mission rang C: les bandeaux

La traversée des terres vierges puis des quelques pays se trouvant entre le campement Nuke et Kusa dura trois journées complètes et se déroula du mieux qu’elle le pouvait à partir du moment où l’on fait voyager ensemble quatre personnes se connaissant à peine et semblant si peu fanatiques de la causette. Le garçon profita donc de ces instants pour apprécier la nature environnante, de grandes plaines s’étendant à perte de vue entrecoupées ici et là par quelques immenses pics rocheux, mélange de pierres et de sables érodés avec le temps, ainsi que différents espaces bucoliques et forestiers. Le plus grand avantage du calme relatif imposé par le quatuor et tout juste entrecoupé par les cris des condors les survolant, fut la rapidité avec laquelle ils effectuèrent le trajet au cours duquel ils ne firent que très peu de pauses.
Enfin, ils arrivèrent tard le soir aux abords du village de Kusa. Il faisait nuit depuis un bout de temps maintenant et lorsqu’ils parcoururent les rues, ils purent jauger que plus personne ne se baladait encore dehors à cette heure ci hormis quatre sentinelles qui arpentaient l’ensemble des passages de long en large, d’une marche régulière, guettant le moindre mouvement. Tous les autres s’afféraient probablement à leurs dernières activités journalières ou attendaient leur tour de garde. Tous, sauf sept maisons, dont les lumières étaient déjà éteintes. C’est là qu’il leur faudrait trouver les bandeaux, le temps pressait avant le début de l’examen et ils ne pouvaient se permettre d’attendre une extinction totale des feux, qui ne viendrait d’ailleurs peut être jamais. Heion proposa timidement aux trio féminin de se séparer pour inspecter plus vite les habitations qui ne donnaient pas signes de vie et récupérer au plus vite les cinq précieux sésames. Ceci fait, il sonda les trois jeunes femmes pour savoir si l’idée leur convenait et se prépara à y aller.

Asami hocha la tête, elle était d'accord, se séparer était la meilleure des solutions, le temps leur manquait, et ils n'avaient pas le droit de se faire pincer par les sentinelles. D'ailleurs, les sentinelles, elle devait faire en sorte de ne pas se faire voir. lle attendit donc que deux d'entre elles passent, et se faufila derrière ces dernières, son long manteau ample lui permettait d'étouffer ses bruits de pas.

Sa petite taille, et sa légèreté lui permirent de s'introduire dans la première maison, pour ce faire, elle sortit son kunai, et étouffant le bruit grâce à sa cape, tanta d'ouvrir lentement mais surement la porte, scrutant les horizons. Cette dernière céda, et Asami la poussa, par chance, elle ne grinça, et la referma derrière elle. Elle était rentréen maintenant, elle devait trouver.

Les quatre avaient donc décidés de se séparer. Une aubaine pour Heion qui les regarda partir chacune de leur côté, en direction de l’une des sept maisons. Malgré un très bref sentiment de culpabilité, lorsqu’il les observa se faufiler dans la nuit, telles trois ombres qu’on ne peut attraper, c’est du moins ce qui lui fournissait l’excuse renforçant sa volonté du moment, il pensa qu’elles se débrouilleraient très bien. La traversée ayant été longue, il s’assit puis s’adossa à la petite muraille entourant le village, juste à l’extérieur de celui-ci, à côté de la porte. Dans un baillement lourd de sens il croisa ses deux mains derrière la tête.

*Après tout, il vaut mieux que quelqu’un reste en retrait pour l’effet de surprise...au cas où ça tournerait mal.*

Pendant ce temps, Asami arrive auprès de la première maison, elle tourne doucement la poignée de la porte puis l’ouvre avant de pénétrer dans une salle dans laquelle règne la pénombre. A sa gauche, dans une deuxième pièce, un ronflement s’élève de derrière un mur.
Au bout de quelques instants, les yeux de la jeune fille commencent à s’habituer à la lumière et elle peut distinguer les pourtours d’un endroit qui semble être la pièce principale de la demeure. Dans ce lieu, plusieurs formes apparaissent au regard de la kunoichi. Face à la porte d’entrée, en plein centre, une table basse avec plusieurs petits objets dessus ; au sol, réparties un peu partout sur un tapis épais, quelques petits tas informes ressemblant à des vêtements, puis six petites tiges reposant aux extrémités sur deux masses circulaires ; au fond à gauche, deux objets rond desquelles s’élèvent de grandes tiges reposant sur une commode en bois, mitoyenne à une armoire de haute stature au dessus de laquelle une forme cylindrique semble posée en équilibre instable sur ce que l’on apparenterait à un morceaux de tissu pendouillant à moitié sur le flanc droit du meuble. En se tournant vers le coin droit, on peut voir une statue s’élevant jusqu’au plafond et représentant une femme d’après l’élancé de la silhouette. A côté, contre le mur de droite, tout un ensemble d’appareillages ainsi qu’un amas de chiffons puis un autre meuble, transparent celui là puisque l’on peut y voir un ensemble de bibelot au travers de la vitre repérable par le trait de lune qui vient s’y refléter, glissant difficilement entre les rideaux de la fenêtre à proximité. Enfin, un peu partout sur les murs, plusieurs tâches plus sombres que la couleur dominante, plus ou moins grosses, dont le relief de l’une paraît se dévoiler plus fièrement que les autres, peut être un encadré, puis deux longues barres à hauteur de tête, traversant la pièce de part en part à intervalles réguliers.
A la gauche de la fille, toujours le même ronflement entrecoupé de quelques soubressauts alternatifs.

Jade aurait pu passer un voyage des plus agréable, sans bruit, sans blabla inutile, seuls quelques oiseaux qui piaillaient. Seulement c’était de trop, et très énervant, mais elle essaya de faire abstraction. Le chemin était long et la jeune femme avait eu le temps d’examiner à sa façon les différentes personnes présentes, ou plutôt celles qu’elle ne connaissait pas encore.

Arrivé à Kusa, les jeunes gens se séparèrent. Pendant qu’Asami passa discrètement derrière les sentinelles et arriver à la première maison, Jade en profita pour traverser elle aussi et sans réfléchir entra dans la deuxième. Jusque là tout ce passait bien. Elle essaya de rester discrète, en ouvrant le porte, puis la referma, regardant les meubles et objets qui l’entourait.

Asami observa tour à tour ce qui se trouvait là... Et elle avait un peu peur de faire du bruit, et du coup, de réveiller l'occupant de la pièce d'à coté. Seulement, dans l'obscurité, ses yeux s'habituaient lentement à la pénombre. Elle vit tous ces objets, mais, par où commencer? Déjà elle ne s'approcherait pas de l'armoire, de peur de faire tomber l'objet instable. Donc, elle se dirigea vers les objets répartis au sol, mais quelle pièce sans dessus dessous. Elle commença par soulever lentement les vêtements qui trainait, rien d'autre que des vêtement malheureusement. Elle regarda ensuite sur la table, elle y trouva des couverts, visiblement, l'occupant n'avait pas débarassé la table.

Elle laissa alors ces petits objets de côté. Elle avait remarqué le moreceau de tisus qui pendait. Biensûr! Elle était bête, le bandeau était là, accroché, près de l'objet cylindrique instable. Pour vérifier, elle s'approcha, et défit son propre bandeau. Le tissus était similaire, la même coupe, la même souplesse... Le bandeau était là, son sésame l'attendait. Mais, comment allait-elle s'y prendre pour le décrocher de là haut. Dans cette nuit de pleine lune, bercée par les ronflements d'un inconnu, ou d'une inconnue, Asami réfléchissait à toute vitesse. Mais oui! C'est bien sûr. Elle se placa pas trop loin du meuble, de manière à ne pas faire tomber l'objet cylindrique. Elle enchaîna alors un tao, et pensa:

*Kawarimi no jutsu*

Elle échangea alors de place avec la grande statue, par chance, un kawarimi ne faisait pas de bruit, et donc, elle n'allait pas réveiller l'occupant de la pièce voisine. Elle se déplaça silencieusement, puis, dans un élan, monta sur la statue, elle était légère, fort heuresement pour elle, et la statue lui permettait de monter suffisement haut. Elle avait un pied sur la hanche de la statue et regardait, maintenant, si son hypothèse était confirmée. Elle l'espérait... trouver ce bandeau, là haut, ce serait une aubène pour elle.

Jade entre discrètement dans la maison avant de refermer la porte derrière elle. Après quelques instants la totale obscurité fait place à plusieurs apparitions visuelles qui ne restent cependant que des formes. Face à elle, plaqué contre le mur du fond un lit, dans lequel sont étendues deux personnes apparemment endormies. Juste au dessus deux fines lames d'etoffe sont suspendues au plafond, nouées ensemble autour de ce qui ressemble à un crochet, flottant ainsi au gré de leurs mouvements désordonnés et s'entrechoquant irrégulièrement dans de petits bruits métallique, tels un carillon se laissant guider par les remous alentours. A côté du lit, une table de chevet avec semble t-il un tiroir duquel dépasse une fine masse informe, et au dessus, une petite lampe. Juste à droite de la jeune fille, un fouillis d'ustensiles divers et non reconnaissables à cette distance, ainsi qu'un ensemble de mécanismes, probablement une cuisine. Sur la gauche, une longue tige au bout de laquelle s'étire de part et d'autres plusieurs lamelles plus ou moins touffues, placée à côté d'un meuble de taille moyenne sur lequel est posée un objet sphérique contenant une forme dont les contours font penser à ceux d'un oiseau qui arbore un morceau de tissu au niveau de la face.

De son côté, Asami, suite à kawarimi exécuté à la perfection se retrouve sur la statue placée peu avant contre l'armoire. Dans la pièce à côté les ronflements se font de plus en plus irréguliers, le souffle de l'habitant s'entrecoupant de plusieurs racclement de gorge faisant penser qu'il ne lui manque pas grand chose pour se réveiller complètement. Face à la jeune fille, au dessus de l'armoire, une douille d'obus vide est positionné de manière instable sur un bandeau de shinobi. Reste maintenant à s'en saisir sans se faire repérer et peut être faire un dernier tour de l'endroit pour voir si elle n'a rien oublié.

Asami regarda, décidément, c'était bien sa chance. En plus, elle avait peur de réveiller l'ombre endormie d'à côté, un jounin, quelque chose comme ça... En gros, une mort certaine. Elle se dit qu'elle allait essayer quelque chose.

*Je vais me servir de mes kunai*

Elle plongea sa main dans sa saccoche, en sortit une deux kunai d'un coup, d'un geste adroit, parvint à mettre un des kunai dans son autre main, sans pour autant bouger ou perdre l'équilibre. Elle s'en servit pour soulever la douille, sufisement haut, puis, pencha la tête, et avec les dents, attrapa le bout de tissu.

Elle tira d'un coup, c'était dans la poche, puis lentement, laissa redescendre la douille. Elle attendit que cette dernière se stabilise pour oter l'appuie des deux kunais. Pas un bruit, pas un son, elle était heureuse d'en être là. C'est alors qu'elle vit, de là où elle était perchée, un bandeau sur le front de la statue.

*Okay, Héïon aura aussi sa part de gateau.*

Un sourire, elle repensa à Ranmaru, et à Koto, ses sempaï. Elle saura être à la hauteur, voilà tout. Elle était entrée pour un bandeau, et allait ressortir avec deux. Un bonne pioche, il faut croire qu'elle était née sous une bonne étoile. Elle descendit lentement de la statue.

Un bruit, non, il ne fallait pas qu'elle se fasse repérée... Ouf, elle avait eu de la chance, il s'était juste retourné dans son lit. Asami resta immobile plusieurs secondes dans l'ombre, à ce moment là, la lune, qui avait été dissimulée par les nuages, réapparut, et elle vit quelque chose briller derrière la porte. Elle décrocha le petit sésame et sortie.

Les sentinelles n'allaient pas tarder, elle se faufilla dans l'ombre, et retrouva Héïon. Elle sortit alors les trois trésors de sa saccoche, les lui montra, puis les remit à leur place. A présent, il ne manquait plus que Jade. Pourvu que la chasse soit aussi bonne de son côté. Asami passa la main dans ses cheveux, ça n'était pas évident tous les jours, d'avoir quatorze ans...

Cher journal,
Cela fait longtemps que je ne t’avais pas appelé ainsi, peut-être est-ce le passé qui surgit de nouveau.
Peut-être pas.
Je te demande d’avance de m’excuser car aujourd’hui, les vers n’existent plus.
Nous avançons vite, sans perdre de temps et je n’en ai donc guère à t’accorder.
Tu me manques pourtant, j’ai des choses à te raconter. Beaucoup.
Peut-être un millier d’idées qui me passent par la tête mais je ne t’en raconterai que quelques unes.

C’est ici ma première mission dans cette nouvelle communauté aux coutumes étranges.
En équipe nous avançons, en individualité nous agissons.
C’est étrange de voir à quel point les déserteurs sont étranges. Comme s’ils oubliaient les principes même du shinobi dès lors qu’ils quittent leur patrie.
Je les ai longuement regardés, l’oubliant un peu. Du moins j’essaie.
Et je regrette mon départ d’Iwa.

La raison qui m’a poussée à quitter la maison des cailloux m’a quittée,
Et la vie ici est loin d’atteindre le niveau de celle là-bas.
Comme je suis bête. Une stupidité sans faille, la reine des idiotes.
L’inutilité me gagne et j’ai le sentiment que quoi que je fasse, il en sera toujours ainsi.
Mais oublions.

Je les ai donc regardé, tous, épiant chacun de leurs gestes et j’ai l’impression d’assister à une immense mascarade.
Des hommes et des femmes vivant ensemble.
Mais qui ne se côtoient que pour travailler ou lors de grands évènements.
Ils semblent mus par une force immuable, se préparant à rencontrer un ennemi invisible du mieux qu’ils peuvent.
Mais ils ont oubliés les bases. Ce qui fait la force d’un village, l’esprit d’équipe, le soutien et l’entre-aide.

Ô mon Dieu.
Comme je regrette Iwa et mes hypocrites amis qui y vivent.
Même si tout y est faux, au moins l’on se connait.

D’ailleurs, en quittant le territoire des déserteurs, j’ai eu une étrange impression.
La même que lors de ma dernière mission au pays de la roche.
Le sentiment d’être appelée par la liberté, l’envie de partir, de chercher, de découvrir.
Quitter un lieu et des personnes pour en connaitre de meilleurs.
Et moi qui me moquais de père lorsqu’il me racontait ses histoires.
« On sait ce que l’on abandonne mais pas ce que l’on découvre. »
En fait il n’avait pas tort.

Mais je ne suis pas repartie.
Fière de mon expérience je suis restée.
Mon retour à Iwa ne pourrait être que pire que la vie ici.
Peuvent-ils comprendre les raisons de mon départ ?
Rien de politique ou militaire, juste mes sentiments.
Non. Ils ne comprendraient pas. C’est même pour cela que je suis partie non ?
Il n’y à là-bas que des ninjas à l’image de la petite peste frigide qui les dirige.

Mais pourquoi est-elle si méchante au fond ?
Parce que…
Oui c’est pour ça.

Tiens, nous sommes arrivés.
Tu vas pouvoir constater par toi-même que je ne mentais pas.
Nous avançons ensemble, mais nous agissons seuls.
Ce village est voué à la perte.

Allez, je te laisse car s’il y vivait c’est peut-être qu’au final il n’est pas si mauvais que ça.
Peut-être que cela vaut le coup de s’y intéresser un minimum.
Ne serait-ce que pour survivre…

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Le papier s’envola un moment, il tournoyait autour de l’adolescente avant de venir se réfugier sous l’épais manteau noir aux motifs rouges fatigués.
Mari tourna simplement la tête en direction d’Heion avant de regarder les deux jeunes filles entrer dans les foyers de leurs cibles. Une stupidité s’il en était une.
D’une voix froide elle s’adressa au jeune garçon, ne prenant pas la peine de le regarder.

Bouge-toi. Nous ne sommes que des genins en terre inconnue. Qui sait quel genre de shinobis peut nous attendre à l’intérieur. Attaquer seuls est une irresponsabilité qui fait de nous des armes non-évoluées de mauvaise facture. La preuve toute simple que nous ne méritons pas de participer à l'examun pour lequel nous volons ici-même.

Sur ce, elle s’élança discrètement à la poursuite de Jade et s’introduisit par le même passage.

Bouge-toi. Nous ne sommes que des genins en terre inconnue. Qui sait quel genre de shinobis peut nous attendre à l’intérieur. Attaquer seuls est une irresponsabilité qui fait de nous des armes non-évoluées de mauvaise facture. La preuve toute simple que nous ne méritons pas de participer à l'examun pour lequel nous volons ici-même.

Jusqu’ici, Mari n’avait jamais adressé la parole à l’Honpou, c’était déjà un début. Ces paroles remémorèrent au garçon le sentiment de culpabilité précédent. Malheureusement pour sa flemme du moment, Mari avait traînée en arrière. Aïe, il était pris.
Un soupir plus tard :

* Huuuufff...j’ai pas envie d’y aller !!!*

Cependant, les sèches paroles de la kunoichi voguèrent encore quelques instants dans le crâne d’Heion. C’est sûr, le travail d’équipe était ce vers quoi il fallait tendre et l’une des raisons pour laquelle le garçon avait autant de plaisir à partir à cet examen en compagnie d’Asami. Enfin ! Il y aurait quelqu’un à épauler et qui pourrait l’épauler en retour.
L’air à la fois désabusé et bienveillant, le jeune homme pointa son regard vers Mari qui se détournait et d’un ton calme :

« Pour ma part je n’ai jamais prétendu, ni être, ni vouloir devenir une arme sophistiquée et de qualité…à vrai dire je m’en fout…cet examen j’ai des choses à y faire et réussir n’a pas grande importance…partir séparé n’inclut pas nécessairement que nous ne soyons pas ensemble, même si un peu plus de vie n’aurait pas été désagréable pendant le trajet, est ce qu’on ne s’est pas engagés sur cette mission à quatre sur les cinq concernés ? Je pense que c’est déjà une première marque de solidarité, un premier pas vers une action cohérente d’équipe qu’un moment comme l’examen chuunin peut nous aider à approfondir. J’ai bon espoir et crois moi si l’une de vous est attaquée je ne vous laisserais pas tomber, et j'espère que ce sera pareil pour vous. »

Autant de paroles faisaient un peu tâche dans le tableau que les gennins avaient présenté sur le chemin menant à Kusa, mais l’important n’était pas là. Heïon regarda la kunoichi rejoindre Jade puis après quelques hésitations, il se releva :

*Huuuufff…Et merde…j’arrive, j’arrive*

Pensant que c’était une bonne chose pour les deux futures coéquipières de faire connaissance tranquillement, le jeune homme se dirigea vers Asami qui n’était pas encore ressortie.

Mari pénètre dans la pièce dans laquelle Jade se tient debout face à ses questions.

Jade resta un moment sans bouger, laissant le temps a ses yeux de se faire à l’obscurité de la pièce. Mari l’avait rejoint et ce n’était des plus désagréable son aide serai certainement précieuse. Elle fut surprise de voir juste en face d’elle un lit, avec deux personnes qui étaient en train de dormir. Il fallait qu’elle fasse attention aux gestes brusques, qu’elle pense aux conséquences de ces actes ; le moindre bruit était impardonnable. Elle observa minutieusement ce qu’il y avait autour d’elle. Au dessus du lit, un carillon était accroché au plafond. La pire chose qui pouvait faire du bruit avec un simple souffle ou même un petit tremblement.
Elle portait aux pieds, comme des petites ballerines, extrêmement simple à retirer, alors elle décida de les ôter afin de faire encore moins de bruit possible, les déposant sur le bas de la porte. Elle s’avança d’un pas vers sa gauche, le plus discrètement possible. Elle regarda la longue tige se demandant à quoi cela pouvait ressembler. Elle avait, encore, un peu de mal à bien visualisé les objets. Elle vit ensuite à côté le meuble et le morceau de tissu qui si trouvait. Elle se tourna alors vers Mari, ne voulant pas faire de gaffe, et lui fit signe de venir.

L’étonnement dont sa compagne de mission faisait preuve montrait bien à Mari le pétrin dans lequel elle se trouvait. Deux personnes endormies susceptible de se réveiller à tout moment suite à une de leurs maladresses ou tout simplement pour un besoin naturel, il fallait faire vite, éviter de trop remuer l’air à cause du carillon au plafond et pratiquer avec le noir ambiant de cette maison.
Mari jeta un rapide coup d’œil à travers ce dédale de néant à la recherche d’un élément qui pourrait refléter la lumière de la lune, un petit élément d’acier attaché à une longue bande de tissu, mais pour le moment il lui semblait que rien se rapprochant de près ou de loin à un bandeau ne soit présent dans cette pièce.
Rapidement, Jade lui fit signe de s’approcher. L’adolescente s’exécuta presque aussitôt en marchant sur la pointe des pieds pour évoluer rapidement sans faire trop de bruit.
Une fois proche, Mari se contenta de susurrer quelques mots.

Qu’est-ce qu’y a ?

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