Les cascades chaudes

Invité

L'eau est source de vie. Elle est chaude, réconfortante, hydrate le corps et l'esprit dans un même soucis de bien être. Elle se faufile dans tous les interstices où il y a de la place pour sa petite personne. Elle n'a pas d'égal, car elle est la plus puissante. Ni ennemi, ni amis, l'onde est seule face à une destinée impérissable. Les forêts, les praires, rien ne serait sans cette entité de notre monde mystique, pas même le ciel, les nuages, ceux qui font là où l'eau n'existe pas, les nuages qui cacheront le soleil de nos peaux abîmées ; et là où elle existe, le pouvoir d'une source supérieure.
De la petite source, l'eau infime qui s'égoutte chaque minute, pour donner ses petites flaques dans lesquelles les enfants aiment à jouer. Un petit filin d'eau, comme un tissu qui se propage, un long serpent qu s'étale dans les crevasses de nos pensées. Et ce filin s'agrandit, il grossit, prend de l'assurance. Il devient ruisseau, et déjà, s'il est encore manipulable, il est puissant et inarrétable. Personne ne pourra se soulever contre lui, c'est une première victoire. Les pluies, puis tous les autres réseaux se mêlent à lui pour former la grande famille des rivières, des fleuves, des mers des océans ! Le cycle de l'eau est la force qui ne pourra pas être déstabiliser par n'importe quelle querelle humaine. Rien ne donnera la peur à telle nature, elle est opulente, elle vénérée, ou détestée, on la cultive, on l'utilise. Mais en ce lieu plein de tristesse et de chaleur pourtant, l'eau qui coule abondamment de cette cascade est pure. Aucune particule ne l'a touché pour la polluer de ses cellules virusées.

Les sources bien plus haut dans la montagne sorte d'un magma en pleine ascension. Réchauffé par la composition géologie de nos plaques, elle descend, prend vitesse et assurance, et tout en bas, à son paroxysme, elle se jette durant plusieurs secondes sur quelques dizaines de mètres, provoquant une nuage de brumes, de vapeur qui entoure finement une stèle. Celle qui amène l'ambiance si triste sans pourtant y amener aucuns regrets.
Il n'y avait rien autour de cette stèle placée au milieu du petit lac qui était le réceptacle de l'onde bouillante. A ses côtés, juste, une petite baraque de feuilles et de branches, une activité similaire à l'hôte des bois. Qui connait celui qui vit ainsi et ici ? Personne, la question n'est pas là. Ce qui est intéressant, c'est le nom sur la stèle, celle des douleurs et des pleurs, celui d'un homme qui releva fièrement Konoha dans ses tragédies comiques, dans un combat âpre et impossible, dans des missions plus ambitieuses que réalistes, il n'avait jamais eu l'impression de faire tel travail, il est aujourd'hui trop tard pour lui de prendre le recul et de se considérer comme un véritable sauveur, si sauveur il y a eu.

"Adami Sanchii"

Ce nom sonne dans peu d'oreilles, car beaucoup ont du l'oublier. Qui se souvient encore de sa bonté et de sa franchise, l'ancien de l'Anbu qui durant des dizaines d'années avait vécu seul pour voir son meilleur ami déserteur du village caché. La vie n'avait pas été simple pour le Sanchii, mais il avait tout donné. Aujourd'hui, dans son lit de pierre, il espère et prie, à tous ceux qui auraient besoin d'un bon bain d'amitié et de confiance, ce qu'il ne pourra plus jamais apporté.

Il reposera ici jusqu'à la fin de sa mort, c'est à dire pendant l'éternité...

* Je me souviens...

De retour de Yuki, il y a six moi. Je suis venu ici, et j'ai rendu hommage à Adami-sama.

Je me souviens... Aujourd'hui, je reviens, pour sonner enfin mon premier décret. Le changement radical de mon Nindô. Depuis sa mort, j'ai perdu la foi. Depuis leur mort, j'ai perdu la hâte. Depuis son arrivée, même l'envie m'a quittée.

Adami-sama, si vous saviez à quel point vous me manquez.

Aujourd'hui, mon tourment est tel, mon Amour si déchu, mes espérances si lâchement bafouées... Que j'ai envie de notre adversaire.

Ryoko-sama est mort. Il était devenu ma seule raison de continuer. Maintenant, ma vie est enfin un antre à nouveautés.

Et croyez-moi, plus personne ne me dictera ces altérations de mon futur, je construirai mon destin. Et j'ai des amis.

ce soir Adami-sama, nous allons tous vous honorer. Loin de suivre votre pensée primaire, nous allons abandonner, une chose en laquelle vous aviez foi. Nous l'abandonnons, parce qu'elle vous mérite ailleurs. Ailleurs, vous existez. Je le sais, je vous sens. *

Idame parlai ses pensées, posé au milieu de la cascade.

Il attendait quatre amis : Mitsuhide Tadayoshi ; Akane Dokara ; Kiryoku Tensui ; Nara Kirue. Ils avaient rendez-vous pour scellé, ensemble leur destin commun.

Hokage-sama était à l'hôpital, et ça tombait presque bien.

Plusieurs interactions allaient rentrer en compte. Idame se remémorait ses arguments, il fallait qu'ils le suivent.

... Konoha, un passé...

Mitsuhide avait vu le message à sa porte. Pour une foie il perdit pas son temps en connerie du genre, aller acheter des livre à contenu louche ou encore faire la queue pour un stupide film, non. Ça ressemblait pas à un entraînement et encore moins une balade de courtoise. L'allure du message semblait plutôt sérieux. Normalement Idame est beaucoup plus explicite dans ses messages et prend toujours le temps d'écrire un long texte, mais cet foie le texte ce résumait à un lieu et une heure. Le lieu la cascade d'eau chaude et l'heure peut tardive.

*Si je me souvient bien..... La cascade d'eau chaude est la tombe de l'ancient Hokage. Adami Sanchii.*

Sans même prendre le temps de finir ses ramens il avait sauté par la fenêtre et fait tout le trajet sautant de toit en toit et de fennêtre en fenêtre pour arriver brutalement dans la forêt. Il y allait à cet vitesse aussi pour jaucher sa rapidité chose qu'il n'a pas fait depuis longtemps. Il était plutôp surpris du progrès. Il passa au dessu d'une équipe de ninja qui s'entraînait avec leur senseï tandis que d'autre ne faisait qu'attendre l'arrivée d'un élève manquant.

*C'est donc ça qui se passe durant qu'une équipe attend.....Franchement épatant.*

Pendant cet réflexion il passa une milliseconde de s'écraser contre un arbre. Il vit au loin les vapeurs et sut qu'il y était. Il stoppa sa course net observant Idame un moment. Il sauta du haut de sa branche et aprocha Idame laissant le vent faire flotter sa cape.

"J'ai fait aussi vite que j'ai pu. Alors qu'y a t'il?"

Un rapide message arrivée dans une vieille salle pourrie au fond de l'académie venait de sortir un "professeur" encore inexpérimenté de son sommeil profond. Cette petite note furtive marquée d'une rapide signature bien connue "Ida" montrait que peut-être Dokara devrait encore prouvait sa valeur à son ami, son Senseï, son partenaire. Quelque soit le lieu de rendez-vous, l'heure ou les circonstances, le jeune Akane devait être présent aux demandes du petit Ourihana, celui qui l'avait sorti de l'ombre et du désespoir, aidé et encouragé. Un frère est né aux yeux de Doki et celui-ci ne peut être lâchement trahi comme tant d'autres l'avaient fait auparavant par leurs actes méprisants ou leur mort inconsolable.

*C'est surement ce rendez-vous qui scellera notre destin à tout jamais.*

S'échappant rapidement de sa salle, vide d'âme, d'élèves ou d'une quelconque envie d'apprendre, il traversa rapidement le village. Fuyant le village il ressentit cette odeur, calme et apaisante, puis cette atmosphère enveloppant d'une onde de fraicheur le pâle visage du shinobi. C'est lieu de rendez-vous, celui du passé ensevelis et d'un futur affranchi. Un filet d'eau lentement taillé dans la roche rejetant une fraiche écume sur le nom d'un être à la valeur inestimable.

Adami Sanchii

Ce nom ayant évoqué la peur chez ses ennemis et dessiné un sourire sur ses amis. Qui a défendu une idéologie, un pays, qui est tombé pour lui et avec lui ne voit aujourd'hui que l'oubli.

*Il n'aurait surement pas préféré que cela se passe comme ça, mais nous n'avons pas le choix.*

"Yo Ida ! Yo Mistu !"

Katsuhiko n'avais que très peu entendu parler du l'ancien Hokage, la seule chose qu'elle savait à son sujet, c'était qu'il s'agissait de quemqu'un d'exemplaire, qui avait parfaitement tenu son rôle, avant sa mort. Mais ce n'était pas pour cela que la jeune fille se trouvait ici, cachée dans les buissons, observant la réunion qui s'y tenait. Non loin de la cascade, elle observait les gradés du village se saluer, pour l'instant, elle ne voyait que son professeur, Mitsuhide Tadayoshi et Adami Sanchii, mais son intuition, qui ne lui avait rarement fait défaut, lui disait que d'autres se joindraient à eux. Au plus profond d'elle même elle le ressentait. Elle ne savait pas encore ce qu'il se tramait, les étudiants n'étaient pas très informés, mais à force d'écouter aux portes, elle savait que son porfesseur voulat quitter le pays, du moins elle avait de gros doutes. D'autant plus qu'elle l'avait trouvé de plus en plus bizarre, son comportement en cours confirmait ses doutes. C'est pour cela qu'elle l'observait, elle l'apprciait, et si il quittait le pays, elle le suivrait, elle n'avait aucune réelle attache à Konoha, à part ses parents adoptifs, qui n'étaient pas vraiment proche d'elle. Elle avait donc emboité le pas à Ourihana , quand elle l'avait v s'enfoncer au fin fond de la forêt... Une fois arrivée ici, elle avait décidé de se cacher, se faire la plus discrète possible, passer innaperçue, pour en savoir plus. Malheureusement pour elle, sa maladresse légendaire l'avait rattrapée...

Elle avait voulu s'avancer un peu, pour entendre plus distinctement les paroles des trois ninjas, mais concentrée sur les paroles, et non sur ses mouvements, elle ne put voir la grosse racine qui sortait du son, lui barrant la route. Elle s'empala le pied droit dans la racine, et s'étala de tout son long dans un grand bruit de branches cassées. Sa tête n'était plus à couvert, lorsqu'elle leva les yeux, elle vit les trois ninjas... D'un bond, elle se releva, rouge de honte...

"Je...je...je suis désolée... je... Ourihana-sensei... je veux vous suivre..."

"J'ai fait aussi vite que j'ai pu. "

"Yo Ida ! Yo Mistu !"

Idame salua ses deux amis. Il sauta, sur la rive, commença à constituer un rond, laissant des espaces vides à ses côtés. Une douce buée sortait de sa bouche, et l'épaisseur grandissante, témoignait de sa tentative invétérée à garder son calme. Son palpitant ralentissait enfin. Mitsuhide, sentant la tension se dissiper, reprit la parole.

"Alors qu'y a t'il?"

" Nous allons déserter. Pour Iwa. L'un de ses shinobis nous y guidera, il est dans la prison de Konoha, je vais prendre contact avec lui.

Je suis ici pour répondre, dans un premier temps à vos interrogations. Mais nous devons attendre les autres membres de la quête.

Cela dit, je vous remercie d'être venu ? "

Son regard se tourna, après avoir acquiescé d'un signe franc de la tête les sourires tendus par ses amis. Un léger vrombissement, sourd et nocturne, d'un buisson caché sous l'opacité de sa distance, venait d'attirer son regard, froid et médité. Une jeune file s'exposa au grand jour, rouge de honte, bafouillant même sa langue, elle s'exprima essoufflée.

"Je...je...je suis désolée... je... Ourihana-sensei... je veux vous suivre..."

Idame sourit franchement, touché profondément et décontracté subitement, par l'intervention de sa jeune élève. Il ne la connaissait à peine, et pourtant, ils semblaient avoir lier une réelle amitié. Le jeune homme, avec ses airs d'adulte aguerrit se leva, la releva, et la posa sur un petit sac à dos, remplit de couvertures. Le sourire à son paroxysme, il lui répondit sagement.

" Comment te dire...

Contrairement aux raisons qui nous poussent à fuir, je ne suis du genre à refuser qui que ce soit.

Mais, il faut que tu saches que ce ne sera jamais de tout repos. Iwa est un village ennemi, et notre entrée en scène risque de les mettre mal à l'aise. Je ne te cacherai pas que la présence d'une pré-aspirante appuierai grandement l'exposition de notre arrivée ; ce serait un argument de poids.

Mais je me refuse le droit de t'enlever, ou je ne sais quoi qui serait coupable de te nuire. Pense, puis parle. Nous avons toute la nuit. "

Idame se rassit, lâchant par delà son genoux sur lequel il avait posé la main, afin de la regarder d'un regard inférieur sage et protecteur.

Il observa tout le monde, quelqu'un arrivait encore.

Invité

Les buissons bougèrent légèrement. Le soleil tombait légèrement dans la forêt amusante de Konoha. Amusante ? Oui, car ce soir le plus belle preuve d'une forêt vivante était présente. Entre les sapins, derrières les hautes racines, la vie se cachait de son gourou affamé. Adami n'avait jamais eu la nette impression qu'il laissait le monde en paix. Après sa mort, il ne vit que quelques bribes de celle qui le succèderait au lourd post d'Hokage. Il connaissait son nom, il connaissait fébrilement son visage, mais jamais l'Anbu ne lui avait paru devant son propre nez. Pendant ses récentes années de service, elle exaltait de mission dont les rapports se faisaient rare et souvent incomplets, déchirés par le vent qui les menait jusqu'à son bureau. Haya, au delà de sa simple renom, était une connue incertaine, et si sur son lit de mort, alors qu'elle le traînait jusqu'à l'hôpital il put en dévisager les traits, elle cachait sauvagement son visage.
Son visage... mais ses yeux ? Le meilleur moyen de voir ce que vaux un homme est de lire ses yeux ! Et à l'intérieur de ceux-ci... Il ne vit pas la mort. Il en fut soulagé. Mais la vie... semblait lointaine, comme une allumette que l'on allume et qu'on laisse tomber dans un immense ravin. On la voit, et puis au fil du temps, elle disparaît. Pourtant elle était toujours là, cette joyeuse flamme de vie, mais l'homme n'était plus apte à la voir, et lui, s'éteint devant ses yeux d'Aburame.
Adami n'avait jamais voulu faire le procès de quiconque. Il en avait gracié plus d'un là où il en avait puni d'autres qui pensaient sortir, illégitimement. Il était arrivé tout simplement au mauvais moment, et jamais plus il ne reviendrait. Jamais ?

D'entre les feuilles noires des arbres, une petite silhouette pénétra vers la lueur du feu. Encapuchonnée dans un large manteau qui balayait le pourtour de sa pas lent et soigneux, le vieil homme avançait, pas à pas, vers le groupe surpris, et découvert. Pourtant, aucun d'eux ne bougea. Et le vieillard dans sa marche processionnelle, continuait de se rapprocher d'eux, si bien qu'il s'assit, et tendit ses bras pour réchauffer ses mains près du maigre feu.

"Ourihana-san. Votre maître aura été fier de vous. Il le sera toujours d'ailleurs."

Un silence blanc s'invitait. Personne ne savait qui il était, ni pourquoi il était là, ni surtout, comment il connaissait Idame.

"Pourtant, tu sais très bien autant que moi qu'il n'approuverait pas cela. Le respect, l'obéissance...

Tu t'en souviendras, Ourihana-san... Te souvenir qu'à jamais il a essayé de t'inculquer cela. Mais aujourd'hui, les choses ont changé, n'est-ce pas. Et c'est pour cela, qu'il te guidera, éternellement."

Il reprit une pause, qui paru longue et fatigante pour tous. Car il parlait d'un lenteur exceptionnelle, si bien qu'un suspens presque inquiétant se soulevait.

"Bien sûr, tu t'en doutes, la rébellion et la désertion... a changé sa vie, tout au cours de son histoire. Alors, l'autre jour il me disait : << Tu sais, il suffira de voir le bon côté des choses, vieillard. Il continue sur sa... lancée. Idame a vécu de telles choses, qu'il ne pourra pas rester éternellement à Konoha. Il aurait pu, avec moi. Mais les conditions sont telles, que je puis lui comprendre que l'occasion soit bonne. >>... Ne le déçois pas, Ourihana-san, car tu te décevras toi-même."

Il sortit de son sac une petite gourde, et un petit sachet. Il ouvrit la gargouille, et but quelques gorgées, tout doucement, pour ne pas brusquer sa vieille gorge sèche

"Je suis ici pour plusieurs choses... Je t'en ai expliqué quelques propos auparavant. Il reste toutefois un point important. Vous tous, avez été introduit dans son testament."

Le vieillard dévisagea chacun de leur visage, où la surprise s'affichait, tout comme la nostalgie d'un temps passé, la tristesse recouvrant le tout. Il sortit un petit parchemin, et le lut.

"<<Je lègue ma maison, et tous les biens qui lui appartiennent à Idame Ourihana, Dokara Akane, Mitsuhide Tadayoshi, Kirue et Yagami Nara. Faites-en tout le bien qu'ils méritent.>>
Il n'a pas donné de précision, mais aujourd'hui même je comprends la signification de tout cela. Ourihana-san, dans la cuisine, tu trouveras de la nourriture en abondance, dans le dépot, au fond, tu trouveras trois tentes, et de nombreux outils, que tu auras à loisir de prendre, ou non, dans sa chambre, tu trouveras des armes, de votre portée mais qui resterons utile. Prend tout ce que tu désires, elle est à toi, elle est à eux, elle est à vous. Mais n'oublie pas le jeune Yagami.

Il y a encore autre chose... [Il sortit un objet du petit sachet]. Tient, prends, elle est pour toi."

La bague était petite et fine. Un joyau rouge, qui penchait vers un rubis, s'illuminait, même la nuit, comme si une âme l'habitait. Une lueure jaune semblait tourner comme prisonnière, puis s'éteignait, et cela régulièrement. Le vieux n'en fit pas l'interprétation, il laissa le bijou entre les mains du jounin, sans aucun infiltration.

"Maintenant, toi et tes amis peuvent y aller, en paix, tout comme moi. Ton maître avait un dernier message pour toi. <<Il est jeune et doux. Pourtant, en lui-même, un feu ardent brûle et explosera un jour. Il découvre ce monde que nous deux adorons tant. Tu dois le retrouver, l'emmener, et le garder à tes côtés, il croit en des choses dont la jeunesse ignore la signification. Ce sera simple, il a les yeux de puissances et les cheveux de la pluis hivernale. Trouve-le.>> J'imagine que tu dois comprendre. Sinon cherche.

Mais surtout, n'oublie pas. N'oublie jamais, Ourihana-san."

Lorsque le vieillard se releva, il passa devant le tout récent jounin. Et lorsqu'un coup de vent secoua quelque peu sa capuche, Idame vit ses yeux... Des yeux qu'il connaissait. Les yeux d'un homme aux mèches violettes, au charisme et à l'amitité folle. Mais le vieillard tourna la tête, et toutes ces pensées se dissipèrent...

Idame marqua une longue pause. Un silence verbale inattendu, laissait les doux murmures de la nocturne envahir l'ouïe des compagnons. Entre quelques cris suraiguës, le bruissement des feuilles et la mélodie aquatique de la cascade, les distractions ne manquaient pas... Mais, le nouveau Jounin leva enfin le regard, du monde était arrivé, mais devant l'état de stand by général, ils s'étaient simplement assis attendant patiemment qu'on les interroge.

" Kirue-san. Tensui-kun. Bonsoir. "

Sur les lèvres de Tensui, un "Ida-kaka" le démangeait, mais, il trouva -et c'est exceptionnel- que la situation n'était pas adaptée à ce genre de remarques, qui relevait d'un humour relativement complexe.

" Bon. Peu importe ce que le vieux nous a balancé okay ? On est pas là pour piller la maison d'Hokage-sama, si on lance cette quête c'est pour y aller seul.

Cependant, j'ai une questions qui me froisse les lèvres. Pourquoi avez-vous accepté de venir ? Par quoi, par qui, et pourquoi êtes-vous motivé ? Je veux une réponse à cette question, car il sera inenvisageable que j'emmène des gens non motivés, ou encore plongés dans le doute. Je veux des têtes brûlées. "

Le message passé, tout le monde se plongea dans une réflexion propre et personnelle. Idame en profita pour commencer un itinéraire.

Etape 1 : Ce soir, le groupe Tensui, Dokara, Kirue, Katsuhiko, Mitsuhide et Itari. Partiront pour le repère Un. Un repère qui sera encore dans la pays du Feu, mais en direction du pays du vent. Il leur faudrait courir vite, Idame comptait bien sur Tensui pour porter Katsuhiko et les fatigués.

Il installerait le premier camp à une journée de marche de Suna, et vingt heure de course du pays de la pluie. Ce serait un endroit normal, et pacifique. Parfait pour une première nuit loin de chez soit. Idame réfléchissait déjà au plan de parcours. A la manière avec laquelle ils allaient dormir, aux éventuelles règles à instaurer, avant qu'il parte pour la Prison, où une seconde partie de son plan se déroulerai.

[hrp: désolé, j'ai pas eu le temps de poster avant.]
Kirue marchait instinctivement jusqu'au point de rendez-vous. Casque autour du coup. Casque autour du cou, il semblait absent. C'était la Kuchiyose de d'Idame qui l'avait tiré de son sommeil. Il s'était rendormi, c'est pourquoi il arrivait en retard. Pourquoi tenait-il tant à le voir? Et pourquoi à cet endroit, où était mort Adami-sama? Il repensa au lieu, ce qui l'amena à reprendre sa réflexion sur l'Hokage actuel.

Il éprouvait une certaine rancoeur envers l'Aburame. Adami s'était sacrifié pour la paix. Et elle n'avait rien comprit à son sacrifice: au lieu de signer des accords de paix, elle laissait grandir le sentiment de vengeance dans le coeur des villageois et faisait déjà des préparatifs pour des expéditions punitives...
Le nouvel Hokage engageait une véritable croisade contre Nuke-nin et Iwa. La guerre et son cortège d'horreurs ne finirait donc jamais.

Il vit des silhouettes, qui lui étaient famillières. C'était ses amis, Idame et Dokara, puis Mitsuhide, un jeune garcon fort sympathique, qu'il avait rencontré la veille.
Il arbora un sourire bienveillant, celui qu'il avait l'habitude d'avoir.

" Kirue-san. Tensui-kun. Bonsoir. "

"Yo"

Il changea de chanson. Jusqu'a présent il avait écouté des vieux classiques de reggae, mais à présent il arrivait dans la partie "rap" de son balladeur.

"J'ai une questions qui me froisse les lèvres. Pourquoi avez-vous accepté de venir ? Par quoi, par qui, et pourquoi êtes-vous motivé ? Je veux une réponse à cette question, car il sera inenvisageable que j'emmène des gens non motivés, ou encore plongés dans le doute. Je veux des têtes brûlées. "

Kirue émit un rire doux, qui s'évanouit dans la nuit. La dernière phrase d'Idame résonna dans sa tête. En effet, "têtes brûlés" était le titre de la chanson qu'il écoutait. Il allait répondre, sans même hésiter.

"Idame-sensei, je suis rarement déterminé pour un truc, mais quand je m'y mets, je le fait toujours à fond. Je pense que mes raisons sont différentes des votres. Cela faisait justement plusieurs jours que cela me trottait dans la tête.

Notre regretté Adami est mort. Il s'est sacrifié pour la paix. Pour que nous puissions tous progresser et nous épanouir dans le meilleur des mondes.

Mais notre Hokage actuel ne pense qu'à la vengeance. Je ne sais pas quelles cicatrices la guerre a laissé sur son coeur. Elle se sert du village pour assouvir sa haine: on est déjà en préparatifs de guerre.

Qu'elle ai perdu des proches dans son entourage, je veux bien le concevoir. On est tous dans son cas. Mais la guerre n'est pas une solution. C'est un dernier recours.

Enfin, les agissement de notre Hokage sont complètement en contradiction avec mon nindo. Je ne peux que partir. Je suis déterminé à 200%"

Alors qu'il parlait, de la fumée sortait de sa bouche. Sa volonté était ardente.

Mitsuhide était plongé dans une profonde réflexion depuis tout à l'heure. Il est vrai qu'il n'a jamais senti une appartenance à Konoha et les civils et jeune shinobi peut mature se sont toujours assuré qu'il en soit ainsi. Les bras croisés la tête penché dans ces pensés, ses yeux plongé dans l'abysse. Tout ses souvenirs.......Il sentait que le meilleur conseiller pour ses décisions futures étaient son passé, reculé pour mieux avancer. Peut importe la situation il devait bien réfléchir. Il vrai qu'après la mort de l'équipe treize, il avait perdu tout envit de combattre pour Konoha, il avait toujours tenu le village responsable de leur mort. Mourir pour un village voila une idée ridicule aux yeux de Mitsuhide. C'est une offre intéressante mais essayer de vendre la chose comme étant pour Adami...... Mitsuhide est loin d'être dupe. Il sait très bien que l'ancien Hokage est mort de la main de la Tsuchikage. C'est alors que les paroles du vieil homme le sorti de sa torpeur. Il le regarda surpris et hébété. Il écouta aussi les paroles de Kirue.

*Pour la paix......Une désertion pacifiste et quoi encore?*

Plus les évènements s'enchaînaient moins il était sur. Le seul argument qui pourrait le faire changer de coté serait sa fidélité envers Idame, celui qui lui a montré tout ce qu'il sait.

*Pourquoi m'avoir abandonné à Konoha? Le lieu de ton crime.....Je n'y comprend absolument rien.*

Il se remémora les faits du passé, quand il était enfant, seul dans son coin à lire. Pourquoi Konoha d'entre tout les villages. En quoi Konoha y a t'il quelque chose de spécial? Il laissa ses doutes de coté pour réfléchir sur le moment.

*Donc il veut qu'on déserte à Iwa, le village ennemi. Donc si je me trompe pas deux personne devrait venir puisqu'Idame est ici. Qui est l'autre qui nous suis? Ça ressemble pas à Idame d'être aussi irréfléchis, se joindre à celle qui a tué Adami pour Adami me semble assé contradictoire...... J'imagine qu'il sait ce qu'il fait.....*

Après plusieurs minutes de qui passèrent comme une éternité.....

"Mes raisons me regarde."

Quand ses deux compatriotes eurent finis leurs discours, Dokara leur fit part de ses motivations. Sa cigarette coincée entre ses deux lèvres, le doute venait de prendre une petite emprise sur lui, laissant ses pensées l'envahirent, pour dévoiler sa volonté.

*Je ne sais pas ce qui m'attendra mais je ne peux pas rester là.*

"Des traces de ma famille sont à Konoha, mais elle n'y est plus présente. Mon passé m'est inconnu et ma famille a disparu, la seule que j'ai c'est vous, alors comment pourrais-vous abandonner ?"

Laissant une petite pause pour réfléchir et tirer une nouvelle fois sur son brin de tabac, il continua son discours.

"D'autant plus que mes affinités ne peuvent être réellement développées ici, mon savoir médical commence à stagner et l'Hokage nous garde au village. Aucune mission, aucune équipe depuis longtemps, sans compter que Yagami, en a été pousser à déserter lui aussi."

Dokara tira une late sur sa cigarette pour laisser les autres exprimer leurs motivations.

Tensui-san était là. Silencieux, comme toujours. Le Nouvel ermite sentait sa vie entamer un tournant, tout en ré accélérant... Il était à deux doigts de sortir de la route et de partir en tonneau, mais une main l'avait accroché, et il sortait, tête haute. Idame lui lança un clin d'œil, auquel il ne répondit que par un sourire plus accentué... Mais la tension palpable, due à la grande appréhension, effaçait rapidement ces émanations de joie et de sentiments. Très vite, la difficile réalité venait suspendre ces quelques moments. Idame enchaîna rapidement.

Il fallait enfin leur permettre de se libérer, et leur autoriser d'atteindre à ce qu'ils prétendaient. Les ordres fusèrent telle une gorgée d'eau, ils étaient pratiquement déjà établis, dans les idées de chacun. Il ne manquait plus que l'autorisation.

" Bon... Les gars... Il nous manque une seule personne, il en faut qui aillent la chercher. Il s'agir d'Itari Uchiwa, un jeune revenant du clan Uchiwa, il compte aller à Iwa, pour une raison personnelle, rien ne nous dit qu'il y restera, mais, nous sommes encore Konohiens. Il est jeune et inexpérimenté, je veux que nous l'emmenions et prenions soin de lui. Est-ce dans les cordes de certains d'entre-vous ?

Cela étant dit... Je dois vous communiquer les moindre recoin de mon plan... Attendez quelques instants.

Tensui, active ton Dojutsu s'il te plaît.

Byakugan ! "

Idame assit en tailleur, utilisait son Byakugan pour s'assurer que personne n'écoutait, et c'était le cas. Tensui passait derrière avec sa vue nocturne et guettant le moindre mouvement.

" Je sais que nous aurons un grand allié dans cette éventuelle bataille. Il s'agir d'un Jounin d'Iwa, Meshiroi, enfermé dans notre prison. Sitael Uchiwa et moi, risquons fort probablement de le libérer.

Après ça, je viendrai vous chercher, et je conviendrai avec eux d'un endroit où se retrouver. Vous m'attendrez ? Pas à l'entrée du village, ou alors, tous bien cachés, pour ne pas choquer avec votre amas. Ou bien faites croire à un camping en forêt ; mais avec la libération du prisonnier, j'ai peur que de grandes forces nous courent après. Alors vaudrait mieux ne pas être vu, histoire qu'ils ne vous cherchent pas.

Vous comprenez ? Je reste, si vous avez des questions, mais il se fait tard, et la nuit est bien tombée ; je vais devoir y aller...

Ah, au fait, disons dans... Deux heures et quart, okay ? Si vous pouviez y être avant, c'ets un maximum, claire ? Merci. "

Dokara écoutait le plan pendant que les deux Jounins veillaient à ce qu'aucun regard ou oreille indiscrètes se mêlent à l'assemblée. Personne ne semblait contrarier par les plans du jeune Jounin, personne sauf un, toujours le même qui avait à chaque fois son mot à dire quand l'atmosphère semblait pesante. Elevant sa voix pour se faire entendre, il fit part de ses problèmes au petit groupe.

"Bah je dirai que tout me va à part un truc important, je ne sais pas comment tu peux paraitre si tête en l'air face à quelque chose d'aussi important ?"

Prenant une petite pause pour faire réfléchir son ami, il attendit un bon moment sans même que personne ne comprenne le gêne du Chuunin. Ce qu'y le fit reprendre son discours avec une tête d'ahuri.

"Ahhhhhhh! Malédictionnnn ! Ingrat tu ne penses qu'à toi. Dans deux heures et quart ? Il y a rien qui te viens à l'esprit ?"

"C'est l'heure du ..."

Idame qui s'était levé, se retourna, médusé...

* Quelle tentative dokynienne de détendre l'atmosphère... Y'a un an ça me faisait rigoler, dans d'autres circonstance peut-être rirai-je, mais là... Ca m'déprime de ridicule, j'ai besoin de concentration, pas de clown. *

" Ricard. Quarte quart pour les jeunes comme moi.

Enfin, passons. Tien, Doky', pour la peine, va chercher Itari, dépêche toi. "

Idame disparut en un saut, personne n'avait de question, tout le monde connaissait le point de rendez-vous.

Idame venait de parler, démoralisant tout le monde de ses paroles autoritaires.

"Oh tu fais chier, c'est toujours moi qui me tape le sale boulot ! Tu me préviendra quand tu n'auras plus besoin d'être assister."

Se tournant vers les autres membres de l'assemblée, il prit un regard des plus discret comme pour dévoiler un grand secret.

"Parce qu'il faut savoir que la grande propreté et le rangement millimétré de son pieux n'est pas digne de lui, le tout c'est mes clones perfectionnistes jusqu'au bout. Bon faut que j'aille chercher la marmaille, à d'en deux heures on pourra prendre le ricard sur place en attendant les autres."

Se mettant en direction de la demeure des Uchiha il balança quelques mots à Idame.

"Bon et si il traine le petit Itari, je te garantis que je l'attrape par la peau des fesses et je te le ramène en deux coups de pieds au cul jusqu'au point de rendez-vous."

Mitsuhide regarda tout le monde partire et s'assied contre un arbre s'effondrant presque, dépassé par les évènements. Peut être est-ce le destin. Il est né d'un traître et mourra lui même traître. Il ne comprenait pas vraiment lui même pourquoi Iwa. Est-ce mieu que Konoha? Comment le savoir, prêté allégeance à la Tsuchikage? Pourquoi sacrifier sa vie au service d'un autre? Il est vrai qu'il avait perdu toute envie de continuer à se démener pour un village qu'il en avait rien à faire. L'équipe treize est morte ce jour là..... Il n'avait qu'un seul envie..... être libre, ne plus porter le bandeau et ne plus représenter personne. Tel était sa décision. Partire mais pas pour Iwa, ni pour aucun village. Il est vrai qu'il avait tant à apprendre et c'est pas en étant le stupide pantin d'un kage qu'il allait apprendre quoi que ce soit. S'en est finnit des guerres pour les kage imbu de leur personne.

*S'en est fini je servirait maintenant que moi et mes rêves. Désolé les gars mais je suis mort se jour là avec eux.....*

Il retira son bandeau de son front et l'enroula les morceau de tissu autour de la plaque de fer.

*Je vais devoir faire plus vite qu'eux.....Donc pas attendre dans deux heures.*

Mitsuhide fit un bond dans les aires et sauta de branche en branche pour se rendre au village. Il devait préparer son sac le plus vite possible.

Kirue avait déjà disparut. Il laissa derrière lui des feuilles virevolter. Il se trouvait à présent déjà au village, pour préparer ses affaires...

C'est un pierre sombre et somptueuse ou les noms des ninjas morts en mission sont immortalisée à jamais dans le roc, pour qu'on se souvienne à jamais de leur courage. Les ninjas mourant ne laissant ni trace ni odeur n'ont que cet pierre à titre de tombe. Ce lieu est remplit de souvenir et de tristesse. Des fleurs sont déposer par les proches et anciens équipier à cet endroit. Cet endroit désert seulement visité qu'a de rare occasion. Cet nuit l'air était frais et une légère brise taquinait l'herbe. Un étrange lune bleu venait accentuer cet aura étrange de ce soir.

Mitsuhide y arriva lentement déposant un genou par terre. C'est dans un geste hautement cérémonial qu'il y déposa son bandeau et y planta trois kunais à l'arrière du bandeau pour le garder à la verticale.

*Désolée les gars....Je sais que vous voudriez que je reste à continuer votre oeuvre.....Mais je suis pas comme vous. L'idée de mourir pour ce village me rend malade. Aurevoire......et reposez en paix.....Je reviendrais sans doute jamais.....Mais c'est le destin qui en a voulu ainsi....*

Il se releva et déposa son médaillon sans valeur prêt de la tombe gardant une longue minute de silence, la tête vers le sol et les yeux fermé. Il se retourne alors et parti vers le lieu de rendez vous. Cet foie il sera à l'heure mais pas pour le rendez vous.

Un foie arrivé ayant prit la précaution de ne pas être suivit. Il écrit une lettre expliquant sa décision.

Citation :: Cher Idame,

Désolé pour cet écriture un peut chaotique mais je craint que le temps me manque. Pour une foie on peut dire que je suis pressé. Je vais donc entrer dans le vif du sujet.

Je savais qu'un jour je quitterai se village, et je te remercie de cet chance. Tout de foie c'est un voyage que je ferait seul. La voie du ninja est d'être un outil jusqu'à la mort, peut importe les circonstances. Cet foie je veux changer cela, je veux enfin, être maître de mon destin et aller là ou mes pas me guideront. L'invitation fut intéressante mais j'ai pas l'impression qu'Iwa est meilleur que Konoha ou autre village qui demande un fanatisme aveugle.

Cordialement Mitsuhide Tadayoshi

PS: Je vous offre un dernier cadeau pour vous aider dans votre voyage. Encore merci pour tout.

Il fit un kage bunshin d'où vingts clones surgit d'une fumée blanche. Ils se cachèrent dans la forêt don un qui attendait pour le rendez vous la lettre à la main. Ils avaient comme instruction de se disperser une foie le groupe sera en route. Ceci sera une diversion qui risque d'aider grandement le groupe à partire de Konoha.

Mitsuhide tourna le dos au cascade et se dirigeât vers le sud pour entamer son propre voyage.

Invité

Le coup se répercuta dans toutes les dimensions de son corps. Bientôt, il sombrerait, par quel moyen, il ne le savait pas. Car les seuls émotions qui lui revenait étaient la colère de s'être fait berner par unsale type qui venait de le faire plier, sans moindre mal. Mais il ne put rien faire, et déjà il sentait son esprit s'endormir, rapidement. Puis plus rien. On lui tenait les mains, et il bougeait au dessus du sol. Le somnifère ne ferait pas effet longtemps, mais déjà, il se réveilla brutalement. Sur son flanx gauche, la douleur, encore, et le froid humide. Il ouvrit quelque peu les yeux, et chatouillant son nez, l'herbe fraîche ke soutenait. On venait de le déposer. Ou plutôt il l'avait lâcher d'une manière sobre et efficace. Se repositionnant sur ses genoux, plissant ses yeux entre ses doigts encore engourdis, il mit quelques minutes à reprendre totalement ses esprits. A côté de lui, un sac que l'homme avait du poser aussi délicatement que son propriétaire, c'est à dire lui : c'était son sac.
Il releva la tête. il était furieux, mais conscient qu'il ne pourrait absolument rien faire, il ne montra en rien sa colère et préféra l'insignifiance et le dédain plutôt que la haine. Devant ses yeux, ils étaient trois, ou peut-être quatre. L'Uchiha reconnut facilement celui qu'on avait appelé Idame. Il était professeur à l'université. Mais la question qui restait à son esprit était : pourquoi étaient-ils tous là ? Ils portaient tous le bandeau prestigieux, certains même semblaient très avançés, alors cette réunion de nuit ? Pour partir alors ? Si l'autre imbécile n'avait pas menti évidemment.

Itari resta assit, les coudes sur ses genoux, la tête entre ses bras. Il ne voulait pas leur faire ce plaisir de se présenter ou de faire quoi que se soit d'autre. Il n'allait évidemment pas manifester de la résistance, si on l'avait amené ici par la force, on ne le laisserait pas partir si facilement ; mais il n'était pas là pour le plaisir, et cela il ne le pardonnerait pas.

Tout de même, un voyage ? Ca le rapprochait toujours plus de son objectif final. Restait à savoir où.

Dokara était de nouveau sous les chaudes cascades, son paquet à l'épaule, mais Mitsuhide n'était plus là, disparu dans la sombre foret. Les autres partirent communicant le point de départ pour Iwa à Dokara, il resta tout seul avec Itari. Regardant le petit shinobi qui dormait tranquillement, il lui donna deux, trois claques pour le réveiller.

"Hey ! Hey ! Réveille-toi ! Oh! T'es vraiment un feignant."

Au bout de quelques secondes et un teint rouge vif sur la joue, le petit Uchiha repris ses esprits, un petit interrogatoire commença.

"Bon alors, ça va mieux ?"

D'un ton sérieux, Dokara lui demanda.

"Es-tu prêt à déserter ? Quitter ce pays pour un autre, lâcher tout ces gens, ce qu'ils attendaient de toi, ce que tu attendais d'eux. Pour garder à vie, sur ton visage, un aspect de traitrise, plus aucune confiance."

"Mais si tu viens, nous serons là et la puissance tu acquéreras. Une bien simple chose que l'avidité de certains hommes n'ont pu supporter."

"Fais ton choix, il est sans retour, mais avant explique moi tes raisons."

Invité

"Es-tu prêt à déserter ? Quitter ce pays pour un autre, lâcher tout ces gens, ce qu'ils attendaient de toi, ce que tu attendais d'eux. Pour garder à vie, sur ton visage, un aspect de traitrise, plus aucune confiance."

"Mais si tu viens, nous serons là et la puissance tu acquéreras. Une bien simple chose que l'avidité de certains hommes n'ont pu supporter."

"Fais ton choix, il est sans retour, mais avant explique moi tes raisons."

Itari regarda le personnage qui venait de lui parlait. Désinvolture, prétention, mépris... A lui ? A lui il lui demandait de lui donner des raisons ? Mais des raisons de quoi ?

* Crétin... *

Il s'approcha fébrilement de lui. Il ne pouvait pas parler fort, pourtant son ton allait être soutenu, empli de haine, empli de fatigue aussi. Itari quoi...

"Toi ? Toi tu me demandes de me donner mes raisons ? Celles qui ont faites que je sois ici, frigorifé, le mal rongeant mon dos, les somnifères abaissant violemment mes pupilles ? Tu te fous de moi ? Je suis ici parce que tu l'as voulu. Je n'ai aucune raison de te donner des raisons pour quelque chose que je connais pas.

Maintenant, prends-moi ou laisse moi partir. C'est toi qui choisi. Je ne pourrais rien faire contre toi et tes amis. Toi seul décides de mon sort. Mais si tu me relâches, un jour, je te tuerais.

Tu m'emmenes, ou tu me laisses là comme un chien."

Il remit sa tête entre ses deux bras, et pleura quelques larmes de colères. Les autres ne pouvaient qu'entendre le faible ruisselement des gouttes sur sa joue. Quel misérable petit individu il faisait. Il était un Uchiha et il n'avait rien. Il n'avait plus rien.

"Toi ? Toi tu me demandes de me donner mes raisons ? Celles qui ont faites que je sois ici, frigorifé, le mal rongeant mon dos, les somnifères abaissant violemment mes pupilles ? Tu te fous de moi ? Je suis ici parce que tu l'as voulu. Je n'ai aucune raison de te donner des raisons pour quelque chose que je connais pas.

Maintenant, prends-moi ou laisse moi partir. C'est toi qui choisi. Je ne pourrais rien faire contre toi et tes amis. Toi seul décides de mon sort. Mais si tu me relâches, un jour, je te tuerais.

Tu m'emmenes, ou tu me laisses là comme un chien."

Dokara fut assez surpris par la réponse de son "otage", mais agréablement surpris de voir que le frêle gamin avait tout de même assez de cran pour dire ce qu'il pensait.

*Oula qui s'y frotte s'y pique, il a du cran quand même le petit. Peut être que je fais pas assez peur.*

"Et oh, toi, toi. Tu crois c'est moi qui ait envie de t'emmener ?"
"Bon ok t'es raisons je m'en fous mais si tu nous laches, tu laches aussi ta vie."
"Et tiens malgré les douleurs que je t'ai infligé t'as tout de même l'air de tenir à venir avec nous. Tu serais pas un peu maso ?"
"Bon allez pas grave, on oublit, suit moi on va au point de départ."

Cette petite mésentente terminée, Itari et Dokara partirent tous deux à la frontière.

Sous les cerisiers, une table a été installée. Sur la table, deux tas de cerises bien mûres ont été déposés avec une extrème délicatesse par Ryuhei lui-même qui avait préparé tout ça dans les règles de l’art. La concentration se lisait déjà sur son visage, et il n’avait aucune envie de perdre aujourd’hui. Il vérifiait les derniers préparatifs, calibrait les cerises afin qu’elles est toutes le même diamètre pour que son adversaire ne puisse pas porter de réclamation. Il avait un peu surpris Koro’ lorsqu’il lui avait sauté sur les épaules en hurlant qu’il le défiait en duel de celui-qui-tient-le-plus-de-cerises-dans-sa-bouche, mais le Nara avait répondu présent, et ne s’était pas débiné.

*Calmation et concentrature sont les maîtres mots du réussitage…heuuuu…c’t’a peu prèt ça…*

Au loin, une silhouette se détachait du paysage. L’allure fière des Nara trônant sur son visage, la flemme incarnée en quelque sorte. Les deux genins se dévisageaient alors qu’il se rapprochait, les bouffées de cigarettes se faisaient plus denses et longues. Enfin, ils étaient face à face.

« Yo Koro ! J’ai tout préparé, manquait plus que toi. »

Contrairement à son ton posé, les yeux de Ryuhei fusillaient son ami. Il se plaça sur un côté de la table, laissant son adversaire prendre place en face de lui et attrapa une première cerise.

« Prèt ? »

Mes épaules souffraient encore du choc que le Lynx leur avait infligées. Cependant, j'avais été très heureux de retrouver enfin ce shinobi, ce frère, cet ami, que j'avais perdu depuis si longtemps. Même si la cause n'en était que plus basse que toutes les autres, même si elle ne relançait en rien l'intérêt d'un Nara pour les effets de Konoha, cette cause ressemblait en tout point au Madarame. Sa joie de vivre, son manque de passion, cette douce envie de rire, affreux et contrôlé, mais toujours si ratifiant. Tout ce qui touchait à Ryuhei était ainsi : d'une si pure sincérité, alors que je me sentais de toute part contrôlé par un esprit coincé au plus profond de lui-même, chaque parole, chaque geste était réfléchi, il était passé par la raison calculatrice et juge. Et si elle était digne d'être révelée, alors je m'exécutais.

Mais ce personnage-là chamboulait toutes les lois de la conscience. Moi, bien que la situation ne s'y prétait, je souriais intérieurement. Cela ne s'y prétait pas ? Non, si la mission était enfantine et risible, nous étions tous deux les yeux plissés, les muscles de la cavité bucale en extase. Bientôt, les effluves fruitées s'adonneraient à une longue dance entre les larges troncs de Konoha. Ryuhei, toujours tueur, semblait vouloir me sauter dessus. Les mains dans mes poches, le dos un peu en arrière, la tête entrevéché dans mon bandeau de shinobi, les yeux en 16/9 comme si j'avais vidé les champs de Konoha, je m'avançais vers le lieu convenu. Tout prétait au clash. La tension montait. Les dernières lattes de ma clope se sentait venir. Sortant lentement ma main droite de ma poche, je prenais délicatement le mégot et je le lançais dans la douce nature des cascades chaudes.

"Yo Koro ! J’ai tout préparé, manquait plus que toi."

"Quand la cause est bonne tu es toujours prêt toi, hein !"

Mon sourire s'accentuait encore un peu plus. Devant le tas de cerises triées sur le volet, le Madarame avait encore fait du bon boulot. Nous nous posèrent sur le sol, tous deux, l'un en face de l'autre, et entre nous deux, les tas identiques de cerises.

"Prêt !"

Je sortais, je ne sais encore comment, un léger sourire sadique, une ombre de jouissance, et enfin, ma main gauche sortait de son trou, libérant un petit objet en bois. Il ressemblait à une catapulte, toute petite, et en levier, une grande cuillère. Je la posais juste devant moi, et je regardais le Lynx. Petit sourire en coin, légère brise, continuelle et agréable, et puis...

Tchac ! Le coup de feu !

Nous nous ruions sur les napes de fruits. C'était la première fois que j'en mangeais avec tant d'envie. M'man serait là elle n'en croirait pas ses yeux.
J'en enfilais une dans la cuillère, puis appuyant fermement sur le bout, telle un trébuchet, la cerise décollait. D'un coup d'épaule, je décallais ma tête, et gloups, je callais la cerise dans le fond de ma bouche, juste au dessus de mes ex-dents de sagesse. Depuis qu'on me les avait enlevé, j'avais un espace fou la dedans. Et s'il le fallait, je deviendrais élastique ! Je rechargeais, sans regarder mon adversaire. Gloups, Gloups, je continuais d'entasser les pauvres enfants de la nature.

"Poto, on va avoir la chiasse après..."

Koro releva les problèmes gastriques dont pourraient souffrir les deux protagonistes de ce duel palpitant…

« On chen fout, a vaincre chan péril, on triomphe chan gloir…r..r…rre…Gasp ! »

Haha, c’était une ruse. C’est affreux Nara avait voulu déconcentré Ryuhei en le faisant parler, et un des fruits avait été engloutie tout rond par le Lynx qui manquait déjà de s’étouffer. Le regard du Madarame incendia son camarade, et il posa délicatement son index sur ses propres lèvres, faisant signe au Nara de se taire.

*Concentrature, concentrature…*

Les mains de Ryuhei repartirent à l’assaut des sphères rouges, et il accompagnait chaque nouvelle arrivante.

« Gueu…Kroi…kakre…chinq…chich…chett’…ouitt’… »

Le Madarame étant un grand sage, ses dents de sagesses étaient sortis sans aucun soucis, et il manquait déjà deux place…tandis que le diabolique ouistiti de Konoha enfournait ça comme si de rien était, lui était à la peine. Mais il ne devait pas perdre le défis qu’il avait lancé, et ouvrit la bouche à s’en désarticuler la machoire..

*Concentrature, concentrature…*

Il enfourna deux autres fruits, et…devint tout rouge. Les cerises l’empéchaient déjà de respirer normalement, c’était un fait : il allait perde !

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