[Salle n°42] La salle du bourreau, à vos risques et périls

Kaneda Ourihana est célèbre dans toute l’académie. Il est en effet réputé pour être le plus mauvais professeur de toute l’équipe pédagogique. Non pas qu’il ne soit pas assez puissant, bien au contraire, mais il n’occuperait ce poste que par obligation, et il n’est présent pour accueillir des élèves qu’au compte-goutte. On dit aussi qu’il est incapable de maîtriser certaines techniques de base que même un genin serait capable d’apprendre. Bien sûr, ceux qui osent lui dire ça en face ne sont pas nombreux, en fait personne ne l’ose, mais certains le pensent et le colportent. De là à ce qu’il y ait un fond de vérité, la question peut se poser. Mais en réalité, ce n’est pas là que se situe le cœur du problème. La source est plutôt liée aux nombreuses rumeurs qui font état des blessures graves qu’ont subies ses rares disciples lors de l’entraînement qu’il leur a imposé. Plus aucun n’est shinobi, tout ceux dont il aurait eu la charge aurait cessé juste après de suivre leur nindô, incapable de supporter la pression physique exercée. Les ragots les plus fous font même état d’étudiants devenus tétraplégiques et d’un cas précis où le genin qui était rentré dans la salle sans frapper se serait vu tellement corrigé qu’il serait sorti de la salle les deux pieds devant. La secrétaire de l’académie n’a jamais retrouvé la trace de l’incident, mais elle a tellement entendu d’histoire qu’elle est intimement persuadée qu’il a fait disparaître le nom du pauvre garçon des registres de l’académie pour étouffer l’affaire. Depuis lors, elle le surveille de près, et ne conseille absolument jamais à qui que ce soit d’aller suivre ses cours, elle les avertit même de ne pas trop traîner dans les parages. Quant à l’Ourihana, que ce soit vrai ou pas, cela lui assure une certaine tranquillité qu’il apprécie. Il se fait donc un plaisir de cultiver cette réputation calamiteuse, et ne vient prendre ce poste que lorsqu’il se fait réprimander par l’administration pour ses absences trop fréquentes et son manque de résultat. De toutes façons, ce n’est pas comme s’il était vraiment enseignant, et qu’ils avaient besoin de lui pour faire ça. Alors, il ne fait pas trop d’efforts. Tout ça pour dire que si un élève voulait suivre son enseignement, il faudrait qu’il se renseigne de lui-même, car personne ne lui désignera Kaneda comme professeur, et qu’il fasse preuve d’une grande patience en attendant qu’il daigne se présenter dans sa propre salle. Et bien sûr, ce serait à ses risques et périls. Dans ces conditions, le jeu en vaut-il la chandelle ?

Malgré son désintérêt manifeste, Kaneda a meublé sa salle de sorte qu’elle puisse accueillir jusqu’à deux apprentis simultanément. Ce n’est jamais arrivé jusque là, et ce serait réellement une première. Déjà qu’un serait un exploit en soi. La salle fait une soixantaine de mètres carrés et est particulièrement haute, plus de cinq mètres de plafond. Les murs sont tapissés d’un papier peint couleur bleu océan, parfaitement assortie avec la couleur des yeux de l’Ourihana. Dans un coin on trouve une étagère sur laquelle sont posés divers types de sabres, ninjato et daï-katana. Au mur, on peut distinguer des cibles pour travailler les lancers de projectiles. Des paniers entiers remplis de shurikens, de kunaïs et de sembons attendent les élèves qui ne viennent jamais. Quelques chaises sont disposées sur le mur d’en face, au cas où. Un portrait de la Mizukage orne également la salle. Une ode est gravée juste en dessous. Peu sont ceux qui ont eu l’occasion de la lire, est-ce là l’œuvre du propriétaire de la salle ou d’un visiteur occasionnel ? Une provocation ou l’expression d’une réalité ? Difficile à dire tant l’homme est ardu à cerner.

Présente dans le coeur de la brume
Toi, légère et belle comme une plume
Tu lis en moi comme dans un livre
Pendant que ton parfum si doux m’enivre

Est-ce là le propre de la maîtresse de la pluie
De celle qui dirige le village de Kiri
De faire ainsi chavirer mon cœur
Alors que d’amour je me meurs ?

Je ne te regarde même plus
Chaque souvenir de toi me tue
Je préfère te servir fidèlement
En espérant que viendra le moment

Uryu déambulait dans toutes l'académie, chacun de ses pas résonnait dans les couloirs aussi achalandé que l'échoppe d'un vendeur de lampe de poche solaire. Parfois ses bruits de pas venait se mêler à ceux d'un visiteur ou d'un élève mais c'était rare. En apparence l'académie était presque vide, les cours était presque tous commencé où alors remit car les chuunin qui les donnent sont en mission. Le jeune homme lui, il cherchait désespérément une salle d'entraînement mais il en avait marre d'être seul. C'était bien moins de pression mais il aimait être encadré dans son entraînement, bien conscient qu'il n'est qu'un étudiant, il croit fortement que ce sont les jounins et les chuunins qui l'aideront à devenir un bon ninja, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il à un grand respect envers ses supérieurs dans la hiérarchie. Le gamin rêvassait mais ses rêverie cessèrent lorsqu'à un tournant du couloir il aperçut la secrétaire et un autre gamin, visiblement un étudiant, discuter devant une porte. La dame avait l'air d'essayer de dissuadé le jeune homme d'entrer dans la pièce devant eu.

"Jeune homme! Tu ne devrais pas entrer dans cette classe."

"Mais pourquoi?"

"Le senseï est un cinglé, croit moi tu devrais aller ailleurs, c'est le pire professeur de l'académie...tu n'apprendras rien avec lui! Suis moi je t'amène voir un bon senseï."

"Bien, je suis derrière vous."

La voie était maintenant libre, la secrétaire et l'étudiant était parti. Uryu s'approcha de la porte, poussé par sa curiosité. "Salle du bourreau, à vos risques et périls". Uryu esquissa alors un léger sourire, il trouvait ça plutôt accueillant, si on est complètement cinglé! Mais c'est alors que le jeune homme eut une sorte de flashback, il avait déjà entendu parler d'un senseï diabolique qui infligeait les pires souffrances à ses étudiants. Pour lui c'était une sorte de mythe, il ne croyait pas qu'un senseï pouvait être assez fou pour incapacité ses étudiants, le futur du village. Sceptique, curieux et désireux de s'entraîner (tout ça en même temps!) Uryu frappa trois grand coup à la porte mais rien ne se passa. Bien décider à voir ce soit-disant bourreau, Uryu s'adossa au mur devant la porte et patientait. C'était sa salle de classe, il allait bien finir par se montrer et le jeune homme était très patient...

Les heures passaient, longues et ennuyeuses à mourir. Pas âme qui vive à l'horizon. A part de temps en temps un étudiant qui le regardait, surpris. Un étudiant planté seul devant une classe fermée n'était pas chose courante dans les couloirs de l'académie de Kiri. Les professeurs avaient plutôt tendance à se battre pour avoir les meilleurs élèves, et s'il était laissé à la porte, c'est qu'il ne devait pas valoir grand-chose, ou alors il avait manqué de respect à son senseï. Dans tous les cas, il ne méritait qu'un regard en coin, un rien méprisant.

Doucement, l'académie se vidait, et le concierge passait, en profitant pour ricaner à son passage devant Uryu.

"Eh bah, s't'l'attends, l'aut'cinglé, j'spère qu't'as rin d'prévu dans l'trois mois à v'nir, haha"

Pas franchement encourageant comme entrée en matière. Uryu avait le choix, il pouvait abandonner l'idée définitivement, rentrer à la maison pour la nuit et revenir le lendemain, ou bien commencer à camper. A lui de voir...

Les heures passèrent mais la personne qu'Uryu attendait ne passa pas. Tout ce temps, il resta adossé au mur les bras croisé et les yeux fermés. Il les ouvrait quand il entendait des bruits de pas mais bien souvant ce n'était que d'autres élèves qui lui lançait des regards méprisant, le jeune homme se demandait pourquoi d'ailleurs, parce qu'il attendait devant la salle du bourreau? Peut-être, mais la réaction des autres élèves à son égard ne le décourageait pas. Il était d'autant plus intrigué par le gardien de cette salle de torture. À chaque fois qu'un groupe d'élève ou un élève seul passait et le regardait de cette façon, Uryu leur répondait avec un grand sourire plein d'arrogance. Toute ses personnes n'était que des étudiants, il n'avait aucun respect pour eux et se moquait bien de ce qu'ils pouvaient penser. On dit que la patience est une vertu, ce jour là, Uryu devait être vertueux car il patienta un très long moment devant la salle de cours. Tellement longtemps en fait, que bientôt plus personne n'était présent dans l'académie, si ce n'était du concierge qui passait en nettoyant le plancher. Pendant qu'il était au niveau d'Uryu il lui cracha quelques paroles presque incompréhensible au visage.

"Eh bah, s't'l'attends, l'aut'cinglé, j'spère qu't'as rin d'prévu dans l'trois mois à v'nir, haha"

Ces paroles ne firent rien au jeune homme qui semblait attendre le messie, d'un autre côté c'est peut-être parce qu'il n'avait pas compris un traitre mot de ce qu'il venait de dire. La parlure du concierge était encore plus complexe qu'un Jutsu de rang A et l'étudiant ne parvint pas à la déchiffré. Il se disait que ça devait être une autre façon de le dissuadé d'attendre devant cette mystérieuse salle de cours. Uryu lui, il était prêt à camper devant le local si c'est ce qu'il fallait pour y entrer....

Le garçon était manifestement animé d'une patience impressionnante, mais sa nuit ne fut pas plus fructueuse que sa journée. Pas un chat pour troubler les couloirs de l'académie de la brume, pendant une longue nuit. En revanche, un robinet fuyait non loin, ce qui offrait l'avantage non négligeable d'ajouter à l'attente interminable, le supplice de la goutte d'eau, empêchant l'étudiant de dormir pendant toute la nuit. Difficile dans ses conditions d'avoir l'air très frais au petit matin, quand le dédale se remplissait à nouveau d'une foule de genins et d'étudiants désireux d'apprendre les arts shinobis. Ceux qui étaient déjà passés par là la veille le regardèrent d'une façon encore plus suspicieuse, et il est probable que l'un d'entre eux ait averti la secrétaire de l'académie qui ne manqua pas de venir sauver ce jeune homme du funeste destin qui l'attendait si elle n'intervenait pas dans les plus brefs délais.

"Mon garçon, tu cherches un professeur ? Viens je vais t'emmener à la salle de Kusano-san ou d'Awako-chan. Ce sont de grands shinobis de Kiri, pas comme celui-ci..."

La vieille lui offrait une porte de sortie, et une inscription à un cours prestigieux. Qui pouvait dire combien il attendrait encore s'il persistait...

Les heures passèrent encore et la personne qu'attendait Uryu ne passa toujours pas. En fait, personne ne passa. La nuit était tomber et l'étudiant était maintenant la seule forme de vie dans l'académie, et encore là, forme de vie c'était un grand mot. Il passa la nuit entre le l'éveil et le sommeil. Il aurait pu passer une bonne nuit mais non loin d'où il se trouvait, il y avait un robinet qui fuis. *Plop* *plop* *plop* Chaque goûte suivait le même tempo infernal qui rendait l'étudiant fou. Il ne pensa même pas à se lever et à fermer la valve afin que cesse cette torture mental. Uryu vivait à Kiri depuis tout petit et pour la première fois, l'eau allait le rendre fou. Pas un puissant torrent, une vulgaire goutte...des vulgaire gouttes. L'apprenti ninja devait faire abstraction de ce bruit, faire comme s'il n'était pas là. Ce n'était pas facile, d'ailleurs il n'y parvint pas, où alors de brefs instants. Le lendemain matin il n'était pas mort de fatigue, au total dans la nuit il avait réussit à accumulé un bon quatre heures de sommeil. Ce n'était pas assez mais c'était mieux que rien. Le soleil pénétra dans l'académie ainsi que le personnel et les étudiants. Bien vite, l'idée de dormir ainsi que les diabolique gouttes d'eau disparurent alors qu'une vielle dame apparut.

"Mon garçon, tu cherches un professeur ? Viens je vais t'emmener à la salle de Kusano-san ou d'Awako-chan. Ce sont de grands shinobis de Kiri, pas comme celui-ci..."

La vielle dame aurait bien pu faire changer Uryu d'idée mais son intervention eu l'effet contraire. L'étudiant ne savait plus s'il voulait s'entraîner avec cet homme ou simplement le rencontrer, quoi qu'il en soit il était encore plus déterminer à entrer dans cette pièce, et ce coûte que coûte! Il regarda la dame dans les yeux.

"Désoler mais j'ai déjà un senseï...par contre si vous voulez m'aidez vous pouvez aller me chercher ce soit disant bourreau."

De cette façon, Uryu espérait avoir la paix,

La secrétaire était partie, en soupirant, exaspéré devant une telle réaction. Néanmoins, elle se savait la seule à pouvoir sauver ce pauvre enfant du terrible destin qui l'attendait. Elle devait agir, selon ce que sa conscience lui dictait de faire, et depuis le jour où elle avait été convaincue que le colosse aux cheveux bleus n'était qu'un fainéant dangereux qui s'en prenait aux enfants, elle s'était juré de les protéger, tous, même contre leur gré. Devant son échec, elle résolut donc de contacter les instances supérieures du village pour leur faire part de la triste réputation et de la dangerosité du jounin pour l'académie. Elle espérait ainsi qu'ils agiraient, et ce pauvre enfant serait un exemple parfait de ce qu'il valait, ce minable.

Pour Uryu, rien ne changea de la journée précédente, les couloirs se remplissaient et se vidaient, au fil des heures de cours et de pauses. La porte était invariablement close, et aucun de ceux qui passaient devant lui ne s'arrêtaient devant cette salle maudite pour l'ouvrir. Le concierge passa à son tour, à peu près à la même heure que la veille. Ce coup-ci, nul conseil, il se contenta de ricaner, satisfait de voir qu'il avait eu raison.

Uryu pouvait passer une seconde nuit à l'académie, sachant que la fuite s'était légèrement aggravée, et que le robinet était inaccessible. Il se trouvait dans le local du concierge. On pouvait presque se demander si celui-ci ne l'avait pas fait à dessein, et si c'était réellement une fuite. Il pouvait aussi rentrer à la maison ou abandonner. Rester ici n'était pas la garantie de réussir à approcher le fameux bourreau, si l'on en croyait les allégations des étudiants, de la secrétaire et du concierge. Alors à quoi bon persister dans une voie pareille ?

Uryu en avait marre, il voulait dormir et il avait passer la journée debout à attendre. Il s'assoyant et ferma les yeux un instant. Il réfléchissait à ses journées qu'il venait de passé devant cette porte. Il avait remarquer que tout le monde le dévisageait, pas vraiment inquiétant. Mais il y avait ce concierge, Uryu ne l'avait jamais remarquer mais il n'est pas très compétent, il était là la nuit dernière il aurait dû entendre la fuite. En plus elle était dans son local et la fuite était encore plus grave. Voulait-il le dissuader à sa manière? Uryu ne savait pas vraiment si il fallait le croire. Un autre membre du personnel, la vielle dame, avait quand même essayer de lui faire changer d'idée. Uryu en venait même à penser que c'était une technique que le "bourreau" avait choisit pour le rendre fou, il appréhendait de plus en plus sa rencontre avec ce soit disant cinglé. À voir la réaction des autres élèves, il attendait à la porte des enfers et ne devait surtout pas attendre assez longtemps pour que Lucifer l'invite à entrer. C'est d'ailleurs ses réactions qui lui donnait envie de continuer. Il y avait bien penser et bien qu'il désirait foutre le camp il y a cinq minute, maintenant il était plus décider à entrer dans ce local.

"J'veux être un ninja...c'est pas une put**** de fuite qui vas m'empêcher de dormir...t'entend l'cinglé!"

On voyait tout de suite dans sa façon de parler qu'il était à fleur de peau, surtout à cause de la fatigue. Uryu enfonça deux bout de son écharpe dans ses oreilles, l'écharpe coupait le bruit, il était libre. Il esquissa un sourire victorieux et ferma les yeux, paisible....

[tu m'auras pas spèce de voyou!]

Il était à peu près quatre heures du matin, et il était profondément endormi, son échappe autour de ses oreilles, lorsqu'il se réveilla en sursaut. Encore groggy, il ne comprit pas vraiment qu'on le soulevait par le col, et qu'après avoir ouvert la porte des enfers, celui qui l'avait saisi, avec fermeté, le propulsait à quatre mètres de là, au milieu de la salle, sans ménagement. Uryu atterrit sur le flanc, dans un bruit sourd, le choc contre le parquet se révélant très douloureux, surtout quand les muscles ne l'anticipaient pas. L'étudiant entendit nettement la clé tourner à nouveau dans la serrure, il était désormais enfermé à l'intérieur de la salle, ce qui constituait un progrès par rapport à la situation précédente.

Le colosse aux cheveux bleus qui se tenait juste devant l'entrée, attendant qu'il reprenne ses esprits, ne prononça que quelques mots, juste assez pour savoir que ce n'allait pas être de tout repos.

"J'espère pour toi que t'as une bonne raison pour avoir campé devant cette salle, le môme. J'espère sincèrement qu'elle est excellente, même. "

Rien qu'au ton employé, on comprenait que le jounin était furieux...

Tout c'était passer à une vitesse ahurissante, Uryu était encore dans les bras de Morphee alors qu'il fut propulser à l'intérieur de la salle de classe. Il n'avait rien vue et rien entendu. Par contre il le sentait! Sa hanche lui faisait un mal de chien. Le jeune homme était encore un peu désorienter alors qu'il entendit la voix du jounin fou furieux. Il n'avait pas l'air d'un type qui avait envie de rire.

"J'espère pour toi que t'as une bonne raison pour avoir campé devant cette salle, le môme. J'espère sincèrement qu'elle est excellente, même. "

C'est à ce moment qu'il avait compris que le type qui lui parlait, n'était nul autre que le bourreau en chair, en os et en colère. Uryu ne savait pas comment réagir. Il scruta rapidement la pièce autour de lui. C'était un local assez typique, bien équiper pour s'entraîner mais pas pour recevoir plusieurs élèves en même temps. Déjà que le type n'avait pas l'air de vouloir en prendre un seul. L'étudiant ne voulait pas sourire, il savait que le colosse ne serait pas très enchanté. Mais c'était plus fort que lui, il souriait, un sourire victorieux. Il avait réussis à rencontrer la légende, le senseï fou, Lucifer en personne. Il savait qu'il avait intérêt à faire attention à ses prochaine paroles, son salut en dépendait.

"Je suis simplement venue à la recherche de l'enseignement donner dans cette salle de classe, d'après ce qu'on m'a dit j'avais intérêt à camper pour y avoir accès..."

L'homme était furieux, Uryu ne savait pas quoi faire pour détendre l'atmosphère et il doutait qu'une petite blague allait faire l'affaire.

Un petit rire sardonique se fit entendre. L'Ourihana était furieux, et il y avait de quoi. A peine rentré d'une mission périlleuse, en soirée, il était passé faire son rapport, et rentré à la maison, bien décidé à prendre une douche, manger un morceau et filer au lit. Au sortir de trois jours sans sommeil, il pensait l'avoir amplement mérité. Sauf qu'un messager de l'administration s'était pointé alors qu'il était encore sous la douche. Une convocation à une heure pareille, sans pouvoir réellement la décliner, tout rebelle qu'il était.

Et le voilà, quelques heures plus tard, devant un môme qui lui débitait des âneries.

"Tu n'as pas idée du niveau qu'il te faudrait pour bénéficier de mon enseignement. Dégage."

Il rouvrit la porte, pour le laisser partir...

Le colosse se moquait littérallement de lui, il n'avait aucune considération pour l'étudiant. Uryu ne savait pas comment réagir. Il avait tant attendu et il s'était tant acharner. Il avait dut endurer le regarde des autres, les moqueries du concierge, la fuite infernal et la secrétaire qui essayait de le dissuader de continuer. Il n'avait jamais flanché mais pourtant jounin allait réussir. L'étudiant de son côté, il avait peur, Kanéda l'intimidait. Les réactions du jounin laissait montrer que la légende était probablement vraie et Uryu n'avait pas envie d'être tétraplégique avec de réaliser que c'est la vérité. On parle bien de genin qui aurait été maltraité. Lui, ce n'était qu'un étudiant. Sa l'énervait! Il ne savait pas quoi dire, comment agir. Devait il répliquer? Lui dire qu'il avait le niveau et risquer gros? Ou alors ravaler son orgueil et foutre le camp? Une courte période de réflexion et le jeune homme savait quoi faire. Il baissa la tête et se relava les poings bien serrer. Il allait montrer à ce senseï de quoi il était capable....mais pas aujourd'hui. Uryu avança vers le colosse et passa à côté de lui comme s'il avait été de l'air mais il s'arrêta après avoir franchis la porte et jeta un regard à Kaneda. Un regard qui voulait dire qu'il serrait de retour bientôt.

[T'a gagner, j'commence à avoir peur pour Uryu la]

L'Ourihana soupira en regardant le gosse partir. Convoqué par l'administration à point d'heure, il avait subi leurs remontrances quant à sa présence trop rare à l'académie, tout ça parce qu'un putain de môme campait devant sa porte depuis deux jours, et que cette sotte de secrétaire était allé cafter à la rectrice. Décidément, ce n'était pas son jour, et heureusement que l'étudiant s'était barré sans demander son reste. Sinon, il l'aurait réduit en miettes, littéralement. Un jounin ou un chuunin encore à la rigueur, mais un môme, même pas genin, alors qu'il avait sommeil. La porte se referma avec fracas, et il sortit un hamac planqué dans un des paniers de projectiles. Il l'accrocha et se mit en devoir de pioncer pour rattraper son retard. Après tout, c'était là son occupation principale lorsqu'il se rendait à l'académie...

[Uryu : +1 int et +1 force pour la persévérance]

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