[Mission C] Sauvetage

Le plan établi, les deux jeunes gens pénétrèrent dans l’enceinte du village. Y entrer fut chose aisée, car en effet, elle n’était pas véritablement contrôlée. Quant à la sortie, pour ce que pu en voir Kimiko derrière des traits qui ne lui appartenaient pas, les gens ne pouvant se démunir d’une partie de leur fortune, partie plus ou moins conséquente, ces gens là pouvaient rester dans le village, sans la possibilité de sortir.

*Comment font-ils pour sortir alors ? Ils ne restent pas à vie la dedans…*

Kimiko se voyait déjà cloîtrée à vie dans ce village. La situation des gens, précaire, la révulser. Mais pour le moment, elle ne pouvait rien faire. Peut être provoquer un soulèvement populaire contre les gardes tout du moins. L’habit ne faisant pas le moins, elle ne jaugea pas leurs capacités sur leur aspect miteux lorsqu’ils passèrent à côté.

La jeune femme, sous des airs un peu moins jeune, remarqua une silhouette, pourrait-on, familière, du moins, dans la description. Il devait s’agir du chef des brigands, le fameux Jinnaï. Il était semblable à la description faite par les brigands rencontrés dans la forêt.

« Allons par là mon chéri. »

Tout en désignant le quartier marchant, insomniaque.

*Comment trouver quelqu’un sans description…*

Elle lorgna les passants, les gens, les badauds, les résignés, les coincés ici, se demandant si parmi eux, il y avait un membre du bureau de kage de la roche. Comment reconnaître une personne banale ? Elle essaya de voir tous signes distinctifs susceptibles d’appartenir à Iwa, sans grande conviction cependant. Et comment prouver, sans se faire repérer, qu’ils étaient shinobis envoyé par Konoha, sans coups d’éclat, sans rien d’autre qu’une apparente richesse factice ? Elle espérait que Kain était plus inspiré qu'elle...

Une fois leur jutsu effectué, les deux Genins n'eurent aucun mal à traverser le pont et à s'introduire dans la petite bourgade. En fait, vu la surveillance qui s'y trouvait, ils auraient certainement pu y entrer sans même changer d'apparence, ceci dit, cela ne coûtait rien d'être prudent. En observant les garde, Kain se rendit compte qu'ils étaient du même accabit que ceux qu'ils avaient rencontrés plus tôt dans la forêt.

*Tsss, encore ces espèces de clodos sous-entraînés, bon l'avatange, s'ils sont aussi mauvais que les autres et vu leur nombre c'est qu'on pourra s'en tirer en cas de combat. Mais l'idéal serai de ne pas se faire repérer du tout.*

Maintenant en ville, ils se trouvaient en plein quartier marchand grouillands de badauds et d'échoppes diverses. Le quartier était illuminé par une infinité de lampions et, à en voir l'activité, et l'ambiance festive de ce quartier marchand, on est loin de se douter de la situation de crise dans laquelle le village se trouve. Kain venait de repérer une auberge au coin d'une rue, il entraîna alors Kimiko afin de voir à l'intérieur, si par chance, il s'y trouvait leur homme, ou simplement pour y glaner quelques informations supplémentaire, ce qui ne pouvait que leur faire du bien.

Etant donné que seul les issues de la ville étaient étroitement surveillées, jour et nuit, déambuler dans les rues et poser des questions ne s'avérait pas bien compliqué. Vu leur apparence de riche marchand, les gens n'avaient pas tendance à se méfier d'eux et, au contraire, leur disaient franchement ce qu'ils en pensaient. Certains se plaignaient que Konoha ne fasse rien pour lutter contre Jinnaï, d'autres prétendaient avec mépris que Konoha était trop occupée à guerroyer à l'étranger pour s'occuper de son propre pays. D'autres, plus rares, compatissaient volontier avec le village de la Feuille, qui devait avoir bien trop de choses à gérer pour défendre le pays, après sa destruction partielle... On en voulait au final presque plus à Konoha qu'à Jinnaï lui même.

Pourtant, le commerce tournait.
En effet, si la moitié des marchands n'étaient que de passage, ils avaient généralement suffisemment d'argent pour payer le pont, bien qu'ils trouvaient souvent ça exorbitants et avaient tendance à résister... d'où l'abondance de témoignages. Les gens plus modestes, eux, étaient condamnés à rester, jusqu'à avoir de quoi payer. Ils travaillaient alors pour ceux qui voulaient bien d'eux, autrement dit, pas grand monde. Certains marchand sédentaires expliquaient que, si l'on voyait autant de monde, c'était surtout ces pauvres bougres sans le sous, alors que les autres partaient. Ce péage gênant était d'ailleurs mauvais pour les affaires, puisque les gens sortis prévenaient la population alentoure, qui avait tendance à être évitée ce qui, en somme, était une perte pour eux.

Après toutes ces bouillies assez innintéressantes, compte tenu de la mission des deux Genins, apparurent enfin quelques informations intéressantes. Jinnaï avait, semble-t-il, prit la place du gouverneur et logerait à sa maison. Il est aussi dit que certaines personnes, les mieux informées, disparaissent souvent la nuit. Mais comme la bourgade est petite et qu'aucun cadavre n'ai jamais trouvé, les suppositions vont bon train : ils tenteraient leurs chances à la nage, Jinnaï les capturerait dans sa maison pour garder l'information, ils réussisaient à s'évader...

Mais rien sur un représentant d'Iwa en particulier. Vu la politique de l'actuel Hokage concernant Iwa, certain pensaient d'ailleurs qu'on n'en verrait plus jamais aussi profondément dans le pays de la feuille.

Après avoir glané quelques informations dans l'auberge, dont la plupart était sans vraiment d'importance, les deux jeunes gens repartirent dans les rues du village. Kain amena Kimiko, afin de se chacher dans une petite ruelle sombre, bien à l'abris des regards et surtout des oreilles indiscrètes, afin de mettre à jour leur plan.

"Bon, apparemment les gens qui pourraient nous être utiles pour trouver notre bureaucrate ont mystérieusement disparu, d'ailleurs notre homme a peut-être été enlevé lui-même, on devrai donc aller fouiller du côté de la maison du gouverneur investie par Jinnai. Cependant, rien ne prouve qu'ils soient vraiment retenus là-bas, ni qu'ils puissent nous aider, ni même qu'ils soient encore en vie. Quoiqu'il en soit, il s'agit de notre seule piste pour le moment, donc je pense qu'on a pas vraiment le choix. Le risque principal, serai de tomber sur Jinnai ou sur bon nombre de ses hommes, bien qu'on ne sache pas s'il est réellement fort. Le tout sera donc d'agir avec un maximum de discrétion, si on se fait repérer, c'est quasiment comme si on était mort. Alors, qu'est-ce que t'en dis?"

Kain voulait avoir l'avis de sa coéquipière pour ne pas toujours imposer son avis sans prendre en compte celui de kimiko, après tout, en mission, les objectifs sont primordiaux mais les équipiers passent avant tout. Il profita de cette "pause" dans un lieu discret pour allumer une cigarette, la fumant tranquillement, adossé à un mur et attendant la réponse de la jeune fille.

La jeune femme en la qualité de Kimiko, écouta tranquillement, d'une mine sombre, suite aux dernières nouvelles, et à l'oppression que subissait ces pauvres gens, sans rien dire, laissant son compagnon exposer son idée, son plan d'action au sein même du village. Il est vrai qu'ils avaient plus pensé à entrer, qu'à chercher. Et la sortie, n'en parlons même pas. Bref, ils étaient dans une petite ruelle, à l'abri des oreilles indiscrètes, bien que quiconque connaît le fameux dicton sur les murs ... Sans faire de commentaires sur la cigarette, elle répondit placidement :

" Ok. Je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autre. Ca me semble bon. Allons observer et faire le tour de la maison alors, pour voir si l'on peut entrer par d'autres portes que la principale... "

Et à eux d'aller faire le tour de la maison, dans la quartier résidentiel, cherchant une issue dissimulée pour entrer dans la bâtisse sans passer par la grande porte comme des fanfarons. Il est évident qu'un combat seul contre plusieurs types, même guère avancé dans l'art shinobi, pouvait mal tourner. Kimiko gardait cette éventualité en tête.

Couper la tête pensant des bandits contrôlant le village permettrait sans aucun doute à ce que les villageois retrouvent une vie prospère, et normale. Elle espérait lui tomber dessus, de façon à ce qu'il se retrouve tout seul face à eux... Et peut être qu'ils pourraient lui faire payer ses injustices.

La maison du gouverneur n'avait d'une maison que le nom. En vérité, il s'agissait véritablement d'un magnifique manoire, perdu dans un grand jardin, lui même entouré par des murs. Vu de la grille d'entrée, il s'agissait d'un jardin sauvage, réplique miniature de la foret extérieure. Quelques grands arbres exotiques motaient au dessus des murs.

Vu de l'extérieur, l'étage du manoire était visible au dessus des murs. Il s'agissait d'une demeure traditionnelle, pourvue de nombreuses portes coulissantes, sur au moins trois des côtés du bâtiment, ainsi qu'à l'étage, au niveau de la terrasse. Les hauts murs de pierres semblaient, visiblement, être la seule véritable protection à une intrusion.

Kimiko observait la maison, qui tenait plus réellement du manoir qu’autre chose. Apparemment, les choses n’avaient pas l’air si compliquées que ça, en ce qui concerne l’intrusion dans l’illustre demeure du gouverneur, qui n’était plus vraiment à ce dernier. Les murs de pierre, s’élevant pour empêcher une intrusion par les flancs ou par derrière, n’avait rien d’extraordinaire, même dans leur taille, surtout pour des shinobis.

« Entrons par un côté si tu veux bien, sinon, je te suis si tu as une meilleure idée. »

L’essentiel était de pénétrer dans le jardin. Soit Kimiko arrivait à sauter par-dessus le mur, d’un simple bon, ou en prenant son élan, ou bien, elle utiliserait la techniques pour monter sur une surface solide, à l’aide du chakra dans ses pieds,en effectuant son taos de prédilection pour se concentrer et malaxer son énergie dans la plante de ses pieds pour adhérer comme il se doit sur le support de pierre.

Une fois en haut, si Kain avait décidé de la suivre, elle essaierait de rejoindre une des portes coulissantes sur le côté de la maison, en traversant le plus silencieusement possible, sous couvert des arbres, le jardin. Elle gardait son apparence de riche marchande, pour ne pas se trahir tout de suite, et garder un effet de surprise sur d’éventuel garde en revenant les shinobis qu’ils étaient d’un seul coup, s’ils se faisaient repérer en progressant vers la maison…

Kain jeta un oeil à la demeure et à la propriété se trouvant tout autour tout en écoutant ce que lui disait Kimiko, il pensait que vu la superficie de l'édifice ça ne serai pas un mince affaire que de trouver des prisonniers, de plus rien ne prouvait, qu'il y avait des prisonniers ici.

"Mmm bon, voyons voyons, t'as raison, on va pas rentrer en pétant la porte d'entrée hein."

*Quoique...*

Il plissa ses yeux et sourit à Kimiko, se voulant rassurant et montrant qu'il savait ce qu'il faisait.

"Bon, on passe un des murs sur le côté, on se dissimule dans cette mini-forêt pour aller jusqu'à rentrer dans le bâtiment sans se faire repérer. Une fois à l'intérieur, on file à l'étage le plus bas, s'il y a des cachots, ils seront au sous-sol. Dans le meilleur des cas, on ne croise personne, on trouve des prisonniers dont notre homme, on les libère et on se tire. Mais comme je le dis ça serai dans le meilleur des cas, il faut être prêt à tuer s'il le faut pour ne pas se faire repérer, et nous aurons peut-être à affronter Jinnai. Bien, allons-y!"

Les deux jeunes Genins firent alors le tour, en gardant leur apparence d'emprunt, afin de s'infiltrer en sautant ou escaladant le mur d'enceinte, en espérant que le plan se déroulera sans encmbre.

Tout ça semblait légèrement trop facile... Personne pour surveiller le jardin, aucun garde aux entrées, aucun garde à l'intérieur. S'ils l'avaient voulu, nos deux genins auraient pu visiter le bâtiment sans jamais être repéré et ce, même sans avoir besoin de miser sur la discrétion - chose qu'il firent quand même, selon toute logique. A première vue, il n'y avait aucun sous sol et il fallut que l'un des deux shinobis de Konoha aient l'idée de soulever ce tapis, dont l'emplacement était des plus suspiscieuses, dans une maison où l'agencement des meubles et des décorations était si bien calculée. Une cachette pas très crédible, que n'importe qui ayant un minimum de jugeotte aurait repéré, encore quelque chose de facile, donc...

Au moment où l'un de nos deux héros enroula ses doigts sur l'anneau, dans le but de soulever la trappe, une voix fluette s'éleva.

"Kaï"

Aussitôt, les identités d'emprunt de Kimiko et de Kain s'évaporèrent. Aussitôt, les deux genins levèrent la tête vers l'origine de cette voix, située au plafond. Accroupit sur une des massives poutres soutenant la toiture, Jinnaï les observait de haut. Même de là, son visage restait à moitié caché sous son chapeau pointu. Ils étaient tous dans une pièce qu'on pouvait supposer être la plus grande du bâtiment, aux trois quart couverte d'un plancher laqué, tandis qu'un rectangle de terre trônait juste devant le panneau coulissant qui devait, sans nul doute, être l'entrée principale. Sur le murt de droite, par rapport à cette porte, montait un large escalier, menant à une sorte de balcon, faisant lui même partie de l'étage supérieur. La hauteur de cette pièce, donc, la rendait plus massive.

Coupant court à la contemplation du lieu où, très certainements, nos shinobis se battraient, Jinnaï sauta de son perchoir, pour aterrir souplement sur le plancher, sans faire de bruit. Son long kimono bleu nuit, visiblement pas destiné aux accrobaties, ne semblait pourtant pas le gêner. Dépassant de son chapeau, seul son menton imberbe était visible, ainsi que sa fine bouche, qui était étirée en un large sourire. Sa voix fluette, ressemblant plus à celle d'un jeune garçon qu'à un homme viril, glissa jusqu'à eux.

"Votre méthode était bien vue... Mes hommes n'y ont vu que du feu. On n'est jamais mieux servis que par soi-même, je ne peux pas vous laisser descendre ici."

Prononçant ces mots, Jinnaï posa sa main sur la poignée de son katana, sans pourtant le dégainer.

Après le court discours de Jinnaï, que Kain n'avait pas écouté, l'air complétement ailleurs, il posa ses yeux sur Jinnai avec un air moqueur.

"Ah, ça y est t'as fini? Je voulais pas t'interrompre hein. Mais, tu veux pas nous donner les informations qu'on demande et te rendre? On gagnerai du temps comme ça. Mais apparemement, l'idée n'a pas l'air de te séduire."

*Il a l'air fort, bien moins que Sitael sensei, mais de quoi me faire rudement plaisir quand même, j'en tremble d'excitation.*

Il se pencha alors à l'oreille de Kimiko pour lui murmurer :

"Ne t'expose pas trop, je voudrai m'amuser un peu et puis je voudrai pas que tu sois blessée."

Il se redressa ensuite et fit craquer ses doigts et sa nuque avant de se mettre en position de combat.

"Passons un bon moment en nous combattant."

Il s'approcha alors de son adversaire à un distance de quelques pas pour pouvoir observer sa technique au combat tout en gardant sa garde bien fermée.

Malgré le fait que la voix qui les surprit fut fluette, et simplement annonceuse d’un jutsu, la jeune femme sursauta légèrement, ne s’attendant pas à ce faire repérer maintenant, alors qu’il n’y avait personne depuis un moment. Qui avait dit trop facile ? Les voilà face à face avec le leader de la bande de malfaiteurs organisés. Kimiko se redressa, le toisant du regard, l’écoutant, sans expression sur son visage, lorgnant le peu de chair que l’on pouvait voir, à savoir le menton et la bouche du « jeune » homme, au jugé de sa voix fluette.

Sans esquisser un geste, elle laissa le malfrat descendre de sa colonne. Elle nota qu’il était à l’aise, et qu’il ne semblait pas dépourvu de capacités de shinobis. Logique il est vrai, quand on a eut affaire à des gens entraînés par ses soins.

Elle ne répondit pas à Kain, se contentant d’hocher la tête en guise d’approbation. Mais elle ne serait jamais bien loin pour lui filer un coup de main si ça tourné mal. De toute façon, elle était certaine que le jeu en équipe leur serait profitable. Elle connaissait un art martial qu’on nommait « laido », qui consistait à attaquer en sortant sa lame de son fourreau, c’est sans doute pour cela qu’elle n’approcha pas comme Kain, qui, de toute façon, lui avait demandé de rester en retrait –un peu – pour qu’elle ne soit pas blessée soit disant.

Elle prit une position neutre, les bras près du corps, les jambes non fléchies, le regard sur le seigneur improvisé de ce village de truands. Elle allait laisser Kain commencer, et elle l’aiderait quand cela serait possible. A vrai dire, elle essayait de trouver un plan susceptible de coller avec ses techniques, du moins celle qu’elle connaissait. C’est avec précaution qu’elle étudia la pièce pour connaître réellement son terrain de combat. Elle avait brièvement regardé la salle lorsque leur ennemi avait fait son apparition en haut d’un pilier. Maintenant, elle insistait sur les détails, permettant de substituer si besoin, et d’utiliser les objets du décor à son profit. Mais elle gardait l’oreille attentive aux sons, et du coin de l’œil, elle distinguait Jinnaï et Kain.

Jinnaï ne bougea pas, restant droit comme un I face aux deux Genins. A en juger par la forme de sa bouche, le leader truand semblait se contenir d'exploser, face à l'attitude de Kain, pour paraitre le plus calme et maitre de lui possible. Peut être était-ce d'ailleurs parce qu'il avait un visage bien trop expressif qu'il le cachait sous un long chapeau ? Ou peut être pas. Quoi qu'il en fut, il porta sa main face à lui, paume vers son visage, dos vers ses adversaires. D'un simple mouvement des doigts, il intima à Kain d'approcher et d'ouvrir le bal. Dans sa posture actuelle, il paraissait évident qu'il n'allait pas se servir de son katana tout de suite. Sa posture était plus propice au combat à mains nues qu'au combat au sabre...

Kimiko, de son côté, pouvait remarquer la présence d'une série de jarres à l'étage, empilées les unes sur les autres. En dehors de ça, la pièce était dépourvue de toute fantaisie et seul l'escalier, avec sa balustrade, ainsi que l'étage, changeaient de manière minime la platitude du terrain. Un seul pilier massif tronait au centre de la pièce, pour rejoindre le réseau compliqué de poutre qui soutenait la toiture. Ces poutres en elles mêmes pouvaient servir de lieu de combat, mais ni Kain ni Kimiko ne pouvaient espérer l'atteindre en sautant, tant elles étaient hautes.

Voyant que Jinnai avait décider de rester passif, il tenta de le faire réagir en l'attaquant tout en se méfiant bien.

*Mmm, il ne veut pas attaquer, ça sent le piège son truc, je vais essayer de provoquer une quelconque réaction, je vais le chercher un peu mais je reste sur mes gardes en cas de pépin.*

Il chercha donc à atteindre les jambes de Jinnai avec quelques low kicks rapides toute en tournant autour de son adversaire. Il pourrait ainsi infliger des dommages à ses appuis, mais il ne sa faisait pas d'illusions concernant ses attaques, elles ne servaient qu'à jauger Jinnai et voir la raison pour laquelle il ne passait pas à l'attaque de lui-même.

La jeune femme regarda son ami passer à l'attaque. Après tout, il n'y avait pas d'autre solution pour entrer dans la trappe. Bien entendu, elle pourrait profiter de ce combat d'homme à homme pour s'insinuer dans le trou et aller à l'aventure plus bas. Mais il était hors de question de laisser Kain sans soutien. Une équipe est avant tout soudée.

*Il serait surement déstabilisé si on arrivait à lui enlever son chapeau...*

Elle attrapa un kunai dans son étui, le fit tournoyer dans sa main, avant de la stabiliser dans une position typique des shinobis. Se campant sur ses jambes, elle comptait attendre le bon moment où Jinnaï lui tournerait le dos pour se propulser et s'emparer de son chapeau. Elle comptait utiliser la technique pour augmenter sa vitesse en répartissant son chakra dans les différents points stratégiques de son corps.

Elle se concentra sur sa technique et sur sa cible, pour ne pas se louper et surprendre le malfrat.

Kain s'élançait sur sa cible, pendant que Kimiko tournait autour des deux combattants. Les jambes du jeune homme tentèrent de faucher celle du chef des brigands, mais celui ci esquiva d'un simple bond. Le Genin enchaina sur un deuxième coup, qui fut esquivé avec autant de facilité. Le troisième coup de Kain ne faucha cependant pas l'air, stoppé par la chair et l'os du bras de JinnaÏ. Ce dernier, après avoir paré, se saisit de la cheville du garçon de sa main fine. Ce fut à ce moment là que Kimiko décida d'attaquer, rendue plus rapide par le shunshin no jutsu, tanta de porter secour à son coéquipier. Arrivant à la vitesse de l'éclair, son kunai siffla dans l'air, effleurant la tête de l'ennemi qui, plus vif encore, s'abaissa au bon moment. Profitant de sa position accroupie, sa deuxième main se saisit de la deuxième cheville de Kain qui, n'arrivant plus à suivre, se sentit soulever au dessus du sol. Jinnaï pivota sur lui même, fauchant les jambes de Kimiko tout en transformant Kain en toupie aérienne, le propulsant plusieurs mètres en arrière.

Si Kimiko roula jusqu'à percuter le mur, les dégats occasionnés furent moins lourds que Kain qui, achevant de tourner sur lui même à une vitesse folle, retomba la tête la première sur le parquait. Il sentit ses vertèbres se tasser sous la violence du choc, tandis qu'il croyait que sa nuque ne supporterait pas la torsion forcée par ce corps toujours pivotant et cette tête fixe, appuyée sur le sol. Finalement, il s'écroula sur le sol, sonné.

Kimiko se redressa une demi seconde après Jinnaï. La Genin n'avait raté que de peu et, de toute façon, son objectif était atteind. Le chapeau gisait un mètre plus loin, fendu par la lame du kunai. Son visage apparut à ses yeux...

Une fille... C'était une fille, ou une jeune femme, autour de 17 ans. Ses longs cheveux sombres cascadaient autour de son visage, l'attache qui les maintenait étant tombée avec le chapeau. Son visage étant découvert, Jinnaï fronça les sourcils, posant sa main sur la poignée de son katana, elle prit la parole. Cette fois, elle ne contenait plus sa voix qui, étant fluette au masculin, devenait vraiment douce et chantante maintenant que son identité était percée à jour.

"Maintenant que vous connaissez mon visage, je ne peux pas vous laisser partir..."

Kain reprenait tout juste ses esprits, qu'il voyait Jinnaï, sans son chapeau, foncer vers Kimiko, la main toujours sur la poignée de son sabre, sans pourtant l'avoir dégainé...

Kimiko perd 3 PVs et 6 PCs
Kain perd 10 PVs.

Ordre d'initiative :
- Jinnaï (action faite)
- Kimiko
- Kain

Ce qu’elle pensait se confirma. Le susnommé Jinnaï se faisait passer pour un homme. L’instinct féminin peut être, mais Kimiko en était presque sur lorsqu’elle l’avait revu pour la deuxième fois il y a de ça quelques minutes tout au plus, alors que les deux genins allaient s’infiltrer par la trappe. Mais tout ce qu’elle avait réussit à faire, s’était à la rendre furax, non pas à la déstabiliser… Une vaine quand on pose son regard sur le manche du katana… Peut être qu’il était faux également, mais elle ne voulait pas parier sa tête la dessus et rester sur la trajectoire de la jeune femme déterminée à les raccourcir.

*Bon…*

Encore une bonne idée. Kimiko comptait sur sa technique qui lui augmentait sa vitesse pour prendre de cours la jeune femme qui leur faisait face. Elle fonça directement sur elle juste pour raccourcir la distance, pas pour se retrouver à son contact, avant de changer de cap et filer vers un des pilier…

Elle comptait faire un bon et grimper au pilier avec la technique du Kinobori. Le tao du rat qu’elle affectionnait pour cette technique, qui l’aidait à se concentrer… Son but était d’arriver en haut et d’attendre son adversaire avec un kunaï, si elle l’avait suivit…. Dans le cas contraire, elle préparerait une autre technique…

[Perte de 6 pc pour le Shunshin No Jutsu ( pas rapide / agile ), et perte de 5 pc pour le Kinobori s’il passe.]

Finalement, Kain ne se releva pas, bien trop sonné pour pouvoir faire quoi que ce soit. Kimiko, de son côté, fonçait sur l'ennemie... Sa vitesse avait encore augmenté. Jinnaï semblait imperturbable pourtant, malgré son visage placide, sa course était quelque peu ralentie. Aurait elle, des doutes ? Ou bien était elle simplement en train de revoir sa tactique ? Mais la manoeuvre se poursuivit. Au moment même où la kunoichi de Konoha se retrouva à porté de katana, il y eu un déclic, puis un long raclement métallique, tandis que la lame glissait hors de son fourreau. Esquivant au dernier moment, non pas par une maitrise de l'art du Taijutsu, mais par un brusque changement de direction, Kimiko se dirigea brusquement vers un des piliers. Quelques mèches de ses cheveux volèrent dans le vent, tendis que la genin courait à la verticale. La brigande leva les yeux en direction de son adversaire, marquant un temps d'arret.

Au moment où Kimiko s'arrêta, au sommet du pillier, dégainant un kunai, Jinnaï s'accroupit, avant de bondir. Un bond iréel, d'ailleurs, qui la propulsa bien plus haut que la jeune fille n'aurait pu espérer aller à l'aide de ses petites gambettes, arrivant rapidement à hauteur de l'ennemie. Lançant son bras, la brune pivota sur elle même, faisant fondre sa lame vers la gorge féminine. Heureusement pour la kunoichi, la manoeuvre, bien que spectaculaire, était hautement prévisible et l'attaque fut facilement déviée à l'aide du kunai. Jinnaï retomba, déséquilibrée, tandis que Kimiko la surplombait, forte de ses appuis...

Jinnaï touche presque le sol et aura fort à faire pour reprendre son équilibre.
Initiative à Kimiko, qui a droit à une action supplémentaire.

Les choses se présentaient pour le mieux, ou presque. Kimiko était pleinement plongé dans l’ivresse du combat. Ses mouvements devenaient des réflexes, et elle ne réfléchissait plus tellement à la conduite à suivre. Elle était bel et bien dedans, prête à en découdre avec cette femme, qui semblait bien plus expérimenté qu’elle-même. Par deux fois, le katana avait failli faire couler son sang. La première fois, quelques mèches de cheveux furent victime d’une coupe en règle, tandis que la deuxième fois, le kunaï avait fait son office de bouclier.

Ne pouvant pas laisser filer une occasion comme celle-ci, Kimiko s’élança sur son pilier, elle ne fit pas un bon dans le vide, bien au contraire, elle redescendit en courant le long de la colonne, prenant de la vitesse encore et toujours, pour enfin sauter à quelques mètres du sol, vers la mystérieuse démasquée. Son but était simple, écraser de tout son poids et avec toute sa vitesse la jeune femme sur le sol. Autant dire qu’elle arrivait comme une bombe, son kunaï en main.

Kimiko ne connaissait pas l’état de Kain, n’ayant pas pu regarder, mais elle se rendait bien compte, dans un coin de son cerveau, qu’il ne lui prêtait plus assistance, bien que ce fut ce le contraire normalement. La jeune femme ne se laissa pas envahir par une quelconque émotion, prête à en découdre avec son adversaire…

Kimiko était déjà arrivée à la moitié du pilier, lorsque Jinnaï toucha enfin terre. Relevant la tête, cette dernière fronça les sourcils. Elle aurait largement eu le temps de bondir en arrière pour esquiver l'ennemie, mais au lieu de ça elle préféra riposter, utilisant la vitesse adversaire pour l'empêcher d'esquiver. Son bras armé décrivit un large arc de cercle en biais, dirigé vers l'ennemi. Il y eut un bruit de déchirure de vêtements, puis de chair tranchée...

"Aaah !"

Le katana passa juste à côté du visage de la kunoichi de Konoha, lui entaillant la joue en passant dans les airs. Propulsé dans le vide, l'arme chuta finalement avant de se planter dans le parquais avec un bruit sourd. Jinnaï propulsa Kimiko en arrière d'un coup de pied, avant de faire elle même un pas sur le côté. Une longue strie rouge était tracée de son épaule jusqu'au milieu de son bras et sa manche était en charpie. Le kunai dépassait de son biceps, profondément planté. Le bras pendant, la cheffe brigande avait la main crispée, les doigts se serrant et se desserrant convulsivement, tandis qu'une petite flaque de sang se formait peu à peu en dessous.

Pas besoin d'être médecin pour comprendre qu'elle était désormais incapable d'utiliser son bras directeur. Les yeux d'or de la jeune femme fixèrent un instant Kimiko, chargés de haine, puis son katana.

"Tchh..."
"On dirait que j'arrive après la bataille !"

Les deux shinobis tournèrent instinctivement la tête vers l'entrée. Un homme, shinobi de Konoha à en juger par le bandeau, se tenait dans l'embrasure de la porte. Sa tenue toute particulière n'était généralement rencontrée qu'à l'hopital : un ninja médical. Jugeant probablement la situation désespérée, Jinnaï se propulsa à une fenêtre, d'un bond, puis disparut. Le médecin se dirigea tout de suite vers Kain, se penchant sur lui, l'oscultant, avant de le prendre dans ses bras.

"Il faut que je m'occuppe de lui, je l'emmène tout de suite à Konoha."

Et de fait, il partit, sans laisser à Kimiko le temps de réagir ou de poser la moindre question. Il ne jugea pas nécessaire de lui expliquer comment il était entré, ni comment il comptait sortir avec un corps inerte, compte tenu des gardes... ni même s'il était envoyé spécialement pour elle et Kain et pas.
Kimiko se retrouva donc seule dans la batisse.
La trape conduisait finalement à un sous sol où avait été aménagé une petite prison artisanalement. Il y avait plusieurs personnes, mais la "cible" se désigna d'elle même, en voyant le bandeau de la kunoichi. Restait plus qu'à sortir et à ramener l'mployé d'Iwa à Konoha. De plus, beaucoup de matériel ninja avait été entassé là.

Tu perds 1pv (la coupure) et 17 PC (les deux shunshin + le kinobori)
Tu gagnes un katana, mais sans fourreau.
Tu as, enfin, le droit de remplir ta sacoche à partir du matériel suivant :
- Fil transparent
- Potions brunes (comme celle déjà récupérée, ce sont des potions de soin lvl 2)
- Pillules de guerrier
- Fumigènes

Les choses passèrent vite. Kimiko n’était pas, pour ainsi dire, une experte dans l’art du Taijutsu. Les mouvements s’enchaînèrent, sans qu’elle ne s’eût dire si la chance n’y était pas un peu pour quelque chose. Avant qu’elle eut le temps de comprendre quelque chose, elle sentit une coupure sur sa joue, entendit un bruit métallique et sentie le talon d’un pied s’enfoncer dans son ventre. Elle chuta, propulsée par le coup de pieds de son adversaire. Se relevant relativement vite d’un bond, la genin observa son adversaire, plantant son regard bleu dans celui dorée de la cheftaine.

« Je peux… »

Elle fut coupée par l’arrivée d’une tierce personne. Un ninja médical de Konoha au jugé du bandeau et de l’uniforme. Quelque part, la kunoichi fut soulagée de voir un soutien inespéré. Avant qu’elle ne soit coupée dans ses dires, la jeune femme allait proposer à Jinnaï de s’occuper de son bras. Elle était peut être un peu trop naïve encore. Elle observa sans rien dire la jeune femme s’enfuir par la fenêtre, et le ninja médical s’enfuir avec Kain…

« C’est ça, occupez vous de lui… Et moi alors ?!! »

Elle avait hurlé. Après tout, Kain était son petit copain dans la vie de tous les jours, et elle n’avait pas de nouvelle si ce n’est un sombre « je dois le ramener » ce qui pouvait en dire long. Ramassant le katana, elle pesta intérieurement, se dirigeant vers la trappe. Elle n’avait pas réellement perdue le nord ; L’ouvrant, elle descendit, trouvant nombres de prisonniers, et particulièrement celui qu’elle cherchait.

Elle trouva également du matériel ninja dans la prison artisanale. Elle remplis sa sacoche de ce qu’elle put, gardant le katana gagné dans une de ses mains. En sueur, la joue coupée, d’où perlait quelques goûtes de sang qu’elle n’avait pas prit la peine d’essuyer, Kimiko donna quelques instruction à l’employé d’Iwa.

« Il reste des gardes, faut rester prudent. Le leader est en fuite, mais on ne sait jamais. Peut être qu’ils se seront enfuis également. »

Elle ne savait pas quoi faire des autres prisonniers. Etaient-ils là parce qu’ils le méritaient, ou non ? Inconsciemment, la jeune femme prêchait la deuxième solution. Ils étaient tous tombés là dedans sans avoir eut le temps de dire ouf, entraîner par les brigands.

« Vous êtes libres, mais je ne garantie pas votre sécurité dehors, j’ai déjà assez à faire à surveiller mes arrières et celles de ce monsieur. »

Il fallait être un minimum réaliste. Elle n’était pas une kunoichi sur entraîner, elle n’était qu’une genin parmi d’autre, et elle devait faire sa place et progresser.

« Enfin, si on travail en équipe, on arrivera à virer toute cette racaille de ce village. Comme bon vous semble, la liberté et l’envie de vivre doit venir de vous, pas de moi. »

Entraînant la cible de sa mission, Kimiko remonta à la surface, dans la bâtisse apparemment vide depuis le départ précipité du chef des lieux. Le Katana en main, elle entrouvrit la porte de devant, la principale, regardant au dehors ce qu’il se passait. Si rien d’alarmant ne se présentait à elle, dans son champ de vision tout du moins, elle sortirait pour se mettre à couvert, en essayant de couvrir l’homme qu’elle protégeait.

Si les gardes étaient toujours là, elle comptait bien faire sa révolte et les faire fuir de ce village.
Si les gardes étaient toujours là donc, et que les prisonniers voulaient bien lui filer un coup de main, elle sortirait en brandissant le katana et en annonçant la fuite de leur chef…

[Voilà j'ai édité ma fiche perso sur la gauche pour les pc et pv. Pour la fiche perso, je vais poster pour le gain en matériel...]

Les prisonniers n'étaient pas là par hasard. Au moins la moitié étaient des gens détenteurs d'informations particulières et, pour la plupart, ne désiraient pas aider Kimiko. Les autres, des faiseurs de troubles, avaient été emprisonnés à cause de leurs facultés à déplacer les foules. Jinnaï redoutant probablement une révolte les avait fait enfermer, pour maintenir la ville sous sa coupe. Maintenant libres, ces quelques hommes se lancèrent volontier à la suite de la kunoichi, scandant des slogans sur la liberté et la révolution. Arrivés dans l'avenue principale, le petit groupe constitué de Kimiko, son "client" et les quelques révolutionnaire fut encerclé par les hommes de Jinnaï non chargés de surveiller le pont...

Cependant, ils hésitèrent en voyant le sabre de leur patron dans les mains de la jeune fille, faisant un pas en arrière. Ils se retrouvèrent bientôt eux même encerclés par la populace qui, bien que non armée, était infiniement plus nombreuse et passionnée. Les brigands se rendirent finalement et, ceux qui tentèrent quoi que ce soit se retrouvèrent ensevelis sous une masse de villageois, rapidement neutralisés. Kimiko et son colis étaient saufs, le village était libre.

Après tous les vivas et les remerciements, Kimiko fut autorisée à rentrer à Konoha. Bien que la gratitude éternelle du lieu lui était acquise, les pillages des brigands avaient quelque peu vidé les caisses et ils ne purent la récompenser. Le chemin du retour s'effectua sans encombres et Kimiko fut félicitée et payée comme convenu par l'Hokage.

Première mission, première réussite.
Malheureusement, Kain ne s'en était pas aussi bien tiré et il semblait que le traumatisme crânien qu'il avait subit le forçait à rester à l'hopital. Les ninjas médecins opéraient avec parcimonie sur le cerveau et l'état du garçon était incertain. Sortirait il un jour de son coma ?

Kimiko gagne 7 XP pour la mission
+ 1400 ryos pour avoir remplis l'objectif principal et secondaire.

Il y avait donc de tout d’enfermer là dedans. Des fauteurs de troubles, des meneurs d’émeutes, des personnes influentes, et des grandes gueules qui n’avaient pas sut la fermer à temps, avant de se retrouver au cachot. De toute façon, les personnes qui étaient emprisonnées pour des délits, et autres, se retrouveraient bien vite à nouveau sous les verrous, une fois les choses remises en place. Et les choses devaient se remettre en place, car Kimiko trouva des personnes qui souhaitèrent l’aider à mener la petit révolte insurrectionnelle contre l’ordre en place dans ce village, ordre étatique non légitime selon les droits naturels inhérents aux personnes.

Les choses passèrent dans la quasi douceurs. Quelques brigands voulurent quand même jouer les gros bras, voir de s’esquiver en douce, mais ils furent vite harponner par la populace en mal de s’exprimer. Les choses allaient reprendre leur cours normal dans les jours qui suivent, la kunoichi en était certaine. Elle était quelque part heureuse des acclamations, et des remerciement, mais elle ne cessait de répétait aux gens : « c’est vous qui avez gagné votre liberté, pas moi. » Mais rien ni faisait. Elle aurait savouré ce moment plus longtemps, car, il faut le reconnaître, qui n’aime pas ce genre de choses, même si elles peuvent mettre mal à l’aise ? Mais l’idée que Kain n’allait pas bien l’angoissait fortement. Elle devait rentrer, clore la mission auprès de l’Hokage, et se rendre au chevet de son bien aimé.

C’est donc d’un pas rapide, du moins aussi rapide que le préposé d’Iwa le permettait, que Kimiko retourna au village caché de la feuille. Elle amena directement le déserteur dans le bureau d’Haya Aburame, prit la prime, et s’en retourna. Elle avait des affaires à mener vers l’hôpital.
Munie d’un bouquet de fleur, Kimiko Kimura se rendit dans le service où Kain, alors sans famille, si ce n’est elle, était. Elle appris relativement vite que ce dernier avait un traumatisme crânien. Morte d’angoisse, la jeune femme se retrouva au chevet du jeune homme, alors plongé dans un coma profond.

*Je passerai te voir touts les jours, au moins une fois…*

Elle avait honte d’elle-même, de n’avoir rien put faire pour lui, pour sa vie, maintenant gâchée. Qui sait quels seront les dommages moteurs, mentaux, et autres, qu’il subira, une fois qu’il sera réveillé ? Car il était certain pour l’amoureuse qu’elle était, l’idéaliste pleine d’espoir, que son prince charmant ouvrirait à nouveau les paupières un jour. Elle attendrait ce jour, avec impatience.

Elle jugeait la vie bien cruelle avec elle, ayant trouvé un copain avec qui partager tant de chose, s’appuyer et se consoler d’avoir un cadre de vie fort déprimant. Mais en son honneur, et parce qu’elle était bouleversée, elle ne se laisserait plus mal mener par personne. Maintenant, elle connaissait les risques d’une mission, du métier de shinobi, et elle en avait du mal à assumer toutes les facettes… Logiquement, elle aurait du agir avec raison. Car le seul souverain dont on doit accepter le joug est la raison. Et sur ce coup là, la passion eut raison de la qualité de la raison. Aimer un homme, qui s’expose dans les mêmes conditions qu’elle n’était pas raisonnable, ne serait ce que pour les enjeux d’une mission, en faisant passer le subjectif avant l’objectif, et parce que la perte de l’être aimé était atrocement douloureuse. Et Kimiko payait pour le savoir.

Elle passa donc une nuit complète, s’endormant contre la poitrine du jeune homme, les bras en croisés sous sa mimine, récupérant de la mission plutôt épuisante. Au matin, les yeux boursouflés d’avoir tant pleuré, elle s’en alla, rentrant chez elle pour rassurer ses parents, et se nettoyer, changer de vêtements, et mettre des bandages plus propres sur ses blessures. La vie reprenait son cours, mais un cours tout à fait différent pour la jeune femme, qui connaissait une expérience nouvelle mais douloureuse, de ce long fleuve pas si tranquille que ça…

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