Le cimetière d'Iwa

Un peu à l'écart du centre du village, se trouvait un endroit de recueillement où les shinobis d'Iwa et les autres habitants se rendaient parfois pour rendre hommage à un proche disparu. Depuis peu, les personnes qui s'y rendaient pouvaient voir, gravé sur un immense chêne au centre du cimetière, un poème rendant hommage à tous les shinobis morts pour Iwa et tous ceux qui se battent encore. Il était très bien gravé, comme si la personne qui avait fait ça travaillait le bois depuis sa naissance. En bas du poème, on pouvait lire les initiales T.K.

A vous qui tenez toujours le kunai à la main,
Et dont le sang versé assure nos lendemains.

A vous inconnus masqués par le bandeau de fer,
Aux pouvoirs jalousés par les dieux de l’enfer.

A vous dont le courage nous ébloui sans cesse,
Et qui bravez nos peurs au prix de votre tristesse.

A vous vaillants guerriers du village de la roche,
Qui protégez des inconnus comme vos proches.

A tous les shinobis, confirmés ou apprentis.
A tous ceux qui jouent chaque jour leur vie,
Sans s’en plaindre une seule fois à autrui.
Je voudrais simplement vous dire ceci :

Merci.

................................................................................................................................................................................................. T.K.

Un peu plus bas, un autre poème suivait, signé des mêmes initiales. Peut-être l'auteur pensait que d'autres suivraient son exemple et viendraient rendre un hommage à leur tour. Qu'ils soient d'Iwa ou de passage, personne ne pouvait rester impassible devant ces tombes. Au pied de l'arbre, l'auteur des deux premiers poèmes avait laissé un petit couteau à bois, en espérant que des shinobis, d'où qu'ils viennent, laisseraient une traçe de leur passage ...





(Même si vous n'êtes pas d'Iwa, ça pourrait être bien que vous laissiez une trace de votre passage. Encore mieux, avec les couleurs de votre village. J'ai utilisé le marron, si vous êtes de Konoha utilisez le rouge et ainsi de suite. Merci de garder la même présentation. )

Le petit couteau à bois n'avait pas bougé d'un centimètre depuis la dernière visite de Kyilyiendril. Il n'était pas vraiment à l'aise dans cet endroit, mais depuis qu'il avait lu quelques inscriptions, il avait voulu apporter sa touche. Il prit le couteau, mais n'était toujours pas à l'aise. Hésitant un bon quart d'heure, il finit par partir, en laissant derrière lui, les petits mots d'un jeune garçon déçu de sa prestation :

Un jour où Bunshichi se promenait, il passa par le cimetière d'Iwa afin de prendre un raccourci ainsi que d'honorer ces ancêtres...

Chers aïeux ne voyant plus le soleil,
Vous qui avez une vie de sommeil,
Vous avez allumé ce feu qui embrase nos coeur
Afin que nous jouissions d'une vie de bonheur.

A chaque instants où je me remémore vos souvenirs,
Jusqu'au plus profond de moi je sens mon corps frémir.
Mais comment savoir si je tremble d'admiration
Que vous ayez sacrifier votre vie pour votre Nation
Ou si je tremble d'effroi
Que demain moi aussi je soit là...

Mais je ne veux pas qu'on me réponde
Car grâce à vous je profite de chaque secondes.
Et c'est sans regret que je donnerais ma vie
Pour, comme vous, protéger Iwa No Kuni...

_________________________________B.T

Le vent matinal était assez frais, Shu s’affubla d’une veste plus chaude attrapa son petit sac et vérifia qu’il avait bien tout.

Une vingtaine de minutes plus tard il se trouvait aux portes du cimetière. Il alla directement au lieu de sa visite. Devant une sépulture très sobre, il posa son sac, s’agenouilla et déboutonna l’ouverture. De l’intérieur il en sortit une fleur qu’il échangea contre celle qui était maintenant bien fanée. Il sortit ensuite un petit bâtonnet d’encens. Il alluma le bout, l’inclina pour avoir la flamme désirée et souffla délicatement dessus pour l’éteindre. Il posa le bâtonnet dans une petite encoche dédiée à cette utilisation, se mit à genoux et joignit ces deux mains.

Maman !!

Shugyoku déglutit difficilement puis enchaina

Depuis quelques temps j’ai commencé ma formation pour devenir Ninja. Je me suis fait un ami en la personne de Musashi Miyamoto. Notre senseï se nomme Okri Zandako… Quelle ironie du destin pas vrai ?
Tout ce passe bien, c’est parfois physiquement un peu difficile mais moralement cela m’apporte énormément, j’ai pris un peu plus d’assurance en moi. A la maison tout le monde se porte bien, j’ai surpris papa en train de pleurer devant ta photo l’autre jour, il t’aime encore énormément et tu lui manque beaucoup. Moi aussi maman tu me manque, mais je suis sur que tu veille sur nous. Je t’aime maman. Je reviendrais te voir rapidement.

Shu se releva les yeux embué de larmes, il tourna les talons laissant l’encens finir de se consumer. Shu passa près d’un grand chène sur lequel il pu lire quelques inscriptions.

*Tant que les vivants soutiendront les morts, cela entretiendra le respect pour ceux qui nous ont construits*

Shu aurait souhaitez écrire cela mais il n’en eu pas le courage. Il était temps de rentrer chez lui