Ce fut avec un certain plaisir que Pereno avait aperçu les premières dunes... Son pays lui avait manqué: Non pas qu'il y était attaché mais 8 mois de mission ça fatigue.... 8 mois qu'il avait été envoyé à la poursuite d'un déserteur.... Périple qui l'avait conduit jusqu'au pays de la brume. Marchant sous un soleil de plomb, le jeune homme était emmitouflé dans un grand linge sombre, la démarche saccadée du chuunin pouvait rappeler celle d'un pantin désarticulé. De son front perlaient quelques gouttes de sueur qui allaient mourir sur le sable chauffé à blanc. Il avait un peu perdu l'habitude de ce climat et souffrait un peu. Il s'arrêta à l'ombre d'un Oasis, se laissant choir contre un palmier.
*8 mois déjà... Keke c'est que ce temps de merde! 'Tain pas moyen de faire deux pas sans me retrouver en nage; Bon courage boulet! Debout!*
Il se servit de son bô pour se relever et c'est à présent muni d'un "bâton de marche" un peu trop long qu'il avançait. Des dunes à perte de vue, encore et toujours ce foutu sable insidieux: Insidieux car il s'infiltrait sous les vêtements du shinobi, s'immisçant jusqu'au plus profond de l'intimité de sa bouche faisant ainsi grincer ses dents. Ses jambes lourdes le portèrent jusqu'aux portes de Suna. C'est le dos courbé par l'effort et le soleil que Pereno se présenta aux gardes de la cité. Après quelques court échanges, de brèves politesses, l'adolescent s'enfonça un peu plus dans le village. Ses yeux dévoraient le village en son entier, l'odeur particulière de la terre cuite chauffée au soleil semblait lui donner un second souffle: C'est d'un pas vigoureux qu'il passa le centre ville. Ce fut la vision que de quelques jeunes Sunaïenes courtement vêtues qui lui arracha son premier sourire depuis bien longtemps: Un sourire niais faut-il le préciser.
*Home sweet Home... Enfin chez soi. Fini la galère!*
Pereno s'arrêta au secrétariat de la Kazekage et retira la prime qui lui était dû et alla ensuite faire son rapport au jounin de service. Une heure plus tard, il s'extirpa du palais, les poches pleines, et alla à l'académie d'un pas décidé. On lui avait demander de s'y présenter au plus vite... Préssé d'en finir il ne prit ni le temps de se débarbouillé ni même celui de se reposer.... Bientôt l'académie était en vue...