Lorsque le vent danse et les feuilles tournoient...

Koro devenait gênant, ou plutôt, il devenait énervant: pendant qu'elle cherchait à esquiver toutes les lames qui lui fonçaient dessus, lui, en flemard accompli, en Nara qui se respecte, bronzait tranquillement au soleil... Elle se jura de lui faire payer cette course folle, par un plongeon dans la rivière par exemple. Cette idée fit ressurgir pas mal de souvenir, qui la firent sourire. C'était d'ailleurs un bien étrange sourire, illuminé par le reflet du soleil sur les lames.

Ainsi, elle avait prévu un échappatoire, au cas où tout ceci tournerait au carnage, ce qui, dans une certaine mesure, était le cas. En effet, encore une fois, les dix aigles d'argent fondaient vers elle, proie de leur chasse, mais une nouveauté se déclara: elle ne voyait pas ce qui se passait, mais elle sentait quelque chose s'enrouler autour de sa cheville.

*…*

Elle n’allait pas attendre gentillement de se faire faire la peau par une dizaine de kunai, tout ça supervisé par un nobélisé de la flemmardise, hors de question. Elle plongea alors la main dans sa sacoche, tira quatre kunai, deux dans chaque poing, et dans un élan qui lui était à présent familier, pivota sur sa cheville prisonnière en lançant, aidée par son shunshin, un Dansuu no foosoku.

Elle enchaîna une série de coups, pas forts, mais rapides et précis, tels que les kunais de Koro puissent être déviés sans trop de problème, cependant, le fils de chakra à sa cheville, ou les fils d’ailleurs, elle ne savait pas vraiment, la gênait et dans un sens, lui faisait mal. Elle tournait, ou plutôt pivotait sur sa jambe, qui lui servait d’appui, enchaînant les coups, elle parvint à repousser les lames et à s’élancer sur le côté, pour éviter de se faire transpercer.

Cependant, elle n’avait pas vu quelque chose, elle n’avait pas vu le dernier des 10 kunais qui lui fonçait dessus, il était arrivé dans son angle mort, et quand elle l’aperçût, elle ne put l’éviter. Il se planta magistralement dans son épaule, lui arrachant une belle grimace et un son à mi chemin entre un gémissement et grognement.

Elle saignait de l’épaule, leva les yeux vers Koro, elle n’avait décidément pas la vitesse suffisante, mais elle savait qu’elle devait aller jusqu’au bout, jusqu’à son dernier souffle…

Koromaru fermait momentannément les yeux. Il ne voulait pas voir ni croire le carnage qu'il s'apprétait. Aujourd'hui, il ne savait pas pourquoi, son regard devenait noir, ses termes parfois acerbes. Le Nara joyeux et intelligents que tous connaissaient commençait peu à peu à s'évanouir. La nature vierge de Konoha reprenait le dessus ; son histoire remontait dans ses tripes avec insistance. Il ne savait plus quoi faire. Tuer aurait été la meilleure des façons d'en finir avec ce spectre noir et mystérieux. Mais un Nara n'avait jamais peur d'un spectre. L'ombre était toujours sienne...

Ses doigts se balancèrent avec harmonie. Fissurant les nombreuses couches d'air, perturbant la nature parfaitement entaillé d'un cycle, d'un cercle, d'un système périodique, les fils de chakra impulsifs et nerveux continuaient le travail d'une arme au penchant si terrible qu'il n'osait pas, pour la première fois, se projetter dans l'avenir. Tout cela le dépassait largement. Voila tant de temps que Koro' avait tout fait pour revenir au niveau, pour égaler Ryuhei, Hiroshi et Aya. Il les avait même parfois surpasser. Et depuis... Depuis, comme déçu de cette déchéance, Konoha s'était arrété de tourner. L'air ne circulait plus, les poumons ne se remplissaient pas. Koromaru avait été seul à vivre dans un immense cimetière à ciel ouvert. Les boyaux putrides déféquant de leur odeur immonde dans les ruelles vides du village cachée de la Feuille. La Feuille. Parfois il en perdait la signification...

Aya échappa un à un de chaque danger que pouvait représenter les fils de chakra regroupés par deux et à leur bout, le kunai accéré et vif. Tout était commandé en un point, tout partait de ces dix phalanges si insipides mais tellement destructrices. Il pouvait ôter la vie. La mort était à portée de main, bien plus près qu'il ne l'avait finalement jamais imaginé. Il leva les mains au ciel, les chakra se ruèrent vers le soleil. Tournant sur lui même, il s'enroula de ses propres fils de chakra. Les kunais réduirent leur allure, et se tournèrent vers l'unique gibier de la journée. Le soleil n'avait rien à voir avec l'illuminante Madarame. Il sobre elle était sensible. Qu'il aille se cacher le vil astre, elle n'était qu'une étoile et pourtant elle brillait d'une façon si différente qu'elle cachait le divin prometteur d'espoir. Koro' était empêtré dans ses fils. Il ne pouvait plus bouger. Seuls ses doigts traversaient les fins tissus. Il ne regardait même pas ses outils. Mais les kunais se tournaient et naviguant dans la mer d'oxygène, il chuttèrent. Ils formaient d'immenses rosaces digne d'un des plus bel imaginateur de ce monde. Koro était celui-ci. Son imagination, source d'une impure contemplation artistique et guerrière découlait d'un esprit que personne ne pouvait égaler. D'un coup, stipulant un étrange sourbressaut; le chakra s'essoufla puis s'évanouit dans l'air. Les kunais stoppèrent leurs mouvement circulaires harmonieux et se dispérsèrent aux quatre coins de l'aire d'entraînement. Le Nara, libéré de son gourou éphémère se retournait, et d'un sourire sadique qui n'apparaissait jamais sur son visage, le chakra se malaxait et se transformait peu à peu dans son corps. Peu à peu était peut-être empirique. Habile et serein, la puissance noire du Nara se développait, et à peine avait-il rompu tous ses fils de chakra, que de nouvelles bulles se remplissaient sur chacune de ses dernières phalanges. Tout allait très vite. Les fils s'étirèrent comme si c'était des serpents que l'on avait enfermé durant des centenaires. Mué d'une colère encore inconnue, il rattrapèrent chacun des dix kunais qui s'en étaient allé jouer à cache cache dans la grande forêt de Konoha. Eparpillés aux quatre coins de celle-ci, les dix kunais pénétrèrent dans le champ de bataille de dix directions différentes. Koro se décalla d'un pas sur la gauche. Un kunai frôla son bras. Il ne s'arrêterait pour rien au monde... Ses dix phalanges bougeaient aléatoirement, et les armes, chacune ayant des caractéristiques différentes étaient d'un hasard pur.

Bientôt, tout serait terminé. A l'horizontal, Aya devrait répéter encore et encore l'opération. Il y en avait pour tous...

Pas une seconde de répit pas un instant pour soi, il ne restait rien de la beauté de la vie… La beauté ? Qu’est ce que le beau ? Rien, un vil jugement de valeurs, une impression, un sentiment, qui sur le moment, nous éblouit, et qui par la suite, disparaît sans laisser de traces. C’est ça le beau ? non, en réalité, le beau est certes un jugement de valeur, mais il n’empêche que l’on s’entend à peu près sur le beau intérieur.

La beauté intérieure, tu entends ? Ca te dit quelque chose ? Sûrement, de toute manière, tu sais très bien ce que ça signifie, ce n’est pas comme si tu n’en possédais pas, loin de là. Pourtant, ton sourire, où est-il passé ? L’aurais-tu tué ? Et quel est ce regard que tu portes sur ce qui t’entoure ? Ce n’est pas celui-là qu’elle avait vu la première fois. Ni toutes les fois suivantes d’ailleurs.

Mais tu sembles ne pas t’en soucier, peu importe, maintenant elle a compris, elle a compris qu’elle devait y arriver, pourquoi ? Pour se sauver ? Pour que tu redeviennes comme avant ? Peut être, elle n’en sait rien, elle sait juste qu’elle saigne, sans même le sentir, elle sait juste qu’ils sont dix, et qu’elle est seule, elle sait qu’elle ne doit pas poser les armes.

Parce que c’était la voie qu’elle avait choisi.

Un choix, par une volonté certaine, par un moment de réflexion ? Non, par un élan de détresse, pour panser une plaie, une blessure secrète. Et maintenant, toi aussi, tu as cette lueur inquiétante dans les yeux, comme Ryuhei, tu sembles vouloir mettre la main sur ce que tu ne pourrais pas assumer. La vie, la mort : sais-tu ce que ça représente ?

Aya vit les dix armes d’argent revenir, après le quart d’une semi seconde d’espoir. Une dernière fois, un dernier souffle, un dernier effort aussi, mais peut être aussi le dernier. Elle ferma les yeux, comme pour se concentrer, ou peut être pour une dernière prière adressée à sa mère la lune et ses sœurs les étoiles. Qu’en penses-tu, toi qui es la cause de tout ça, simple spectateur de cette infamie? Où sont-ils passés ? Ne demande pas quoi, tu le sais, cherche et tu trouveras.

En attendant, elle malaxait son chakra, et priait, car les deux ne sont pas incompatibles, du moins était-ce qu’elle souhaitait. Mais pourquoi ? Que comptait-elle faire ? Parce que la « perle des Madarame » selon son frère, était aussi une grande suicidaire. Dans un élan bien à elle, elle enchaîna d’un coup :

« Dansuu no foosoku »

Elle avait deux kunai dans chaque main et un regard vide et lointain. Elle se mit à pivoter sur l’un de ses pieds, pour rejeter chacune des dix lames qui se ruait vers elle, elle rejeta la première d’un geste du poignet droit, la seconde et la troisième lame se virent ejecter par les deux kunai de sa main gauche, IL en restait sept.

Sept, un chiffre mystique, un chiffre tant connoté : sept cieux, sept terres. Sept jours dans une semaine. Et là, sept, c’était la proportion à diviser, elle avait une chance sur sept de s’en sortir, une chance sur sept. de rester elle, en un morceau.

Sept kunai ennemis, elle, avait ses deux jambes et ses cinq kunai : combat égal. Elle fit un saut, en expansion dans les airs, comme pour effectuer un konoha sampu. Sauf que là, elle usait de ses pieds pour éjecter deux kunai dans un arbre, et des cinq kunai qu’elle avait au poing, trois et deux dans chaque main, elle se jeta dans la bataille, elle tournait autour d’elle-même, exécutant une vrille parallèlement au sol.

Grâce à sa vitesse de rotation, elle parvint.à frapper successivement deux kunai qui venaient de directions opposées, et ce malgré leur grande vitesse de croisière. Seulement voilà, un kunai restait, un kunai allait la transpercer. Le sort était d’une irobnie froide, et cruelle :

C’était le même kunai, au même endroit : Une deuxième fois, la chair déjà saignante de la petite fille de vit violer par l’outil d’acier, qui lâchement la blessa, il l’effleura mais ne la transperça pas, ce qui suffit à raviver les flammes de la douleur et les larmes de l’enfer.

Elle arriva au sol, un genou à terre, haletante, elle n’en pouvait plus. Koro ne lui avait pas fait de cadeau, il avait été cruel tut le long de l’entraînement, comme elle, l’avait toujours été, comme lors de leur premier affrontement, elle se rendit compte que c’était la première fois qu’il était aussi sérieux, et ça lui fit peur.

Elle se demandait bien où tu avais-pu passer, toi, qui était si joyeux, et si insouciant ? Où étais-tu ? Elle ne savait pas, et ça l’effrayait, elle ne l’avait pas vu depuis longtemps, peut être trop longtemps : aurait-il changé ? Elle s’interrogeait…

Joli !

Koro : 2Vit, 2Nin, 2Intel + yugutsu lvl up

Aya : 2Vit, 3Taï, 1Force + Konoha sempuu lvl up

Vêtue d’un pantacourt marron et
d’un tee-shirt bleu, et des manches lui couvrant les avan- bras, du
poignet au coude. En cette froide journée de fin d’automne, Aya
regarda une nouvelle fois cette zone d’entraînement qu’elle venait de
se choisir.

*Bon, pour commencer, l’échauffement. Il faut que je sois capable de ne plus sentir le froid.*

Partie sur cette base, elle fit une première fois le tour du terrain,
qui avait un périmètre d’une centaine de mètres carrés, en marchant.
Puis, une deuxième fois, marcher, puis trottiner. Un troisième tour ou
elle marcha, trottina, marcha. Une quatrième fois, elle commença par
trottiner, puis elle courut, recommença a trottiner, et marcha. Une
cinquième fois, elle marcha, puis trottina, courut, trottina, et
marcha.

*J’ai dû faire environ quinze
fois cent mètres carrés, en alternant marcher, trottiner, courir.
Maintenant que je me suis un peu échauffée dans une vue d’ensemble, je
vais faire un échauffement plus spécialisé.*

Elle se mit à sautiller sur place, d’une jambe sur l’autre, tournant frénétiquement
les poignets dans le sens des aiguilles d’une montre pendant vingt
tours, puis elle alternait : les vingt tours suivants dans le sens
inverse des aiguilles d’une montre, et reprenait dans le sens des
aiguilles d’une montre dans encore vingt tour. Elle répéta la même
opération dix fois, de manière à avoir accomplit cinq rotation dans le
sens conventionnel, et vingt dans le sens inverse. Sans s’arrêter de
sautiller d’une jambe sur l’autre, elle posa sa main gauche sur son
coude droit, et effectua un mouvement de son avant bras de l’intérieur
vers l’extérieur, et ceux cinquante fois. Elle inversa ensuite le
processus, posant sa main droite sur son coude gauche.

*Okay,
c’est bon. Alors, maintenant que je me suis échauffée, j’vais faire
brûler quelques p’tits trucs, histoire de me mettre dans le bain. Je
vais brûner les deux arbres là-bas*

Un demi sourire apparut sur le visage de la Madarame. Elle concentra lentement son chakra au
niveau de ses poumons, le retint à l’intérieur, puis, enchaîna les
signes, elle sentit une brûlure désagréable mais familière, cette
brûlure particulière aux jutsu katon. Se concentrant, elle prononça la
sentence :

Katon, Housenka No Jutsu !

Elle
cracha successivement une, deux, trois, quatre, cinq et six pétales de
feu, qui allèrent s’échouer contre les troncs de deux arbres à une
vingtaine de mètres devant elle, et faisant flamber les feuilles et une
partie des branches d’un troisième arbre, non loin des deux autres.
Portant ses doigts à ses lèvres, la chuunin regarda ces arbres flamber

*Hmm, ça ne me va pas, aller, on recommence*.

*Concentration,
condensation du chakra dans les poumons, ressentir une brûlure dans
chaque particule constitutive du chakra, composer le taô, et recracher
sous forme de pétales de feu. Je vais essayer de brûler uniquement le
deuxième arbre*

Elle tenta de diriger son tir, en maintenant sa concentration, et son chakra dans ses poumons. *Aller, c’est parti !* Katon, Housenka No Jutsu ! Les
deux premiers pétales allèrent se heurter contre les racines de
l’arbre, les trois suivantes au niveau des branches latérales et du
tronc, la sixième et dernière, frôla la cime et finit balayée par la
brise fraîche. *D’accord, c’est pas totalement ça…*

Elle ferma les yeux, le jutsu qu'elle avait
lancé était de faible amplitude, pour éviter de faire des ravages, mais
si elle ne donnait tout ce qu'elle avait, elle ne progresserait pas,
elle noua son bandeau au niveau de son bras gauche, puis se reconcentra
sur ce qu'elle devait faire.

*Lancer le
jutsu suffisement fort et de manière suffisement précise pour pouvoir
n'atteindre que le tronc de l'arbre, mon pourcentage de réussite doit
être de 100 % cette fois ci, je ne dois pas échouer, les six pétales
ravageront le tronc de cet arbre, qui n'aura plus lieu d'être après
cette attaque.*

Une nouvelle fois, elle s'arrêta, à
moins d'une dizaine de mètres de l'arbre. Là, elle focalisa toutes ses
pensées sur les flux de chakra qui réalisaient des connexions sensibles
dans son corps, et chercha à s'interresser aux flux majeurs.A partir de
là, concentra lentement son chakra au niveau de ses poumons, et ses
deux organes se changèrent en une prison pour chakra: il était retenu
là, incapable de s'échapper, du moins théoriquement, elle devait faire
en sorte que la théorie colle avec la pratique. Elle devait à présent
le malaxer, lentement elle lui fit subir une rotation dans le sens
inverse des aiguilles d'une montre, pour le changer lentement de son
état de chakra de base, forme informe en katon. Quand elle sentit la
brûlure spécifique à cette transformation, Aya enchaine les six
signes correspondant à l'attaque qu'elle s'apprêtait pour la seconde
fois à lancer:

"Katon, Housenka No jutsu!"

Une
attaque lancée plus rapidement, le ton de sa voix semblait donner le
tempo à ces pétales enflammés qui traversait le terrain à une vitesse
vertigineuse pour atteindre, telle une flèche en plein coeur, le tronc
de l'arbre qui avait déjà subit un premier assaut des chevaliers des
braises, puis un second. Mais cette fois-ci, l'attaque des chevaliers,
montés sur des chevaux de vents, traversant l'espace tels des éclairs,
était destructrice: l'arbre, un grand arbre, peut être bien un
centenaire, n'avait subit que des dégats mineurs pendant la première
attaque, et des blessures plus gravesau bout de la seconde. La
troisième lui fut fatale: le tronc s'était embrasé entièrement, il faut
dire que sur les six pétales produits, quatre d'entre eux s'étaient
écrasés directement contre le tronc, les deux autres ont été se logés
au coeur des principales branches: c'était donc une valse d'étincelles
qui scintillaient au gré du vent. Elle passa sa main dans ses cheveux.

*Bonne pioche. On passe à la suite, une cible plus réduite.*

Elle
se dirigea vers un énorme rocher situé non loin d'elle, déjà vieillit
par l'érosion. Elle tira son unique kunai de sa saccoche et l'enfonça
dans la roche fragilisée, puis, après s'être assurée de la solidité du
tout, se recula de dix mètres. Elle allait tenter de concentrer son tir
sur le kunai, sa cible serait donc considérée comme ponctuelle: cela
augmentera la précision de son tir. Elle aimait avoir des marches à
monter, elle aimait passer d'un extrème à l'autre, c'était quelque
chose qui lui permettait de s'évaluer par rapport à un tout, un tout
auquel elle appartenait. Pour permettre de voir si les flammes ont
approché ou non la cible, elle avait fait des entailles dans la roche
et dans chacune d'elle, avait glissé une feuille d'arbre: selon la
brûlure qu'elle allait subir, elle saura si son jutsu est plus ou moins
localisé.

*C'est repartit.*

La petite Madarame concentra lentement son chakra au niveau de ses poumons, le retint à
l’intérieur, l'emprisonnant dans sa cage thoracique, puis, enchaîna les
signes, elle sentit une brûlure désagréable mais familière, cette
brûlure particulière au jutsu katon. Elle fixait du regard son kunai
dans la roche, les feuilles disposées en cercle autour de lui, à un
rayon d'environ quinze centimètres.

Prenant une grande inspiration, elle cria

"Katon, Housenka no jutsu!"

Les
six pétales volèrent, parcourant les dix mètres séparant Ayai du
rocher: les deux premiers pétales s'écrasèrent sur un axe est-ouest sur
les deux bords de la roche, à environ qutre-vingts centimètres du
kunai, centre de la cible. Les deux suivant se sont retrouvés à une
distance d'environ soixante centimètres du kunai, les deux derniers
parvirent à brûler directement le manche du kunai. Elle grimaça... *D'accord, sur il faut que je me concentre d'avantage... C'est pas gagné* Lasse, elle s'affessa, balayant une mèche du bout des doigts. Elle soupira, reprenant lentement son souffle. Heuresement que son père n'était pas là, sinon il aurait crié à la crise de flemme chronique.

Pour préparer au lancé, elle avait également préparé son attaque : ayant fixé comme objectif un housenka, elle avait malaxé son chakra avec une vitesse maximale, du moins, maximale relative car elle devait se concentrer à la fois sur le lancé et sur la malaxation du chakra. Ainsi, les particules bleues avaient exécutés en synchronisation adéquate, une rotation dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Ces dernières avaient alors changé de forme, mais aussi de matière et d’essence, et au-delà, en conséquence, d’apparence. Leur beau bleu était devenu rouge feu, et elles brûlaient lentement sa trachée. Sentant la brûlure si désagréable et pourtant si particulière du katon, elle enchaîna à toute vitesse les six signes composant le tao du housenka : le serpent, la chèvre, le cochon, le cheval, et enfin, le tigre, signe incontestable de l’élément feu. Prenant une profonde inspiration, elle cria :

“Katon, Housenka no jutsu !”

Juste après ce qui semblait être un ordre d’attaque, comme un signal d’alarme, ou voir même un assaut lancé soudainement, six pétales traversèrent l’espace, laissant derrière elle une longue vague de chaleur, qui semblait consumer l’oxygène de l’atmosphère sur un rayon d’une dizaine de kilomètres. Aya ne se laissa pas distraire pour
autant, et, aussi vite qu’il faut pour le dire, se précipita à la parallèle des flammes, pour observer leur progression. Cette fois-ci, elle les dépassa, rejoignant le kunai, pour éviter toute erreur de jugement de sa part. Ainsi, elle vit le premier cavalier de feu passer outre l’arme de métal gris, le seconde ne tarda pas à en faire de même, le survolant habillement. Les deux suivant ne se firent pas prier pour rejoindre les deux premiers, passant l’un à sa droite, l’autre à sa
gauche. Le cinquième passant en dessous du kunai, et le sixième et dernier traversa droit devant lui, brûlant une nouvelle fois l’arme qui avait encore une fois prit des teintes plus claires à cause de la chaleur.

La Madarame regardait faire, laissait faire, elle savait que le kunai allait s’écraser par terre dans cinq…quatre…trois…deux…un…zéro. Au même moment, celui-ci entama sa descente vers le sol, abandonnant une trajectoire rectiligne pour une trajectoire parabolique. Quelques mètres plus loin, il s’échoua sur le
sol, exécutant plusieurs rotations sur lui-même. Il finit par s’immobiliser, à plat, fumant dans la terre givrée par le froid. Grâce à la température externe, elle pouvait de nouveau se saisir du kunai sans risquer de se brûler. Aussi, après en avoir eu de nouveau la possession, se lança-t-elle dans une course de plusieurs mètres, et là, dépliant son bras dans un geste direct, envoya droit devant elle le kunai, l’accompagnant par un geste du poignet qui lui permettait d’acquérir cette si grande durée de vol. Elle s’arrêta dès que l’arme eu quitté sa main, et, joignant ses deux mains un peu en dessous de sa poitrine, elle enchaîna le taô du housenka.

Son chakra la brûlait déjà, les flammes prêtent à être crachées consumaient lentement sa trachée, elle en ressentait les picotements désagréables, la brûlure caractéristique, pourtant elle laissa son chakra se malaxé encore, tant qu’elle n’avait pas achevé le tao. Elle y était presque, plus que deux signes. La douleur se faisait de plus en plus sentir, et, quand elle joignit ses mains pour former le signe du tigre, laissant l’index et le majeur en l’air, assurant le maintien du signe par ses pouces, elle prit une profonde inspiration, cette fois, il fallait que les pétales soit en synchronisation deux à deux, donc, que les deux premiers aient la même vitesse, il en va de même pour les deux second, et pour les deux derniers. Elle savait que ce qui n’allait pas marcher, ou qui avait peu de chance de marcher, serait la synchronisation entre les
deux premiers pétales de feu. Mais elle allait tout de même tenter le coup. Reculant instinctivement vers l’arrière, pour donner une puissance supérieure à l’attaque, une sorte de petit plus de sa part, elle lança :

« Katon, housenka no jutsu »

Finit de jouer, la perle tel un dragon cracha les six pétales de feu, qui volèrent d’une seule traite, se suivant les uns à la suite des autres. Mais cela se passa différement de ce qu’elle avait pu envisager en lançant l’attaque : le premier pétale, contrairement à ce qu’elle pensait, atteignit le kunai en même temps que le second, ils se suivaient néanmoins de près au début, puis n’avaient fait plus qu’un, s’étant synchronisés, ainsi, elle ne pu discerner distinctement le premier pétale du le second : tout deux ne formaient désormais plus qu’n e seule trainée de feu meurtrière et destructrice. Par la suite,
tirée de son étonnement par une nouvelle vague de chaleur, elle vit queles deux autres étaient parvenus à s’unir, ainsi, ce fut un pétale encore plus gros qui atteignit le kunai. Les deux derniers avaient réussit à fusionner, rejoignant l’arme de fortune, la frappant de plein front.

Satisfaite de son travail, la petite fille sourit, passant une main dans ses cheveux. Maintenant,
elle aimerait bien passer à autre chose. C'est alors qu'elle entendit un bruit de pas familier: son père était dans les parages.

+ 3 en nin, + Housenka

"Aya-chaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan! Aller, on fais du gen! Fais moi un bunshin, un henge sur le bunshin, un oboro bunshin, et ensuite, je te fais un petit entraînement sympa: tu vas devoir contrer un Nehanshouja."

Il commence doucement le vieux, qu'est ce qu'il a? i est malade? elle ne checha même pas à savoir, ça ne l'interessait pas en réalité, elle voulait juste aquérir la technique qu'elle devait contrer, c'était son petit r^ve, dans un coin de son esprit, elle s'était promi d'y arriver, mais chut, il ne faut pas le dire. Elle créa un moule de chakra autour d'elle, qu'elle expulsa à un mètre en criant:

"Bunshin no jutsu!"

Pouf! Un clone apparu, elle le regarda, c'était elle version prime, elle continua de le fixer, quelle apparence allit-elle lui donner? elle réfléchit deux dixièmes de secondes, même pas, elle savait déjà quelle apparence elle allait luidonner, parce qu'elle ne le voyait pas souvent et qu'il était loin:

"Henge no jutsu!"

Le clone prit l'apparence du Nara le plus flemmard qui soit, ce qui arracha un sourire à la petite Madarame, et un "hmpf" à son père, qui afficha un sourir ironique, auquel elle répondit par un sourire sarcastique, il savait pertinement ce qu'elle pensait de lui, et ce que lui pensait de lui également, mais jamais ils n'en avaient parlé, et elle ne voulait pas aborder le sujet. Elle malaxa de nouveau son chakra, et lança vivement:

"Oboro bunshin no jutsu!"

De nouveau, des clones apparurent, des Aya au milieu duquel siégeait le bunshin ordinaire, Aya lui administra un violent coup de poing en pleine face, aux bords des larmes, cachées fort heureusement par ses mèches de cheveux en bataille. Elle lui en voulait, beaucoup, mais elle l'aimait aussi, et déchirée entre l'amour et la haine, elle ne trouvait pas de solution à son dileme.

"Nehanshouja"

Elle vit les plumes voler devant ses yeux qui devinrent soudain très lourd, elle ne comprit pas, le monde autour d'elle noircit progressivement, il y avait des tâches sombres dans son champ de vision, et elle tomba endormi presque aussitôt.

"Splach"

Un saut d'eau dans la tête, à peine éveillée qu'elle entendait de nouveau le nom de la technqiue infernale:

"Nehanshouja"

Non, pas encore ça, elle devait réagir, elle joignit les mains, et dans un ultime effort, fit tout ce qu'elle pu pour contrer le sommeil qui la gagnait, laissant son chakra bloqué au niveau de ses vertèbres cervicales, comme pour l'ouverture de la première porte. Elle le laissa alors déferler en lâchant:

"Kaï!"

Les plumes se dissipèrent en parti, certaines pourtant persistaient dans leur danse infernale, elle regarda son père, comme pour lui demander, par un simple hochement de tête, de retnter un jutsu similaire, ce qu'il fit, sans même qu'un trait de son visage ne bouge:

"Nehanshouja"

Ses mains toujours jointes, elle endiga une nouvelle fois son chakra, l'empêchant d'atteindre son cerveau et donc de l'iriguer constement, elle savait qu'elle devait tout lâcher d'un seul coup, pour réussir son jutsu. Comme un oiseau en cage qui recherche désespérement la liberté, elle laissa tout circuler d'un coup, l'énergie bleue lui permit de sutenir ses efforts:

"Kaï!"

Les plumes en grands nombres à la base se virent réduit de moitié, elle soutint ses efforts pour réussir à estomper, puis à enrayer toutes les plumes, efforts qui finir par payer. elles disparurent toutes, son envie de dormir également. Elle sourit, tristement, en passant la main dans ses cheveux.

"Pas mal Aya, pas mal..."

Et il disparut dans un "pouf" retentissant.

« Aya, un peu d'entraînement ne te fera pas de mal!"
*Pas le sac, pitié, Otousan, pas le sac !*
« BAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANG ! »

Et voilà, il l’avait rattrapée, et elle avait eu le droit au sac, mais déjà, elle avait aussi le droit aux réflexions, aux directives, et autres trucs chiants pour lesquelles, et dans lesquelles, les parents, et adultes en général excellent. Mais peu importe, il ne l’écoutait pas, de toute manière, il ne pouvait pas l’entendre râler intérieurement, donc il ne changerait rien à rien.

« Tu commences par me faire trois fois le tour du terrain, puis, tu reviens, on va s’entrainer fort, aujourd’hui ! »
*Ouais, ouais, j’y vais… ‘Fais chier*

La voilà partit, ses cinquante kilos sur le dos, elle trottait, doucement mais surement, il faut dire que ça fait un moment qu’elle n’avait pas eu le droit au sac. Elle regardait autour d’elle, se rappelant de son combat contre Koro. D’ailleurs, qu’est ce qu’il devenait, ce flemmard ? Encore perdu dans un arbre ? Ou dans l’eau ? Cette idée la fit sourire, la petite fille se remit à sa course, quand elle eut finit ses trois tours, se replanta devant son père, attendant les directives.

« Bien, maintenant, tu vas activer ton shunshin, et tu vas chercher à frapper aussi fort que possible le pantin qui est là bas. Vas-y, à toi ! »
*Fais chier… Shunhsin no jutsu !*

Elle courut vers le pantin de bois, sortant les shurikens de sa sacoche : elle en envoya quatre, deux de chaque main, sur le pantin qui se retrouva fissuré au niveau de ce qui correspond à la troisième vertèbre cervicale. Rien de bien joyeux, mais elle en avait assez de cogner sur tout ce qui bouge. A ce moment, elle entendit un murmurement sourd :

"Nehanshouja"

*Ah, non, pas ça !*

Ses mains toujours jointes, elle endiga une nouvelle fois son chakra, l'empêchant d'atteindre son cerveau et donc de l'iriguer constement, elle savait qu'elle devait tout lâcher d'un seul coup, pour réussir son jutsu. Comme un oiseau en cage qui recherche désespérement la liberté, elle laissa tout circuler d'un coup, l'énergie bleue lui permit de sutenir ses efforts:

« Kaï ! »

« C’est bien Aya, beau réflexe. »

*Hmm*

« Oboro bunshin no jutsu »

Une nouvelle fois, un pouf aux échos étonnants se fit entendre. Elle regarda autour d’elle, de nouveau elles étaient six. Elle eu alors une idée pour vérifier tout ça. Malaxant encore une fois son chakra, elle enchaîna plusieurs séries de tao et plusieurs techniques :

« Shunshin no jutsu ! Dansuu no foosoku ! »

Sa vitesse augmentée, elle sortie deux kunai de sa sacoche et enchaîna les coups, frappants vite et précisément les cinq clones, qui laissaient entendre des « pouf ! » répétitifs. Elle continua de faire danser les lames grises qui brillaient à la lumière du jour, un nouveau jour, et de nouveaux horizons…

"Nehanshouja"

Non, pas encore ça, elle devait réagir, elle joignit les mains, et dans un ultime effort, fit tout ce qu'elle pu pour contrer le sommeil qui la gagnait, laissant son chakra bloqué au niveau de ses vertèbres cervicales, comme pour l'ouverture de la première porte. Elle le laissa alors déferler en lâchant:

"Kaï!"

Les plumes se dissipèrent en parti, certaines pourtant persistaient dans leur danse, elle regarda son père, comme pour lui demander, par un simple hochement de tête, de retenter un jutsu similaire, ce qu'il fit, sans même qu'un trait de son visage ne bouge:

"Nehanshouja"

Ses mains toujours jointes, elle endiga une nouvelle fois son chakra, l'empêchant d'atteindre son cerveau et donc de l'iriguer constement, elle savait qu'elle devait tout lâcher d'un seul coup, pour réussir son jutsu. Comme un oiseau en cage qui recherche désespérement la liberté, elle laissa tout circuler d'un coup, l'énergie bleue lui permit de soutenir ses efforts:

"Kaï!"

Les milliers de plumes, dispersées ce qui soulignait leur grand nombre de base se virent réduite de moitié, elle soutient ses efforts pour réussir à estomper, puis à enrayer toutes les plumes, efforts qui finir par payer. elles disparurent toutes, son envie de dormir également. Elle sourit, tristement, en passant la main dans ses cheveux.

"Nehanshouja"

... Simultanément ...

"KAÏÏÏÏÏÏÏ!!"

Toutes les plus blanches aux reflets roses et bleutés devinrent transparentes, Aya voyait à travers à présent, comme à travers du verre, avant qu'elles finissent pas ne plus être visibles, comme un arc-en-ciel quand le soleil revient.

+3 Gen, Kaï apprit

Aya était toute excitée, son père lui avait dit qu’elle allait enfin pouvoir apprendre la technique de ses rêves, le Nehanshouja, celui-ci l’avait réveillée de bonne heure, et ils avait été tous les deux sur le terrain d’entraînement de la gamine, celle-ci toute excitée écoutait les instructions données par son père :

« Tu dois créer une illusion où les plumes tourbillonnent pour endormir ton adversaire, en l’occurrence moi. Ce jutsu est difficile, essaye de le maîtriser avant que je m’endorme de moi-même. »

Elle ne répondit même pas, ne râla pas, rien du tout, c’était ce jutsu qu’elle avait toujours voulu maîtriser, elle ferma les yeux, malaxa son chakra très longtemps, elle l’envoya dans le sol et dans les airs, sortant par tous les pores de sa peau, comme lors du chissoku, et lança pour la première fois, mais surement pas la dernière :

« Nehanshouja no jutsu ! »

Quelques secondes d’attentes, quelques minutes ; quelques instants… rien. Elle ne dit rien, referma les yeux, et relança la malaxation de son chakra, occupée par la précisions de l’exécution, elle n’entendait même pas les réflexions que lui faisait le vieux, elle relança son chakra partout autour de son père, et autour d’elle, exécutant le tao de sept signes, pas évident évident de lancer une technique nécessitant autant de signe, elle rouvrit les yeux, deuxième tentative :

« Nehanshouja no jutsu ! »

Cette fois, l’atmosphère se troubla, comme lors d’une forte augmentation de la température ambiante, trouble de quelques secondes, rien de grandiose, avant de retourner à la normale. Aya affichait un air dépiter, décidément, elle n’y arrivait, son père pour aider, faisait semblant de ronfler. Elle lui jeta un regard noir avant d’aller plonger la tête dans l’eau. Elle soupira profondément, c’est trop injuste, décidément, c’est trop injutse.

Quelques minutes plus tard, elle avait retrouvé toute sa joie de vire, et toute sa motivation, l’eau de la rivière était bien fraîche, ça l’avait réveillée, à présent, elle se sentait d’attaque, elle regarda son père, l’air de dire « fais gaffe, j’arrive ». Elle se mit à malaxer son chakra dans le sens des aiguilles d’une montre et le laissa s’étendre tout autour d’elle, enchaînant les sept signes du sceau, cette fois, oui cette fois, elle arriverait à faire quelque chose de meilleur que la dernière fois, sinon elle ne s’appelle pas Aya.. Elle fronça les sourcils, en lançant une nouvelle fois :

« Nehanshouja no jutsu ! »

Son regard se porta sur le ciel, là où elle voyait le mieux l’effet de l’illusion, un trouble, plus grand que le précédent, et oui, quelque chose avait brillé, elle n’en était pas convaincu, mais elle avait vu un relfet, peut être avait-elle fait un petit pas, très petit, mais au moins avait-elle progressé vers la maîtrise de sa technique. Elle fixait le ciel, rien, plus rien, ça se défit très vite, mais elle était sûre d’avoir vu quelque chose briller.

*… Des plumes … Il me faut des plumes …*

Elle malaxa son chakra, Aya était sûre de pouvoir le faire, cette fois-ci, elle allait réussir. Elle se remémora tous les stades, malaxer son chakra, le faire passer par les pores de sa peau afin qu’il affecte la vue de l’adversaire, et qu’il se matérialise en milliers de plumes qui volent, ses paupières deviennent lourdes, et il s’endort presque instantanément. Elle exécuta les sept signes, une nouvelle fois elle avait scellé le sceau, elle prononça d’une voix calme et assurée :

« Nehanshouja no jutsu ! »

Cette fois, le trouble était plus grand, et les plumes apparurent, des plumes blanches qui tourbillonnaient, comme les feuilles des arbres, aya ne pu réprimer un sourire grand comme une maison, les feuilles vertes et les plumes blanches dansaient avec le vent, cela offrait un spectacle magique aux yeux de la gamine, fascinée par le spectacle. Son père regardait les plumes lui aussi, mais secoua la tête, l’air de dire ‘j’ai pas encore de dormir’. Elle hocha la tête, fatiguée, elle s’assit quelques secondes, épuisée par la quantité de chakra qu’elle venait de dégager en si peu de temps.

« Relève toi, tu es loin d’avoir acquis ce jutsu »

Elle lui jeta un regard en biais, l’air de demander ‘pour qui tu te prends toi, hein ?’ mais sans pour autant prononcé le moindre mot, elle préférait en penser beaucoup et en dire peu, c’est bien mieux comme façon de procéder.

*Je sais, je sais… Rha ce vieux, y’a des fois comme ça où j’aimerais bien l’envoyer au septième ciel… *

Pas d’humeur la Madarame, elle ferma les yeux, malaxant son chakra, sans faire attention aux grimaces de plus en plus ridicules du vieux, lui et sa crise de la cinquantaine, aya avait finit par ne même plus les voir, elle soupira doucement, faut qu’elle se concentre pour réussir, elle avait eu les plumes, l’illusion avait été établi, cette fois, il fallait que la dose de chakra soit plus forte pour pouvoir avoir un effet conséquent sur le cerveau, si pour autant le vieux en avait un. Elle rouvrit les yeux, enchaîna les sept signes du jutsu qu’elle souhaitait par-dessus tout maîtriser, puis, laissant le chakra émaner de chaque parcelle de son corps, lança très bas, comme dans un murmure :

« Nehanshouja no jutsu »

Aussitôt, tout se troubla, des plumes blanches tourbillonnèrent au dessus de leurs têtes, Aya perdit quelques instants sa concentration, l’espace d’une seconde, ce qui eut pour effet de momentanément faire disparaître en partie quelques plumes, son père baillât aussi discrètement qu’il pu, mais rien à faire, elle l’avait vu bailler, elle était sur la bonne voie, mais il fallait qu’elle reste concentrée, et qu’elle arrête de s’émerveiller devant la beauté du jutsu.

*C’est reparti !*

Et de nouveau, elle ferma les yeux, de nouveau, elle imposa à son chakra un sens de circulation précis, dans le sens des aiguilles d’une montre, pour que celui-ci soit malaxer en plus grande quantité, puis elle se détendit de manière à laisser émaner le chakra de sa peau, elle rouvrit les yeux, cette fois, le dosage avait l’air plus équilibré, elle regarda autour d’elle, visualisant la zone où le genjutsu va faire effet, puis, lorsqu’elle estima avoir laisser suffisamment de chakra en suspension dans l’air, lança, encore plus bas que précédemment, comme un souffle du vent :

« Nehanshouja… no … jutsu… »

Et là, les plumes se matérialisèren, son père, occupé à faire autre chose, ne l’avait pas entendu lorsqu’elle avait prononcé la formule, celui-ci ne comprit que plus tard qu’Aya avait lancé l’offensive sans le prévenir, aussi dans un mouvement instinctif, il joignit les mains, regardant sa fille droit dans les yeux, on aurait dit qu’il s’était shooté à on-ne-sait-trop-quoi-encore, il lâcha, très simplement, comme si c’était évident, au dernier moment :

« Kaï »

Les plumes disparurent les unes après les autres, l’envie de dormir le quitta et c’est avec un sourire de winner qu’il regarda la petite Madarame, l’air de dire ‘bah, t’as finit par y arriver à c’que j’vois’. Aya affichait un sourire gigantesque, elle n’eut pas le temps d’en dire plus, son père disparu dans un « pouf », laissant entendre un rire sonore.

+ Nehanshouja, +2 en gen

Qu’est ce qu’elle était énervée, décidément, elle n’aurait jamais dû écouter ses pulsions qui la poussaient à enseigner aux autres son savoir, alors qu’elle était si jeune. Voilà maintenant, elle se rendait compte que trop de familiarité et de complicité avec ses élèves avaient laissé les barrières au placard. Elle n’en avait pas parlé à Ryu-nii, et encore moins à Ottousan, elle savait que son frère irait cogner le premier abruti qui la mettrait dans un état d’irritation mineure, alors là, le pauvre vieux serait mort et enterré.

Quant à son père, elle aurait eu le droit à un « j’t’avais prévenu » dont elle n’avait absolument pas besoin, il aurait même été jusqu’à rire des mésaventures de la gamine en lui disant qu’elle entrait dans le monde des grands, qu’il fallait comprendre qu’elle était bien foutue, normal c’était sa fille, et en plus elle était comme ça mère, et que lui, en plus, i lavait réussit à se serer sa mère, qui était la plus belle femme de Konoha, et qu’il était tout fier de lui, que même l’Hokage l’enviait et autres conneries dans ce genre là.

Bref, c’est dans cet état de nef qu’elle était retournée dans son petit coin de paradis, entouré d’eau, où elle entendait les oiseaux chanter toute la journée. Elle s’installa sur une branche, une rose blanche dans les cheveux, et un bloc note ainsi qu’un stylo à la main. Pour se calmer, rien de tel que l’écriture, elle se saisit de sa plume et se mit à griffonner quelques vers et quelques mots, des bribes de pensés.

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Je n’aime pas ce qui est beau

°~°~°

Mais tout ce que j’aime est beau

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Elle releva la tête, elle allait mieux, beaucoup mieux, mais pas de là à reprendre l’entraînement. Elle avait besoin de repos, elle regardait le paysage, pensant que demain, elle avait un entraînement avec sa future équipe. Comme les temps sont durs, c’est pas toujours évident, d’être une petite fille de treize ans.

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

Le gamin se retrouvait donc maintenant seul, blasé par le sentiment mêlé de peine et d’incompréhension qui s’accrochait à son esprit :

* Ayaaa chaaaan j’suis perduuuu… *

Il pouvait le penser autant qu’il voulait, mais à moins qu’elle ne soit également télépathe en plus de ses autres pouvoirs magiques, il y avait peu de chance pour que la jeune fille puisse tenir compte de cette complainte forestière de pauvre Nara égaré. Certes, les réactions engendrées par ses facéties et celles de la bande n’étaient pas uniformes, mais, tandis qu’il commençait à s’habituer aux rires, remontrances, agacements, violences et autres manifestations d’humeur en tout genre, c’est la première fois qu’il voyait quelqu’un pleurer devant l’une de ces idioties et son cœur balançait entre l’idée que son Henge et son mutisme permanent puisse être la cause de cette fuite subite, et le fait que, des fois, comme on le lui avait déjà expliqué, les filles étaient prises de certaines envies pressantes, telles qu’un besoin de parler à une copine, un besoin de faire pipi, un mal au ventre, un besoin de bouffer des fraise etc. Quoique, après réflexion, cette dernière possibilité aurait probablement été accompagnée d’autres changements dans la description physique et psychologique de la Madarame. Par exemple, un ventre rond comme un ballon, des attitudes à s’y paumer du genre « si tu me touches t’es mort » suivi de très près par « donnes moi un câlin et occupes toi de moi tout de suite sinon t’es mort » qui comme vous pouvez le constater entraînait toujours la même conséquence qu’elle que soit la cause initiale ainsi que des bouderies à répétition sans raison apparente (bien que pour de dernier cas, la grossesse n’était que l’élément renforçant d’une certaine habitude). Dans tous ces cas là il fallait juste l’accepter et se taire…le dérèglement hormonal qu’il disait papa Nara…généralement surprenant, parfois brutal, mais souvent adorable, aussi étonnant que cela puisse paraître.
Bref, pas certain du tout, donc, de la véritable cause du départ précipité de la chuunin, Kana resta assis ainsi pendant plusieurs minutes, l’index droit dans la bouche et les yeux ronds d’interrogations :

*Hmmmmm…bah dans l’doute…faut que j’retrouve Aya Chan et que j’sois sympa avec elle pasque j’aime pas quand elle pleure moi Aya Chan, c’est pas bon pour ces yeux et pis après elle peut plus voir si j’réussi mes tours de magie ou pas…*

Il amorça alors un mouvement vers le haut pour se remettre debout en prenant appui sur les deux mains, quand une nouvelle pensée pleine du bon sens Nara lui vint à l’esprit :

*…nan…j’vais attendre un peu pasque si elle est en train de faire pipi et que j’la vois à c’moment là, ça va ptêt faire un peu beaucoup quand même avec le Henge de tout à l’heure…*

Il reprit donc sa position, avant de s’allonger complètement et d’engager une petite sieste d’une dizaine de minutes. Le délai passé, il était grand temps de se mettre en route et de songer en toute innocence à retrouver la jeune fille. Se déplaçant lentement, tantôt agitant de l’extrémité d’un bâton les buissons croisés, tantôt grimpant à la cime des arbres pour se donner un angle de vue différent, il marcha de longues minutes comme cela tout en prenant le temps de cueillir instinctivement quelques fleurs en fonction du ressenti du moment. C’est ainsi qu’au fil de ses pensées, il constitua un bouquet composé de douze tiges, liées entre elles par une petite liane attrapée au passage et entourant l’ensemble. Il y avait là deux fleurs de Rhubarbe signifiant qu’il comprenait que ça ne devait pas être facile tous les jours d’avoir un élève muet et qu’il ne fallait pas perdre courage, trois fleurs de Sauge exprimant l’estime qu’il lui portait pour ce qu’elle représentait en tant que kunoïchi et pour le temps passé à lui enseigner les arts ninja, quatre fleurs de Mauve symboles de son affection, deux tulipes doubles assurant qu’elle réussirait dans son entreprise malgré les indéniables embûches que cela comportait, et enfin, au centre de tout ça, une petite branche d’Olivier pour sceller, si besoin en était, une paix durable…au moins jusqu’à la prochaine ânerie du môme.
Désormais absorbé par ses flâneries, c’est donc presque par hasard qu’il arriva dans un magnifique endroit où il tomba nez à nez avec la jeune fille qui semblait encore nerveuse. Il lui offrit l’un de ses grands sourires naïfs habituels, puis se dirigea vers elle en sautillant, avant de lui tendre le bouquet confectionné un peu plus tôt, de rapprocher son visage du sien, d’arquer un sourcil d’étonnement vis-à-vis de la mine qu’elle affichait, puis de hausser nonchalamment les épaules et de lui offrir un nouveau sourire.

Fleur de Rhubarbe

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Fleur de Sauge

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Fleur de Mauve

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Tulipe double

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Rameau d’Olivier

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Elle ne l’avait pas entendu s’approcher, trop préoccupée par ce qu’elle écrivait, Aya releva le nez lorsque Kana lui cacha le soleil, se retrouvant nez à nez avec… Un bouquet de fleur, elle le regarda, un peu perdue, puis, son regard remonta encore, une toge, rouge, aucun doute possible sur l’identité de la personne en face d’elle, pourtant, elle ne le regarda pas, ses yeux fixaient les fleurs qu’elle trouvait d’une beauté rare et précieuse, elle qui n’avait pas admiré ces végétaux depuis si longtemps. Elle remarqua le rameau d’olivier.

*Kana-kun*

Connaissait-il le langage des fleurs ? Visiblement oui, elle se rappelait la première qu’elle l’avait vu, il lu avait aussi offert une fleur, laquelle déjà ? Elle réfléchit l’espace d’un instant, et en tentant de se rappeler quelle fleur Kana lui avait offert lors de leur première rencontre, elle se remémora comment il était devenu son élève… Elle avait fait une promesse à Koro, celle de s’occuper de son petit frère jusqu’à ce qu’il revienne, un promesse qu’elle se devait de tenir, elle, la cadette des Madarame. Bien qu’elle ne soit pas issue d’un clan illustre à la renommée atemporelle, le sens de l’honneur était quelque chose de très développer dans sa famille, et elle tenait toujours ses promesses, n’ayant qu’une parole, comme chaque Madarame se doit de l’être.

*Koro-kun*

Elle finit par relever les yeux vers Kana, il lui souriait, elle vit sa bouille de petit garçon tout mignon, il lui tendait le bouquet, elle le prit, puis, tira doucement Kana pour le faire asseoir près d’elle, posant le bouquet à ses côtés, elle passa la main dans la chevelure sombre du garçon, la caressant tendrement, d’un geste presque maternel. C’est ainsi qu’il se retrouva allongé dans l’herbe avec Aya lui caressant les cheveux, on pourrait se demander ce qui arrivait à la Madarame, eh bien la réponse est simple, elle allait tenir sa promesse, après tout, elle avait la responsabilité de Kana-sucre le temps que Koro revienne. Une autre cause pouvait être le comportement d’Aya vis-vis de Ryuhei, elle avait prit le rôle de sa maman à la mort de celle-ci.

« Merci Kana-kun… Et ton henge de tout à l’heure, il était pas trop mal réussi, mais faut que tu fasses plus attention aux détails, comme la couleur des yeux. »

Elle détacha une fleur de mauve du bouquet et la glissa dans ses cheveux, à la place de la rose blanche qui trouva sa place dans l’assortiment de forme et de couleur qu’avait composé le petit chaperon rouge. Mais celui-ci avait intérêt à faire attention, car même sous ses apparences de petite maman, le grand méchant loup guette.

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

Une fois le bouquet récupéré par la jeune fille, elle tira Kana par la main et le gamin se retrouva rapidement allongé dans l’herbe à ses côtés, sans rien comprendre à ce qui se passait ; elle, la main lui caressant les cheveux ; lui, les yeux ronds d’étonnement et un sourire bienveillant sur les lèvres. Encore un de ces renversements de situation dont Aya chan était devenu coutumière. Décidément ces filles ! Bah, laissons filer. Au moins, à défaut d’être compréhensibles, elles étaient souvent pleines de ces surprises qui rendent la vie moins monotone et le gamin n’avait pas l’intention d’interférer. Il profita donc de cet instant de tendresse avant d’entendre la kunoïchi prendre la parole pour la première fois depuis qu’il avait accomplit son Henge :

« Merci Kana-kun… Et ton henge de tout à l’heure, il était pas trop mal réussi, mais faut que tu fasses plus attention aux détails, comme la couleur des yeux. »

Bon, et bien apparemment le Henge chimère précédent n’était pas si mal d’après la Madarame. Bonne nouvelle pour le gamin, qui doutait encore de la qualité technique de l’œuvre, étant donné la réaction que celle-ci avait entraîné chez la jeune fille.
Cette fois, il se retransformerait en Aya, mais il l’habillerait de ses vêtements habituels en prenant en compte chaque détail physique. Son nez, ses yeux gris bleu, formant un ensemble unicolore avec sa chevelure, son regard que Kana estimait à l’heure actuelle tourné vers la mélancolie, sa bouche, fine et souriant légèrement, les formes fluettes dessinées par son corps de gamine de treize ans, la taille de ses épaules, les courbes de ses hanches etc. Afin d’obtenir le résultat le plus probant, tout y passait dans l’inspection approfondie de la chuunin, jusqu’à la fleur de mauve placée dans ses cheveux après avoir été retirée du bouquet.
Une fois cette visualisation appliquée terminée, il se releva d’un petit bond joyeux en prenant appui sur les mains et tout en arborant un sourire sincère et volontaire, il posa une nouvelle fois son regard sur la jeune fille histoire de s’assurer qu’il n’avait rien oublié, puis refit les taos précédents :

*…Henge no jutsu…*

Quand il s’en donnait la peine, Kana était capable de réaliser de bonnes choses. Sans attendre la réaction de la senseï, il lui envoya un petit clin d’œil complice, puis déposa un doigt de chaque main sur les deux zygomatiques de sa Aya/Henge, avant d’étirer lentement le tout vers les oreilles, tel un clown auguste essayant de redonner l’envie de sourire à des enfants qui n’en ont pas toujours l’occasion. Il croisa ensuite les deux mains dans le dos, tête légèrement penchée vers le bas et petite moue timide affichée sur le visage, le pied droit formant des allers retours demi circulaires sur le sol forestier comme pour attendre calmement la réaction de la kunoïchi.

Aya le regardait faire, Kana se donnait de la peine pour réaliser un bon henge, le premier potable de toute sa courte vie, mais tout de même, c’est important d’essayer de réussir, ça permet d’y arriver quelque fois, et de se donner bonne conscience lorsqu’on échoue.

Mais quelque fois, l’échec est tellement difficile à supporter que toute la bonne volonté du
monde ne peut consoler celui qui s’est vu refuser les fruits d’un travail de dur labeur, de tant d’efforts acharnés.

Elle le vit prendre une forme nouvelle, un peu plus petite, plus fluette, plus féminine aussi. C’était elle, son petit mètre cinquante sept, des yeux et des cheveux dans les tons gris, un sourire plus ou moins mélancolique sur son visage de petite fille, de petites mains…

A croire que c’était elle, même la fleur était là, Kana s’était appliqué, ce qui lui fit plaisir, il n’était pas si flemmard tout compte fait.

Seulement voilà, tout était impeccable, à part les couleurs, elles étaient trop ternes, Aya avait une peau un peu plus foncée, ses yeux et ses cheveux aussi, de plus, ses lèvres étaient moins roses.

C’était juste un problème de contrastes, pas grand-chose, elle sourit, passant la main dans les cheveux du petit Nara, puis lui dit :

« Kana-kun, regarde, tu m’as fait un peu trop claire. »

Elle remonta alors la manche de sa veste pour lui montrer la différence entre sa couleur et celle du henge-Aya. Puis elle lui sourit, elle savait qu’au prochain coup, ça serait bon.

étudiant(e) de Konoha Nombre de messages : 109 Date d'inscription : 22/03/2008

« Kana-kun, regarde, tu m’as fait un peu trop claire. »

Le môme, toujours métamorphosé en Aya senseï remonta à son tour la manche de son haut et compara le bras ainsi mis à nu avec celui de l’autre.

*Hmmm…roooooo…c’est qu’elle est tatillonne Aya chan en plus…*

Effectivement, la pigmentation corporelle de son Henge était légèrement plus claire que celle de l’originale, mais la différence paraissait tellement infime aux yeux du gamin, qu’il se demanda un instant si la jeune fille ne cherchait tout simplement pas à le faire bosser un peu plus que de nature, juste pour lui montrer les valeurs d’un travail acharné, qu’elle imaginait sûrement bienfaitrices.

*…roooo…elle est chouette quand même Aya chan…ça mérite bien un petit plus ça…*

Son esprit de Nara s’agita alors, foisonnant d’idées toutes plus incongrues les unes que les autres, telle que prendre le contrepied parfait de la chuunin en lui proposant une nouvelle version d’elle-même recouverte d’une peau d’ébène des plus éclatantes. Seul souci à cette envie du moment, la nouvelle transformation ainsi réalisée ne conviendrait probablement pas plus que l’autre et sa seule récompense ou pénitence, c’est selon les points de vues, serait de recommencer la même action pour la troisième fois. Option qui ne l’enchantait guère à vrai dire, trop pressé qu’il l’était désormais de découvrir un nouveau tour de magie et accessoirement, passer au rang de gennin afin de faire enfin taire cette enflure d’Hekema en lui soustrayant une possibilité de vanne. Pas sûr que cela suffise à le faire taire, mais c’était déjà ça.
Aller, rebelote, concentration, prise en compte de toutes les caractéristiques de la jeune fille, couleur des yeux, des cheveux, de la peau, fleur dans les cheveux, forme corporelle, etc. Sans oublier la petite touche personnelle dont il ne pouvait finalement pas se priver malgré tous les efforts consentis. Fallait bien lui faire un petit cadeau à la senseï. Il avait déjà vu Aya triste, heureuse, calme, fabuleuse lorsqu’elle jouait les acrobates…mais en y réfléchissant, il ne l’avait encore jamais vue en colère. Qu’est ce que ça pouvait bien donner une Aya chan en colère. Il y pensa très fort, du mieux qu’il pouvait, puis accomplit les taos manipulatoires indispensables à la technique.

* Henge no jutsu*

Pouf…un petit nuage de fumée plus tard et voilà le gamin une nouvelle fois obligé de jouer la fille. Tout semblait y être cette fois, chaque partie du corps de la chuunin était représentée à l’identique, les mesures paraissaient équivalentes…parfait en somme. Enfin, parfait, façon de parler. En effet, dans sa tentative de création d’une Madarame colérique, le cerveau enfantin de Kana ne trouva pas mieux que la représenter les cheveux dressés sur la tête comme des pics, le teint rougeâtre, les dents serrés comme prête à mordre quiconque l’approcherait, des petites ridules sur le coin des yeux et carrément de grosses rides sur son front plissé par la colère. S’il n’avait pas craint une quelconque remarque quand à une différence de couleur ou un problème de proportions, il n’aurait sans doute pas hésité également a allonger les ongles et les dents, puis à rougir les yeux afin de les rendre encore plus flippant. Mais voilà, comme il l’avait pensé un peu avant, la senseï avait l’air tatillon et elle ne manquerait pas de lui faire remarquer ses écarts, le privant par la même d’un câlin censé confirmer sa réussite. Le jeune Nara attendait maintenant le verdict avec impatience, en trépignant sur place. Après tout, elle ne devait pas souvent avoir l'occasion de se voir dans cette état là, et ce petit présent lui ferait sûrement plaisir.

Kanamaru Nara, l'intenable dans toute sa splendeur.

*… Ces Nara, décidément…*

Elle lui avait demandé de la refaire parce qu’elle était trop claire, il l’avait refaite rouge pivoine : elle était comme ça quand elle était en colère ? Aya se mettait pourtant rarement en colère, elle était plus triste ou joyeuse qu’autre chose, c’était donc non sans étonnement qu’elle regardait le Kana-Aya se dresser devant elle.

*Incroyable ce garçon quand même*

Elle sourit, puis ce petit sourire timide s’élargit petit à petit pour enfin laisser paraître l’ombre d’un rire ni malicieux ni moqueur mais joyeux, tout simplement. Elle attrapa sa copie colérique pour lu ébouriffer les cheveux, ce qui eut pour effet de faire disparaître le henge. Elle l'entraînait à sa suite, retournant au lieu de leur première rencontre. Aya le regarda alors un peu plus intensément, prenant un pseudo air sérieux avant d’éclater à nouveau de rire, puis de prendre la parole :

« C’était joli comme coup, Kana-kun, je me plaindrai plus, promis. Tiens, j’vais t’apprendre autre chose, je suis sure que tu vas aimer. Bunshin no jutsu. »

Et dans un pouf ! Une seconde Aya assise près de la première apparue, pendant que la petite Madarame continuait de jouer avec les cheveux de son élève, s’arrêtant un instant pour lui donner les explications du nouveau jutsu qu’elle allait lui enseigner :

« Cette fois Kana-kun, tu matérialise ton chakra en dehors de toi, et tu lui donnes ton apparence. »

Génial le genjutsu, quel art magnifique, mais bientôt Kana pourrait être genin, et donc apprendre des choses plus intéressantes. Mais d’ici là, il restait encore le bunshin à maîtriser.

[HRP: +Henge, +2 en intel, +1 en gen

On retoune ici, j'ai besoin de ce coin perdu ^^ Merci// Fin HRP]

[Entraînement : Ninjutsu, Intelligence]

Elle n’avait pas travaillé l’élément de feu depuis longtemps, la dernière fis c’était avec Hekema-kun qu’elle avait craché une boule de feu pour allumer le feu de bois, afin de faire cuir leur déjeuner. Quoi qu’en y réfléchissant, par la suite, elle en avait fait de même avec Izagi et Matsuto. Mais il ce n’était pas pour un entraînement, c’était pour les entraîner eux, et donc, sa maîtrise de katon n’avait pas été mise à l’épreuve depuis un petit moment. Il fallait corriger cela.

Elle hocha la tête, malaxa lentement son chakra,qu’elle concentra lentement au niveau de ses poumons, et ses deux organes se changèrent en une prison pour chakra: il était retenu là, incapable de s'échapper, continuant à tourner lentement, changeant lentement de texture, de matière, de qualité. Cela la brûlait de plus en plus, et quelle brûlure, elle la trouvait insupportable, c’était une brûlure des plus désagréables, mais elle savait qu’il s’agissait d’une condition pour réussir. Elle se concentra à présent sur la réalisation du tao, enchaînant lentement les six signes. Une fois qu’elle eut terminé, elle prononça le nom de la technique :

« Katon, Housenka no jutsu ! »

Elle prit une profonde inspiration, et recracha tout ce qu’elle avait dans le ventre. Mais tout ce qu’elle obtenue, ce fut une mini flamme qui tenta tant bien que mal de se battre contre la brise du vent d’hiver. Elle voyait bien que cela nécessitait du travail de sa part. Elle ferma les yeux, malaxa son chakra, ça lui faisait mal, très mal enfaite, mais elle devait y arriver, elle laissa donc le chakra qui se changeait en feu la brûler, elle n’aimait pas la brûlure du katon, ça n’était pas une brûlure habituelle. Elle sentit qu’elle avait suffisamment malaxé son chakra, et se mit à composer le tao, se le récitant, serpent, chèvre, singe, buffle, cheval et tigre, prenant une inspiration qu’elle jugeait suffisante, elle lança de nouveau l’assaut :

« Katon, Housenka no jutsu ! »

Cette fois, il y eu quelque chose, oui, c’était un pétale de plus qui se forma, elle aurait mis sa main à couper. C’était juste une flamme, un peu dérisoire, ridicule devant la démonstration d’un housenka classique. Elle écarta ses mèches de ses yeux, juste pour ne pas se être gênée. Elle referma les yeux, se remit à malaxer son chakra, elle voulait revoir le feu qu'elle avait réussit à produire, même si ça n'était pas un pétale entier, et même si ça n'y ressemblait pas, c'était pour elle une lueur d'espoir, et après tout, lorsqu'on cherche sa place dans l'univers, une lueur d'espoir ne tue pas. Ainsi, elle sentit de nouveau ses poumons la brûler ainsi que sa trachée, mais elle n'y prêta plus attention, elle s'y faisait, elle enchaîna le tao, et prenant une profonde inspiration, elle souffla le nom de la technique ainsi que la technique elle-même:

"Katon, Housenka no jutsu"

Il ne fallait pas s'attendre à un miracle, d'ailleurs elle ne s'y attendait pas, elle savait juste qu'elle devait se prouver sa propre valeur, qu'elle devait renaître aux yeux d'elle-même et que pour cela, tous les moyens qui lui tombaient sur la main étaient utilisables et à utiliser. Elle cracha un jet de feu, c'était plus grand ça prenait forme, ça ressemblait à des pétales. Elle se sentit chanceler, elle était fatiguée, elle avait mal, et elle avait faim. Demain n'est pas loin, elle pourra revenir s'entraîner demain, elle savait désormais qu'elle pourrait aller loin, aller jusqu'au bout du chemin qu'elle ferait en marchant, qu'elle créerait de toutes pièces. Elle se savait capable, et le monde qui l'entoure finira par le reconnaître.

[Entraînement : Ninjutsu, Intelligence]

Housenka, c’était nickel, elle savait qu’elle maîtrisait cette technique, il en était de même pour le goukakyuu, pourtant, pour le moment, elle voulait en avoir le cœur net, cela pouvait paraître stupide au plus haut point, cela n’empêchait pas Aya de douter. Elle avait enseigné le goukakyuu à certains de ses élèves, mais que voulez vous, doute quand tu nous tiens, toi qui régit le monde, et qui a permit à Descartes de prouver que l’esprit existe, toi qui nous permet de si bien faire lorsqu’on souhaite faire. Elle soupira, passant la main dans ses cheveux, il fallait qu’elle progresse, elle devait progresser, et pour cela, il faut tout d’abord maîtriser ls bases, ce dont elle voulait être sûre aujourd’hui en cette heure.

Aya avait déjà commencé à malaxer son chakra, et avait déjà mis sa concentration à l’épreuve.Un oiseau qui volait au dessus de sa tête se tut, et se posa sur l’une des branches d’un grand chêne, comme pour voir ce qu’elle serait capable de faire. Aya, quant à elle, était complètement plongée dans son jutsu. Elle ressentait une brûlure, celle qui était tellement insupportable à ses yeux, Ainsi, elle enchaîna les six signes, pour pouvoir réaliser sa technique. Ca fait mal… Elle avait une vitesse assez limitée, il lui fallait un certain temps pour pouvoir enchaîner les signes. Ca y est, le sceau avait été réalisé, elle prit une profonde inspiration, et dans une inspiration, prononça le nom de la technique :

« Katon, Goukakyuu no jutsu »

Elle recracha alors tout le chakra qu’elle avait emprisonné dans ses poumons, sous forme de -du moins elle l’espérait- grosse boule de feu, et non pas d’une boule de taille moyenne voir médiocre. Le feu se propageait à l’extérieur, ça n’avait pas trop de sens en soi, de vouloir que tout marche du premier coup, mais ça n’était pas le premier coup, elle vit le feu prendre lentement une forme plus bombée, plus sphérique. Elle regarda avec étonnement la boule de feu se former, se forger, restée là, sans être balayée par le vent. Elle regarda l’oiseau, et aurait presque cru qu’il y était pour quelque chose. Mais non, c’était elle qui avait perfectionné son jutsu, certes, il n’était pas encore totalement bon, mais enfin, c’était déjà ça.

Elle referma les yeux, cherchant la concentration au plus profond d’elle-même, elle laissa à son chakra le loisir de remonter vers ses poumons, elle l’emprisonna, elle le malaxa, elle le malaxa jusqu’à ce qu’il la brûle, elle le malaxa jusqu’à sentir une irritation dans sa gorge. Là, elle savait qu’elle avait suffisamment malaxé pour passer au tao, aussi, le réalisa-t-elle aussi vite qu’elle pu. Serpent… Chèvre…Singe…Buffle…Cheval… Tigre. Là, elle prit une profonde inspiration, elle devait faire mieux que la dernière fois, elle devait y arriver, cette fois, il falait que la boule de feu soit énorme, aussi grande de l’était sa tristesse les jours de pluie, aussi grande que l’était sa peine lorsqu’elle se rendait au cimetière, aussi grande que l’était son enthousiasme lorsqu’elle croisait l’équipe seize, aussi grande que l’était sa motivation lorsqu’elle entraînait l’équipe quinze aussi grande que l’était sa joie lorsqu’elle s’entraînait avec son frère... Partie sur cette base, elle cria :

«Katon, Goukakyuu no jutsu ! »

Elle recula légèrement, laissant toute l’énergie présente dans ses poumons se libérer, laissant valser les flammes, laissant faire le vent, regardant tourbillonner les feuilles, elle y arriverait, elle devait y arriver, parce qu’elle faisait partie d’un tout, et parce que ce tout devait pouvoir compter sur elle. Sa boule de feu grossit, grossit, grossit. Initialement aussi grosse qu’une tête d’épingle, elle prit du volume, et était presque aussi grosse que deux Aya mises l’une à côté de l’autre. Elle regarda les flammes, qui s’agglutinaient les unes après les autres à la grosse boule, la faisant grandir. L’oiseau gazouillait, elle y arriverait lentement, au bon résultat. C’est alors que leurs portraits défilèrent devant ses yeux, comme quelqu’un qui voit sa vie défiler avant sa mort, mais Aya ne se sentait pas mourir pour autant, non, seulement, le fait de les voir ainsi lui montrait qu’elle puisait sa force en eux, Ryu-nii, Koro-kun, Kana-kun, Izagi-san, Go-kun, Matt’-kun, Heke-kun, Yuki-chan, Setsu-san, Ottousan, Okasan... Dans un dernier effort, malaxant le brasier qu’elle portait en elle, elle prononça en dernier jugement :

« Katon, Goukakyuu no jutsu! »

Une nouvelle boule de feu se forma, grossissant petit à petit, jusqu’à devenir du point de vue de la petite fille énorme, se forma et progressa sur le terrain d’entraînement, laissant derrière elle une trace sinueuse dans la terre fraîche de ce matin de printemps. Secouant la tête de droite à gauche puis de gauche à droite, Aya regardait l’astre de feu qu’était le soleil pour le comparer à sa petite étoile : ne comparons que ce qui est comparable, mais elle se fichait de cette règle à cet instant précis, seule comptait sa motivation, et elle avait trouvé où la puiser à présent. Goukakyuu, c’est okay.