[Cavernes] Bar du Faleska

- Bof, sa va sa vient. Lesn nouvelles, c'est toi qui les as. Moi, sa fait maintenant plus de douze heures que je ne suis plus redescendu ! Mais si le fait de savoir que les rondes sont en place, les salles de cours, les habitation et les logements provisoires prêts, peut te mettre en confiance, alors... Merde, j'ai tout dit !

Bon, un peu gaieté, les nouvelles n'étaient pas mauvaise, elles étaient même plutôt bonnes, l'instalation avait été rapide, efficace comme toujours le p'tit chef, j'étais heureuse que des gens comme lui soit présent dans les moments de crise, ils permettent de ne pas céder à l'anarchie. Je ne savais pas ce qu'Irio m'avait servi, probablement un croisement entre du sake déjà bien fort et une autre cochonerie, décidement je n'en revenais pas, moi qui avais prévu de ne plus boire, vive mes prévisions foireuses. Un brin de conscient avant de combrer en pleine folie, ce que je peux être pitoyable, être assise là à boire alors que Tensui souffrait atrocement et que Keiko était brûlé au troisième degré, quelle marque de sympathie, de conscience, de bonne foi. Dans ma colère, je bue le reste de mon verre d'un coup avant de le serrer jusqu'à le casser en un vacarme de verre jutant sur le sol, ma main saignait, mais si certain avaient dit que c'était le dernier de leur souci, pour ma part ça n'en fait même pas partie, je m'en moque totalement.

- Quelles nouvelles du front ? On sent la chaire brûlée jusqu'ici...

Les nouvelles, soyons réalistes, elles étaient mauvaises. Les konohaiens étaient tous brûlés plus ou moins, décidement, je détestais les jutsus katon, rien de pire à soigner et la peau cicatrise mal après, les séquelles étaient encore présentes même après plusieurs semaines. Enfin j'étais le toubib dans cet enfer, donc à moi d'apporter les sales nouvelles, même si j'aurais céder ma place de tout coeur. Je soupirais, je ne trouvais pas comment débuter mon discours, mon rapport était triste à faire pousser des cheveux gris sur la tête d'un gosse de dix ans, en plus je ne m'étais toujours pas rendu à l'académie. Je me lançais, le ton de ma voix laissait paraître toute ma lassitude et ma haine:

- La chaire brûlée hein? Après tout on use de katon comme on mange du riz chez les uns comme chez les autres. Des deux côtés les dommages sont énormes, mais nos pertes humaines sont grave: ceux qui sont mort, paix à leurs ames sont ceux que je considère chanceux, car ceux qui sont blessés, même s'ils survivent, souffriront de graves séquelles. Je pense que certains d'entre eux ne seront plus capable de mener un combat de nouveau.

Mes paroles étaient vides, mes pensées étaient à Tensui, c'était son état à lui qui dans tous les blessés, semblait être le plus critique. Tous les soins provisoire n'avaient rien changé, je l'avais laissé entrer en salle d'opération 3, cependant je devais me dépêcher de m'y rendre pour assurer le bon déroulement de ce qui paraissait être plusieurs heures de soins intensif, entre les os fracturés et les os broyés, ainsi que les organes déchirés, je doutais de mes capacités à le soigner correctement. En plus le manque de moyen allait me forcer à lui faire une opération sans anesthésie, j'allais devoir le recoudre comme ça, je ne me sentais pas capable de lui infliger ce que j'ai moi même vécu une fois en mission, et dont je concerve encore la marque. Maudits soit ces renégats et ces iwaiens, maudite soit cette guerre, je laverais Konoha de son sang quelque soit le prix.

-Je crois que je vais me rendre à l'hosto, si tu me cherches je suis en salle d'opération trois, rien qu'une intervention sans privatisation de la douleur corporelle, j'espère que vous n'entendrez pas les cris de mon patient, car crois moi, il va avoir du mal à ne pas hurler.

Ma main saignait encore, je redemandais à boire, mais pas une boisson alcoolisée, juste un grand verre d'eau bien fraîche. J'en bue la moitié avant de me laisser choire de nouveau sur ma chaise, un pincement de coeur et un mal de ventre, signe d'un stress croissant, se faisait sentir.