pour une folle. C'est vraiment handicapant, de vivre avec tant d'esprit dans un corp...

"Que fais-tu dans un endroit pareil? C'est pas un lieu pour les petites natures...A moins que tu n'en sois pas une..."

Ma froideur naturelle avait pris comme d'habitude le dessus. A moins que cela soit de la méfiance vis-à-vis de l'étranger...J'étais tellement déçu par la nature humaine qu'il me fallait adopter des manières...disons un peu barbares!

Kuri regarda la fille devant lui,celle-ci portait des poids tout comme lui, peut être avait t’elle choisi la meme voie que lui. Kuri se posa la question et réfléchissait à quoi répondre quand celle-ci dit

Tu vas te taire, bordel!"

Celle-ci semblait parler toute seule. Kuri la regarda l’air neutre en se demandant à qui allait cette remarque vu que lui n’avait pas parler. Kuri ne laissa paraître aucune émotion et se contenta de la regarder, il avait pire avec Mitsu et l’autre dont il avait déjà oublié le nom, àprès tout c’était les aléa de la vie il devait s’adapter à n’importe quelle situation, il sentait que cette fille était différente, mais comme après tout tout le monde est différent….

"Que fais-tu dans un endroit pareil? C'est pas un lieu pour les petites natures...A moins que tu n'en sois pas une..."

Ces paroles confimérent à Kuri l’impression qu’il avait d ‘elle. Elle jouait à un jeu dangeureux,il esperait qu’elle ne provoquait pas tout le monde comme ça. Kuri lui s’amusai de ses paroles mais n’en laissa rien transparaitre.

»Tout dépend de ta définition de petite nature »

Kuri regarda le paysage autour de lui, le sol n’était pas couvert de sable comme dans le désert, mais il présentais plus d’obstacles. Un plus pour un moins, il ne savait quel avantage et quel terrain il préférait.

»Je préfere amplement le désert à ce paysage, mais cet endroit n’est pas si penible que ça, enfin pour la course. Je cherche des endroit s pour m’entrainer à la course et toi que fais tu ici ? »

Kuri avait l’impression d’en avoir un peu trop dit sur lui, il voulait être le messager le plus rapide de Suna, certes mais pourquoi devait t’il le dire ouvertement,surement que cette fille se moquait eperdument de ce que lui voulait faire. Il prit sa gourde et but une simple gorgée. Il attendait la réponse de cette fille même si il ne s’attendait pas à ce que celle-ci réponde.

"Tout dépend de ta définition de petite nature"

Pour moi, il n'y avait pas de demi mesure. Une petite nature, c'est une petite nature, et un point, c'est tout. Il n'y avait pas à tortiller du derrière, ce mec réfléchissait trop. Moi aussi, remarque. Mais sur lui, ça faisait bizarre. Ce n'était pas comme si je me regardais dans un miroir : Que je sois calculatrice ou posée, c'est un fait. Même quelque chose de normal...Mais sur ce Kuri, c'était presque dérangeant. Allez savoir pourquoi!
Toujours est-il que j'observais d'un air neutre les divagations de cet être. Regardant autour de lui, il jaugeait du regard la savane entière. Il semblait comparer ce lieu à celui où il avait l'habitude de se recueillir. Finalement, le jugement tombait, un peu trop cassant à mon goût!

"Je préfère amplement le désert à ce paysage, mais cet endroit n’est pas si pénible que ça, enfin pour la course. Je cherche des endroits pour m’entrainer à la course et toi que fais tu ici ?"

C'est vrai, quoi! S'il préfère comme il dit le désert, pourquoi n'y restait-il pas au lieu d'emmerder les autres avec ses avis à la con...J'avais beau avoir l'air impassible et glaciale, je fulminais à l'intérieur de moi. Rien de bien nouveau, en somme. C'est un fait : Je suis du genre associal...Un rien est capable de me faire sortir hors de mes gonds. Et puis, qu'est-ce que je faisais avec des poids attachés aux articulations? La vaisselle? Le jardinage, peut-être? Je m'entrainais aussi!

*Quel blaireau, ce type...Laisse le dans son coin, et il te lâchera les baskets!*
"Commence d'abord à t'occuper de tes fesses, et après, on verra..."

Et allez! Encore une fois, je me suis sentie imbécile. Un peu de calme!

"C'est évident, pourtant!"

Et, dans un éclair de lucidité, j'avais eu une idée. Honte à moi d'ailleurs de ne pas y avoir pensé avant! Ainsi, nonchalamment, je me relevais, ajustant mon kimono, l'époussetant quelque peu, puis je m'approchais de l'aspirant ninja, les yeux brillant d'une lueur macabre.

"Je voudrais tester ma vitesse et mes techniques d'entrainements...Tu veux bien me servir de cobaye? Ooooh, rien de bien compliqué, en fait : Tu n'as qu'à courir le plus vite possible, sans poids, sur deux heures pleines! Un sprint, quoi!"

J'attendais tranquillement la réponse de Kuri, que j'imaginais positive. Une compétition saine, en somme...

Mandaté par le le Kazekage secondaire, Hattori Hanzo observait de loin la petite scène qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Il connaissait parfaitement cet endroit, connu sous le nom de "Savane du Scarabée", ce lieu des plus ordinaires pour les adultes et les ninjas confirmés, se présentait sous un tout autre angle pour les plus jeunes qui voyaient ce vaste terrain d'entraînement comme un endroit mystique et étrange où le sol avait parfois l'impression de se mouvoir; effet produit par les centaines d'insects qui avançaient tous dans la même direction, contre le vent, et à la même allure. Quoiqu'il en soit, le Jounin était là, présent à son post d'observateur. Pour lui pas de missions, pas d'entraînements intensifs! Suite au décès prématuré de son sensei et de son meilleur ami, il s'était tourné vers les nouvelles forces du village, pour voir ce dont elles étaient capables et pour, si besoin était, leur faire partager ses connaissances. Il avait entendu parler de Ryomô Sonsaku par Misame et l'ayant suivi jusqu'ici, il avait planifié d'intervenir dans son entraînement, mais l'arrivée inattendu d'un deuxième étudiant, Kuri Usaina qui lui suivait les cours de Kogane Murasaki, avait complètement changé la donne.

Accroupit au sommet de la falaise Kogamaru, Hattori attendait patiement de voir comment allait évoluer la rencontre de ces deux jeunes étudiants. Par la suite, il interviendrait ou au contraire observerait de loin. Il était bien trop loin et assez aguérit pour ne pas être repéré par les deux jeunes qui étaient complèment absorbés par leur conversation. Impatient et attentif au moindre mouvements de leur part, les sens du Jounin étaient en éveil!

Il y avait un petit blanc entre nous. Quand j'y repense, nous étions sûrement en train de nous jauger l'un l'autre. Mais, impatient de commencer, je me mettais en position pour mieux démarrer. J'étais alors loin de me douter que nous étions espionnés. Comment le deviner, alors que je n'étais qu'une misérable étudiante de Suna, noyé dans la masse d'aspirant shinobi, et que celui qui nous observait de loin -très loin même- était un jounin chevronné passé expert dans l'art de la dissimulation...

Sans crier gare, je m'élancais dans la savane, libre de cette contrainte qu'était l'alourdissement des membres. Je me sentais tel le vent du pays du sable, sans aucun obstacle, rapide et libre. Certains diraient que j'ai triché. D'autres diront que j'ai rusé. Pour moi, ce n'était qu'un test...S'il était plus rapide que moi, il aurait tout le loisir de me rattraper. Si nous étions aussi doués, ou bien s'il l'était moins que moi, il ne m'aurait pas rattrapé. Mine de rien, avec mon QI de plus de 200, je ne m'encombrais pas de réflexions inutiles, mais tout était calculé. Pas de fausse modestie : Je suis née comme ça, avec le destin que m'a réservé les kamis.

Mes pas étaient larges. Je filais à grande enjambées, soulevant un nuage sablonneux derrière moi. Je ne devais pas non plus m'essouffler pendant le laps de temps qui nous était impartis...Il devait y avoir un juste milieu à avoir entre vitesse et endurance. Il n'y avait que moi et mes poumons, moi et la cadence que je suivais, moi et le souffle. Je ne me souciais pas de savoir s'il avait démarré ou pas. Moi! Juste moi! Rien que moi!

Un nuage de sable obstrua momentanément la vue de la jeune étudiante. Hattori avait donc décidé, une fois la phase d'observation achevée, de passer à l'action. Le Jounin dépassait largement la jeune fille qui se trouvait à présent dans son ombre. Etait-elle effrayée? Surprise? Ou plus simplement intrigué?

"Yo!"

Une entrée en matière bien minable pour un ninja de son niveau. Qui était-il et que cherchait-il à faire? Se mesurer à de simples étudiants? Sûrement pas ... il devait être là pour une autre raison.

"Je me promenais dans le coin lorsque je t'ai vu courire comme une démente ... il regarda par derrière elle ... tu fuis quelqu'un gamine? Y a un méchant dans les parages?"

Le Jounin ne prenait vraiment pas la jeune fille au sérieux mais apparament il jouait un rôle, sinon il ne serait pas intervenue; c'est du moins ce que devait penser Ryomô.

"Bon maintenant que tu as attiré l'attention sur toi, ça te dirais un petit entraînement ... puis regardant de nouveau derrière elle, il ajouta ... si ton petit ami veut en faire de même ça ne me dérange pas, au contraire, plus on est de fous, plus on rit."

Mais d'après le timbre de sa voix et sa posture, il ne semblait pas rire. Ses faux airs et son attitude puérile caché quelque chose mais apparament il n'allait pas en révéler plus, c'était à l'étudiante de voir ce qu'il y avait derrière son petit jeu. Allait-elle accepté son invitation?

Alors que je courais comme une dératée, je vis un nuage de poussière et de terre juste devant moi. Ce n'était l'une des nombreuses mini-tornades qui se formaient régulièrement dans ce lieu. Non. C'était plutôt un shinobi. Un gradé même! Mais soyons clair...J'étais moins surprise par le fait que ce jounin apparaisse comme un fantôme qu'un haut-gradé s'intéresse à ma personne. Pourquoi moi plutôt que quelqu'un d'autre? A croire que j'avais vraiment le potentiel d'une grande kunoichi. Ainsi, je m'arrêtais pour savoir quel étais son but...

"Yo!"
*C'est plus un désert! Il y a trop de monde ici, cassons-nous*
"Je me promenais dans le coin lorsque je t'ai vu courir comme une démente ...Tu fuis quelqu'un gamine? Y a un méchant dans les parages?"
*Héhéhé! C'est un rigolo, celui-là! On le mange?*
"Bon maintenant que tu as attiré l'attention sur toi, ça te dirais un petit entraînement...Si ton petit ami veut en faire de même ça ne me dérange pas, au contraire, plus on est de fous, plus on rit."
*Laisse-le là ou il est, ce Kuri-machin! On est plus intéressant que lui, et puis de toute façon, il est loin derrière...*

Et oui! Mes voix voulait sans arrêt prendre le contrôle de mon corps et de mais acte, mais elles ne réussissait qu'à me faire une réputation aux oignons, une réputation de folle furieuse. Le sunaien regardait constatant derrière moi, ce qui me stressait pas mal. Etait-il possible qu'il me mattait depuis un moment? Oui, je sais...Mais à l'époque, j'étais bien loin de mes capacités actuelles.

"Mettez-la en veilleuse, vous serez gentilles! Et toi, t'es qui?"

Plutôt polie, n'est-ce pas? Bon! J'avoue avec honte que les règles de bienséance me passait au dessus, j'en avais vraiment rien à carrer. De toute façon, à quoi ça servait quand tu passes tes journées toute seule. Oui, à rien du tout! Même si un jour ou l'autre il faudra que je m'y mettes, mais ce moment-là n'était pas encore arrivé...Encore que! Je n'étais pas encore sûr de ce que voulait ce shinobi. Peut-être voulait-il vouloir m'apprendre la politesse, tout simplement! Noooooon, pas possible! Vous imaginez serieusement qu'un ninja vienne spécialement pour vous pour vous apprendre à respecter la politesse?

"Apprend-moi!"

Peut-être me fallait-il vraiment des cours, en fin de compte...

"Mettez-la en veilleuse, vous serez gentilles! Et toi, t'es qui?"

Hattori plissa légèrement ses yeux. Qui elle était, il le savait déjà, il connaissait son histoire, une enfant du clan Yoshikuni n'était pas n'importe qui et les dirigeants du village avaient décidé d'instruire Hattori pour qu'il la prenne en main ou du moins qu'il essaye de voir ce dont elle était capable. En fait, il le savait déjà, il savait qu'elle avait assassiné son oncle alors qu'elle était encore jeune et même si des nuages troublaient quelques peu son passé, le Jounin devait accomplir sa tâche. Il connaissait, comme bon nombre de ninja, la perte d'un proche ou même d'un parent et grâce à ce point commun, il pouvait comprendre le souhait de rester seul. Il y a peu de temps, il l'avait lui aussi recherché la solitude absolue, la recherche de soi, en passant tout un mois à périphérie du village. Quoi qu'il en soit aujourd'hui était un tout autre jour et même si il aimait encore se retrouver seul quelquefois, il aimait aussi être en contact avec les autres.

*Elle parle toute seule ... elles sont plusieurs ou quoi?*

Un sourire se dessina sur les lèvres du Jounin lorsque la jeune étudiante, de sa voix sèche et grâve, lui exposa son souhait qu'il lui apprenne. Il n'y avait aucun respect lorsqu'elle parlait alors qu'elle semblait connaître le rang de son nouvel interlocuteur.

"Tu veux que je t'apprenne? Il fit mine de réfléchir ... c'est entendu! Nous allons commencer directement par de la pratique. Je sais que tu suis déjà des cours à l'académie, tu connais donc les bases de ce qu'est le chakra et bien ces bases tu vas les mettre en pratique avec moi ... pour l'heure nous allons nous exercer au Henge no jutsu. C'est une technique de métamorphose, c'est à dire que tu vas prendre l'apparence d'un autre individu, c'est une technique utilisé par les ninja espions pour soutirer des informations, mais c'est une technique qui est tout aussi efficace en combat pour tromper l'adversaire."

Lentement le Jounin joignit ses deux mains pour former le signe de la chèvre et après un bref instant de concentration, il lança clairement:

"Henge no jutsu!"

Aussitôt il se métamorphosa en un vieil homme courbé par l'âge. Il portait un grand panier d'osier sur son dos et il était appuyé sur un bâton très fin. Ses habits étaient des plus simples et des plus sobres, de couleur chaudes comme il était de coûtumes dans le Pays du Vent.

"Comme pour toute technique j'ai commencé par malaxer mon chakra, pour qu'il soit prêt à être utiliser et que la technique ne rate pas. Après j'ai pensé à celui en qui je voulais me métamorphoser, en l'occurance ici un vieillard. La troisième étape est la plus difficile, la transformation...en même temps que tu prononces l'incantation, tu dois expulser ton chakra par chacun des pores de ta peau, il faut savoir doser la bonne quantité."

Gardant son apparance du moment, il invita d'un geste de la main la jeune fille à en faire de même.

"Tu veux que je t'apprenne? Il fit mine de réfléchir ... c'est entendu!"Bien ... pour l'heure nous allons nous exercer au Henge no jutsu. C'est une technique de métamorphose, c'est à dire que tu vas prendre l'apparence d'un autre individu, c'est une technique utilisé par les ninja espions pour soutirer des informations, mais c'est une technique qui est tout aussi efficace en combat pour tromper l'adversaire. Bon maintenant que tu sais tout cela, on va passer à la pratique et là, c'est autre chose. Regarde bien!"

Cette personne que j'avais en face de moi...Elle semblait intriguée et amusée. Je ne sais toujours pas ce qui m'avais pris, mais je fulminais intérieurement. C'était sûrement parce qu'il semblait se marrer de ma schizophrénie. Ou peut-être même parce qu'il ne m'avait pas répondu. En même temps, la façon dont je m'étais pris pour lui posé la question d'inspirait aucune réponse de ma part. Aussi curieux que cela paraissait, il connaissait la moindre parcelle de mon passé! Qui diable était ce shinobi?

"C'est parti!"

Ma maîtrise du chakra n'était pas celle d'un jounin, mais il n'empêche que j'en connaissais un rayon. Voyons voir! Je me remémorais du contenu des nombreux parchemins qui peuplent ma modeste maison. Henge...Henge...Ah! Henge! Oui, je m'en souvenais parfaitement : Le chakra du jutsuiste doit affluer et sortir du corps, de chaque parcelle de peau, de chaque pore, puis lui donner la forme convenue. Rien de bien compliqué, en somme! Du moins, c'est ce que je croyais...Déjà, je devais déterminer les taos nécessaire à l'exécution de cette technique. Euuuuh! Première galère : Lesquels choisir? Le rat pour le chakra. Malaxer tout d'abord énergie spirituelle et corporelle.

Ensuite? Le coq...Non, pas celui-là! Vite! Ah...Le singe peut-être. "Singer quelqu'un"?

Et pour clôturer le tout, il me fallait...Allez! Le chien, pour fidéliser l'image à celle voulue.

Après, il me fallait une image précise à laquelle me substituer. Laquelle? C'est dommage, la mienne était la seule que je pouvais imiter à peu près correctement. Oui, je sais! Mais peut-être...Oui! Hakufu! Jamais je n'aurais pu oublier son magnifique visage, son corps superbe, dans les moindres détails. Hmmmm! Ca y est! L'image est fixée dans ma tête. Limite un peu trop...Bref! Je peux attaquer en toute sérénité l'ultime étape : Donner la forme voulue par un processus des plus obscures. Hop! Tout y est : Taos, enveloppe de chakra, volonté...Il ne manquait juste une allumette à craquer.

"Henge!"

"Henge!"

Ryomô disparut, enlacée par un nuage de poussière. Hattori, les bras croisés sur son torse, attendait patiement que celui-ci se dissipe pour observer le résultat et si nécessaire pour le critiquer voire conseiller sa nouvelle élève. Lorsque la silouhette de la jeune étudiante réapparut, elle n'était plus la même mais apparament devant la drôle d'apparence qu'avait prise la jeune fille, la techniqua n'avait pas fonctionné. Le résultat était un mélange étonnant entre Ryomô et la personne qu'elle avait pris pour modèle, les "traces" de la jeune fille étaient encore trop présentent et ses vêtements n'avaient du tout changer de couleurs ou de formes.

"Un échec donc! Mais ce n'est pas grâve ... pour un premier essais c'est tout à fait normal Ryomô et oui je connais ton prénom. Avant toute chose, tu t'es trompé dans l'enchaînement des actions pour réussir correctement cette technique. En premier lieu, tu dois visualiser la personne en laquelle tu souhaites te métamorphoser, ensuite tu dois malaxer ton chakra et enfin tu dois effectuer la série de taos requise: qui est chèvre, singe et chien."

Il haussa les sourcils en soupirant.

"Il faut que tu comprennes que sans une bonne ... non ... une excellente vision de ton modèle, tu ne pourras jamais te métamorphoser en lui. N'oublis aucun détails, la taille, le poid, le teint de la peau, la couleur des cheveux, des yeux ... il faut même s'imprégner des vêtementes de la personne pour réussir un Henge parfait."

Hattori reprit son apparance normale avant d'indiquer, d'un simple geste de la main, à la jeune fille de recommencer.

Kuri était parti pour suivre cette fille quand un nouveau venu fit son apparition, Kuri ne se rappelait plus de son nom, il savait que c'était un professeur mais rien de plus, prit son temps pour arriver au niveau de la fille, la course était arrétée à sa grande deception. Enfin , un peu d'imprevu ne faisait que rajouter du piment à la monotonie de sa vie. Kuri alla reprendre ses affaires et fit un signe de tête discret envers le professeur, il restait debout à une trentaine de pas de la fille, à attendre de savoir si le jounin allait avoir besoin de lui ou pas. Kuri regarda la fille, celle-ci s'entraina au Henge et Kuri ne put s'empecher de se dire que partout où il allait on executait des technique de genjutsu, il était peut-être temps qu'il s'y mette lui aussi.Il se remémora l'exercice qu'il avait du faire du Henge et attendait patienment que le jounin lui dises quoi faire .

HRP Dsl pour le retard mais bug de pc et d'internet

Un nuage de brume et de poussière m'enveloppait, et disparut de la même façon qu'il était arrivé. Mais quel ne fut pas ma colère et ma honte quand je découvrais la malheureuse illusion que j'avais fait apparaitre...Ce qui aurait dû être une très jolie jeune femme aux formes voluptueuses était en fait un étrange mélange entre Hakufu et moi...Beurk! J'en étais écoeurée moi-même.

"Un échec donc! Mais ce n'est pas grâve ... pour un premier essais c'est tout à fait normal Ryomô et oui je connais ton prénom. Avant toute chose, tu t'es trompé dans l'enchaînement des actions pour réussir correctement cette technique. En premier lieu, tu dois visualiser la personne en laquelle tu souhaites te métamorphoser, ensuite tu dois malaxer ton chakra et enfin tu dois effectuer la série de taos requise: qui est chèvre, singe et chien."
*Looser! Looser! Looser!*
*Ne l'écoute pas! Tu as fait de ton mieux!*
*T'es trop nulle!*
*Même pas capable de faire un simple Bunshin! Et je te parle même pas de l'image que tu fais...*

C'était alors ça...Chèvre, singe et chien? Je n'étais vraiment pas loin du tout. Il fallait reconnaitre que je n'était pas loin du tout, et ce malgré ce que me disait mes voix. Et j'aurais pu faire bien pire. Alors qu'Hattori haussait les sourcils en soupirant, je ne me démontais pas pour autant. Contrairement à ce que me disaient mes compagnons spirituels, je n'étais pas nulle. Vous savez, ce genre de sentiment qui vous dit que vous ne valez rien du tout. Oh, bien sûr, j'ai déjà été en proie au doute sur mes capacités. Et bien pour ma part, c'était complètement l'inverse. Je n'étais pas comme la plupart des étudiants, ou même des shinobis avertis. C'est peut-être prétentieux, voire carrément malsain!

"Il faut que tu comprennes que sans une bonne ... non ... une excellente vision de ton modèle, tu ne pourras jamais te métamorphoser en lui. N'oublis aucun détails, la taille, le poid, le teint de la peau, la couleur des cheveux, des yeux ... il faut même s'imprégner des vêtementes de la personne pour réussir un Henge parfait."
"Mouais...Par contre, elle n'était pas crado, elle se changeait régulièrement! Chaque jour, elle portait de magnifiques kimonos, colorés, mettant en valeur chacun de ses pas...Aaaaaaah!"

Je planais littéralement sur un nuage doux comme du coton. Mais le regard inquisiteur d'Hattori allié aux voix intérieures me faisaient regagner la terre ferme, ce lieu de peine et de souffrance. Je secouais la tête de gauche à droite, histoire d'être concentrée sur ma tâche. Oui! Au travail...

"Pardon!"

Me remémorer de ma défunte préceptrice était une chose plutôt aisé. Car mes mouvements, ma façon de penser, de réfléchir, même ma féminité dormante...Tout était baigné de l'aura bienfaitrice de la magnifique Hakufu. Sa peau velouté...Ses yeux pourpre...Ses cheveux si soigneusement coiffés...Sa voix si mélodieuse...Comme j'aurais aimé lui ressembler plus tard à ce moment-là! J'avais tout dans mon esprit, tout! Il était tant d'attaquer la suite. Mon chakra envahissait tout mon être. Il circulait par tous mes méridiens, ouverts au maximum. D'un mouvement rapide et précis, j'exécutais les taos nécessaire à l'activation du jutsu. Avant de lancer la dernière action, je traquais la moindre erreur que j'aurais pu faire. Rien à l'horizon...Du moins, rien que je n'ai relevé...Tout était bon :

"Henge no Jutsu!"

Le jeune garçon qui avait accompagné Ryomô jusque dans la savane se présenta à son tour devant le Jounin. Alors que le jeune homme approchait, Hattori lui fit signe de s'arrêter et d'un simple geste de la main, il lui indiqua aussi de ne rien dire. La jeune étudiante était en train de se concentrer pour lancer la technique de métamorphose et Hattori ne voulait pas la moindre source de déconcentration.

"Henge no Jutsu!"

De nouveau, comme pour son premier essais, Ryomô disparut sous un épais nuage de poussière. Attendant que l'enveloppe brumeuse se dissipe, le Jounin regarda en direction de Kuri pour lui adresser un sourire de bienvenue, attitude qu'il pensait nécessaire étant donné son entrée en matière assez froide. Puis, reportant son attention sur la jeune fille qui était alors visible, il ouvrit grand les yeux devant la jeune femme qui se trouvait à sa place. Grâce ... fut le mot qui lui vint immédiatement à l'esprit! Toutefois, Ryomô avait oublié quelquechose d'important ou plutôt d'essentiel puisqu'elle n'avait pas pensé aux vêtements de son modèle. Cet oublis fit sourire le Jounin qui regarda avec une certaine envie, les longues jambes bien galbées et dénudées de la jeune femme, ainsi que ses hanches saillis dans une tunique bien trop étroite. Célibataire endurcit, Hattori commençait à comprendre l'engoument inépuisable des grandes personnes pour la gente féminine.

"C'est bien mieux ... mais même si tu as su parfaitement prendre l'apparence de la jeune femme qui se trouve devant moi, tu as oublié de changer l'apparance de tes propres vêtements ... sauf si c'était volontaire de ta part. Je te conseils de recommencer en pensant cette fois-ci à des vêtements plus féminins et plus familiers à ton modèle!"

Puis se tournant vers Kuri, il lui lança:

"Je te sais qui tu es mon vilain et je connais les techniques que tu maîtrises ... aujourd'hui tu vas apprendre le Kaï ou comment contrer une illusion. Approche toi et montre moi comment tu malaxes et contrôles ton chakra, je te dirais ensuite la marche à suivre!"

Les explications étaient données, les deux jeunes gens savaient quoi faire!

Une nouvelle fois, un épais nuage de fumée me caressait l'échine. A vrai dire, ce n'était ni agréable, ni désagréable. Juste...curieux! Voire même amusant...Disparaissant sous la brise chaude du pays du sable, mon illusion se dévoilait au fur et à mesure. Je dénotais toutefois chez mon instructeur un regard gêné et des paumettes en feu. Que pouvait bien être la raison pour laquelle le jounin me dévisageait de la sorte? En tout cas, ce qui était sûr, c'est que je n'avais pas réussi l'exercice, autrement, il serait resté de marbre. Ou bien il se contenterait de me féliciter. Non! Ces yeux nourrissait d'un sentiment tout autre. Pffff, les hommes!

"C'est bien mieux ... mais même si tu as su parfaitement prendre l'apparence de la jeune femme qui se trouve devant moi, tu as oublié de changer l'apparance de tes propres vêtements ... sauf si c'était volontaire de ta part. Je te conseils de recommencer en pensant cette fois-ci à des vêtements plus féminins et plus familiers à ton modèle!"

Mais...Mais...C'est un sale pervers, en plus, ce type! La raison pour laquelle j'avais gardé en tête ce kimono, c'est parce que c'est la seule chose que m'avait offert Hakufu. J'avais certes de l'application dans le jutsu, mais je crois que j'étais trop omnibulé par ma préceptrice. Mais bon! Ce n'était quand même pas une raison de mater mon oeuvre! On ne pouvait pas nier la beauté parfaite qu'était celle qui m'avais tout appris, mais c'était un droit qui m'était exclusivement destiné. Et puis d'abord! Les mecs ne doivent pas reluquer les nanas! Non mais dis-donc? Si ce n'avait pas été mon sensei, ou un shinobi aussi haut gradé, je lui aurais collé une de ses volées...

*Non mais ça va pas bien chez toi!!!!!!!!! T'es en plus une allumeuse? Allez! Refais-moi ce Henge, et sans oublier quoi que ce soit!*

Et en plus, c'est moi qui prend les réflexions...Voilà ce que je vis perpétuellement dans ce monde. Un autre "pouf" brumeux faisait son apparition, me redonnant mon physique originel. Je faisait ensuite un signe de la main, l'index levé en signe d'avertissement. C'est vrai, quoi! Il aurait pu se tourner au lieu de me regarder avec tellement d'envie!

Bien..Où en étions-nous? Ah, oui! Le Henge. Encore une fois, donc, je devais manipuler mon chakra afin de prendre une apparence correcte et fidèle...et habillée! Reprenons ainsi depuis le début. L'image d'Hakufu était gravée dans mon cortex mémoriel sans peine, et il était donc aisé de me souvenir de sa personne. Des traits fins, des formes tellement féminine, un gentillesse à toute épreuve...Et cette fois-ci, j'imaginais sans difficultés la tunique qu'elle porterait dans mon oeuvre : Noir et blanc, aux motifs argentés. Froid et chaud à la fois! Classique et pourtant si exotique sur elle! Oups! Ne nous évadons pas, restons focalisées.

Le mélange du chakra était une tâche à ma hauteur, sans difficulté particulière. Il s'engouffrait partout dans mon corps, circulant dans chaque vaisseau sanguin, dans chaque organe, dans chaque pore de ma peau. Il ne manquait plus qu'à déverrouiller les portes de mon âme, à l'aide des clefs que son les taos. Je n'avais pas vraiment de droit de me louper sur ce coup. Trois tentavives, trois échecs, là, je passerais pour une demeurée, et je perdrais ma réputation d'as. Même mes voix m'encourageaient dans cette "mission", ce qui était, rappelons-le, une grande première. Etait-ce le premier pas vers une réconciliation intérieure? Pas le temps de me poser la question maintenant...Chèvre, singe, chien, et c'est parti!

"Henge no Jutsu!"

Un nouveau nuage de brûme apparaissait...

"Henge no Jutsu!"

Bien avant que Ryomô ne disparaisse sous un nuage de fumée, Hattori savait qu'elle avait réussi. La détermination affichée et l'expression de visage étaient de bons révélateurs et pour un Jounin spécialisé comme le jeune Hanzo, c'était un jeu d'enfant que d'anticiper les actions des personnes qu'il rencontrait. Comme il l'avait prévu, la jeune fille qui s'était trouvé devant lui il y a un instant avait laissé la place à une jeune femme bien plus attirante. Le Jounin ne pouvait pas dire si la technique ou plutôt si la métamorhose était parfaite puisqu'il ne connaissait pas la personne prise pour modèle par la jeune étudiante, mais il savait qu'un tel Henge était largement suffisant pour troubler un inconnu ou un adversaire. Hattori parut tout à coup perplexe et soucieux, il regarda le ciel et le sommet des rares armes aux alentours, avant de se pencher en avant pour saisir une poignée de sable. Il leva haut son bras tout en faisant s'écouler les grains de sable qui se mirent à danser autour de lui.

*Une tempête se prépare, il vaudrait mieux ne pas rester ici, moi je suis habitué, mais ces deux gamins sûrement pas!*

Il sourit à la jeune femme avant de prendre la parole.

"C'est bien ... presque parfait ... mais avant de continuer notre leçon nous allons retourner au village, le vent se lève et j'ai peur que les conditions nous empêche de continuer!"

Puis, regardant les deux étudiants, il leur lança sur un ton quelque peu ironique.

"Je vous propose de me rejoindre aux bains publics ou plutôt aux sources d'eau chaude nous seront à l'abris pour nous exercer ... je vous conseils de décamper vite fait ... les dunes bougent drôlement vite par ici!"

Et sans ajouter quoique ce soit, il disparut dans un tourbillon de sable.

[Ryômo: tu gagnes le Henge no jutsu / +1 en intelligence]

Lorsque le nuage de fumée avait disparu, je tentais de déceler chez le sensei un regard, quelque chose qui me dirait que j'ai réussi mon Henge. Cela ne fut pas très difficile, à en juger à ses paumettes rougeoyante. De plus, le shinobi en face de moi était assez expressif. Il me félicitait à sa manière pour ma performance. Tu parles! Trois tentatives pour réussir ce satanée jutsu...C'est pathétique pour une étudiante de mon envergure! Ne croyez pas que j'ai une haute estime de moi-même, bien au contraire! Je ferais n'importe quoi pour me débarrasser de cette enveloppe crasseuse et couverte de sang. Non. Je suis plutôt perfectionniste.

Au même moment, Hattori prenait une poignée de sable et faisait écouler ces particules comme pour un sablier. Celles-ci tombaient en décrivant un tourbillon autour du shinobi. C'était l'un des meilleurs pour se renseigner sur les conditions temporelles qui s'annonçaient...En bref, une tempête se préparait dans l'ombre.

"C'est bien ... presque parfait ... mais avant de continuer notre leçon nous allons retourner au village, le vent se lève et j'ai peur que les conditions nous empêche de continuer! Je vous propose de me rejoindre aux bains publics ou plutôt aux sources d'eau chaude nous seront à l'abris pour nous exercer ... je vous conseils de décamper vite fait ... les dunes bougent drôlement vite par ici!"
*Mais t'es météorologue ou quoi?*
"Ferme-la! Tu ne m'as jamais vu faire ou quoi?"

Mais avant même de prononcer un "c'est où?", le ninja avait déjà disparu dans une petite tornade. Pas très galant en tout cas, ce mec...N'auriez vous pas emporté une fleur délicate comme moi sur votre dos avant de vous éclipser? Aaah, c'est bien ce que je me disais...Légère comme je suis, c'eût été comme de porter un sac de plume pendant cinq ou six kilomètres. Bon, j'aurai décliné l'invitation, parce que je n'ai pas qu'on me prenne pour une gamine.

Je rentrais donc au village en quatrième vitesse pour ne pas essuyer les vents implacables du pays...

Direction les Sources d'Eau Chaudes

Arrive des Sources d'Eau Chaudes

Le lendemain. Après une courte nuit de repos et de sommeil bien mérité, je me dirigeais vers la savane aux scarabée. Lieu de ma première rencontre avec les seules personnes que je connais depuis mon entrée à l'académie. Il y avait mon sensei, Hattori, mais aussi ce Kuri. D'ailleurs, je ne devais pas avoir fait une bonne impression à cet étudiant. Mais peu importait. Je devais devenir une kunoichi au service du kazekage, et le reste était secondaire.

L'astre luminescent n'était pas encore levé, mais au vu de la distance à parcourir, je devais partir aux aurores pour ne pas être en retard au rendez-vous. L'air fraid du désert environnant s'était calmé, mais il restait revigorant. Frigorifique, mais revigorant...Je faisais le chemin seul en compagnie de moi-même. Raaah, qu'est-ce qu'elles sont pénibles! Heureusement, j'avais à présent une alliée dans ma tête. Quelqu'un à qui parler, bien qu'en théorie, il n'y avait nul besoin de parler. Vous comprenez...

Bref, après plusieurs heures de marche, le soleil poursuivait son ascension dans les cieux, et moi, j'étais sur place. Etais-je toute seule? Ou bien m'espionnait-il pour connaitre ma détermination? J'étais à l'heure, et il ne manquais plus qu'un convive...

N'ayant pas donné d'heure précise à Ryomô, Hattori s'était levé à l'heure du lièvre, il s'était ensuite préparer comme si c'était lui même qui allait faire un entraînement dans le désert brûlant, emportant une petite gourde d'eau et sa nouvelle marionnette de combat qui était à l'effigie de son ancien maître. Le soleil était encore pâle lorsqu'il se présenta au point de rendez vous et il fut quelque peu surpris de voir la jeune fille qui l'attendait de pied ferme. Elle semblait tout à fait ragaillardit et prête pour l'entraînement. Il la salua d'un simple hochement de tête accompagné d'un faible sourire. Toujours aussi pensif et morose, il s'assit en tailleur sur le sable, invitant Ryomô à en faire de même. Attendant patiemment que la jeune étudiante s'assoit face à lui en seiza, il soupira en fermant les fermant momentanément les yeux. Comparer à la jeune fille, il avait un air maladif et un teint presque pâle, chose étrange étant donné la présence quasi constante du soleil sur les terres du Pays du Vent.

"Bien le bonjour Ryomô ... j'espère que tu t'es bien reposé comme je te l'avais conseillé car à partir d'aujourd'hui et jusqu'à ce que tu ne sois plus sous ma direction, tu vas goûter à un tout autre style! Jusqu'alors tout était assez simple et basique, les choses vont se corser dès maintenant sauf si tu ne te sens pas prête!"

Il se tut quelques secondes avant de reprendre.

"Avant de t'engager pleinement dans la voie du ninja, il faut que tu saches qu'un shinobi est un combattant, une arme, un maillon de la chaîne du village dans lequel il est né, dans lequel il vit. Il ne vit pas pour lui, mais pour les autres, il vit pour servir, pour être utile. Etre ou devenir un ninja n'est pas une chose qu'il faut prendre à la légère, si tu t'y engage c'est pour la vie, pour le restant de tes jours. Petit à petit, au fils des cours, des exercices, des missions et même parfois des combats, tu apprendras et tu découvriras ta propre voie, ton chemin, ton nindo."

Au loin un cri s'éleva dans les airs, un cri perçant qui venait du ciel. Sans lever la tête, Hattori sentit le rapace les survoler avant de reprendre de l'altitude.

"Si tu es sûr de toi et si tu penses que tu ne me feras pas perdre mon temps ... nous allons commencer. A moins que tu es quelque chose à ajouter?"

Il était rare d'entendre de tels propos sortir de la bouche du Jounin, lui qui était discret et presque docile commençait à s'impliquer dans la politique de son village. Par de tels propos, il voulait connaître les réelles motivations de Ryomô. Suite à la période de troubles qu'avait subit le village, il voulait s'assurer de l'engagement de chaque shinobi et notament les plus jeunes qui allaient bientôt devenir la base et les fondations de Suna.

J'attendais aussi patiemment que je le pouvais, tentant de brèves discussions avec mes moi profonds, allant de la simple conversation à la pire des disputes. On passe le temps comme on le peux, vous savez...Je n'ai pas eu à attendre tellement de temps, qu'Hattori apparaissait telle une ombre dans le soleil levant. A en juger à son visage, il pensait à quelque chose de triste. Mélancolique, peut-être? Bah! Je n'étais pas dans son esprit. J'avais donc abandonné toute idée de deviner ce qui pouvait bien le mettre dans cet état, mais je pouvais d'ors et déjà m'imaginer son parcours avant de devenir un des shinobis les plus respectés et les plus craints de Suna et du monde connu. Je n'étais en effet pas la seule à être passée par des tromatismes...

*Qu'est-ce qu'il a? Il n'est pas jouasse?*

Après s'être installé en lotus sur le sol brûlant, il m'invitait à faire de même. En m'asseyant, je repassais sur les plis du kimono, de telle sorte à être présentable. Une des règles de vie que je respecte avec dévotion. Puis, il commençait à parler.

"Bien le bonjour Ryomô ... j'espère que tu t'es bien reposé comme je te l'avais conseillé car à partir d'aujourd'hui et jusqu'à ce que tu ne sois plus sous ma direction, tu vas goûter à un tout autre style! Jusqu'alors tout était assez simple et basique, les choses vont se corser dès maintenant sauf si tu ne te sens pas prête!" Une pause "Avant de t'engager pleinement dans la voie du ninja, il faut que tu saches qu'un shinobi est un combattant, une arme, un maillon de la chaîne du village dans lequel il est né, dans lequel il vit. Il ne vit pas pour lui, mais pour les autres, il vit pour servir, pour être utile. Etre ou devenir un ninja n'est pas une chose qu'il faut prendre à la légère, si tu t'y engage c'est pour la vie, pour le restant de tes jours. Petit à petit, au fils des cours, des exercices, des missions et même parfois des combats, tu apprendras et tu découvriras ta propre voie, ton chemin, ton nindo."
*Bla, bla, bla! Je m'ennuie...*
"Chuuuuuut! Je vous écoute, maître."

Interrompu par quelques oiseaux qui profitaient des courant d'airs ascendant pour prendre de la hauteur, et par mon intervention, il reprenait, calmement, sûrement, l'air grave.

"Si tu es sûr de toi et si tu penses que tu ne me feras pas perdre mon temps ... nous allons commencer. A moins que tu es quelque chose à ajouter?"

Je réfléchissais à ce qu'il n'aurait éventuellement pas mentionné...Rien ne me venait à l'esprit à ce moment, si ce n'est mes parties révoltées qui faisaient des leurs. A moins qu'il n'attende une réaction de ma part. Je ne savais pas pourquoi, mais c'était à ce moment que je ressentais que je pouvais lui faire confiance...Me dévoiler ne serait-ce qu'un peu. Juste un petit peu...

"Vous savez...Comment dire...C'est une décision que j'ai mûrement réfléchi. Et j'avais le temps, croyez-moi. Toute seule, dans cet immense désert, avec ces voix pour seule compagnie...Pendant cinq longues années. Je veux servir le kazekage! C'est la voie de mon clan, et je ne veux pas y déroger. Je veux me sentir...utile!"

Les yeux levés vers le ciel, je me posais des questions sur le but de toute une vie...A quoi pouvait bien servir une vie, dans un monde en plein ébullition? Dans un monde déjà remplie de cruauté et de trahison? Si je suis là, était-ce réellement ma voie? Comment en être sûre? Des questions sans réponse...Mais ce dont j'étais sûre, c'est que je suivrai mon instinct.

"Je suivrai vos enseignements. Parce que...Parce qu'Amateratsu en a voulu ainsi!"

Puis, je ne sais pour quelle raison, ce mot sortait de ma bouche. Sans que je ne lui ai demandé quoi que ce soit! Etait-ce une de mes voix qui me contrôlait? Et pourquoi?

"Hanzo-sensei...Merci!"

Quelle poisse! Ce n'était pas moi! Et ma carapace se brisait, ce que je ne voulait sous aucun prétexte. C'était encore le bon moyen d'être déçu par la suite! Mon visage se refermait donc, et je laissais Hattori prendre la suite des évennements.

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