Bibliothèque de l'académie

Batanen déambulait dans les rues de Suna depuis un bon moment, sans objectif, quand sur sa droite il aperçut la bibliothèque de l'académie, il continua sa route un moment puis...

*Depuis quelques jours, j'ai beaucoup trop de temps libre, peut être devrais-je apprendre un métier? ça me permettrait au moins de faire quelque chose de précis en dehors de mes séances d'entrainement.
Mon oncle m'avait parlé de la calligraphie, ils ont surement des documents spécialisés pour débutant.*

Faisant demi-tour, Batanen se rapprocha du bâtiment, puis il entra.
Au dedans comme on pouvait s'y attendre d'une bibliothèque, l'atmosphère était très sèche, un peu sombre du a la lumière tamisée qui filtrait a travers les volets, frais, mais surtout silencieux.

Au bout de cette entrée un grand bureau semblable a celui de l'académie, et derrière une jeune femme consultait un livre, Batanen s'approcha, il était un peut inquiet comme a l'ordinaire, et demanda:

"Bonjour! Excusez moi de vous déranger mais j'aimerais apprendre un métier, en particulier la calligraphie, auriez vous un ouvrage a me recommander, ou encore connaissez vous quelqu'un qui puisse m'apprendre cet art?"

Comme à l'accoutumé, le silence régnait dans toute la bibliothèque et dans ses salles annexes. A l'entrée de la zone d'études et de classements, se trouvait une jeune femme qui, assise à son bureau, était en train de relier un épais volume. Elle remarqua la présence de Batanen lorsqu'il prit la parole.

"Bonjour! Excusez moi de vous déranger mais j'aimerais apprendre un métier, en particulier la calligraphie, auriez vous un ouvrage a me recommander, ou encore connaissez vous quelqu'un qui puisse m'apprendre cet art?"

Elle haussa les sourcils, apparament étonnée, avant de répondre.

"Apprendre un métier? Tu ne souhaites plus être un ninja? C'est étrange, à moi que tu te sois mal exprimé et que tu veuilles assimiler les bases de la calligraphie pour parfaire ta technique et diversifier tes connaissances. Enfin quoiqu'il en soit je ne suis pas une experte en calligraphie, par contre si tu te rends dans la deuxième salle au fond à gauche ... elle lui indiqua d'un geste de la main la direction à prendre ... tu trouveras un vieil homme qui se nomme Matsudaira Koichi et qui est l'un des meilleurs calligraphe de notre village. Si tu lui montre du respect et qu'il sent en toi l'envie d'apprendre, je pense qu'il te prendra comme élève, même si c'est pas son occupation première."

Elle lui sourit et d'un hochement de tête l'invita à se diriger vers la salle d'étude désignée.

"Être un ninja et savoir pratiquer la calligraphie ne sont pas deux choses incompatibles il me semble non?"

Haussant les épaules, Batanen pris congé de la bibliothécaire en la remerciant et en s'excusant, puis se dirigea vers la salle indiquée par cette dernière, la porte était fermée, et aucun bruit ne filtrait de l'intérieur.

Reprenant son souffle, arrangeant sa tenue vestimentaire et capillaire, Malgré les questions qu'il se posait sur l'imminence d'un rendez vous important qui lui permettrait surement d'être plus performant Batanen frappa, résolu et déterminé, trois fois, assez fort pour être entendu mais pas assez pour défoncer la porte, et attendis une réponse.

Rien ... pas un bruit ... apparament aucun son n'émanait de la pièce et alors que le jeune homme s'apprétait à faire demi tour pour demander quelques explications à la femme de l'acceuil, un toussotement se fit entendre. Etait-ce une réponse? quoiqu'il en soit Batanen le prit pour argent comptant et tenta une nouvelle fois d'entrer dans la salle. Cette fois-ci la porte s'ouvrit comme libérée d'une pression quelconque et le jeune homme put enfin entrer. L'endroit était petit et manquait de luminosité; assez sombre donc et plutôt étroit cette salle possédait une atmosphère étrange et particulière. Un agréable parfum d'encre fraîche et de parchemin amplissait toute la pièce, il n'y avait pas de meubles hormis trois étagères qui semblaient soutenir les murs. Ces dernières regorgeaient de rouleaux, certaines ouverts d'autres scellés et attachés par de petites cordellettes, de parchemins vierges ou couverts d'idéogrammes, des pierres à encre et des pinceaux de toutes tailles et de toutes formes venaient agrémentaient le tout. Au centre de la pièce, assit en seiza, une main posée nonchalament sur le genou gauche, l'autre tenant un pinceau fin et court, un vieil homme avait la tête tournée vers Batanen, son corps cachait en partie son ouvrage. Ses yeux étaient des plus clairs, d'un étrange et peu familier gris-bleu, et regorgeaient de savoir et de connaissances tel un gouffre profond et obscur, ils semblaient insondables. Il ne semblait pas en forme et il ne possédait sûrement pas une grande vigeure mais après tout était-il nécessaire d'être grand et puissant pour connaître l'art subtil et complexe de la calligraphie.

Quoiqu'il en soit, il fronça les sourcils et sourit au jeune étudiant. Toujours immobile, il cligna plusieurs fois des paupières et d'un simple hochement de tête, il invita le jeune Fujioka à s'approcher. Alors que ce dernier, après avoir refermé la porte, s'avançait vers le vieil homme ce dernier prit la parole. Sa voix était douce et profonde, comme un pierre qui roule poussait par le vent puissant, elle oscillait dans plusieurs tons.

"Approche jeune homme, que me vaut le plaisir d'une visite? Que cherches tu? Je peux peut être te renseigner?"

"Approche jeune homme, que me vaut le plaisir d'une visite? Que cherches tu? Je peux peut être te renseigner?"

Batanen regarda le vieil homme avec respect, tout lui indiquait que cette vielle personne savait beaucoup de choses, et ses yeux clairs semblaient refléter le savoir dont était empreint l'homme.
Batanen soucieux de sa présentation, entra, referma la porte, et se retournant face au maitre, il mit un genoux a terre et plaqua son poing droit par terre, positionnant son bras gauche a l'horizontale prenant appui sur son genoux gauche pointé vers le plafond, inclina la tête vers le sol, et s'annonça dans un formalisme irréprochable:

"Bonjour, Excusez moi de vous déranger, je m'appelle Batanen Fujioka, étudiant de Suna, et je suis désireux d'apprendre la calligraphie, on m'as dit que vous étiez un maitre en la matière, je me présente donc devant vous pour que vous m'enseignez cet Art."

Restant dans cette posture, sans bouger, et n'osant a peine respirer, Batanen attendait avec appréhension une réponse du Calligraphe, mais en même temps, il analysait les divers renseignements qu'il captait, a savoir le rythme de la respiration du vieil homme, son intensité, l'odeur de la pièce, les divers bruits qui emplissait la pièce, ainsi que la quantité de poussière présente sur le sol pour pouvoir faire une première approche psychologique de la personne qui se situait en face de luit, mais tout cela discrètement, sans bouger.

Les lèvres du vieil homme s'étirèrent pour former un large sourire sincère. Sourire que ne put voir Batanen étant donné son attitude et l'inclinaison de sa tête.

"Quelle engagement, irréprochable et respectueux. Tu sembles savoir ce que tu veux aussi mes questions te sont d'aucunes utilités, je les retire donc. Si tu es venu me chercher pour faire de moi ton maître tu t'es trompé ... je ne suis le maître de personne car personne ne peut se proclamer maître d'un autre."

Il laissa sa phrase en suspent comme pour permettre au jeune Fujioka de bien l'assimiler.

"Par contre, je suis tout disposé à t'apprendre et à t'initier à l'art subtil de la calligraphie. Mais avant de commencer à parler plus en avant, leves toi et approche toi. Tu m'es identique, aux yeux de la nature tout du moins, alors place toi face à moi et assis toi en seiza, les mains sur les cuisses."

Koichi se retourna vers son ouvrage, traça avec grâce un trait vertical avant de poser avec négligence son pinceau sur le petit reposoir qui se trouvait à côté de la pierre à encre. Lorsque Batanen s'assit en face de lui dans la position souhaitée, le vieil homme le regarda un long moment, essayant probablement d'étudier ou plutôt de sonder le coeur et la volonté du jeune étudiant.

"Ta jeunesse est un attout, car pour apprendre les bases et ensuite les secrets de la calligraphie il faut que son esprit ne soit pas encore tout à fait éveillé. Dis moi mon jeune ami, que connais-tu de la calligraphie et pourquoi souhaites-tu apprendre cet art? Inutile de te dire que j'attends un réponse des plus sincères."

Sa voix était douce et l'aura qu'il déjageait, plongeait en pleine félicité quiconque se trouvait à ses côtés.

Batanen senti que le vieil homme effectuait un examen de lui même, comme s'il cherchait quelque chose, mais en tout cas, a cause de la gentillesse de son ton calme posé et des réflexions précédentes, Batanen se détendis, afficha une mine réjouie comme a l'ordinaire, et attendis.

"Ta jeunesse est un atout, car pour apprendre les bases et ensuite les secrets de la calligraphie il faut que son esprit ne soit pas encore tout à fait éveillé. Dis moi mon jeune ami, que connais-tu de la calligraphie et pourquoi souhaites-tu apprendre cet art? Inutile de te dire que j'attends un réponse des plus sincères."

''Je ne connais malheureusement presque rien de la calligraphie, mais ce qui m'as guidé a vouloir l'apprendre et plus un sentiment qu'une idée, lorsque... "Batanen marqua une pose puis d'une voix mal assurée il repris"... mon oncle travaillait dans son bureau, il faisait souvent des travaux de calligraphie, je me souviens d'avoir ressenti une sorte d'exaltation provenant de sa personne lorsque sa main parcourait a des rouleaux de parchemins vierges avec un pinceau, pour les transformer en œuvre d'art.
Un jour je l'ai questionné a ce sujet, il m'avais promis de m'apprendrait la calligraphie... plus tard.
Mais de récents événement on rendu impossible cette promesse.
J'ai lu dans un livre que la calligraphie avait quelques applications dans la guerre tels des notes explosives, ou encore des parchemins d'invocation, mais a part cela, je n'ai aucune connaissance en la matière et j'aimerais palier a cette lacune.

Batanen rabattis ses oreilles en arrière, et observa le professeur en attente d'une réponse , priant pour qu'il accepte de devenir son professeur.

Koichi hocha plusieurs fois de la tête d'un air intéressé et appréciateur. Apparament le jeune homme venait de perdre son oncle et chose louable, il voulait saisir lui aussi le sens de la calligraphie.

"Comme tu l'as dit, la calligraphie c'est petit à petit rapprochée des combats et son utilisation dans ce domaine est désormais largement répendu et utilisé mais avant d'être un outil lors des guerres entre pays et provinces, la calligraphie était une transcription directe de la pensée sans l'intermédiaire des sons et de la nature."

Il sourit et porta sa main à son front, qu'il essuya presque nerveusement.

"Voilà une phrase qui me vient en tête, je la tiens de mon ancien maître, Cang Jiesuke, il disait souvent: « Dans l'écriture d'un caractère ce n'est pas seulement la composition qui importe, c'est aussi la force du coup de pinceau. Faites que votre trait danse comme le nuage dans le ciel, parfois lourd, parfois léger. C'est seulement alors que vous imprégnerez votre esprit de ce que vous faites et que vous arriverez à la vérité. » Cette pensée rejaillit souvent dans mon pinceau, elle guide aussi mes pas."

Il sourit de nouveau et indiqua d'un geste de la main, l'étagère la plus proche.

"Va donc chercher du matériel sur le deuxième niveau, prends une pierre à encrer, un pinceau assez fin et un rouleau de parchemin vierge. Une fois que tu as tout cela, reviens te placer face à moi."

Le vieil homme attendit patiement que le jeune homme s'exécute et alors que Batanen choisissait avec une certaine appréhesion son matériel, Koichi regarda paresseusement les idéogrammes qu'il avait tracé sur le rouleau qui se trouvait devant lui. Lorsque le jeune Fujioka se rassit devant lui, le rouleau était vierge.

"Bien ... maintenant que tu es assis face à moi, tiens toi droit, une main tient ton pinceau, pas trop fermement mais plutôt avec souplesse et grâce, comme si tu serrais dans ta paume un oiseau des sables, ferme ta main pour ne pas qu'il s'envole mais ne serre pas trop pour ne pas le blesser, ton autre main est posée sur ta cuisse."

Examinant l'attitude et la posture du jeune homme, il hocha de la tête.

"Convenable ... ensuite, enduis le bout de ton pinceau avec de l'encre, pas trop pour éviter qu'elle ne goutte. Une fois que tu penses qu'il est prêt à l'emploi, trace l'idéogramme du vent sur le côté gauche de ton rouleau. Regarde!"

Prenant lui même son pinceau, il traça en un seul mouvement le kanji du vent. Son trait était discret et continu, son geste quand à lui avait été souple et sans accouts. Posant le pinceau avec une certaine cérémonie, Koichi inclina la tête pour inviter Batanen à faire de même.

"Va donc chercher du matériel sur le deuxième niveau, prends une pierre à encrer, un pinceau assez fin et un rouleau de parchemin vierge. Une fois que tu as tout cela, reviens te placer face à moi."

*Super! j'ai réussi!*

cette pensée surclassa toutes les autres dans son esprit a tel point qu'il faillis oublier de faire ce que le vieil homme lui avait demandé.
Batanen s'exécuta, et buvait les paroles de son interlocuteur comme si sa vie en dépendait,

"tiens toi droit, une main tient ton pinceau, pas trop fermement mais plutôt avec souplesse et grâce"

Le professeur avait demandé de tracer le kanji du vent, attentif a tout les détails, Batanen observa avec une totale attention les mouvements du vieil homme, l'inclinaison du pinceau, la position relative des doigts sur le manche, les mouvements d'épaule, et Rapidement Batanen s'aperçut que le Vieil homme utilisait beaucoup plus de muscles que ce qu'aurait laissé suggéré la pensée d'un ignorant sur l'écriture.

Une fois la démonstration finie, Batanen examina le kanji exécuté, puis se le mémorisa dans l'esprit, et essaya mentalement de le disséquer, a quels endroit il fallait légèrement appuyer, ou retirer le pinceau, a quels moment il fallait incliner le pinceau, et dans cet état d'esprit.
Batanen pris précieusement son pinceau, en trempa le bout dans l'encrier, tout en évitant la surcharge d'encre, puis, reprenant la pose conseillée,il approcha le pinceau du parchemin vierge, il hésita un instant, et se posa une question classique.

*Dois je y aller lentement pour s'appliquer a reproduire exactement le kanji, ou dois-je y aller d'un coup en évitant les accoups, les retouches ou encore les pâtés d'hésitations, quitte a ne pas faire exactement le même kanji que celui du professeur?*

Batanen se souvint alors d'une pensée réflective que le Vieil homme avait dictée,:
« Dans l'écriture d'un caractère ce n'est pas seulement la composition qui importe, c'est aussi la force du coup de pinceau. Faites que votre trait danse comme le nuage dans le ciel, parfois lourd, parfois léger. C'est seulement alors que vous imprégnerez votre esprit de ce que vous faites et que vous arriverez à la vérité. »

*Ce n'est pas la composition du kanji qui importe vraiment, même s'il fait qu'il puisse rester lisible, je devrais donc privilégier un kanji tracé avec légèreté plutôt qu'un kanji tracé lentement, minutieusement, mais lourd d'encre, voir brouillé si le papier est trop absorbant.*

Batanen posa le pinceau sur la surface immaculée du parchemin et essaya de transcrire le kanji disséqué de son esprit sur le papier, en essayant de reproduire les mouvements du professeur, ainsi que ses conseils.
Sa main gauche tremblait un peu d'exitation tandis que sa droite s'appliquait a maintenir le pinceau sans toutefois le serrer trop fort.

Le tracé était loin d'être parfait mais le vieux Koichi n'en teint pas vraiment compte. L'idéogramme qu'avait essayé de retranscrire Batanen possédait quelques anomalies: parfois le trait n'était pas assez fin, parfois trop large mais malgré ces petites imperfections, le kanji avait été tracé avec une certaine justesse. Le vieux calligraphe savait qu'un idéogramme qui n'était pas parfait ne valait rien et n'était d'aucune utilité aussi décida-t-il de représenter sur son propre rouleau les différentes étapes de l'idéogramme du vent. Lentement, il prit son pinceau qu'il effleura sur la pierre à encrer et avant de commencer à tracer les premiers traits, il inspira profondément. Il n'avait nul besoin de tant de préparation pour tracer un kanji aussi simple que celui du vent mais il se devait en bon pédagogue de montrer l'exemple à Batanen.

Bibliothèque de l'académie - Page 5 C9F7

Une fois l'idéogramme tracé, il sourit et d'un simple hochement de tête, il invita son jeune élève à en faire de même. Ce dernier devait prendre son temps tout en suivant les différentes étapes que son maître venait de lui indiquer.

Batanen regarda avec depit son kanji, puis, redoublant d'interet, il observa le professeur tracer, avec soin et precaution, les differentes etapes.
Batanen s'apercevait qu'il y allait très lentement, alors, un fois qu'il eu fini, Batanen se remis devant son parchemin, et fit quelques lignes pour capter le mouvement, comprendre a quel moment le pinceau délivrait plus d'encre pour des empattements, et comment exécuter les angles.

Puis quand il se senti prêt, il se mit au milieu d'une surface vierge, et traça consciencieusement le kanji souhaité, avec soin et application, puis il présenta son œuvre au professeur et attendis le verdict.

Kochi observa le jeune homme avec la plus grande attention, l'enviant presque de débuter dans cet art si complexe et si exquis, un sourire de nostalgie étira un peu plus son visage ridé. Alors que Batanen tentait de retracer le kanji du vent, le vieil professeur, qui s'était penché en avant pour bien assister à toutes les étapes de l'idéogramme de sa naissance jusqu'à sa mort, se redressa assez brusquement. Son visage affiché une expression neutre, presque sinistre. Plus rien dans ses yeux ou dans sa posture ne montrait qu'il avait été dans sa vie un homme patient, discret et bienveillant. Il était apparament devenu de pierre, un étrange rictus lui balafrant son visage pourtant si pétillant de joie il y a peu.

Lorsque son jeune élève lui prit son rouleau pour le montrer au vieux calligraphe, ce dernier dégna d'y jeter un coup d'oeil. Quel manque de respect! Peut être qu'il avait été trop bon et trop attentionné avec Batanen et celui-ci ne lui rendait pas bien. Apparament le jeune étudiant se croyer dans un cours de dessin. Il n'avait porté aucune attention, aucun amour, aucun sens au kanji qu'il avait tenté de tracé. Son geste avait été plat et sans vigueur, preque grossier! Batanen semblait attendre le verdict de son dessin et il ne se fit pas attendre. Sans ciller, Koichi prit son pinceau, effleura la pierre à encrer qui se trouver sur sa droite et d'un geste vif traça un trait dans l'air comme pour pourfendre Batanen. Ce dernier, tout comme son rouleau, fut taché par l'encre.

"Tu te crois peut être dans une salle de cours ordinaire où l'on apprend de vulgaire jutsu destiner à combattre ou à tuer. Tu es ici dans un lieu culturel et sage, ce n'est sûrement pas un cours de dessin. Même si l'idéogramme que je t'ai demandé est des plus simples, il est nécessaire pour un débutant comme toi de t'imprégner de chaque trait pour faire du kanji que tu traces, le tien. Imagine toi que ce rouleau et ton corps et que cette encre est ton sang ... sois plus appliqué sinon je ne réponds pas de tes yeux!"

Sa voix n'avait plus rien d'agréable et d'entraînante. Batanen avait apparament insulté le vieux homme par son manque de concentration, de finesse et de volonté. Il s'était montré grossier!

Le vieil homme si calme d' auparavant avait disparu, maintenant, Batanen avait affaire a un homme potentiellement dangereux.
Au moment ou d'un mouvement sec, Le vieil homme exécuta ce qui semblait s'apparenter a un grand trait sur parchemin vivant, une pensée jallie dans sa tete involontairement.

*Danger! méfiance! Vigilance! Tue!*

Batanen Se recula les yeux écarquilles, tandis que les poils de sa queue s'ébouriffaient dangereusement, puis reprenant son calme, Batanen décida de tuer ce nouveau vieux aigris et méchant.

Mais pas de manière conventionnelle.

Un large sourire se dessina sur le visage de Batanen, qui dévoila un instant un sourire plus que carnassier, juste avant de disparaitre devant un expression au caractère serein. Cette personne au caractère hystérique avait fait surface a cause du manque "d'amour" présent dans son Kanji.

*Nous ne sommes pas a un cours de dessin vulgaire?, eh bien.... que vas tu dire de cela? tu vas surement étouffer et te noyer dans l'œuvre qui sortira non pas que ma main ni de ma tête, mais de mon être tout entier. *

Puis, posant son pinceau, il pris la pierre a encrer, de l'eau, et frotta a pierre dans le réceptacle dans le but premier de faire plus d'encre.
Si cette encre devait être son sang, alors il devait la fabriquer lui même.

Puis une fois avoir fabriqué une quantité d'encre suffisante, Batanen sépara du rouleau les parchemins souillés, et cette fois ci se concentra sur le rouleau, sur ce qu'il s'apprêta a faire.

Repensant une nouvelle fois sur les dires du professeur, il analysa ce qu'il devait faire, et comme lors de son entrainement au kinobori, Batanen se concentra sur lui même, ressentant toute partie de ce qui le composait, mais cette fois ci y adjoint ses émotions, la profonde et suffocante torpeur dans laquelle sa prime enfance s'était déroulée, le soleil éclatant de la liberté, l'immensité du chagrin éprouvé lors de la perte de son oncle, puis pour finir, un sentiment récemment découvert: la froideur du goût de la vengeance.

*Mettre son âme dans un kanji, cela revient en quelque sortes a se l'approprier, le rendre unique et parfait, tel un tableau, un surface plane pouvait avec de la peinture prendre du volume, des senteurs et même des émotions particulières, voire intenses.*

Grâce aux essais qualifiés par un gros trait noir qui s'était prolongé sur sa joue et son oreille, il savait maintenant exactement ce qu'il fallait tracer, et toute la technique pour réaliser les angles, mais en y repensant, cela était plus une ligne directrice a suivre plutôt qu'un patron a retracer a l'identique.

*Chaque chose vivante est unique, mais une fois dupliquée en nombre, elle meurt.*

Puis, comme s'il dédoublait sa vue, Batanen se concentra sur la pointe du pinceau, et commença, sans peur, ni aucun intérêt pour ce qu'il y avait autour de lui, mettant tous ses sens a transcrire sur papier ce qui le constituait.
Batanen n'essayait pas de satisfaire les caprices d'un vieil homme schizophrène, bien que l'envie le démangeait de lui faire bouffer son pinceau après avoir barbouillé sa tête d'un noir profond, mais cette fois ci essayait de laisser a la postérité la preuve de son existence, il essayait de créer un style unique bien a lui, inimitable, qui refléterait toute sa personnalité, ses émotions, et lorsque la pointe du pinceau de Batanen s'apprêta a tracer le dernier trait, Batanen ouvrit grand les vannes a l'émotion qu'il ressentait en ce moment même.
Cela se traduisit par un trait sec, brutal, vif, presque violent, qui paracheva l'œuvre que son existence avait déterminée.

Puis enfin, retournant le parchemin, Batanen présenta SON œuvre au prof et attendit en silence, prêt a montrer les dents.

Koichi ne bougeait plus, sa respiration était elle même devenue non plus discrète mais silencieuse, son visage était fermé et son regard à peine perturbé par les gestes et les mouvements souples de Batanen, fixait le parchemin qui se trouvait devant ce dernier. Apparament le jeune étudiant avait suivi les consignes, en s'impliquant davantage dans la représentation du kanji. Il avait poussé sa réflexion à son maximum et d'après les traits de son visage et ceux du rouleau, le vieux homme était arrivé à la conclusion que Batanen avait bien insufler de sa personnalité, de son âme, de son caractère, de sa personne, à son idéogramme. Les traits encore frais luisaient à la faible lumière de la pièce, ce qui le rendait presque vivant.

Pour parachever le tout, il ne manquait plus que le chakra du jeune homme. Aussi Koichi hocha la tête devant le rouleau que le gamin lui montrait, tout en mogréant quelques peu de voir ainsi ce jeune homme lui montrait son "oeuvre" comme si il était trop vieux pour réussir à la voir sur le sol, il sourit faiblement en plissant des yeux.

"L'exercice n'est pas fini, repose ton rouleau sur le sol et concentre toi. Malaxe ton chakra, puis après avoir composé ces taos: tigre, dragon, lièvre, singe, appliques la paume de la main que tu as utilisé pour tracer l'idéogramme et insufles ton chakra en prononçant distinctement Fuuin, pour apposer le sceau du vent!"

Les deux mains posées sur les cuisses, Koichi inclina la tête pour inviter son élève à poursuivre l'exercice tout en appliquant les consignes qu'il venait d'énumérer.

"L'exercice n'est pas fini, repose ton rouleau sur le sol et concentre toi. Malaxe ton chakra, puis après avoir composé ces taos: tigre, dragon, lièvre, singe, appliques la paume de la main que tu as utilisé pour tracer l'idéogramme et insuffles ton chakra en prononçant distinctement Fuuin, pour apposer le sceau du vent!"

*Ah... je me disais bien qu'il fallait appliquer du chakra dans l'idéogramme pour qu'en combat il puisse être d'une quelconque utilité... bien! procédons...*

Batanen se prépara a faire exactement ce qu'on lui avait dit, mais retint sa paume au dernier moment et réfléchit encore une fois.

*Si je le fais normalement il vas redevenir hargneux, et me dire << même dans ton chakra tu dois être personnel, tu dois sélectionner ton chakra et en donner le meilleur de toi même.>>, Je vais donc essayer d'en donner un d'une qualité supérieure, voir unique... encore une fois.*

Batanen sourit, et puis finalement se remis a malaxer son chakra, puis une fois certain de sa capacité, il exécuta les taos consciencieusement puis, plaqua lentement mais fermement sa min sur l'idéogramme, injecta son chakra au dedans, comme lors de son entrainement au kawarimi no jutsu, lorsqu'il avait injecté son chakra dans une buche et prononça distinctement:

"Fuuin!"

Bien plus concentré et attentif aux explications de son maître, Batanen commençait à bien assimiler les bases de la calligraphie. Il prenait son temps, restait calme et suivait à la lettre les instructions de Koichi. Ce dernier se contentait pour l'instant d'être pédagogue et observateur pour que le jeune Fujioka possède des bases solides avant de s'élancer pleinement et avec plus d'assurance dans les étroits et divers chemins qui composaient cet art. Batanen ne s'était pas étendu sur son ambition, il n'avait pas véritablement émi de souhaits particulier, Koichi se devait donc d'être le plus général possible pour satisfaire la curiosité et la méconnaissance de son élève.

Batanen, bien plus sûr de lui qu'au commencement, composa la série de signe avant de plaquer sa main droite sur le kanji fraîchement tracé. Sitôt le sceau apposé, un léger filé de fumée s'éleva du rouleau avant de mourir entre l'espace qui séparait Batanen de son vieux maître. Lorsqu'il retira sa main du rouleau, un cercle s'était tracé tout autour de l'idéogramme du vent signifiant clairement que ce dernier venait d'être scellé. Koichi hocha la tête avantageusement avec de prendre la parole.

"C'est très bien Batanen, tu viens d'assimiler et de franchir toutes les étapes qui te sépare du sceau. Désormais tu as la possibilité, comme pour l'exercice que tu viens d'effectuer, d'apposer des sceaux élémentaires sur des objets et si tu trouves le bon sceau, le bon objet et le bon agencement, tu obtiendrais quelquechose de stupéfiant, crois en mon expérience."

Le vieillard était redevenu calme et serein, il ne voulait pas plus s'avancer préférant demander directement à Batanen ce qu'il désirait apprendre.

[Batanen: gain du métier de Calligraphie (Niv.1) / +2 en intelligence]

Batanen sut que le maitre d'art était satisfait, car ce dernier n'exprima pas d'opinion a forces de gestes larges et potentiellement dangereux.

"C'est très bien Batanen, tu viens d'assimiler et de franchir toutes les étapes qui te sépare du sceau. Désormais tu as la possibilité, comme pour l'exercice que tu viens d'effectuer, d'apposer des sceaux élémentaires sur des objets et si tu trouves le bon sceau, le bon objet et le bon agencement, tu obtiendrais quelque chose de stupéfiant, crois en mon expérience."

C'était la première fois qu'il le félicitait, et Batanen en était tout joyeux, un sourire composa son visage et sa queue battait dans tout les sens, soulevant de temps a autres un peu de poussière, et récupérant au passage des petites toiles d'araignées.

Comme le maitre attendais dans le calme, Batanen pris l'initiative, et demanda quelques précisions, impatient de s'améliorer dans son nouveau métier.

"Professeur, vous parlez d'apposer des sceau élémentaires sur des objets, mais qu'entendez-vous par: le bon objet, le bon sceau et le bon agencement? Et aussi est-il possible de sceller des éléments, tels de l'eau ou encore du vent?"

Cette fois ci Batanen était calme, un peu impatient d'entendre la réponse, mais aussi d'apprendre a calligraphier des notes explosives ou encore des leurres, mis il garda cette envie pour lui afin de ne pas froisser le Vieil homme.

Hanuro devait passer à la bibliothèques avant de se diriger vers le désert car il ne comptait pas rentrer durant deux jours le temps que ses entraînements ne se terminent. Il comptait également passer chez lui pour prendre des provisions, enfin chez lui en quelques sortes car il n’avait pas vraiment de chez lui car il avait fugué de son village natal. Il s’avança vers le comptoir de la bibliothèque et demanda à son actuel possesseur:

Bonjours, pourriez vous m’indiquer ou se trouvent les parchemins qui concernent l’histoire des villages ninjas?

Il s’arrêta de parler lorsqu’il se rappela qu’il avait une autre questions et juste au moment où le bibliothécaire allait ouvrir la bouche il recommença.

Ah oui et pourrai je l’emprunter car je voudrais aller m’entraîner dans le désert et je dois faire un exposé pour Karynn sensei?

hanuro restait là immobile à attendre la réponse de ce personnage, avec dans ses yeux une impatience sans pareil.

L'homme observa le jeuen homme devant lui avec sceptisme. Il ne remettait pas en doute les paroles de Hanuro, non mais c'était sa remarque sur le désert.

"Je ne suis pas sur que la Kazekage en second accepte qu'un de ses élèves aillent dans le désert pour s'entrainer. Tu sais fiston que le désert est dangeureux, même pour ceux qui y vivent. Et puis pourquoi vouloir aller dans le désert s'entrainer alors qu'il y a à l'académie un gymnase ou un dojo. De plus avec le sable tu risque de m'esquinter les documents que tu veux m'emprunter."

Tout en disant cela l'homme avait sortit une carte.

"Mais après tout fait comme bon te semble. Quand aux rouleaux tu les trouveras au niveau de l'allée 5. Une fois que tu auras prit ceux que tu désire, tu me remplira cette fiche. Sache que si tu me les esquinte , tu devras payer une amende. Tout documents sorits de la bibliothèque sont sous la responsabilité de celui qui les sort."

Batanen s'arrêta devant un portail, et une fois certain de reconnaitre le portail de l'académie, Batanen le franchis, et couru vers la porte qu'il ouvrit peu habilement, se prenant les pieds dans sa cape trop longue il chuta au moment ou il avait enclenché la poignée, ce qui eu pour effet de lui procurer une entrée fracassante dans l'atmosphère calme et confinée de la Bibliothèque.
Glissant su le ventre jusqu'au bureau, il voulu se relever trop vite et se cogna la tête, toujours empêtrée dans la cape, contre un angle du meuble, et retomba sur son séant.

"Gniiiiiiiii!!!!"

Après force massages, la douleur disparût, puis cette fois ci il se releva méthodiquement, en se débarrassant de la cape en même temps.

*C'est malin, comment paraître sérieux après ça?*

*sourit et tout se passera bien*

Plaquant un grand sourire assez naïf sur son visage, il s'approcha du bureau et demanda a la personne qui le dévisageait étrangement:

"Bonjour excuser moi d'avoir perturbé quelque peu l'ambiance sereine de cette bibliothèque, mais cela n'arrivera plus, J'aimerais savoir si je puis consulter des document traitant des techniques a base d'élément, en particulier du suiton "