Plaine d'Orient

[Tensui vient du lieux: Maison d'un Kiryoku égaré]

Le froid arrivait, les gouttelettes de sueurs qui parcouraient le visage du jeune garçon semblaient presque se cristalliser et se transformer en glace. En effet, l’hiver était bien au rendez vous. La surprise fut presque totale, lorsque quelques flocons doux et tendre commencèrent à danser dans les cieux. C’est avec mélancolie que ces petits morceaux de neige commencèrent à tomber. Lentement, silencieusement, quelques feuilles commençaient déjà à souhaiter la bienvenue à l’agréable neige qui s’invitait au rendez vous des jeunes genins et de leurs professeurs.

*..De.. De la neige ?.. Il neige à Konoha ?..* La surprise fut presque totale. Certes le froid hivernal était présent, mais de là à neiger. Peu à peu, les bois se recouvraient d’un blanc pur et apaisant. Cette idée, et cette vision de douceur, donnèrent du courage au jeune homme qui courait étrangement dans les bois. Toujours alternant dans sa course difficile, il pouvait sentir tout son muscle souffrir et se développer. Douloureux, mais quelque part agréable. Une vapeur opaque s’échappait de son corps. S’évadant du col, comme des tissus, on voyait clairement que le jeune garçon qui s’acharnait au travail n’avait pas froid, bien au contraire. Transpirant, chancelant, les flocons qui le frôlaient fondaient irrévocablement. Essayant d’économiser son souffle pour le prochain entraînement, il ne cessera pas et ne ralentira pas avant d’avoir atteint son objectif, cette maudite plaine qu’il ne trouvait plus. Le chemin devint interminable, son souffle lui était court. …Huit, neuf, dix pas, puis dix pompes …Huit, neuf, dix pas, puis dix pompes …Huit, neuf, dix pas, puis dix pompes …Huit, neuf, dix pas, puis dix pompes …Huit, neuf, dix pas, puis dix pompes, il ne baissa pas les yeux face à la difficulté. Serrant des dents, les yeux sans pupilles remplis de détermination, il se présenta enfin à cette plaine dont il avait perdu la trace. Continuant jusqu’à atteindre son milieux, il termina l’entraînement pas une trentaine de pompes, à la place de dix. Fermant les yeux, essayent doublier la douleur, il ne voulait pas échouer dans cette exercice. Douleur, douleur, qu’importe la douleur, il dépassa la dizaine. Souffrance, souffrance, au diable les obstacles, il dépassa la vingtaine. Mais même le plus puissant des hommes, a le droit à l’échec. Arrivé à mis chemin entre la vingtaine et la trentaine, il se fit incapable de soulever son poids. Ses yeux, s’exorbitèrent, il poussa quelques hurlements étouffé forçant encore et encore pour arriver à ses fins. Ne s’avouant pas vaincue, il se laissa tomber en arrière, pour s’exercer l’abdomens. Là, la trentaine, il la réussira. Et effectivement, rapidement, souffrant mais régulier, il arriva au terme de son exercice. Restant allongé au sol, durant encore quelques minutes, il respira profondément, l’oxygène glacial qui entourait ces lieux. Sentant sur sa peau douce, et résistante quelques flocons qui se posaient avant de fondre, il reprit de son souffle et de sa force..

Il n’était pas seul, quelque chose en lui, lui demandait de mieux regarder ce qui l’entourait. Péniblement, il se redressa, et vit qu’effectivement, Idame Ourihana était sur les lieux. *..Toujours aussi calme lui…* Se relevant lentement, il se dirigea vers le garçon petit et mince. Il semblait en fait, que tout opposé les deux jeunes hommes. L’un discret, mince, et doué, l’autre puissant, robuste, mais laborieux. Il n’avait pas eut encore l’occasion de se présenter a lui, il était alors temps de s’y mettre.

« ..Euh.. Tu es aussi ici pour l’entraînement je suppose.. Tensui Kiryoku…surpris de voir que je ne suis pas le premier à mettre levé » Essaya t-il de plaisanter. Beaucoup de question lui parvint à l’esprit. Combien serait-ils ? Est-ce que tout la classe devait être au rendez vous ? Bref.. La patience lui apportera une réponse précise à toutes ses questions..

Au début, le jeune garçon baissa les yeux. Il n’avait pas tord, mais il n’avait pas la force, et n’avais pas la volonté nécessaire pour lui donner raison. En effet, lorsque Idame, lui fit une remarque sur ses bras qui tremblaient, souffrant de son dernier effort; Il tourna ses yeux étranges vers ses membres. Les examinant, il était vrai qu’il lui fallait maintenant un peu de repos pour pouvoir les utilisées une nouvelle fois avec efficacité. Son regard, qui était neutre et inexpressif, se remplis d’agacement. Il semblait, qu’Idame avait touché un point sensible, et que Tensui s’était vexée. Pendant une courte période, le jeune homme se retenu. Mais bientôt, ces paroles se joignirent à ceux qu’il avait déjà subit, la conscience de Tensui éclata. Mais que dire.. Que faire... Croisant des bras, fermant ses yeux énigmatiques, il prit calmement la parole.

« Si je m’entraîne ainsi, c’est parce qu’un jours, je dépasserais tout les génies ! Même si je n’arrive à rien en Ninjutsu et en Genjutsu, je deviendrais un puissant Shinobi. Qu’on le veuille ou non, je m’imposerais au monde entier, et je serais respecté pour ce que je fais et non pas pour ce que j’ai ! Les atouts, je les laissent volontiers aux génies et aux surdoué.. Je n’ai besoin que de moi pour combattre.. L’entraînement acharné aura raison de toute les prétention, j’en suis convaincue. Et mes bras vont bien ! Je pourrais soulever des monts, et tu verra.. Ma discipline est efficace… » Annonça t-il presque de vive voix. Apparemment, les hostilités entre ces deux personnages, ne faisaient que de commencer. Tensui ouvrit ses yeux d’azurs, dépourvus de reliefs. Il plongea son regard inhabituel dans celui de son interlocuteur, qui allait certainement devenir, plus tard, l’une des étapes de son nindô. Avec mélancolie, la neige tombait. Dansant avant de s’écraser, profitant de leurs derniers instants de solitudes avant de rejoindre la neige. La chevelure rosâtre du jeune garçon, était partiellement recouverte. Ses épaules, eux aussi, commençaient lentement à abriter quelques flocons. Mais encore chancelant de son dernier exercice, la neige ne tarda pas à fondre pour finalement se transformer en eau. Avec la longueur de temps, ses cheveux devinrent humides, tout comme ses vêtements qui devinrent glacial. Qu’importe, le froid ne pouvait pas l’atteindre. Une volonté ardente lui chauffait le cœur, et les quelques flocons n’étaient pas suffisants pour le refroidir. Mais une flamme intérieure le brûlait. Il fallait qu’il bouge ! Ne quittant pas Idame des yeux, il s’étira lentement les muscles. Certaines, de ses articulations craquèrent bruyamment. Les épaules, les coudes, les vertèbres, les genoux, rien ne devait être oublié. Il voulait être au maximum de sa forme quand Ikari-Senseï allait venir. Tensui voulait prouver à ce jeune prétentieux, combien il était efficace…

Ikari-sensei arrive à temps pour les calmer, je suis un peu rassurée. Je n'avais pas particulièrement envie de m'interposer pour séparer Idame et Tensui s'ils en étaient venus aux mains. En revanche, j'espère qu'ils se calmeront vite, tous les deux, surtout si, comme Ikari-sensei vient de le dire, nous allons former une équipe...
La suite du discours de mon sensei n'est pas plus réjouissante. Il faut que nous maîtrisions chacun une technique assez puissante, sinon, retour à l'Académie.

* Avant la fin de la journée ??? Mais… C’est beaucoup trop court, pour apprendre une technique aussi difficile… Surtout si je dois me débrouiller toute seule… Mais si je n'y arrive pas, Idame-san et Tensui-kun seront aussi renvoyés à l'Académie, à cause de moi. Je ne peux pas leur faire ça... Mais ils ont intérêt à réussir aussi ! Allez, essaye de te souvenir de ce qu’a dit Saburo-sama au sujet du Byakûgan… Essaye de te souvenir de ce qu’il s’est passé l’autre jour, dans la forêt, quand il s’est déclenché par erreur.*

J’interromps mon monologue intérieur quand Ikari-sensei fait apparaître deux clones, et que l’un d’entre eux lance deux kunaïs dans ma direction. Je ne m’attendais vraiment pas à ça.
* Il veut vraiment nous renvoyer à l’Académie, c’est pas possible ! Je ne pourrais jamais arriver à maîtriser mon Byakûgan en si peu de temps, et surtout s’il m’attaque tout le temps !*

Un réflexe. Un de ceux qui m'ont sauvé pendant mes combats d'avant hier, contre Idame-san, puis Tensui-kun. Je plie les deux jambes, et atterris à genoux dans l’herbe.

Tensui surprit, vit le jeune chunnin fondre sur lui. Ouvrir un verrou ? Quel verrou ? Comment l’ouvrir? Le nouveau genin se trouva, comme impuissant face à l’exercice, qui en fin de compte vira à l’épreuve. Il ne s’était pas préparé à ça. Il s’était fait l’idée, que toute la classe sortirait un peu des quatre murs de l’académie, pour un petit cours d’orientation, ou quelque chose dans ce genre. Mais apparemment, le jeune chunnin leurs avait préparé cet petite surprise, uniquement pour eux. Eux, qui formeront peut-être une équipe. La surprise parvint presque à son comble. Désarmé, Tensui fixait le jeune garçon qui lui sautait dessus. Que faire ? Il fit un pas en arrière, geste de d’hésitation, voir de crainte. Et s’il échouait ? Il ne voulait pas retourner à l’académie, non, il ne voulait pas perdre ce bien précieux qui entourait son bras. Il n’avait pas le droit d’échouer cette fois-ci. Demain, il se réveillera en se disant qu’il n’avait pas fait échoué toute l’équipe. Et ce n’était certainement pas les vagues de douleurs qui assaillait ses membres, qui l’empêcherait d’avancer. Son visage surprit, se durcit. Peu à peu, la flamme de la détermination qui enivrait son âme, arriva jusqu’à son corps. Serrant des poings, il observa le chunnin, en l’air qui se ruait sur lui. Son problème majeur, était qu’il ne savait absolument rien, au sujet de ses verrous. C’est alors, que la possibilité d’échouer était proche, que quelques paroles lui revinrent à l’esprit, un esprit généreux qui lui offrit une clé. *..des Verroux?..verroux.. porte… « Tensui-kun, tu devras maîtriser l'ouverture du premier verrou psychique » … « …Le Chakra est le mélange entre l'énergie spirituelle et l'énergie physique…. Il y a aussi des "portes" pour limitée l'affluent de chakra dans une partie du corps comme dans les mains…. »…*

C’était donc ça, ces fameuses portes qui limitent l’affluent de chacka dans les partis du corps. Il avait enfin, une réponse incertaine. Mais maintenant, il devait ouvrir le verrou de cette fameuse porte. Mais Keïko était déjà sur lui, plus le temps à la réaction. Rapidement, il prit une posture stable et défensive. Le combat était ici pour le déconcentrer, il ne devait pas subir les attaques mais au moins les éviters. Alors, la posture était propre à la défense. Jambe droite devant, jambe gauche derrière, toutes deux fléchis, 75% du poids du corps sur l’avant. Croisant les bras face à son visage il s’apprêtait à recevoir les coups de son Senseï. Vigilant aux mouvements de Keïko, il s’appliqua d’une part à anticiper les mouvements du jeune chunnin. Il ne faisait aucun doute, que celui-ci allait le pousser jusqu’à ses derniers retranchements. D’autre part, il devait se concentrer sur lui-même pour apprendre par lui-même, comment déverrouillé ce maudit verrou. Il arrivait, approchant à vive allure. Sa jambe arrière, avait spécialement été postée de tel sorte qu’il ait un échappatoire efficace vers la gauche. S’il était dans l’obligation d’attaquer, alors il lui sera peut-être permis, grâce à cette fameuse jambe, de reculer pour retourner à l’assaut.

Les verrous psychiques. Il ne pouvait pas échouer, pas maintenant. Il n’y avait pas de doute, c’était lié à son chackra. Peut-être, devait-il concentrer beaucoup de chackra dans ses membres ? Ainsi, les verrous qui se trouverait dans chacune des partit du corps, cèderait. Il malaxa ses chackra, envoyant une grande quantité dans ses bras, et ses jambes. Il ne s’épuisa pas pour autant. Il devait en garder pour le reste du combat, et au cas ou il échouait sa tentative. Avec toute la hargne requise, il s’acharna à propulser cette grande quantité de chackra violemment. Une grosse vague de chaleur l’envahir alors. Avait-il réussit, ou le chackra qu’il avait créer était simplement en train d’abreuver ses muscles..

Un des kunaïs de Keïko frôla la manche droite d'Aïko, qui parvint tout de même à réussir son mouvement. Mais à peine évité que le Chuunin se jeta sur elle, et lui porta un violent coup de coude dans l'épaule afin de lui infliger une blessure handicapante pour le reste de l'examen. Le lendemain, elle aura un énorme bleu. Le clone se plaça ensuite devant elle, et son visage ne ressemblait en rien à celui que son senseï arborait d'habitude. Il était froid, ses yeux trahissaient une enfance difficile, de nombreux meurtres et autres basses besognes adressées aux shinobis...

*Pardon Aïko-Chan...*

"Allez, viens ici. Tu as comprit n'est-ce pas ? Si tu n'actives pas ton byakugan, tu pourrais bien mourir..."

Pendant ce temps, Tensui n'eût pas le temps de bouger qu'il était assaillit de coups. Un bon enchainement de gauches-droites suivie d'un coup de genou en plein plexus fit se plier en deux le genin.

"Attaque-moi. Comme tu l'as vu, la dernière fois je retenais mes coups. Mais ma mission est de former des shinobis, et je ne rate jamais une mision."

Tensui comprendrait surement, Keïko voulait lui aussi surpasser les plus grands ninjas. Il avait beaucoup de choses à prouver, tout comme le néo-genin.

Se courbant en deux, Tensui tomba à genoux. Le plexus, une zone si fragile, et si facile à atteindre. Un coup aussi violent que les genoux, comme celui-ci, aurait presque suffit à le mettre hors jeux durant des dizaines de minutes. Fermant les yeux, dégustant cette douleur intense qui lui brûlait le ventre, et ses poumons qui ne remplissaient plus leurs fonctions, il écoutait la voix froide et cruelle du très jeune chunnin hautin qui lui dicta quelques mots. La bouche grande ouverte, il essayait désespérément de respirer. Il entendait, son souffle bruyant circuler dans sa gorge. Ses poumons ne marchaient plus comme il devrait. Mais alors qu’il était agenouillé, recroquevillé sur lui-même, une voix plus sombre encore et plus frissonnante que celle du chunin retentit dans sa tête. *..tu devras mourir comme tout ceux, dont la volonté était trop faible…* C’est ce que lui répéta encore et encore la voix. C’était difficile, très difficile. Il s’était pourtant exercé, à combattre la douleur. Mais celle-ci.. Cette douleur atroce l’empêchait presque de bouger d’avantage. Mais il ne se laissa pas abattre. Tensui, esquissa un léger sourire. Celui-ci se transforma en grand sourire, toujours crispé par la douleur. Tant bien que mal, il reprit la parole

« Ha... Ahh vraiment ? Ainsi votre mission, est de former des shinobi.. Alors je suis désolé, mais je vais devoir m’appliquer à ce que votre mission réussis.. Et pour ça.. Veuillez… veuillez m’excusez pour ce que je ferais.. » Au fin fond de son regards, la flamme qui était sa volonté explosa. Poussa un cris, masculin et grave rempli de détermination et de volonté. La main droite au sol, l’autre au sol, le genin prit une légère impulsion sur les jambes. Se retrouvant la tête en bas, les pieds en haut, il concentra son chackra maintenant sur le bras pour adhérer et commencer à tourner sur lui-même. Le chunnin n’était pas bien loin, ainsi l’attaque n’avait pas beaucoup d’élan. Mais s’était en fait un leurre. Sa première attaque sera haute, la seconde basse. Son jeu dissimulé dans ses gestes encore maladroits était en fait clair, il désirait toucher le haut ventre du jeune garçon. Si, lui aussi avait le plexus, le fois, ou l’estomac de touché, alors sa vitesse sera grandement diminué. Il aura alors, peut-être, le temps nécessaire pour ouvrir ce verrou. Pivotant sur lui-même, Tensui envoya souplement et rapidement ses deux jambes, en direction du visage du jeune garçon. La tornade de konoha, allait peut-être souffler pour la première fois.. Son point droit, se dirigeait vers le ventre du chunnin. Le premier coup vient de la jambe droite, le deuxième vient de la jambe gauche, le troisième était ce fameux point dans le plexus ou dans le fois. Tous les mouvements avaient été réfléchis, et l’attaque s’exécuta subitement, espérant prendre le shinobi par surprise.

S’acharnant au combat, il garda un coin de son esprit, pour se concentrer sur ces fameux verrous. Il souligna une nouvelle fois, que l’examen ne consistait pas seulement de vaincre le chunnin, mais bien d’ouvrir la première porte Psychique. Il devait la trouver. Apparemment, en déduisant la quantité de chacka envoyé dans ses membres et de cet échec, la porte n’était pas ici. Il devait donc chercher, autre part. Il tourna alors, la consommation de chackra vers son buste. Autours de son cœur, ses poumons, ses organes… Immédiatement, il sentit qu’il respirait plus profondément.. Son corps, lui sembla plus résistant.. Et cette même chaleur lui parcourait le tronc. Il ne négligea, aucun recoin. Sont chackra circulait à une vitesse prodigieuses dans les petits capillaires. Accéléré par l’adrénaline, qui ne cessait de monter, Tensui parvenait à sentir ce fluide le traverser de toute part. La porte, est-elle dans le tronc ? Avec tout ce fluide, qui parcourait son corps, s’il y en avait une, il l’aurait trouvé. Quelques gouttelettes lui parcouraient déjà le visage. Cette douleur, ces efforts.. Rien n’était évident.. Mais il accepta la douleur, accepta ce premier échec, se soigna ses mouvements comme sa concentration.. Ne voulant, ni se rabaisser devant le jeune Idame, ni faire échouer toute sa nouvelle équipe, ni perdre ce bien précieux, qui représentait tant à ses yeux.. Il laissa libre court à la force de sa volonté. Son visage, ses yeux, étaient déformé par cette volonté. La force de la volonté.. Certains la disent inutile, d’autre l’imagine comme une véritable arme. Dans le cas de Tensui, sa volonté était un peu, comme une épée étincelante, qu’i pouvait brandir..

Ma vue commence à changer. Je sens que la victoire est toute proche. Ma main et mon pied s’approchent de leurs cibles, dont le système circulatoire commence à apparaître. Sans comprendre ce qui m’arrive, un violent coup de poing au niveau de foie coupe toute tentative d’attaque. Je tombe lentement sur le sol, incapable de crier malgré la douleur atroce. Mon bandeau de Genin glisse de mon front, il ne me sert plus à rien de toute façon. Le sceau de l'oiseau en cage est à nouveau visible. Peut-être va-t'il bientôt disparaître pour toujours... Dans l’herbe, repliée sur moi-même, mon bras plaqué contre mes côtes, pliée en deux pas la douleur. Un peu de sang jaillit de ma gorge, et son goût métallique dans ma bouche me donne envie de vomir. Je suis à bout. Je vois Ikari-sensei s’apprêter à me donner un dernier coup. Il a vraiment l’intention de me tuer… J’ai cru voir une larme dans ses yeux, tout à l’heure… Est ce qu'il a vraiment conscience de ce qu'il fait ? Je n'aurais jamais imaginé que mon sensei puisse être aussi... aussi cruel. Il ne peut pas faire ça… Je ne peux pas finir comme ça, maintenant… Mourir à l'entraînement, sans avoir accompli une seule mission... Alors c'est à ça que se résument mes capacités ? Je suis à terre, à moitié morte, incapable d'activer mon simple byakûgan alors que c'est la seule chose qui puisse me sauver la vie. Je n'aurais servi à rien si tout s'arrête ici. Je concentre tout le chakra qu’il me reste, d’une part dans ma main gauche, d’autre part dans mes yeux, et le long du nerf optique. Je mets dans cette dernière tentative toutes les forces qu’il me reste. La jambe d’Ikari-sensei est tout près de moi. Je n’ai qu’à tendre le bras…

* Pense à Idame, à Tensui, à ton père… Allez, frappe !*
Avec mes mains, je forme le signe. Je n'ai plus beaucoup de temps. Ikari-sensei s'apprête à frapper. Il ne me loupera pas, son expression de tout à l'heure le montre bien. Malgré la larme que j'ai eu l'impression de voir couler sur sa joue, il frappera si je ne l'en empêche pas à temps. Je suis à bout de forces, en face du mur. Mais c'est ma dernière chance, c'est maintenant ou jamais... Je donne tout ce que j'ai pour réussir, cette fois.


- Byakûgan !

Je me demande comment j'ai fait pour articuler le nom de la technique. Mon bras semble refuser de m’obéir. Un filet de sang coule de mes lèvres, j’ai un haut le cœur. Même si je m'en sors, je serais à ramasser à la petite cuiller, après ça. Le temps d’un dixième de seconde, la jambe d’Ikari-sensei commence à partir. Le temps d’un centième de seconde, j’élance mon bras, pour frapper un des tenketsu de sa jambe gauche. C’était ma dernière chance.

Tensui était au sol. Un trait de sang, s’écoulait de son nez, un autre de sa bouche.. Les yeux bleus étranges et mystérieux grands ouverts, fixant le vide. Sa tête tomba lourdement sur le côté. Perdant connaissance sous le poids des coups du jeune chunnin. Comme un goutte à goutte, Tensui perdait lentement de son sang. Une grande plaie, saignait sa tête. Son sang, avait tapis l’écorce de l’arbre. Plongée comme dans une léthargie, Tensui reposait.

Comme dans tous les rêves qu’il avait pu faire, Tensui se retrouva dans cette gigantesque maison lugubre. La mort, la frayeur, une nouvelle fois omniprésente. Omniprésente, mais cette fois-ci, ce fut encore pire qu’autrefois. Il ne pouvait plus bouger. Spectateur de ce qui l’entourait, il essaya rapidement d’examiner la salle dans la quel il se trouvait. Celle-ci, représentait sommairement une petite plaine, entouré d’arbre. De la cendre, tombait du ciel, recouvrant tout les parages. La mort, la frayeur, elle était ici présent tapis là bas au fond de l’ombre. La frayeur, la mort, elle était ici, là. Il se sentait soudainement humilié. Sans savoir pourquoi. Il tremblait comme une feuille, terrifié, presque au point de pleurer. Il avait peur, il avait froid, la mort était là. Intérieurement, il eut envie de supplier, mais il n’y arriva pas. Il était figé, spectateur de ces lieux. Peu à peu, la cendre recouvrit le terrain. Bientôt, il ne vit pas plus loin qu’un mètre. C’est à ce mètre là, qu’il la vue.. La mort, la frayeur et l’horreur. Elle était là, devant lui, prête. Face à lui, elle lui souriait. Il ne voyait pas bien son visage, qui le pourrait ? Il avait peur, il avait froid, quelques gouttes s’écoulèrent sur sa joue. Tremblant, tremblant, craignant pour sa vie. Des mots, des dires et des regards l’assaillirent alors. Pourquoi ici, pourquoi maintenant. Il vit le regard, du vieux de quartier le fixé avec toute cette haine. Il vit, le regard de cette dame, qui détourné les yeux à sa vue. Il vit, le regards froid et hautin de ce jeune garçon aux cheveux d’argent, qui avait été présent dans ces bois, avant qu’il soit amené ici. La peur, la mort, elle lui souriait. « Te crois-tu une étoile.. Tensui ?... » Ce fut aux tours des mots et des dires de venir lui fendre l’arrière du crâne…. « Encore possède quelques atouts, mais toi Shinobi... Autrement, tu devras mourir comme tout ceux, dont la volonté était trop faible…En plus ça sert à rien vos techniques... Un ninja ne se laisse jamais frapper… De toute choses, il y a une leçon à tirer… Pense-tu, qu’une poussière peut rivaliser contre une étoile… ?..Dégage ! Ne me touche pas déchets, retourne chez toi.. Monstre, vous ne nous enivrerez pas avec vos dieux profanes… Pourriture !.. Des gens comme ça, on devrait les jeters à la mers !.. Tensui, jeune enfant, tu es si craintif… La mort, tu en as peur ? Et l’échec ?... Evidemment, il y a une place pour la poussière, et une autre pour les étoiles… De toute choses, il y a une leçon à tirer. Ne craint plus l'ombre qui t'entoure! » Tout ces sons, toutes ses paroles se bousculèrent les unes après les autres. Toutes pourfendant le jeune homme de fondes blessures. Bouche bée, ses mystérieux yeux écarquillés, il fut pétrifié. La mort était là, elle lui souriait. Son crâne, sembla éclater, ses membres se briser. Mais alors, qu’il était prit de la frayeur, prit par la mort l’angoisse et la terreur, il pu discerner le visage, de celui qui devait peut-être lui ôter la vie. Cette personne, aux yeux qui luis dans le noir, cette personne qui déversait cette aura terrifiant.. C’était lui. Son nez, sa bouche, son menton, ses yeux.. Il était en fait, face à lui-même. Ce monde, était celui que les gens et les dires avaient forgé. Un endroit d’horreur et de mort. Le visage, du pauvre jeune garçon paralysé et désarmé, fut parcouru de légers spasmes nerveux. Il pu à présent dévisager celui qui se tenait en face. Toujours, ce sourire froid aux lèvres, toujours ce regard glacial, l’être tourna des talons, et commença à partir. S’enfonçant dans l’ombre progressivement, il lança à Tensui, celui qui était brisé de toutes part. "Tensui-kun, tu me déçois.....il me semblait pourtant t'avoir dit que je plaçais beaucoup d'espoirs en toi....je ne rate jamais une mission, mais il semble que celle de te former est compromise. Tu es fort, mais sans confiance en toi, tu n'es rien. ABANDONNE !!!!! " Les paroles furent de trop. Rejetant tout sentiments de peur, rejetant le froid et la crainte, le regard autrefois terrorisé du jeune garçon se modifia. Bien plus que la motivation, bien plus que la hargne, mais la colère ainsi que la haine avait jaillit. Toutes ces voix, tout ce regard cessèrent. Il les avait baillé d’un simple geste de main. Il sentit en lui, quelque chose exploser. Ce quelque chose, lui parcourut le corps, le rendant plus fort. Cette colère, lui arracha une larme.. Une larme noire, remplis de haine et de charbon. Contre ce monde qui avait été fait contre lui, contre ce monde qui le haïssait, il s’obstina. Son nindô, dictait sommairement, qu’un jours il leurs montrerait. Aujourd’hui, c’était une étape importante. S’aidant du mur, qui était derrière lui, il se releva

« Hey.. Toi là.. Tu peu me redemander d’abandonnée ? » Se relevant péniblement, il arracha le bandeau frontal qu’il avait autrefois fièrement attaché autour de son bras. Son regard était déformé par la colère, sa détermination était redoutable. Droit, le regard vers le bas, il marque un temps d’arrêt. Le temps de se rappeler de toute ce qu’on avait bien pu lui dire. Serrant les deux points, on pu entendre les quartilages qui claquèrent bruyamment. Toute la musculation de ses bras, se contracta. Ses jambes, se délieraient, la flamme de son cœur, explosa. Refermant les yeux un instant, pour voir ces regards remplis de haines, ces regards le montrant du doigt tel un monstre, sa colère augmenta.

« ..Je ne suis peut-être qu’une poussière.. Mais j’atteindrais les étoiles.. L’abandon, c’est pour tout ceux dont la volonté était trop faible.. Même si, aujourd’hui je devais y laisser la vie.. Je te terrasserais.. Tensui.. » S’adressant à lui-même, étant tourné vers le chunnin, le Tensui de la forêt était entre ces deux monde. Le premier, le réel, le second, sont monde à lui rempli de mort et de tristesse. Ouvrant calmement, ses grands yeux haineux, il se mit face à lui-même, face à Keïko. Fléchissant sur les jambes, les bras croisés, il avait une posture de face solide mais risquée pour un assaut. Déversant toute sa colère, il sentait en lui son chackra bouillir. Tout autour de lui, tout n’était que cendre, désolation et noirceur. Seul, lui, et l’autre lui qui était en face, était sous les projecteurs. Le regards bas, mais remplis de colère, les jambes, les bras, le torse plié en deux, il se recroquevilla pour concentrer son chacka sur l’ensemble du corps. Tensui le calme, Tensui le doux, Tensui celui qui était présent, il y a encore quelques dizaines de minutes avait disparu. Temporairement remplacé par ce Tensui enrager d’être blâmé et juré, enrager d’être considéré par ce qu’il n’était pas.

-« Rhaaaaaa !! » Poussant un hurlement grave, provenant du fond de la gorge, il fit exploser les chackras qui parcouraient son corps. Sentant, comme quelque chose se débloquer en lui, il se lança à l’assaut. Se débloquer ? Ce fameux verrou, ou cette rage de vaincre ? Dans tout les cas, terminant son hurlement roque et enragé, il se lança à l’assaut du chunnin. La colère, la hargne, la colère, la rage, la haine. Tant de choses pouvaient se lire dans son regard. Il avait chaud, terriblement chaud. Son chackra parcourait son corps rapidement. Ce fluide le traversait mainte et mainte fois, brûlant presque ses muscles. Propulsé contre Keïko, il prit un peu de hauteur pour avoir d’un côté un certains avantage. Le point droit armé, le coude gauche face à lui, près à empaler le visage du chunnin, la main gauche prête à parer avec le genou droit, et enfin, la jambe gauche armé, il tenta l’assaut. Rapide, fluide, il lui semblait être à son maximum. Le point droit partit en direction de sa tempe, le coude gauche partit en direction de son nez, et la jambe gauche partira en direction du plexus.. Les premiers coups étant des leurre pour attirer l’attention, beaucoup de sa concentration se basa sur sa jambe. La colère, la hargne, la colère, la rage, la haine, il désirait plus que tout, terrasser le Tensui qu’il avait en face..

Son souffle était court, ses yeux étranges et mystiques étaient encore déformés par l’ampleur d’une haine inconnue. Lorsque le jeune chunnin, l’avait prit dans ses bras pour s’excuser, le Tensui sombre et souffrant qu’il combattait s’était estompé. La cendre, peu à peu, cessa de tomber, pour laisser la place à une neige blanche et pure. Tout, autour de lui s’éclaira de nouveau. Prenant une grande inspiration, instinctivement, c’était comme s’il était de retours dans un autre monde, celui de la réalité. Alors, que tout ceci arriva, et que Keïko soigna ses blessures, alors et seulement alors, sa rage commençait à baisser. Ses muscles, restèrent sur contracté un moment.. Puis se détendirent alors que petite homme l’emmena auprès d’Aiko, qui elle aussi avait réussit à passer son test. Un fois assis, Tensui les yeux écarquillé et fixe, pouvait sentir ses muscles se détendre. Tous, se mirent à trembler comme des feuilles, une douleur le parcoura. Celle-ci, le fit totalement revenir à la réalité. Et lorsqu’il se tourna vers son professeur pour lui demander une explication au sujet de cette douleur, il s’aperçu que celui-ci pleurait. Dur contraste, que de voir celui qui était presque près à le tuer, pleurer comme l’enfant qu’il aurait pu être. Se redressant doucement, victimes de petites convulsions musculaires, le jeune genin serra des dents et ferma un œil, de douleur. Mais alors, qu’il se porta la main gauche sur le bras droit, il sentit qu’il n’y avait plus rien. Son bandeau, ou était ce bandeau qui faisait maintenant partit de sa fierté. Il y a quelques minutes, sous la rage, voir la haine, il se l’était arraché pour le jeter par terre. Ce signe, au fond de lui, ne signifiait qu’une chose. Même s’il aurait échoué aujourd’hui, même couvert de honte et de regards moqueurs, tôt ou tard, il serait forcement devenu un ninja formidable.

Son unique œil ouvert, baillait les environs. C’est alors, qu’il le trouva. Au pied de cette arbre, dont l’écorce comme les racines étaient recouvertes de son sang. Il voulut se lever, mais il ne pouvait presque plus bouger. Se laissant tomber au sol, il commença à ramper vers celui-ci. S’emparant de poigné de neige, pour mieux s’aggrave et avancer plus vite, il commença doucement à quitter le petite groupe. Le bandeau dans les yeux, même avec tous les membres brisés, il aurait fait l’effort de ramper jusqu’à lui. Ses muscles lui faisaient mal, il souffrait. Pourquoi ? Aucune idée.. Il trembler, ses muscles tremblés, son souffle était court. Dans son regard, une flamme de colère, une flemme de hargne brillait encore. C’était probablement cette petite flammèche qui persistait encore et encore pour continuer de le faire avancer jusqu’à ce bandeau. Il dû faire une pause, ses muscles douloureux. La pause ne fut pas bien longue, avant que le jeune homme ne reparte. S’aidant à présent aussi de ses jambes, en plus de ses bras, il accéléra légèrement le rythme. Du moins, c’était ce qu’il avait l’impression. Arrivant au niveau de l’arbre, et donc du bandeau, il s’arrêta. Toujours au sol, ramassant son bien, il dû s’aider de l’arbre qui l’avait meurtrie. Se relevant, les membres, les muscles tremblants et souffrants, il rattacha fièrement et rapidement son bandeau sur la bras droit. Alors qu’il terminait de se rééquiper de son bien, une jambe fléchis, il retomba au sol, à genoux. Un petit cri étouffé, masculin et souffrant s’échappa alors de lui. Rien de très fort, inaudible à deux mètres. Mais ses genoux, plantés dans la neige, ne tardèrent pas à se relever. La volonté de fer et de sang, soutenait son poids, estompaient ses douleurs. Ses douleurs, c’était comme s’il avait passé plus d’une semaine à s’entraîner sans relâche, sans repos. Les membres lourds, les membres douloureux et les muscles atrophiés, il repartit, quittant son arbre pour revenue au sein du petit groupe. Un pas approximatif après l’autre, il ne tarda pas, silencieusement à les rejoindre, le bandeau de konoha autours du bras… Se laissant tombé à genoux, aux côté d’Aiko la Hyuga et de Ikari le chunnin mystérieux, il ne disait plus rien, encore sous le choc de cette haine aveuglante…

Idame venait d'être surpris. Une surprise, une personne que pourtant il attendait. Mais le jeune Chuunin savait se faire oublier. Un peu de retard, pas mal de discrétion, beaucoup de détermination, et une pincée de surprise pure, cela faisait longtemps, mais Idame était dépassé. Il était cependant prêt à combattre, il avait ressentit, lors du Kage Bunshin de Keïko, l'émanation de chakra. Il vit deux Kunais fendre l'air en plongeant vers lui, dans un réflexe de survie, il sauta en arrière, se retrouvant la tête en arrière, il laissa son Kunai tomber de sa poche, le rattrapa dans les airs, et frappa d'un seul et même geste les deux torpilles qui le poursuivaient.

Il cligna d'un oeil, un flocon venait de lui frapper la pupille. Cela pourrai devenir un problème, le combat au corps à corps n'est pas le fort d'Idame, s'il ne voit pas, ne sent pas ni ne devine son ennemi son Ninjutsu est perdu. La petite seconde où les flocons de neige viendraient le perturber seraient de trop, ça c'est sûr. Il tomba sur sa main droite, juste avant de se relancer en arrière et de retomber sur les jambes, il subtilisa un petit caillou. Sa main posée à plat renfermait le Kunai, mais il s'était déconcentré pendant un fraction de seconde, le mauvais moment pour réfléchir à la suite, erreur... Numéro une. Le Kunai resta par terre, alors que son corps se renversait pour remettre les pieds à terre. Il retomba, pas tout à fait en équilibre, il ne pensait pas avoir à se battre, ses chaussures n'étaient pas adéquates... Erreur Numéro 2. Il fallait changer de terrain, mais ça Idame l'avait déjà prévu. Il jeta sa pierre en direction du clone. Il pivota sur sa jambe gauche et courra vers la forêt.

* En espérant qu'il n'est pas adepte de ce foutu Mokuton.

Se battre, mais je n'y crois pas. Enfin, Le Goukakyuu, je connais ! Bref, j'vais lui coller une volée un point c'est tout. *

Keïko s'était contenté de suivre l'Idame fugitif. Il souriait.

Idame lui, attelait. Sa langue ne cessait de réhydrater ses lèvres et ses mains qui se crispaient. Ses jambes, elles étaient en pleine forme, légèrement stimulées par les courant d'air froid qui se faufilait dans la forêt mais aussi échauffer par le vrombissement des faibles muscles qui les composaient. Il courrait, ah! ça il courrait... Il jeta un coup d'oeil en arrière, il avait une petite idée !

Il sauta sur une branche, l'attrapa avec son bras droit, poussé par sa vitesse, et il comptait dessus, il fit le tour de la branche, en plus d'un tour sur lui-même due à la présence d'une seule main, il se retrouva en face de Keïko. Ce-dernier pour éviter ce genre de stratagème s'était décalé sur la droite, et suivait Idame sans pour autant être sur la même ligne, cela afin de déconcentrer et d'éviter aisément les demi-tours rapides, c'est l'une des stratégies principales qu'apprennent les jeunes anbus, Keïko est fort ! Mais Idame, sans le savoir venait de contrecarrer ce stratagème en se décalant sur la droite en même temps qu'il pivotait sur la branche... Assumer d'user qu'un seul bras, de fragiliser sa position, bien vu jeune homme !

Enfin, une fois de plus sa fougue avait stoppé son raisonnement. Il n'avait pas pris en compte la lucidité incroyable de Keïko. Il avait trop vote enchaîné le regard et l'action, du coup Keïko s'y attendait. Idame voulait frapper, mais le sensei stoppa son coup. Il fut surpris et vola tout simplement en direction d'un arbuste. Sa seule pensée fut * Merci Sensei, mais nous ne rigolons pas. *

Idame renfermait de jolies surprises... Et voici l'une d'elle. Il était en l'air, il continuait sa course en direction du buisson.

* Votre dernière erreur... Me laisser de la liberté, quelque soit la position ! *



<< Katon Goukakyuu No Jutsu ! >>

Le jeune garçon souffrait de ses brûlures musculaires. Tous ses muscles sans exceptions avaient subis les dégâts de la technique à double tranchant. Mais ce point là, ce détail concernant les portes, Tensui l’ignorait complètement. Pour lui, ces douleurs provenaient de sa furie précédente. Furie, qui d’ailleurs laissa le jeune homme dans les rêves. Fixant avec surprise, le jeune chunnin recroquevillé sur lui-même, il avait du mal à se rappeler, le visage froid et hostile qu’il porte, il y a encore quelques minutes. Pourtant, ce visage avait été bien réel. La surprise s’intensifia, et les questions défilèrent, lorsque le jeune garçon se souvenu, qu’il n’y a même pas une minute, ce chunnin était devenu le lui terrifiant de ses rêves funèbres. Ce lui, qui hantait ses nuits, ce lui qui lui susurrait des mots sombres.. Il devait le vaincre ! Aujourd’hui, il avait commencé la lutte contre ce Tensui. Mais la guerre, en lui, n’était pas terminée. Il n’avait pas encore terrassé les ombres qui l’habitaient, ce sera donc un point supplémentaire et essentiel pour son nindô.

Ses membres, lui étaient lourds. Tout son corps, suait. La chaleur de ses muscles, et le souffle chaud de ses douleurs, faisaient presque fondre le peu de neige qui l’entouré. Encore sous les pensées de terreurs, muet par ce sentiment de haine qui l’avait envahis, il fut ramené sur terre par quelques paroles de la jeune Hyuga.

-« Merci, Ikari-sensei. Tensui-kun, je suis contente de voir que tu as réussi. » Il tourna, des yeux pensif, paressant presque froids vers la jeune fille. Posa son regards d’azur, mystérieux, dans celui de la Hyûga, étrange, un point le marqua. IL avait réussit, ELLE avait réussit.. Plus qu’un s’acharnait au combat. Si celui-ci réussissait, alors la réussite de la mission d’Ikari, leur passage de grade était confirmée et donc une équipe sera formé. Dans le cas inverse, s’il échouait, la mission serait un échec et leur passage compromit. Dans tout les cas, jamais le professeur n’avait souligné qu’ils ne devaient pas s’entre aider.. Peut-être, justement que son objectif était de les séparer ou de les retenir. Le jeune chunnin attendrissant devant eux, qui déversait quelques larmes.. Peut-être était-il simplement en train de les divertir, pendant qu’Idame combattait seul. Il ne savait pas, son regard changea de nouveau et se remplis d’incompréhension. Il fixait Aiko avec des yeux interrogatifs, comme s’il ne comprenait pas ce qu’elle voulait lui dire. Que faire.. ? Il tourna ses yeux sans pupilles en direction du combat d’Idame. C’était, tout de même un point difficile que de devoir porter secours à cette impétueux et fier shinobi.. Sûrement parce qu’Idame avait ce que Tensui n’avait pas, il ne le portait pas dans le cœur, et il était son rival.

Pourtant, le Kiryoku était presque certain de lui, ils devaient aider le dernier pour prouver qu’ils étaient aptes à fonder une équipe. Avec difficulté, il se releva face au chunnin. Ses membres tremblaient moins, mais la douleur était encore présente.

« Ikari-Senseï.. Vous n’échouez jamais votre mission.. N’est-ce pas ? Je suis convaincue que vous ne savez pas abandonnée.. Pourtant, cette.. Mission.. Elle n’est pas achevée, il en reste un.. »C’était fait, il s’était lancée. Maintenant, il devait assumer ses pensées et aller jusqu’aux bout. Tant bien que mal, il déplaça sa jambe gauche en arrière, la main gauche dans le dos. La jambe droit, se plaça devant, légèrement fléchis, la main droite face à lui paume tournée vers vont visage. Au fond de ses yeux, on pouvait clairement sentir qu’il ne plaisantait pas. Il y avait encore la lueur de colère de toute à l’heure qui brillait toujours.

« Ainsi.. Nous aurions tout trois une équipe.. Et si cette mission était en partit de nous faire prendre conscience que le travaille d’équipe importait ?.. » Pour lui, ce n’était pas bon. Il n’avait plus la force nécessaire pour combattre comme il venait de le faire. Pourtant, il puisera dans les ressources de sa volonté pour continuer le combat. Lentement et discrètement, il plia la jambe arrière, près à bondit. Probablement que son premier coup, sera un coup de pied haut, porté au réel Keiko.

A présent, il semblerait que Tensui se méfiait de son jeune professeur. Voici deux fois, qu’il lui avait prouvé qu’il ne devait pas être sous estimé. D’un côté, quel honneur d’être l’apprentis d’une véritable lumière. D’un autre, quel déshonneur que d’être terrasse, maltraité par plus petit et plus jeune que soit. Dans les deux cas, Tensui pouvait lui être reconnaissant. Il lui apprenait peu à peu, que le vie d’un shinobi n’étais pas un long fleuve tranquille. Grâce à ce jeune garçon, exceptionnellement doué et rapide, la leçon pourrait être la suivante : Le monde regorge de puissant génies, qui peuvent être aussi jeune et petit qu’un gamin mais aussi dangereux et redoutable que le plus vieux des ninja.

Surpris, une nouvelle fois, par la rapidité de Keïko, Tensui partit en arrière, incapable de se retenir. S’affalant lourdement au sol, il mit un long moment avant de pouvoir se redresser et de se retrouver assis, non loin d’Aiko, en face de Keiko. « Dé.. Désolé Senseï… » Balbutia t-il donc. Baissant son regard d’azur sur la neige qui fondait autour de lui, il se rendit alors compte de l’ampleur de son erreur. Il allait attaquer sans réelle raison son professeur. Secouant ses cheveux lacement, il ne pouvait plus qu’assumer ses actes. *Bon.. Je me suis trompé.. C’est vrai, après tout.. Ikari-Senseï nous aurais mis sur le chemin dès le départ.. Quel con !* Il trouva une nouvelle fois, que rester assis calmement, en attendant qu’Idame réussisse sa technique, était un peu décaler. Si l’heure aurait été à l’humour, et alors Tensui leurs aurait peut-être proposé une tasse de thé.. Quoi que, ce n’est pas le genre d’humour que le jeune garçon emploi couramment. Ses yeux redevenue calme voir inexpressif, qui lui valaient souvent le surnom de monstruosité, se posa une nouvelle fois sur le chunnin qui se lamentait. Il ne sue que trop penser. Son attention, se tourna alors, sur ce genou. Ce fameux genou qui enflait de plus en plus, devenant bleu, quelque part rouge. De l’inexpressif, il passa à l’incompréhension. Que lui arrivait-il ? Reprenant ce regards, comme de glace, comme distant, se plongea dans les yeux de son professeur

« ..Se..Senseï ? Votre genou.. il.. Et bien, il enfle.. Vous l’avez certainement déjà vue.. Mais, comment vous êtes vous fait ça ? » Demanda t-il sur un tons calme enveloppé d’interrogation.

Une technique aussi évidente ne pouvait pas vaincre le Chuunin. Il ferma les yeux et se concentra sur le chakra de son adversaire.

*Héhé, ça brûle par là...*

Il évita soigneusement les boules de neige du clone, et d'un geste vif sauta pour attraper le vrai Idame. Et là, carnage....Idame était devenu sa proie, et le chuunin le traquerait sans pitié. C'était en Idame qu'il avait placé ses plus grands espoirs. Pour l'instant, il était surement plus faible que les deux autres....mais dans quelques temps, il serait un shinobi de talent, son senseï en était convaincu.

..................................Le temps passe...............................................

Le soleil avait presque disparut, et ça gelait grave dans la forêt. Mais ni Keïko ni Idame n'avait froid. Le Chuunin avait passé l'aprés-midi à taper sur Idame sans se retenir, juste avant qu'il ne puisse effectuer sa technique. Le visage ensanglanté, le genin était à bout de soufle. Dans un dernier rush, Keïko attrapa la tête du genin, qui se trouvait sur un arbre. D'un coup de tête, il lui explosa le nez qui saigna abondament. Idame tomba, face dans la neige. Pendant que l'amas de flocons se teintait de rouge, Keïko tourna les talons. Laissant le temps pour Idame d'effectuer ses taos.......s'il parvenait à se relever.

"Idame-San, les deux autres sont bien meilleurs que toi...je me suis surement trompé sur ton compte.....moi qui pensait que tu pouvais devenir un shinobi de grande envergure."

Son courcil gauche se leva. Comme Se réveillant d’un sommeil pourtant profond, il leva des yeux encore endormis sur la jeune Hyûga, qui s’existait seul dans ce coin de la forêt. Il se redressa, s’assaillant confortablement. Malgré ce regard qui lui glaçait le sang, malgré ces mots qui lui pourfendirent l’honneur, il resta de marbre. Laissant place à un grand et profond silence, faisant presque croire à Aiko qu’il ne lui répondrait jamais. Baissant les yeux, sur ses mains qui allèrent déjà mieux, il s’exprima d’un ton clair pourtant si calme et si lent..

« Je te prierais, de ne pas me juger.. Celui qui autrefois se faisait piétiner l’honneur, celui qui jadis vivait dans l’idée du déshonneur, est mort.. J’ai un Nindô, une vois et un volonté.. Je ne dépend, ne vie, et de respire que pour eux.. Ma voie, et mon destin.. Sans ce destin je ne suis plus. Je pense, avoir sous-estimé la pédagogie de notre professeur.. Je m’attendais à plus long et plus dur.. Pourtant, un murmure, un souffle ou un signe, me fait comprendre que ce n’est que le début.. Tant mieux, je combattrait jusqu’à ma dernière goutte de sang.. J’ai crus à une perfidie, et j’ai vue dans cet entraînement un double sens.. Je pense me rappelle que je me suis honorablement excusé auprès de celui à qui nous devront du respect, et à qui j’en est manqué.. J’ai agis, pensant dans l’esprit de camaraderie envers ton compagnon.. Qui risquerait de devenir le mien par la suite.. » Son regards se glaça, il tourna alors son attention sur les yeux frissonnant de la Hyûga. On sentait en lui, l’agacement d’être prit pour un bon à rien, on voyait pourtant tant de motivation à bien faire.. Serrant l’un de ses points qui lui était pourtant douloureux, il sentait la nervosité monter. Les vois, revinrent, celui qu’il avait combattu n’était pas mort.. Il sentait encore en lui son aura prospérer. Il ne s’en faisait pas pour autant, son heure viendra comme à tous. Douloureusement, il se retourna pour se placer face contre neige. Ce froid, vint lui lacérer le visage. Silencieusement, il commença calmement à exercer ses muscles qui pourtant souffraient déjà. *J’assume mes erreurs.. Et pourtant, ça semblait si évident.. C’est vrai, quel Idiot j’arrive à faire.. Même si ce qu’elle dit est vrai, je n’arrive pas à accepter un tel affront.. J’ai pourtant l’habitude de ce genre de propos..*

Ses bras se réveillèrent, son dos craqua, et ses abdominaux hurlèrent. Même si ses muscles se remettaient en générale très rapidement de ses entraînements, cette fois-ci, ce n’était pas le cas. Sans accorder le moindre regard à la jeune femme, serrant des dents il atteignit la première dizaine de pompe avec douleur. Allez, il avait dormit, il avait trouvé le repos.. Maintenant l’heure était à l’entraînement.. Idame, depuis le début d’après midi il se bat. On dira qu’il a mit du temps, on pourra aussi lui reprocher d’avoir été faible.. Mais ce jeune garçon gagnait un point, malgré les coups et la difficulté, voici déjà quelques heures qu’il combattait. Ca ne faisait aucun doute, ce jeune garçon était un surdoué qui ira loin. Tensui, devra travailler bien des lunes avant de parvenir à le dépasser. Cette idée, enveloppa la flamme de courage qui brillait en lui. Accélérant le rythme, fermant les yeux pour ignorer la douleur, il atteignit la seconde dizaine rapidement.. Il la dépassa, bientôt la trentaine. Bientôt, la souffrance était omnisciente. Pourtant, il ne fléchissait pas.. Cette Hyûga, au regard glaçant et aux talents grandissant. Elle sera probablement l’un des points maître de sa voie. Elle lui semblait puissante, et ses techniques de corps à corps mystérieux.. Des techniques spéciales ? Des avantages ? Il devait passer outre ! Redonnant du bois à son fourneau qui réchauffait son cœur, il persévéra pour arriver à la trentaine. Pourtant, une fois celle-ci dépassé, Tensui ne pouvait plus continuer. Non seulement il ne pouvait plus, mais en plus il ne devait plus s’arrêter. S’éclater les muscles n’était pas la meilleure façon de progresser. Après, le temps était sûrement l’un de ses meilleurs amis, avec l’entraînement acharné qui sera probablement la meilleure de ses armes. Se posant face contre terre, il se laissa couler, plia les genoux et commença lentement à ramener sa tête sur ses genoux. Enfin, lorsque le front toucha la rotule, lentement, il se reposa au sol. Une fois de nouveau au sol, il se redressa. Une fois redresser, il se recoucha. Les yeux remplis de déterminations, il continua calmement ses exercices qui lui permirent en même temps de patienter sans avoir à se soucier d’Aiko. Ses muscles le brûlait, il chancelait, qu’importe, la force de la jeunesse coulait dans ses veines..