[Case de Katsue]

Le village était composé de cases simples, dont quelques unes inhabitées. Katsue avait jugé bon d'en occupper une, plutôt que de se fatiguer à en construire une de toute pièce. L'état vétuste du lieu l'avait quand même forcée à effectuer quelque réparations. D'ailleurs, de jour en jour, au cour de l'année écoulée, elle prenait quelques minutes pour réparer quelque chose, boucher un trou du mur, de la toiture, ou bien apporter sa déco. Ainsi, la cabane était devenue véritablement agréable à vivre :

Un lit simple, au fond, acollé à une sorte de commode où ranger ses frusques. Au centre de l'unique pièce du bâtiment, une table simple avec des tabourets, faits en bois. Non loin de la porte, une malle poussiéreuse et rouillée, probablement présente à l'origine, trônait, cadenacée, renfermant probablement le matériel de la jeune kunoichi. Enfin, le dernier mur de cette case restait vide, vierge de tout meuble ou décoration, tout juste percé d'une fenêtre laissant la pièce s'innonder de lumière.

---------

Sur le chemin du retour de la mission de Kusa, Katsue s'était maudite, s'étant sentie impuissante pendant le combat, forcée de fuir l'ennemi trop nombreux et mieux entrainé. Une fois arrivée "chez elle", elle s'était avachie sur son plumard, laissant tomber sa sacoche sur la table. Baillant, à cause du voyage, elle décida de retirer son haut. Le passant au dessus de sa tête, la jeune fille apparut torse nue.
Torse nu ?
Presque...
En vérité, la jeune fille portait une brassière, une sorte de bandeau de soie, un peu plus élaboré, qui servait à retenir sa poitrine. Poitrine qu'elle avait d'ailleurs fort jolie et bien formée, pour ses 17 ans... Mais, délaissant là l'examun de ses attributs mammaires, la jeune fille décida de s'occuper de ses blessures. Les la plaie saignante d'un kunai planté dans l'épaule la faisait encore souffrir et, même si les shinobi savaient préserver leurs forces, elle n'était pas médecin.

La jeune fille tâtait un peu son épaule, touchant le trou bouché par la pâter filandreuse de Methatron. Elle se leva, en regardant Koto entrer, affichant un sourire accueillant. Celui là était un peu plus mignon que le genjutsuiste. Quoi qu'il en fut, Katsue répondit à son interlocuteur du moment, sans répondre au porteur du sharingan.

"Tes espoirs doivent te rendre naïf. On ne devient pas Nukenin par hasard et, même si certains ont de "bonnes" raisons, il y en a qui ont été expulsés pour des crimes plus ou moins grave, plus ou moins monstrueux. Nous sommes bien plus proches du mal que ne le sont les autres villages Ninjas."
[Puis elle se tourna vers Koto, lui souriant..]
"Un but similaire ? Les Hyugas et leurs traditions te sortent par les yeux aussi ?"

Sans attendre sa réponse, elle se retourna et se dirigea vers la commode usée qui entreposait ses vêtements. Ouvrant un tiroir, elle en sortit un vêtement, en tout point identique à ce pauvre haut déchiré qu'elle portait. Ayant perdu sa pudeur, la kunoichi s'en défit sous les yeux de ses camarades, offrant à leurs yeux son dos nu, probablement doux et naturellement cambré au niveau de ses reins... Mais cette vision enchanteresse disparut rapidement sous ce second vêtement, qu'elle enfila à une vitesse record.

Lorsque le déserteur de Konoha pénétra dans la demeure de la jeune femme, Koto salua les personnes présentes d ‘un mouvement de la tête. Méthatron semblait apporter son aide pour soulager la jeune femme. Cette dernière était revenu d ‘une mission, qui aux divers dires avaient été un échec complet. Katsue et Raïton en avait ramené une blessure physique mais aussi mentale. Même si la jeune femme semblait mieux la supporter.

*Même si son corps semble être doux, sa volonté doit être des plus résistante.*

Koto resta debout et se positionna contre le mur attendant que la maîtresse du lieu s ‘adresse à lui. La réponse de Katsue à Méthatron, laissa un sourire narquois sur le visage de Koto. Il savait que de tous Méthatron était le plus pur, même Miho devait avoir plus de ténèbres en elle que lui. Lorsque Katsue s ‘adressa à lui, Koto ne put empêcher un rire sortir de sa gorge. Ce rire était froid et sinistre, surtout qu ‘il était accompagné par un regard plein de haine. Ceci transforma le doux visage angélique de Koto en un masque démoniaque.

" Les Hyugas….., sans vouloir t ‘offenser, ne m ‘intéressent pas. Non c ‘est Raïto qui désire ce venger de ton clan. Mais moi aussi désire éliminer les membres d ‘un Clan. Toi les Hyugas moi les Hushiwas, mais vu que je désire noyer Konoha sous le sang, je devrais éliminer les Hyugas, qui restent une des grandes forces de ce village. "

Puis se tournant vers Methatron, et retrouvant son attitude habituelle.

" Désolé Methatron, mais peu d ‘entres nous possèdent ta pureté d ‘âme. Mais qui sait si à tes côtés nous ne deviendrions pas un peu plus sage. "

Ces derniers mots avaient été prononcé avec un sourire sincère, chose rare chez ce garçon. Puis reportant son regard sur le dos de la jeune femme. Dos que Koto avait prit plaisir à suivre, jusqu ‘aux reins.

" As tu deja tué une personne de sang froid ? Je ne parle pas d’un combat, mais un meurtre planifié. "

Case du Chef
Katsue conduisait lentement Ayane chez elle. La case était somme toute très sobre, encore moins coquette que la demeure du leader Nukenin : un grand lit, une armoire, une table, des chaises et un coffre. Parfaitement, un monopièce ! Et rien pour faire la cuisine. Enfin, on a bien dû constater la présence d'un foyer, entouré de pierres noircies, non loin de cette cabane. Celà dit, le confort y est relativement agréable : sols, murs et mobilier parfaitement propre, si l'on oublie un peu la poussière accumulée par son absence - comment la moindre saleté pourrait échapper au regard scrutateur de la Hyuga ? Le lit, également, semble avoir été garnie de couvertures et d'oreillers à l'apparence, ainsi qu'au toucher, des plus agréable.

Ce lit, probablement la touche de confort ultime dans cette habitation rustique, accueille bientôt l'Hitogoroshi. Cette dernière n'a pas eu le choix, guidée plus ou moins de force par Katsue, elle se retrouve sous la couverture chaude, allongée sur ce matelas moelleux. Katsue va chercher un peu d'eau, puis attire une chaise près du lit. Là, elle fixe longuement Ayane, sans un mot. Cette dernière peut constater la présence du réseau veineux autour des yeux de nacre, signe de l'utilisation du fameux dojutsu. Après une minute d'oscultation, la Nukenin prend enfin la parole.

Ayane, je crois que ton sang est devenu trop acide pour que ton arteface se suffise à lui même pour te protéger. Tu te souviens des exercices de concentration sur tes teketsus ?

La gamine ne se sentait déja pas le mieux du monde, mais une fois allongée dans les draps soyeux de Katsue, le mal qui la pénetrait et la consummait de l'intérieur ne cessait de se faire plus intense. Ayane ne s'était pas vraiment occupée de se qui se passait autour d'elle, elle allait mal, très mal. Le décor tournoyait tout autour d'elle, les pensées allaient, partaient et revenaient dans sa tête. Mais surtout, le souvenir de cette journée, il y 6 ans, le jour où sa mère est décédée, à cause de ça. Cette chose qui parcourait ses veines depuis sa naissance, cette chose qui lui permettait de vivre, en prenant la vie de la personne la plus chère à ses yeux et à son coeur, son sang. Comme si son corps était possédé d'une mémoire qui lui était propre, sa chair lui faisait parvenir des centaines de souvenirs qui se groupaient, semblant comme jouer ensemble, narguant la gamine, appellant la douleur qui s'était maintenant généralisée dans tout son système sanguin. Elle ne le savait pas, mais bientôt si rien n'était fait, les vaissaux allaient se dissoudre un par un, laissant l'essence à la fois vitale et assassine de la jeune fille la dévorer d'une traite et tout ce qui se trouvait autour.
Le regard brouillé, Ayane revoyait ce fameux jour où elle était habillée en tenue d'apparat, où toute la famille était présente et regardait les yeux à la fois plein d'envie et d'espoir la gamine répondre aux questions que l'ancien lui posait. Elle se sentait comme une reine, symbole de la renaissance du clan lorsqu'elle apprit que toutes ses réponses avaient été correctes. Puis ces hommes qui étaient venus l'attraper pour l'empêcher de bouger, voila ce qu'elle ressentait à présent, les draps du lit de Katsue executaient la même office, l'empêchant ainsi d'échapper à son sort. L'image de la tatoueuse réveilla alors la douleur qui l'avait faite tombée en torpeur, la Hyûga qui restait auprès de la jeune fille pouvait ainsi voir le tatouage habituellement d'un noir profond et sans fin représentant le dragon des hitogoroshi prendre petit à petit une aggressive couleur rouge, écarlate. Une légère fumée s'en extirpait ensuite, et les chaires déja légèrement brûlées dégageaient une odeur des moins agréables.
Heureusement pour Ayane, la voix rassurante de Katsue la dégage légèrement de l'ivresse procurée par la douleur et la fatigue qui l'habitaient.

Un peu...

De quoi parlait-elle, en l'état actuel des choses la gamine avait le plus de mal au monde à se concentrer sur quoi que ce soit d'autres que les souvenirs et la recherche du bien-être. Pour la première fois de la journée, et ce n'était pas faute d'avoir essayer, la gamine prit la main de sa "grande soeur", une main fraiche et tout aussi rassurante que sa voix. la jeune femme aux yeux blancs, elle, avait de quoi se sentir effrayée devant la chaleur inimaginable que dégageait le corps de la petite.

Kaat... je me sens pas bien là, pas bien du tout... Ca n'a jamais fait ça... avant. [Ayane déglutit fortement, plisse les yeux en respirant très fort et reprend] Que veux-tu faire avec les teketsus ?

"Ecoute moi bien, Ayane, tu n'auras pas de seconde chance."

Cette main brûlante... Katsue la serra entre ses doigts fins. Son byakugan lui permettait de comprendre ce qui se cachait derrière les symptomes de l'Hitogoroshi. Pendant le voyage, déjà, lors des séances d'entrainement, la Hyuga avait longuement analysé les différentes réactions internes de son élève. Cet artefact, son chakra malaxé, la fraiche désertrice pouvait en tirer une puissance toute particulière. C'était comme si ce chakra étranger pouvait "infecter" celui de la jeune fille, abolissant certaines obligations, comme l'utilisation des taos. Si Katsue y avait vu un fantastique potentiel, dans l'art du Shinobi, ce potentiel apparaissait désormais comme une faculté vitale pour Ayane. Son sang était puissant, trop puissant pour ses veines et celà devait la tuer, à terme, si elle ne se reposait que sur l'artefact pour le contenir. Cette "hérédité" du chakra, il fallait l'exploiter, pour survivre à l'acidité de l'hémoglobine Hitogoroshi...
Respirant calmement, Katsue passa sa main sur le front d'Ayane.

"Tu dois te concentrer sur tes Teketsus, sur le chakra qui les traverse. Tu dois aussi sentir ton artefact, le chakra qu'il te procure." [Katsue marqua une courte pause.] "Fais migrer ton chakra et fais le traverser celui que t'offre l'artefact, laisse ce dernier influencer ton chakra pour le changer. Maintiens ta concentration pour concerver l'effet.
Si tu ne le fais pas, ton sang te tueras."