Salut, t'es qui toi ?

Aya regarda le jeune Nara s'agiter de plus en plus, elle regardait le point d'nterrogation au sol, son regard se portait alternativement sur l'un, puis sur l'autre, puis de nouveau sur l'un puis sur l'autre, ses yeux faisant des aller-retours entre le regard de Kana et le sol. Elle fronça les sourcils, pas sûre d'avoir compris tout ce que le garçon tentait de lui dire, elle passa la main dans ses cheveux.

*Euh... Circulation du chakra... Application du chakra dans la technique?... Je sais pas trop...*

Elle était de plus en plus gênée, se mordant la lèvre inférieure. Son malaise marqué par la couleur de plus en plus remarquable de ses joues, qui n'avaient depuis peu plus rien de rose, mais bel et bien un rouge imposant qui s'affirmait. La main toujours dans les cheveux, elle les ébouriffa, soupirant doucement, tentant de retrouver sa sérénité et son calme, ce qui réussit partiellement: ses joues retrouvèrent une couleur plus habituelle, et elle prit la parole, peu sûre d'elle:

"Je suis pas sûre d'avoir compris Kana-kun, mais c'est au sujet de l'application du chakra dans le henge, c'est ça? Bah enfaite, même si c'est un genjutsu, tu changes ton apparences, donc tu l'appliques sur toi, tu t'entoures de chakra, puis il se matérialise pour te donner une autre apparence... J'espère que je t'ai aidé."

Elle sourit timidement, pas facile et pas évident d'être senseï tous les jours, elle s'assit par terre, à même le sol, devant le point d'interrogation de Kanamaru, un air mélancolique peint sur son visage: elle espérait vraiment avoir aidé son ami. Un sourire timide et à moitié noyé par les mèches grises finit par se dessiner sur son visage de petite fille.

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

"Je suis pas sûre d'avoir compris Kana-kun, mais c'est au sujet de l'application du chakra dans le henge, c'est ça?"

Kana acquiesça en signe d’approbation immédiate. Elle était vraiment balèze Aya, elle comprenait tout ce qu’il racontait et son petit air gêné donnait encore plus de charme à la situation. En bon prof, elle enchaîna par quelques explications qui confirmèrent à Kana le verdict tant redouté. Il devait transformer son chakra en pâte à modeler, le modeler, justement, afin qu’il prenne la forme désirée. Etrange façon de procéder pour du gengutsu, mais si la Madarame le disait, alors elle devait avoir raison. Après tout s’était elle la senseï, statut entraînant les étudiants avides de savoir à venir s’asseoir devant celles et ceux qu’ils considéraient comme étant des puits de connaissances ninja, des garants de l’histoire de leur village et des différentes techniques développées dans l’endroit. De véritables icônes proches de la béatification en fait…tout du moins dans leurs esprits de gosses béats d’admiration.
Bon, il est vrai que Kanamaru était plutôt loin de ça, mais ce qu’Aya disait était toujours pris en compte par le môme.
C’est donc ainsi qu’il laissa sa main glisser le long du bras jusqu’ici tenu de la jeune fille, pour finalement le relâcher, avant d’accorder à la chuunin une moue satisfaite et de se placer face à elle. Il était grand temps de passer à l’action et d’obtenir enfin la réponse à cette question qui le tiraillait. Le flux de chakra se dispersa lentement à l’intérieur, puis tout autour de son corps, pendant que les deux mains se positionnait l’une contre l’autre pour engager les quelques taos manipulatoires nécessaires à la réalisation d’un Henge :

* Hmmmmm…bon aller Kana, tu recules plus maintenant…ça risque d’faire mal si j’me plante, mais tant pis…*

Le chakra était désormais réparti de façon égale sur l’ensemble du corps. Première phase du plan Henge réussie. Passons à la seconde maintenant. Il fallait dorénavant réussir à visualiser spirituellement la transformation voulue, pas seulement la forme, mais l’entité dans son entière, jusque dans les moindres détails. La chose n’était déjà pas évidente quand il s’agissait de se métamorphoser en une personne connue, mais lorsque l’on s’attaquait à une combinaison de plusieurs pour faire apparaître une sorte de chimère, on entrait carrément dans la quatrième dimension. Kana se creusait maintenant la tête pour obtenir l’image la plus parfaite de ce qu’il souhaitait :

* Hmmmm…bon alors…maman…ouais c’est bien ça…Aya…chan…voilà…ça m’paraît pas mal tout ça, maman pour le corps, Aya chan pour le visage…héhéhé…parfait…*

Il ne put réprimer un sourire plein de malice en pensant à ce qu’il préparait. L’heure de vérité sonnait enfin. La mère de Koro et Kana, bien qu’un peu austère de prime abord (mais peut on réellement lui en tenir rigueur si l’on prend en considération la famille de feignants dans laquelle elle est tombée), était une très belle femme de trente six ans ayant gardée ses formes de vingt ans. Une fille quoi, la seule que le gamin ait vu nue dans toute sa courte vie, c’était quelques années auparavant lorsqu’il prenait encore son bain avec elle, en prenant soin de bien comparer les différences physiques marquantes entre elle et lui.

* Aller, c’est paaarrtiiiiiiiiii…Henge no jutsu…*

POUF. Le corps de maman et le visage d’Aya, c’est ce qu’il avait dit…c’est aussi ce qu’il avait fait. Le garçon, au cours des diverses pitreries accomplies jusque là, avait maintes et maintes fois eut l’occasion de remarquer les comportements divergents d’un homme ou d’une femme face à une autre femme, alors devant une femme nue, ce serait sûrement un carnage, dans un sens comme dans l’autre. Ajouté à cela, la réaction plutôt…hmmm, on dira…épidermique de sa mère après avoir gaulé le père profitant d’un instant de répit pour regarder d’autres femmes en lingerie sur quelques papiers glacés, lui fit rapidement comprendre une chose, généraliste certes, mais comme ce terme l’indique, propre à une majorité de personnes. Les hommes bavent devant les femmes et les femmes cognent les hommes qui bavent devant les autres femmes. Généraliste…et simpliste, mais bien suffisant dans son esprit d’enfant pour prendre cela comme argent comptant et s’en servir d’étalon de base pour enfin connaître la vérité sur l'obsession que ses pensées ne pouvait plus chasser depuis maintenant trop longtemps….AYA CHAN EST ELLE UNE FILLE OU UN GARCON ?????????
Sans vraiment prendre le temps de se regarder, il espérait avoir réussit la technique qui présentait donc le corps nu de sa mère et le visage de la Madarame surmontant ce corps, dans une espèce de sexy jutsu bien senti, censé annihilé ce trouble qui tenait le Nara en haleine. Si tout se passait comme prévu, la réaction adverse ne tarderait pas à fuser et Kana avait tout intérêt à planquer ses dents si la senseï s’avérait effectivement être une fille.

*…*

Elle ne savait ni comment le prendre, ni comment réagir. Non, ce n’est pas totalement vrai, comment le prendre, elle le savait, et elle le prenait très mal, très très mal même, elle se sentit blessée et vexée par ce que venait de faire le garçon. Elle lui avait demandé un henge, et elle le regrettait amèrement à présent, elle aurait dû commencer par le bunshin, bien que plus difficile comme technique..

Restait à présent comment réagir, elle ne savait pas, en tout cas, le gifler ne servirait à rien, elle le savait bien mais cela n’empêchait pas le fait qu’elle ne se sentait pas capable de retenir sa main, qui allait finir par s’écraser sur le visage du garçon au sourire d’ange. Elle avait trouvé Hekema tout permis, non, Hekema ne dépassait pas ses limites, quelques soient les circonstances dans lesquelles ils avaient été.

Là, elle se sentait abattu, elle l’interprêtait très mal, sûrement parce qu’elle était encore petite, c’était un manque de respect évident pour elle, ses yeux se remplir de larmes, et sa main parti en direction du visage de Kanamaru, mais s’arrêta, elle laissa tomber, peut être n’était-elle pas faite pour être senseï, elle détourna la tête, peut être qu’il avait eu le temps de la voir pleurer, du moins, il avait pu entre voir une larme rouler sur sa joue.

Elle se savait plus rapide que lui, si il tentait quoi que ce soit, elle disparaîtrait plus vite qu’il ne faut pour le dire. Elle s’éloignait du terrain d’entraînement, déboussolée par la tournure des évènements, avant de se mettre à courir : direction la maison, là-bas elle pourrait pleurer tout son soul, personne ne viendrait lui prendre la tête, au pire, Ryu-nii sera là pour la consoler.

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Par on ne sait quel miracle, Kana venait d’échapper à la gifle qui lui était destinée. A la réaction de la Madarame, plus aucun doute n’était possible, ELLE était bien une fille et c’est là qu’il put réaliser, un instant seulement certes, mais un instant tout de même, l’ampleur de la connerie accomplit. Il avait pourtant été prévenu par les membres de sa famille à propos du tact à observer en présence d’une fille, mais sa curiosité naturelle avait pris le dessus et maintenant, toute la pression accumulée depuis le moment où il s’était posé la question pour la première fois retombait.
Ce qu’il entre aperçut après ne lui fit en revanche forcément pas plaisir et il ne le comprit pas très bien le pourquoi du comment. Toutes les bêtises accumulées n’avaient jamais eût vocation à blesser les gens, et la larme serpentant sur la joue de la jeune fille à l’heure actuelle lui fit penser le contraire quand à son ressenti. La chuunin laissa donc retomber la main qui filait tout droit vers la tronche du môme avant de faire demi tour et de s’enfuir, laissant le Nara à ses interrogations, seul au milieu de cette immense forêt :

* Aya chan…et pour le Henge…tu m’as pas dis si c’était bien…*

Voilà la dernière pensée qui lui vint à l'esprit en cet instant de solitude.

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La mine tout d’abord étonnée de la Madarame face à la nouvelle représentation de son élève, se changea assez rapidement en un sourire puis en un rire franc et joyeux. Le cadeau semblait finalement lui faire plaisir et tout en reprenant sa forme de Nara à toge rouge, le gamin lui rendit son sourire, toutes dents dehors, fier de sa connerie et d’avoir enfin été validé dans cet exercice de gengutsu. Tout heureux de cette réussite, il ne se fit donc pas prier pour suivre la jeune fille, qui le guida vers l’endroit dans lequel ils avaient débutés l’entraînement :

« C’était joli comme coup, Kana-kun, je me plaindrai plus, promis. Tiens, j’vais t’apprendre autre chose, je suis sure que tu vas aimer. Bunshin no jutsu. »

Se laissant paisiblement porté par la main de la senseï lui caressant les cheveux, Kana ne put réprimer un sursaut de surprise lorsqu’elle mit en pratique le fameux bunshin précité et fit apparaître une seconde Aya chan aux côté de la première. Les yeux ronds, la bouche à demi ouverte, la lèvre inférieure légèrement ballante, il fit rapidement voyager son regard de l’originale au gengutsu, ses zygomatiques s’étirant progressivement devant cette vision paradisiaque :

*…Roooo...deux Aya chan…troooooop cooooooool…c’est vraiment la plus grande des magiciennes…*

Le petit surnom sous entendu depuis un bon moment se devait désormais d’éclater au grand jour pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Aya Oudini était née. La seule interrogation résidait maintenant dans le fait de savoir sur laquelle il allait se jeter pour faire un câlin. Bah, pourquoi choisir après tout, plus on de fous plus on fait de câlins comme on dit. Dans le même mouvement, il embrassa l’originale sur le front et amorça un bond vers la seconde qui disparut sur l’instant, laissant le môme retomber lourdement sur le sol, fesses en l’air, bras écartés et visage mordant la poussière dans une position des plus ridicules.
Tout en se redressant, il s’épousseta d’un revers de main et prit note des conseils d’Oudini :

« Cette fois Kana-kun, tu matérialise ton chakra en dehors de toi, et tu lui donnes ton apparence. »

Matérialiser le chakra à l’extérieur. Encore un gengutsu demandant un savant dosage ça. Kana, se positionna face à la chuunin, la face encore terreuse de la chute précédente et se concentra, faisant tournoyer le chakra dans tout le corps avant de le laisser lentement s’échapper par les différents tenketsus. Le tout était de lâcher une quantité suffisante pour représenter son corps, assez mais pas trop afin de garder les proportions intactes.

*…c’est ça ouais, maintenant, penser très fort à ma tronche et…bunshin no jutsu…*

Après avoir fait les quelques taos manipulatoires nécessaires, la technique magique fut lancée. Bien que ne sachant pas quoi, le Nara avait la triste impression d’oublier quelque chose, mais tant pis, si c’était le cas Aya chan ne se priverait pas de lui rappeler.

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