[Mission] Au secours de Plumeria rubra

Ryomô devait retrouver le professeur Azami à la porte du village. Cette dernière s’était peut être attendue à voir un vieux en blouse blanche, en réalité, le professeur était une très jeune botaniste âgée d’une vingtaine d’année tout au plus, fort compétente, la perle des scientifiques et l’élite de Suna. C’est ainsi que cette dernière l’attendait, parée pour l’expédition. Elle avait reçu un mot de la Kazekage lui expliquant qu’il ne fallait pas se fier à l’apparence de la petite fille et que Ryomô était très compétente dans son domaine, une kunoichi qui méritait pleinement sa place dans les rangs du village, ce qui n’empêcha pourtant pas le jeune professeur de douter un instant avant de s’en remettre au jugement de la tête en l’air d’Ayame. Les yeux bleus de la jeune botaniste se posèrent sur la petite kunoichi, un sourire finit par se dessiner sur son visage avant qu’elle ne prenne la parole :

« Je suppose que tu es Ryomô-chan, je m’appelle Azami. Kazekage-sama m’a dit que je pouvais avoir confiance en toi pour sauver Plumeria rubra. J’espère que nous aurons un voyage sans trop de dégâts, mais prenons la route, nous discuterons en chemin. »

Si tôt dit, dis tôt fait, elles franchirent la porte de Suna pour se retrouver dans le désert, et à perte de vue, il y avait du sable, du sable et encore du sable, seulement elles devaient veiller à ne pas relâcher leur vigilance, un accident est trop vite arrivé. Pour le moment tout semblait à peu près calme, elles étaient encore près du village, ça et là, quelques personnes s’entraînaient, comme avaient coutume de le faire tous les shinobis de Suna pendant leur temps libre. Azami reprit alors la conversation, histoire de ne pas rendre le voyage trop pénible et de faire oublier la chaleur à la petite Ryomô ainsi que la fatigue qu’engendrait la marche à pied dans le désert ardent.

« Dis moi Ryomô-chan, tu veux faire quoi quand tu seras plus grande ? Et la vie de kunoichi, comment c’est ? Tu as déjà fait des missions avant celle-ci ? Ou c’est ta première ? »

C’est tellement mieux un voyage quand on est deux et que la personne d’à côté est agréable, polie, serviable et en plus de ça, de bonne humeur et pleine d’humour. Mais cela, Ryomô aurait tout le temps de le découvrir avec le temps, leur voyage durera deux jours pour l’aller et deux pour le retour. Il pouvait se passer bien des choses entre temps, en espérant qu’elles éviteraient le pire.

Ainsi donc, après une brêve discussion avec la Kazekage, je me rendais en quatrième vitesse aux portes de Suna, là où devait attendre le professeur Azami.

*Probablement un vieux crouton!*
"Un peu plus de respect pour celui qui possède le respect de la Kazekage!"
*Peuh! Tu es toujours aussi...*

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvrais que le professeur en question était une une professeur fort jeune et fort jolie! Elle l'était presque autant qu'Hakufu-Chan. Le trouble m'assaillait malgré moi, mais il était hors de question de laisser transparaître quoi que ce soit...Donc, comme d'habitude, je gardais ma carapace, et restait sans la moindre expression. Le travail est le travail.

"Je suppose que tu es Ryomô-chan, je m’appelle Azami. Kazekage-sama m’a dit que je pouvais avoir confiance en toi pour sauver Plumeria rubra. J’espère que nous aurons un voyage sans trop de dégâts, mais prenons la route, nous discuterons en chemin."
"Oui, vous pouvez compter sur moi..."
*Ou presque...*

Je regardais au ciel.

"Il est temps...Allons-y, ou bien nous allons nous faire surprendre par le soleil."

Une fois parties dans l'immensité du désert, la marche était plutôt vive sous le soleil ardent du pays du sable. Et, afin de dénouer les langues et les esprits, ma compagnon prit la parole...

"Dis moi Ryomô-chan, tu veux faire quoi quand tu seras plus grande ? Et la vie de kunoichi, comment c’est ? Tu as déjà fait des missions avant celle-ci ? Ou c’est ta première ?"
*Râââh, quelle pipelette!!*
"Euh! Plus grande? A vrai dire, je...je n'y ai pas pensé plus que ça. Je me suis toujours dit que mon but serait de protéger le Kazekage, mais pour le reste..."

Une pause, pour reprendre un seblant de souffle, ou peut-être bien pour mieux réfléchir...

"Tu sais, c'est plutôt ordinaire d'être une shinobi...Enfin, pour moi, après ce que j'ai vécu, c'est plutôt ordinaire...Mais c'est peut-être parce que je n'ai pas encore eu à faire de mission! Et toi? Je te tutoie, mais je ne devrais pas...Azami-Sama, ça vous fait quoi d'être l'une des meilleures têtes de Suna?"

La marche se faisait rapidement, mais allègrement...De temps en temps, je m'approchais de la professeur afin de savoir si je devais ralentir le rythme...

Azami et Ryomô continuait leur progression dans le désert, le soleil était désormais haut dans le ciel d’un bleu azur des plus purs, tandis que les deux jeunes femmes parcouraient des kilomètres les pieds dans la lave dorée de sable ardent, ça et là, des mirages apparaissaient, quelques étendues d’eaux illusoires, aucune n’était véridique, mais cela faisait toujours rêver, les reflets des rayons magiques de l’astre protecteur sur l’étendue bleutée. Leur voyage se faisait sans plus trop de paroles, il faisait vraiment trop chaud, ça devenait insupportable, aussi elles choisirent toute deux de garder le silence pour éviter de perdre trop de salive, ça serait bête qu’elle se déshydrate. La température ambiante devait bien avoisinée les soixante degrés Celsius, à perte de vue il y avait du sable, encore du sable, toujours du sable, rien d’autre que du sable, en plus, les grains dorés reflétaient les rayons du soleil, ce qui rendait la perception de ce qui les entouraient très difficile.

Pourtant, bien que la visibilité soit proche de zéro, elles pouvaient, toutes deux filles du désert, sentir la nouvelle danse des grains présents en suspension, mouvement qui laissait paraître que c’était le calme avant la tempête, tempête sortie de nulle part, qui commençait lentement à se lever. Les grains de sables lévitant et les rayons ardents ne laissaient guère le choix aux deux jeunes femmes, qui, à cause de la mauvaise visibilité ne pouvaient chercher de refuge. Il ne leur restait plus qu’à trouver un moyen de combattre la tempête en restant en son sein. Elle devait vite réagir, au nord est de sa position actuelle se dessinait une grande forme, comme un rocher énorme, peut être que si elles parvenaient à le rejoindre, elles seraient protégées le temps que la tempête passe.

« Aaaaaaaaaaaaaah »

Azami emportée par une bourrasque de vent quittait lentement le sol, elle n’avait rien pour se retenir au parterre doré, qu’allait faire Ryomô ? Elle se devait de vite réagir, sans quoi la botaniste disparaîtrait dans les cieux, le vent soufflait de plus en plus. Ryomô, vite…

La voute célèste tantôt bienveillante, tantôt malveillante, était ce jours-là magnanime, mais pas vraiment avare de chaleur. Le soleil nous abreuvait de ses rayons, et nous tentions de ne pas disperser nos forces afin de nous préserver pour la journée brûlante. Pour seule compagnie, nous avions les fénecs et les scorpions qui se hasardait dans le déset. Pour seule bruit, nous avions le grincement des grains de sable.

"Vous l'avez remarqué, n'est-ce pas, Azami-sama? Nous allons nous abriter là-bas, en espérant que les kamis nous réservent un meilleur sort..."

Le pas de plus en plus pressant afin de parer à la tempête qui se préparait, nous nous dirigions vers l'abri rocheux, jusqu'à ce qu'un cri me tire de ma légère torpeur.

"Aaaaaaaaaaaaaah"
"Nom de..."

En réalité, il s'agissait plutôt de surprise. Mais je n'avais pas à rêver en un moment pareil, et je devais réparer ma faute. Donc, très vite, je contractais l'ensemble de mes muscles, puis les noyaient dans un flot de chakra. Dans l'at et la manière du Shunshin, je fonçais en direction de celle qui s'envolait.

"Accrochez-vous!!"

Fort heureusement pour la scientifique, la petit genin disposaient de ressources cachées dont elle sur faire usage au bon moment. Elle la rattrapa par les poignets, et toutes deux retrouvèrent péniblement pied au sol. La jeune scientifique et la petite genin marchèrent par la suite luttant contre le vent, et incroyable mais vraie, la botaniste savait se servir de son chakra, et tenta tant bien que mal à l'aide de l'aura verte de se fixer au sol, seulement voilà, bien que le chakra vert est de grandes verrtues médicinales, et u pouvoir cicatrisant sans pareil, il n'avait pas les capacités du chakra de la kunoichi, aussi, pour plus de sûreté, elle demanda à la genin:

"Ryomô-chan, use de ton kinobori pour qu'on puisse rejoindre le rocher sans trop de problème."

Elle prit la main de la genin, et toutes deux se dirigèrent vers le rocher, elle ne doutait pas des capacités de la petite fille, aussi, assez vite, alors que les bourrasques de vent se faisaient de plus en plus violentes et meurtrières, elles n'étaient désormains plus qu'à deux ou trois mètres du bloc de pierre, un effort, encore il fallait que Ryomô tienne jusque là. Mais déjà, Azami recommençait à quitter le sol, quelle galère, quelle galère que de s'occuper d'une scientifique pendant une tempête. De plus, si elles tendaient l'oreille, elle pouvaient constater qu'un bruit sourd, presque inaudible avec les sifflements du vent, se faisait entendre au loin. C'était le vent, ou du moins, il fallait l'espérer.

C'était dans des moments comme celui-là que l'on pouvait aisément constater mon manque d'expérience et de maturité sur le terrain.

"Ryomô-chan, use de ton kinobori pour qu'on puisse rejoindre le rocher sans trop de problème."
*Non mais sans blague, vous êtes toutes les deux des boulets*

Non seulement il était difficile de lutter contre cette véritable soufflerie, mais en plus, le sable s'incrustait dans chaque parcelle du corps, chaque orifice. Il était presque impossible de distinguer quoi que ce soit, du moins lorsque l'on s'hasardait à lever les yeux...

"Accrochez-vous à moi!"

Nous pouvions néanmoins constater que le refuge providenciel se trouvait à présent à seulement quelques mètres. Pourtant, j'étais prise d'un mauvais présentiment, et je n'étais visiblement pas la seule. En effet, un buit sourd se faisait entendre au loin. Etait-ce le souffle du vent, ou bien quelque maléfice? Bah! Pour l'heure, il fallait rejoindre la protection du rocher et non se préoccuper d'autre chose. Plus que quelques pas, et c'est bon, enfin à l'abri!

"Ouf! Vous n'avez rien, Azami-sama?"

"Ouf! Vous n'avez rien, Azami-sama?"

« Euh, non, ça va aller. Mais dépêchons-nous d’aller nous abriter. »

Grâce à la maîtrise de la petite genin, elles s’en étaient sorties sans trop de mal, et avaient enfin, tant bien que mal, finit par atteindre le rocher, et étaient restées là, à l’abri, pendant combien de temps ? Elle ne le savait pas. Une cavité dans la roche leur avait servit de refuge, Seulement, après que cette tempête de sable dévastatrice se soit enfin dissipé, et que d’elle il ne reste qu’un mauvais souvenir, perdues au milieu des vagues dorées, elles pouvaient voir le soleil se coucher lentement, il fera nuit dans une quinzaine de minutes. Mais les nuits dans le désert accompagnées d’un froid presque hivernal, elles avaient tout intérêt à trouver un moyen de se réchauffer, et de faire une halte pour manger et se reposer. Azami se tourna vers Ryomô, qu’allait décider celle-ci ? Et comment allaient-elles s’y prendre ?

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