[Entraînement Hattori] Au sommet de la dune Renshuu

Un long filin de feu sortit de la bouche d'Hattori, en son bout on pouvait apercevoir une tête de dragon...si on avait de l'imagination. La technique était presque parfaite, surement due à la maitrise d'Hattori de son affinité. Il avait beaucoup progressé, et Hikki applaudissa chaudement son élève.

"C'est presque ça. Tu as le prit le truc."

Hattori n'avait surement plus beaucoup de chakra, mais Hikki voulait qu'il recommence une fois pour voir si aucun défaut ne viendrait parasiter le genin.

"Recommence une fois."

Hattori avait la gorge en feu, ses joues et son nez étaient extrêmement douloureux et il avait mal à la tête. Il se sentait étrangement faible, vidé et engourdit, mais les applaudissements et les encouragements de son ancien sensei lui redonnèrent la force et l'envie d'exécuter une nouvelle fois cette technique.
Ses poumons avaient l'air de s'être habitués à la chaleur et à la pression, cela était sûrement du à l'entraînement du Kazekage avec le Housenka no jutsu. Son organisme était prêt à aller encore plus loin et Hattori le comprit.

"Même si il ne me reste que peu de chakra, je me sens capable de lancer de nouveau ce sort, je sais que je peux y arriver. A chaque fois que j'utilise une technique ninjutsu de type Katon mon corps tout entier est parcouru de chakra, je ressens nettement mieux ce qui m'entoure, mes sens sont en éveil, je ressens tout."

*La chaleur et l'aridité du désert m'aide grandement, de plus le vent nourrit et alimente le feu ... je dois m'appuyer, me servir de ça!*

Le Genin jeta un bref coup d'oeil à Hikki avant de fermer une nouvelle fois les yeux. Ce dernier le regardait avec attention et, même si Hattori crût s'être trompé, un peu de fierté.

Les yeux fermés, Hattori reprit sa position précédente. Il écarta un peu les jambes, en les fléchissant cette fois, puis il enfonça ses pieds dans le sable et se voûta légèrement. Il devait accélérer sa préparation et ne pas perdre trop de temps, de façon à se mettre volontairement en situation de combat. Il inspirait déjà longuement, ces inspirations et expirations avaient pour but de mélanger le chakra et l'air à l'intèrieur de ses poumons.

*Je dois diriger vers cette partie de mon corps toute mon énergie, tout mon chakra, tout ce qui me reste et le malaxer avec l'air pour ensuite le modeler, lui donner la puissance, la force, la chaleur et la forme d'un dragon.*

Les mains serrées, le visage crispé, les muscles contractés, Hattori inspira profondément en composant les signes incantatoires nécessaire à l'exécution de ce jutsu. Il bascula tout son buste en arrière, gonfla son torse au maximum et porta ses deux mains, crispées comme des griffes de tigre, de part et d'autre de sa bouche. Après s'être redresser, il ouvrit les yeux et s'écria tout en soufflant de toutes ses forces.

"Katon, Karyuu Endan!"

En voyant la posture d'Hattori et en écoutant ses paroles, Hikki comprit que le jeune étudiant à qui il avait enseigné les bases était mort. Mais il avait donné naissance à un shinobi implacable, doté d'un instinct surdéveloppé. La posture du genin était parfait, son envie aussi.

*Kso...je vais devoir m'entrainer si je ne veux pas qu'il me dépasse.*

Un dragon de feu parfait sortit de la bouche d'Hattori, réchauffant un peu plus l'atmosphère déja brûlante du désert.

"Bien...trés bien. Tu maitrises à présent ce jutsu. Mais il faudrait que tu fasses quelque chose. Tu dois travailler tes acquis, et les maitriser à la perfection. Rentre chez toi, et si tu le souhaite je peux continuer à t'entrainer ici."

[Karyuu Endan maitrisé^^]

Hattori se laissa tomber sur les genoux, puis avec des gestes lents il posa une main sur le sable et l'autre sur sa cuisse droite. Il avait l'air épuisé, exténué par l'effort qu'il avait du fournir afin de réaliser correctement cette technique. La tête basse, les yeux fermés, il essayait de reprendre son souffle.

*J'ai réussi à assimiler ce jutsu mais à quel prix! Je me sens si faible ... je n'avais jamais atteint un tel stade d'épuisement auparavant. Tanaka-sensei a raison, je ne dois utiliser cette technique qu'en dernier recours car sinon je n'aurais plus assez de chakra pour finir un combat.*

De sa main droite, il essuya son front couvert de sueur et malgré sa fatigue, il ne put s'empêcher de sourire.

"Bien...très bien. Tu maîtrises à présent ce jutsu. Mais il faudrait que tu fasses quelque chose. Tu dois travailler tes acquis, et les maîtriser à la perfection. Rentre chez toi, et si tu le souhaite je peux continuer à t'entraîner ici."

Hattori releva la tête pour regarder Hikki.

"Je reprendrais l'entraînement dès demain, après m'être suffisamment reposé. Je vais suivre votre conseil et attendre un peu avant de me lancer dans l'apprentissage de nouvelles techniques. Il faut en premier temps que j'apprenne à maîtriser réellement et pleinement celles qui me sont déjà acquises."

Il marqua une courte pause, son regard se posa au-dessus de l'épaule gauche du Jouin. Il regardait la vaste étendue de sable et de roche qui s'étendait à perte de vue.

"Mais la prochaine fois, je ne m'entraînerais pas seul et même si j'aimerais que vous soyez à mes côtés, je pense qu'il est temps pour moi de m'entraîner avec mes futures coéquipières, à savoir Kogane Murasaki et Karynn Oshikii. Si je dois progresser, autant me confronter et m'entraîner avec les deux meilleures kunoichi Genin de Suna no Kuni. Il faut commencer à travailler certains automatismes et éveiller l'esprit d'équipe."

Il se releva lentement et péniblement. Une lueur illuminait ses yeux car il venait de se rendre compte que son village allait pouvoir compter sur lui. Il savait qu'il venait de franchir un palier avec cette technique et dès demain, il ferait tout pour progresser d'avantage et se montrer encore plus digne du bandeau qu'il portait sur le front.

Après avoir salué les sentinelles de la porte du village, Hattori se dirigea vers son ancien terrain d'entraînement. Il avait prévenu ses deux coéquipières de cette sortie, qui avaient deviné le sens de ce petit isolement. Il voulait se rendre sur ce lieu assez particulier pour lui, puisque c'était sur ces dunes qu'il avait commencé sa véritable formation, au début avec Hikki, puis avec Rin et enfin avec Tenkatsukyu. Le paysage n'avait subit aucunes véritables transformations durant cette année de troubles, les dunes et le vent n'avaient rien perdu de leur agressivité et l'air était toujours aussi chaud.

La guerre avait eut un effet positif sur le jeune Genin, elle avait su le rendre plus mûr, plus froid, plus sur de lui, mais elle avait surtout réveiller le don qui sommeillait à l'intérieur du jeune homme, le don pour la maîtrise des marionnettes de combats. Ayant suivit, peu de temps avant le conflit, l'enseignement du Juuin Tenkatsukyu spécialisé dans cet art, il avait depuis considérablement progressé et grâce aux nombreux combats auquels il avait prit part, il avait développé un style qui lui était propre. Au commencement, il n'avait utilisé qu'un simple pantin d'entraînement, mais au fur et à mesure des affrontements, il avait fait évolué et perfectionné son pantin, puis il avait reçu de la part de son ancien sensei, l'une des premières marionnettes de combat du légendaire Sasori. C'était un patin qui possédait de longs bras pendants et articulés, un corps assez petit et malègre, un visage ovale et une tiniasse rappelant un oiseau des marais. Cette marionnette était voué entièrement à l'attaque et elle portait le nom de Sagi (ainsi nommé par Hattori pour sa ressemblance avec un héron*). Il la portait le plus souvent fixée sur son dos, entourée de bandelettes, pouvant ainsi l'utiliser lorsqu'il le souhaitait.

Il marchait donc vers son lieu d'entraînement, sa marionnette de combat sur le dos. Il fit l'accention de la dune qu'il affectionnait tant et une fois arrivée au sommet, il inspira l'air brûlant du désert qui s'étendait sous ses yeux, puis il ferma momentanément les yeux pour s'imprégner des nombreuses odeurs qui lui rappelait des temps moins sombres. Sans s'attarder plus longtemps sur ces moments d'innocences, il prit entre le pouce et l'index une des bandelettes qui retenait et caché Sagi et la tira. La marionnette apparut alors dans un panache et un tourbillon de bandes blanches. Hattori posa la main sur l'épaule gauche du pantin articulé avant de s'écrier.

"Yugutsu no jutsu!"

Aussitôt des fils de chakra le relièrent à Sagi qui était à présent suspendut dans les airs par le Chuunin.

*Bien, je vais commencer par la Danse du chasseur!*

Il se concentra l'espace d'un instant pour préparer la trajectoire des bras et des longues et fines jambes du pantin. Il crispa ses doigts qui prirent l'apparence de griffes de tigre et se voûtant légèrement, il lança son pantin dans le vide pour combattre un ennemi invisible.
Avec des gestes rapides et amples, il faisait bouger Sagi qui dansait littéralement dans les airs, tels un oiseau attaquant sa proie. Il n'y avait pas d'adversaire, mais le but de cet excercice était de préparer des enchaînements de coups pour des combats futurs. le Chuunin pinça le pouce et le majeur de sa main droite en même temps que le pouce et l'auriculaire de sa main gauche. Cette action activa un mécanisme qui fit aussitôt voler en éclats un rocher de taille moyen qui se trouvait à quelques mètres de Sagi et de Hattori. Une lance était désormais fiché dans le sable, mais Hattori ne s'arrêta pas là, feintant une attaque d'un adversaire dans son dos, il effectua un plongeon sur le côté en joignant en même temps tous les doigts de sa main gauche et en pinçant le majeur et le pouce de sa main droite, le buste de Sagi s'ouvrit dans un bruit sec et un jet de dards empourprés furent propulsés dans les airs à l'endroit qui avait été occupé quelques secondes auparavant par Hattori.
Allongé dans le sable, le jeune homme se releva en effectuant une drôle de figure et rompant les fils de chakra, il effectua une série de signe avant de s'écrier.

"Katon, Housenka no jutsu!"

Six boules de feu ardentes furent projetées dans différentes direction à une vitesse folle. Une fois que les boules de feu se dissipèrent, Hattori se redressa complètement et analysa son attaque.

"L'enchaînement manque encore de vitesse d'exécution, je mets trop de temps à rompre le contact avec Sagi et je le temps que je laisse entre les deux attaques est encore trop important."

Il fronça les sourcils, essayant de trouver un moyen de résoudre cette lacune.

"Je demanderais l'avis de mon ancien sensei!"

Sur ce, il se baissa, saisit Sagi et d'un mouvement simple pour un marionnettiste il enchassa les membres et le corps du pantin dans les bandelettes qui se trouvaient encore sur le sable.

*Bon, je dois rejoindre Kogane et Karynn ... il est temps d'aller prendre nos nouvelles instructions.*

[* Hors RP: Héron se traduit par Sagi]

Stat: +1 Nin
Pour informations, je serais plus généreux pour des entraînements en équipe ( ce qui n'empêche pas de continuer en solo derrière )

Hattori ne s'était pas attardé en chemin. Une fois sortit du bureau de Rin, il s'était rendu directement chez lui et il en était sortit quelques minutes plus tard, après avoir laissé un mot à sa mère. Il avait emporté dans son sac à dos de quoi se restaurer pour au moins deux jours ainsi que de l'eau et ses rouleaux vierges.

Sur le chemin il ne croisa aucunes connaissances et c'était tant mieux puisqu'il avait besoin de réfléchir, d'avoir l'esprit clair et libre. Toutes intrusions, même amicales, l'aurait détourné de ses pensées, tournées massivement vers les paroles du Kazekage. Il passa les portes du village sans s'arrêter, tellement absorbé et soucieux qu'il ne leva la tête que lorsque celles-ci se trouvèrent loin derrière lui. Le paysage maintenant sans attraits et presque banal, souhaitait semble-t-il montrer au Chuunin que l'épreuve qu'il allait devoir traverser aller être aussi hardue et arride que lui.

Alors qu'il marchait d'un pas ferme et décidé vers son aire d'entraînement, des contours se détachèrent bientôt du sable et du vent opaque. Devant ses yeux s'étendait un paysage de ruines où reignait la peur et la mélancolie. Larges plaques de roches entaillées, longues traînées de sable, de pierres et de graviers, rochers tombés de nulle part, comme déposés par une invisible main de géant. Tous frémissaient déjà! Hattori qu'en à lui, s'était arrêté au sommet de la dune et il tendait l'oreille. Les poings serrés, le regard en alerte, il écoutait la longue pleinte du désert.

*Je suis prêt maintenant, je sais ce que je veux et je vous attends sensei!*

Le vent souffla brusquement et souleva le sable qui laissa apparaître Rin derrière un rideau orangé. Celui-ci prit appuit contre un rocher et dirigea son regard vers Hattori qui sembalit déterminer et avait probablement la réponse à sa question...

"Ne perdons pas de temps...As-tu choisit ?"

L'apparition de Rin ne troubla pas le Chuunin qui avait prit l'habitude de ce genre de déplacement. Il ne silla même pas, bien trop concentré et tendu. La voix de Rin résonna dans sa tête, forte et prenante, elle arracha un frisson dans le dos d'Hattori.

"Ne perdons pas de temps...As-tu choisit ?"

Hattori hocha la tête d'un air grâve et entendu, il ne voulait pas paraître trop sérieux mais il n'y pouvait rien car il ne savait pas ce qui allait se passer, ni même si il allait être à la hauteur des futures épreuves envisagées par le Kazekage.

"Je veux développer ma force physique, ma puissance ... je veux être un roc ... aussi dûr et cassant que ce désert."

D'un mouvement d'épaule, il se débarassa de son sac à dos qui tomba mollement sur le sable, puis il hocha lentement la tête avant de conclure par un mot qui marquait son respect.

"Sensei!"

Rin regarda avec un sourire amusé Hattori après le dernier mot prononcé...

"Bien...Cet entraînement promet d'être interresant puisque c'est ma spécialité ! Nous allons donc pouvoir commencer immédiatement, met toi à l'aise, tu risques de suer dans peu de temps..."

Rin enleva sa veste blanche et la posa délicatement dans le sable, aussitôt il en sortit un parchemin et en quelques traits de chakra, il déclencha un phénomène que Hattori commençait à connaître, l'augmentation de pression...

"Voici la première partie de l'entraînement, le physique qui doit pouvoir tenir le coup pour la suite, non pas que tu tiendras ta force de tes muscles bien au contraire ce n'est pas avec des muscles que tu peux fendre des falaises ou créer des séismes...Mais tu as un besoin d'un corps en parfaite condition pour continuer l'entraînement. Cette première étape est simple, des séries de pompes ! la prmeière se fera sous une pression atmosphérique normale, à chaque centaine je rajouterai 1000 hPa soit à doubler la pression à partir de 100 et la tripler après 200. Tu t'arreteras à 600, tu peux faire une pause mais la pression restera la même et il te seras difficilement de reprendre ton souffle...Prends ton temps, tu dois arriver au bout..."

Rin se concentra pour maintenir la pression constante...

Sitôt les explications de Rin terminées les pieds d'Hattori s'enfoncèrent légèrement dans le sable. Le Chuunin n'avait pas encore l'habitude de ce phénomène mais il n'était plus surpris et ainsi il pouvait commencer cet entraînement sans craintes et sans appréhensions. Calmement et avec des gestes lents, il envela son gilet de combat et son vêtement de corps dévoilant ainsi son torse musclé. Ce n'était pas un monstre de puissance et de musculature, mais il savait et il avait su cultiver son corps et conserver sa fraîcheur, sa souplesse et sa force. Il connaissait les exercices qui lui permettaient de développer telle ou telle partie de son corps et cela depuis longtemps.
Lentement, il s'accroupit et posa à côté de lui ses affaires. La pression désormais constante maintenait ses habits contre le sable chaud. Puis, toujours accroupit, il fit plusieurs exercices d'échauffement qui avaient pour but de préparer ses épaules, ses bras, ses avant bras, son torse et son cou à la longue série de pompes qu'il allait devoir effectuer.

Une fois sa préparation achevée, il ferma les yeux et après avoir inspiré longuement, il se mit en position. Il avait l'habitude de faire des pompes et d'enchaîner des séries, mais jamais il n'en avait fait autant. Chaque soir, il en effectuait cent cinquante et toujours par série de vingt, aujourd'hui, il devait se donner à fond et réussir. Il plaça donc ses mains devant lui, ficha un pied dans le sable et s'appuyant sur cet appuis se positionna de façon à ce que son bassin soit bien équilibré et stable. Les bras écartés de la largeur de ses épaules, il baissa la tête de sorte qu'elle soit dans l'allongement de ses jambes. Il écarta ces dernières pour augmenter sa stabilité et pour éviter de l'essouffler trop rapidement. Il était enfin prêt!

*Le plus important c'est de garder le rythme et de bien me stabiliser. Et surtout comme me l'a apprit mon grand-père : je dois souffler au moment de l'extension de mes bras!*

Concentré, serein et l'oeil vif, il commença à effectuer une série de 15 pompes, puis marquant un temps d'arrêt, il en effectua 15 de plus. Ensuite, il posa un genou à terre, utilisa ce temps de repos pour bien respirer, puis il se remit en position et enchaîna de nouveau deux séries de 15 pompes chacune. Il continua ainsi pour arriver à 100. A ce moment, le changement de pression se fit ressentir. Les premières pompes avaient été faciles et presque basiques pour Hattori. Lorsqu'il sentit son corps attiré vers le sol, il comprit que ces 100 pompes n'avaient été qu'un échauffement de plus. Le vrai travail allait commencé!

Il décida de continuer sur cette cadence, se reposant toutes les 30 pompes, il arriva sans grimacer à 200. Même en s'étant préparé au changement de pression, il ne put s'empêcher de poser un genou à terre lorsque celle-ci prit effet. La pression atmosphérique avait désormais triplée et Hattori dut rester un peu plus longtemps pour reprendre son souffle et pour s'habituer à ce changement conséquent.

*Je ne peux plus faire des séries de 15, il faut que je passe à 10!*

Serrant les dents, il se remit en position. Lentement, il effectua une première pompe pour jauger la pression et pour voir si il était capable de continuer. Cette pensée le fit grimacer, il ne devait pas abandonner, ni même songer à s'arrêter ... mais si il voulait pouvoir finir il allait devoir s'économiser et gérer ses forces. Il effectua une deuxième pompe et alors qu'il repoussait son corps attiré par la pression il trembla. Une goutte de sueur tomba de son front et fut aussitôt aspirée par le sable. Hattori serra les dents et continua sa série, il arriva ainsi à 260. A ce palier, le Chuunin s'arrêta un instant, posant son genou gauche sur le sable, mais il le retira aussitôt la pression trop forte l'avait déjà enlacé dans le sable traître. Il continua ainsi son entraînement, s'arrêtant à chaque série de 10. Il franchit le palier des 300 ... là la pression augmenta une nouvelle fois mais Hattori sans doute habitué à la pression et préparer au changement et à l'augmentation ne s'arrêta pas.

*Une ... deux ... troi ... quatre ... cinq ... six ... sept ... huit ... neuf ... diiix!*
Il se redressa et souffla longuement, les bras parcourut de léger tremblement. Il reprit sa position et commença une nouvelle série.

*Une ... deux ... troi ... quatre ... cinq ... six ... sept ... huit .... neeeuf ..... diiix!*

Cette fois-ci il posa les deux genoux et il se redressa, luttant contre la pression qui l'attirait en avant. Il ferma les yeux un instant avant de les ouvrir. L'espace autour de lui était étrangement immobile et pesant, la pression atmosphérique clouait le sable sur place, l'air même était lourd. Hattori jeta un coup d'oeil à Rin qui maintenait la pression, la concentration du Kazekage redonna du courage au Chuunin qui se remit en position.
Il effectua trois séries, pour arriver à 350. Là, il posa une nouvelle fois les deux genoux à terre et la tête en avant, ruisselante de sueur, il essaya de reprendre son souffle. Il avait la bouche pâteuse et le sable brûlant lui collait à la peau. Malgré cette légère souffrance, il reprit l'entraînement. Lentement, mais sûrement, il atteignit la barre des 400. La pression une nouvelle fois augmenté, le colla au sol. Les oreilles commençaient à bourdonnées et ses bras tremblant refusèrent un instant de le soulever de nouveau. Il s'arracha dus sol, le torse couvert de sable. Il continua l'entraînement, effectuant toujours des séries de dix, altérées de moment de repos où le Chuunin tentait de reprendre son souffle.

L'air commençait à se faire rare dans les poumons d'Hattori. Ce dernier se refusait à utiliser le chakra pour finir l'entraînement, il devait muscler et forgé son corps et pour cela il devait souffrir. Il arriva lentement et grimaça à la barre des 500. Une nouvelle fois, la pression conséquente le plaqua au sol et il ne put se relever que trois minutes plus tard. Son corps était lourd, mais en même temps le Chuunin se sentait faible et amaigrit par tant d'efforts.

*Maintenant ... maintenant ... des séries de cinq ... cinq ... q!*

Il reprit le va et vient épuisant et pénible. La bouche ouverte, les yeux fermés, il arriva s'écroula à 550.

*Plus que 50 ... plus que 50!*

Il bavait sur le sable, ne pensant plus à s'essuyer ... le corps parcourut de tremblements incontrôlables, il s'efforçait de se relever. Les grimaces de douleurs étaient comme inscrites sur son visage, qui ne semblait éprouver que peines et souffrances. Les yeux fermés, les bras tremblants, il s'arrêta avant d'être aspiré par le sable. Il commençait à s'enfoncer lentement, lorsqu'il tenta de se relever, mais sans résultat. Il réesseya un peu plus tard et ce n'est qu'au bout d'un effort effroyable appuyé par un cri de douleur et de rage qu'il put enfin se relever.
Il ne lui restait que vingt pompes à faire ... mais quelles pompes. Chacune d'entre elle était une épreuve, un instant de souffrance ... Hattori ne sentait presque plus son corps comme endormit par les efforts successifs et constant. Plus que dix!

Ses poumons étaient vides ou lui semblait vide, conpressés ils n'arrivaient plus à se gorger d'air.

Une!

Dans une grimace, le Chuunin se releva.

Deux!

Ses bras tremblaient tellement et lui faisaient tellement mal, qu'il avait l'impression d'être lui même devenu un pantin, une marionnette.

Trois!
Quatre!

Il serra les dents et d'un coup de bassin se releva pour replonger aussitôt.

Cinq!

Il voulait que tout s'arrête, il en pouvait plus continuer ... il fallait l'arrêter car lui ne pouvait plus. Il ne contrôler plus rien ou presque plus rien.

Six!

Ils fermaient les yeux, commençant à se sentir nauséeux.

Sept!

Accroché définitivement à son visage, une grimace misérable montrait au désert et à la pression inhumaine qu'ils avaient réussi à malmener le malheureux Chuunin.

Huit!

Il se laissa aspirer par la pression qui le projeta sur le sable. Sable funeste qui commençait à l'ensevelir tel un linceul chaud et doux. Mais s'était sans compter l'envie la force désormais mentale d'Hattori qui s'extirpa de se trou mouvant.

Neuf!

La pression exerça de nouveau sa formidable force. D'un cri où se mêler désespoir, rage, haine, courage ... Hattori se releva malgré les tremblements, le sang qui battait à ses tempes et la douleur lanciante qui parcourait tout son corps.

Dix!

Hattori se laissa tomber dans le sable, les yeux clos, le souffle faible.

[Hrp: Je suis content d'avoir attendu, c'est du beau Rp]

Rin se rendit rapidement compte qu'Hattori allait arriver au bout, l'attente fut longue mais Rin compta encore et encore pour augmenter la pression en temps voulut et bientôt Hattori s'écroula sur la dernière...Rin remonta la pression par palier pour na pas faire exploser les poumons de Hattori...

"Allez debout, ce n'est terminé pour l'instant, même si ce n'est pas le principal atout, les jambes doivent êtres musclés avant de passer à la suite, on va arrêter les pompes mais tu devras t'y remettre assez souvent pour entretenir ton corps afin qu'il tienne le tout pour la suite...Et pour les jambes qu'y a-t-il de mieux que la course ! Mais je ne sais pas pour toi, mais je déteste courir sans but, alors pendant que tu suais, je t'ai pris tes parchemins d'invocations de tes marionettes et deux de mes oiseaux les ont accrochés à leurs pattes, ils sont juste au dessus de moi..."

Rin eut un léger rictus à voir l'expression d'Hattori réalisant que ses parchemins avaient disparus, les deux oiseaux vinrent se poser sur les épaules de Rin...

"Celui de droite est une hirondelle, elle est extrêmement rapide mais l'endurance n'est pas son fort...A ma droite se trouve un aigle du désert, il est beaucoup plus lourd, par conséquent il est moins rapide mais très habitué aux longues distances et aux conditions du désert, il peut vivre plusieurs semaines en vol et sans manger...Chacun d'eux possède un parchemin, choisis lequel tu veux tenter d'attraper en premier, aussitôt il partira, à toi de ne pas le perdre de vue...Si mon oiseau gagne, tu devras récupérer ton parchemin en me battant..."

Rin écarta les bras offrant le choix à Hattori...

Hattori se releva lentement. Tous les muscles du haut de son corps étaient engourdis, mais les plus touchés par cet exercice étaient ses biceps, ses triceps et ses pectoraux. La pression, imposée par le Kazekage, avait constament agit sur son organisme. Le Chuunin se sentait un peu diminué mais étrangement plus résistant. Il se baissa pour prendre sa gourde, tout en écoutant attentivement les explications de Rin. Il le regarda, lui et ses oiseaux, puis porta la gourde à ses lèvres sèches et pâteuses. L'eau fraîche lui fit un bien fou ... sous l'action du liquide froid, sa tête cessa de tourner et sa bouche sèche fut aussitôt calmée. Après ce moment de bien être, Hattori sourit et se releva, la gourde dans une main et sa veste dans l'autre, pour faire face à la nouvelle épreuve.

"... Si mon oiseau gagne, tu devras récupérer ton parchemin en me battant..."

Ses parchemins d'invocations étaient chers aux yeux d'Hattori et cette prise d'otage le motivait. Rin avait raison de dire qu'il était inutile de courir sans but ... là le jeune homme se sentait plus impliqué et aussi plus déterminé. Il jeta un bref regard sur les deux oiseaux. Il connaissait l'hirondelle pour avoir déjà suivit un exercice sous sa direction, son analyse fut donc brève, puis son regard se porta vers le deuxième volatile. L'aigle du désert, beaucoup plus grand que l'hirondelle, le regardait de ses yeux couleur ambre. Il émanait de l'oiseau comme une aura de puissance et de majesté. Le Chuunin hocha la tête, comme pour dire à l'oiseau qu'il allait être son premier adversaire.

*Lorsque deux chemins s'offrent à moi, je choisis toujours le plus difficile.*

Suivre son nindo était devenu naturel, il le faisait de façon insconciente et spontanée. Là il sentait que la difficulté venait de l'endurance et de la puissance de l'oiseau du désert.

"J'ai choisit ... sensei!"

Il s'élança alors vers l'aigle qui s'envola gracieusement dans le ciel.

La chasse venait donc d'être lancée!

L'aigle avait déployé ses ailes au premier mouvement d'Hattori et s'était élancé vers les quelques nuages qui trônaient grâcieusement dans le ciel du pays du Vent. Le Chuunin avait bien entendu prévu cette envolée mais il fut momentanément stupéfait devant la beauté et la majesté de l'oiseau de proie. Le choc de cette vision passée, il s'élança à son tour suivant l'oiseau qui avait déjà opté une allure régulière. Le jeune homme, tout en courant, remit sa veste et fixa sa gourde à côté de sa sacoche de ninja. Il était frais, dispo et étrangement plus léger, plus fluide comme si le vent fendait son corps sans le ralentir. La pression constante qu'il avait du subir durant la séance de pompes avait semble-t-il eut un autre effet que celui de le renforcer physiquement et de le muscler au niveau du torse, des épaules et des bras ... il se sentait plus léger et tel une marionnette suspendue à des fils de chakra, il courait comme jamais il n'avait couru auparavant. Ne sentant presque plus le sable chaud du désert de Suna, qui était pourtant brûlant à cette heure de la journée, il avalait les mètres sans s'en rendre réellement compte. Ses jambes avident de courir bougeaient d'elles mêmes; ses bras, qui en temps normal assuraient l'équilibre de son buste et qui balançaient d'avant en arrière, se trouvaient tendu derrière le corps du jeune homme et son buste, d'habitude droit, était penché en avant.

Hattori courait tel un oiseau! Il suivait les mouvements du puissant aigle comme une ombre, il observait les battements d'ailes de ce dernier pour essayer de mieux comprendre et de mieux analyser son comportement, son allure, sa future direction ... cette habitude qu'avait pris Hattori, de détailler et d'analyser les gens qu'il rencontrait, était devenu une sorte de réflexe, qu'il exerçait désormais face à chaque nouvelle chose qu'il voyait.

Après près d'une demie heure de course non pas effrainée, mais réfléchie, calme et presque décontractée, Hattori n'était toujours pas distancé. Cependant il savait, par les explications de son sensei, que l'aigle était habitué à parcourir de grande distance et que spécialisé dans l'endurance, il pouvait aisément tenir de nombreux jours sans boire, ni manger, ni même se reposer. Il fallait donc que le jeune homme commence à économiser son énergie pour ne pas perdre de vue le grand rapasse.

*Comment attraper un tel oiseau? Je ne peux pas l'épuiser puisqu'il est spécialisé dans l'endurance, je ne peux pas le rattraper car étant donné qu'il est bien plus puissant que moi, il lui suffirait d'un ou deux battements d'ailes pour maintenir l'écart entre nous voir pour me distancer! Alors que faire? Que faire?*

Ces questions, auquelles Hattori ne pouvait pas encore apporter de réponses, trottaient dans sa tête alors que lui même trottait derrière le majestueux oiseau de proie. Le Chuunin commença à élaborer une stratégie lorsque le soleil eut finit d'achever sa course journalière. Il lui avait fallu près de deux heures pour mettre un plan d'action sur pied. En effet, il avait préféré prendre son temps pour bien analyser la situation, l'oiseau mais aussi le temps, la direction du vent car il savait, de part son expèrience militaire, qu'un plan bien réfléchit en valait mieux qu'une douzaine baclé. Il savait que tous ces paramètres étaient d'une importance capitale et qu'en temps normal, si le plan échouait, il était presque impossible voir dangereux d'en élaborer un deuxième dans l'urgence.

Ses diverses observations l'avait mener à ces précieuses conclusions: de par son origine incantatoire, l'aigle devait posséder une certaine intelligence ainsi que la faculté de conserver, donc il ne fallait pas le considérer et l'appréhender comme un oiseau banal. De plus, l'absence de bandeau ninja ou d'emblêmes du village caché du sable indiquait que l'oiseau n'était pas un combattant et enfin, pour avoir lu et relut l'un des livres qui expliquait le mieux les différentes espèces d'animaux vivant dans les contrées de Suna, il connaissait assez bien les moeurs et le comportement de ce rapace. Il savait par exemple qu'en restant derrière lui, à une distance d'environ cinq mètres, l'aigle ne pouvait pas le voir. Le problème maintenant était de conserver cet écart, ce qui impliquait un effort continu de la part du jeune homme et une vigilance à toute épreuve. Malgré l'avertissement de Rin quelques heures plus tôt, Hattori comprit seulement à cet instant que l'exercice allait être presque entièrement basé sur l'endurance et sa capacité à résisrer, à combattre la fatigue.

Tout ceci assimilé, il allait pouvoir passer à l'action!

Malgré la sueur qui parcourait tout son corps et la sensation d'engourdissement qui commençait à peser sur lui, Hattori restait lucide. Il savait que son endurance était mise à rude épreuve, il savait que sa capacité à résister était évaluée, il savait que son corps était poussé dans ses retranchements mais il savait surtout que l'oiseau qui volait dans le ciel, à quelques mètres au-dessus de lui allait devoir lui rendre ce qui lui avait pris.

Son plan avait mûrit dans son esprit comme le feu est attisé par le vent et plus le Jounin courait, au plus le vent soufflait alimentant ainsi le brasier de sa ruse et de son astuce. Depuis le début de la poursuite, il n'avait cessé d'harceler l'aigle majestueux, en alternant le lancer de projectils quelqueconque qu'il lui avait envoyé grâce à sa maîtrise du yugutsu, avec des boules de feu de sa technique de la balsamine. Ces attaques étaient veines, Hattori le savait très bien, mais le harcèlement continu effectuer sur l'oiseau allait porter ses fruits, lui fournissant une ouverture sûr pour excécuter son plan.

La nuit était tombée depuis maintenant près de deux heures et seule la lune et quelques rares étoiles, qui n'étaient pas masquées par les nuages, éclairaient suffisament le désert pour que le jeune promu ne perde pas de vue sa proie. Cette obscurité n'était pas une contrainte pour Hattori et sûrement pas pour l'aigle qui en bon rapace possédait une vue excellente, de plus la fraîcheur nocture permettait aux deux corps de ne pas être trop atteint par la fatigue. Alors qu'un mince filet nuageux se posait sur la lune étincelante, un autre fils lumineux prenait naissance à une vitesse folle au bout de l'index droit du jeune homme. Un courant d'air frais avait froler le plumage de l'aigle et ce déplacement d'air avait donné une ouverture suffisante pour que Hattori lance un kunai en direction de l'oiseau avec attaché à se dernier, un fils de chakra bleuté.

*C'est maintenant ou jamais, l'occasion est là faut pas que je la laisse passer.*

L'idée du jeune Jounin était de fixé ce fils de chakra sur le plumage de l'oiseau pour ensuite en fixé plusieurs pour enfin tirer l'oiseau vers lui. Ce n'était pas simple car l'aigle volait toujours et Hattori se devait de maintenir la même distance entre lui et sa proie pour que cette dernière ne se doute de rien. Il fallait agir vite!

La nuit était tombé, le désert en cette saison avait la particularité d'être froid et humide, les oasis laissaient évaporer beaucoup d'eau dans le journée qui à cause des courant ascendant et descendant ne parvenait pas à monter en altitude. La journée cette eau à l'état gazeuse n'était pas perfectible puisque évaporer à peine avait-elle touché le corps des shinobis. Mais le soir venu cette eau en suspension se colle aux corps et la température lui permet de revenir à l'état liquide. En conséquence sur le plumage de l'oiseau qui était parfaitement imperméable, les gouttes d'eau se fixaient et glisser doucement à cause de la vitesse de vol, tandis que sur le corps d'Hattori soumis à une chaleur corporelle beaucoup plus importante, ce phénomène de condensation était à peine perfectible...

Tout cela eu pour conséquence de rendre le plan d'Hattori beaucoup plus complexe qu'à la normale. En effet ses fils de chakra lancés en direction de l'oiseau ne parvenaient pas à se fixer au plumage de l'oiseau, le yugutsu ne pouvait être utilisé que pour manipuler des objets solides et sur du liquide comme l'eau son utilisation était proscrite...L'oiseau s'éloignait paisiblement de Rin à une allure juste suffisante pour garder le Jounin à portée. Hattori ne parvenait pas à fixer le plumage de l'oiseau et se rendit bientôt compte de la raison de son erreur, l'oiseau confiant continuer d'augmenter la distance entre eux et le Kazekage, bientôt il serait certains que la distance serait trop importante pour retourner au village avant la nuit noir et la température serait suffisamment froide pour le congéler sur place s'il s'endormait...Le choix n'était pas très grand pour le Jounin, il devait en finir au plus vite. Sur un coup de chance plus que sur une maîtrise à cause de la distance et de la vitesse à laquelle il se déplaçait, son fils de chakra se fixa sur le parchemin que l'oiseau possédait dans ses serres...

D'un coup sec le parchemin fut arraché des pattes de l'oiseau qui n'eut pas le temps de réagir pour le récupérer en vol et dû se le voir subtiliser. Hattori dans un geste melant cette fois maîtrise et élégance, parvînt à tirer son fils en décrivant une ellipse avec son bras et le parchemin alla délicatement se poser dans sa main... Mission accompli mis à part le fait que les oiseaux du désert était très rancunier quand une proie leur était volé par un vautour ou un chacal...L'aigle le regard perçant, fixa le parchemin dans les mains de Hattori. Ce denrier vit le reflet de la lune l'éblouir dans les deux billes noirs que constitaaient les yeux de l'aigle. Un frisson lui parcourut le dos quand il vit l'aigle serre et bec en avant foncé sur lui en piqué à une vitesse exceptionnelle, il n'avait que quelque secondes pour le mettre en d'état de nuir sinon il serait pourvut à partir de ce moment de quelques orifices surnuméraire dans l'estomac...

L'oscurité régnait mais la lueur de la lune se réflétait dans les gouttes d'eau condensées à la surface du plumage de l'oiseau. Son attaque en piqué le transformait à l'oeil humain compte tenu de la vitesse d'éxécution en un éclair argenté qui allait s'abattre d'une seconde à l'autre sur le Jounin qui tenait le parchemin de la victoire...

La tête levée vers l'oiseau qui descendait en piqué sur lui, Hattori se surprit à sourire. Ce sourire était sans saveur particulière car aucune joie n'apparaissait sur le visage du Jounin et en l'instant présent la situation n'était en rien comique. Alors pourquoi sourire? Peut être tout simplement que le jeune Hanzo venait enfin de comprendre une chose, une chose qu'il venait de voir dans le comportement de l'oiseau, une chose essentielle. Son sensei était pour lui comme un stimulant, un propulseur et Hattori sut en cet instant qu'il pourrait à jamais avoir confiance en lui. Lorsque la fleur du cerisier tombe, elle doit compter sur le vent pour répandre son pollen et bien Rin était le vent, Suna no Kuni était le cerisier et Hattori était sa fleur ... à eux trois ils formaient un tout.

La rapidité d'exécution de la parade du Jounin fut comparable à la vitesse du plongeon de l'aigle. Hattori se tapis à moitié sur le sol comme aspiré par celui-ci, la jambe droite tendue, le pied à la verticale alors que sa jambe gauche se plia sous son corps et son pied gauche enfonça jusqu'à la cheville dans le sable. Le buste en avant, les bras devant lui il composa une série de signes puis il leva haut son bras, au bout duquel était toujours maintenu le parchemin d'invocation et alors qu'il malaxait déjà son chakra, lui indiquant le chemin qu'il devait prendre pour être expulsé, il fit tomber le parchemin qui glissa tout seul jusque dans l'étui qui était fixé au dos du Jounin et au même instant la main droite retomba lourdement sur le sable humide. Sous l'impulsion et suite à l'impact une petite onde de choc de quelques centimètres créa des vaguelettes. L'oiseau n'était plus qu'à quelques mètres lorsque le Jounin lança dans la nuit noir et froide un cri venant du plus profond de son coeur, de son corps et qui brisa le silence pesant du désert endormi.

"Katon, Setsunai Hikari!"

Le chakra injecté dans le sable produisit son effet car une barrière d'un feu ardent s'éleva dans l'obscurité éclairant momentanément Hattori lui donnant l'apparence d'un démon. Et sans attendre il composa une nouvelle série de signes, alors il envoya son buste en arrière, inspirant profondément, puis se redressant alors même qu'il achevait les taos incantatoires, il s'écria une nouvelle fois tout en visant l'oiseau qui arrivait à pleine vitesse.

"Katon, Goukakyuu no jutsu!"

Hattori avait puisé dans sa deuxième maîtrise: les sorts Katon! Une affinité assez rare chez les shinobis du village caché du Sable et qui dans le désert aride se révélait un attout considérable mais dans cette humidité ambiante une question restait en suspend: auront-ils les effets désiré? Ce qui était sûr c'était que le jeune homme avait abandonné toute prudence, il attaquait avec rage et sans retenue comme lors d'un vrai combat.

La nuit noir profita énormément au plan d'Hattori, les oiseaux sont dotés d'une vue perçantes, en plein jour le feu n'aurait pas effrayé l'oiseau qui aurait su dévier sa trajectoire avec des mouvements réflexes mais en pleine nuit, le mur de feu qui s'éleva devant le pauvre aigle en pleine attaque ne lui laissa pas assez de temps pour réagir, le passage du noir à une lumière intense, faillit briller la rétine de l'oiseau puisque sa pupille s'était complètement dilaté pour capter les moindres rayons lumineux. La lumière brutale du feu rendit l'oiseau complètement aveugle l'espace de quelques secondes et l'obliga à traverser le mur de feu...

L'eau contenu sur les plumes de l'aigle lui permit une couverture innifugées et ainsi les flammes du mur ne l'atteingèrent que très peu, mais sa rétine complètement éblouie laissait dans l'oeil sensible de l'oiseau une tâche blanche le temps que la rétine touchée puisse se remettre...Cependent ce fut bien assez de temps pour que la boule de feu écrase littéralement le pauvre volatile qui se fit stoppé nette dans son attaque et tomba en piqué vers le sable mais juste avant de toucher le sol, l'oiseau disparut dans un nuage de fumée...

Hattori avait réussit mais quelque chose le frappa, il avait récupéré un parchemin, mais il en restait un en possession de Rin...Il se douta de la façon dont il devrait le récupérer. Comme Karynn, Hattori allait à son tour affrontee Rin...Il fallait à présent qu'il retourne à l'endroit où il avait laisser Rin pour récupérer le second parchemin...

Hattori souffla profondément avant de prendre une nouvelle inspiration. Une fois la lumière vive et la douce chalheur du feu dissipées, la nuit et l'obscurité avait repris le dessus, le froid aussi! Mais le Jounin ne s'en souciait pas, lentement il ferma les yeux et se releva tout en tapant dans ses mains pour enlever le sable colé à sa peau. Il avait réussi à récupérer un des deux rouleaux, il l'avait arraché aux serres de l'aigle de son maître ... son maître? Il se retourna et ouvrit les yeux. Rin se trouvait là à environ deux kilomètres au Nord. Hattori savait ce qui lui restait à faire mais avant de s'élancer vers son prochain adversaire, il sortit de son étuis le rouleau d'invocation qu'il avait récupéré pour regarder quelle marionnette était en sa possession. Etait-ce Sagi ou Tsuru? Le Héron ou la Grue? Le kanji apposé sur le devant du rouleau lui décrocha un sourire. Tsuru le pantin offert par Rin à son retour de la guerre. Il lui restait donc Sagi à récupérer!

*Très bien!*

Laissant sur place les quelques grains de sable qui avaient persisté sur ses vêtements, il s'élança dans la désert nimbé d'une lune encore incomplète! Les bras en arrière, la tête droite, le buste penché en avant, il filait vers son sensei, vers une confrontation inévitable. Alors qu'il courait à vive allure et contre le vent, Hattori ne put s'empêcher de penser à l'ancien élève de Rin, Hikari Hideshi. Il connaissait son histoire, ses faits d'armes mais aussi l'attachement du Kazekage envers lui. Le jeune Jounin n'était pas de la race des ambitieux et des vaniteux, son village, ses partenaires étaient tout ce qu'il lui tenait à coeur. Il ne souhaitait qu'une seule chose, la reconnaissance de son maître! Les dunes défilaient devant lui et le sable l'élevait de part et d'autres du chemin qu'il traçait. Ses jambes semblaient tressaihir, ses bras et ses épaules étaient parcourus de vibrations et un frisson courait sur son dos. Après près de dix minutes de course effrainée, il ralentit son allure, se donnant le temps de se retrouver, de faire le vide. Il savait que la précipitation ne menait à rien, il devait prendre son temps pour se préparer mentalement, son corps étant assez chaud, au combat qui allait suivre. Enfin, il s'arrêta!

Rin Takaï se trouvait sur le sommet de la dune Renshuu, lieu qui avait acceuillit les débuts du Jounin. Droit et vif comme le sont ses invocations, il attendait. Hattori déglutit et prenant le rouleau qu'il venait de récupérer, il le leva au dessus de sa tête.

Rin avait fait une longue sieste depuis le départ de Hattori, mais les cris de l'hirondelles qu'Hattori n'avait pas choisit réveillèrent le Kazekage quand le Jounin fut en vue. Il en conclua qu'il avait réussit dans un temps tout à fait résonnable à en sujet par le niveau de l'oiseau qu'il devait affronter...Quand Rin vit le parchemin luire à la lumière de la lune dans les mains de Hattori, il sortir celui qu'il avait rangé dans sa poche et leva le bras également. Il se douta que le Jounin avait compris la façon dont il allait devoir le récupérer...

A l'inverse de Karynn, les règles allait être différente puisqu'il n'était pas question de jouer sur le Taijutsu avec Hattori, le combat allait être à base de Ninjutsu...Rin savait que contre Kogane la dernière sur la liste, il allait probablement perdre rapidement...avec un affrontement Genjutsu...

"Fuuton Bunshin"

4 Clones apparurent aux côtés de Rin et foncèrent directement sur Hattori pour tenter de le surprendre au corps à corps mais Rin voulait juste se donner le temps de ranger le parchemin dans sa poche et de préparer une défense, il savait pertinement qu'il ne faudrait que peu de temps à Hattori pour balayer les clones et tenter une contre attaque dans la nuit noir...

Alors tout commençait si vite? Hattori se félicita intérieurement d'avoir ralentir son allure avant de se retrouver devant son maître sans cela il aurait été surpris par l'attaque immédiate de Rin, mais en prenant un peu son temps pour revenir vers la dune Renshuu il s'était déjà projeter dans le combat qui allait se dérouler, imaginant vaguement ce qui l'attendait. Rin le connaissait mieux que quiconque pour la simple et bonne raison qu'il avait été son formateur et qu'il l'avait vu combattre à plusieurs reprises, il connaissait ses techniques mais aussi son comportement face au danger et son attitude lors d'un combat. Hattori quant à lui ne connaissait que par bribes les techniques employées par son sensei et ses points forts. Le combat s'engageait donc, du moins du côté du jeune Jounin, comme un affrontement contre un adversaire partiellement inconnu. Hattori allait devoir compter uniquement sur lui, sur ses forces, sur ses capacités et sur l'envie d'oublier une bonne fois pour toutes certaines paroles que Rin lui avait dites. En effet, Hattori avait toujours au fond de son coeur quelques paroles sanglantes que Rin avait prononcé lors d'un entraînement en équipe : "tu as un physique pitoyable et ton niveau de Ninjutsu est très faible ... tu es un poids pour l'équipe ... tu es celui de qui j'attend le plus de travail!" Ces paroles résonnaient parfois dans la tête du Jounin lorsqu'il s'entraînait ou lorsqu'il était seul et pensif. Même en cet instant il gardait un peu de rancoeur envers son sensei! Lorsqu'il vit s'approcher à vive allure les clones de sable de son maître, il se dit qu'il était temps de se montrer sous un nouvel angle, il était temps de montrer ce dont il était capable, en aucun cas pour faire plaisir au Kazekage mais pour lui. Ce soir, il allait se battre pour lui!

"Fuuton Bunshin"

Lorsque les clones de Rin se formèrent dans la nuit noire, Hattori les compta brièvement avant de tenter quoique se soit. Le menu était donc présenté: du Ninjutsu! Une seule solution possible s'offrait au Jounin pour répondre à ces clones de vent: du feu. Alors que les clones fonçaient à vive allure en direction du jeune homme, restant dans l'alignement de leur maître, Hattori malaxa son chakra et décidant rapidement de la marche à suivre pour éliminer les clones, il composa une série de signes tout en s'affaissant quelques peu dans le sable, prenant alors une position dites du cavalier de fer. Les jambes écartées, les pieds solidement encrés dans le sable, il inspira profondément, envoyant son buste et sa tête légèrement en arrière. Lorsque son corps rebascula pour reprendre sa position initiale, son estomac était gorgé de chakra, il n'eut qu'à le diriger vers son oesophage et sa bouche pour pouvoir l'expulser. Mais il ne se contenta pas de viser les clones car étant donné que ces derniers étaient parfaitement restés dans l'alignement de Rin, ne cherchant pas à couvrir un espace plus grand, le Jounin mit beaucoup plus de puissance dans son souffle pour atteindre Rin, une fois ses clones réduis à l'état de simple vent.

"Katon, Karyuu Endan!"

Ses deux mains crispées au sortir de sa bouche il expulsa le feu ardent , qu'il avait malaxé et compressé, avec toute la force dont il pouvait faire preuve en espérant atteindre Rin, espérant le surprendre en ne lui laissant que peu de temps pour réagir.

Rin rangea tranquillement le parchemin dans sa poche et regarda la course de ses clônes, il reconnut de loin les taôs de Hattori et fut surpris de constater qu'Hattori utilise un jutsu aussi puissant pour simplement se débarasser de quelques clônes contenant aussi peu de chakra...Presque déçut du manque de discernement du Jounin, Rin fit la mou et regarda ses clônes se dissipa au contact du jet de feu surpuissant...Tout à coup, et bien trop tard, Rin réalisa que ce n'était pas vraiment les clônes qui était visés mais bien lui. Finalement le seul qui avait commit une erreur, c'était Rin qui avait sous-estimé l'intelligence d'Hattori...L'énorme fluide roge transperça la nuit noir, Rin n'avait plus le temps de réagir, il lui restait à peine le temps de pousser sa protection à son maximum. Cependant le jutsu même à distance restait bien trop puissant pour être contré par la simple enveloppe de vent de Rin qui du sauter en arrière pour réduire la durée du contact...

Les bouts de la tuniques de Rin avaient pris feu mais rapidement il put rétablir son enveloppe du Fuuton pour éteindre les flammes sans même les toucher, cependant les cendres sur le visage de Rin laissait paraître une chose simple, il avait été salement touché par le jutsu d'Hattori mais le pire était à venir...Durant les quelques secondes que Rin avait du utiliser pour éteindre les flammes de sa veste et pour soigner les brûlures graves de son visage et surtout soigné ses rétines complètement bruler par les flammes... L'oeil se reforma de lui-même sous le regard d'Hattori...

En effet Hattori avait eu tout le temps de se rapprocher pour établir un nouveau plan et pourquoi pas profiter du point faible du Kazekage, le corps à corps...Hattori n'en avait que la moitié mais il avait la solution pour éviter la technique mortelle au corps à corps de Rin tout en l'attaquant sur son point faible...La victoire paraissait proche...

Malgré la réussite de son attaque, Hattori n'avait en rien relaché sa concentration. Il savait que face à Rin il devait rester toujours sur ses gardes, toujours en alerte, sans cela le combat pouvait très vite tourner en sa défaveur. Il avait remporté le premier assaut mais l'issue de l'affrontement était loin d'être déterminé. Alors qu'il assistait à la régénération de son sensei, il s'élança en avant. Il le savait, il ne connaissait pratiquement rien de Rin, mais il voulait profiter de sa précédente initiative pour lui porter un second coup. Littéralement penché en avant, Hattori filait à toute allure vers son adversaire. Il avait déjà utilisé une technique ninjutsu et peut être que le fait d'en utiliser une autre du même type s'avèrerait dangereuse, le Jounin avait un avantage mais il ne devait pas se jeter dans le combat sans réfléchir préalablement. Il sentait son chakra bouillir en lui, l'entraînement préalable orchestré par Rin lui avait été des plus bénéfique. Un entraînement basé sur le développement de sa force physique, de sa puissance. Tout en se rapprochant de son adversaire, Hattori entrouvrit une porte et plus il se rapprochait de Rin plus il enfonçait la porte. En bon marionnettiste et utilisateur de techniques Katon, il n'était pas un adepte du corps à corps et apparament Rin ne l'était pas non plus. Mais Hattori connaissait la force légendaire de son maître et c'est cette même force que le jeune homme tentait d'assimiler depuis quelque temps. Pourquoi ne pas se rapprocher suffisament de son sensei pour lui porter un simple coup de poing? Grotesque? Pas si sûr, car Hattori se devait garder l'initiative sur Rin, il devait le surprendre dans toutes ses actions pour tenter de le déstabiliser. Une telle attaque pourrait paraître succidaire puisqu'elle pouvait être facilement contrer, de plus Hattori ne possédait pas encore une telle force.

Au loin un chacal hurla sa pleinte nocturne lorsque le jeune homme passa à l'action. Le buste complètement en arrirère, il leva haut son bras droit, qu'il envoya derrière lui ... droit et tendu vers le ciel étoilé, il se durcit lorsque le poing se serra, écrasant les grains de sable qui y était encore prisonnier. Hattori se trouvait désormais à quelques centimètres de Rin lorsqu'il pivota à l'aide de son bassin pour augmenter la puissance de son coup. Le genou droit s'inclina lentement vers le sable, augmentant un peu plus la rotation de tout son corps. Ses yeux fixaient le visage du Kazekage, le bras droit n'avait qu'à suivre. Hattori était toujours dans le combat, mais il avait mis de côté ce qu'il avait appris dûrant toutes ces années pour n'utiliser que les enseignements de ces dernières 24h. Il voulait attaquer Rin avec ce qu'il venait de lui apprendre. L'entraînement avait pour but, à la base, de développer la force et la puissance du Jounin. Maintenant qu'il était près de lui, Hattori voulait combattre avec les mêmes armes que Rin, peut être cette manoeuvre allait s'avérer stupide voire dangereuse. Plus rien, seulement le silence, ni ce qui l'entourait, ni ce qui se pénétrait auraient pu le troubler en cet instant, le dévier de son mouvement, de sa rotation. Il était libre, instinctif, primitif, un coup simple, libéré de toutes entraves, de toutes sentiments ou ressentiments. Il allait frapper avec le poing du vide!

Rin eut à peine le temps de voir le coup de poing à pleine puissance du Jounin, l'occasion était trop belle. Rin ne tenta pas d'esquiver, puisque de toute façon, il était trop tard. Fixe sur ses positions, les abdominaux et les flans complètement contractés, son bouclier du vent concentrés à l'endroit de l'impact. Le coup de poing d'Hattori même puissant ne devrait pas occasionner de dégâts, mais ce dernier venait de courrir à sa perte, au lieu de profiter de son avantage et de rester à distance pour profiter de ses attaques afin d'atteindre un moment plus propice pour attaquer, il s'était lancé tête baissé dès le premier signe de faiblesse de son adversaire. Une impatience qui allait sûrement coûté cher à Hattori...

Le poing d'Hattori s'enfonça dans le flanc de Rin, plus puissant encore qu'il ne l'avait imaginé, 2 côtés fixes et 1 côte flottante y perdirent leur solidité et se scindèrent en deux. Rin réprima la douleur tandis que ses os à peine séparés revenaient rapidement en position. Avant même qu'Hattori puisse enchaîner, il était trop tard, Rin avait saisit le poignet d'Hattori qui avait dû baissé sa garde pour concentrer sa puissance sur Rin, il était enfin temps pour Rin de contre-attaquer...

"Irou Ninjutsu"

La main de Rin qui tenait le poignet d'Hattori devînt verte tandis que la main d'Hattori toujours fermement serrés se relâcha en un instant dans un élan de douleur pour Hattori qui dû se dégager pour éviter de subir une seconde touche...Rin recula pour éviter de se faire surprendre par un quelqueconque Taijutsu que le Jounin aurait pû maîtriser. Même si maintenant Hattori avait une main complètement paralysé, il restait toujours dangereux, heureusement les jutsus Katons, sa spécialité allait laissé le Kazekage en paix jusqu'à la fin du combat...

Rin profita de sa reprise de vitesse attaquer cette fois...

"Fuuton Haryuu no Jutsu"

Le dragon de vent sortit des mains de Rin et se dirigea vers Hattori qui devait trouver un solution rapidement pour esquiver ou parer l'énorme forme translucide qui allait le transperçer d'un moment à l'autre...

Un saut périlleux plus loin, Hattori se maudissait. Il avait commis une erreur dès l'instant où il avait voulu attaquer son maître avec les seuls enseignements de ce dernier. Prendre son temps et percer à jour les défenses et les points faibles de son adversaire, voilà ce qu'on lui avait appris. Le Jounin le savait bien, il venait d'être rappeler à l'ordre, en combat réel, il aurait certainement plus dégusté. Il ravala ses dernières pensées lorsqu'il vit surgir devant ses yeux grands ouverts le dragon de vent de Rin. Il allait salement dérouiller si il ne trouvait pas une solution pour contrer cette attaque frontale. Or sa main droite était entièrement paralysée et se mordant la langue pour sortir de sa torpeur et pour oublier momentanément la douleur lancinante qui lui traversait la main, il se penchait déjà sur une parade.

Plus que quelques mètres et le dragon venteux allait le frapper de plein fouet. Hattori avait été fou, stupide et impatient de plonger tête baissée, d'attaquer de front et se de rapprocher de son adversaire alors qu'il était spécialisé dans le combat à distance et à mi-distance. Son sang battait à ses tempes et sa main droite était de plus en plus douloureuse, lorsqu'il réagit enfin. Sous le coup de la douleur, du stress et de l'attaque de son maître, il avait été pendant un bref instant comme tétanisé, plus rien n'avait bougé autour de lui pendant cet instant de calme où la pesanteur avait semble-t-il augmenté concidérablement. Comme si la scène qui avait suivit c'était passé au ralentie. Il s'était dégagé d'une manière un peu grotesque et sous l'effet de la douleur cuisante, il avait pris ses distances avec son adversaire. Plus question désormais d'utiliser le ninjutsu, il ne le pouvait pas, toutes techniques nécessitant ses deux mains pour être réalisées étaient à oublier pour le reste du combat. Il restait néanmoins un domaine ou plutôt un art, où il pouvait se servir uniquement d'une main. L'affrontement venait de prendre un tournant et l'avantage était pour le Kazekage mais Hattori n'avait pas pour autant perdu. Sa main gauche, d'un mouvement ample, souple et presque gracieux, balaya l'air d'un moulinet d'arrière en avant. Un fils bleuté avait été crée et ce dernier tirait dans son sillage, un rouleau. Tsuru allait devoir se montrer! Comme une araignée ramenant vers elle une de ses proies, le Jounin attira vers lui le rouleau d'invocation. Lorsque ce dernier se trouva au niveau de son visage, Hattori le saisit et dans un nuage de fumée le pantin de métal fit son apparission.

"Yugutsu no jutsu"

En temps normal, Hattori n'utilisait Tsuru qu'avec ses deux mains, étant fait en grande partie de plaques de métals, il était plutôt difficile à manier mais aujourd'hui la colère et la frustation du Jounin envers lui-même, le fit se mouvoir comme un fétu de paille. L'index gauche et le majeur se levèrent, amenant ainsi la marionnette à se placer devant le jeune homme, colant bras et pieds de parts et d'autres de son buste pour former un large bouclier défensif contre le dragon de vent. Hattori se tassa pour mieux encaisser le choc, tout en durcissant ses fils de chakra. Tsuru était sa dernière chance, il fallait le garder en main pour continuer le combat. Le pouce se plia vers l'intérieur de la main, Hattori préparait déjà la prochaine attaque.

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