Naruto Gaiden
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 [Habitation] Maison des Kogare

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Kogare Nega
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MessageSujet: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeMer 9 Jan - 21:08

Une maison comme les autres, perdue au milieu de nombreuses semblables, presque invisible parmi elles. Le clan Kogare est oublié et ne cherche pas à faire parler de lui. La famille est restreinte, et la maison est conforme à ce fait. Les fenêtres sont peu nombreuses, ni trop grandes, ni trop petites, elles diffusent une lumière légère à l'intérieur de la maison, sans pour autant permettre à quelqu'un de l'extérieur de deviner ce qu'il se passe dedans. Le style, que ce soit la façade en pierre de taille ou les couleurs choisies dans la maison dénotent une certaine sobriété. La maison, recouverte d'un toit fait d'ardoises grises compte deux étages et un sous-sol. Nega a ses quartiers dans une petite chambre mansardée. Un futon et une table basse constituent le mobilier spartiate de son antre.

Cet après-midi là, alors qu'il rentrait de son premier jour d'académie, l'air livide et anxieux, sa grand-mère vint lui apporter un thé dans la chambre qu'il avait rejoint directement. Elle lui adressa deux trois mots d'encouragements, avant de le laisser dans la même position que celle où elle l'avait trouvé, allongé sur son lit, et perdu dans ses pensées. Le doute s'était installé dans son esprit, et il lui fallut une bonne demi-heure pour le chasser. Il se leva alors et but son thé, refroidi, mais tout de même bien agréable. Puis se ressaisissant, il se décida à tout tenter pour être prêt le lendemain matin. Une des deux techniques à maîtriser parfaitement. Il choisit le Henge, sans trop savoir si c'était le bon choix.



Je vais t'expliquer ce qui ne vas pas dans ton Henge. Je crois que tu as oublier de correctement utiliser ton chakra mental, il faut que tu prenne bien on compte l'esprit de chacun sinon la duperie ne peut fonctionner que sur quelqu'un qui ne connait pas la personne ou qui ne connait pas la technique

Les remarques du senseï étaient gravées dans son esprit. En y repensant, sa première erreur était peut-être d'avoir choisi un modèle qu'il connaissait si peu. Il ne l'avait côtoyé que quelques heures à peine, le temps d'une leçon en fait. Et il ne s'était pas posé la question de la ressemblance mentale, il avait juste travaillé sur l'aspect physique. Pourtant, s'il voulait convaincre Sagaara-senseï de son travail, il lui faudrait reprendre le même modèle et montrer ses progrès.

Mais il décida de commencer à travailler sur sa grand-mère. Il la connaissait comme personne. Il se concentra sur elle, et commença à malaxer son chakra, ses chakras en fait, tant physique que mental. Il effectua l'enchaînement de tao avec dextérité, répartissant son chakra dans tout son corps, de façon homogène. Il lui donna alors la forme de la vieille kunoichi, sage et chaleureuse, mais parfois dure et autoritaire, celle qui savait comment le rassurer quand il était angoissé et le secouer quand il n'avait pas fait ce qu'il devait. Il s'imagina en elle, cherchant les petits détails, ceux qui caractérisaient son attitude, ses idées comme ses habitudes. Puis il expulsa son chakra d'un coup pour s'en recouvrir, avec pour but de lui ressembler le plus possible. Il descendit et la croisa, elle sourit en le voyant, ou en se voyant plutôt, puis lui tendit un miroir. Elle lui montra aussi quelques légers défauts que lui-même n'avait même pas vu. Une belle illustration de ce qu'avait dit Sagaara-senseï.

Il remonta après avoir repris son apparence. Et recommença. Encore et encore. Le miroir était posé sur le lit, et il y retournait après chaque tentative pour voir ses progrès. Les résultats étaient inégaux, il ne parvenait pas à reproduire exactement ce qu'il souhaitait. En fait, à chaque fois qu'il se concentrait pour corriger un défaut ici ou là, il s'en créait un autre. Et ainsi de suite. Au bout d'un nombre incalculable de tentatives, il avait l'impression d'avoir un peu amélioré la réplique qu'il faisait de sa grand-mère. La nuit était tombée et seule la flamme de la bougie l'éclairait encore. Il se laissa tomber sur son lit, crevé, et ferma les yeux un instant. Le sommeil guettait, et pourtant les yeux se rouvrirent aussi vite qu'ils s'étaient clos. Il se releva, pas encore satisfait du résultat, pas encore convaincu qu'il réussirait l'épreuve le lendemain.

On pouvait donc toujours entendre des henge no jutsu étouffés venant des combles de la maison à une heure avancée de la nuit. La concentration était maximale sur chaque parcelle de son aspect, sur chaque parcelle de sa personnalité, sur sa voix, comme sur la façon dont elle réfléchissait. Il ne s'agissait plus de lui ressembler, il lui fallait être elle. Lorsqu'enfin, il fut satisfait du résultat, il se laissa tomber en tailleur, devant sa table basse. Dans la position où il était le plus à même de réfléchir, à l'endroit où il pouvait prendre des décisions irrévocables. Il pensa à Kitari-senseï, à qui il était pour lui, à la façon dont il l'avait vu fonctionner, à son côté fonceur et attachant, au ton qu'il prenait pour s'adresser à ses étudiants, à l'annonce soudaine de son départ précipité, tant à ses élèves qu'à celui qu'il leur avait choisi pour remplaçant.

Lorsqu'il fit son premier essai de la nuit de transformation en Kitari-senseï, les images qu'il avait dans l'esprit étaient très différentes de celles qu'il avait lors de l'essai dans la salle de cours, devant Sagaara-senseï. Il essayait de prendre en compte ses remarques, d'utiliser beaucoup plus son chakra mental, pour mêler de façon plus équilibrée aspect et esprit. Le verdict du miroir ponctuait chaque tentative, et après un rictus, il reprenait ses essais. Jusqu'au petit matin, où il résolut de se coucher, sachant pertinemment que sa grand-mère viendrait le réveiller deux heures plus tard. Il aurait donc la possibilité d'effectuer quelques essais supplémentaires avant le moment fatidique, et tant pis s'il arrivait avec une tête de déterré à la salle 8, la seule chose importante à ses yeux était de réussir.
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Kogare Nega
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeLun 28 Jan - 21:16

En se levant, au petit matin, la première chose que Nega faisait était de concentrer son chakra de type raiton. En prenant son petit-déjeuner, il malaxait son chakra raiton, en oubliant presque d’avaler ses céréales. Dès qu’il avait un moment de libre, une pause à l’académie ou pendant son entraînement, au déjeuner, ou en cours d’après-midi, le soir après manger, il passait son temps à chercher, concentrer et malaxer son chakra raiton. Le transformer en électricité pure était devenu comme une obsession. La séance de ninjutsu avec Hoshizora-sama avait été une révélation, il avait décidé de poursuivre. Elle lui avait conseillé de travailler matin et soir, mais elle n’avait pas précisé pendant combien de temps. Le stakhanoviste qu’il était ne se le ferait pas dire deux fois. Malaxer ne demandait pas de conditions particulières, il pouvait faire ça n’importe où, n’importe quand, en revanche pour le transformer et utiliser son nouveau jutsu, il lui fallait se trouver un lieu calme, de sorte de ne blesser personne surtout. Et puis, il lui fallait des cibles qui ne le fassent pas passer pour un vandale sans cervelle. Il avait ainsi repéré un petit terrain vague, non loin de la maison, avec plusieurs rochers qui étaient autant d’adversaires potentiels à électrocuter violemment.

Il faut dire que sa première tentative, le soir en rentrant du cours d’Hoshizora-sama, avait été réalisée en visant la fontaine de marbre du jardin de sa grand-mère. Laquelle présentait désormais une fissure d’une dizaine de centimètres sur l’un des ornements les plus beaux. Son visage était passé d’une pâleur naturelle au rouge écarlate, lorsqu’il était rentré s’excuser auprès de la doyenne des Kogare. Celle-ci avait fait une moue, ce qui suffisait à démontrer son mécontentement profond. Puis elle avait sermonné Nega, qui s’était aplati au moins douze fois pendant sa leçon de morale. Et enfin, elle lui avait fait promettre de ne plus jamais utiliser des jutsus offensifs dans la maison, sauf contrordre express de sa part, ou en cas de force majeure. Il avait promis bien entendu, après s’être excusé, visiblement fort troublé de ce qui venait de se produire. S’il y avait une personne à qui il ne voulait pas faire de tort ou de peine, c’était bien elle. Au fond, elle ne lui en voulait pas, elle s’en moquait de cette stupide fontaine qu’elle avait toujours trouvée affreusement laide, mais elle ne pouvait pas le laisser tout casser, sans rien dire, sinon un jour, il mettrait le feu à la maison, ce gosse.

Le lendemain matin, il était parti en repérages, et avait déniché le coin parfait, ce terrain vague situé sur le chemin de l’académie. Il avait compté sept rochers de différentes tailles, entourés de mousse. Il commença par les plus petits. En réalité, il aurait été plus exact de les qualifier de pierres. Au nombre de trois, elles ne tinrent pas bien longtemps. Nega se mit en position, bien sur ses appuis, à quelques mètres, cherchant son chakra de type raiton, tout en effectuant le tao de la chèvre. Il le concentra dans son estomac et se mit à le malaxer. C’était l’une des premières fois qu’il le faisait, aussi mit-il un peu de temps à bien le sentir prêt. Les taos continuaient à s’enchaîner sans coups férir, lui permettant de transformer ce chakra en énergie. Il vérifia que ses poumons étaient bien vides, comme le lui avait conseillé Hoshizora-sama, et il les emplit d’un coup grâce à une profonde inspiration. Puis, imitant le dragon, il expulsa l’air et l’électricité, soufflant en direction du rocher.


’’Raiton, kokyuu’’

Cette première pierre, qui faisait cinq centimètres de large sur sept de haut, se fendit en son centre, sous l’assaut électrique. Un deuxième souffle électrique l’acheva, laissant une dizaine de bouts de pierre dispersés autour du point d’impact. Nega repensa au cycle des éléments, et à la supériorité de l’éclair sur la terre. Il avait toujours eu un doute sur ce fait, désormais il était fixé. Les deux suivantes n’étaient qu’à peine plus grandes, et elles subirent exactement le même sort. L’heure de se rendre à l’académie approchait dangereusement, et il fila donc, ne souhaitant pas être en retard. Entre chaque cours, il s’exerçait à malaxer son chakra de type raiton. Plus il le faisait, et plus il le reconnaissait vite, il acquérait aussi des facultés à le déplacer plus rapidement vers l’estomac. Il n’y avait là rien de sorcier, seulement à force, il prenait l’habitude de le faire. Tout comme l’isoler et le malaxer, il s’entraînait aussi à le transformer, même s’il ne pouvait pas le souffler. La première fois, il s’était demandé ce qu’il pouvait bien en faire, tout embêté avec de l’énergie dans ses entrailles et incapable de s’en débarrasser. Il avait finalement trouvé le moyen de la dissiper en la diluant dans du chakra spirituel. Méthode probablement non conventionnelle et inutile dans la plupart des cas, mais cela marchait et c’était là l’essentiel.

Au soir, il repassa au terrain vague. Il ne restait que quatre rochers, mais ils étaient d’un gabarit qui n’avait rien de comparable à ceux du matin. Leur surface avait subi les assauts du temps, et y avait somme toute plutôt bien résisté. Le jeune Kogare laissa volontairement le plus gros d’entre eux pour se concentrer sur un de taille intermédiaire. Il était plutôt confiant, après tout, ce n’était qu’une pierre, juste un peu plus grosse. Il souffla une première fois, et s’approcha de sa cible après coup, cherchant le point d’impact qui n’était pas même visible à distance. Il crut voir à plusieurs endroits de petites éraflures, mais il n’était même pas sûr que ce soit lui qui les avait créées. Dépité, il retourna se mettre en position, et les tentatives se succédant avec le même résultat, il s’acharna. Il ne rentrerait pas, sans l’avoir fissuré, cette saleté de rocher.


’’Raiton, kokyuu’’
’’Raiton, kokyuu’’
’’Raiton, kokyuu’’
’’Raiton, kokyuu’’
’’Raiton, kokyuu’’
’’Raiton, kokyuu’’
’’Raiton, kokyuu’’
’’Raiton, kokyuu’’
’’Raiton, kokyuu’’
’’Raiton, kokyuu’’
...


Finalement, après plusieurs dizaines de kokyuu sans interruptions, Nega s’effondra, tombant à genoux, vidé de tout son chakra, et épuisé, mentalement comme physiquement. Il regardait le sol, comme impuissant de ne pas parvenir à ce qu’il souhaitait, d’échouer contre un malheureux caillou, aussi gros et résistant soit-il. Il ne reprit espoir qu’en relevant la tête et en apercevant le début de fissure sur quelques centimètres. L’entaille n’était pas profonde, elle était même ridicule, comparée aux efforts consentis. Et pourtant, elle était colossale pour lui. Il avait finalement réussi en ne baissant pas les bras face à l’adversité. C’est donc rassuré qu’il était retourné au domicile familial, bien décidé à régler son compte au rocher le lendemain. Le soir avait été consacré à de nouveaux exercices de transformation, la vitesse était la clef, et elle ne pouvait venir que par l’usage intensif. Le lendemain matin, aux premières lueurs, il se trouvait dans le terrain vague, en face du rocher balafré.


’’Raiton, kokyuu’’

La cicatrice venait de grandir, il l’aurait parié. Encore.


’’Raiton, kokyuu’’
Elle s’agrandissait, comme un serpent rampant et se dévoilant peu à peu.


’’Raiton, kokyuu’’

Elle partait désormais en étoile, sa progression s’accélérait à une vitesse incroyable.


’’Raiton, kokyuu’’

Le point de rupture était désormais tout proche, il avait l’impression de sentir sa cible vibrer encore des décharges électriques.


’’Raiton, kokyuu’’

Le rocher éclata en plusieurs centaines de morceaux.


Il partit à l’académie et ne revint que le soir, un peu plus prêt, un peu plus sûr de ses capacités. Il devait s’entraîner à utiliser la technique dans toutes sortes de situation. C’était le principe de l’exercice final cher à Akimichi-senseï. S’il y avait bien une chose qu’il retiendrait de ce professeur qui l’avait particulièrement marqué, c’était cela. Choisissant l’un des rochers restants, il se mit en devoir de l’arroser de souffles électriques, en courant, puis en sautant. Il expulsait le flux d’énergie accroupi ou couché sur le flanc, en sortie de roulade ou en plein plongeon. L’accomplissement de la technique en lui-même était devenu naturel, il ne nécessitait plus d’efforts particuliers, tout cela était maîtrisé, restait à s’améliorer. Il passa plus d’une heure et demie, à courir dans tous les sens et à alterner les acrobaties en balançant des kokyuu sur le rocher. Celui-ci ne tint pas le choc, et finit par sonner la fin de l’exercice en une explosion retentissante. Le jeune Kogare reprit son souffle, assez content de lui.

Il revint sur place le lendemain matin, continuant sur le même rythme. Les deux plus gros rochers étaient toujours debout, le narguant de leur taille imposante et de leur solidité apparente. Nega y avait longuement réfléchi. S’il voulait être plus efficace, il lui fallait envoyer plus d’énergie en une seule décharge, ce qui signifiait plus de chakra. Il effectua les taos, concentrant plus de chakra de type raiton dans son estomac et le malaxant encore et encore. Il souffla violemment, et vit une légère entaille sur le rocher. Il recommença, ajoutant à chaque fois à la quantité de chakra utilisée, puisant de plus en plus dans ses réserves. Il sentait la puissance de son souffle qui augmentait au fur et à mesure, avec la quantité d’énergie qu’il libérait de façon croissante. Finalement, le rocher succomba à ses blessures, rejoignant les restes de ses congénères tombés au champ d’honneur. Nega quittait le terrain vague lorsqu’il se retourna, à une bonne dizaine de mètres du dernier duelliste encore en état de combattre. Il le fixa d’un air de défi, et se concentrant au maximum, il effectua les taos avec un air décidé. Malaxant autant de chakra de type raiton qu’il le pouvait, prenant une inspiration phénoménale, cherchant ses limites, il souffla avec une violence inouïe.


chevre singe chevre serpent dragon


’’Raiton, kokyuu’’


Une grande cicatrice en étoile venait d’apparaître sur le plus gros rocher, du premier coup. Nega fit un petit sourire. Il savait qu’il venait de gagner son duel, nul besoin d’achever la bête, le vainqueur était connu. Il se dit qu’il était probablement temps de retourner voir Hoshizora-sama
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Kogare Nega
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeJeu 31 Jan - 21:54

Le repas se terminait. Il avait mangé des ramens vraiment délicieux que sa grand-mère avait pris chez Okiwa. Nega s’était levé pour débarrasser la table. Il n’y avait que deux convives ce soir, et comme chaque jour, il ferait la vaisselle. Cela faisait partie de ses devoirs envers la doyenne du clan, et il en était conscient. En un sens, il en était même fier. Elle lui avait enseigné le respect des aînés et des supérieurs, et le moins que l’on puisse dire est qu’elle avait réussi. Il nettoya donc bols et couverts, et les plaça dans l’égouttoir, d’où il les reprendrait pour les essuyer quelques heures plus tard, sûrement en rentrant de son entraînement du soir. Il s’apprêtait à y partir lorsque l’ancienne lui fit signe de venir près d’elle. Il s’exécuta bien sûr, et elle lui montra sa chaise, sur laquelle il prit place, en face de sa grand-mère.


"Nega-kun, c’est pour toi"

Elle avait fait glisser un objet sur la table, l’approchant de lui doucement, avant de lever sa main, et de le lui laisser découvrir. C’était une petite clé, en laiton, vu sa couleur. Nega la regardait avec des yeux brillants, tout conscient qu’il était de ce qu’elle devait probablement ouvrir. Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il trouverait à l’intérieur, mais rien que le fait de pouvoir percer ce secret avait quelque chose de magique.


"Ca appartenait à ton grand-père, et cela te revient désormais. Fais-en bon usage"

Le jeune garçon se leva et s’inclina profondément devant sa grand-mère, reconnaissant de ce qu’elle faisait pour lui chaque jour. Il lui en serait redevable à vie.


‘’Domo arrigato gozaimasu’’

Il s’empara de la clé, avec un peu d’appréhension. Avant de l’utiliser, il souhaitait comprendre ce qu’elle était, apprendre à la connaître. Il monta donc dans sa chambre et la contempla longuement, l’examinant sous toutes ses coutures, en déchiffrant les petites imperfections. Lorsqu’il eut le sentiment d’avoir suffisamment pris la mesure de l’objet, il se leva de son lit, et descendit les escaliers quatre à quatre. Jusqu’à la cave, dont il ouvrit la porte à la volée. Il la connaissait bien, il avait beaucoup joué ici étant gosse, et il avait vite découvert son plus grand mystère. Le sous-sol de la maison devait faire cent-vingt mètres carrés à peu près, et il n’en voyait qu’une petite quarantaine dans cette cave. Une porte close empêchait d’aller plus avant. Souvent, il avait essayé de regarder à travers le trou de la serrure, parfois même il avait tenté de la crocheter avec une épingle à nourrice. En vain.

Et voilà qu’il en avait la clé. Enfin, c’est ce qu’il pensait. Difficile d’en être certain avant d’avoir essayé de l’introduire dans la serrure. Il déglutit en l’insérant, espérant qu’elle passerait sans être bloqué par un pêne capricieux ou juste non adapté. Il souffla de soulagement en constatant qu’elle entrait sans effort, comme si elle était la bonne. La tension montait. Ce serait une déception atroce pour lui s’il s’était trompé quant à la destination de l’objet. Il imprima une légère rotation à son poignet dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Et doucement, il sentit le pêne céder, et le verrou qui prenait sa position rentrée. Il reprit la clé, la mettant dans sa poche, comme si c’était son bien le plus précieux. A la première occasion, il l’attacherait à une cordelette qu’il garderait autour de son cou. Sa main glissa sur la poignée, et il l’actionna avec douceur et solennité. Il la poussa découvrant l’immense pièce qui se trouvait derrière, il fit quelques pas à l’intérieur et la referma, se trouvant ainsi seul dans l’obscurité du lieu mythique. Ce moment, il ne voulait pas le partager, il lui appartenait, à lui seul. D’un geste, il alluma la lumière. La lampe à huile éclairait la salle de façon partielle, lui donnant une espèce de mystère supplémentaire.

Une salle d’entraînement, exclusivement dédiée aux efforts physiques à priori. Un banc de musculation était situé au centre. De nombreux poids différents jonchaient le sol, visiblement destinés à être ajoutés sur des barres métalliques. Ici, de petites pour servir d’haltères, là de plus grandes pour faire des exercices de développé couché sur le banc. Un tapis épais et souple couvrait le sol du côté gauche du banc, il servait probablement à effectuer les exercices au sol, que ce soit des pompes, des abdominaux, ou des étirements. A droite se trouvaient plusieurs barres accrochées au mur, espacées entre elles, servant soit de pont suspendu, soit de barre de traction. Plusieurs espaliers étaient également présents, le long du mur d’en face. Nega semblait fasciné par cet autre antre de son grand-père, plus convaincu que jamais que celui-ci était un formidable bâtisseur de lieux d’entraînement. Le plus excitant était certainement la trappe qui se situait dans un coin. Elle attirait le jeune Kogare comme un aimant, lui révélant que le sous-sol n’était pas constitué d’un seul niveau, et qu’il pourrait découvrir encore d’autres mystères en descendant dans les profondeurs de la demeure familiale. Il se retint pourtant. Chaque chose en son temps.

Et le temps de l’entraînement était venu. Il s’approcha des haltères, et fixa des poids raisonnables sur deux d’entre elles. Il s’en saisit, et bien droit, il commença à les soulever simultanément. D’abord les deux vers l’avant, dos de la main vers le haut, bras tendus, s’efforçant de tenir quelques instants arrêtés à hauteur des épaules. Vingt-cinq fois. Puis les mains dans l’autre sens, il les montait jusqu’à leur faire toucher ses épaules, en pliant ses coudes. Quarante fois. La troisième itération consistait à les lever bras tendus vers le côté, comme un oiseau battant des ailes. Là aussi, il gardait la position quelques instants lorsqu’il arrivait dans la position la plus élevée. Vingt-cinq fois. Il posa alors les haltères, en prenant garde de fléchir les jambes, plutôt que se casser le dos. Sur le tapis, il effectua des séries de pompes et d’abdominaux, commençant à transpirer à grosses gouttes. Il profita de s’être allongé après des abdos pour prendre quelques minutes de répit, puis se relevant, il recommença le tout, les haltères, les pompes et les abdominaux. Six fois en tout.

Il sauta alors à la première barre de traction, et forçant sur ses biceps, il fit une traction. Après être redescendu, toujours suspendu, il passa à la barre suivante sans toucher le sol, uniquement en se servant de la force des ses bras. Une fois sur celle-ci, il fit deux tractions. Sur la troisième, il en fit trois, et ainsi de suite jusqu’à la septième et dernière. Après les sept tractions réglementaires, il fit demi-tour, en changeant la position de ses mains et en imprimant un mouvement de rotation à son corps, comme sur des barres asymétriques. Puis une traction, et un nouveau parcours débuta sur les mêmes conditions que le précédent. Les aller-retours se succédèrent sans qu’il puisse dire à la fin combien il en avait fait. Il pouvait juste constater qu’il était aller au bout de la fatigue, puisqu’il n’avait pas terminé le dernier, s’arrêtant à la cinquième, son corps incapable de continuer.

Après plusieurs minutes de repos, il se mit sur le banc, et il souleva de la fonte jusqu’à ne plus avoir la moindre force. Il avait pris garde à ne pas exagérer dans les poids qu’il avait mis sur la barre, mais les développés couchés étaient terribles et ses bras avaient déjà beaucoup donné lors de cette soirée. La barre était montée un bon nombre de fois, mais à chaque lever, cela devenait plus dur. Il fit un ultime effort pour la raccrocher, sans quoi il risquait de s’étouffer, avec la barre sur son plexus. Il ne trouva pas même la force de remonter se coucher dans sa chambre, et il s’endormit sur le banc de musculation, exténué.




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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeSam 2 Fév - 12:09

Il attendit plusieurs jours, avant de descendre plus avant dans les profondeurs de la demeure familiale. C’était plus par respect que par crainte, à vrai dire. Il se devait de comprendre ce qui avait été conçu ici avant de s’attaquer à l’étage inférieur. Quelque chose en lui murmurait que cette trappe ne serait pas la seule surprise. Il avait tout un monde à visiter, et dans le village de la roche, il n’était guère étonnant que celui-ci soit souterrain. Les derniers jours avaient donc été principalement occupés à des exercices intensifs de musculation. Il se sentait petit à petit plus à l’aise, et la taille des séries allait croissant. Comme prévu, il avait passé la clé à son cou, grâce à une fine cordelette noire tressée. Il ne la quittait jamais plus, comme une relique de son passé qu’il ne voulait pas oublier. Et chaque fois qu’il ressortait, il fermait la porte donnant sur la cave à clé. Personne n’avait l’intention de pénétrer dans la salle d’entraînement, et ce n’était pas sa grand-mère qui irait s’y perdre. En réalité, il ne la fermait pas pour empêcher quiconque d’y entrer, mais uniquement pour avoir le plaisir de la rouvrir à chaque fois qu’il y venait, de faire tourner la clé dans la serrure et d’entendre le léger cliquetis du verrou qui s’ouvrait. Cela lui donnait l’impression d’avoir un sanctuaire, et la cérémonie de l’ouverture avait quelque chose de religieux, tant le rituel semblait important et immuable.

Ce matin-là, en poussant la porte, il avait pris la résolution d’ouvrir la trappe, ne serait-ce que pour regarder ce qu’il trouverait en-dessous. Un petit doute s’était emparé de lui, l’angoisse de ne rien trouver et d’être déçu, même si au fond de lui, il savait qu’il ne reviendrait pas bredouille. Il referma la porte, à clé, pour être sûr de ne pas être dérangé. Lentement, Nega s’approcha du coin le plus mystérieux de la pièce. Il essaya de trouver une prise, et de soulever cette trappe, sans succès. Elle était lourde comme du plomb, jamais il n’arriverait à la lever, c’était impossible, elle devait peser des tonnes, il n’arrivait pas même à la faire bouger. Il essaya par les côtés en glissant ses doigts, mais aussi par l’anneau qui était fixé en son centre. Le saisissant de ses deux mains, il tenta de faire bouger la dalle, qui méritait d’avoir un nom avec une connotation plus solide et robuste que trappe. Puis, devant l’échec cuisant de ses diverses tentatives, il s’assit en tailleurs devant l’anneau, réfléchissant. La première option qui s’offrait à lui était d’abandonner et de consacrer son temps à soulever un peu plus de fonte, une occupation utile. Pourtant, il n’en avait aucune envie, il devait y avoir quelque chose qu’il n’avait pas compris, la dalle n’était pas là juste pour le tromper, il ne pouvait pas y croire. Cela ne tenait pas la route, son grand-père n’était pas un maigrichon certes –contrairement à Nega- mais c’était loin d’être un colosse. Le vieux travaillait beaucoup plus avec sa tête qu’avec ses muscles. Il était expert en piège et en stratégie, pas déménageur. A vrai dire, même à l’aide du chakra, Nega le pensait incapable de soulever un tel poids à bout de bras.


*A bout de bras…*

Il venait de comprendre quelque chose. Ceci était une épreuve. Peut-être même était-elle destiné à lui, en tout cas, lorsqu’il y repensait, il lui paraissait clair que sa grand-mère ne lui avait pas donné la clé par hasard. Elle savait ce qu’il y avait ici, et probablement ce qui l’attendait plus bas. Une sorte de leg de son aïeul à ses descendants. Et le voilà, lui héritier, qui ne comprenait pas ce qu’on attendait de lui. La seule chose dont il était persuadé était que ce ne serait pas avec deux mois de musculation intensive qu’il parviendrait à déplacer la dalle, il devait y avoir un autre moyen. Il se demanda si c’était dans l’utilisation du chakra qu’il trouverait la solution, mais il n’en était pas convaincu. Le shunshin pourrait éventuellement l’aider, mais seul, il ne suffirait pas à déplacer la masse, loin de là. Il devait faire fonctionner sa tête. Observer la dalle et trouver l’astuce.



*L’anneau*

Cet anneau devait bien avoir une utilité. Il était peu probable qu’il ne serve qu’à indiquer l’emplacement de la trappe. Il était lourd lui aussi, et très solidement ancrée dans la dalle à priori, sans quoi il aurait été arraché lorsqu’il avait essayé de tirer dessus comme un sauvage. Soudain, il eut la vision qu’il attendait. Il savait ce qu’il lui restait à faire. Ses yeux firent le tour de la salle, cherchant un ustensile précis. Et lorsqu’ils se posèrent dans le coin où était rangé un fatras d’équipement d’entraînement, il sut qu’il y trouverait ce dont il avait besoin. Il y avait même trois cordes. Une seule lui suffirait. Il prit la plus longue et la plus épaisse. Il la fit passer dans l’anneau et la noua. Il dut s’y prendre à trois fois avant de faire un nœud suffisamment costaud pour qu’il ne se détache pas au moindre effort. Une fois satisfait de la résistance, il jeta la corde en l’air pour la faire passer par-dessus une barre de traction. Celle-ci était fixée très solidement aux murs, et il n’avait pas de doute sur le fait qu’elle tiendrait. Il l’attrapa de l’autre côté, bien décidé à se servir de la barre comme d’une poulie, et à utiliser l’effet de levier ainsi créé pour soulever la dalle.

Les deux jambes bien calées sur ses appuis, les deux mains refermées sur la corde au niveau de sa tête, à environ dix centimètres l’une de l’autre, il tira de toutes ses forces sur la corde. L’anneau se leva à la verticale, la corde était tendue, et les contraintes mécaniques se concentraient désormais sur la dalle. Il ne tirait toutefois pas encore assez fort pour la lever, ne serait-ce que de quelques millimètres.Il lui fallait accentuer la tension qu’il exerçait. Il sauta, pour ajouter son poids en se servant de l’attraction gravitationnelle. Mais ce fut le nœud qui lâcha avant que la trappe ne bouge. Et Nega, surpris par la corde qui ne le retenait plus au-dessus du sol, se cassa la figure. Il aurait un bel hématome sur le coccyx d’ici quelques heures, et dieu que c’était douloureux. Il poussa un petit grognement dans sa barbe, râleur, et se rassit en tailleur, cherchant comment il pourrait faire mieux. Le saut de l’ange n’avait pas été une réussite, en plus s’il parvenait à la faire bouger un tout petit peu, il lui faudrait la bouger aussi de façon horizontale pour éviter qu’elle ne retombe au même endroit. L’équation était décidemment bien compliquée.

Mais il en fallait plus que ça pour décourager le jeune Kogare. Il reprit donc son ouvrage, construisant un nœud plus solide, le doublant, puis le triplant, et serrant de toutes ses forces à chaque fois. Il fit à nouveau passer la corde par-dessus la barre, et l’agrippa solidement. Contrairement à l’essai précédent, il se plaça plus près de la trappe, enroulant plus la corde autour de la barre, au lieu de rester pile à la verticale en dessous de la barre. Ainsi il aurait plus de portée, et son effort n’en serait que mieux transmis. Il avait un peu rapproché ses deux mains aussi. Nouvel essai. La dalle se mit à bouger tout doucement. Il ne manquait pas grand-chose. Il tirait, il tirait, sans relâche, essayant de la hisser. Un rictus de douleur était apparu très vite sur son visage. Et il finit par lâcher, les quelques millimètres parcourus étaient perdus, la dalle ayant repris sa position initiale. Ses mains étaient rougies, et il y avait fort à parier qu’il ne tarderait pas à avoir des ampoules. Décidemment, la matinée n’était pas une franche réussite. Il savait déjà qu’il serait dans un état physique pitoyable le lendemain au réveil.


*Hors de question d’avoir fait tout ça pour rien…*

Il s’arrêta quelques minutes, cherchant à retrouver son souffle et ses forces. Il étirait ses muscles un à un, s’efforçant d’éliminer les toxines qui étaient en train d’y élire domicile. Un biceps sclérosé par l’acide lactique ne lui serait que de peu d’utilité lors de sa prochaine tentative. Il prit donc le temps de le faire sérieusement. Avant de s’y remettre. Il en avait profité pour élaborer la stratégie suivante. Il était content de son dernier essai et le reproduirait donc, à une nuance près. Un détail, mais qui pouvait avoir son importance. Il reprit donc la corde, et se mit à tirer.


*Shunshin no jutsu*

En concentrant son chakra dans ses muscles, il arrivait à les rendre plus résistants, plus efficaces. Le chakra parcourait ses bras, intensifiant chaque effort, chaque contraction musculaire.Lui donnant le petit plus qui lui manquait quelques minutes plus tôt. La dalle se souleva, tout doucement, très lentement, avec un équilibre précaire. Sans lâcher la corde, il poussa la dalle du pied. L’exercice était périlleux, mais c’était le seul moyen. Le fait que la barre ne soit pas juste au-dessus de l’anneau, mais un peu décalée l’avait obligé à un effort plus intense, mais maintenant, c’était plutôt un atout, puisque la dalle avait tendance à chercher son point d’équilibre, le tout était de ne pas la laisser se balancer et de la reposer suffisamment loin du trou ainsi découvert, pour pouvoir accéder à ce qui se trouvait en-dessous, si tant est qu’il y ait quelque chose à trouver. Nega parvint finalement à grand peine à ses fins, et la trappe se situait désormais à côté de l’ouverture, ne dépassant qu’un peu. L’escalier qui se trouvait là était désormais accessible.
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeSam 2 Fév - 19:46

Après s’être reposé quelques instants, plié en deux, les mains sur les genoux, pour récupérer de l’effort, Nega s’était redressé et il était allé prendre une des lampes à huile qu’il avait retirée du crochet sur lequel elle était suspendue. La tenant à hauteur de son épaule, il s’approcha du trou béant qui donnait sur un escalier de pierre. D’en haut, on ne voyait rien d’autre que les marches donnant sur une salle baignée d’obscurité. Le Kogare déglutit avant de poser le pied sur la première marche. Il s’arrêta alors, subitement, les yeux dirigés vers le plafond, comme s’il avait oublié quelque chose d’essentiel. Son pied gauche rejoignit l’autre sur la première marche, et Nega s’inclina pour marquer son respect envers son aïeul, et ses sincères remerciements pour ce qu’il lui avait légué. Il s’efforcerait de s’en montrer à la fois digne et fier.

Aidé du mince rai de lumière distillé par la lampe à huile, il continua sa descente vers l’étage inférieur, descente qui comptait pas moins de trente-quatre marches. En arrivant en bas, il put admirer une nouvelle fois l’incroyable talent de son aïeul pour bâtir des salles d’entraînement impressionnantes. Il alluma les diverses lampes de la salle en en faisant le tour. Il prenait son temps pour bien imprimer chaque détail. La salle était grande. Creusée dans la roche, on pouvait voir la terre du pays d’Iwa sur trois pans de mur. Le dernier, en revanche, intrigua Nega immédiatement. La cloison n’avait d’autre raison d’être que de séparer cette salle d’une autre, et c’est sans surprise qu’il trouva une porte légèrement excentrée. Le seul souci avec celle-ci était qu’elle n’avait ni poignée, ni serrure, ni gonds ou quoi que ce soit d’autre laissant penser qu’on pouvait l’ouvrir. Seul son aspect la désignait comme étant une porte. Tout comme la trappe, Nega ne voulait pas aller trop vite en besogne, il aurait le temps de réfléchir à cette énigme, de se préparer à l’affronter. Et il ne le ferait qu’une fois prêt. Ce qui signifiait qu’il devait avant tout faire honneur à la salle dans laquelle il venait de pénétrer.

Il comptait pas moins de vingt pantins dans la pièce. Mais il n’y en avait pas deux identiques. Ils disposaient d’un tronc, d’une tête, et de quatre membres, ainsi que d’un pied les reliant au sol. Mais les positions dans lesquelles ils se trouvaient étaient variées et plutôt représentatives d’un shinobi en train de combattre. Nega remarqua aussi bien vite que de nombreux sacs contenant des plumes étaient disposés sur les pantins. Visiblement destinés à recevoir des coups, ceux-ci étaient situés à des endroits stratégiques en fonction de la position du ninja adverse. Là où il fallait frapper quand on voyait un ennemi positionné ainsi, en somme. Ce fut là le premier travail du jeune Kogare. Comprendre et tester, en un seul mot apprendre.


*Une salle de taïjutsu*

Et ses notions de taïjutsu étaient bien trop sommaires pour qu’il sache le quart de ce qu’il pouvait apprendre ici, même sans donner le moindre coup, sans faire le moindre exercice physique. Juste étudier la position et voir ce qu’il était possible. C’était un travail de titan que son grand-père avait mené là, tant la minutie était présente et visible sur chaque pantin. Nega les examina un par un. Il s’en approchait, et regardait ce qu’il était en train de faire, s’efforçant de visualiser un shinobi dans la même position. Bien souvent, il se le représentait comme Fenris ou Sanosuke, ses équipiers qui avaient un tout autre niveau que lui au corps à corps. Puis, il essayait de frapper dans les sacs. Les coups étaient portés et il sentait le bois, mais il ne faisait aucun doute qu’amortir le choc grâce au sac était bénéfique pour ses os. Il s’en rendit compte bien vite lorsqu’il rata son premier coup de pied. Un peu trop confiant, il avait tenté de taper plus vite et plus fort. Mal lui en avait pris, puisqu’il avait raté le sac de plumes de peu, et le point d’impact sur le dos de son pied serait probablement visible demain matin, sous la forme d’un autre hématome.
Esquiver était quelque chose qu’il arrivait à faire d’instinct. Frapper, en revanche, lui semblait tout sauf naturel. A chaque mannequin, il s’y prenait en plusieurs fois pour déterminer ce qu’il convenait de faire. Avec les poings ou les pieds, avec le coude ou l’avant-bras, de haut en bas ou de côté, en se baissant ou en extension. Les manœuvres possibles étaient nombreuses, il parvenait assez aisément à définir ce qu’il ne fallait absolument pas faire, suite à un fiasco. En revanche, il lui fallait plus de tentatives pour choisir le mouvement qui lui convenait le plus. Il avait l’air un peu ridicule à taper comme ça des pantins, sans bouger, sans frapper fort, ne cherchant qu’à toucher la cible de façon correcte. Une fois qu’il savait comment il donnerait son coup, il le refaisait une bonne trentaine de fois, en essayant de frapper plus vite et plus fort, mais sans perdre en précision. Les coups de pieds latéraux hauts étaient sa plus grande hantise, il faut dire qu’il s’était retrouvé plusieurs fois par terre en essayant de les exécuter. Son sens de l’équilibre et sa musculature ne lui permettaient pas d’exploit de ce genre, aussi dut-il se résoudre à se contenter de ses membres supérieurs pour frapper le haut du corps de l’adversaire. Ses pieds et ses genoux seraient réservés aux parties situées en dessous du plexus.

Petit à petit, à force de répéter les mouvements sur chaque pantin, Nega prenait de l’assurance, il tapait un peu plus fort et un peu plus juste dès les premiers essais. Il tentait moins de fantaisie, et se concentrait sur du basique qui marchait bien. Son corps répondait mieux et son placement s’améliorait. Ses jambes étaient plus fléchies, mieux sur les appuis. Une rotation de ses épaules accompagnait ses coups de poings, leur donnant plus de portée et de puissance, en faisant travailler les muscles du dos. Lorsqu’il eut fait tout le tour et mémorisé les divers mouvements dont il devait user, il décida de recommencer, mais cette fois-ci en mouvement. Il ne donnait que deux à trois coups par pantin, un enchaînement, et il passait au suivant en se déplaçant vivement. Il évitait les bras et les jambes des pantins. Et sautait devant le suivant auquel il infligeait une correction. Les cibles immobiles lui convenaient bien, d’autant plus qu’il savait exactement ce qu’il voulait faire, avant même d’être à côté du pantin. Il pouvait donc anticiper à loisir et ne s’en privait pas. Chaque mouvement était calculé, chaque angle d’approche défini en fonction du coup qu’il devrait donner. Après avoir fait moults aller-retours au milieu des pantins, le jeune Kogare se mit à sourire, assez content de lui. En fait, il se rendait compte que le taïjutsu était parfaitement à sa portée, cela lui semblait simple désormais. La suite de la séance ne tarderait pas à le faire déchanter et à lui remettre les pieds sur terre.


*C’est quoi ce truc ?*

Cela le surprit, il avait fait le tour de la salle consciencieusement, et il ne l’avait même pas remarqué. Il était juste passé à côté, et comme hypnotisé par la porte fictive, il l’avait raté. Belle leçon d’observation, il ferait mieux de faire attention, s’il ne voulait pas se laisser surprendre dans un contexte où il n’en aurait pas le droit. Un levier. Pendant un instant, il envisagea sérieusement la possibilité que ce soit ce levier qui actionne la porte. Mais la petite voix au fond de son esprit ne semblait pas vraiment d’accord. Il s’approcha de la manette, et s’en saisit. Quelques secondes d’hésitation. Un petit doute persistant. Puis la décision. Il faut essayer pour savoir. Des bruits d’engrenages et de mécanismes qui se mettent en route. Les pantins se mirent un à un à tourner sur eux-même, autour de l’axe situé dans le pied. Il semblait y avoir plusieurs crans sur le levier, comme s’il y avait des vitesses de rotation différentes. Il essaya de le pousser au cran d’à côté et constata, non sans effroi, que le premier cran était bien le plus lent. Il revint sur celui-ci, et observa les mouvements des pantins.

Tout avait été calculé à la perfection, certains d’entre eux se frôlaient à quelques centimètres à peine. Pour le Kogare, il était clair que le vrai exercice était pour maintenant, jusqu’à maintenant, ce n’avait été que l’échauffement. Il se jeta sur le premier pantin, évitant un croche-pattes en sautant par-dessus sa jambe, le frappant à trois reprises, puis esquivant à nouveau le croche-pattes, il passa au pantin de derrière qui lui mit un coup dans l’épaule, avant que Nega ne riposte violemment, deux fois. Le troisième le surprit. En effet, Nega savait parfaitement comment le frapper, mais au moment où il arriva sur lui, le pantin n’était pas dans la position adéquate et il ne pouvait pas l’atteindre par ce côté. Il se décala pour essayer de le récupérer, mais il prit un coup d’un autre pantin. Et ce fut le début de la fin, il fut ballotté de pantin en pantin, repoussé par l’un sur un autre, qui à son tour le frappait et l’envoyait sur un troisième. Finalement, l’inertie aidant, il fut expulsé de la zone des pantins, roué de coups et plein d’écorchures.


* Le taïjutsu c’est pas facile… *
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeDim 3 Fév - 13:44

On pouvait appeler ça apprendre dans la douleur. L’exercice était efficace, mais périlleux. Chaque erreur, la moindre hésitation, le plus petit faux pas, tout se payait cash. Ce n’était pas un coup que Nega recevait alors, mais une véritable volée. Une fois touché, il ne pouvait éviter d’être déséquilibré, et il n’y avait plus aucun moyen de se remettre en selle. Le genin se faisait alors ballotter entre les pantins et finissait expulsé de la zone de combat, des bleus plein le corps. Après sa première tentative, il avait recommencé, et il avait connu exactement le même sort à chaque fois. Bien sûr, ce n’était pas toujours au troisième adversaire, il était parvenu au quatrième, et même une fois au cinquième. Mais ce n’était que reculer l’échéance. Le progrès était plus dû à la chance, ou au hasard, qu’à une meilleure maîtrise de l’exercice ou de lui-même. Cette première séance de combat s’était donc soldée par un ‘pantins tourbillonnants’ 1 – Nega 0. Son ventre s’était mis à gargouiller et il était remonté à l’étage supérieur, l’air abattu. Pendant quelques secondes, il avait envisagé de replacer la trappe sur l’escalier, mais il avait abandonné l’idée bien vite. Plus tard peut-être. Au rez-de-chaussée, il avait croisé sa grand-mère qui, avec un grand sourire, l’avait invité à prendre place à table. Elle n’avait pas fait de remarques sur les gnons qui ornaient son visage ou sur les coupures un peu partout, elle avait juste amené quelques compresses et du désinfectant qu’elle avait placés sur la table. Le jeune garçon était donc allé se laver les mains, avant de nettoyer ses plaies et de passer à table, avec un visage assez fermé.


"Les échecs nous permettent d’avancer, si on se donne la peine de les analyser"

Ce fut là la seule remarque de la doyenne du clan, mais elle valait son pesant d’or. Nega se la rappellerait longtemps par la suite. Il passa l’après-midi à l’académie, où il avait des cours. Les étudiants le regardaient encore un peu plus de travers que d’habitude, son visage tuméfié s’ajoutant à l’air renfermé qu’il arborait en permanence. Les leçons n’avaient rien de bien passionnant, même s’il s’appliqua comme à son habitude, prenant des notes et essayant de retenir un maximum de choses de ce que l’on daignait lui enseigner. De temps à autre, son esprit dérivait, et il se trouvait à nouveau au milieu des pantins rotatifs, à passer en dessous d’un bras puis à sauter par-dessus une jambe, tout en donnant un coup de coude puissant dans les côtes de sa cible. Son pied trouvait alors une ouverture sur la cible d’à côté et s’écrasait sur le genou adverse, avec suffisamment de violence pour que ça fasse très mal. Il profitait de cet appui sur l’ennemi pour se propulser vers le pantin suivant, qu’il s’apprêtait à frapper. Mais la position n’était pas bonne, il ne pouvait pas le toucher comme il le souhaitait, aussi Nega tentait-il un coup peu orthodoxe, et la punition ne se faisait pas attendre. Non seulement, il ne touchait pas, mais plus grave, de frappeur, il devenait frappé. Le chasseur était devenu proie. Il revécut la scène plusieurs fois avant de comprendre une première leçon, qui s’avérerait fondamentale pour la suite.


*Il ne faut pas forcer le coup quand je ne suis pas en position pour frapper. Dans ces cas-là, il vaut mieux esquiver et se replacer face au pantin suivant.*

Le visage impassible s’était orné d’un léger sourire, à peine perceptible. Aucun de ceux qui étaient présents dans la salle ne l’avait vu, tant il avait été fugace. Nega redescendit le soir même, après manger, impatient d’essayer de mettre en pratique ses conclusions. Et indéniablement, il pût constater du mieux. Cette fois, ce n’était pas le hasard, il venait de faire un réel progrès, et au lieu de quatre pantins, il en frappait une bonne douzaine et en esquivait autant sans donner de coups, avant de se faire surprendre. Il arrivait toujours un moment auquel il ne décidait plus de ce qu’il devait faire, il subissait les mouvements des pantins, et en les esquivant, il se plaçait dans une situation de plus en plus délicate, finissant par se retrouver coincé. Après plusieurs tentatives, il s’était assis en tailleurs devant les pantins, juste à côté du levier. Globalement, il avait donné plus de coups que le matin, et il en avait moins reçus. Cela avait un côté positif, néanmoins, Nega était bien loin de s’en satisfaire. Les coudes sur les genoux, et le menton dans les mains, il réfléchissait à ce qu’il ne faisait pas correctement, aux opportunités d’amélioration. Comme ça, il n’en voyait pas, il se contenta donc d’actionner le levier, alternant la position d’arrêt avec différentes vitesses de rotation, cherchant à imprimer dans ses neurones toutes les éventualités qui pouvaient se présenter à lui. Il y en avait une infinité, et il était bien en peine d’y trouver une quelconque aide. Il monta donc se coucher, perplexe.

La nuit porte conseil. Phrase toute faite, mais maxime pas aussi insipide qu’on voudrait bien le croire, parfois. Les rêves de duel contre les pantins avaient occupé l’esprit du jeune Kogare pendant la quasi-totalité de son sommeil profond. Et son sommeil paradoxal, bien que court, lui avait permis d’en retenir l’essentiel. La seconde leçon donnée par les pantins tourbillonnants.


*L’anticipation est clé*

C’était probablement la raison pour laquelle il ne parvenait pas à de meilleurs résultats. Il subissait car il ne prévoyait ses coups et ses mouvements qu’au dernier moment. Il devait prendre de l’avance, il lui fallait trois, quatre ou même cinq mouvements d’avance. Pour se donner le temps de calculer les probabilités et de déterminer le suivant. Tout cela devait se faire de façon fluide, et perdre un coup d’avance lorsqu’une situation difficile se préparait ne serait plus une catastrophe, comme elle l’avait été jusque là. Anticiper faisait partie de sa nature lorsqu’il s’agissait de préparer un entraînement de genjutsu ou de mettre au point une stratégie, et voilà qu’il se rendait compte qu’il ne le faisait pas ou si peu en situation de combat. Il sauta hors de son lit, bien décidé à rattraper le temps perdu. L’observation des pantins de la veille lui serait finalement utile, même s’il ne s’en était pas rendu compte sur le coup.

Après un petit-déjeuner frugal, il descendit les marches quatre à quatre, et se jeta sur le levier. Un bref instant de réflexion lui rappela une des règles basiques qu’il s’imposait. Pas d’entraînement sans s’échauffer. Ce à quoi il s’attela donc immédiatement. Et à nouveau, il se lança dans l’enfer des pantins tournoyants. Il sautait, frappait, esquivait, poussait, et se replaçait. Les réflexes s’aiguisaient au fur et à mesure, il donnait peu de coups, mais tous ceux qui étaient portés faisaient mouche. A plusieurs reprises, bien sûr, il se planta. Un mauvais appui ou un choix peu judicieux, et le drame survenait avec la myriade d’hématomes futurs qui l’accompagnait. Plus l’heure avançait et mieux il s’en sortait. Il finissait par prévoir suffisamment tôt les mouvements pour prendre de plus en plus de coups d’avance à mesure que l’exercice avançait. Il ne s’arrêta qu’une fois complètement épuisé. Le levier retrouva sa position initiale. Il avait déjà prévu la suite de son entraînement dans cette salle. D’abord travailler sur les pantins à l’arrêt pour avoir à sa disposition deux ou trois coups par sac au lieu d’un seul, cela élargirait sa palette de possibilités et le rendrait ainsi plus efficace. Puis une fois cette étape franchie et validée à l’aide d’une nouvelle séance de pantins, il passerait à la vitesse supérieure, au sens propre comme au figuré.
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeMar 5 Fév - 21:02

Conscient que travailler seulement le taïjutsu ne serait pas suffisant, Nega avait pris la décision d’alterner les entraînements dans la salle des pantins avec ceux dans la salle d’au-dessus, destinés uniquement à renforcer sa musculature. Les résultats ne seraient pas visibles du jour au lendemain, bien évidemment, mais à force de persévérance, il comptait bien faire la preuve de leur utilité. Le ninjutsu et le genjutsu étaient pour leur part pratiqués en extérieur, avec la régularité d’un métronome et l’application d’un concertiste. Souvent, il s’attardait devant la porte fictive, à la fin de ses séances de combat contre pantins, tout en s’étirant. Il savait devoir percer son mystère, mais n’avait pas la moindre idée de ce qu’il recherchait. Il avait tenté diverses hypothèses, sans grand succès jusqu’à présent. La force brute n’avait pas fonctionné, il était impossible de démolir le mur qui se révélait bien trop solide. Il n’avait même pas tremblé sous les coups d’épaule du jeune Kogare. Le chakra concentré dans ses paumes pour activer un éventuel sceau n’avait rien donné. Un raiton, kokyuu à pleine puissance s’était révélé tout aussi inefficace. Il avait marché sur la porte, à l’aide du kinobori, et là non plus, il n’avait pas obtenu le résultat escompté. A chaque fois qu’il échouait, un bref soupir était émis, suivi d’une remise en question immédiate. Il était face à quelque chose qui le dépassait, mais dont il devait prendre la mesure. A chaque essai, il se rapprochait de la solution.

Il y avait bien eu un jour où il s’était demandé si tout cela n’était pas vain. S’il y avait réellement une salle derrière cette porte. Il avait donc mesuré la salle d’au-dessus, puis celle-ci, en détail, s’assurant que cette cloison ne pouvait pas être le mur du fond. Et la conclusion était limpide, il manquait de la surface, il y avait bien une pièce derrière. C’était à la fois rassurant et décourageant. Une intense réflexion avait mis son cerveau en ébullition, cherchant la seule chose qu’il n’avait pas encore essayée. Et la réponse jaillit, comme une certitude qu’on connaît depuis toujours, et qu’on ne s’est pas donné la peine d’écouter. La porte était ailleurs, celle-ci n’était qu’un leurre, une illusion, un piège dans lequel il avait sauté à pieds joints. Il se mit donc à sonder la cloison, frénétiquement, à la recherche d’un son creux, ou d’une porte cachée. En vain. Il dut bien se résoudre à admettre qu’il s’était encore planté. Il y avait cru, mais à nouveau la déception s’était installée devant une énième tentative infructueuse.

Il était remonté dans la salle de musculation, avec l’air sombre caractéristique de celui qui va s’entraîner à soulever de la fonte, alors qu’il avait prévu d’autres réjouissances pour aujourd’hui. Il se saisit des haltères en maugréant. Lorsqu’il avait toqué juste à côté de la porte, il avait entendu un son différent, et il avait pensé qu’il se rapprochait, qu’elle était juste à côté. Mais le son était tout de suite revenu à la normale. A côté de la porte peinte. Le son. Il laissa tomber les haltères au sol, dans un fracas sourd, et dévala les escaliers quatre à quatre, convaincu qu’il était à deux doigts de la solution. Il se mit immédiatement à l’œuvre, donnant de petits coups avec le poing fermé, l’oreille collée contre la cloison, cherchant les nuances auditives. Il y avait bien une légère différence sur le côté de la porte, sur une largeur de quelques centimètres à peine, pas de quoi passer. Et le bruit n’était pas creux juste différent. Il constata que de l’autre côté de la porte, exactement à égale distance, le phénomène se reproduisait. A tâtons, il cherchait la réponse à une question qu’il ne connaissait pas, et l’exercice était pour le moins ardu. Lentement, il constata que si la largeur du phénomène était faible, sa hauteur en revanche était impressionnante. Le son différent se décelait du sol au plafond. Ce soir-là, il retourna se coucher, conscient d’avoir trouvé quelque chose, mais incapable d’entrevoir une signification.

Ce ne fut que deux jours plus tard qu’il réalisa avoir découvert deux glissières. L’ajustement entre la porte coulissante et la cloison était tellement bien réalisé qu’on ne voyait pas l’ouverture, d’autant plus qu’elle était cachée par la peinture. Un travail d’artiste, sans aucun doute. Son grand-père venait de lui prouver une nouvelle fois son génie et sa dextérité. Il pensa tout d’abord que la porte s’élevait pour laisser le passage, mais une longue inspection dans la salle d’au-dessus le fit se rendre à l’évidence. Il était impossible qu’elle se lève. Il n’y avait donc plus qu’une seule solution, la porte devait descendre à l’étage inférieur, ou tout au moins dans un trou situé en dessous. Il n’était alors plus question de mécanisme pour la faire monter, mais juste d’un moyen de la laisser tomber.


*Fais confiance à la gravité*

La gravité justement. S’il y avait une possibilité pour la porte de descendre sous l’effet de son propre poids, elle le ferait, les lois de la physique ne laissaient aucun doute là-dessus. Et si elle restait à ce niveau, c’est que quelque chose la bloquait. Nega se mit à observer le sol juste devant, et comme pris d’un pressentiment soudain, il se mit à gratter la terre qui recouvrait le sol. Il ne mit pas longtemps à découvrir la petite trappe de quelques centimètres carrés qui donnait une ouverture sur l’étage inférieur. On ne voyait pas grand-chose, étant donné qu’il était plongé dans l’obscurité. Mais une espèce de tige fluorescente luisait, et le sang de Nega ne fit qu’un tour. Il venait de trouver comment actionner le mécanisme, la tige servait de goupille pour bloquer le mouvement de la porte, il suffisait de la retirer et le tour était joué. Il remonta vite fait, pour chercher une réserve de shurikens et de kunaïs dans sa chambre. Vu la faible surface du trou et son habileté qui n’avait rien d’extraordinaire, il gaspilla une bonne quarantaine de projectiles, avant de toucher la tige fluorescente pour la première fois. Celle-ci ne bougea pas d’un pouce, au grand désespoir de Nega. Une petite lueur s’était allumée dans ses yeux, et elle dut s’éteindre bien vite. Il recommença, et toucha deux fois, avant de ne plus avoir la moindre munition. Un véritable arsenal s’était constitué dans la salle d’en dessous, et il espérait accéder à cet étage avant que sa grand-mère ne se rende compte qu’il avait dilapidé son héritage ainsi. Quant aux deux impacts, ils avaient eu le même effet que le premier, aucun…

Une nouvelle remise en cause s’imposait, la stratégie n’était pas la bonne. L’ouverture ne serait jamais assez grande pour passer quoi que ce soit, d’autant plus que la tige était très éloignée de lui. Le supplice était pénible. Il voyait ce qu’il fallait faire, mais n’avait aucune idée du comment. Il s’assit en tailleurs juste devant le petit orifice, se torturant l’esprit, pour trouver une idée. Il était sec, et détestait cela. Il aurait pu demander de l’aide ou des conseils, à sa grand-mère, à Fenris ou à Sagaara-senseï, mais il s’y refusait, il aurait eu l’impression de tricher. La main dans les cheveux, il se grattait le crâne.


*Avec du chakra ?*

En tant que shinobi, il se devait de poser la question. Le chakra permettait des choses incroyables, inimaginables pour le commun des mortels. Il devait faire bouger la tige à distance, et il passa en revue les techniques qu’il maîtrisait, cherchant celle qui pourrait lui être utile. Un kawarimi avec la tige, on allait éviter. Dans la maîtrise de son énergie se trouvait la réponse, mais il était incapable de mettre un nom sur ce qu’il envisageait de faire. Il se concentra sur cette tige, son esprit entièrement tourné vers elle, cherchant à envoyer un flux de chakra pour la déstabiliser. Plusieurs essais se succédèrent, sans trop fonctionner. Il n’était pas loin, il lui fallait plus de précision. Frapper, que ce soit avec du chakra ou avec un shuriken, ne marchait pas, elle était trop enfoncée, il fallait la saisir et la retirer de son logement. La saisir avec du chakra, donc. Il tendit sa main dans l’ouverture et essaya d’envoyer son chakra vers la tige. Il visait mal, avec des ondes d’énergie insuffisamment concentrée. Il malaxa donc plus longuement, cherchant à concentrer dans un fil tout le chakra qu’il envoyait sur la tige. Au bout d’une dizaine de tentatives, il parvint à accrocher un fil de chakra entre son index et sa cible. Il tira, et le fil de chakra fut rompu, d’un coup sec. Il grogna, bien sûr, et recommença. Aux mêmes causes, les mêmes effets. La résistance du fil ne suffisait pas à supporter le poids de la tige. Il ajouta donc un second fil de chakra partant de son majeur, puis un troisième en provenance de son annulaire, par sécurité. Avec force précautions, il tira et constata avec un grand sourire que la tige bougeait. Elle se déplaça sur quelques millimètres avant que les fils de chakra ne cassent. Nega, sous le coup de l’euphorie, avait manqué de la prudence élémentaire qui s’imposait. Ce furent quatre fils qui partirent cette fois de la main du Kogare pour saisir la tige, et qui la sortirent progressivement de son logement. Au grand soulagement du genin, cela eut l’effet attendu, et la porte peinte commença une lente descente, découvrant une nouvelle salle.

Nega remonta la tige fluorescente en se servant des fils, avant de pénétrer dans la pièce qui l’avait tant obsédé. Ce qu’il y vit au premier coup d’œil était la marionnette qui trônait en son centre. Son futur défi.
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeMer 6 Fév - 18:51

La salle était bien plus petite que la salle aux pantins, mais elle complétait parfaitement celle-ci, et au vu de la composition du mur d’en face, Nega pouvait désormais être sûr d’avoir découvert l’entièreté de ce deuxième sous-sol. Il ne voyait aucune trace d’un quelconque accès à un troisième. Pourtant, au fond de lui, il savait qu’il existait et que l’entrée se situait non loin, même si elle n’était pas encore visible. Le moment venu, il la trouverait, à moins que ce ne soit elle qui trouve le jeune Kogare Son comportement devait rester le même, et une de ses principales vertus était la patience, le fait de savoir qu’il était préférable de faire les choses étape par étape et de ne pas se précipiter, l’apprentissage se devait d’être progressif en toute chose. Plusieurs lampes à huiles furent allumées, lui donnant une meilleure vue d’ensemble sur la pièce dans laquelle il allait probablement passer la majorité de ses prochains jours. La salle était rectangulaire. Au centre, donc, une marionnette désarticulée. Dans un coin, divers matériaux entassés, du bois, de la corde, quelques bouts de ferraille. Contre le mur d’en face se trouvait un établi, au-dessus duquel étaient accrochés des outils divers et variés. Rien d’étonnant compte tenu des dispositions au bricolage de son aïeul. Ce devait être là qu’il avait conçu et réalisé une grande partie de ses inventions. Nega regarda tout ça d’un air admiratif, s’arrêtant sur divers instruments dont la fonction lui était complètement inconnue. L’imagination du gosse était fertile, mais pour certains d’entre eux, il restait absolument dubitatif, et regrettait de ne pas pouvoir poser la question à leur propriétaire. Il fit le tour de la pièce trois fois, pour vérifier qu’il n’avait rien manqué, le coup du levier lui restait en travers de la gorge.

Une fois convaincu que la marionnette qui occupait le centre de la pièce était bien l’attrait principal de cette salle, il s’en approcha d’un air intrigué, se demandant si c’était là une autre forme de sparring partner de taïjutsu. Il marchait prudemment, sur ses gardes, comme s’il s’attendait à ce que la marionnette s’anime d’elle-même dès qu’il serait à moins de trois mètres d’elle, et qu’elle se jette sur lui pour lui flanquer une rouste mémorable. Pourtant, il n’en fut rien, et il l’atteignit sans encombre. Il s’agenouilla devant et chercha les fils qui pouvaient la contrôler, en passant la main au-dessus, en dessous, puis sur chaque côté. Il ne trouva rien. Puis il l’examina en détail, c’était un pantin de bois, assez basique, un torse, une tête, et quatre membres articulés, de façon semblable à un homme. Il le souleva à bout de bras, constatant ainsi qu’il n’était pas extrêmement lourd. L’idée de ce à quoi il servait germait tout doucement dans son esprit. Il en avait entendu parler à plusieurs reprises, mais n’avait jamais eu l’occasion d’observer l’un d’entre eux. Il paraissait que certains shinobis, au lieu de se battre au corps à corps, dirigeaient des pantins qui le faisaient à leur place. Ce qui avait un côté assez tentant pour un gamin un peu frêle comme Nega. Il repensa à l’épreuve qui lui avait permis de rentrer ici. Les fils de chakra…

C’est certainement à ce moment-là que Nega avait compris que ces sous-sols n’étaient en rien un lieu d’entraînement de son grand-père, enfin pas seulement. C’était un parcours initiatique, une sorte d’héritage qu’il lui avait légué, et que sa grand-mère devait garder jusqu’à ce que le bandeau du village soit accroché à son biceps. Ce jour-là, elle pourrait le donner au jeune Nega, et lui devrait passer les épreuves et progresser sous les yeux bienveillants d’un grand-père qui l’observait depuis l’au-delà. Curieuse manière d’enseigner et de transmettre son savoir, mais néanmoins efficace.

Le jeune Kogare se recula un peu, faisant face au pantin. Lentement, il lança des fils de chakra sur lui. Et en se concentrant comme pour la tige, il parvint à le soulever dans les airs. Ses deux mains étaient montées en même temps que ses fils, qui étaient tous plaqués sur le tronc de la marionnette. Il la fit voleter en l’air, enfin faire des bonds plutôt. Mais quelque chose le chagrinait, elle bougeait certes, mais il n’y avait aucune technique, il manipulait le pantin à peu près comme il aurait manipulé un rocher ou un cube quelconque. Il relâcha les fils et se frappa le front avec la paume de sa main.


*Baka...*

Faire bouger les articulations en plaçant tous ses fils sur le tronc du pantin se révélait une idée plutôt farfelue, tout du moins irréaliste. L’essai suivant fut donc un rien plus malin dans sa conception. Deux fils sur le tronc, un sur chaque bras et chaque jambe. Il essaya alors de faire marcher le pantin, mais celui-ci ne faisait que s’écrouler. Nega identifia deux raisons majeures, la première était son manque évident de dextérité avec les fils, il s’y prenait comme un manche, et la seconde était le centre de gravité du pantin qui ne collait pas du tout avec la disposition de ses fils. Le second problème était probablement le plus simple à résoudre, ce n’était que de la logique. Il se reconcentra donc, malaxant son chakra, et visualisant le pantin, ainsi que les points qu’il visait. Il tendit les bras en avant, mains ouvertes, et dix fins fils de chakra fondirent sur le pantin en une fraction de seconde. Les trois premiers formaient un triangle sur le tronc du pantin, les sept autres se situaient à raison de deux sur chaque bras, et un sur chaque jambe et sa tête. Comme prévu, l’équilibre qu’il obtint ainsi était beaucoup plus stable que lors de sa tentative précédente.

Les mains de Nega bougeaient énormément, accompagnant chacun des mouvements qu’il donnait à la marionnette. A chaque fois qu’il se montrait trop brusque, les fils cassaient, et il devait recommencer du début. La fluidité n’était pas encore au rendez-vous, loin de là. Aussi passait-il beaucoup plus de temps à créer les fils qu’à manipuler le pantin, au début en tout cas. Il n’avait pas abandonné son idée de départ, à savoir le faire marcher le plus naturellement possible. Les fils de chakra principaux étaient donc ceux des jambes et du tronc, mais ceux des bras devaient aider à maintenir l’équilibre. Le genin voyait bien ce qu’il devait faire, et comment enchaîner, mais la synchronisation lui posait beaucoup de soucis. Jambe droite, bras gauche en simultané plus rotation du torse avec léger mouvement vers l’avant. Et ensuite on inverse. Le premier jour, au bout de plusieurs heures d’essai, il parvenait à peine à faire deux pas d’affilée.

Faisant preuve, comme à son habitude, d’une volonté peu commune, Nega s’était résolu à travailler d’arrache-pied jusqu’à maîtriser les mouvements basiques de la marionnette. Les huit jours suivants furent entièrement dédiés à cet effet. Il le fit marcher au bout de deux jours, en poussant un cri de joie. La dextérité qu’il avait acquise à force d’entraînement aurait pu l’aider à devenir pianiste, s’il n’avait pas choisi la voie de shinobi. Aux mouvements des jambes s’ajoutèrent petit à petit ceux des bras et de la tête. Au troisième jour, la marionnette commençait à donner des coups de pied et de poings, certes bien maladroits, mais tout de même. Au cinquième jour, il ne marchait plus, mais courait presque en permanence, ses pieds touchant à peine le sol. De grands bonds l’envoyaient d’un côté à l’autre de la pièce, il se réceptionnait contre le mur adroitement et s’en servait pour se repropulser vers le centre de la pièce où il filait un grand pied tournoyant. Le pantin était devenu rapide, bien plus rapide que son maître. La satisfaction et le plaisir que Nega ressentait en manipulant la marionnette allaient croissant. Il découvrait un nouveau monde, dans lequel il pouvait faire faire des choses à son pantin dont lui n’était pas capable. En cela, il comparait la technique à la pratique du genjutsu, qui elle aussi lui ouvrait de nouveaux horizons.

Les trois jours suivants, il se livra à un exercice encore plus ardu. Il ne s’agissait plus de faire combattre la marionnette dans le vide, mais de lui donner des adversaires. Ses premières cibles furent bien vite choisies. Il suffit à Nega de le conduire dans la salle d’à côté. Les pantins rotatifs. Il commença bien entendu sans actionner le levier. Il travailla les frappes, les angles, le positionnement, et les mouvements. S’inspirant du travail que lui-même avait effectué ici pendant plusieurs jours. Il passa trois jours entiers à s’y essayer, sans jamais oser les faire tourner. Il savait qu’il devrait le faire, mais ne se sentait pas encore prêt. Bientôt. En attendant, il devait se renseigner un peu plus sur cette technique, il avait appris sur le tas, mais il serait profitable de voir la théorie, pour s’améliorer dans la pratique. Une séance à la bibliothèque s’imposait donc.


Dernière édition par le Jeu 7 Fév - 19:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeMer 6 Fév - 20:15

*Yugutsu et marionnetterie*

Il avait mis longtemps à le trouver, mais il était très satisfait de son choix. Il s’était d’abord plongé dans un bouquin sur le ninjutsu sans grand succès, il n’y avait trouvé que quelques vagues références, peu intéressantes. La seule chose utile qu’il y avait découverte était le fait que ce soit un ninpo, ce qui lui permit de recentrer ses recherches. Et de trouver le nom de la technique qui consistait à créer des fils de chakra, le yugutsu. Il retira des rayons tous les ouvrages dans les titres desquels le mot yugutsu figurait. Ca faisait un sacré paquet sur la table, et le bibliothécaire lui jetait des regards inquisiteurs. Il les ramenait un par un, pas vraiment convaincu par le contenu, certains se contentant de conter les exploits de marionnettistes d’autre temps, comme un certain Sasori, le scorpion du sable rouge. Cela semblait faire plus référence à des légendes qu’à des faits bien réels et utiles pour son apprentissage. D’autres étaient par trop basiques, détaillant en deux cent pages comment créer son premier fil de chakra, avec des dessins ridicules et des conseils farfelus. Quand enfin, il relut le titre de celui-ci, il se dit qu’il avait tiré le gros lot. Mêlant habilement le concept de technique de manipulation de marionnette et celui de maîtrise de leur fabrication, son contenu était à la fois enrichissant et à la portée du jeune Kogare. Il l’emprunta donc, et le dévora, page après page, dans son antre, à côté du pantin de son grand-père. Souvent, il posait le livre à terre, et se mettait à contrôler sa marionnette, pour tester les conseils qu’il venait de lire. Et il devait avouer qu’il y gagnait beaucoup.

Lorsqu’il l’eut fini, il essaya d’en faire la synthèse. Le but était de déterminer quelles étaient les étapes clés, et comment il allait continuer son entraînement. Il avait décelé plusieurs éléments essentiels. Tout d’abord, le lien nécessaire entre la manipulation de sa marionnette et la connaissance détaillée de son fonctionnement. D’une logique implacable, cela expliquait également le fait que la majorité des marionnettistes concevaient eux-mêmes leur pantin. Dans le cas où ils manipulaient celui d’un autre, pour arriver à un résultat satisfaisant, il était nécessaire de disséquer la structure de la marionnette pour en maîtriser le moindre mécanisme à la perfection. Le deuxième aspect était la possibilité d’utiliser une multitude de marionnettes en simultané qui offrait un avantage certain, si tant est qu’on soit capable de le faire avec habileté. Cela requérait de l’entraînement, mais pas uniquement, il fallait également pouvoir créer suffisamment de fils de chakra, et la synchronisation n’en était que plus délicate. Enfin, il fallait posséder les marionnettes en question. Le dernier point était la présence de pièges dans la plupart des pantins de combat, et c’était ce qui les rendait redoutables. Contrairement à un shinobi, ils ne disposaient pas de jutsu, mais des mécanismes intelligemment construits pouvaient se révéler extrêmement efficaces en situation de combat. Il réexamina en détail le pantin de son aïeul, et n’y trouva rien, cela confirmait le postulat initial, qui disait qu’il n’était qu’un simple pantin d’entraînement, destiné à s’aguerrir à l’art de la manipulation.

Nega avait envie de tester la manipulation de plusieurs marionnettes en simultané, il se sentait capable de créer suffisamment de fils de chakra, et de parvenir à en faire bouger deux en simultané, s’il travaillait suffisamment. Le problème qui semblait le plus mince au départ s’imposa alors à lui, il n’avait qu’un seul pantin…


*Plus qu’à se lancer dans la marionnetterie*

Se retournant vers l’établi et le tas de matériau, l’idée était venue naturellement. Et une fois de plus, il se dit que son aïeul avait tout prévu. Il avait laissé ce qu’il fallait, pour qu’il puisse avancer. A lui de faire le reste et de comprendre où le vieux Kogare voulait le mener. Le bouquin serait utile, il détaillait étape après étape, comment créer un pantin simple. Plus loin, il y avait des exemples de pièges, mais Nega devait se concentrer sur la création de la marionnette avant d’imaginer de lui donner une quelconque complexité. Les croquis et schémas du livre lui seraient utiles, mais il avait un autre atout en la présence de la première marionnette, qui ferait un modèle tout à fait convenable. Retroussant ses manches, Nega décrocha les outils et le matériel qui lui serait utile, une scie, une vrille, quelques lames de diverses tailles, un tournevis, un maillet, une poignée de vis à bois, et quelques autres trucs dont il ignorait le nom.

Il suivit les consignes du bouquin, mot à mot, tout en examinant le pantin original pour mieux visualiser la chose. Il commença par rassembler les matériaux, que du bois en fait, il déposa des rondins de différentes tailles à côté de l’établi. Puis s’armant de la scie et des lames, il commença à tailler les différentes parties de la marionnette dans chaque rondin. Les bras étaient carrés, beaucoup plus grossiers que ceux de l’original, et pas de la même taille l’un et l’autre. Cela induirait certainement une différence de poids et il devrait la compenser d’une manière ou d’une autre. La tête ressemblait à un cube, il dessina deux yeux avec une lame, sans montrer de réel talent artistique. La sculpture sur bois n’était pas vraiment son domaine, enfin disons qu’il avait un grand potentiel d’amélioration. La découpe du torse ne fit pas mentir cette première conclusion, puisqu’il dut s’y reprendre à trois fois, avant d’obtenir ce qu’il souhaitait, enfin quelque chose d’approchant. Les jambes furent un petit peu plus réussies même si ce n’était pas parfait.

Il déposa alors chaque partie sur le sol dans la position où elle se trouverait après avoir été liée au reste du corps. C’était là que se situait la difficulté la plus importante. Les liaisons qui se situaient au niveau des articulations devaient être correctement réalisée, pour obtenir un résultat utilisable. Il devait créer des pivots avec du bois, pour cela, il créait une sphère à l’extrémité de chaque membre. Celle-ci était alors placée dans le logement qui lui était reservé sur le torse, et une plaque vissée venait emprisonner la sphère à l’intérieur de son logement, lui laissant assez d’espace pour se mouvoir dans les différentes directions. Les premiers essais furent de véritables fiascos. Une sphère trapézoïde avait beaucoup de mal à pivoter. Il découpa, encore et encore, retaillant ici et là, créant un nouveau bras, lorsqu’il n’y avait plus suffisamment de matière pour bosser. Un coup retentit au-dessus, probablement sa grand-mère qui lui signalait qu’il allait rater son cours à l’académie, ou bien le déjeuner, il ne savait même plus, tant il était accaparé par cette nouvelle occupation.

Dès qu’il le put, il se remit à créer des pivots. Il avait réfléchi, et au lieu de créer les sphères au bout des membres, il usinait des pivots adaptables. Une sphère reliée par une barre à une plaque plate qu’il venait ensuite visser sur le membre qu’il souhaitait fixer. Ses talents de tailleur de bois progressèrent bien grâce à ces exercices, et lorsqu’il regardait les parties de son futur pantin, il avait un peu honte. Il recommença donc depuis le début, maintenant qu’il savait pouvoir réutiliser ses pivots sur la prochaine mouture. Ce n’était pas encore une œuvre d’art, mais le futur pantin commençait à ressembler à quelque chose. Les parties s’étaient multipliées puisque les bras se découpaient en deux parties, comme les jambes. Les genoux comme les coudes seraient donc articulés, tout comme les épaules, les hanches et le cou. Il mit beaucoup d’application à toutes les lier, s’y reprenant à plusieurs fois, refraisant les pivots qui n’étaient pas parfaits, nettoyant les logements de tous les copeaux pour que les rotations n’en soient pas gênées. Il lui fallut plusieurs jours pour le terminer, tellement il le peaufinait, en éternel insatisfait qu’il était. Mais en le voyant terminé, il avait ressenti une grande fierté de l’avoir fait de ses mains. Il ne restait plus qu’à l’utiliser…
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeVen 8 Fév - 22:26

Dix fils de chakra se placèrent sur les différentes parties de la marionnette, et Nega le fit se lever avec une certaine facilité. La suite se révéla plus compliquée, le pantin de Nega n’ayant pas du tout le même centre de gravité que celui de son aïeul. Ses articulations étaient également nettement moins précises et fluides. La démarche du pantin artisanal était donc très saccadée, il se déplaçait à la manière d’une caricature de Frankenstein. Et les défauts d’aspect qui le parsemaient de-ci delà ne pouvait que renforcer cette impression. Il ne payait pas de mine, mais cela ne troublait en rien Nega, qui le voyait comme un succès, une nouvelle épreuve réussie avec brio, même si cela ne voulait pas dire avec talent. Et doucement, les doigts du Kogare, comme son esprit, s’habituèrent à manipuler ce pantin-ci. Chaque fil de chakra remplissait son rôle, dirigeant la marionnette comme dans une pièce de théâtre. Une pièce qui aurait commencé par un ballet, et se serait terminé en une démonstration de shadow. Si le pantin virevoltait pour se déplacer, il en était vite venu aux mains avec des adversaires imaginaires, ou bien avec son ombre. Ses bras fendaient l’air en de grandes manchettes, avant de lancer un coup de genou circulaire qui visait le foie. Il lui fallut en tout deux ou trois heures pour se familiariser avec ce nouvel outil, après quoi il se sentait presqu’aussi à l’aise qu’avec l’autre. Bien que moins habitué à l’utiliser, le fait de l’avoir construit lui-même avait favorisé sa compréhension et ses réflexes. Il visualisait chacun des défauts, son cerveau s’escrimant à trouver simultanément une solution pour le compenser, et une autre pour faire mieux la prochaine fois qu’il concevrait une marionnette.

Il le soumit aux mêmes exercices que le précédent, sa conception un peu moins brillante ajoutant à la difficulté. Il frappa donc les pantins rotatifs, touchant souvent le sac, parfois la structure, ce qui causait quelques éraflures supplémentaires sur le bois de la marionnette faite maison. Et il ne s’arrêta que lorsqu’il eut atteint un niveau similaire avec celle-là. Il se demandait si cela lui faciliterait les choses avec celle de l’aïeul, ou si au contraire, il lui faudrait se réhabituer. Un bref essai lui confirma que le blanc et le noir n’existaient pas, seul le gris donnait vie à toutes choses. Sa dextérité s’en trouvait améliorer mais la différence de poids et de centre de gravité restait vraiment déroutante. La journée touchait à sa fin, et il ne résista pas à se faire un entraînement de taïjutsu au milieu des cibles tourbillonnantes. Il s’y frottait tous les jours pour une séance d’une bonne heure, intense et éprouvante. Si bien qu’il parvenait désormais à survivre avec le levier positionné sur la troisième vitesse. Juste avant le coucher était le moment idéal, il en sortait exténué et ne pensait plus qu’à une chose, dormir pendant trois jours. Ce qui ne l’empêchait pas d’être sur pieds aux aurores le lendemain.

La journée serait consacrée aux manipulations doubles, il lui faudrait diriger les deux pantins en simultané, et quelque chose lui disait que ce ne serait pas de tout repos. Il fit donc l’effort de prévoir un plan d’entraînement détaillé, avec toutes les étapes qu’il jugeait nécessaire à la réalisation de cette performance. Il reprit les passages concernés dans l’ouvrage de la bibliothèque, pour vérifier qu’il ne faisait pas fausse route. D’abord s’assurer qu’il était capable de créer suffisamment de fils de chakra. S’il lui en fallait dix pour un pantin, la logique disait vingt pour deux. Il s’échauffa tranquillement, quelques taos, du chakra à malaxer, quelques bunshins, deux trois mouvements à l’aide du shunshin, quelques pas sur le mur. Progressivement, il se sentait prêt à activer le yugutsu. Puisque maintenant, il lui donnait un nom.


*Yugutsu no jutsu *

Quinze fils jaillirent des doigts du jeune Kogare, en direction du mur du fond. Il les relâcha, et recommença, se concentrant plus, et plus généreux sur la quantité d’énergie lorsqu’il malaxait. Il s’aidait également de ses bras, les tendant avant d’ouvrir ses mains. Dix-huit. Deux fois. Dix-neuf. Puis donnant tout, vingt-deux. Un léger sourire apparut sur son visage. Et il recommença, il en fallait vingt, pas un de plus. A plusieurs reprises, il lança les vingt fils contre le mur, jusqu’au moment où tout semblait automatique. L’étape suivante consistait à manipuler plusieurs objets simultanément. Il prit deux bouts de bois, avec dix fils sur chaque, et il commença à les faire voleter dans la pièce, surtout intéressé par les interactions entre ses fils, ce qui se passait s’ils venaient à se croiser, la façon dont ils influaient les uns sur les autres. Comment faire passer les deux objets à une distance extrêmement proche ou au contraire les désynchroniser complètement, tant dans l’espace que dans le rythme du mouvement. C’était presque plus simple que manipuler une marionnette seule, mais cela lui permettait d’explorer des possibilités différentes. Il passa à quatre bouts de bois, avec cinq fils sur chaque. Le premier grand mouvement se termina en une collision fracassante, et tous les morceaux de bois chutèrent dans un grand bruit. Nega fit une petite moue avant de reprendre du début. Il y eut plusieurs chutes, disséminées le long de sa séance d’entraînement. Mais aussi de beaux mouvements et des combinaisons audacieuses.

Vinrent alors les premiers essais avec les deux marionnettes en simultané, qui se révélèrent littéralement lamentables. Ils n’arrêtaient pas de se percuter et de faire des mouvements farfelus. Les fils de chakra lâchaient sans cesse, et Nega s’agaçait de ne pas y arriver, s’acharnait à refaire la même chose, et arrivait au même résultat, pitoyable. Un coup au-dessus lui indiqua qu’il était l’heure d’aller déjeuner, et cela tombait plutôt bien. Il mangea avec sa grand-mère, un air songeur sur le visage. Elle ne dit rien, amusée. Elle se contenta de lui passer la main dans les cheveux en passant à côté après qu’ils aient fini de se sustenter. Cela voulait dire qu’il devait persévérer, ne jamais baisser les bras, il le savait. Il débarrassa la table et fit la vaisselle avant de redescendre. Utilisant toutes les occasions pour s’exercer, il faisait voler les assiettes et les couverts de la table à l’évier en se servant du yugutsu. De même pour l’éponge, en revanche il continuait à ouvrir le robinet manuellement, pas très confiant sur le fait d’y arriver avec les fils. Il était plus serein lorsqu’il relança ses fils sur les deux pantins. Plusieurs heures durant, il les fit se mouvoir dans l’espace réduit de la salle-établi, comme il l’appelait. En faisant combattre un contre son ombre, puis l’autre, les deux, puis de nouveau le premier seul, tandis que l’autre se déplaçait vivement.

Les jours suivants furent consacrés aux duels de pantins. Les premiers opposèrent ses deux pantins entre eux, les suivants devaient les voir former une équipe pour affronter un bataillon de pantins rotatifs. Il mit la vitesse au premier cran, et constata que le côté positif de l’exercice lorsqu’il le réalisait avec ses marionnettes plutôt que lui-même, était qu’ils prenaient les claques à sa place, avantage non négligeable, qui lui permit notamment de le refaire beaucoup plus souvent. Il dut bien refaire une ou deux articulations de la marionnette artisanale, mais dans le fond, il penchait plus pour un défaut de fabrication que réellement les chocs subis, qui n’avaient qu’accéléré le processus. De longues séances lui permirent de parfaire sa dextérité, et s’aidant toujours du bouquin de la bibliothèque, il cherchait tous les petits détails qui le rendraient meilleur, comme la position précise des fils sur chaque pantin.

En retournant dans la salle-établi un soir, pour ranger ses marionnettes, il décela ce qui jusqu’à maintenant lui avait échappé dans cette salle. Tout près du plafond, dans deux coins opposés, se situaient de tout petits mécanismes. Ce qu’il fallait faire lui parut limpide. Il suffisait d’actionner les deux en poussant dessus. Et ce simultanément. Il sourit, se rendant compte qu’il avait maîtrisé la technique nécessaire sans savoir qu’elle lui servirait à accéder au niveau inférieur. Comme s’il avait deviné les intentions de son grand-père. Il projeta les deux pantins, un sur chaque mécanisme, et quand ils les actionnèrent, il entendit un bruit d’engrenages.

*Troisième sous-sol, me voilà… ah non… *

Le feeling était bon, ça avait fonctionné, mais au lieu de libérer l’accès à l’étage, on lui avait seulement permis de découvrir l’épreuve qui l’attendait pour le faire. Et s’asseyant en tailleurs, il se mit à observer le casse-tête, tout en se grattant le crâne. Il ne le sentait pas du tout, celui-là…
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeSam 9 Fév - 9:45

Une trappe s’était soulevée libérant une grande cavité dans le mur du fond. Les yeux de Nega s’étaient écarquillés en découvrant les trois rangées de sept bouliers, parfaitement alignés. En s’approchant il avait vu les vingt trois nombres écrits sur les côtés du trou. Vingt-trois nombres et vingt-et-un bouliers, le premier piège apparemment. Chaque boulier indiquait le chiffre zéro, et en y regardant de plus près, le jeune Kogare, constata qu’une tige était reliée à chaque bille, celles-ci devaient renseigner d’une façon qu’il ignorait encore la réussite ou non de l’épreuve. Dans le principe, cela n’avait pas l’air sorcier, il suffisait de mettre le bon nombre sur le bon boulier. Le magnétisme, oui, ce devait être ça, les tiges devaient servir d’aimant, ce qui actionnerait le mécanisme derrière le mur lorsque toutes les billes seraient dans la position souhaitée. Nega se gratta le crâne quelques instants, et se rasseyant pour réfléchir, il se dit que son aïeul était un vraiment un type tordu…


[Habitation] Maison des Kogare Image007


En regardant les différents bouliers et les nombres qu’on lui proposait, cherchant une solution ou une logique quelconque, espérant un indice, il dut s’habituer au fait qu’il était paumé et qu’il n’avait pas la moindre idée de la façon dont il allait s’y prendre. Choisir les deux nombres qui n’avaient pas leur place, ou choisir le bon emplacement des vingt-et-un autres. Il poussa un soupir inquiet, et remonta chercher un bout de parchemin et une plume, ainsi qu’un encrier. Il recopia les vingt trois nombres. 13, 9, 4, 9, 121, 2, 8, 1, 2, 64, 1, 6, 7, 3, 49, 5, 11, 3, 16, 13, 36, 4, 81. Le premier essai avait une certaine logique, Nega les mit dans l’ordre croissant, commençant par les quelques 1 avant d’enchaîner. Une petite moue de déception accompagna l’absence totale de réaction du système complexe qui se trouvait immanquablement derrière la paroi. A moins que tout cela ne soit qu’un leurre, mais bon, le vieux se serait donné bien du mal pour un simple leurre quand même. Après avoir enlevé la goupille à l’étage inférieur, Nega savait non seulement qu’il existait, mais aussi qu’on pouvait y accéder, sinon comment son aïeul aurait-il placé la tige en question. Ces nombres le turlupinaient, ils étaient liés d’une façon ou d’une autre, sans qu’il ait pu encore mettre le doigt sur ce qui clochait. Il grommela, comme quand il avait un mot sur le bout de la langue, un mot dont il avait besoin et qui ne voulait pas sortir. Puis, résigné, il essaya la même chose dans l’ordre décroissant. Il n’eut même pas un mouvement en réalisant que ça ne marchait pas, en un sens il s’en doutait déjà.

Il essaya diverses combinaisons, un peu au hasard, éliminant les uns car c’était le seul nombre en triple exemplaire, ou alternant le plus petit et le plus grand, cherchant à faire des sommes entre les nombres des deux premières rangées pour obtenir celui de la troisième. Les échecs se succédèrent, sans qu’il voie une faille dans laquelle se faufiler. Les tentatives qu’ils faisaient étaient surtout destinées à se convaincre qu’il essayait, mais il n’y croyait pas. Se vider la tête. C’était ce dont il avait besoin, pour voir ces vingt-trois nombres d’un regard neuf, oublier les idées préconçues et trouver la logique. Il se dirigea dans la pièce d’à côté, et actionnant le levier sur la deuxième vitesse, il commença à frapper les pantins tournoyants, esquivant les coups, avec habileté, à cette allure modérée. Il aurait pu choisir le troisième cran, mais il savait pertinemment que son esprit serait tourné vers une autre cible pendant que ses poings s’abattraient sur ses sparring-partners inanimés mais mobiles. Coup de coude. Des paires. La paume contre l’abdomen, à la manière d’un sumo. Un nombre et sa racine carrée. Une roulade et un fauchage, avant de reculer en donnant une manchette. Il sortit de la zone de combat, conscient d’avoir peut-être découvert une des clés qui lui permettraient d’ouvrir la porte.

Il inscrivit chaque paire successivement sur les bouliers, de droite à gauche, et de haut en bas. En ordre croissant. Le seul souci, majeur, est qu’il n’y en avait que dix-huit, sur les vingt-et-un nécessaires. Et il n’y avait aucune raison d’y associer les trois derniers. Quant à la logique des trois rangées de sept, elle lui échappait également. Il lui restait cinq nombres, 1, 2, 3, 5, 13, à chaque fois en un seul exemplaire. Ces nombres-là lui disaient quelque chose eux aussi, mais à nouveau, la solution jouait la fille de l’air. Il remonta dans la salle de musculation. Les développés couchés et les tractions étaient d’excellents moyens de faire le point. La fatigue s’accumulait dans les muscles, et les préjugés s’envolaient avec la sueur. Les idées fusaient dans son esprit lorsque sa mâchoire crispée sous l’effort s’élevait au-dessus de la barre. Il manquait quelque chose. Il avait pris une fausse piste. Soudain, quelque chose apparut au milieu des cinq nombres qu’il visualisait, un 7 et un 11. D’un coup, cet ensemble de chiffres qui semblaient au premier abord n’être qu’une litanie sans significations, devenait le début d’une série bien connue. Et d’un coup, le reste s’éclairait. Les deux nombres qu’il rajoutait là, étaient de fait retirés des dix-huit précédents, éliminant par la même occasion les deux qui étaient en trop, destinés uniquement à tromper l’ennemi.

Nega sauta, en lâchant la barre de tractions et se rendit illico aux bouliers. Il choisit de mettre cette série tout en haut, après tout on ne les appelait pas nombres premiers pour rien. Sept nombres, ça collait, puis sept paires de racines et carrés. L’espoir venait de renaître.



13, 11, 7, 5, 3, 2, 1
9, 8, 6, 4, 3, 2, 1
81, 64, 36, 16, 9, 4, 1


Un sourire s’afficha sur le visage de Nega lorsque les engrenages situés derrière la paroi démarrèrent le mécanisme suivant, celui qui faisait coulisser une porte cachée, pour dévoiler l’escalier qui menait au troisième sous-sol. Le Kogare s’empara à nouveau d’une lampe à huile, décidé à explorer la suite de l’antre que lui avait préparé son aïeul.
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeSam 9 Fév - 12:36

Avançant prudemment dans ce nouvel escalier, Nega essayait de deviner ce qui pouvait bien l’attendre en dessous, mais il était bien loin de se l’imaginer. A nouveau, en entrant dans la salle, il ouvrit de grands yeux émerveillés, devant le génie inventif de son ancêtre. D’un autre côté, il continuait à se dire que le vieux devait être complètement ravagé pour avoir des idées pareilles. Nega avait allumé les quelques lampes de la salle, et il contemplait les mécanismes montés par son grand-père. Outre la porte invisible de l’étage au-dessus qui avait pris place dans cette pièce en tombant, il y avait également une espèce de grand tapis monté deux axes, dont l’un était entraîné par deux courroies. Un tapis roulant, destiné à travailler sa vitesse. Des systèmes complexes de leviers à caler permettaient de faire varier l’inclinaison du tapis, pour simuler une course en pente. On ne le levait que du côté qui n’était pas entraîné, pour des raisons mécanique évidentes. Nega examinait tout ça avec ses yeux de gamins découvrant un nouveau jouet, encore plus phénoménal que ceux qu’il avait eu avant. Doucement, il se découvrait une vraie passion pour la fabrication de systèmes de ce type, ce qui devait être héréditaire au vu des réalisations de ses ascendants. Il étudiait dans les détails chaque renvoi, et chaque liaison mécanique, s’en imprégnant pour mieux la reproduire le jour où il en aurait besoin. D’une certaine façon, il savait qu’il en aurait besoin pour construire ses futures marionnettes. Avant de courir sur le tapis roulant, il fallait le faire tourner.

Les courroies d’entraînement du tapis étaient montées sur deux poulies motrices, elles-mêmes reliées à un complexe système de pignon crémaillère qui revenait à son tour sur des poulies, qu’on faisait tourner à l’aide du clou du spectacle. Une énorme roue à barreaux se trouvait ainsi sur un côté de la pièce, le long du mur. Elle ressemblait à une roue de hamster, mais en version géante, d’une taille parfaite pour un homme pas trop grand. Nega monta dans la roue, et avançant sur les barreaux à l’aide de ses pieds et de ses mains, il fit tourner la roue, et son hypothèse se vérifia, le tapis accéléra, très vite d’ailleurs. Il ralentit un peu pour lui faire prendre une vitesse intéressante pour la course. Le seul souci était de faire les deux choses en même temps. Il tenta de sauter de la roue et de foncer sur le tapis roulant, mais celui-ci était déjà à l’arrêt quand il posa le pied dessus. Cela le laissa dubitatif. Une fois de plus, son cher aïeul avait décidé de tester ses capacités de compréhension et de déduction. Il devait y avoir un indice, il laissait toujours des indices, même si bien souvent le jeune Kogare ne s’en rendait compte qu’après avoir résolu l’énigme qu’il lui avait proposé. Mais à l’exception de la porte d’au-dessus et d’un tas de terre, il n’y avait rien. Le tas de terre. Il s’en approcha, avec l’air inquisiteur de celui qui sent le truc louche.

Puis, d’un coup, il comprit. C’était logique. S’il voulait courir sur le tapis pendant qu’il roulait, il fallait que quelqu’un d’autre actionne la roue à barreaux en simultané. Et puisqu’il était seul, ce devait être un clone consistant. Son grand-père lui avait donc laissé de la terre pour l’aider à créer un doton bunshin. Le seul souci, c’est qu’il ne savait pas que Nega n’était pas d’affinités doton, et se retrouvait donc incapable de réussir cet exploit. Le gamin faisait une petite moue déçue, se revoyant avec Sagaara-senseï en train de froisser la feuille brune, puis apprenant le raiton, kokyuu avec Hoshizora-sama. Il possédait du chakra de type raiton, alors pour le doton bunshin, c’était mort. Il poussa un petit soupir, avant de revenir sur une évidence qu’il avait laissé passer. L’important n’était pas nécessairement de faire un doton bunshin, mais uniquement de réaliser un clone consistant qui pourrait actionner la roue. Plus facile à dire qu’à faire, mais si c’était faisable avec du chakra doton, cela devait l’être aussi avec du chakra raiton.


* Y a plus qu’à…*

Il imaginait assez bien le principe pour le concevoir. Mais de là à le réussir, il y avait probablement une marge. Nega se concentra sur son chakra électrique, comme s’il se lançait dans un kokyuu. Filtrant les battements de son cœur, il le décelait petit à petit au sein de son flux d’énergie. Il resta un bon moment ainsi, le tao de la chèvre l’aidant, en pleine recherche de son chakra de type raiton, avant d’en répartir un maximum dans tout son corps, en le malaxant. La chèvre avait laissé sa place au serpent, suffisamment agile pour se mouvoir dans tout le corps, ne laissant aucune zone vide. La phase de visualisation venait alors, le moment de donner forme et puissance au clone, ce serait le tigre. Et enfin libérer l’énergie pour faire naître ce clone en-dehors du corps du genin.


chevre serpent tigre dragon


"Raiton bunshin"

*Ksssssss*


Quelque chose apparut, mais de là à déterminer qu’il s’agissait d’un clone de Nega, il fallait être au courant dès le départ. Il s’agissait en fait d’une espèce de silhouette sombre parcourue de temps en temps par des ondes électriques. Nega essaya de la contrôler et put lui faire faire quelques mouvements, avant qu’elle ne disparaisse, en laissant quelques éclairs vibrer dans les tympans du Kogare. Au fond, ce n’était pas si mal pour un premier essai. Le clone, puisque c’en était un, avait existé, et était manipulable. Il y avait un énorme défaut soit dans la visualisation, soit dans la création de l’aspect, et visiblement il manquait de chakra pour pouvoir survivre plus longtemps, mais Nega jugeait ses lacunes perfectibles, et entendait bien faire mieux dès l’essai suivant. Le précipiter trop ne ferait que l’empêcher de mener à bien une analyse correcte, et de choisir judicieusement les améliorations à apporter. Il s’étira donc un peu, réfléchissant à la raison de son erreur de visualisation, ayant l’habitude de la réaliser sans difficultés quand il s’agissait de réaliser un bunshin simple ou un henge. Une petite lueur apparut dans ses yeux. Il venait de se rendre compte qu’il avait tenté de réaliser une technique illusoire au lieu de faire du ninjutsu. Il s’était emmêlé les pinceaux, entre son chakra de type raiton qui devait avoir la priorité dans ce justu, et ses habitudes de genjutsuiste qui consistaient à mélanger en égale quantité chakra spirituel et chakra physique. Il avait ajouté beaucoup trop de chakra spirituel à son chakra raiton pour que la technique fonctionne correctement. Il en fallait bien entendu, mais l’électricité devait prédominer

Le second essai fut déjà un peu plus probant. Il subsistait de gros défauts d’aspect, mais au lieu d’une enveloppe sombre, le clone était un être humain de la corpulence de Nega, à qui il ressemblait un peu comme un faux jumeau. Encore quelques efforts, et ce serait une réussite. La troisième tentative fut en effet la bonne.


chevre serpent tigre dragon


"Raiton bunshin"

*Ksssssss*


Le deuxième Nega se tenait à quelques mètres du premier, il baissa la tête et s’observa, avant de se retourner vers l’original et de s’incliner en souriant. Nega en resta bouche bée. L’autre avait une vie propre, ce n’était pas qu’un pantion qu’on manipulerait comme une marionnette. Un peu apeuré à cette idée, il le dissipa par réflexe de survie. Il avait l’habitude d’être seul, et le fait de partager ses pensées avec quelqu’un d’autre lui donnait un sentiment d’angoisse intense, comme si on venait de pénétrer dans son intimité. Et alors que l’être électrique disparaissait en laissant quelques traces, Nega vit en un instant les quelques souvenirs que son double avait eu le temps de former. Il déglutit, commençant à comprendre ce qui se passait. Le phénomène était troublant. Il lui fallut quelques instants, avant de retenter sa chance, et comme de bien entendu, l’anxiété aidant, la première fois donna un résultat loin des espérances, une espèce de truc humanoïde sans consistance qu’il fit disparaître bien vite. Il ressemblait à la boule qu’il avait dans le ventre.

Il se reposa quelques minutes dans la position du lotus, le temps de faire le point. A nouveau déterminé, et laissant sa peur chronique de côté, il se remit au travail. Il imaginait son grand-père en train de le regarder, de l’au-delà, et il voulait qu’il soit fier de lui, lui aussi. Il ne pouvait pas se laisser aller. Les taos s’enchaînèrent rapidement, et le clone apparut. Les deux Nega s’inclinèrent, face à face, pour se saluer, et le clone qui savait pourquoi il était là se dirigea vers la roue à barreaux, tandis que l’original avançait vers le tapis roulant, décidé à bosser sa vélocité.
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeSam 9 Fév - 17:51

Le tapis était à l’horizontal, et Nega posa le pied dessus, d’un pas mal assuré. Il se demandait un peu s’il n’y aurait pas un piège. Il avança jusqu’au milieu du tapis, et fit quelques étirements, tandis que son clone était monté à l’intérieur de la roue, prêt à actionner le mécanisme. Nega envisagea d’essayer de lui donner un ordre mentalement, puis se ressaisissant, il se contenta de tourner la tête vers lui, lui signifiant qu’il était prêt à démarrer. Et le clone commença tout doucement, à faire tourner la roue, profitant de l’expérience de l’original qui avait testé la chose. Le tapis était en forte survitesse en comparaison avec la roue, le rapport du réducteur avait été dimensionné dans cette optique. Un peu surpris, Nega ne se mit pas de suite dans le rythme, il recula sur les premières foulées avant d’accélérer pour rattraper son retard. Et forcément, il se mit à courir plus vite que le rythme du tapis, ce qui faisait qu’il allait finir le tapis, et ce n’était pas le but, il ralentit donc, essayant de se caler pile poil à la vitesse du tapis. Son double le regardait du coin de l’œil et essayait aussi d’adapter la vitesse du tapis à sa vitesse de course. Bien entendu, l’un ralentit pendant que l’autre accélérait, et cela créait quelques croisements trop rapides des vitesses respectives. Aussi Nega décida de ne plus s’adapter, le clone devrait régler le rythme en fonction de la vitesse de course de l’original. Nega allait de plus en plus vite, et son double accélérait en même temps, le poussant à se dépasser encore plus. Au bout de plusieurs minutes, Nega chuta lourdement sur le tapis, son clone venait de disparaître, faute de chakra, et l’arrêt brusque du tapis l’avait surpris. D’autant plus qu’il était persuadé qu’avec l’inertie qu’avait le tapis, il ne pouvait pas s’arrêter de façon aussi sèche, sauf si…

Il descendit du tapis, et inspecta les diverses poulies constatant qu’il avait deviné juste, même s’il ne l’avait pas vu la première fois quand il avait étudié la liaison entre la roue et le reste et la première poulie, son grand-père avait créé un système d’embrayage, qui permettait de stopper le tapis dès que la roue n’était plus entraînée. Plus les jours avançaient, plus il s’enfonçait dans les profondeurs de la maison, et plus il était admiratif devant la science de son défunt grand-père. Ce devait être quelqu’un. Il refit un clone, constatant que la technique commençait à bien rentrer, puisqu’il y parvint du premier coup, il s’efforça de lui transférer suffisamment de chakra pour qu’il puisse tenir le rythme. Puis, désireux de compliquer l’exercice, il décida de mettre un peu de pente. Le système était simple, il suffisait de pousser les leviers dans les glissières, un peu comme sur une table à repasser, puis on calait le tout avec de petites tiges d’acier. Le seul problème était de le soulever des deux côtés simultanément. Il vit son clone qui montait déjà dans la roue, et effectua donc quelques taos pour en créer un second, avec lequel il positionna le tapis dans la pente souhaitée, avant de le liquider dans un kssss sonore et quelques éclairs visibles.

Il courut, donnant tout ce qu’il avait. Au fur et à mesure que le clone accélérait, cela devenait quasiment infaisable. Se sentant descendre et prêt à tomber lourdement, il fit vite quelques taos et concentra son chakra dans ses jambes.


"Shunshin no jutsu"

D’un coup, il se sentait comme pousser des ailes, la vitesse de sa course s’en trouvait multipliée de façon impressionnante, tout comme sa résistance à l’effort. Bien sûr, cela ne faisait qu’aider, les contractions musculaires devaient tout de même être puissantes pour maintenir suffisamment de vélocité de base. L’exercice avait ce double intérêt de travailler à la fois sa vitesse et son ninjutsu. Il donnait tout ce qu’il avait dans le ventre, concentrant le plus de chakra possible dans ses jambes, ses deux bras tendus vers l’arrière dans la position typique du shinobi en phase de poursuite. A intervalles réguliers, il sortait son kunaï de l’étui sans ralentir. Enfin, il essayait de ne pas ralentir, mais à chaque fois, il perdait quelques centimètres par rapport à sa position initiale sur le tapis roulant. Finalement terrassé par l’effort, et vidé de tout son chakra, Nega trébucha, et se retrouva en moins de deuxen bas du tapis, affalé sur le ventre. Le tapis s’arrêta, le clone ayant disparu.

La nuit de sommeil fut la bienvenue, seul moyen pour lui de récupérer de l’effort intense qui avait été fourni. Le lendemain à l’aube, il redescendait. Quatre taos, et deux clones électriques apparurent. Celui qui devait rester pour actionner la roue avait eu droit à beaucoup plus de chakra que son acolyte. Les deux accentuèrent la pente pendant que Nega s’échauffait. Le deuxième fut vite dissipé. Et lorsque l’autre double actionna la roue, Nega se mit à courir, d’abord sans le shunshin. Le but étant de bien échauffer les muscles avant de lâcher les chevaux. C’est là qu’il la vit. Il y avait une trappe dans le plafond qui s’ouvrait tout doucement lorsque la roue tournait. Il claqua dans ses mains, et le clone s’arrêta pour regarder, la trappe se referma instantanément. Il sauta du tapis et utilisa le kinobori pour monter jusqu’à la trappe, le clone entama le cycle de la roue, mais la trappe ne bougea pas, au grand dam de Nega. En redescendant, il constata que cela ne fonctionnait donc que lorsqu’il était sur le tapis, il y avait probablement un capteur de poids quelque part, l’empêchant de tromper le système. Il fallait atteindre la trappe en courant sur le tapis. Et vu la hauteur de plafond, ce ne serait pas de la tarte.

Il créa deux autres clones électriques, pour placer le tapis à l’angle d’inclinaison maximum. Ainsi il pouvait atteindre la trappe, en se situant tout en haut. Mais le dénivelé était proprement impressionnant, et il doutait d’arriver à grimper jusque là. Quoique, à petite vitesse, ça passerait probablement. C’était sans compter sur le côté vicieux de son grand-père, qui avait pensé à tout. L’ouverture de la trappe était en réalité proportionnelle à la vitesse de la roue. Nega parvint au sommet à petite vitesse, mais cela ne lui servit strictement à rien, à part faire quelques efforts, ce qui était toujours utile, quoiqu’on en dise.


"Shunshin no jutsu"

Activer le shunshin était le minimum vital s’il voulait survivre plus de deux secondes, avec cette pente et cette vitesse. Il sprintait comme un fou, cherchant à tirer le meilleur parti de son chakra, concentré au maximum dans ses muscles. Son visage crispé, et ses muscles donnant le meilleur d’eux-mêmes, Nega chuta à plusieurs reprises, incapable d’atteindre la rapidité nécessaire. Mais il se relevait à chaque fois, et recommençait. Quelques pauses furent nécessaires, tant l’enchaînement des courses se révélait ardu. L’acide lactique asphyxiait ses muscles, les privant de leur plus précieuse ressource. Quelques étirements, prenant le temps de reprendre son souffle, et il décidait de remettre le couvert, remontant sur le tapis infernal.


"Shunshin no jutsu"

En entendant les paroles de l’original, le double se mit à actionner la roue. Et l’original sprinta cherchant à monter un maximum avant que la vitesse du tapis ne soit plus élevée. Mais avec le rapport entre les deux, celui-ci accélérait très vite. Plus que deux mètres. Le shunshin était de plus en plus sollicité par Nega qui donnait tout. Plus qu’un mètre. Et la chute…

Le jeune Kogare fit craquer ses articulations, avant de recommencer. Il chutait, à chaque fois, toujours alors qu’il était presque au but. Il souffla un coup, et se dit que c’était la dernière fois avant de remonter. Quitte à réessayer lors de la prochaine séance. A nouveau, il partit à fond de train. Deux mètres du sommet. Il accélérait encore, son clone était à fond. Un mètre du sommet. Il perdait du terrain. De nouveau deux mètres. Il concentrait encore plus de chakra dans ses quadriceps, cherchant à améliorer encore l’efficacité de son shunshin. Un mètre. Il y était presque. Plus qu’un dernier effort. Le chakra circulait à toute allure, renforçant les trois dernières contractions, irradiant chaque muscle des jambes de Nega. Le sommet, et les mains qui se lèvent pour s’accrocher à l’espèce de barre que la trappe vient de laisser visible, la barre descend, et une autre trappe s’ouvre, au sol cette fois.

Il doit y avoir un quatrième sous-sol…
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeDim 10 Fév - 12:03

Avant de pénétrer plus avant dans le labyrinthe laissé par son grand-père, Nega prit le temps de ramasser tous les projectiles qu’il avait fait tomber dans la salle, lorsqu’il avait visé la goupille de la porte invisible. Il les rangea en tas, parfaitement droits et alignés, chaque tas à égale distance des autres, en maniaque obsessionnel de l’ordre qu’il était. Tout ça pour finir par les remonter à l’étage, et les remettre à l’endroit où il les avait pris, dans un sac, en vrac. Ce fut le moment que choisit sa grand-mère pour l’appeler à table. Il ne redescendit donc qu’après le repas copieux qu’elle avait préparé. Il n’avait pas tout mangé, comme toujours, son estomac était trop petit pour avaler tout ce qu’elle prévoyait, mais elle n’adaptait pas pour autant les quantités à la baisse. Elle préférait qu’il y ait trop que pas assez. Une lampe à huile à la main, il descendit vers le quatrième sous-sol, intrigué de voir ce qu’il y trouverait. Jusqu’à maintenant, son aïeul l’avait étonné à chaque fois, il n’y avait pas de raison que cet étage déroge à la règle. Il compta quarante-quatre marches, et eut dès le départ l’impression qu’il descendait très bas. Soit l’étage était plus haut que les précédents, soit il en avait sauté un, et accédait directement au cinquième. En pénétrant dans le gymnase, il comprit que c’était bien le quatrième. La hauteur de plafond était impressionnante, et pour cause, au centre était situé un gigantesque trampoline. Nega l’observa comme fasciné. Des sacs en toile de jute étaient suspendus par des filins à divers endroits de la salle, et faisaient office de cible pour des exercices de taïjutsu ou de lancers. Le Kogare s’étira un peu avant de monter sur le trampoline.

Il réfléchissait à ce qu’il allait faire, et à l’utilité de l’instrument. Plusieurs mots surgirent dans son esprit. Equilibre, vitesse, force, taïjutsu, réflexes. Il se mit debout, en plein centre de la toile. Il fléchit les jambes, les bras tendus vers le bas, et sauta droit comme un I, en levant les bras. Il fléchissait à nouveau en retombant et continuait les mouvements de balancier avec ses bras, les mettant plus sur le côté, pour essayer de maintenir son équilibre et ainsi de toujours sauter à la verticale et retomber au centre. Il dérivait petit à petit, vers la gauche et vers l’avant. Un effort pour se remettre dans la position initiale. Les bras étaient maintenant disposés en croix pour se maintenir, ils faisaient de petits moulinets à chaque saut. Puis alors qu’il commençait à prendre la mesure du pouvoir réflecteur du trampoline, Nega se mit en tête l’idée saugrenue de faire un salto arrière. Il avait rapidement compris que ce serait plus simple que l’avant, le tout était de sauter suffisamment haut et d’amorcer le mouvement vers l’arrière, en groupant les jambes, les genoux venant toucher le menton, tandis que les bras les emprisonnaient. La théorie semblait parfaite, mais dans la pratique, il ne sautait pas suffisamment haut pour y parvenir, à moins que ce ne soit sa rotation qui était trop lente. Toujours est-il qu’il finissait systématiquement en retombant sur les coudes et les genoux, après avoir fait trois quarts de tour. Il avait beau faire plus de sauts de préparation avant de tenter le salto, il avait atteint sa limite de hauteur et elle était insuffisante. Il n’avait plus vraiment d’autre choix que de se donner un petit coup de pouce à l’aide de son chakra. Après trois sauts, il effectua quelques taos, en pleine phase ascendante.


"Shunshin no jutsu"

En redescendant et en se reprojetant vers le plafond, il sentit tout de suite la différence. Le chakra avait inondé ses muscles, et son saut avait pris une amplitude incroyable. Il rebondit une fois de plus, cherchant à stabiliser sa position à la verticale, malgré la surprise de la puissance si fortement accrue. Et cette fois-ci, il tenta le salto arrière, sans même grouper. Il se rendait compte qu’il avait désormais le temps de réaliser le salto carpé. Trop de temps même. Il avait amorcé sa rotation, et n’avait pu la stopper, aussi dépassa-t-il le stade debout, et il tomba sur le dos, après avoir fait un quart de tour en trop. Il souriait tout de même, satisfait d’avoir fait un tour complet. En fait, il aurait aimé pouvoir se voir en train de le faire, pour visualiser mieux les défauts et corriger. A nouveau, il enchaîna donc quelques taos.


"Raiton bunshin"

*Kssss *

Le clone se positionna en tailleurs devant le trampoline, et il observa une dizaine de tentatives de l’original. Nega finit par le dissiper, et comme il l’avait prévu, cela lui donna une vraie mine d’informations. En trois essais, il parvint à corriger, en retardant le début de la rotation et en la ralentissant un rien. Il fut un peu surpris d’avoir réussi, mais déjà il pensait à la suite. Enchaîner les saltos. Cela signifiait qu’il fallait sauter aussi haut après la réception que la première fois. Il eut quelques difficultés au début, mais bien vite, il comprit que la clé était la maîtrise de son shunshin. Il lui fallait le freiner un peu sur le premier salto, et ensuite concentrer un maximum de chakra dans ses muscles pour enchaîner. Il n’arrêta l’exercice que lorsqu’il parvint à en réaliser neuf consécutifs. A ce stade, il savait qu’il pouvait en faire autant qu’il le souhaitait, et cela n’avait donc plus autant d’intérêt. Il n’était pas certain que cela lui serait utile un jour par rapport à sa vocation de shinobi, mais il avait pris grand plaisir à développer ses talents de gymnaste.

Revenant quand même à son but premier, il se lança dans l’application pratique. Ce qui consistait à frapper les sacs en extension complète. Les cibles étaient plus ou moins hautes et éloignées, Nega les observa un bon moment, cherchant à se créer un parcours. Une fois qu’il eut visualisé le chemin qu’il suivrait, il revint se placer au centre de la toile, et lança son shunshin, dont il savait avoir besoin pour atteindre les cibles les plus hautes. Il fit quelques sauts à la verticale, pour prendre de la vitesse et de la hauteur, puis il attaqua le premier sac, un peu sur sa gauche. Un peu court, il ne put que le pousser du bout du poing, il remonta donc une seconde fois jusqu’à lui, en hauteur cette fois, et il frappa la cible d’un grand coup de genou. Il fit deux sauts pour se rapprocher du suivant, et cette fois-ci le frôlant au niveau de son épaule, il lui décocha un bon coup de coude. Le prochain était loin, il fit un saut plus en longueur qu’en hauteur, avant de reprendre les bonds verticaux et il l’attaqua avec la paume de sa main, un peu à la manière d’Akimichi-senseïn, et de son hoshou. Il porta ainsi nombres d’assauts sur les sacs de jute, plus ou moins précis, et plus ou moins puissants. Il négociait un peu mieux sa position d’attaque au fur et à mesure, réussissant même à placer des coups un peu plus techniques, comme des coups de pied circulaires. Il se permit même de frapper un sac en bicyclette, se servant du travail qu’il avait effectué plus tôt sur les saltos arrière. Il souriait en retombant, pas vraiment sur ses appuis, mais content de lui. Pour aller plus loin dans son exercice et en profiter plus intensément, il prit une autre orientation pour continuer l’exercice.


"Raiton bunshin"

*Ksss kssss kssss*

Trois clones électriques apparurent. Nega savait que l’aspect physique du travail effectué par les clones ne lui servirait à rien. En revanche, les progrès qu’ils feraient en taïjutsu pourraient éventuellement lui donner des indications et des idées sur la façon dont il pouvait se battre au corps à corps. Les quatre se lancèrent donc à l’unisson à l’assaut des sacs de jute. Il leur fallut un moment avant de se synchroniser, le but étant de ne pas retomber en même temps ou à très peu d’intervalles, pour éviter d’être déstabilisé par le saut d’un autre. Ce n’était que de la technique, et avec un peu d’entraînement, cela fonctionna plutôt bien. Nega constata que ses clones étaient capables, tout comme lui, d’utiliser le shunshin, si tant est qu’ils aient suffisamment de chakra pour le faire. A ce rythme, les coups pleuvraient sur les sacs pendant plusieurs jours…
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeDim 10 Fév - 15:35

Nega avait pris la mesure du trampoline, et profitait pleinement de l’expérience assimilée par ses clones en matière de taïjutsu. Ils s’étaient contentés au départ de s’entraîner chacun de leur côté, en se répartissant les cibles. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux émettent une idée brillante. Vu que certains sacs ne semblaient pas accessibles, il était possible qu’il existe un autre moyen de le faire, en combinant leurs efforts. C’est ainsi que le double saut de Nega était né. Il consistait à rebondir sur le trampoline le plus haut ou le plus loin possible, jusqu’à un clone qui avait effectué un saut vers la même destination en léger décalage, de sorte d’être un peu en dessous de l’original, et il servait alors d’appui en joignant ses mains pour propulser le pied de Nega qui venait s’y poser. Ce qui permettait au Kogare d’aller encore plus haut et loin. Comme souvent dans ses cas-là, les premiers essais se soldèrent par des échecs cuisants, la synchronisation demandée était loin d’être aisée à atteindre, d’autant plus que la précision des sauts était millimétrique. Ainsi Nega arrivait à frapper tous les sacs, enfin presque, il en restait deux qui étaient encore hors de portée. Il ne fallut pas très longtemps aux quatre cerveaux de Nega pour trouver une solution. Deux paires de Kogare qui envoyait l’un des leurs en orbite. Et quand ces deux-là se croisaient, l’original était envoyé jusqu’au plafond. Rien de sorcier dans le principe, mais il avait passé des heures avant d’arriver à tout coordonner. Un vrai casse-tête. Il fallait être parfait en tout, la moindre erreur ne pardonnant pas. Finalement, il avait réussi à atteindre le premier des deux sacs récalcitrants, et il n’en restait qu’un, le plus haut, qu’il s’acharna à tenter d’atteindre. Deux jours durant, ils ne firent que ça, ses clones et lui. Jusqu’à le toucher, enfin. Un coup de pied monumental qui l’avait décroché, le filin n’ayant pas supporté le choc. Nega avait alors entendu un cliquetis mécanique qu’il commençait à bien connaître. Une trappe venait de s’ouvrir dans un mur. Il sauta bien vite à bas du trampoline, après quelques sauts pour ralentir et redescendre progressivement.


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*C’est quoi ce truc ?*

Un casse-tête. Un vrai, cette fois. La tour de Saïgon devait faire à peu près un mètre de haut et une bonne quarantaine de centimètres de large. Il resta dubitatif devant pendant une bonne demi-heure, sans toucher à rien. Les épreuves précédentes l’avaient parfois dérouté, mais là c’était le pompon. Quand il ne comprenait pas comment faire, il y réfléchissait intensément, et trouvait une solution, mais là le problème était bien plus profond, il ne savait pas quoi faire. Il tenta de bouger les cubes, cherchant à les pousser, ou les soulever, sans succès. On ne pouvait pas les tourner non plus. Un tour complet de la tour lui indiqua que tous les côtés se ressemblaient, hormis les symboles sur les cubes, bien sûr. Le jeune Kogare se passait la main dans les cheveux, se sentant impuissant face à une énigme pareille. Il se mit alors à parcourir la pièce de long en large, cherchant un indice providentiel sous le trampoline. Malheureusement pour lui, il n’en trouva pas. Il remonta se coucher, espérant que la nuit lui porterait conseil, comme elle l’avait déjà fait à d’autres occasions. Mais cette fois-ci, ce ne fut pas le cas.

Et il s’assit en tailleurs devant l’ennemi impassible qu’il avait rencontré la veille. Il avait envisagé de détruire la tour, un bon raiton, kokyuu dans les cubes et c’était réglé. Mais au fond de lui, il savait que ce n’était pas ce que son aïeul attendait de lui. Il avait aussi pensé à la démonter en récupérant les outils de l’établi. Mais ses conclusions étaient les mêmes, le vieux attendait qu’il résolve ça avec sa tête, pas avec une scie et un marteau. Il tendit le bras, et toucha un des cubes, avec la paume de sa main. La sensation était étrange, elle lui faisait penser à ce qu’il avait connu, dans la salle 8, lorsqu’il avait eu la feuille brune entre ses mains. Celle qui s’était froissée au contact de son chakra électrique. Une partie de la solution se trouvait peut-être là. Il concentra du chakra dans sa paume, cherchant à le transférer au cube. Le symbole s’illumina d’une lueur bleutée, puis s’éteignit. Les avancées pour la journée s’arrêteraient là. Il continua à se pencher sur la question, répétant la même opération sur chaque côté de chaque cube, pour voir s’il n’y en avait pas un qui réagissait différemment des autres, mais à son grand désarroi, ce ne fut pas le cas. Pourtant quelque chose le turlupinait, il lui semblait avoir manqué un élément important, sans qu’il soit capable de dire quoi. Il était concentré sur son chakra et sur le symbole du cube, mais il se passait autre chose, et il ne mettait pas le doigt dessus.

La nuit. Le sommeil. Un doux rêve qui l’emportait. Ses parents heureux, qui riaient. Il ne connaissait pas leur visage, mais c’était celui qu’il leur donnait, et il n’était pas si éloigné de la réalité, comme si inconsciemment il les avait déjà vu, alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère. De rêve, ses pensées devenaient cauchemar. Ses parents au beau milieu de la forêt, une troupe d’anbus à leurs trousses. Sa grand-mère à leur tête, les condamnant à une mort certaine en guidant les oï-nin jusqu’à eux. Son père qui se retournait en effectuant un genjutsu. Une petite musique qui parvenait jusqu’à ses oreilles. Il connaissait ces sons étouffés, quasi inaudibles pour celui qui n’y prête pas attention. Quant à la mélodie, c’était celle de la berceuse que lui chantait toujours sa grand-mère, maintenant il la reconnaissait. Et alors que l’affrontement paraissait inévitable, un mur de terre se levait, non, ce n’était pas un mur. Une tour de Saïgon… Fondu enchaîné noir. Réveil brutal.

Sa conscience était de nouveau aux aguets, il sauta hors du lit, enfilant ses vêtements et des sandales, on était en plein milieu de la nuit, mais il s’en moquait, il fallait qu’il vérifie, maintenant. Il serait trop tard au matin, il ne s’en rappellerait peut-être plus. Il dévala les escaliers jusqu’à la tour, à côté du trampoline, au quatrième sous-sol. Et en concentrant son chakra, il actionna le premier cube devant lui. Ce qui lui permit de vérifier qu’il émettait effectivement une note, qu’on ne pouvait entendre qu’en tendant l’oreille. La berceuse. Il ne saurait dire pourquoi, il savait juste que c’était la mélodie qu’il devait reproduire. Il toucha les symboles un à un, trouvant petit à petit les bonnes notes. Son oreille musicale n’était pas sa plus grande qualité. Il passa le reste de la nuit à faire des essais, jusqu’à réussir à reproduire la série de notes dans le bon ordre. La tour se mit alors à jouer la berceuse un peu plus fort, seule, en illuminant les cubes un à un au moment où leur note était jouée. Et un nouveau cliquetis métallique se fit entendre. Une porte dérobée venait de pointer le bout de son nez. Nega remonta se coucher, un sourire sur les lèvres. Il aurait bien besoin de quelques heures de sommeil supplémentaire avant d’affronter l’étage inférieur.
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeMar 12 Fév - 21:20

Nega redescendit relativement tôt. Un peu moins que d’habitude, mais sa grand-mère ne lui en tint pas rigueur. Le petit-déjeuner était prêt, et l’avait attendu. Il était probable qu’elle l’ait entendu se relever au milieu de la nuit. A vrai dire, il arrivait au jeune Kogare de se demander si son aïeule dormait parfois, ou si elle n’était qu’une insomniaque chronique, qui s’était finalement habitué à ne plus connaître le sommeil au fil des ans. La réponse resterait probablement en suspens, étant donné qu’il n’oserait jamais lui poser la question. Le respect des aînés passait par la capacité à s’abstenir de poser certaines questions par pure curiosité. Il prit son temps pour manger, comme s’il avait un pressentiment, comme s’il savait déjà ce qui allait se passer en bas.

Nega se dirigea tranquillement jusqu’au gymnase, non sans une petite halte dans la salle des pantins tourbillonnants pour son échauffement matinal. Il se rendit devant la porte dans la salle au trampoline, celle du quatrième sous-sol. Comme il le pensait, elle donnait sur un grand escalier qu’il parcourut, armé de sa lampe à huile. La logique voulait qu’il y ait une nouvelle salle d’entraînement en dessous, au cinquième sous-sol. Comme à tous les autres précédents. Mais son instinct lui disait qu’il n’en était rien, qu’il était presque arrivé au bout de son pèlerinage sur les terres de son aïeul, que seule une dernière étape l’attendait. Il ne savait pas ce que c’était, il ne pouvait pas le savoir, et en même temps, il en avait une idée tellement précise qu’il ne fut pas le moins du monde décontenancé en pénétrant dans la salle de l’autel.

Chaque mur était recouvert d’une quantité innombrable de plans de toutes sortes. Du simple engrenage à roue au schéma complet d’un des mécanismes d’une salle supérieure. Ils étaient tous là, détaillés à l’extrême, tracés nerveusement. Nega les étudia l’un après l’autre, à la lumière de la seule lampe à huile. Il avait vu l’autel qui trônait au centre de la pièce, mais il n’osait pas s’y rendre, et voir ce qui l’y attendait, il était encore trop tôt. Il se rendit bien vite compte que ce n’était que deux des quatre murs qui étaient consacrés à la création des souterrains de la maison des Kogare. L’examen fut minutieux. Chaque plan faisait appel à d’autres plans de détail qui venaient s’imbriquer pour créer des puzzles à la fois complexes et incroyablement agencés. Tout s’emboîtait avec une logique imparable. Le genin était fasciné, il les détachait du mur, un à un, et en faisait des piles qu’il rangeait selon la logique qu’il y voyait. Par endroit se trouvaient des croquis, ou des schémas de principe, dont il retrouvait le plan quelques mètres plus loin. Ainsi il reclassait chronologiquement les phases de conception de chacun des étages, s’efforçant de remodéliser l’esprit créatif de son aïeul. Il était remonté chercher une plume, un encrier et des parchemins, sur lesquels il s’efforça d’esquisser les croquis les plus inventifs, les idées les plus brillantes, qu’il avait trouvés dans les documents de son grand-père.

Le troisième mur était consacré aux marionnettes. La flamme qui brillait dans les yeux de Nega en voyant les plans de la maison s’était encore ravivée en découvrant le sujet de ces croquis-là. Son grand-père avait détaillé les plans de nombreuses marionnettes qu’il avait envisagé de créer, étape par étape. Des schémas étaient consacrés aux articulations, avec des annotations précieuses, décrivant le résultat attendu, si le dessin n’était pas suffisant à une compréhension parfaite de la volonté de son auteur. D’autres croquis étaient destinés à la fabrication des pièges, qui devraient être incorporés aux diverses marionnettes. Et tout indiquait que cela avait été fait dans un but purement pédagogique, tant chaque dessin permettait de passer à l’étape supérieure avec facilité. Nega les dévora littéralement, les recopiant pour mieux s’en imprégner, cherchant même à y mettre sa propre touche lorsqu’il voyait une opportunité pour les améliorer, ou en combiner deux que son grand-père avait décrit de manière indépendante. Il se voyait déjà à l’établi en train de les fabriquer, une par une, jouant de la vrille et du marteau. Un sourire digne d’un gosse devant son premier train électrique ornait son visage.

Il le quitta lorsqu’il s’approcha du dernier mur, devant lequel des larmes commencèrent à perler le long de ses joues. Il ne l’avait encore jamais vue. Tout du moins ailleurs que dans ses rêves. Elle était là sur le mur, et elle ressemblait tant à celle qu’il s’était représenté. Il tomba à genoux, lourdement, observant les portraits de sa mère, dessinés par son grand-père, et accrochés au mur, les uns à côté des autres, en forme de spirale. Du plus ancien au plus récent. Elle était si belle. Il mit un long moment à s’en remettre, et quand il fut capable de se relever, il s’empara du dernier, et le roula avec soin, pour le conserver sur lui, à jamais. Un jour, peut-être, il le lui montrerait, si tant est qu’il le retrouve.

Il s’approcha alors de l’autel, sur lequel il trouva quatre parchemins. L’un d’eux était ouvert sur l’autel et mentionnait son nom, il indiquait que les trois autres lui étaient destinés, qu’il serait autorisé à les ouvrir après ses treize ans, lorsqu’il aurait atteint le grade de genin, et pas avant. L’un d’eux, celui avec le liseré rouge, était le plan d’une marionnette, avec chacune des évolutions qui pourrait y être apportée au fil du temps. Le bleu contenait un plan, sur lequel était indiqué l’emplacement d’un lieu où il devrait se rendre pour parfaire sa formation de shinobi, en suivant les traces de son aïeul, à nouveau. Le dernier, enfin, avec un liseré vert, répondait aux questions qu’il devait se poser et auxquelles personne ne lui donnait de réponse. La vérité sur sa mère, et sur son amant. Nega l’ouvrit en dernier…



Fin du cycle des étages souterrains
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitimeSam 16 Fév - 16:49

+4 Taï +3 Nin +1 Gen +2 Int +2 For +3 Vit

Raiton Bunshin [inutilisable en combat tant que tu n'as pas 30 Nin ;-) ]
Shunshin lvl up.



J'crois que j'ai jamais donné autant de points... Mais c'est tout simplement, une superbe épopée. J'ai adoré. A peine vingt minutes pour autant d'écrits tellement j'ai aimé... Bravo Shocked

edit : +2 pts supplémentaire, j'fais ta promo x'O pour savoir si j'ai le droit de te donner plus ^.^


Edit By Chinizu >> Ben exellent, j'ai trouvé superbe c'est pourquoi j'ai dis à Azaru de te donner ces deux petits points de plus :) Bonne continuation à toi...
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MessageSujet: Re: [Habitation] Maison des Kogare   [Habitation] Maison des Kogare Icon_minitime

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