Salle commune

Superficie: 10m²

Description:
Salle commune Ryokan10gn6

Pièce maitresse de l'appartement sa superficie avantageuse permet aux réfugiés de se nourrir et de ses réunir. Dans cette salle, on peut y accueillir un grand nombre de personne pour la discussion, même si les haussements de voix dominent les dialogues, le respect et la décontraction se font ressentir. Malgré cela les odeurs culinaires de saké et autres plats émanent de la cuisine. Mais d'autres senteurs moins agréables viennent se mêler à l'atmosphère comme la fourrure de Tensui à la forte odeur animale ou encore le jus désagréable que distille les chaussettes de Kirue. A cela se mêle aussi un courant d'air frais agrippant la gorge, celui-ci provient du balcon où est déposé le cendrier de Dokara qui expose une odeur de tabac froid. Quelques odeurs de brulées viennent aussi du placard, des vêtements cramoisis du Jounin Ourihana. Même si la diversité du groupe aspire à une ambiance coléreuse, le bien être régnant offre aux invités un certain apaisement des tracas par le boisson de l'ours mais parfois cela tient plus du gêne permanent qui touche les sens olfactifs. Cette pièce centrale dispose d'une série de petits coussins classiques entourant une large table basse. Le long du mur, quelques rangements étroits souvent délaissés sont destinés aux différentes babioles. La salle maigrement comblée par les objets décoratifs trouve souvent son utilité pour l'entassement de diverses choses... Malgré le désordre, ce regroupement d'ex-Konohiens a fait naitre une atmosphère familiale.

Entraînement : Chidori Nagashi, Tentative première

Idame avait emménagé peu après ses camarades dans l'appartement. Au départ il avait dormi dans l'ancien appartement, devant la salle de sport. A l'époque où elle était inutilisée et ne sentait pas la sueur putride et froide. Il se couchait toujours plus tôt et se réveillait toujours plus tard que ses camarades. Non seulement ses journées étaient bien remplies, mais la greffe de son œil le fatiguait beaucoup et en continu, même pendant son sommeil. Ainsi cet emplacement ne le gênait pas et le ravissait même. Il était loin d'être insociable, hein, mais cela tombait à pic. Une fois que Tensui ai disparu, ressentant encore le besoin de se trouver parmi les ours et la végétation ; Kirue et Dokara l'avait invité à dormir dans le lit du vieil ours. Grand pour lui, certes, mais plus confortable et moelleux que le linge qu'il avait en guise de matelas dans l'appartement optionnel. Il refusait continuellement, prétendant que si Tensui revenait en pleine nuit, il lui faudrait son lit... Excuse bidon, cela va de soit, mais jamais il ne se couchait dedans et avec le temps Dokara avait abandonné. Kirue lui, avait tenté deux ou trois fois de déménager le lit de Tensui, comme si Idame n'allait s'en rendre compte... Enfin, il finit par lui aménager une petite et douillette chambre, avec une moustiquaire en guise de murs. Probablement se sentait-il redevable d'imprégner tout l'entre de son ami de sa sueur quotidienne et grasse. En gros... Tout était normal dans l'appartement des ex-konohiens...

Jusqu'à ce fameux jour... Il faisait noir dehors, seul la lumière timide d'un lampadaire déjà découpé cent fois depuis les cent jours passés ici par les réfugiés -quelle coïncidence-, osait traverser le rideau et éclairer tendrement la noire et ensommeillée salle commune. Il était déjà deux heure du matin, Dokara et Kirue avait trouvé les bras de morphée depuis deux heures et demi. Idame lui entrait juste, tenta imperceptiblement de ne faire grincer la porte d'entrée ; entreprise délicate mais qui rencontra un franc succès devant les ronflements ininterrompus de ses amis et frères. Il tenta de traverser la chambre remplie aux deux tiers pour aller finir sa nuit sur son lit propre. Mais c'était mission impossible, entre fringues sales, armes, jambes, têtes et bras. Rien ne pourrait traverser sans se casser la gueule, même un shinobi munit d'un Byakugan... Car le bazar montait jusqu'au plafond et même le plus altruiste des téméraires des possesseurs du Kinobori se retrouverait dans une galère pas possible. Idame et sa forme quelque peu lessivée par toute une journée préféra rester en retrait. Dans la salle commune donc, il poursuivrait sa nuit...

A l'ordre du jour, entraînement nocturne. Besoin ultime d'un Byakugan fort utile. Car aujourd'hui il ne s'agirait pas de s'exercer à une pratique basique, il faudrait expérimenter tout plein de possibilités afin de mettre le doigt sur la bonne. Aujourd'hui, il ne s'agirait pas de lire un livre pour comprendre une technique à laquelle tout le monde a accès... Non cette nuit il s'affairera à l'héritage de sa terre natale, il travaillera l'ultime protection raiton, le prolongement des éclairs, partout où il poserait la main et notamment sur son corps. Il allait découvrir et poser une méthode sur ce que ses souvenirs qualifient de légendaire : le Chidori Nagashi. Il avait miroité ça toute la journée : comment concentrer assez de chakra dans tout un corps pour occasionner la paralysie à son adversaire. Idame avait pour l'instant une idée fixe, et c'était la seule qu'il avait creusée. Il était désormais pratiquement capable de concentrer un Chidori sans les signes, tout du moins de rendre le chakra super condensé à défaut de le rendre tranchant. C'était selon lui la seule possibilité. Concentrer d'abord dans sa main puis l'étendre à tout son corps. Il ne réfléchit pas plus longtemps au procédé à adopter. Il fallait expérimenter, de toutes façons, que pouvait-il bien lui arriver ? Rien, selon lui.

" Concentre le chakra... Et étends-le. "

Idame tendit son bras gauche en avant, vers le sol. Il le tenait fermement avec sa main droite, un peu en-dessous de son coude. Il faisait affluer le chakra dans sa paume, comme lors du Chidori. Bientôt des dizaines de filaments de lumière bleuâtres s'entre-lassaient entre les phalanges fermement maintenues d'Idame. Les filaments arrondis devinrent des éclairs, et l'intensité lumineuse s'amplifia de manière exponentielle. Sa main commença à ressentir quelques picotements, c'est le moment où le chidori éclate et se met à chanter, le moment où il faut commencer à courir pour éclater sa cible. Le moment que choisit Idame pour étaler son chakra devenu instable sur tout son corps. En conservant les vertus instables et tranchantes du chidori, il pourrait probablement l'étaler à tout son corps lui offrant une protection électrique. Il relâcha d'un seul coup la pression de sa main adjacente. Il tenta d'aspirer le chakra dans son avant bras. Avant de continuer dans tout le reste de son corps...
Mais.

" Aaaaaaaaaah ! "

Idame criait. Son bras ensanglanté pendait devant son visage horrifié. Des brins blancs pendaient sur les côtés, ouverts de part et d'autre, il avait perdu la voix. Perdu la raison et les ressentis aussi. Après l'intense douleur plus rien. Son bras pendait là, une flaque de sans épais, parsemée de vermicelle albinos : des nerfs. Quelques gouttes de son œil en plus. Sa respiration haletante qui n'en finissait plus, son coeur qui faisait des bons comme jamais. Et ce bras duquel plus rien ne ressortait. Il était là, ouvert de part et d'autre avec pour seul entité encore opérationnelle, son squelette.

Le chidori avait bel et bien pénétré dans le bras d'Idame. Mais par le système nerveux. Les quelques nanovolts qui pimentent notre corps et passent par nos nerfs avaient tout simplement servit de guides aux filaments du Jounin. Et l'épaisse doses de chakra avait traversé tous les nerfs du bras. Les remplissant, les détruisant même à l'occasion. Ils avaient été surmenés, et sous cette malvenue réaction. Ils s'étaient échappés, giclant du bras d'Idame et projetant du sang dans toute la salle commune...

Pour vu que Dokara se lève.

Allongé paisiblement dans son lit, Dokara se ressassa les événements de la journée, l'entrainement des Genins, puis une petite partie de l'après-midi avec son équipe et enfin quelques heures de lecture pour parfaire la journée, tout cela parsemé de cigarette faisant flotter l'esprit dans les nuages Kiriens. Une journée tranquille qui en présageait une seconde pour le Chuunin s'imaginant la journée de demain tout aussi paisible. Ayant terminée sa petite analyse quotidienne, l'Akane s'endormit en un rien de temps plongeant son corps dans la léthargie et son esprit dans le néant.

"AHhhhhhhhhh!!!"

Un bruit assourdissant qui ne fut pas interprêté par son cerveau réveilla le médecin. Son sommeil avait été court, peut être avait-il repenser longuement à sa journée d'hier, les précédentes et les futurs, mais qu'importe du travail l'attendait encore aujourd'hui. Les yeux à demi-clos, Dokara enfila sa large tunique et son pantalon pour se diriger directement vers le balcon dans un rituel ineffacable sur son petit chemin balayait des objets encombrants.

Ayant terminé sa cigarette sur le balcon, Dokara traversa la salle commune et vit le jeune Jounin Ourihana le bras déchiqueté à sa grande surprise. Il ne l'avait pas vu en traversant la pièce pour se rendre au balcon pour fumer sa clop. Cette habitude tuant le Chuunin à petit feu était presque inscrite dans ses gènes et comme un aveugle il se rendait directement au dehors de l'appartement pour se réveiller. La fumée émoustillait ses narines pour ensuite ouvrir ses yeux à demi-clos regardant glisser les filets de fumée devant ses pupilles.
S'étant finalement approché du Jounin au petit corps encore en évolution, l'Akane posa ses yeux de médecin sur le bras ensanglanté. Le sang se déposant à grosses gouttes sur le parquet de la salle commune mina le morale du Chuunin. Mais une opération l'attendant et la douleur criante d'Idame se faisant ressentir plus fortement sur son visage crispé, Dokara s'approcha encore plus près du membre handicapé. Ses yeux furetant du poignet jusqu'au coude, il remarqua qu'une large plaie béante taillait l'avant bras de l'Ourihana mais la cractéristique la plus étrange restait que la plaie n'avait pas été faite par une lame car de maigres lambeaux de peau s'accrochaient encore faiblement. Les tendons et les nerfs ressortaient comme de vulgaires lianes, Dokara observa aussi que le muscle avait subi une violente déchirure comme un fouet tranchant. Les liens nerveux avaient dû céder violemment relachant la tension qu'ils supportaient. Ayant rapidement fini son analyse Dokara se posa quelques questions avant l'opération, peut être que l'esprit d'Hertmund venait d'entrer dans son esprit ou bien avait-il la même imagination que lui.

*Est-ce qu'il sera d'accord avec ça ? De toute façon, s'il s'en aperçoit je serais déjà bien loin et puis ce n'est pas un drame. Et à force de le soigner, j'ai bien le droit à quelques recompenses.*

Commençant par imaginer la façon dont il opérerait, le Chuunin continuait d'observer le bras pendant. En enlevant les nerfs sectionnés, ça lui ferait moins de boulot, mais il resterait les nerfs de la main. La réflexion intrinséque du médecin l'amena à différentes conclusions sur les conséquences de son opération, mais cela ne serait que plus ou moins bénéfique, sa main et son avant bras ne ressentirait plus les douleurs et cela ne lui serait préjudiciable seulement s'il ne se rend pas compte de l'état de son membre et qu'il venait à le laisser déchiqueté. Avec ce changement il ne serait pas handicapé par une blessure à cette partie du corps et pourrait s'en servir de bouclier en dernier recours. Son débat intérieur ayant tiré les dernières conclusions, le médecin se mit aussitôt à l'oeuvre. Même s'il n'était pas accompagné de son Senseï farfelu pour ce genre travail, Hertmund lui disait souvent qu'il se débrouillait bien et cela réconforta l'esprit du Kirien qui ne voulait pas être coupable d'une bavure sur son ami.

"Shousen non Jutsu"

Maintenant sur de lui, Dokara commença par extirper un chakra médical puissant. En l'ayant fait passé par son système lymlphatique, il lui avait aussi fait faire un tour dans son cerveau pour dégager son précieux liquide, l'endorphine dont Idame aurait besoin pour apaiser la douleur aigu qui se propagerait dans son organisme serait primordiale. Son chakra apaisant atterrit rapidement dans sa main droite qui survola lentement le bras du Jounin avec application et douceur décontractant les muscles foudroyés par le choc. Le membre déchiqueté du jeune ninja expérimenté devint flasque dont la seule rigidité était les os. Ayant préparé la zone torturée, Dokara passa sa main au-dessus du front suant de son ami en y infusant un maximum de chakra composé en grande partie d'endorphine pour atténuer la douleur qui viendrait. Le visage de l'ex-Konohien se décrispa et ses yeux montrant encore la souffrance supportée se fermèrent avec douceur. Regardant les liens nerveux pendrent à partir du coude, l'Akane vint presque à leur contact pour continuer d'envoyer son chakra anesthésiant et tenter d'endormir le système nerveux même si cela restait du miracle. Ayant persévéré pendant de longues minutes, Dokara s'arrêta là, même s'il pouvait apaiser partiellement la douleur, le sang continuait d'alimenter la flaque sur le parquet et il se décida finalement à agir. Attrapant délicatement le filet de nerfs à l'air libre, il propulsa son puissant flux de chakra apaisant mais cela ne put empêcher une petite réaction de douleur du côté du Jounin. Ne cessant de transmettre son chakra dans le système nerveux de l'Ourihana, Dokara se servit maintenant de sa main gauche et y envoya une grande concentration de chakra qu'il répartit dans sa main pour ensuite l'affiner et l'aiguiser.

"Irou Ninjutsu"

Les particules de chakra circulant à une vitesse ahurissante autour de la main du Chuunin formèrent rapidement une dangeureuse lame bleue. Mais cela ne suffirait pas, les nerfs étant extrêment solides, il faudrait que le flux de chakra soit plus rapide et plus puissant. Alimentant continuellement sa lame de chakra, Dokara entra dans une concentration impertubable, ne négligeant pas non plus l'apport constant de sa propre morphine. La lame bleue s'étira avec la puissance et la vitesse puis reprenant une maitrise quasi-parfaite, il réduisit la longueur de son arme pour condenser le chakra. Son scalpel disparut instantanément mais la concentration de chakra restait toujours aussi importante, il avait réussi à rendre sa lame invisible. Les préparatifs terminés, il faudrait agir vite et bien pour ne pas endommager le corps et l'esprit de son ami. Préparant son coup, le Chuunin arma sa main gauche pour qu'elle s'abaisse séchement sur les nerfs faisant une coupe parfaite.
En l'espace d'un dixième de seconde le sectionnement des nerfs fut accompli, Dokara avait aggripé tout le groupe nerveux avec force en insufflant son chakra anesthésiant sans retenu et la réaction retardée ne se fit pas attendre car sa main gauche siffla dans l'air de la pièce à une vitesseet une précision affolante. Les petites cordelettes nerveuses restées dans sa main vinrent remplirent un petit tube rempli d'un étrange liquide, sûrement emprunté au professeur du CNRS. Refermant son bocale, Dokara le glissa rapidement dans sa profonde poche afin de terminer l'opération.

*Bien, une chose de faite, le reste n'est que formalité.*

L'avant-bras entièrement libéré de douleur, Dokara pourrait travaillait rapidement et efficacement. Cherchant au fond de son âme, l'Akane entra en présence de sa réserve de chakra la plus pure. Bénéficiant instanément d'un apaisement totale, le Chuunin se sentit bercer par les mélodieux tourbillons gagnant graduellement chaque partie de son corps. Ouvrant à nouveau les yeux, Dokara se découvrit délimité par un flux de chakra imprimé sur sa peau ayant formé un collier autour de son cou qui venait de descendre à son nombril d'un côté et le long de la colonne vertébrale de l'autre. Ce tatouage éphèmére venait de libérer un chakra d'une douceur inégalé noyant l'esprit du médecin dans un bonheur enivrant. Cet état de transe toujours difficile à quitter, Dokara s'y accomodait de plus en plus et revint finalement sur le corps meurtris du jeune Ourihana. Injectant son chakra de par ses mains dans le bras du Jounin, il se mit automatiquement à l'oeuvre et seul les méthode d'action retait plus ou moins contrôlable. Reformant la circulation sanguine, Dokara reconstruit les vaisseaux détruits en reprenant dans sa tête le complexe trajet du sang. Réactivant ainsi l'alimentation musculaire, il répara les cellules musculaires endommagées et remplaca celles détruites. La réparation du système nerveux ne pouvant plus se faire, Dokara passa rapidement aux soins des conducteurs du chakra. Les tenketsus reprirent formes pour réalimenter la main du blessé qui se noya d'un bleu envahissant. Le chakra du médecin faisant plusieurs tours dans le bras d'Idame venait de reformer tout sa composition en l'espace de quelques instants, et l'épiderme ne tarda pas à recouvrir les plaies tandis que le derme mettait plus de temps à la refermer. Le dernier bout de chair restauré, Dokara stoppa sa circulation de chakra pour voir ensuite son chakra se recamoufler dans les profondeurs de son organisme et son tatouage s'évaporait, ne laissant que la petite marque de son sceau. Laissant l'Ourihana reprendre ses esprits, Dokara alla fumer une cigarette rappelant le bonheur de l'extraction de son chakra.

» [Fermer] Salle 16 : La salle ocre
» Salle de Cours de Sitael [Salle 17]