[Habitation] La cuve d'hybernation

Une maison abandonnée, dans Konoha.
Une maison curieuse. L'extérieur était en mauvais était et personne n'entrait ou ne sortait de cette maison, ou rarement. Les autorités de Konoha savaient que cette bicoque lugubre servait d'habitation à la jeune Hebi Keppaku. Avait elle de la famille ? Des colocataires ? En ouvrant la porte, on tombait sur un salon à l'état curieux. Il semblait aussi abandonné que vivant : de la poussière couvrait tous les meubles, mais rien ne semblait vétuste, ni dérangé. Comme si quelqu'un rangeait régulièrement l'endroit, malgré l'apparent abandon des lieux. Une voix sourde, un bruit indistinct, montait du parquais.
"Gnnn...
Hmmm...
Hnnnaaa...
Gnnn..."
Un pas dans la pièce suffisait à faire grincer le parquet. Ce grincement sinistre couvrait aisément les bruits venant d'en bas. Un examen plus détaillé de la pièce permettait de constater la présence d'un kimono neuf, brun clair, frappé de plusieurs motifs floraux. Cette robe, similaire à celles que portaient les Geishas, était de petite taille, couleurs d'automne, un éloge à cette saison mourrante où la foret de Konoha n'était non plus verte, mais rousse et que le sol se tapissait de feuilles bruissantes et crissantes sous chacun de nos pas. Même s'il ne neigeait pas en hivers, les arbres perdaient leurs parrures, poursuivant le cycle naturelle qui était le leur, avant de bourgeonner et fleurir de nouveau, redonnant au pays l'éclat verdoyant qui lui était familier. Ce kimono était probablement celui d'une enfant, ou d'une jeune fille encore petite. Les sandales de bois dures, marquées d'une simple cordelette, étaient disposées non loin du dit kimono, près d'une large trape. A en juger par l'agencement des lieux, du tapis notemment, cette trape devait avoir été dissimulée sous le mobilier, avant que quelqu'un ne la mette à découvert, sans juger bon de la recacher ensuite.
Les bruits provenaient de cette trape.
"Gnnn...
Hmmm...
Hnnnaaa...
Gnnn..."
On aurait dit un bruit humain, comme un gémissement, un long gémissement plaintif, entre-coupé de respirations, ou d'efforts. Un coup d'oeil vers l'escalier, aucune lumière n'en provenait, ni aucun son. La maison était petite et l'étage résolument désert. Une sacoche ninja reposait sur la rampe d'escalier, non loin de la trape, ainsi qu'un étui à kunai flambant noeuf. Le bandeau de Konoha liait les deux conteneurs, les maintenants attachés à la rambarde. Visiblement, l'habitante des lieux ne craignait pas les voleurs. La trappe, elle, s'ouvrait dans un shuintement métallique de gonds mal graissés, donnant sur un escalier à colimaçon taillé dans la roche. Quelques lenternes, éteintes, reposaient sur les murs, laissant la pénombre innonder la descente vers la cave. Le bruit, plaintif, répétitif, ne s'arrêtait pas, gagnant en intensité...
"Gnnn...
Hmmm...
Hnnnaaa...
Gnnn..."
Arrivé en bas de l'escalier, la porte métallique, blindée, dfémentait totalement l'aspect simple de la maison au dessus. Celui qui avait aménagé l'endroit voulait cacher quelque chose ici, sans que personne ne puisse l'ouvrir. Bien entendu, certains jutsus, ou quelques nottes explosives de forte puissance auraient pu venir à bout de l'ouverture, mais rien ne garantissait que la maison entière ne s'effondrerait pas, ni qu'il reste quoi que ce soit du contenu de cette cave. Le mécanisme de fermeture n'était pas visible et seul une pointe métallique était visible sur le mur, enchassée sur un boitier chromé. Sur ce même boitié, on pouvait constater la présence d'une emprunte de doigt ensanglentée. Ainsi, le seul moyen d'accéder était une reconnaissance sanguine, génétique... Cependant, la porte n'était pas fermée. Le propriétaire devait avoir déserté les lieux depuis longtemps, pour faire preuve de si peu de prudence avec un dispositif de sécurité si complexe. Cette porte là ne grinçait pas, parfaitement bien graissée, coulissant dans un silence de mort vers l'intérieur de la pièce...
"Gnnn...
Hmmm...
Hnnnaaa...
Gnnn..."
A l'intérieur, trônait une immense pièce, qui devait au moins être aussi grande que la bicoque elle même. Quatre larges piliers métalliques permettaient d'empêcher le plafond de s'effondrer, tandis qu'un curieux appareillage trônait au fond. Une cuve cylindrique, vide, connectée à un réservoir métallique opaque et à tout un tas de machines complexes et étranges, émettait des cliquetis incessants. L'ordinateur qui y était accroché émettait des "bips" réguliers. A droite, sur le mur de pierre, était tracés plusieurs cercles concentriques, du plus large au plus serré. La roche friable avait semble-t-il été arrachée de nombreux morceaux, comme s'il avait reçu plusieurs projectiles. D'ailleurs, un kunai reposait par terre, parmis les gravillons grisatres tombés à chaque impacts.
"Gnnn..."
Le son provenait du plafond, où une jeune fille était accroupie...
Hebi.
Elle était quasiment nue, ses petits seins naissants tout justes cachées par une brassière, tandis qu'une fine culotte de coton cachait son intimité. Contrairement à d'habitude, ses cheveux n'étaient ni coiffés, ni attachés, pendant librement dans le vide. Son corps était couvert de sueur, les veines ressortaient de ses bras, de ses jambes, de sa gorge. Elle semblait lutter, faisant un réel effort pour tenir debout, accrochée au plafond. Ses yeux bleus, fendus d'une pupille reptilienne, fixaient la cible sans sourciller.

Entrainements : TH, Kinobori, précision Kunai (lancé), vitesse.
Ici depuis un moment, la jeune fille n'avait cessé de s'entrainer. Grimpant le long des piliers à l'aide de son kinobori, la fille avait commencé à lancer ses kunais sur la cible, grossièrement tracée, qui couvrait le mur. Pour ce faire, elle s'éloignait à peu près au centre de la pièce, la tête en bas. Là, elle lançait deux kunais à sa disposition en direction de la cible, avant d'effectuer un curieux mouvement de la tête, en poussant un bref gémissement..."Gnnn..." Aussitôt, sa langue sortait de sa bouche, allongée à l'extrême, avant de s'enrouler autour d'un des piliers. Se propulsant, la kunoichi quittait ses appuis pour se balancer dans le vide. Durant ce court vol plané, la jeune fille lançait deux autres kunais, avant d'atterrir sur le pilier, s'y fixant à l'aide du kinobori. Ainsi accrochée, Hebi utilisait sa langue démesurée pour recueillir le dernier kunai, puis le lancer en direction de la cible. Une fois tous ses kunais utilisés, la genin se laissait tomber sur le sol, accroupie, soufflant un peu, avant de s'approcher à deux mètres de la cible. S'immobilisant là, la jeune fille propulsa sa langue pour recueillir les dagues de jet, avant de recommencer...

Mais la fatigue arrivait rapidement. Il arrivait que, concentrée sur la cible, encore fixée au plafond, la kunoichi perde le contrôle de son chakra. Ses pieds, non alimentés, perdaient leurs facultées adérantes, pour la laisser tomber tête la première vers le sol bétonné. Elle utilisait alors sa langue, s'accrochant à un pilier, pour ne pas s'applatir par terre, utilisant tout de même l'énergie qui lui restait pour lancer ses kunais. Parfois, c'était lors de l'aterrissage contre le pilier que l'énergie lui manquait, ne lui permettant pas de se fixer à ce dernier. Hebi s'y écrasait alors, gagnant quelques bleus, avant de s'écorcher les coudes et les genoux au sol. Des fois, elle restait ainsi allongée par terre, contre la pierre froide, à récupérer. Ses respirations soulevait sa petite poitrine, lourdement, comme si des poids y avaient été posés. Mais, finalement, quand elle s'était reposée, elle recommençait :
Grimper.
Lancer.
Se balancer.
Lancer.
Se fixer.
Récupérer les kunais.
Les seules expressions qui étaient visibles sur le visage de la jeune fille, durant cet entrainement, étaient des expressions de fatigue ou de douleur, lorsqu'elle ne parvenait pas à se fixer et qu'elle percutait les piliers, ou qu'elle était obligée de lancer sa langue contre un pilier lorsqu'elle tombait involontairement du plafond. La chute tirait sur l'organe qui, bien que bien plus puissant que la moyenne, ne manquait pas de la faire souffrir...

Finalement, à bout de forces, Hebi se dirigea vers la cuve. Elle s'y adossa, fermant les paupières. Son corps, ses côtes, ses bras et ses cuisses, étaient couverts de bleus, tandis que sa peau était luisante de sueur, assombrie par la saleté. Appuyant sa tête contre la vitre, la jeune fille murmura d'une voix étrangement douce et affectueuse :

"Outosan..."

Hebi gagne 2 en intel, 1 en nin et 1 en tai.
Il te faudra un autre topic, plus spécifique, pour ta TH.
Ton intelligence n'est pas suffisante pour augmenter ton Kinobori.
Apprendre la précision du lancé de kunai demandera encore deux ou trois posts, compte tenu que tu ne disposes pas de professeur ici.

La jeune fille resta assoupie, contre la cuve vide, pendant un long moment. Le liquide qui reposait derrière la couche de verre blindée était chaude et maintenait le corps de la jeune fille à une température agréable. Ainsi, malgré sa nudité, le froid de la pièce ne gêna pas le moins du monde Hebi et les perles de sueur qui couvraient son corps s'asséchèrent peu à peu. Quand elle rouvrit les yeux, l'air encore somnolante, la fille serpent papillonna des paupières, avant de se frotter les yeux en s'étirant. Sa mâchoire s'ouvrit en grand, tandis qu'un baillement sonore résonna dans la pièce. Passant une main dans ses cheveux libres, la Genin se releva finalement, puis s'approcha d'un pilier.

Son air placide était revenu, tandis qu'elle posa la main sur la grande colonne rectangulaire. Son bras se couvrit de chair de poule, alors que le froid ambiant, couplé au contact glacé du métal, lui mordait la peau. Prenant une longue inspiration, la jeune kunoichi ferma les yeux. Elle semblait sereine, en paix, pendant une seconde... Puis, rapidement, la veine de sa tempe ressortit, comme sous un effort titanesque. Quand ses yeux se rouvrirent, l'iris océan était fendu dans toute sa hauteur. Ses lèvres fines s'entre-ouvrirent, avant que sa bouche ne s'ouvre plus en grand. Elle tira la langue, cette langue démesurément longue, la faisant s'enrouler autour du pilier, lentement. Sa salive suintait le long du métal, tandis que le muscle buccal se torsadait, grimpant vers le plafond. Une fois la longue maximale atteinte, Hebi lâcha le pilier des mains, avant d'y poser ses deux mains à plat. Dès lors, elle se mit à pousser, pour se reculer... elle poussait pour forcer la résistance de sa langue, pour la forcer à s'allonger un peu plus, pour augmenter sa résistance, sa puissance. Des gouttes de bave coulaient le long de son menton, tandis que la jolie jeune fille était devenue un monstre repoussant. Chaque goutte de salive qui tombait au sol le faisait fumer, comme s'il était corrosif.

La kunoichi ne s'arrêterait pas tant que ses bras toucheraient encore la colonne...

+ 1 en nin et le lvl 2 d'Hebi Shita

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