Salut, t'es qui toi ?

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

Se balançant sur la chaise du large bureau qui occupe un quart de sa chambre, il imagine les différentes manières d’utiliser les capacités de la technique héréditaire de son clan qu’il ne maîtrise pas encore. A n’en pas douter, Kanamaru s’ennui, mâchouillant nerveusement le bout de son crayon.

*Hmmmm…y a rien à faire aujourd’hui…en plus Koro est parti faire une course…dommage…je lui avais préparé deux trois trucs…pffffff…c’est chiant cette journée…*

Il est grand temps de changer ça. Même si sa mère l’a réquisitionné pour l’après midi afin de l’aider dans certaines tâches ménagères, l’idée ne l’enchante guère. Il se lève, entrouvre la porte de la chambre, jette un œil à gauche puis à droite, et après s’être assuré que maman n’est pas dans le coin, il referme le battant, enfile sa longue toge rouge, ajuste la capuche par-dessus son crâne et se dirige vers l’unique fenêtre de la pièce. Il l’ouvre, observe un peu les environs…personne…il sort de la maison. Ok, en route vers la forêt. Avec la plus grande des discrétions il s’extirpe du village de peur que sa mère ne puisse le retrouver. Ca y est, le voilà hors de la feuille et ses pas le guident doucement au cœur de ce bois dans lequel il peut humer les parfums divers qui remontent jusqu’à ces narines. Ces grands yeux s’écarquillent d’émerveillement devant tant de variétés et même s’il apprécie la compagnie de ses congénères humains, il adore ces moments où il peut se retrouver seul avec lui-même et les quelques bestioles que la forêt abrite. Soudain, un lapin passe juste devant lui et s’enfuit à toutes pattes lorsque que Kana le remarque. Les yeux du gamin s’ouvrent encore un peu plus en même temps que son sourire s’étire :

*Rroooooooooooooooooo ! Un lapin, un lapin !*

De petites étoiles illuminent maintenant son regard et sans réfléchir plus que ça il emboîte le pas de l’animal dans l’espoir de le rattraper et de l’attraper. Il serpente entre les troncs d’arbres au rythme de sa proie ludique du moment, concentrant toute son attention sur la petite boule de poils, attendant le moindre instant de faiblesse de la part de cette dernière. Très rapidement, plus rien d’autre n’existe dans ce monde que le lapin et Kana, Kana et le lapin, la poursuite infernale dans les méandres d’un bois. Tant et si bien qu’après un bon quart d’heure de course débridée et amusée, l’animal laisse apparaître les premiers signes de fatigue ; Kana se rapproche très nettement, plus que trois mètres…deux…un…ça y est il va l’avoir :

*Yeeaaaaaah…j’te tiens lapinou…*

BAAAM. Sans rien comprendre à ce qui se passe, il voit la boule de poil passer entre ce qui ressemble à priori à deux jambes tandis que tout son corps se fracasse contre une surface plus molle que celle d’un arbre et que la violence du choc le rend bien incapable de distinguer. Le voilà jeté au sol alors que le lapin en profite pour fuir. Le rêve du moment vient brutalement de prendre fin.

Aya flânait, elle avait réussi à échapper, d'une part à son sensei, et d'autre part, à son père, tout de même plus difficle à semer! C'est ainsi qu'elle se balladait dans la forêt, dans l'espoir de voir autre chose qu'un ciel gris et le terrain d'entraînement 17...

Soudain, alors qu'elle marchait le nez vers le ciel, elle sentit quelqu'un lui rentrer dedans, ou bien était-ce elle qui lui était rentrée dedans. Elle ne savait pas trop ce qui c'était passé, et piqua du nez pour voir qui elle avait bien pu percuter. Elle vit alors devant elle un garçon de son âge, du moins le pensait-elle.

"Excuse-moi, je regardais pas où j'allais..."

Elle dévisagea le garçon, il avait quelque chose de particulier, un petit quelque chose qu'elle connaissait, une impression de déjà vu. Elle fronça les sourcils, tentant de se rappeler où elle avait bien pu le croiser auparavant. . . Rien à faire, elle n'y arrivait pas! Elle prit alors l'initiative de se présenter:

"Oh, je ne me suis même pas présentée, je m'appelle Aya, Madarame Aya et toi?"

Elle sourit au garçon, dont la couleur de la toge lui rappelait celle de son kimono d'entraînement, le kimono de toutes les tortures et de toutes les plaintes. N'empêche, elle aimait beaucoup cette couleur, elle s'assit dans l'herbe, en attendant la réponse de l'inconnu.

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

Encore étourdi par le choc précédent, le garçon prit le temps d’épousseter ses vêtements avant de se relever maladroitement. Une fois sur pied, sans faire attention à la jeune fille qui se trouvait devant lui, son premier réflexe fut de tenter de reprendre en chasse le lapin qui à son plus grand désarroi était maintenant loin.

"Excuse-moi, je regardais pas où j'allais...Oh, je ne me suis même pas présentée, je m'appelle Aya, Madarame Aya et toi?"

Il se tourna alors vers cette nouvelle tête, agita frénétiquement sa main devant lui, de gauche à droite comme pour lui signifier qu’elle n’était pas fautive de cette rencontre un peu brutale, puis la dévisagea longuement sans bouger :

*Madarame Aya…*

Ce nom lui disait quelque chose, il lui semblait bien l’avoir déjà entendu, Madarame…Madarame...n’était ce pas le garçon qui était revenu bien mal en point du dernier examen Chuunin à Suna ? Ou peut être Koro lui avait il déjà parler de cette famille, des amis à lui ? Probable. Toujours est il que les convenances voulaient que ce soit son tour de se présenter. Il s’approcha doucement d’Aya jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètres d’elle. Il l’observa encore un peu, tournant lentement autour, puis, une fois revenu à son point de départ il posa une main sur le bras de la jeune, de l’autre main fit retomber sa capuche à l’arrière du crâne, pencha légèrement la tête vers la droite, planta son regard dans le sien et lui sourit très largement. Il fit un pas en arrière puis remonta sa manche gauche pour laisser voir un bandana accroché près de l’épaule et invita la fille à regarder le sigle des Nara inscrit dessus.
Tout en la fixant toujours, il lui proposa d’un geste expressif de la main de l’accompagner dans ces aventures du moment.

Elle ne compris pas tout de suite ce qui se passait: le jeune garçon, au prénom encore inconnu, tournait autour d'elle, ce qui la gênait. quand il posa sa main sur son bras, elle eu un léger sursaut, surprise de ce geste, si soudain et pourtant si sincère. Car le sourire qui s'en suivit était sincère, bien que le jeune homme n'avait pas dit mot, n'avait pas prononcé une parole.

*Mais pourquoi...*

Ses pensées se stopèrent d'un coup, lorsqu'elle vit le sigle des Nara. Alors ce garçon était un Nara, un des manipulateurs d'ombre, et donc un parent à Koro... C'est alors qu'Aya ne pu réprimmer un sourire énorme, gros comme la lune, à cause la pensée qui venait de lui passer par la tête.

*Ils sont maladroits par nature, ça doit être héréditaire, Koro-kun passe plus de temps à tomber des arbres qu'à marcher sur ses deux jambes, et lui, il vient de me rentrer dedans. Ils sont forts ces Naras.*

Elle passa la main dans ses cheveux, y remit un petit peu d'ordre, ou plutôt, y sema un peu de désordre. Elle n'avait toujours pas compris pourquoi le jeune Nara ne parlait pas, mais le suivit avec un sourire, peut être comprendrait-elle avec le temps.

*N'empêche j'aimerais bien savoir quel lien de parenté il a avec Koro-kun... Je lui demanderai tout à l'heure.*

Elle rejoignit le Nara, bien décidée à comprendre son attitude mystérieuse et joyeuse à a fois.

[HRP: J'te propose qu'on aille ici, découvrir le corps de Satsuma-chan pour la suite du RP // Fin du HRP]

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

Kanamaru avait donc terminé son office aussi vite qu’il le pouvait et se dirigeait maintenant vers le cœur de la forêt. Aux bruits de pas qu’il entendait derrière lui, il semblait que la jeune fille avait finalement décidé de le suivre, et tandis qu’elle se rapprochait de plus en plus une voix s’éleva, à peu près de l’endroit où étaient enterrés les deux corps.

« Viens, on rentre !»

Cette voix…à coup sûr il la connaissait. Il se tourna brusquement pour apercevoir derrière Aya le corps qui avait prononcé ces mots :

*C’est lui, ouaiiiiiis, Korooooooo…*

Avec un soupçon de malice au fond des yeux, il leva les bras au ciel et se mit à courir dans la direction du grand frère, le visage à nouveau aussi souriant et plein de vie que précédemment, comme si rien ne c’était passé entre les deux temps de jeu, la capuche de sa toge retombant sur l'arrière du crâne dans une petite rafale de vent. Il passa en trombe à côté d’Aya, lui accordant au passage un sourire carnassier, signe du plaisir qu’il allait prendre à réaliser sa prochaine action, puis une fois à la hauteur du second Nara il se jeta littéralement sur lui, croisant les deux jambes derrière les siennes et les bras autour du torse dans l’espoir de le faire basculer en arrière.
La première chose qu’il fit une fois bien en place fut d’arracher la cigarette que l’autre avait au bec avant de la jeter très loin. Kana ne supportait pas cette odeur de fumée. De plus il se doutait bien que ce geste énerverait le frangin…en fait cette idée l’amusait et il profitait bien souvent des moments d’agacement de son aîné pour observer et intégrer les différents mouvements que Koromaru réalisait pour lui infliger une bonne correction…une manière comme une autre de progresser après tout.
Afin tout de même d’éviter au mieux les représailles qui se profilaient, il attrapa le grand frère par la manche et le tira tant bien que mal en direction d’Aya, tout heureux de pouvoir lui présenter la jeune fille qu’il venait de rencontrer. Arrivé à son niveau, il saisit la manche de la kunoïchi avec la main encore libre, la tira vers le bas trois fois de suite, puis les regarda tous les deux alternativement, la mine réjouie, avant de serrer Koro dans ses bras comme pour montrer à la Madarame le lien de parenté qui unissait les deux garçons.

Satsuma n'était plus, mais ainsi était faite la vie. Aya soupira doucement, et ne prit conscience de la présence de Koro seulement longtemps après que celui-ci est pris la parole. Koro... Quand était-il venu? Elle n'en savait rien, elle vit juste le jeune Nara passer près d'elle à la vitesse de la lumière. A la vitesse de la lumière...

Elle ne se rendit compte de rien, il y avait du vide, que du vide, dans son esprit, tout était blanc, tout était floue et limpide à la fois. Elle ne vit la vie une nouvelle fois que lorsque le jeune Nara lui prit la main, en serrant fort Koro dans ses bras. Elle les regarda, c'était la seule touche de couleur dans une toile toute blanche.

Mais cette seule touche de couleur finit par s'étendre sur tout le tableau, et elle-même, qui n'avait pu dissiper la pâleur de son visage, se vit reprendre des couleurs, doucement, ses joues redevinrent roses, comme à leur habitude. Puis la lumière se fit dans son esprit si flou auparavant: Koro et ce garçon... C'était comme Ryu-nii et elle.

"Alors c'est ton frère..."

Elle avait prononcé ces mots sans même s'en rendre compte, son regard se perdit un instant puis, elle se rappela qu'elle ne savait toujours pas pourquoi le plus jeune des deux Naras était aussi silencieux, quel était son secret? Elle n'osait pas le lui demander, mais la vision des deux frères, dans les bras l'un de l'autre, parvint à lui arracher un sourire, malgré sa tristesse.

Un sourire, comme une étoile. Un étoile, symbole d'espoir. Elle ne savait pas ce qui lui restait à faire, rentrer? Aller faire un tour dans la forêt pour se vider l'esprit, ou peut être juste se balader au bord de la rivière. Elle ne savait pas, un floue, comme toute sa vie, ou seulement comme les illusions de toutes ses nuits.

Il sentit le corps d'un nii-san qui représentait si bien le caractère des Nara venir se balancer sur le siens. Une pointe de colère l'envahit. Toujours les mêmes blagues, toujours les mêmes effets, toujours les mêmes conséquences. Mais Koromaru n'avait pas la tête à suspendre une punition un peu plus véloce que les autres, vu les circonstances. D'ailleurs il n'avait même pas eu une pensée pour son ancienne coéquipière. Il en ferait le deuil sûrement plus tard. Alors comment pouvait-il songer à punir son frère, alors qu'il ne montrait même pas l'exemple. C'était risible. Il se concentra simplement à ne pas tomber sur le sol boueux. Voyant son entreprise en faillite, Kana choppa la main du genin, et dans son air naïf et innocent, il venait présenter à Koro sa nouvelle amie. C'était d'autant plus risible. Un autre jour, il lui aurait foutue une grosse bourrasque dans les cheveux en rigolant. Il n'était pas à rire. Ni à sourire. Pas même à pleurer. Il ne sentait rien. Il ne ressentait plus rien. Il était vide.
Il devait simplement ramener son frère, et ensuite, il irait voir Setsu, comme il l'avait prévu.

Comme tous les gamins de son âge l'aurait fait, lui et sa bouille de trognon de pomme ramena les deux shinobis, les collant de chaque côté de lui. Aya rougissait, comme elle l'avait toujours fait. Lui, ne faisait que regarder le ciel. Noir et aussi vide que lui. Il aurait eu honte des agissement de Kanamaru, mais il ne la connaissait pas aujourd'hui. En fait, tout cela l'importait peu.

"Oé..."

Il n'avait pas décroché son regard des nuages qui bougeait harmonieusement, comme messagers d'un funeste présage.

"Je ne pensais pas le trouver là, mais cette machine est inépuisable. Je le ramène à la maison."

Il n'avait aucune raison de faire cela, seulement cela lui semblait logique. Mais bizarrement, devenir responsable ne lui convenait pas. Il détestait ça même.

"Sauf si tu veux le garder. Tu es chuunin maintenant. Je suis sensé pouvoir te faire confiance..."

Il avait dit cela sans la moindre provocation, sans même de méchanceté. D'un côté, il était blasé. De l'autre il s'en foutait. Sa voix n'avait qu'un ton. Elle était uniforme, ne changeait jamais. Comme un robot, il sortait des mots les uns à la suite des autres... Il lâcha doucement la main de Kana. Il ouvrit sa poche, sortit une cigarette. Lorsqu'il fumait, il y avait toujours une signification... Bizarrement, la perte de celle qu'il avait allumé quelques secondes plus tôt ne l'avais pas géné, et cela dénotait bien la léthargie sentimentale du personnage. Il s'avança quelque peu, puis décrocha soes yeux de l'astre bleu, le ciel.

"Je vais partir un peu, Aya-chan. Si tu veux bien t'occuper un peu de lui. Il est souvent chiant mais pas bien méchant."

Il l'adorait, mais d'une manière ou d'une autre, il ne pouvait pas le lui dire. A lui ni à personne d'autre. C'était son frère, il était comme lui avant, c'était la logique des choses.

Il y avait quelque chose de différent en lui, peut être trop différent pour qu'Aya puisse réellement saisir de quoi il s'agissait, on aurait dit qu'il était dans un monde autre, et que lui-même était autre. Mais peu importe ce qu’il disait aussi glissait sur elle comme l’eau glisse sur la roche, ce n’était pas ce Koro qu’elle connaissait. Ce n’était pas non plus ce Koro qu’elle aimait tant. Celui-ci, c’était l’autre facette, c’était comme elle, et quelque part comme chacun d’entre nous.

En effet, qui pouvait prétendre ne pas avoir un côté obscur en lui, à un moment ou à un autre, quelqu’en soit la raison. Koro était noir, dans son esprit il n’y avait plus rien, ça se lisait dans ses yeux. Son frère était par contre tout souriant, et tout heureux, ce qui marquait un contraste à double tranchant : dans un sens, c’était l’espoir de le voir redevenir comme avant, de l’autre c’est la réaffirmation de l’état du Nara.

Mais elle n’aimait pas le voir comme ça, et encore moins voir que ça déteindrait peut être sur elle : attristée par la mort de la jeune fille, elle avait cru voir une lueur d’espoir lorsque Koro apparut de nulle part, de nouveau un espoir déchu lorsque son regard croisa le sien, un regard vide ? Ce n’était pas lui… Elle soupira puis se tourna vers le plus jeune des deux :

« Je ne sais toujours pas comment tu t’appelles, mais ça te dirait de rester avec moi ? »

Elle voulait laisser le choix au garçon, c’était important de faire ses choix soi-même, quoi qu’on dise, elle pensait que cela ne dépendait que de lui. Elle ne fit même pas attention à la fin de la phrase que venait de prononcer Koro, elle se contenta de sourire à son jeune frère.

"Je vais partir un peu, Aya-chan. Si tu veux bien t'occuper un peu de lui. Il est souvent chiant mais pas bien méchant."

Elle releva la tête vers Koro : partir, dans quel sens ? S’enfuir, ou simplement comme elle, partir en mission ? Ca risquait de durer longtemps, elle passa la main dans ses cheveux, et se dit que ça serait mieux pour lui, et sûrement pour elle aussi. Elle fit un effort pour lui sourire gaiement, mais ce qui ne ressortit ne fut qu’une once de tristesse qu’elle ne parvenait pas à dissiper.

« Ne t’en fais pas, je m’occuperai de lui si il veut bien. Et toi… -une demie seconde d’hésitation avant de reprendre- fais attention quand tu seras mission, et reviens en un seul morceau. »

Elle avait surtout envie de lui dire qu’il avait intérêt à revenir, mais elle ne dit rien, pourquoi ? elle ne savait pas, peut être parce que son petit frère était là, ou peut être parce qu’elle n’osait pas tout bêtement lui montrer qu’elle tenait à lui. Bêtise quand tu nous tiens… Elle interrogea de nouveau le petit Nara du regard :

« Alors, tu as réfléchit ? Ca te dit de rester avec moi pendant que Koro-kun ne sera pas là ? »

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

"Je vais partir un peu, Aya-chan. Si tu veux bien t'occuper un peu de lui. Il est souvent chiant mais pas bien méchant."

Ces mots sonnèrent comme autant d’interrogations pour le plus jeune des Nara. Partir ? Où ça ? Pourquoi ? Et pour combien de temps ? L’attitude et le ton employés par Koromaru depuis quelques instants étaient assez inhabituels et ne laissaient présager d’aucune intention à même de plaire au gamin à la toge rouge. La main fermement agrippée depuis tout à l’heure au vêtement de Koro, retomba ballante le long de son corps, puis, une fois la surprise digérée, Kanamaru écarquilla de grands yeux et regarda à nouveau les deux jeunes à plusieurs reprises, arquant par ci par là un sourcil de mécontentement autant que d’étonnement…pour sûr, la situation était des plus désagréables et s’il l’avait pu, il aurait hurlé de toutes ces forces son désaccord quand à la soudaine envie de changement d’air du grand frère…mais voilà, il ne le pouvait pas et cette incapacité ne fit qu’accroître sa frustration du moment. Il connaissait bien le frangin et se doutait qu’il risquait de ne pas le revoir avant un bout de temps. Il refoula les quelques sanglots qu’il sentit monter alors et se contenta d’une moue désapprobatrice, s’essuyant le visage d’un revers de main, croisant les bras, détournant la tête et avançant vers un bosquet :

*Hmmpfff…crétin de grand frère…quand tu reviendras je serais plus fort que toi et c’est moi qui te fouettera la raclée que t’aurais dû me mettre aujourd’hui…crétin…*

Il cueillit une petite branche composée de fleurs de Tamaris et l’offrit au garçon en partance, comme le symbole de protection que cette plante représente. Enfin, il finit par se convaincre de ne plus adresser un regard en direction du gennin par crainte de ne pouvoir contenir son chagrin, et se tourna vers Aya.
Comme ça, elle était chuunin, elle devait donc en connaître un rayon sur le statut et les capacités de shinobi, peut être même pourrait elle lui enseigner ce qu’elle savait, qui sait.

« Alors, tu as réfléchit ? Ca te dit de rester avec moi pendant que Koro-kun ne sera pas là ? »

Le môme la toisa comme aux premiers instants de leur rencontre, approcha son visage du sien et, en réponse à sa demande, après trois hochements de tête du haut vers le bas il écarta les zygomatiques pour laisser apparaître un grand sourire, dents serrées et apparentes, avant de la serrer dans ses bras et de l’embrasser sur la joue. Puis, laissant Koro à ses occupations il tira avec entrain sur le bras de la kunoïchi pour l’entraîner un peu plus loin. Kanamaru avait cette faculté assez étonnante de passer d’un état à un autre très rapidement, du rire aux larmes, de la peur à la témérité, de l’inquiétude à la confiance, de la tristesse à la joie et tout cela sans remord, sans nostalgie, sans même y penser à vrai dire…à croire que son esprit était totalement dépourvu de sentiments durables. La réalité était tout autre, cette insouciance représentait sa façon à lui de se protéger d’un trop plein émotionnel jamais profitable à une bonne santé mentale.
Il se trouvait désormais en compagnie d’Aya, près d’un petit parterre terreux et ayant prit bonne note d’une précédente remarque de la jeune fille, il lui lâcha enfin la manche, se baissa et attrapa en guise de crayon un petit bout de bois avant d’inscrire sur le sol, l’un au dessous de l’autre, deux mots séparés en leur milieu:

K O R O/M A R U

K A N A/M A R U

Il pointa alternativement, deux fois de suite, l’extrémité du morceau de bois sur lui puis sur le second nom, se débarrassa du bâton, releva la tête vers sa compagne et lui accorda une petite moue ravie avant de se remettre debout. Ensuite, il saisit cinq petites pierres éparpillées par terre, tendit l’index de la main gauche vers le visage d’Aya avant de le diriger en direction de la ceinture de la fille, juste à l’endroit où était censé se trouver l’étui à kunaï ; après quoi, il lança les pierres qu’il tenait dans la main droite vers une branche d’arbre qu’il toucha quatre fois sur cinq avant que l’index de la main opposée ne poursuive son chemin jusqu’à s’arrêter sur lui-même, espérant que la Madarame comprendrait le cheminement de sa pensée.

Fleur de Tamaris
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Le plus jeune des deux Nara ne semblait pas d'accord avec l'idée de départ de Koro, visiblement cette décision de l'aîné du clan ne plaisait pas à son jeune frère, pourtant, celui-ci ne semblait même pas le remarquer, ou peut être était ce seulement qu'il le cachait, qu'il ne voulait pas le montrer. Au fond, peu importait, elle savait juste que ce garçon n'était pas d'accord, pourtant il dvait savoir que ce n'était pas Koro qui était là, face à eux, mais qu'il était loin, et qu'il devait se retrouver. Alors pourquoi ce mécontentement? Elle cessa de se le demander quand elle le vit aller cueillir une fleur tamaris, magnifique, dont la couleur rappelait à Aya les jours heureux où elle allait dans les champs de fleurs avec sa mère et Ryu-nii, et y passait des journées entières à composer un bouquet.

Une époque révolue. Aujourd'hui, une nouvelle ère commence, du moins, c'est ce qui semblait se dessiner, au fur et à mesure des évênements. Elle était encore dans cette reflexion sur le temps alors qu'elle le sentit la serrer dns ses bras et l'embrasser sur la joue, elle se sentit rougir d'un coup, très fort, mais ne savait pas comment le repousser: pas besoin, il la libéra de son étreinte et l'entraîna à sa suite, elle n'eu même pas le temps d'accorder un dernier regard à Koro, mais celui-ci semblait ne même plus faire attention à elle, comme si elle n'existait pas, et que jamais elle n'avait existé. Peu importe, ce n'est pas Koro, du moins, pour Aya, ce n'était pas "son" Koro, elle ne savait pas si ce Koro-là resterait éternellement ou finirait par disparaître.

Elle n'eu pas le temps d'y penser, puisqu'elle avait devant elle la découverte du prénom du garçon: Kanamaru... Alors il s'appelle Kanamaru, elle l'appellerai Kana-kun, comme elle appelait Koromaru Koro-kun. Elle fut contente et hocha la tête pour expliquer qu'elle avait compris: Visiblement Kanamaru ne pouvait pas parler, ou ne pouvait plus parler, elle ne savait pas, mais peu importe au fond, ce qui était important c'était de le comprendre, et Aya le comprenait. La démonstration qu'il fit par la suite pouvait être interprêtée par la petite fille: Kana voulait à son avis du moins, s'entraîner au alncer de Kunai, et probablement à autre chose, comme les techniques de bases, puisque visiblement, il n'était pas encore genin, elle n'avait pas vue de bandeau ni sur son front, ni au bras. Elle détacha sa sacoche, en tira un kunai, et alla graver sur un arbre voisin une cible. Puis, elle la tendit à Kanamaru..

"Tiens, Kana-kun, il y a quatre kunai dedans, et dix shurikens. Montre moi ce que ça donne avec des armes, parce qu'avec des cailloux, tu te débrouilles très bien! Et si tu veux, après, on pourra s'entraîner au henge, au bunshin, et au kawarimi."

Un sourire pour courroner le tout, la vie reprenait, le monde tournait, et jamais pour l'un de nous il ne s'arrêterait

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

La kunoïchi avait tout saisi des mimes réalisés par le gamin Nara, ce qui arracha un sourire de contentement au garçon. Elle se proposait pour devenir son senseï et cette idée le séduisait grandement. De même qu'il avait tenté de reproduire les enchaînements de Koro pendant toutes ces années, il allait maintenant pouvoir s'appuyer sur les capacités d'une chuunin de Konoha et tenter de les copier au mieux. Le bunshin, le kawarimi et autres techniques de base, il en avait déjà beaucoup entendu parler, avait lu dans des bouquins à peu près tout ce qu'il y avait à savoir à propos de leurs applications et s'y était essayé plusieurs fois sans un succès énorme bien que quelquefois il avait senti s'être rapproché de la vérité. Quand au lancé de kunaïs ou shurikens, bien qu'il aimait beaucoup ce type d'affrontements, il n'avait malheureusement jamais eu l'occasion de s'entraîner qu'avec des pierres, l'usage de lames ayant été proscrite par sa mère qui devait certainement penser que la maladresse de Kanamaru rendrait l'exercice trop dangereux tant qu'il n'aurait pas un professeur digne de ce nom.
Or, si son niveau actuel en lancé de caillasse se situait plutôt au dessus de la moyenne, la taille, le poid et la manière de jeter une lame étant bien différente, il n'avait aucune idée de ce que cela pourrait donné. De toute façon, pour l'instant il avait ce qu'il désirait et ne comptait aucunement faire marche arrière. Le vent s'était levé depuis quelques instants maintenant et soufflait régulièrement.
Kana fit un pas en direction d'Aya, saisit les armes et les déposa sur le sol juste à côté de lui avant de se retourner face à la cible à un dizaines de mètres de celle-ci.

*Bon alors, j'ai quatre kunaïs et dix shurikens...faudrait au moins que j'atteigne la moyenne...commençons par les kunaïs...*

Il regarda la petit couteau ninja, pointu et surmonté d'un petit arceau. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il n'avait jamais vu personne lancé cet objet et il le retourna dans tous les sens avant de se décider. Il attrapa le kunaï par la lame et tira en direction de la cible, d'un geste vif destiné à imprimé un mouvement de rotation vers l'avant à l'arme...BING...non seulement le tir manqua complètement la cible, mais en plus au lieu de se planter dans le tronc, il rebondit contre celui-ci avant de tomber piteusement à terre. C'est l'arceau qui avait touché, pas la pointe.

*Hmmm...bah oui, normal...idiot...*

Il se donna une petite tape derrière la tête pour accompagner cette remarque puis tourna timidement la tête vers Aya, lui adressant un petit rire honteux alors qu'il haussait les épaules et que ses joues rougissaient légèrement:

*...c'est une pointe effilée, donc elle n'a pas d'axe de rotation prédéfini comme le shuriken...cette arme doit donc être lancée à plat pour optimiser ses performances...aller, deuxième chance...essaye de faire mieux*

Prenant un temps de concentration plus important que précedemment, il saisi le kunaï par le manche et lanca. La pointe fendit l'air et se ficha une dizaine de centimètres au dessus de la cible. Le visage du garçon vira alors plus nettement au rouge...de colère cette fois:

*Raaaaah...quel gros nul...*

Cette fois il n'osa même pas regarder la réaction d'Aya, préférant ruminer en solitaire:

*Hmmmpf...bon ok, faut aussi que je prenne en considération tous les facteurs extérieurs...force du vent, distance de la cible...image troublée par la chaleur ambiante et pleins d'autre trucs encore...cette fois, j'ai pas le droit de me louper...*

Il attrapa le troisième kunaï en glissant son index dans l'arceau à l'extrémité puis le plaça dans sa main comme précédemment puis lanca le couteau après avoir pris en compte ce qui devait l'être. Miracle, la pointe se planta en plein dans la cible, à quelques centimètres du centre. Il sauta de joie comme première réaction, puis se ressaisi avant de retenter sa chance avec le dernier kunaï. Etait ce un coup de chance? Pourrait il le reproduire? Avait t-il réellement pigé le principe? Une seule façon de le savoir. Saisissant la dernière pointe, il la jeta presque instantanément et cette dernière alla rejoindre la précédente en se plantant à l'extrémité extérieure gauche. Moins bien que juste avant, mais au moins ça restait dedans.
Avant de passer aux shurikens, il se tourna à nouveau vers la jeune fille pour voir ce qu'elle en pensait, si elle avait quelques conseils à lui fournir ou plus largement d'autres paroles quelconques à lui adresser.

Aya regarda faire Kanamaru, qui visiblement se servait des armes pour la première fois. Mais pour une première fois, il ne s'en sortait pas mal, et la petite Madarame ne manqua pas de remarquer la vivacité d'esprit du jeune Nara, qui comprenait plus vite que la musique. Fière de son jeune élève, elle afficha un sourire magnifique, et se rapprocha de lui.

"Kana-kun, t'as compris le principe, maintenant, il ne te reste qu'à perfectionner la visée, mais ça viendra avec le temps."

Elle le regarda, il était plus grand qu'elle, d'une tête au moins, plus d'une dizaine de centimètres les séparaient, et pourtant, elle était spure d'être plus âgée que lui, de pas beaucoup, certes, mais plus pagée que lui quand même. Elle lui caressa les cheveux en souriant, et l'encouragea à continuer:

"Tu fais un essai avec les shurikens, et ensuite je t'apprends le henge, d'accord?"

Nouveau sourire, elle se dégagea pour lui laisser un champ de vision plus grand, et une meilleure liberté d'action. dans un "pouf", elle se retrouva sur la branche la plus basse de l'arbre situé juste derrière le Nara, et attendit de le voir à l'oeuvre.

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

Il rendit son sourire à la jeune fille, tout heureux de l’avoir apparemment contentée, puis, lorsqu’il aperçut la kunoïchi s’évaporer dans un nuage de fumée pour finalement réapparaître sur une branche un peu plus derrière lui, ses yeux s’illuminèrent comme par enchantement et il se mit machinalement à applaudir le spectacle auquel il venait d’assister:

*Ouaaah…c’est trop cool ça…j’adore, j’adore…ça doit être le kawarimi d’après c’que j’en ai lu…je veux faire la même chose…*

Mais pour avoir accès à cet apprentissage il devait d’abord s’occuper des dix shurikens étalés sur le sol. Il se baissa donc et en prit quatre dans la main gauche, manquant de peu de se piquer avec l’une des petite pointes acérées qui les composaient. Cette fois, la technique de lancer était complètement différente. Le shuriken était une arme de jet ronde, composées le plus souvent de trois à huit branches situées autour d’un axe centrale représentant le point d’équilibre de l’engin. Donc pas de doute, cette fois le lancer serait naturellement rotatif et présentait l’avantage de pouvoir être réalisé de manière identique quelque soit la prise en main initiale.
Kana fit donc passer un des shurikens dans sa main droite et le plaça entre l’index et le majeur avant de balancer son bras vers l’arrière après avoir visé, puis rapidement vers l’avant. Dans cette position des plus instables, la petite arme, déséquilibrée par le mouvement brusque du Nara, glissa d’entre ses doigts pour venir s’écraser piteusement sur le sol juste derrière lui. Encore heureux qu’elle n’est pas prit la direction d’Aya. Sa pigmentation naturelle prit une teinte rosée lorsqu’il se retourna, la main grattant l’arrière de son crâne et les yeux baissés vers l’étoile ninja. Il amorça un mouvement vers le bas pour reprendre l’objet à terre mais se reprit presqu’instantanément :

*Un peu de fierté Kana…celui là il est manqué…et pas qu’un peu…*

Il déglutit bruyamment puis saisi un second shuriken avant de l’observer avec attention :

*Bon, réfléchis un peu, ça s’rait quoi la meilleur prise pour ce truc…à pleine main je me pique et je peux pas imprimer la rotation nécessaire…entre deux doigts ça craint comme j’ai pu m’en apercevoir…ok, très bien…*

Il colla l’index et le majeur l’un contre l’autre, déposa l’étoile à plat dessus puis la prit en sandwich en serrant le pouce par-dessus le tout, après quoi il visa la cible toujours à une dizaine de mètres. L’engin tourna dans l’air et sur lui-même mais sa course se désaxa au fur et à mesure pour finalement venir se planter dans un arbre placé derrière celui qu’il était censé touché. Cette fois, la position était stable mais pas très agréables demandant un placement peu naturel des doigts. C’est sûrement ce manque de liberté manuelle qui lui avait fait manquer la cible.

*…grrrrr…commence à m’gonfler c’machin…*

Repensant au déplacement instantané d’Aya, il se remotiva immédiatement et repartit à l’assaut du morceau de métal. Une autre idée, pour donner plus de souplesse au poignet il tendit l’index alors que le majeur restait replié sur la paume. Il déposa le shuriken à plat le long de l’index et se servit du majeur comme d’un reposoir tandis que le pouce servait de serre joint avec l’index. Cette fois il se sentait beaucoup mieux placé et c’est avec conviction qu’il tira vers le point de visée. Bingo, le troisième avait fait mouche, de très peu à côté du centre, le geste étant accompagné d’un soupir de soulagement.
Comme précédemment avec les kunaïs, il s’empressa de vérifier s’il avait bien saisi le principe de base et enchaîna le lancer des sept autres étoiles de shinobis. Quatre accompagnèrent la première réussite dans la cible tandis que deux autres passèrent à droite et à gauche de l’arbre et que la dernière se planta dans le tronc mais au dessus de la cible placée là par la Madarame.
Espérant que sa prestation suffirait pour passer à la suite, il se rua sur la kunoïchi et stoppa sa course à un mètre d’elle avant de pointé son index dans sa direction, un grand sourire aux lèvres, les yeux pétillants. Il joignit ensuite tous les doigts de ses deux mains, placées face à face, tout en regardant alternativement l’endroit d’où la chuunin avait disparu et celui où elle se trouvait désormais. Gonflant les joues au maximum, il recracha d’un coup tout l’air accumulé pendant que les mains toujours jointes se séparèrent brusquement et s’éloignèrent progressivement l’une de l’autre, vers l’extérieur, pour former dans le prolongement des bras un demi-cercle. Serait t’elle à nouveau satisfaite de sa performance ? Comprendrais t’elle quel était pour l’instant sa plus grande envie ?

Aya appaludit aux prouesses de Kana, debout sur sa branche, la jeune Madarame fit mine de perdre l'équilibre et de chuter du haut de sa branche, se laissant litteralement tomber selon une trajectoire verticale, sous les yeux du petit garçon. A un mètre du sol, elle permutta avec un grand tronc d'arbre, qui s'écrasa dans un "baaaang" retentissant, alors qu'elle apparu, tout sourire, devant Kana-kun. Elle afficha un grand V de victoire avec ses doigts, accompagant le tout d'un rire pour le féliciter de sa performance au tir, et pour lui signaler qu'elle avait bien compris ce qu'il souhaitait faire. Elle se lança alors dans des explications:

"Bravo Kana-kun, j'suis fière de toi. Bon, je vais t'apprendre le kawarimi, laisse-toi faire."

Elle posa ses mains sur les siennes, laissant son chakra se diffuser dans celles du Nara, elle l'engloba doucement recouvrant Kana de son chakra, il pouvait le sentir danser sur la peau, lui caressant les cheveux, puis il allat se lier à la roche la plus proche. Elle laissa se contact se prolonger, puis brisa le tout, telle une bulle de savon qui éclate, sans le moindre bruit. Aya avait décidé de respecter le choix de Kana, s'il ne souhaitait pas parler, elle parlerait le moins possible, elle adopterait son langage: elle ota alors ses mains des siennes, lui souria, et l'invita à en faire de même, avec cependant une précision:

"Le tao est composé de quatre signe, Kana-kun, ceux de ton choix: j'utilise le tigre, le rat, le cochon et le chien. A toi."

De nouveau, elle s'éloigna pour le laisser faire, accompagnant sa tentative d'un sourire. Chacun doit faire ses choix, aujourd'hui, elle en était convaincu.

[HRP: Pour ton entraînement au lancer de projectile, tu te rajoutes:
+2 en intel
+Kunaï Di/P lvl1 //Fin HRP]

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

Elle était chouette la senseï, elle comprenait tout ce que le gamin désirait…et plutôt jolie en plus de ça, ce qui ne gâtait rien à l’affaire. Plus le temps passé en sa compagnie avançait et plus il l’appréciait. Kana sauta au cou de la kunoïchi et déposa une nouvelle bise sur sa joue avant de s’écarter un peu, puis de tendre sa propre joue dans sa direction en attente de réciprocité comme récompense de ses succès. Après quoi, il montra à nouveau les inscriptions des deux prénoms écris au sol. De l’index droit il pointa le nom de Koromaru tandis que l’index gauche était dirigé vers Aya. Ainsi placés, les deux doigts se rapprochèrent doucement l’un de l’autre, pour finalement venir se toucher en leurs extrémités dans quelques petits mouvements rotatifs. L’idée exprimée par le garçon tenait autant de l’information que de l’intérêt à vrai dire, mais quoi qu’il en soit, elle le fit rire d’amusement.

"Bravo Kana-kun, j'suis fière de toi. Bon, je vais t'apprendre le kawarimi, laisse-toi faire.

C’est à cet instant que la Madarame s’approcha de lui, posant ces mains sur les siennes. Que voulait-elle faire ? Une douce vague de chakra enveloppa le garçon qui se demandait si cette étape était bien nécessaire pour pratiquer le kawarimi :

* Hmmm….un kawa à deux…jamais entendu parler de ça…euh…hmmmpf…qu… Aaaaaaaaaaah !!! Elle a pas aimé ce que j’ai fait juste avant et elle veut me tuer en m’étouffant avec son chakra…nan j’veux pas…j’suis trop jeune pour mourir moi…*

En fait en y réfléchissant deux secondes, le chakra de la fille qui circulait à présent dans l’ensemble de son corps n’avait rien d’agressif, au contraire et il le sentit se lier avec une roche un peu plus loin. Une fois le contact entre les deux paires de main rompu, la sensation de flux s’arrêta net.

"Le tao est composé de quatre signe, Kana-kun, ceux de ton choix: j'utilise le tigre, le rat, le cochon et le chien. A toi."

Quelques secondes d’étonnement et de réflexion plus tard :

* Ok, j’crois qu’j’ai pigé…faut que je lie mon chakra avec cette pierre ou autre chose…c’est ça oui, un objet à peu près de même masse que la mienne, et pour ça…faut d’abord que je laisse le chakra circuler dans tout le corps, après j’le maintiens équivalent partout et hop, je deviens un magicien qui disparaît…ouaiiiis, ça me plaît ça *

Ses yeux se mirent à scintiller de mille lueurs lorsqu’il commença sa concentration. Le chakra se dispersa au travers des tenketsus situés un peu partout sur le corps. La clé était dans la répartition qui devait être égale des pieds à la tête. Maintenant, ça devait être ok pour le chakra…ensuite, le lien et les taos…euh les taos…c’était ces signes de mains censés ressembler à de animaux. La roche montrée par Aya peu avant ferait office de lien, le chakra du gamin l’envahissant peu à peu, puis il commença les manipulations requises en recensant les douze taos connus :

* J’sais pas pourquoi on leur a donné le nom des animaux à ces trucs là, ça y ressemble vraiment pas…nan mais sérieux si c’est la tête d’un cochon ça…et ça un chien…y en a vraiment qu’on beaucoup d’imagination ou rien à faire de leurs journées… *

Désormais il fallait choisir :

* Aller, moi j’aime bien les dragons alors j’vais faire que ça pour voir… *

Dragon, dragon, dragon, dragon. La trouvaille n’avait certes rien de très reluisante, mais au moins elle évitait de trop se fatiguer et se prendre la tête, quand aux différents mouvements de mains. Et hop, plus qu’à penser très fort au nom de la technique :

* Kawarimi…*

Elle le sentit l'embrasser encore une fois, et encore une fois, fut embarassée: la situation n'était pas évidente, Kana-kun ne semblait pas gêné pour autant, elle par contre rougit un peu, mais se dcida à lui donné un bisou sur la joue, ce qui lui rappela le bisou qu'elle avait donné à Koro-kun à l'hôpital. Un souvenir, elle ne savait plus où se mettre et dans un mouvement instinctif, s'ébouriffa les cheveux qui retombèrent sur ses yeux. Kana ne put donc pas voir la nostalgie dans ses yeux.

Les gestes qu'il fit par la suite empêchèrent les larmes de la petite Aya de couler, qu'est ce qu'il voulait dire? Elle avait peur d'espérer, peur de mal le comprendre, pourtant, cela suffit à la refaire rougir de plus belle et de lui redonner une sorte de sourire, non pas un sourire en béton, mais un faux sourire, celui qui devient vrai avec du temps et de la patience. Elle regarda ensuit les taos que le garçon venait d'enchaîner, et afficha un air abasourdi.

*Décidément, ces Nara...*

Kana avait cependant fait quatre signes, et la pierre avait un peu bouger, elle était venue à côté de lui, et était tombée lourdement sans que Kana-kun ne bouge d'un demi centimètre. Elle lui sourit, passa la main dans les cheveux du garçon, les lui caressant doucement, il était plus grand qu'elle, elle se dressa sur la pointe des pieds et lui expliqua, tou doucement, à l'oreille:

"Kana-kun, et si tu essayais deux signes différents, ça pourrais peut être mieux marcher, tu crois pas?"

Un clin d'oeil, un sourire, et une caresse, elle disparu de nouveau, laissant une roche derrière elle, et le son d'un rire mélodieux et joyeux. A lui de voir si il pourrait faire mieux que la première fois, après, elle pourrait lui apprendre d'autres choses, plus ou moins utiles aussi.

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

C’est avec malice que Kanamaru accueillit le baiser d’Aya, content que sa semi réussite au lancer la satisfasse, avant d’engager sa première technique ninja. La pierre lévita un peu puis retomba à ses pieds sans que lui ne bouge d’un pouce. Il évita la roche d’un mouvement de recul désarticulé qui le fit tomber sur le coccyx, évènement douloureux pour qui a déjà ressenti cette sensation, puis s’épongea le front d’un revers de main :

*Waoow…ça y est je suis comme un magicien, la pierre…elle s’est levée toute seule…trop fort…*

Bien que la technique fût un échec cuisant, c’est avec une certaine fierté qu’il se remit debout, heureux d’enfin se sentir l’âme d’un illusionniste digne des plus grands selon ses propres critères de jugement. Sautillant dans tous les sens pour exprimer sa joie il se dirigea vers la Madarame, lui attrapa les mains et la fixa longuement, le sourire jusqu’aux oreilles d’un air de "t’as vu, t’as vu ? J’suis trop fort hein ?", le regard empli de gratitude envers celle qui venait de lui permettre de réaliser ce tour de passe passe et oubliant sur l’instant que ce qu’il venait de réaliser était encore bien loin du résultat escompté. Deux mouvements de tête rapides plus tard afin de remettre ses idées en place et le voilà prêt à passer à la deuxième étape du tour…disparaître et prendre la place du rocher.
C’est avec cette idée en tête qu’il recula de plusieurs mètres, laissant la pierre à égale distance entre Aya et lui. Nouvelle concentration :

*Bon, si j’ai bien compris, elle m’a demandé de faire des signes différents…pfff…c’est fatiguant ça de faire des signes différents…et pis, j’les aime pas moi les autres animaux…le cochon ça pu…le coq ça gueule sans arrêt…le serpent, c’est moche et tout gluant…le chien c’est même pas capable de décider tout seul…ah, si, le tigre…ouaiiiis, j’adore ça le tigre…il est trop beau, et fort aussi…c’est décidé. Ca sera dragon, tigre, re dragon et pis re tigre…*

Une fois prise la décision quand à la succession des taos, le gamin fixa la roche quelques secondes, sentant le chakra envahir progressivement l’ensemble de son corps jusqu’à obtenir une répartition égale en chaque point de celui-ci. C’est parti, Dragon, tigre…la manipulation s’arrêta net. Qu’arrivait-il au petit Nara ?
Juste derrière la jeune fille, face à Kana donc, un chien, sauvage apparemment, venait d’apparaître au travers d’un bosquet et fonçait à toute allure vers la kunoïchi. Pour le coup celui-là semblait savoir avec précision ce qu’il avait décidé de faire, et si la Madarame était certainement assez grande pour se débrouiller seule, même si pour le moment elle ne voyait pas l’animal se ruer sur elle, l’occasion de faire un coup d’éclat était trop belle pour la laisser passer. Par chance, la bestiole semblait être, à peu de chose prêt, de même corpulence que le garçon qui la contempla, la bave au bord des lèvres :

*Miam, ça doit être bon à la broche ce truc là…aller, pas le droit de me louper…*

Le chakra était déjà réparti, plus qu’à le lier à l’animal et réaliser les signes manuels :

*Dragon, tigre, dragon, tigre…yeaah…c’est parti…kawarimi no jutsu…*

Aya regardait Kana sautiller gaiement, il était un futur fan de ninjutsu, elle en était convaincu. D'ailleurs, il ne se débrouillait pas trop mal, il avait juste besoin de recomposer le tao, ce qu'il fit. Elle sourit, il avait prit son conseil en compte, ça fait du bien de se savoir écouté de temps à autres. Elle le regarda enchaîner les taos, devant ses yeux il disparut, laissant place à... un sanglier! Celui-ci, effrayé par la technique qui relevait probablement du surb=naturel pour lui, s'en fuit à toutes pattes, laissant une trainée de poussière derrière lui. Aya éclata de rire et se tourna vers Kana.

"Aligato Kana-kun."

Elle lui sourit, lui prit la main, déposa un bisou dans le cou, trop petite pour atteindre sa joue, puis l'entraîna à sa suite vers un grand chêne qui trônait à quelques mètres d'eux. La, elle lâcha la main de Kanamaru et posa un pied puis l'autre sur le tronc du majestueux arbre, montant lentement à la parallèle du sol. En montant, elle lui expliquait le principe:

"Kinobori: recouvres la plante de tes pieds de chakra, rends-le collant pour monter à l'arbre."

Une fois suffisement haut, elle choisit une branche où elle prit place, attendant de voir quel sera la réaction de Kana vis-à-vis de dcette nouvelle technique, et quelles performances le garçon pourrait produire lors de son premier essai.

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

Le gamin Nara avait réussi. Personne ne s’attaquerait à sa senseï, et bien que pour cette raison tout échec lui paraisse de toute manière impossible, il n’était pas peu fier, arborant le sourire des grands jours. Il se sentit chavirer lorsque la jeune fille lui déposa un bisou dans le cou avant de poursuivre :

"Kinobori: recouvres la plante de tes pieds de chakra, rends-le collant pour monter à l'arbre."

A peine remis de ses émotions qu’un nouveau trésor s’offrait à lui, faisant apparaître au coin des yeux les larmes d’une joie à peine contenue en la voyant marcher sur le tronc d’arbre. Bien sûr, tel un petit singe échappé de son zoo, il grimpait souvent aux arbres Kanamaru ; ceux là lui offraient une vigie idéale pour observer les environs tout en flemmardant ainsi qu’une planque parfaite pour échapper aux habitants ayant eût à faire à ses pitreries. En revanche il n’avait jamais escaladé sans s’aider des mains…sûrement l’un des nombreux avantages ninjas :

*Waaaaaaaaa, c’est vraiment trop cool d’être un shinobi…*

Mettant de côté les conseils de la Madarame et toutes les conventions propres à l’utilisation du chakra, sans réfléchir une seconde, il écarta les bras et se dirigea à grande vitesse vers le tronc. Le but était simple ; monter jusqu’à Aya et la prendre dans ses bras pour la remercier de cette nouvelle technique magique. Emporté par son élan, il posa un pied sur l’arbre, puis l’autre et ainsi de suite sur au moins…un mètre cinquante. Après quoi, la vitesse initiale ne faisant plus son effet, il s’arrêta net, sentant la chute à présent inévitable. Une petite moue dubitative et Bam, le voilà une nouvelle fois sur le postérieur, étalé au sol :

* Aïeuuuu…*

Une chute de deux mètres sur le derrière était autrement plus douloureuse que s’étaler en se prenant les pieds dans le tapis et ses petites larmes de joie se transformèrent assez rapidement en une humidité toute autre. Le faciès crispé, il serra les dents et se releva difficilement en ce frottant vigoureusement l’arrière train. Orgueil oblige, il était hors de question de montrer qu’il avait mal et se remit au travail en prenant en compte les indications de la fille toujours assise un peu plus haut.

* Le chakra sur la plante des pieds, le chakra sur la plante des pieds…*

Se remémorant ce qu’il avait lu sur le kinobori, il se concentra et fit aller et venir le flux de chakra un peu partout dans le corps, jusqu’à le faire redescendre doucement pour finalement le concentrer dans les jambes puis dans les pieds.

*C’est parti…kinobori…*

Il posa à nouveau un pied sur le tronc, puis le deuxième et là, oh miracle, il ressentit comme un effet ventouse et avança encore de quelques pas. Tout heureux de sa trouvaille, il regarda vers Aya et écarta grand les bras en souriant largement avant d’attraper dans une poche une petite fleur quelconque cueillit peu avant et de la lancer vers Aya. Peut être le prendrait t’elle dans ses bras pour l’aider à la rejoindre, car il sentait sa concentration, point qui n’était pas son atout principal il faut bien le dire, s’amenuiser peu à peu.

La chute: comme chacun d'entre nous, on tombe tous la première fois, ou la première fois tout le monde tombe, personne ne fait exception à la règle, pas même les ces génies qu'étaient les Nara ou les Hyuga. Elle passa la main dans ses cheveux, l'air songeur, comme quelqu'un qui prévoit de grandes choses pour l'avenir, un avenir plus proche qu'elle ne le pensait, mais également plus éloigné qu'elle ne le redoutait.

*N'empêche, c'est réalisable... Equipe 13 et équipe 15, un dua qui peut s'avérer très intéressant pour la suite.*

Des missions en doublet d'équipes, ça faisait un moment qu'elle y pensait, mais pourquoi pas, son équipe progressait bien, et la futur équipe 15 était bien partie, même si il lui manquait une once de genjutsu slon elle, mais cela n'était pas aussi nécessire qu'elle le pensait, après tout, Matsuto possedait le Byakugan, et elle leur apprendra le kaï. Une alternative qu'elle ne négligera pas, elle prit soin de le noter dans un recoin de son esprit. C'est à ce moment là que la fleur de Kana atteignit sa branche. Elle l'attrapa au vol, tandis que Kana glissait lentement, son kinobori était partiel.

"Augmente la dose de chakra Kana-kun."

Elle lui sourit, et lui tendit la main, l'encourageant à s'en saisir, et donc, dans un sens à ne pas laisser tomber, à perséverer dans son mouvement, dans son ascension.

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

Aya lui tendait la main, pas tout à fait ce qu’il avait espéré, souhaitant qu’elle descende un peu vers lui pour le prendre dans ses bras et lui éviter des efforts supplémentaires, mais bon, au moins son trajet en était quelque peu réduit, il n’avait plus qu’à la rejoindre pour saisir le bras ainsi tendu. Trois, quatre mètres tout au plus.

* Aller, un ptit effort…*

Un gros effort plutôt, car comme prévu, sa concentration s’était effilochée au fil des secondes et de ses pensées tournées vers tout autre chose que le travail à fournir. Le chakra jusqu’alors savamment dosé sur toute la surface de la voûte plantaire, s’évapora presque d’un coup, lui faisant perdre l’équilibre :

*Aaaaah, naaaan, pas ça…*

Dans un réflexe de survie simiesque il se jeta bras ouverts et jambes écartées sur le tronc, dans l’espoir de retrouver au moins un semblant d’accroche à défaut d’une réelle adhérence. Heureusement, le tronc n’était pas énorme et ses anciennes escapades dans les arbres lui permirent de se maintenir un peu dans cette position des plus grotesques. Ravi malgré tout, il fixa Aya d’un air gêné se demandant si elle était capable de faire un truc comme ça sa senseï, avant de se raviser en pensant qu’elle n’en avait pas besoin puisque c’était une magicienne. Il jeta ensuite un coup d’œil vers le sol et ressentit un sentiment étrange, comme s’il était irrésistiblement happé vers la terre ferme, comme pris de vertiges…ça faisait sacrément haut quand même.

*Roooo…ça fait peur d’ici…*

Nouveau sourire gêné vers le haut, avant que le ridicule de la situation ne s’accentue un peu plus encore quand il se rendit compte que l’écart entre lui et la jeune fille grandissait doucement et que ses mains commençaient à lui faire mal. Il glissait, lentement mais sûrement et s’il ne se ressaisissait pas rapidement il allait bientôt devoir repartir de zéro :

*…Oh là là, faut que je me réveille moi…si Hekema était là il se foutrait bien de ma tronche…*

A elle seule, cette idée suffit à le remotiver, pas question de donner au Sarutobi les billes nécessaires à une moquerie supplémentaire, d’autant plus qu’il n’en avait pas besoin. Décrochant de la main gauche un petit morceau d’écorce, il l’agita vivement dans l’air en fixant la Madarame dans l’espoir de l’impressionner un peu après ces instants d’égarement, la tige de bois faisant office de baguette magique, celle qu’il avait toujours souhaité posséder.
Il réinstalla le flux de chakra dans ses pieds et hop là, un pied, puis deux et le voilà de nouveau debout sur le tronc, le corps perpendiculaire au sol.
Bien décidé à ne pas se laisser avoir une nouvelle fois, il grimpa avec aplomb jusqu’à la kunoïchi et lui saisit la main avant de lui offrir son plus beau sourire.

Les acrobaties de Kana arrachèrent un
sourire gigantesque à Aya, décidément ce garçon l’étonnera toujours, les Nara en
général étaient réellement ce qu’on pouvait appeler une « race à part »
ce qui faisait bien rire la petite Madarame, toujours perchée sur sa branche, à
regarder le ciel bleu.

Il se débrouillait bien quand il voulait,
seulement voilà, il se débrouillait quand il voulait bien se donner la peine, ce
qui n’arrivait pas souvent. Elle lui sourit, il n’était pas trop mauvais pour un
grand flemmard accompli. Il arrivait à sa hauteur, lui souriant gaiement, ce qui
donna un nouvel aplomb à la petite chuunin. Elle le saisit par la main et l’entraîna
vers le bout de la branche. Là, elle se laissa aller, de manière à se retrouver
la tête en bas, retenue à la branche par son kibonori, puis se laissa tomber, les
bras en croix : Un nuage de fumé, un rondin de bois, une Aya assise en tailleur
au sol.

Elle riait, elle aussi pouvait faire
des acrobaties de fou, à lui d’essayer, si il parvenait à le faire, elle lui apprendrait
les deux dernière techniques pour son passage genin. Elle lui fit signe de la rejoindre,
l’air de rien, pour voir si il parvenait à maîtriser son kinobori la tête en bas.

"A toi!"

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

Enfin, le mal qu’il s’était donné pour parvenir à ses fins payait. Kanamaru venait d’atteindre la branche. Il s’empressa de saisir la main de la Madarame qui le hissa jusqu’à elle avant de l’installer au bout de la branche. Elle lui sourit largement, ce qu’il prit pour la reconnaissance d’un kinobori réussit. Hormis quelques bribes de phrases purement éducatives balancées par ci par là, cela faisait maintenant un bout de temps qu’elle ne lui parlait plus…étrange…peut être pensait elle qu’il était sourd en plus d’être privé de l’usage de la parole. Si c’était le cas il faudrait vite trouver un moyen de remédier à cette situation car aimait bien entendre le doux son de sa voix notre petit Nara.
Bref, l’heure était à tout autre chose et il fût tirer de sa rêverie du moment pour s’embarquer dans une autre des plus délectables. Ni une ni deux, la kunoïchi se retrouvait la tête en bas…ce qui signifiait que…roooooo…une fille…la tête en bas…un sourire béat vissé sur le visage, le gamin porta immédiatement son regard sur Aya avec l’attitude du sale môme prêt à goûter au fruit défendu. Plus précisément vers la partie inférieure du corps de la chuunin…ou supérieure puisqu’elle était à l’envers, c’est selon. Et là…déception. Un petit pincement au cœur :

* Meuuuuh…c’est pas juste…maman elle porte des robes ou des jupettes…pourquoi la senseï elle porte un pantalon…c’est ptêt pas une fille en fait…ouais, c’est ça, c’est un garçon et elle veut faire croire à tout le monde que c’est une fille pour qu’on soit gentil avec elle…bizarre quand même…faudra que j’vérifie ça un jour…*

Ah, l’innocence, comme c’est beau. Toujours est il que, l’air de rien, Kana venait de se créer une nouvelle mission qu’il comptait bien mener à terme quand il en trouverait le temps.
Une nouvelle fois, le petit manipulateur d’ombres fût extirpé de l’un des songes dans lesquels il se complaisait tant, éblouie par le nouveau tour de magie que lui proposait la jeune fille. Ventousée à la branche, elle se laissa tombée telle un ange, les bras en croix, avant de disparaître à nouveau dans un petit nuage de fumée, pour finalement se retrouver assise en tailleur sur le sol :

*Ouaaaaaaaaaaaah…trooooop coool…quel style…elle est vraiment douée comme magicienne…enfin…*

Posant le menton entre les doigts de sa main droite dans le prolongement d’un bras reposant sur l’autre bras, il fit mine de réfléchir, le visage envahit par le doute :

*…enfin…il est doué comme magicien…roooo pis zut, on verra ça plus tard…pour l’instant on a qu’à dire que c’est une fille…*

Apparemment, elle l’invitait à faire la même chose, mais tout d’abord une petite mise au point s’imposait. Debout sur sa branche le Nara plaça ses deux mains sur la bouche en remuant la tête de bas en haut avant de déplacer ces mêmes mains, chacune sur une oreille pour finalement remuer la tête de gauche à droite, espérant que cette fois la Madarame saurait à quoi s’en tenir.
Ceci fait, il jeta un œil vers le bas en visualisant ce qu’il devait maintenant accomplir…se laisser tomber pour se retrouver la tête à l’envers. Il n’aimait pas ça le môme, mais alors pas du tout. Voir le monde à l’envers, à quoi cela pouvait t-il bien servir.

*Raaaaa…quelle idée…y a qu’les chauves souris qui prennent cette position, et ces bêtes là, bah elles sont moches et pas sympas en plus, tout juste bonnes à bouffer…et encore…ah nan vraiment…*

En même temps, peut être que le fait de voir le monde à l’envers permettait à celui-ci de marcher un peu plus droit, une sorte de rééquilibrage des forces en fait. Oui, c’était sûrement pour cette raison que les shinobis adoptaient souvent ce type de position. A cet instant, Kanamaru s’imagina un grand rassemblement ninja, ayant lieu chaque année pendant une semaine au moins, où chacun se devait de rester le plus longtemps possible accroché à un arbre, la tête en bas, dans le seul but de remettre la planète à l’endroit. Cette image le fit pouffer de rire puis il se décida enfin à se mettre au travail malgré ces réticences.

*Aller Kana…c’est pour le bien de la planète…*

Il concentra son chakra dans les pieds, de la même façon qu’auparavant, puis, maladroitement, se laissa doucement basculer vers l’avant, parce que vers l’arrière il ne voyait rien et cela lui faisait vraiment trop peur.

*Oooooooh…te déconcentres pas Kana…pense pas au vide…surtout n’y pense pas ou t’es mort…le chakra dans la plante des pieds, le chakra dans la plante des pieds…*

Et là, miracle, il tenait à l’envers, peut être pas pour longtemps, mais il tenait, sentant le sang lui monter lentement au cerveau.

* P’tain la honte…j’ai l’air d’une chauve souris…et comment elles font pour rester tout le temps comme ça, sans que le sang ne leur face exploser l’crâne…raaaa…je sais, elles ont pas de sang…je l’savais, c’est vraiment des sales bêtes…*

Deuxième partie de l’exercice, le kawarimi. Les choses se compliquaient, comment allait-il pouvoir faire pour garder le chakra sous la voûte plantaire tout en le liant à quelque chose qui lui permettrait de disparaître et réapparaître plus bas. Horreur, il ne voyait qu’une solution…se laisser tomber:

*Bon, aller…quand faut y aller, faut y aller…*

Repérant un rondin à peu près de sa corpulence à deux mètres d’Aya, il libéra le chakra placé jusqu’à présent dans ses pieds, le lia au plus vite avec la bûche, accomplit les quatre taos manipulatoires prédéfinis et pensa :

*…Kawarimi…*

Sa vie était elle en train de s’achever si jeune, allait il se fracasser le crâne sur le sol ou réussirait t’il à se retrouver à côté de la jeune fille qui dans ces cas là ne pourrait pas lui refuser un petit câlin ? Rien que pour ça, il devait réussir.

Elle regardait Kana-kun fait, et sentait l'hésitation grandissante en lui, certes ce n'était pas évident, mais l'exercice qu'elle lui proposait était d'autant plus beau de par sa réussite, le cas échéant, il assurait un séjour d'une des chambres de l'hôpital de Konoha, perché sur la falaise, de là, il pourrait dominer tout le village, une jambe et un bras dans le plâtre.

Mais tel n'était pas le but de la manoeuvre, et le jeune étudiant semblait l'avoir compris, il réussit à se trouver perché la tête en bas, comme une chauve souris, puis, se laissa tomber, comme elle l'avait fait précédement, ce qui lui avait valu quelques dixièmes de secondes de rêve, elle avait volé l'espace d'une seconde, le rêve de toute une vie, n'est-ce pas.

Elle vit alors un nuage de fumer se former à l'endroit théorique où devait se trouver le manipulateur d'ombre: quelques secondes plus tard, celui-ci se dissipa, laissant apparaître un rondin de bois , qui allait probablement leur tomber dessus, Kana ayant pris place près d'Aya. Elle lui prit la main, l'entraînant en arrière, ce qui eu pour résultat de les envoyer tout droit dans l'herbe, où elle tomba en arrière en riant. La nature, c'était un trésor, et la retrouver de temps à autre, ça ne faisait que du bien. elle s'assit par la suite, ébouriffant les cheveux du garçon, puis posa la tête sur ses genoux.

*Bon, bah, maintenant... Genjutsu... Quand faut y aller, faut y aller!*

Elle sourit à son élève, puis tout en restant assise, se mit en tailleur, ferma les yeux, avant d'enchaîner par une nouvelle technique:

"Henge no jutsu"

Dans un pouf, Kana pu voir apparaître devant lui Koro, elle défit l'illusion et se lança dans l'explication de la nouvelle technique:

"Un henge consiste à t'entourer de chakra, et à partir de là, tu lui donne la forme que tu veux. Fais un essai."

[HRP: // Kinobori, +1 en intel, +1 en nin, +1 en... nin (just for fun) // Fin HRP]

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

* Roooooooooo…*

Le spectacle présenté par le cirque de Konoha était de plus en plus merveilleux et le gamin applaudissait à tout rompre cette fille digne d’un Oudini au sommet de son art. Aya chan venait tout juste de ce métamorphosée en un Koromaru en tout point identique à l’original. Kana eût à peine le temps d’esquisser un mouvement instinctif vers l’apparition, dans le but de lui arracher une cigarette pourtant inexistante sur les lèvres de la chuunin…enfin, du chuunin…euh, de la…non, du…raaaaaaaaa…zut, oublions ça pour le moment. Heureusement pour son matricule, la forme du grand frère disparue presqu’instantanément, le gamin stoppant une tentative de mise en action qui le conduisait tout droit vers une nouvelle gaffe.
Le tour s’appelait donc henge, du gengutsu. Un truc de feignant pour ceux qui souhaitaient combattre sans trop se déplacer. Tout à fait à sa convenance en fait.
Il se plaça en mode concentration, prêt à affronter cette nouvelle technique :

* Alors, henge, henge…*

Pas beaucoup de souvenirs à ce sujet en fait. Tout en réfléchissant, il jetait quelques coups d’œil interrogatifs vers la Madarame, accompagnés d’un sourire crispé significatif du désarroi du moment.

* Raaa…faut qu’j’me transforme…en…en…je sais…héhé…mais comment on fait, est ce que c’est le chakra qui s’malaxe comme une pâte à modeler pour faire l’image qu’on veut et pis qui se dépose ensuite tout partout sur le corps…beurk…j’veux pas être un bonhomme en pâte à modeler moi…ou alors…gengutsu, gengutsu…c’est ptêt une illusion donc dans c’cas là le chakra c’est pas sur moi qu’il doit être injecté, mais sur l’adversaire…*

S’il l’avait souhaité, son rejet pour l’histoire de la pâte à modeler l’aurait mené à choisir la seconde solution, mais le doute était présent. Cela donnait de plus l’occasion d’entendre à nouveau la voix apaisante du senseï.
Coupant là son effort, il s’approcha d’Aya et la regarda, les yeux ronds et le visage jovial. Inscrivant sur le sol un point d’interrogation, il déposa la main droite sur l’avant bras gauche de la kunoïchi pendant que l’autre main mimait l’évolution du chakra tout autour du corps, pour finalement venir claquer le visage comme autant de substance agglomérée là. Changeant de main après avoir pointé une nouvelle fois le signe écrit par terre, il saisit l’autre bras de la jeune en agitant la main opposé comme à l’entame précédente, puis en formant ensuite une fourchette à l’aide de deux doigts avant faire parcourir à celle-ci plusieurs aller retour de ses yeux à ceux de la fille et de revenir à la marque au sol. Plus qu’à espérer qu’elle comprenne la question et puisse lui venir en aide en éclairant quelque peu ses esprits.

» Salut je suis nouveau