[Entraînement] La Salle d'Ivoire

~ La salle d'ivoire est une petite annexe de l'immense résidence du clan Kaguya. La partie B encore vetuste ne renferme que les indices d'une gloire passée, cependant, toute la façade ouest reste habitable est utilisable. Dans une architecture encore révolutionnaire de nos jours, la partie E reste une magnifique oeuvre d'art, d'une contenance que peu connaissent. Derrière donc, passant la fontaine, l'allèe de statues quelque peu miteuses, une petite porte sonnait le glas d'une époque passée. Elle grinçait, et assombri par la colère de tout un temps, elle laissait le passeur dans une glauque impression de peur et mélancolie. Pourtant, dès qu'elle se fermait sur ses pas, une immense clarté sortait de nombreux orrifices et éclairaient une salle au contenu bizarre : la surface était d'une couleur ocre, d'un blanc laiteux qui rappellait une hérédité lourde de conséquences : d'ivoire conçue, la salle est quasiment incassable, et sert d'un éternel secours au clan, permettant un entraînement à l'abri des regards et des dégats....

Bienvenue à la Salle d'Ivoire. ~

Je passais doucement la tête sous la lourde porte, qui de l'extérieur semblait avoir été taillé dans un bois vulgaire, mais qui lorsqu'on posait sa main sur la poignet de marbre, devenait d'une toute autre histoire : lourde et harmonieuse, l'ivoire sonnait comme un écho si habituel dans ma main. Je laissais passer Kitari avec une certaine émotion. Je n'étais plus rentré dans cette salle depuis l'âge de quinze ans. Cet âge même, où je partais en quête de mes ancêtres, pour tous les tuer jusqu'au dernier, cet âge encore, où je scellais cette salle derrière moi, la laissant à l'abri de tout regard. Cela faisait dix ans donc, que je n'y était plus revenu... Et lui, ce genin de haute qualité, que j'estimais comme mon fils, allait avoir le privilège de toucher de ses yeux et de ses os l'ivoire scintillant qui fait de nous des êtres si exceptionnels...

"Très bien, Liari-kun, voici la salle d'Ivoire. Ici, nous pourrons faire tout ce que nous voudrons, l'élément résiste mieux que n'importe quel autre à nos ninpô.

On ne va pas y aller par quatre chemin. Chacun de nous avons notre histoire : la tienne comme la mienne semble lourde de conséquence. Tu apprends chacune des techniques avec une déconcertante facilité, comme si dans une autre vie, tu les avais déjà partiquée. Alors, on va voir si ta mémoire est toujours aussi phénoménale. Même si je pense plutôt que ton inconscient est d'un mouvementé plutôt habituel chez nous, Kaguya.

Pour le moment, trois techniques dites de rang C : le 'bouclier osseux', 'Teshi sendan', ou les projetciles osseux, et la première danse : le Yanagi no Mai, la danse du chène.

Je vais juste te donner quelques informations : comme n'importe quel shinobi, nous pouvons concentrer notre chakra dans nos muscles. Pour réaliser ces techniques à partir de ta matière osseuse, il faut que tu le concentres dans ses cellules, et non dans d'autres. Ainsi tu pourras le modeler comme les ninjuistes modèlent la nature, et créer et utiliser ces ninpôs.

La première danse consiste à faire pousser ton os du bras dans la paume de ta main, pour en faire une épée. Tu étudieras se soir au repos, comment tu pourras t'en servir. C'est parti ! Libère toute ta force, je veux te voir au maximum !"

Et ne me déçois pas...

[J'rapelle que je suis connu sous le nom de Liari XD
Et tu m'as piqué mon idée pour ma salle de cours méchant ><]

Liari avait répondu présent à l'appel du Kaguya. Après tout, il était de son clan, et il avait tout interêt à venir... Surtout qu'il ne connaissait rien des Kaguya... Son nouveau sensei d'un jour lui avait parlé de trois techniques. Le Bouclier Osseux, le Teshi Sendan, et le Yanagi No Mai, la première danse. Maintenant, il allait pouvoir commencer son entrainement de Kaguya.

Sauf s'il s'était trompé, Yendai venait de lui demander de tenter d'executer le Yanagi No Mai (Ouais paceque j'ai pas tout pigé ><). C'était la première danse du clan déchu. Elle ne devait pas être très dure en toute logique... Le genin ne fit aucun signe, il resta simplement debout, immobile à quelques trois mètres de Yendai.

Son chakra se concentrait sans qu'il ait besoin de faire de signes. Ses os se gorgeaient de l'énergie. Peu à peu, ils furent suffisemment emplis pour qu'il effectue la technique. Elle consistait en un simple dégagement de la matière osseuse. Il fallait juste tailler la pointe pendant la sortie. Il ne devrait y avoir aucun problème...

Liari leva son bras droit, paume face à lui. Il ne savait pas pourquoi il faisait ça, mais il le faisait, comme s'il l'avait déjà vu faire, ou même fait auparavent. Son bras semblait presque vibrer à ses yeux, il avait tout fait pour ne pas rater la technique, ou en tout cas, pour ne pas trop la rater.

-Yanagi No Mai, La Première Danse, La Danse du Chêne !

Son poing était fermé. Les doigts crispés, il ne voulait pas se rater. Il était passé genin quelques jours auparavent et maintenant, il se voyait être entraîné par un Kaguya dans leur manoir ... Après tout, il était de cette famile, mais tout de même ... Il n'était pas d'ici...

Le Kaguya avait fait en sorte que sa lame sorte, plate au dessus de son poing, ainsi, s'il avait été en combat réel, il aurait eu une protection de plus pour sa main, mais il aurait également pu se servir de ses doigts pour tenir quelque objet, un Shuriken, Kunai, Katana ... Dans sa tactique, l'ennemi se voyait confronté à une arme terrifiante, mais le Kaguya lui, n'avait pas les inconvénienet d'une vraie lame ... Sa main était toujours libre...

La lame sortait de la main de Liari. Au dessus de ses doigts, la courte épée d'os que la première danse, celle du chène, lui permettait une manipulation rapide et assidue à courte porté. En fait, dans un combat au corps à corps, la première danse était déjà redoutable.

"Teshi Sendan"

Cinq phalanges de ma main droite percutaient violemment l'os qui dépassait de sa main, comme prolongé. Liari rentrait difficilement l'os dans son organisme interne, la plaie se refermant quasi instantannément.

"Tu me prends pour un imbécile ou quoi ? Je te croyais plus vaillant que ça, Liari-kun. Tu me déçois.

Je veux de l'os ! Pas de la pâte à maché ! Dans des conditions normales, mon Teshi Sendan n'aurait pas pu casser à ce point la première danse du chène. Retentes-là, où alors je vais regretter d'avoir donner ma parole à Chinizu-sama à ton sujet..."

-Ksah...

Le genin regarda le Kaguya avec un oeil nouveau, s'il était bien une chose qu'il n'aimait pas, c'était se faire humilier. Il n'avait aucune chance contre le Jounin en combat loyal. En combat déloyal, c'était autre chose... Mais pour le moment, se concentrer sur la technique.

-Je ne suis pas un imbécile ...

Le garçon serrait les dents. Une rage assez grande s'emparait peu à peu de son être. Il devait se contenir. Mais d'abord, le Yanagi no Mai...

*Plus résistant hein ? ...*

Le Kaguya malaxait son chakra, une nouvelle fois, sans signes. Il avait fait rentrer sa lame dans son bras et s'apprêtait à refaire la technique. Son chakra se concentrait dans son bras selon des proportions presque incroyables. Aucun être censé n'aurait mis autant de chakra dans son muscle, il aurait été détruit. Mais ce n'était pas pareil pour les os. Ils étaient plus durs à détruire ... Surtout ceux d'un Kaguya qui mangeait suffisemment de fromage et autres produits laitiers depuis son plus jeune âge ...

Le chakra circulait dans tout l'avant-bras du genin.

-Yanagi No ...

Peu à peu, l'os vibrait, une nouvelle fois. Le gène des Kaguya entrait en action, personne n'aurait pu faire ça avec son bras. Il était bien un descendant du clan maudit de Kiri, destinés à combattre toute leur vie, les Kaguya s'étaient entre-tués. Peu étaient encore en vie ... Et encore moins restaient en vie plus d'une trentaine d'années ...

-.. Mai ! La Danse du Chêne !

Le Kaguya fit sortir brutalement la lame de son avant-bras, de 25 centimètres de long, elle passa à trente. Elle n'était pas ni plus ni moins épaisse. A priori, elle semblait tranchante. Il faudrait sûrement tester ça ... Mais à première vue, elle était meilleure que la première. Les phalanges du Jounin allaient elles en dire autant ?

Le genin remit sa lame devant son visage. Il n'allait pas se laisser faire, et cette fois, il dévierait le Teshi Sendan. Sur une cible immobile, forcemment que l'os pénétreraient toujours la chair, mais après tout, si les balles d'ivoire avaient à faire à une surface inclinée, elles auraient bien moins de chance de briser la lame ... Après, la pratique était peut être différente de la réalité...

Je ne doute pas que tu ne sois pas un imbécile, Liari-kun. Mais souvent, un peu de pression fait du bien, et comme je le vois maintenant, ta première danse semble beaucoup plus stable et bien plus solide... De toute manière on va voir ça tout de suite...

"La deuxième danse : Tsubaki No Mai ! La danse des camélias !"

Un os venait pourfendre la paume de ma main, pour grandir de plusieurs dizaines de centimètres. Refermant ma main sur l'os, je tenais une grande lame. Puis d'un seul bond, dans une vitesse fulgurante, je m'enfonçais sur le jeune genin. Mon sabre organique tappait contre le sien, encore fiché sur le plat de sa main. Un grand 'clac' résonnait dans la sal, et lorsque la poussière s'essoufla, j'avais plaqué la pointe de ma lame sur le sol, bloquant celle de sa main, le corps penché vers le carrelage d'ivoire. Je me retirais, lui saisissant son poignet et regardait avec attention.

"Je sais bien, que tu n'es pas un imbécile, Liari-kun. Seulement faut-il le prouver. Et quand les gens ne savent pas ressentir ce qu'il y a au plus profond de toi, ils disent n'importe quoi. Cependant tu avoueras que cette méthode à des effets plutôt révélateur n'est-ce pas ? ..."

Je lui souriais volontier, en espérant qu'il est compris que cela n'était que provocation.

"Si tu arrives à maîtriser la première danse, je veux que tu enchaînes un bouclier osseux, et un Teshi Sendan. Le deuxième est plus complexe, non dans sa formation, mais dans d'autres critères, comme la relation poids-vitesse, ou taille optimale pour une pénétration parfaite dans l'air. Allez !"

Je me retirais de quelques mètres.

Le genin regardait les yeux de son sensei. Il allait refaire la technique, et cette fois, Yendai allait voir de quoi il était capable. Il avait réussi trois techniques du premier coup à l'académie. Il n'allait tout de même pas se laisser abattre par un type qui se prétendait bon ... Il ne pouvait pas se rabaisser à ce stade !

Une pulsion.

Le sceau faiblissait peu à peu. Liari retrouvait lentement la mémoire ... Sans le savoir, son cerveau se préparait déjà au choc ... Mais là, il retrouvait un des instincts qu'il avait auparavent ... Yendai allait voir face à qui il était !

-Yanagi No Mai !

Deux lames surgirent aux deux bras du genin. Elles étaient toutes deux parfaites. Pas une seule imperfection, sans appuyer, le genin aurait presque pu couper un rondin de bois. Peu à peu, Liari reculait, il avait besoin de temps pour que sa stratégie se mette en place.

-Bouclier Osseux !

Peu à peu, la peau du genin se couvrit d'ivoire, il n'y avait presque aucun trou visible, excepté aux yeux, au nez et aux oreilles. Les doigts pouvaient toujours être articulés, n'étant protégé que sur les phalanges, pas en dessous. Maintenant, il allait faire ce qu'on lui avait dit de faire, executer le Teshi Sendan.

Le Kaguya leva ses deux mains, ses doigts étaient tendus vers son sensei. Il connaissait la manière de procéder. Rapide, efficace, et toujours feinter. Il se savait plus lent que l'autre Kaguya, mais il arriverait en agissant bien, à le toucher.
-Teshi Sendan !

De la main gauche, 5 phalanges finement taillées fusèrent vers le Jounin Kaguya. Liari lançait sa course vers sa cible. Il l'avait humilié, et même s'il risquait de l'être une fois de plus, au moins, il aurait fait de son mieux, même s'il s'était montré un peu brutal, Yendai pourrait tester la résistance de son bouclier.

La main droite du genin restait tendue tandis que Liari avançait dans la salle d'Ivoire. Chaque pas le rapprochait de sa cible.

-Teshi Sendan !

Cette fois, ce fut de la main droite que les phalanges partirent. L'astuce était simple, le temps que les premières balles soient sur lui, les secondes arrivaient. Il pouvait donc en esquiver une volée, mais pas deux, et si la seconde était esquivée, son adversaire serait déjà sur lui, deux lames en main, prêt à tout trancher ... Restait à savoir si Yendai allait tomber ou non dans la feinte du genin qui lui faisait face...

Liari combinait à merveille les techniques de son clan, et l'enchaînement de celles-ci. Il y avait sûrement quelque chose la dessous. Ce genre de prodige était rare. Il arrivait à tout faire, tout comprendre du premier coup, comme s'il l'avait déà fait dans une vie passée. Mais je ne m'attardais plus sur son cas pour le moment. Le petit bonhomme, dans son impulsion si caractéristique, lançait son bouclier osseux et puis un Teshi Sendan, avant de courir vers moi, deux pointes d'ivoire à la main. Il a pensé à rajouter la première danse à toute sa combinaison. Bien sûr cela ne suffirait pas pour me vaincre, mais au moins pour me convaincre...

"Tsubaki No Mai !"

Alors que je voyais ses cinq premières phalanges sortirent de leur gond, et le nom du jutsu résonner dans la salle, je déblayais deux grandes lames osseuses que je serrais fort dans chacune de mes mains. Je donnais alors une impulsion à mes hanches et à mes épaules, me projettant en avant violemment. Puis tendant ma main gauche vers mon jeune élève, je lançais l'égal de son jutsu. Mes cinq phalanges décollèrent et fractuèrent en mille morceaux les sienne, une par une. Cependant, tout cela manquait de classe, et déjà je voyais la deuxième rafale arriver vers moi. Je plantais ma lame gauche dans le sol, prenais appuie sur celle-ci, et me propulsait dans les airs, le bras tendu, les jambes dans un superbe mouvement circulaire, passaient de l'autre côté. Puis, arrondissant mon dos, je me receptionnais sur ses épaules. Là, mon poignet droit fouetta un grand coup, et mon épée vînt bousculer ses jambes, entraînant sa chute. Sautant au dernier moment, je me dressais face à lui, gisant sur le sol.

"Tout cela était fort bien combiné. Ton Teshi Sendan semblait parfait, et ton bouclier a bien résister au coup que je viens de te mettre dans les jambes."

Ils jetèrent tous deux un bref coup d'oeil à sa cuisse droite : là où la lame d'os de la deuxième danse avait frappé, il n'y avait qu'un petit impact, qui avait légèrement entaillé la cuirasse. Mais lorsque Liari voulut se relever, il resta clouer sur le sol carrelé.

"Je crois que ton bouclier osseux est mal huilé, Liari-kun..."

Il avait oublié qu'il ne fallait pas recouvrir les principales articulations...

[Humilitatiooooon ! By Yend' !]

[Tu gagnes la première danse, le Teshi Sendan, et le Bouclier Osseurx, + 1 un point en Int]

Le genin fit un bref sourire à son sensei avant de faire disparaitre son bouclier osseux en le rentrant dans sa peau. Progressivement il disparaissait pour s'infiltrer dans le torse du genin, il l'avait fait partir de ses côtes... Maintenant, il put se relever. Il regarda son sensei dans les yeux. Ils brillaient de la même façon, les Kaguya semblaient tous avoir ce petit regard presque meurtrier. Ils étaient tous avides de sang ...

Liari se releva. Il avait vu Yendai l'exécuter deux fois, il ne devrait donc pas y avoir de problèmes... La danse des Camélias. Faire sortir son os par sa paume pour pouvoir s'en saisir. C'était presque classique ... Concentrer son chakra dans l'avant bras, mais à la différence du Yanagi, créer une lame avec une poignée, et qui se détache... Une sorte de Kunai en somme.

Et même si Yendai ne lui avait pas demandé explicitement d'executer la technique, Liari se sentait de devoir le faire. Il devait remonter dans son estime après ce qu'il venait de subir ... Toujours remonter à cheval après être tombé ... Le chakra du genin se concentrait dans son avant-bras. Peu à peu, il prenait de plus en plus d'ampleur, cette fois, il fallait faire sortir la lame droit, et si possible faire une poignée ronde de manière à ce que la main s'en saisisse sans problèmes.

-Tsubaki no Mai ! La danse des Camélias !

Devant moi, le genin n'avait pas perdu de temps. Sans composer aucun signe, ce qu'il avait fait depuis que nous étions rentré dans la salle d'Ivoire, il enclenchait la deuxième danse, la danse des camélias, qui déjà reproduisait une force prodigieuse, une avancée dans le domaine du ninpô montrant au shinobi la véritable diversité du panel de force qu'il peut exécuter. Le Tsubaki n'a rien à avoir avec le Yanagi : il est plus complexe, localisé sur une autre partie de la main, et demande une véritable connaissance de son chakra, et de soi-même.

"Tu as une bonne observation, Liari-kun, tu as décelé cette technique rien qu'en me voyant la faire...

Je passerais sur tous ces mystères. Ton Tsubaki... Plus de confiance en soit, le rendu sera impérial, féroce, solide et percutant, un chakra plus condensé, mais plus élastique, pour étaler le plus possible ton os et le sculter à souhait, enfin, allonge bien tes bras, tu verras ça aide.

Réessaye."

Je m'appuyais contre l'Ivoire, qui aurait pu soutenir n'importe quelle charge, et ce, bien plus lourdes que moi.

Liari écouta attentivement les instructions de Yendai. C'était assez simple en somme, rajouter du chakra, en mettre plus dans la lame, mais ne pas changer la taille de cette même lame. Ou du moins, pas en apparence. Pour quelqu'un qui ne maitrisait pas ses os, ça aurait pu être stupide, comment agrandir la lame sans changer sa taille ? Tout était dans la formulation ... Et Liari avait compris.

Le genin tendit son bras droit. Il avait réussi du premier coup la technique, une autre prouesse ... Il savait qu'il la réussirait une fois de plus, mais serait-ce suffisant aux yeux de Yendai ? Ca, c'était une autre histoire... Bras droit tendu, le garçon accumula son chakra dans son avant bras. Faire sortir la lame dans l'axe de tout le bras serait bien moins dur ... Normal.

-Tsubaki No Mai !

Le Kaguya expulsa son os à travers la peau de sa main, les émanations de chakra feraient se refermer la peau presque instantannement, aucun problème pour sa chair. Ni ses autres os... La lame sortit dans la main du garçon, cette fois, il avait mis plus de chakra, l'os devait être bien plus résistant, il n'avait pas misé sur le tranchant, une étape après l'autre. D'abord, la résistance.

D'un geste souple et vif du poignet, Liari envoya la lame vers Yendai, il le savait rapide et pourrait donc rapidement esquiver l'attaque, et ainsi tester la nouvelle lame.

Le genin aux allures d'un prodige dans sa catégorie, continuait de se concentrer, de progresser, dans un orgueil et une fierté qui ne dépendait que de lui. Peu à peu son chakra se matérialisait, se condensait et à l'annonce de la deuxième danse, une lame fine et compacte sortit nettement et sèchement de sa paume. Lame qu'il se précipita à me lancer dessus. Pourquoi les jeunes veulent-ils toujours provoquer leurs anciens ? D'ailleurs, je n'ai que 25 ans, je ne suis pas le grand sage que tous respectent mais que de nombreux aiment que lorsqu'il les sauve de je ne sais quel malheur. Pourquoi les générations ne peuvent-elles pas cohabiter, mieux s'entraider. Bref, je passe les débats socio-philosophique. Je plie mon coude, colle mon index et mon majeur, rentre le pousse, et mon chakra s'évapore d'un chakra rouge comme le sang.
La lame vient se planter dans mon bras. Clac, elle s'y plante. Je tourne mon visage, regarde sur ma droite : à mes pieds, l'épée osseuse gît. Sur mon bras droit, une entaille de quelques millimètres.

"Tu veux que je te dises ? Ton Tsubaki, c'est de la merde."

Puis je réfléchi....

"Ou alors c'est mon bouclier qui est génial. Oé, je pense que ça doit être ça."

Je le regarde, puis sourie un grand coup.

"Hola ! Je te charrie jeune homme. Comme quoi on rigole dans la maison Kaguya. Profites-en d'ailleurs, cela ne t'arriveras pas souvent. Moi, j'ai appris à profiter de tout.

Bref, l'entaille que tu viens de faire, montre une nouvelle fois que tu maîtrises la deuxième danse dans ton niveau, à la perfection."

Un petit et énième sourire venait récompenser le genin Kaguya.

"Maintenant, attaque-moi. Je ne veux voir que ton corps, seul, qui me tutoie, tes poings, tes pieds, tout ton organisme tourné vers moi. Tu utilises une autre technique que celle des mouvements de ton corps, et tu auras droit à un entraînement spécial dont tu te souviendras..."

Je me redressais, et les mains dans les poches, attendais Liari de pieds ferme.

[Entraînement Tai/Vit, à toi !]

*Il veut que je l'attaque ? ... Jamais je ne le toucherais ... Mais peut être que c'est ce qu'il veut ...*

Les deux adversaires du jour étaient espacés d'environ 6mètres 45 (Environ hein ^^') Liari regardait son adversaire dans les yeux, les règles étaient simples, pas de techniques ... Il n'avait pas parlé de l'utilisation du chakra pour augmenter ses capacités physique ... Et en soit, ce n'était pas une technique ... Il fallait juste bien maitriser son corps, et savoir quand, où et comment augmenter ses capacités ... Le Kaguya sentait qu'il pouvait le faire, mais d'abord, sans chakra...

Le genin sautilla entre ses deux pieds, il n'aimait pas trop utiliser la force pour frapper, sa méthode à lui, autant qu'il s'en souvienne, était d'être souple et de frapper peu de fois, mais assez précisemment pour tuer... Et il n'allait pas faillir à cette règle qu'il s'était lui même fixer, assez souple pour éviter toutes les attaques, et assez rapide pour ne pas qu'on évite les siennes ... Face à l'autre Kaguya il n'avait quasiment aucune chance ... Tant qu'il n'avait pas compris comment il bougeait...

Liari s'accroupit après un petit saut. Il devrait être rapide, ne pas courir trop droit, être totalement imprévisible, faire des choses qui le tuerait en combat réel pour apprendre à mieux les executer ... Il fallait qu'il frappe pour tuer, pas pour blesser, il devait frapper tout le temps aux mêmes endroits, pour que l'ennemi sache esquiver son attaque, et changer au dernier moment ... Il gagnerait !

Le genin fit un saut en avant de deux mètres et sans s'arrêter entreprit une course assez rapide vers sa cible, Yendai n'avait encore pas bougé, allait il juste utiliser son Bouclier Osseux, ou allait il esquiver sur le côté ? Peut être une contre-attaque, tout était possible ... Dans cette salle, aucun Kawarimi n'était possible, et il aurait violé ses propres règles ... Même si Liari ne pouvait pas lui faire subir un "entraînement spécial", il trouverait un moyen de le faire payer ... Pour le moment, Liari avait encore le temps avant d'arriver à toucher l'autre Kaguya...

Liari, après toute une série de pensée et de pas de course tardait à arriver au combat. Je me décidais à accélérer tout ça, sans quoi cela le tuera. Alors qu'il se jetait sur moi, je prenais une petite impulsion, et d'un coup de hanche bien placée, je le dépassais, stoppant ma course juste derrière lui, sans même qu'il ne put faire un geste.

"Au lieu de te concentrer sur le comment du pourquoi d'une course bien faites, tape et frappe. Sans quoi tu seras mort avant même que tu n'es posé tes doigts sur ta proie... Bats-toi !"

Nous étions alors face à face tous les deux coupé, sans élans. Là ça devenait intéressant. Je voulais voir comment il réagirait dans cette situation là, car c'est bien à cela qu'il sera confronté dans une véritable mission. Mon bras se tendait d'un coup sec vers sa gorge. C'était parti. Que va-t-il faire ? S'il se sort du contact il m'aura terriblement déçu... Pourtant, je sais qu'il peut au moins rivaliser, c'est un Kaguya, et au delà de posséder une hérédité plutôt avantageuse, nous savons réfléchir vite et précisément. Au fond de lui, il savait ce qu'il fallait faire. A lui de bien interpréter la situation et de voir ce que j'attends de lui... J'aime bien métaphorer sur mes objectifs, cela rend le shinobi plus livré à lui-même, devant avant-tout s'analyser lui-même que répéter inlassablement ce que son senseï vient de lui inculquer.

Mes paroles résonnez encore dans la grande salle blanche.

"Bats-toi..."

Je sourais à cette phrase. Elle résume tant de chose. Les hommes se prendraient moins s'ils en comprenaient vraiment le sens...

Liari ne perdit pas de temps, il était assez étonné qu'il soit monté au combat si vite. Il ne devait pas utiliser ses techniques héréditaires ... Mais il lui avait demandé de se battre ... En temps normal, il aurait cherché à gagner du temps, mais là, il devait tenter l'impossible.

Il recula d'un pas. Pour tous les adeptes de Taijutsu, ce signe voulait dire qu'on se retirait du combat, une redition pure et simple. Mais ce n'était pas un vrai combat ... Enfin, disons que les règles du Taijutsu n'étaient ici pas vérifiées ... Le genin baissa la tête, regardant les pieds de Yendai, il fallait agir vite, avant qu'il décide de stopper le combat.

Liari ravança d'un pas, remettant sa gorge face à la main de son professeur, ça n'avait duré que deux secondes le temps qu'il se remette en place, il regarda droit dans les yeux Yendai. Il allait l'affronter, à la loyale... Son bras gauche fonçait vers l'estomac du Kaguya alors que la droite elle avait pour but de retirer la main qui menaçait la gorge du Kirisien.

Le genin était prêt à se servir de ses jambes dès que l'occasion s'en ferait sentir ... Il ne fallait pas qu'il oublie de se servir de tout son corps ... Il allait réussir à le battre ! Il le pouvait !

Je ne sais pas à quoi il pensait cet imbécile : il va falloir qu'il arrête de tricoter. Son style de combat est spécial, et dans une mesure plus distingué, je pourrais dire qu'elle serait de bonne augure. Seulement ce n'est pas de cette manière qu'il arrivera à mettre à mal son adversaire, lui donnant toujours une longueur d'avance.

Il s'élançait enfin vers moi. Sa main droite repoussait mon bras gauche qui fonçait vers sa gorge, et dans un coup bien placé, le sonnerait pour le reste du combat. Puis, son poing gauche se lançait avec vitesse vers mon estomac, pour donner un choc, plus physique qu'intelligent. Mais au corps à corps, il n'y a pas de petits coups. Il faut savoir tout analyser très vite, sans quoi ne serait-ce qu'un coup minime peut faire basculer la balance en sa défaveur. C'est pourquoi, la méthode de taijutsu sur laquelle je me repose depuis mes lointaines années d'entraînement, est d'une efficacité redoutable. Cependant, il faudra qu'il la trouve par lui-même. Bousculant mon bras gauche vers ma droite, il me propulsait dans un mouvement de rotation. Tout devait être ample, tout devait être continu, et logiquement orchestré. Son poing gauche avait pour but précis de me donner un coup lourd. Je levais alors ma jambe, alors que j'entamais un tour sur moi-même, mon talon surfant avec harmonie sur le parquet d'ivoire. Mon corps de mouvait verticalement, les jambes formant quasiment un angle de 180°. Si bien que son poing partait dans le vide, et propulsait par le repoussement de mon bras, mon pieds se dirigeait à tout vitesse sur son flanc droit, puis qu'ayant fait une rotation totale sur moi-même. Mon pieds au niveau de sa tête...

Il va falloir que tu apprennes à danser, Liari-kun !

Liari n'avait pas tout à fait prévu l'esquive et la contre-attaque comme ça, mais il avait réussi à trouver une parade ... Bien sur, Yendai était rapide, mais sa position n'était pas avantageuse, pour avoir une jambe en l'air, prête à frapper, il fallait toujours avoir un ennemi sonné ou en très mauvaise position, règle élémentaire du Taijutsu ... Liari avait failli au combat une fois ... Maintenant, il allait remettre l'autre Kaguya à sa place.

Il ne perdit pas de temps, il devait vite agir, la tactique était simple, mais sans utiliser de chakra, ça risquait d'être plus dur. Le genin se baissa, bien sur, le Jounin risquait de rabattre sa jambe et le plus jeune des deux Kaguya risquait de se prendre le coup dans le dos, mais pas si ce qu'il allait faire marchait, Yendai n'aurait jamais le temps de changer de jambe, même quelqu'un de bien plus rapide que lui aurait eu du mal... Bien du mal, physiquement c'était presque impossible ... Sauf peut être pour un Kaguya ... Mais il n'avait pas le droit d'utiliser ses techniques héréditaires, c'était une règle du combat ...

Le genin fonçait en avant, il s'était baissé. Après avoir fait un pas, il glissa, il avait pris un petit élan, minuscule, mais suffisant pour faire ce qu'il avait à faire... Sa jambe droite était censé faucher son sensei, Liari se préparait à se relever pour lancer un corps à corps avec Yendai. Il ne voulait pas continuer en effectuant ces grands coups qui pour lui étaient presque impossibles à esquiver, il avait bien du mal alors que le combat avait à peine commencé ... Deux coups et il était presque dans la mouise ...

Enfin, il avait plus d'un tour dans son sac ... Ce combat se prométait joli, très joli, les deux adversaires ne se valaient pas, mais l'un d'eux était determiné, et l'autre talentueux, sauf abandon, il risquait de durer ... Des coups pourraient être esquivés, parés, ou bien encaissés, aucun des deux ne souhaitait abandonner ... Ce n'était plus un simple entrainement, c'était presque un vrai combat. Liari n'allait pas rester sur une défaite, même si la victoire aurait un gout amer ... Il allait gagner !

Ma jambe allait frapper sa tête, d'un coup puissant qui l'aurait sonné. Aussi, sa priorité, il l'avait bien compris, était de parer cette attaque, et évidemment de surenchérir. Vu ma position, cela restait possible, grâce à une ouverture béante que j'avais pris le soin de laisser apparente. Il se lançait, au dernier moment, sa jambe en avant, et d'un coup rapide et sec il faucha mon appuie. Cependant, tout cela ne lui donnait pas le dessus, dans le cas où son adversaire se serait paré à ce genre de technique, cette tactique restant pour le moins d'un niveau plus ou moins élevé, et j'avoue que sans vitesse et coordination, Liari-kun aurait mis son adversaire au sol et s'en était fini pour lui. Je ne voyais évidemment pas les choses de cette manière là. J'étais presque revenu dans une position de face-à-face avec mon élève lorsque son pieds me balaya. Sa seule erreur : effectué un mouvement rectiligne. C'est à dire de le faucher, mais vers l'arrière, et non vers le côté, ce qui m'aurait encore rendu la la tâche plus difficile. Car là, même tombant je reste dans la même plan que lui, et c'est ce sur quoi je vais rebondir.

Mon pied partait logiquement en arrière, mon corps basculant rapidement vers l'avant, sans appui pour me retenir. En dessous de moi, Liari-kun n'avait pas encore fini la totalité de son mouvement et commençait de se relever, alors qu'il était passé sous mon buste. Je rabattais le plus vite possible ma jambe, mais cela ne fonctionnerait pas, tout était bien prévu. Il venait de s'initier dans ma danse, d'une manière formidable, mais lorsqu'elle n'est pas totalement interrompue, il suffit d'une note, et la musique repart, toujours... Posant mes mains sur son dos, qui se relevait peu à peu, je poussais, et dans un salto avant j'atterrissais derrière lui. Nous étions dos à dos. Seulement au lieu de raidir mes jambes lui donnait l'avantage de l'initiative, je fléchissais mes ligament et mes tendons, si bien que lorsque mes pieds touchaient le sol, ils devenaient glissant, et je penchais rapidement sur le côté. Ma main droite percuta alors le sol, et profitant de toute la vitesse agglutiné lors de mon saut, puis de ma descente, je balançais mes jambes vers Liari, qui ne s'était pas encore retourné. Mon centre de gravité extrêmement bas alors, ma vitesse n'en était qu'accélérée. La danse continuait... et dans son inexorable envie de bouger, je prenais une nouvelle fois l'initiative sur le jeune Kaguya...

Yendai avait étonnement bien esquivé son attaque, c'était presque normal, il était expert, mais Liari n'en démordrait pas. Son adversaire était appuyé avec ses mains sur le sol, envoyant ses pieds vers lui. S'il esquivait, le Jounin se remettrait sur ses pieds et relancerait de plus belle le bal. Maintenant, Liari devait gérer cette danse. Il devait se montrer dominant. Rien ne devait l'arrêter.

Sans attendre, il fit un flip, un mètre en arrière. Ça n'avait pas été bien dur, il l'avait déjà fait un millier de fois. Maintenant, le garçon se recula un peu et s'accroupit. Quelques secondes et Yendai était debout. Liari ne perdit pas une seconde, il devait mener la danse. Si les techniques des Kaguya avaient toutes le mot "Danse" dans leur nom, il y avait peut être une raison ... Les Kaguya entrainaient leurs ennemis dans une danse qui s'avérerait meurtrière, il ne fallait pas laisser à l'ennemi un seul moment de répis.

Ne pas laisser l'adversaire réfléchir, si ses capacités étaient trop limitées pour qu'il agisse sans y penser, il serait vaincu ... Et s'il était trop lent pour bien agir, il serait également vaincu ... Bien vite même ... Le genin était en dessous de Yendai qui venait juste d'atterir après son attaque. Il ne perdit pas une seconde et balaya le sol, circulairement. Dès que son adversaire esquiverait, il enchaînerait tout de suite en s'aidant de ses mains pour se relever et faire pleuvoir ses poings sur Yendai. Il serait sûrement paré, pour chacun de ses coups, mais si Yendai se donnait à fond, il ne le battrait qu'une fois que les deux adversaires seraient épuisés ... Il devrait jouer sur la défensive après cette offensive, il ne devait pas s'épuiser plus vite que le Jounin, miser sur la longueur du combat ...

Un petit coup de hanche propulsa Liari vers l'arrière, évitant habilement mon balayage intempestif. Alors que je me remettais sur pieds, il utilisait la même technique que moi, voulant me sécher sec. Je faisais un petit saut, mais déjà il était sur moi. Venant juste de me réceptionner de cette première offensive, je voyais ses deux poings foncer sur moi. Je mobilisais mes abdos pour me baisser violemment, passant sous ses mains, puis d'un coup mon poing remonta dans un mouvement verticale et vint buter contre le menton du jeune élève.

Je me reculais quelque peu.

"C'est bien Liari-kun. Tu as enfin compris comment les grandes instances du clan de l'éopque, lorsqu'il brillait encore de sa puissance, m'ont appris à combattre. Le taijutsu, pour nous, n'est autre qu'une danse comme les autres. Il faut qu'il y ait de la vigueur, de la force, de la vitesse et de la précision, comme tu sais si bien le faire. Mais parfois, il faut arrêter de penser. Tout va très vite. Aussi, il existe une méthode qui te permet, si elle est parfaitement maîtriser, de trouver une réponse à chaque coup, sans même avoir à développer une énergie cérébrale lourde, ce qui serait inutile, et surtout durement essoufflant.
C'est la danse, oui. D'une manière ou d'une autre, si tu suis un tempo, tu arriveras à tout. Bien sûr, tu peux l'augmenter, mais le réduire signifiera ta perte. Du moins une baisse de régime. Si tu analyses tous mes mouvements tu verras qu'ils sont parfaitement linéaires. Que tout coule, qu'il n'y a pas de cassures, ni d'impulsions vives. Effectivement, si tu te bats contre plus fort que toi, n'hésite pas à créer des temps forts, pour le pousser à la faute. Cependant cette danse du corps est un temps fort continuelle. Sur la défensive, elle est pratiquement imparable. Il suffit de suivre ton corps et de faire des mouvements parfaitement fluides. Cela ne veut pas dire de "grands" mouvements, larges etc, cela ne servirait à rien sauf à perdre. Il faut que tu ressentes cette danse, et ton corps la pratiquera méthodiquement, sans même t'en apercevoir. Tu verras, ça coule comme l'eau, qui, malgré les obstacles, se faufile partout. C'est ça, la clé de ma réussite...

C'est tout pour le moment. Maintenant va chercher la ceinture là-bas. Tu l'as mets. Elle doit bien faire 40 kilos. Tu me fais cent pompes. Ensuite on avisera."

Je lui souriais, d'un sourire narquois et quelque peu sadique. Mais il savait tout comme moi, que c'était pour son bien.

[Tsubaki No Mai +1 Nin // +2 Tai +1 Vit +1 Int]

La musique s'était arrêtée. La salle était totalement silencieuse. Les paroles de Yendai sonnèrent comme le son d'une douce mélopée. Les batteries s'étaient tues. Une simple mélodie envahissait l'air.

"C'est bien Liari-kun. Tu as enfin compris comment les grandes instances du clan de l'éopque, lorsqu'il brillait encore de sa puissance, m'ont appris à combattre. Le taijutsu, pour nous, n'est autre qu'une danse comme les autres. Il faut qu'il y ait de la vigueur, de la force, de la vitesse et de la précision, comme tu sais si bien le faire. Mais parfois, il faut arrêter de penser. Tout va très vite. Aussi, il existe une méthode qui te permet, si elle est parfaitement maîtriser, de trouver une réponse à chaque coup, sans même avoir à développer une énergie cérébrale lourde, ce qui serait inutile, et surtout durement essoufflant.
C'est la danse, oui. D'une manière ou d'une autre, si tu suis un tempo, tu arriveras à tout. Bien sûr, tu peux l'augmenter, mais le réduire signifiera ta perte. Du moins une baisse de régime. Si tu analyses tous mes mouvements tu verras qu'ils sont parfaitement linéaires. Que tout coule, qu'il n'y a pas de cassures, ni d'impulsions vives. Effectivement, si tu te bats contre plus fort que toi, n'hésite pas à créer des temps forts, pour le pousser à la faute. Cependant cette danse du corps est un temps fort continuelle. Sur la défensive, elle est pratiquement imparable. Il suffit de suivre ton corps et de faire des mouvements parfaitement fluides. Cela ne veut pas dire de "grands" mouvements, larges etc, cela ne servirait à rien sauf à perdre. Il faut que tu ressentes cette danse, et ton corps la pratiquera méthodiquement, sans même t'en apercevoir. Tu verras, ça coule comme l'eau, qui, malgré les obstacles, se faufile partout. C'est ça, la clé de ma réussite..."

Il n'y eut que la dernière phrase du jounin qui ammena une ombre au tableau, un trombone dans un groupe de Pop ... C'était environ comme ça que Liari ressentait cet ordre.

"C'est tout pour le moment. Maintenant va chercher la ceinture là-bas. Tu l'as mets. Elle doit bien faire 40 kilos. Tu me fais cent pompes. Ensuite on avisera."

Le genin sans un mot obéi. La ceinture était vraiment lourde, mais pas 40kg ... Pas tout à fait ... Peut être 30, 35 ... Mais pas 40. C'était tout de même un gros poids pour le pauvre Liari, qui était plus que faible. Cent pompes avec ça autour de la taille ??? 100 pompes avec 10kilos en plus, ça aurait pu être acceptable, mais là, il ne dépasserait pas la vingtaine ... Le Kaguya revint à la rencontre de Yendai, il tenait la ceinture à la main, et il avait déjà du mal, ça se voyait ... Il avait consacré tout son entrainement en taijutsu à augmenter sa vitesse de frappe, jamais sa force ... Et maintenant, il le regrettait ... Amèrement...

Liari se baissa, il était à genoux devant le Jounin. 100 pompes ... Il n'imaginait même pas qu'il dépasserait les 20 ... Il enfila la ceinture, la bouclant presque au maximum. Mettre cette ceinture assez près de son corps le dévantagerait moins que si elle n'était pas serrée. Il se mit face contre terre, une main de chaque côté de la tête. Il s'éleva lentement. Une pompe "normale". Mais maintenant, il connaissait le poids qu'il portait. Il n'irait pas bien loin. Une deuxième. Une troisième. Une quatrième. Il était déjà rouge, même s'il le devnait rapidement, et la sueur commençait à perler sur son front ... Ce n'était pas bon. Ses bras ne lui faisaient pas mal, étrangement.

Cinquième. Sixième. Septième. A ce stade là, ses mains le faisait souffrir. Il ne pourrait pas continuer bien longtemps, c'était presque miraculeux qu'il soit arrivé là. Huitième, il était plus lent. Neuvième. Dixième. Il ne pouvait plus continuer, les muscles de ses bras commençaient à brûler, ce n'était pas une bonne chose ... Du tout. Onzième. Douzième. Il s'arrêta face contre le sol. L'ivoire était frais et évacuait la chaleur qu'il avait en lui. Il n'était pas assez musclé, il ne pouvait pas continuer. Pas vraiment endurant, sauf pour la course car il connaissait la tactique... Il regarda les pieds de Yendai, en s'attendant à une reproche. 40 kilos ... C'était vraiment trop ...

[+1 For

Je clotûre ton entraînement pour les raisons que tu connais. Cependant la salle reste ouvert pour les membres du clan Kaguya, et avec mon accord.

Tchao poto, et bonne continuation]

» Salle d'entrainement : Genjutsu