A la limite du village

Il m'a fallu treize ans. Treize ans pour parvenir à une conclusion encore incertaine. C'est la guerre entre les villages, tout va mal, mais la désorganisation est impressionnante. Je reviens à peine d'une mission, et je crois que je ne rentrerai plus jamais chez moi. Mes pas m'ont menée à la frontière du village, à l'orée de la forêt. Le centre ville est très bien visible, d'ici. Tout semble mort dans ce village à moitié détruit. Plus rien ne me retient ici. Konoha ne signifie plus grand chose d'autre pour moi qu'un amas de ruines gardé par des shinobis au sens moral de plus en plus douteux, un monde réglé par des lois qui ne visent pas ceux qui les ont créées. Un monde aberrant, une expérience ratée, c'est tout ce que dégage pour moi le village pour lequel j'ai tant donné. J'aurais pu mourir pour lui il y a peu de temps, mais il ne m'inspire plus que de la répugnance aujourd'hui. Ceux que j'aimais sont morts ou partis : d'abord mes parents exilés, puis Keiko-sensei, tué, puis Jiro-san, mort au combat, puis Ayame-chan, morte pour Konoha. Mon équipe est dissoute par la faute d'un sensei incompétent, mon clan, quand à lui, je ne l'ai jamais aimé. Tout ce qui me retenait, c'était l'attachement que je portais à certaines personnes, et la confiance que j'avais en mon village. Tout a été effacé, je n'ai plus rien à faire ici.

Partir... C'est sans doute la décision la plus stupide que j'aie jamais prise. Je ne vivrai probablement pas longtemps en dehors des murs du village, à supposer qu'au moment où elle s'appercevra que je ne rentrerai jamais de "mission", la Soke sera trop éloignée de moi pour mettre tout simplement fin à mes jours. Mais je crois que ça m'est égal. J'ai perdu foi en ce qui me tenait à coeur, le reste n'a plus vraiment d'importance. Je peux toujours espérer retrouver mes parents, quelque part dans les pays du feu ou dans un autre. Je verrai bien, j'ai des années devant moi. L'argent des missions pourra me permettre de tenir quelques temps, et je suis capable de me débrouiller. Tensui ? Idame ? Ils se débrouilleront sans moi, quelle importance ? Le clan ? Ils ne m'ont jamais donné l'impression de leur être utile, je passais plutôt pour un fardeau, là bas. Ils devraient être ravis de mon départ, justement. J'ai une petite pensée pour Go, vite réprimée, il trouvera quelqu'un d'autre.

J'ai besoin d'un peu de temps pour franchir la limite. Je sais que si je pars, je ne pourrais pas revenir en arrière. Mais je sais ce que je fais, aussi, c'est une décision que je ne regretterai pas. L'avenir appartient aux autres, et à moi la liberté. D'un geste, je dénoue le bandeau de Konoha qui cachait mon front, attrappe une pierre pointue et le raye pour le laisser choir sur un tas de feuilles mortes. C'est terminé, ciao à tous.

Le jeune ours blessé, n’était pas encore totalement indemne. L’une de ses jambes ne supportait pas son poids, des bandages recouvraient partiellement son corps. Il portait des béquilles, qui lui permettaient un déplacement lent et difficile. L’animal vagabondait dans les rues déchiré d’un village ayant subit la haine des plus terribles. Son regard était bas, il faisait partit de ceux qui avait échoué à leurs tâche, il était en partit responsable de ce qui c’était passé. Sa démarche difficile, ne lui permettrait pas d’aller bien plus loin. De toute façon, il n’y a rien à voir. Se retournant, une image étrange du coin de l’œil l’attira particulièrement. On aurait dit, de loin, Aiko. Se retournant comme instinctivement, il analysa la jeune fille qui se trouvait non loin de la fin du village. Forçant légèrement sur les yeux, il parvint à reconnaître son chef d’équipe. Comme enthousiaste de la retrouver après la guerre, il engagea un pas vers elle. Elle était encore loin, il mettra certainement un long moment avant d’y arriver. Marchant, pas après pas, il vit l’image de la jeune femme s’approcher. Puis il se figea.

Elle saisit une pierre, saisit son bandeau, que fait-elle ? De trait décidé, de marques profondes, elle balafra l’insigne autrefois fier de konoha. Les yeux du chunnin, l’œil de l’ours s’ouvrit en grand. Que faisait-elle ? C’est alors qu’elle laissa choir ce symbole, qu’elle prit la réelle décision de partir. Le cœur de l’animal s’arrêta le temps de la chute de l’objet. De si loin, il sentit le souffle de ce symbole qui venait de s’écraser sur un tas de feuille. Il n’en croyait pas ses yeux. D’une main faible, accompagné de sa béquille, il sembla vouloir désigner Aiko qui lui tourna le dos. Faisant un signe de la tête négatif, il sembla vouloir la dissuader de faire une telle chose. Il lui fallait la rattraper.

Un pas se posa, lourds et déterminé. Un autre, plus léger, soutenu par cette autre béquille. Les pas douloureux et lourds s’enchaînaient. Bien que blessé, bien que souffrant, il semblait vouloir courir. Pourtant, cela lui est maintenant impossible. Il s’arracha, poussant puissamment sur ses béquilles. Elle marchait, il l’a rattraperait bientôt. Comptant sur son unique jambe et sur ses deux béquilles, il prit peu à peu une allure correcte, voir rapide. Mais ce n’était pas suffisent, à tout moment elle pouvait bondir, s’enfuir, ce serait alors terminé. Il poussa plus sur les bras, dont les muscles ne comprenaient plus. Accélérant, il prit bientôt une vitesse trop élevée pour quelqu’un de blessé. Peu à peu, il l’a rattrapé. Ouvrant la bouche, il prit un grande impulsion et se mit à hurler :

« …Ai... » Il n’eut pas le temps de crier qu’un de ses béquilles se brisa sous la pression qu’il mettait. Perdant un appui, il tomba lourdement sur la terre battue de konoha. Respirant la poussière, il toussa. Sa jambe se tordit, une douleur vivace lui mordit le membre. L’animal blessé, impuissant, se retrouva au sol. Lorsque la fumé autour de lui ce dissipa, elle avait disparu. Encore une fois, le jeune homme, le jeune animal, avait échoué. Il n’avait pas réussit à empêcher sa partenaire de commettre une erreur. Au revoir Aiko Hyuga, un jour peut-être, nous te trouverons.

Tensui resta au sol, seul. Une unique béquille ne lui suffisait pas, il mettra bien un moment avant de retrouver la grande d’Idame…..

La scène était floue, recouverte par des larmes. Idame voyait fluctué mais pensait expressément. Sur sa branche, toujours surveillant, il livrait des larmes, comme depuis longtemps il n'en avait offerte. Son amie, son amour le quittait. Au fond de lui il laissait joncher la carcasse d'un éternel. Malgré tout ce qui avait pu leur arriver, tout ce qui les avait balancés ; rien ne méritait d'être abandonné. Son désarroi l'empêchait de bouger... Peut-être aurait-il suffit d'intervenir pour lui permettre de se repentir, mais Idame pressentait. Aiko, n'était pas à Konoha chez elle. Elle n'était chez elle que dans ses pensées, ces Idylles dont Idame était tombé il y a déjà une longue année. Ces rêves qu'ensembles ils s'étaient contés, ses buts qu'ils s'étaient donnés...

Je me souviens de cette timide tendresse...
De ta douce et tendre paresse,
De ce qui par l'once de notre traits,
A caractérisé cet amour en arrêt...

Je suis las de ces souvenirs,
Et doucement, lentement s'installe un désir...
Celui de t'aider, dans l'universel parfait...
Car à jamais je te penserai.

...Hyûga...
Tout nous opposait, tant m'a fait souffrir.
...Médecin...
Mais vous avez pris soin de me guérir.
...Chef...
Je vous porterai du fond de mes rires.

Vous faites partit de mon avenir.
Quoi qu'il en coûte je vous écouterai.
Même si vous me souhaitez vous oublier.
Rien de vous ne pourrait me faire languir.

Allez vous égayez, comme vous m'avez émerveillé.

Idame tomba de la branche. Le son froid d'un pas sec. Il ramassa le bandeau. Il posa aux côtés du sien après l'avoir sentit. Et non, c'était bel et bien son odeur, c'est elle qui s'en est allé. Il se pince, non ce n'est pas un rêve. Il se mord pourtant il le sait déjà, bizarre... Il se guérit, se prouve que lui il vit. Et comme elle le lui a dit, il faudrait faire avec, quel qu'en soit le prix, tu dois devenir Sannin.

Il s'en alla, un oeil en larme, l'autre en nuage. Il attrapa Tensui par le bras, le releva doucement. Son oeil pleurant dans l'ombre de ses cheveux tombés, Tensui lisait un sourire. Il vit le bandeau, prit peur...

<< Ida ? >>

<< Je sais... >>

Ils se relevèrent, il vu les larmes. Il vu la trace des lèvres sur le bandeau, ces lèvres chaudes, sur ce bandeau dénue, au métal congelé. Tensui passa son bras sur le dos de son partenaire. Les rôles s'inversaient, il y a un an et six mois, Tensui portait Idame...

Merveilleuse nuit, si blanche si étoilée, triste révélation si blanche si étoilée...

Mitsuhide avait un peut négligé l'entraînement ses derniers temps. Il est vrai que la venu des déserteurs lui avait emmener à se questionner sur ses parents. Ils étaient tout les deux déserteur mais étaient ils de ceux là? Et si ils étaient venu au village? Depuis se temps il se tenait là les bras croisé bien droit sur le rempart du village. Cela faisait fort longtemps qu'il n'avait eu de nouvelle d'Akimoto et Wariamu. Il n'avait aucune idée ce qu'ils étaient devenu et en fait il n'en avait rien à faire. Pour une foie il ne s'était pas retiré de tout pour flâner. Il ne savait pourquoi il s'obstine à rester là rien faire alors que Konoha est en reconstruction. De toute façon fuir les corvées était une de ses spécialité mais cet foie aucune excuse valable lui venait en tête.

Plus le temps passait plus il se demandais pourquoi faire un bond en avant? Il est à quelques secondes d'une liberté total. Pas de compte à rendre à personne. Il se ressaisit quelques minutes plumard, juste avant de faire le grand saut.

*C'est quoi ces conneries c'est pas moi philosopher et perdre mon temps avec ces bêtises. Le passé est le passé Mitsuhide. Vaut parfois pas savoir...*

Il sourit sous son grand col gris.

*C'est pas comme si j'allai les voire un jour. Chacun son sort....*

''Je me demande quand même ce qui arrive avec Idame sensei. Ça serait la cerise sur le gâteau si il aurait disparut lui aussi...''

Il resta là le regard vers l'horizon la cape volant au vent.

Idame passait par la sortie du village. Il allait à la recherche d'Aiko-chan. Il sortait, posant pour la première fois son bandeau sur son oeil, plus la force de le fermer, plus la force de rivaliser contre une mémoire qui lui était scellée. Ce souvenir qui le hantait, cet Ayase qui vivait en ces travers, mais jamais il ne pouvait en parler. Dés qu'il songeait, dés qu'il s'autorisait une éventuelle syllabe en corrélation quelconque avec les évènements. Sa bouche n'émettait plus aucun son, plus une once de phéromone, comme paralysée, elle reste bée / béante (chanmet le jeu de mots non XD).

Idame posa sa main sur le sol poussiéreux, comme la fois où il avait ramassé le pauvre Tensui, à bout de force... La papier volant qu'il avait laissé, était maintenant décomposé et jonchait parmis les parterres du monde entier. Ces syllabes, il se les remémorait, comme étant indélébiles, comme étant le fruit d'une pensée, si pure qu'elle était devenue, dans le plus agité des cerveaux, indélébile. Il releva paisiblement la tête, laissant ce sable passer au travers de ses doigts, souples et relâches. Et ses oreilles crurent ouïr une voix familière.

''Je me demande quand même ce qui arrive avec Idame sensei. Ça serait la cerise sur le gâteau si il aurait disparut lui aussi...''

Idame se retourna. Affolé. Le byakugan s'activa instinctivement. Là-bas, dans son dos, étant passé par un chemin différent, ayant comme d'habitude emprunté les courbe ombragée, Mitsuhide. Idame accéléra le pas pendant une fraction de seconde, il se retrouva pratiquement dans son dos, à à peine deux mètres.

" Mitsuhide-san ? "

Il lui tapota gentiment sur l'épaule. Remettant son bandeau.

Parlant du loup, une voie plutôt familière. Celui de son jeune sensei, penser plutô amusante car rare sont les shinobis qui utiliseraient les termes jeune et sensei surtout quand le sensei est plus jeune que lui, mais bon il y a fort longtemps qu'il a comprit qu'il ne faut jamais juger un livre à sa couverture. Il ne sursauta point de voire qu'Idame avait fait si vite pour le rejoindre.

"Bonjour Idame sensei."

Dit il tournant légèrement la tête vers lui de manière à le voire du coin de l'oeil. Il e montra en aucune façon sa surprise de voir qu'Idame à l'oeil couvert par son bandeau. Apparemment, Idame avait connu un été plus mouvementé que lui. Pour lui se fut entraînement, flanâge, entraînement et encore flanâge qui durait une semaine environ. Donc en somme il avait pratiquer à peut prêt une ou deux et parfois trois quand il était super motivé. Sauf pour les deux dernière semaines qui s'était constituer à philosopher à la limite du village.

"Alors quoi de neuf?"

*Je me demande ce qui lui est arrivé? J'imagine que c'est le début d'un long bordel interminable.....*

"Bonjour Idame sensei."

"Alors quoi de neuf?"

Idame dessina un sourire franc sur son visage crispé. Il salua son ami et élève. Il prit une grande inspiration, comme à chaque fois qu'il commençait une interminable réplique.

" Je suis désolé. Mais je vais devoir y aller.

Je pars à la recherche d'Aiko-chan.

Je n'ai aucune nouvelle de Wariamu et Go, il parait que Wariamu est mort lors de son combat... Sinon, je te connais deux futurs partenaires et amis. Dokara Akane, je ne sais pas si tu connais, va assurément passé Chuunin dans les semaines à venir. Kirue Nara est un jeune Genin aillant un grand potentiel.

Ces deux-là on un style de vie assimilable au tien ! Ca devrait être sympa. Et puis, ce sont de bons Shinobis.

Je vais aussi bientôt passer Jounin. Je ne sais pas si je m'engagerai dans l'Anbu, je verrai.

Bon retour Mitsuhide-san. Merci d'être revenu. "

Idame salua. Il se retourna, fléchit ses genoux, et partit dans un nuage de poussière. Il sortait du village en direction de Yuki No Kuni.

Il avait entendu parlé d'une jeune Shinobi au bandeau rayé, un jeune fille aux yeux blancs...

*Je vois....*

Il regarda le ciel sans doute espérant y voir ses ancients partenaire.

*......Reposez en paix....*

Il se retourna vers le village sans aucune larme ou aucune marque d'émotion. La vie est trop courte pour le deuil et il connaissait très bien les conséquence de son choix quand il voulut s'inscrire à l'académie en premier lieu. Il marchait alors tranquillement sans regarder derrière. Il sauta tout d'un coup sur les branche bondissant rapidement essayant de se rendre au village le plus rapidement possible.

*Dokara....Il me semble le connaître.... Ça me revient j'ai étudier un moment dans la même classe.*

Wariamu est une grande perte pour Mitsuhide, il avait tant voulu mieux le connaître. Ayant décidé il y longtemps de pas vivre dans les regret il décida de faire son deuil maintenant et ce concentrer sur l'avenire.

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