Une nouvelle

Après un périple qui dura plusieurs jours Asami était finalement parvenue à l'entrée du village qui représentait pour un elle tant de défis et en même temps tant d'espoir, c'est en ce lieu que c'étaient éveillés lentemant mais sûrement toutes les certitudes et tous les souhaits de la jeune kunoichi, elle s'était arrêtée à à peu près 150 mètres du village pour prendre sa décision, définitve et finale: une fois qu'elle aura franchit ses murs, elle ne devrait avoir aucun regret, aucune hésitation, aucune peine, elle devra porter son regard vers l'avant, voir toujours plus loin, sans jamais détourner son regard lorsque le denger sera là, face à elle, près à l'abattre, comme un chateau de carte par le vent. Un seul doute, une seule hésitation, et tout, toute sa haine, toute sa peine, la promesse faite à sa mère, avant qu'elles ne se séparent. Asami repensa à cet instant, un sourire aux lèvres, ses yeux bleus observant le soleil se coucher lentement à travers les feuilles des arbres, bien qu'il fût encore assez haut dans le ciel.

-Asami-chan, la vie est loin d'être simple, mais promets-moi deux choses: la première ce sera de ne jamais regreter les décisions que tu prends, et la seconde... Elle s'arrêta un instant, plongeant ses yeux d'un bleu de cristal dans l'océan presque grisâtre qui servait à Asami d'yeux. Posant ses mains sur les épaules de sa fille, elle lui dit d'une voix à la fois ferme et douce: "la seconde chose que tu dois me promettre, c'est de toujours chercher à battre de tes propres ailes quand tous les autres seront retenus par des chaînes. Un jour peut-être, qui sait, te retrouverais-je sur un champ de bataille."

Elle lui avait ensuite indiquer le chemin à suivre, et pour qu'elle ne soit pas surprise, lui dit simplement que le village des déserteurs connaissait quelques troubles ces derniers temps, sans lui donner plus de détails, jugeant qu'elle devait être apte, à son âge, de comprendre et d'analyser toutes les situations, pour pouvoir par la suite s'y adapter.

*Battre de mes propres ailes, quand tous les autres seront prisonniers de leurs chaînes.*

Les derniers rayons du jour s'éteingaient un à un, lentement, et pourtant si vite, ces dernières lueurs d'espoir, plongeant lentement le village des déserteurs dans le noir. Pourtant, Asami sentait que cette obscurité grandissante serait son manteau, qu'elle l'envelloperait, à l'abri des regards haineux et des individus hostiles à ses semblables, qu'en cette début de soirée elle venait pour la première fois de rejoindre. D'un pas décidé, elle franchit la porte du village des nuke-nin, la tête haute, un sourire franc et de plus en plus marqué aux lèvres.

*C'est une nouvelle vie qui commence, ici je jure que mourrai debout plutôt que de vivre à genoux*

Le monde entier devait lui en vouloir, pourquoi était-ce lorsque Shiki était assignée à la tache ingrate de surveiller les environs du village que tous les gamins devaient pointer leurs fraises ? La jeune femme souffle, de résignation. La gamine, elle, marchait gaiement, comme si de rien était, se dirigeant droit vers le centre d’intérêt de presque tous les villages cachés si ce n’est réellement tous. Bien évidement la petite restait inoffensive et sa sale tête ignare rendait Shiki malade. Elle aussi devait se moquer d’elle, elle en était sûre.

L’ombre aux apparats bleus chuta d’une branche pour atterrir juste derrière la gamine, elle posa, presque comme une habitude, sa main sur l’épaule de la jeune fille, assurant une poigne à en briser les os. Sa voix était étrangement douce, sans aucune agressivité aucune mais elle semblait néanmoins blasée, hors du temps.

« Tututut mademoiselle. Vous pensez aller où comme ça ?! C’est pas un moulin ici, pour espérer ne serait-ce que passer cette ligne. » Shiki trace une ligne juste devant la gamine de la pointe du pied. « Il faut avant tout prouver son utilité. »

Shiki retourna alors la jeune fille pour lui faire face. Elle pouvait voir une grande femme, mince et élancée, son visage n’était pas particulièrement beau mais pas moche non plus. Une fille somme toute banale mais qui possédait la caractéristique d’avoir les yeux bleus et ornementés d’une aura sur la même teinte. Shiki prit quelques pas de recul, légèrement de travers pour ne montrer de sa personne que son flanc gauche.

« Alors, dis moi. Qu’est ce que tu fais là ? Et qu’est ce que tu sais faire ? »

Un saut du haut d’un arbre, un bruit de pas, presque inaudible, une poigne de fer, ayant oublié son gant de velours, une voix doucereuse, intemporelle, quelque peu sourde à toute résistance, et à toute justification, c’est ainsi qu’une inconnue, dont Asami ignorait absolument tout, fit son apparition, en ce début de soirée, alors que la petite kunoichi venait tout juste de prendre sa décision, une décision primordiale, qu’elle comptait ne pas regretter. Asami, devant le comportement de l’inconnue, se contenta de froncer légèrement, les sourcils, sans bouger, très calme, son souffle régulier, aucune palpitation cardiaque ne se faisant sentir, elle attendait calmement ce qui allait suivre. Elle était, malgré les apparences, consciente que ses débuts seraient loin d’être une promenade de santé.

« Tututut mademoiselle. Vous pensez aller où comme ça ?! C’est pas un moulin ici, pour espérer ne serait-ce que passer cette ligne. »

Alors que la kunoichi traçait devant elle une ligne dans la terre, au fur et à mesure que cette ligne se matérialisait au sol, un sourire fin et moqueur se dessinait aux lèvres de la gamine. Le ton hautain, et la fausse moquerie dans le ton de sa voix avaient éveillé en Asami tout l’aspect rebelle de sa personnalité : elle laissa néanmoins finir la jeune femme dont elle ignorait le nom, le grade, les capacités, en un mot : tout. Sa patiente reprit le dessus sur son caractère j’men foutiste, le sourire moqueur disparut sans même que la jeune femme se rende compte de son existence et elle se concentra sur ce qui allait suivre.

« Il faut avant tout prouver son utilité. »

Elles se retrouvèrent face à face, les deux vagues bleutés se rencontrèrent enfin, comme les flots s’échouant sur les rocs, les yeux de la jeune femme dévisageaient le regard entre le bleu et le gris de l’adolescente. Deux visages aux traits fins, Asami ne broncha pas, soutenant et affrontant ce regard franc et froid : elle n’était pas impressionnée, au contraire, l’excitation la gagnait lentement, lorsqu’elle sentit l’aura de cette femme, loin d’être une débutante. Reculant, et lui présentant son profil gauche, elle lui demanda :

« Alors, dis moi. Qu’est ce que tu fais là ? Et qu’est ce que tu sais faire ? »

Sans la quitter du regard, Asami prit quelques secondes pour répondre, d’une voix neutre, et sur un ton plutôt assuré :

« Je recherche la liberté, la seule et la vrai, celle fournit par l’indépendance, et je prétends qu’elle commence ici, c’est ici qu’elle prend source, pour ensuite s’épanouir. Je veux être libre de mes chaînes, et pouvoir voler de mes propres ailes. Ce village représente pour moi la passerelle de passage, entre mon état de prisonnière et celui de kunoichi libre, répondant à mes seules lois. »

Elle marque une pause, le visage impassible, les traits un peu plus décontractés, un fin sourire, faible mais existence, se fit voir quelques secondes sur ses lèvres, puis elle reprit, sur un ton plus fort, plus élancé, plus sûr :

« Je connais les jutsus de bases, je prévois d’être ninja médecin, je dispose déjà d’une technique de soin. De plus je compte avoir une bonne maîtrise de l’élément katon. Et par la suite, des bases plus solides en taïjutsu. »

Elle se tut, et attendit. Elle avait fait ce qu’elle avait jugé bon de faire, elle n’avait pas de regrets, elle était juste parvenue là, consciente que tout cela ne tenait plus qu’à un fil: pourtant, elle était confiante, étrangement, elle se sentait rassurée, un sentiment qu'elle ne parvenait pas à comprendre.

« Un médecin… Intéressant… Personnellement, je me fous un peu des médecins et tout ce qui s’y rapporte. »
« Mais surtout, je vous trouve effrayants… Avec tous vos outils de boucher soi-disant fais pour soigner… brrrrrr »

L'animal mort gisait dans la main de cette jeune femme, l'amat de plumes et de sang, inerte, sans vie, se rapprochait d'Asami, chutant rapidement. La jeune fille le contemplait, l'air froid, d'un regard impassible et impitoyable.

« Prouve-moi que tu sais guérir. »
« Tu peux t’asseoir si tu veux, les médecins ont besoin de calme non ? »
« Tu m’excuseras mais je n’ai rien d’autre sous la main. Allez, montre-moi que tu n’es pas une menteuse qui n’a que de belles paroles pour s’assurer une vie au crochet d’un village tel que le notre. »

Son regard bleuté, glacé, quitta la dépouille à ses pieds dont le sang coulait, lentement de la plaie ouvete sur la partie dorsale de cet organisme, qui fût, quelques instants plutôt vivant, la vague bleue grise se reporta lentement vers la kunoichi: Asami relevait la tête sas pour autant regarder vers le haut. *Le guérir, n'est-ce pas?... Réanimer un mort.* Un sourire sadique passa sur les lèvres d'Asami, une étincelle effrayant illumina ses pupilles, un rire intérieur inaudible et silencieux la gagna lentement. Elle affichait dorénavant un sourire franchement moqueur, toisant la kunoichi du regard: ses bras, qui demeraient le long deson corps depuis le début de leur rencontre, s'articulairent à une vitesse inattendue.

Soudain, d'un geste vif et précis, son bras droit parti en direction de la dépouille, se baissant rapidement, elle la frôla du bout des doigts, la fit voler pour qu'elle aille s'écraser contre le tronc de d'un arbre. Répartissant quelques plumes dans l'ensemble des directions, des gouttes, puis de plus grandes traces, pour aboutir à une tâche d'une couleur rouge vermeille, qui luisait de paire avec les yeux d'Asami.

De l'autre main, tout en se relevant, elle se saisit d'un kunai, de son unique arme matérielle, présente dans sa saccoche. L'empoignant fermement, elle le tira du gouffre dans lequel il se trouvait, les yeux toujours fixés sur ceux de la kunoichi, elle porta l'amr près de sa cuisse gauche et, sans broncher, affichant un sourire mauvais , elle le planta sans l'ombre d'une hésitation dans sa cuisse, en executant une coupe longitudinale de sa propre chaire.

Sans prononcer mot, elle retira l'arme, dont la lame grise s'était recouverte de son sang: elle la nettoya, essuya le sang de ses doigts, et le remit dans sa saccoche passant sa main droite dans ses cheveux. elle ferma les yeux, sa main gauche posée sur lablessur, elle murmura la sentence: "Shousen no jutsu" Dès lors, a main rayonna, le vert émeraude recouvra sa main, lentement es cellules se recomposaient, les mitoses succéssives avaient lieux à des intervelles de tempsmoins grands, reconstituant ainsi les fibres, puis les tissus musculaires, et enfin, les cellules de la peau. La plaie, bien qu'un petit peu profonde, se refermait lentement, le sang cessait de couler, jusqu'à ce que se reconstitue sa peau, laissant pour seule trace la déchirure du pantalon. C'est alors que pour la première fois, elle prit la parole:

"Le soigner, ça serait le réanimer, c'est-à-dire offrir ma vie pour celle d'un corbeau, d'autant plus que je ne maîtrise pas encore tout à fait e jutsu. Quelle idée brillante. Soigner, je le peux, comme tu viens de le voir, mais..." Elle marqua une pause, ses yeux brillaient, d'une lueur moqueuse: "mais vois-tu, le seul problème, c'est que je n'ai pas de maîtrise du métier de tailleur. J'espère que j'en trouverai un ici, parce que j'aimais bien ce pantalon."
Voilà, pour s'être payer sa tête, elle, dont elle ignorait le nom, avait eu le droit à une remarque ironique "made by Asami"."Ah, au faite, je m'appelle Asami, Samishii Asami. La médecine, pour moi, c'est comme un kunai, elle dépend de la personne qui la détient, comme pour cette pauvre bête, comme pour moi. Et à qui ai-je l'honneur?"
La première question, qui venait normalement à l'esprit, était parmis les dernière. Imprévisible, Samishii-san, en passnt de nouveau la main dans ses cheveux, sourie pour la première fois sincèrement, sans aucune moquerie.

Clac !
La main de la désertrice vint se plaquer contre la joue d’Asami, qui naturellement rose, vira au rouge vermeille, brûlante d’une vive couleur, un doux feu qui s’anime. Son visage se tourna, suivant le mouvement, et elle releva les yeux, cette fois par contre, elle dévisageait la kunoichi avec un air sincère, un regard d’une transparence impressionnante, une clareté sans aucune tâche d’ombre, rien d’autre que ce qu’elle était.
Les yeux haineux de la Nuke-nin, ses gestes, tous ses membres qui articulés par on-ne-sait-trop quelle rage, par une colère qu’Asami ne saisit pas immédiatement, venaient un à un s’abattre sur le corps de l’adolescente. Ce corps, soulevé par les coups, secoué par les frappes douloureuses et précises de la grande colérique qui lui faisait face. C’est seulement après avoir été plaquée contre un arbre qu’elle saisit les paroles de celle qui semblait être devenue son adversaire.

« Parce que tu penses que ce corbeau mérite le sort que tu viens lui offrir. Tu te crois assez sophistiquée pour te permettre de bafouer la dépouille d’un malheureux animal. Tu sais en faire des choses, oh oui tu sais en faire. Tu es peut-être mignonne avec tes yeux enjôleurs, ta petite voix de sale peste. Ô ça oui, tu es supérieure en tout à cet animal, ta vie vaut beaucoup plus que lui. Mais dis-toi bien une chose. »

Alors, c’était cela que la jeune femme avait derrière la tête, c’était cela qu’elle reprochait à Asami, pourtant, elle n’avait rien fait qui puisse nuire à l’animal, ou du moins à sa dépouille, bien au contraire, mais elle ne semblait avoir comprit le sens réel de son geste. A la place, elle était en train de frapper violement, et malheureusement pour l’adolescente, de plus en plus fort, sur sa pauvre carcasse. *Mais oui… De là ou elle est, elle n’a pas pu voir ce qu’était devenu l’animal. Bon… Rholala ce que c’est chiant, mais va bien falloir que j’explique à mis volcan en éruption que le piaf, j’lui ai offert le repos éternel, et la possibilité d’être réincarner. * Elle fronça les sourcils, il fallait qu’elle lui montre, ce que ce corbeau avait subit. C’est encore plongée dans ses pensées, le corps martelé de coups, qu’elle l’entendit lui dire :

« Dis-toi bien qu’ici, tant que tu n’as pas franchi ces portes, tu n’es rien d’autre qu’une proie tout comme ce corbeau. Et ta vie ne vaut pas beaucoup plus, mais lui a le mérite de s’être battu pour préserver la sienne. »

*Magnifique, ses marques de serres, sur le bras. Ce n’est pas tout cela, mais j’aimerai bien commencer un entraînement sérieux, même si la perspective d’un combat peut paraître enchanteresse, il faut d’abord que je m’entraine plus que je ne l’ai fait avant de venir. Et en plus, cette cruche, elle m’a pas donnée son nom, enfaite, j’ai beaucoup de choses à faire, et vite, qi je ne veux pas finir en rondelle de… D’Asami * Cette pensée, pourtant très peu réjouissante, la fit sourire.

« Tu n’es rien d’autre qu’une proie. Tu ne vaux rien, strictement rien. »

*Oui, ma belle, mais je ferai en sorte que cela change, et je commence maintenant.* Profitant de ce cours moment de parole, Asami se concentra, formant le tao, et murmura, comme en guise de réponse à son adversaire « Kawarimi no jutsu ». Un tronc d’arbre vint remplacer le corps mutilé de la petite, qui se trouvait à ce moment là derrière la kunoichi. C’est sans broncher, qu’elle l’attrapa par les épaules, et lui montra un tas de feuilles, au pied de l’arbre : au cœur de cet amas, reposait le corps de l’animal, recouvert par un manteau doré et rouge sur les tons neutre d’un bordeau doux. Bien que plus petite qu’elle en taille, Asami tenait la désertrice pour l’obliger à regarder le corps de l’animal :

« Chaque vie est un trésor, je lui ai juste offert une demeure, pour qu’il puisse être réincarné. Et pour un être qui a vécut porté par les airs, quelle meilleure refuge pour son autre vie que les feuilles ? Je ne prétends pas être meilleur que lui, au contraire, j’aimerai lui ressembler, car lui, il a pu voler de ses propres ailes, lorsque tous les autres ont été prisonniés de leurs chaines. »

Asami lâcha un soupir, long, profond, elle se lassait de donner de telles explications, pour la première fois depuis longtemps, elle pensa que ça ne servait à rien, qu’ils allaient tous finir six pieds sous terre, et que vu ses actes, qu’elle n’aurait aucune chance d’être réincarnée. *La déprime me reprend, génial…* Elle passa sa main dans ses cheveux, une étrange lueur mélancolique illuminait le fond de ses yeux ternes, qui avaient paru presque sans vie durant les cours instants où elle parlait de l’animal. *J’adore me battre, mais là, non, je ne veux pas, je veux juste porter mon regard sur les étoiles, assise sur une branche, à travers les feuilles, à la cime d’un arbre.* Elle mit ses mains dans ses poches, regarda la désertrice : « Tu ne m’a toujours pas dit, nee-san, qu’elle était ton nom .»

La gamine regarda, interdite, l’amat de plumes et de sang, couché au milieu des feuilles dorées, flamber lentement, de belle couleur rouge-orange, des flammes d’or qui crépitaient doucement, réchauffant la fraîche soirée, et dont le reflet dansait dans les yeux d’Asami.

"Très jolie tirade, mais qui n'a pas de sens en ce lieu."

*Je sais que le sentiment n’a pas sa place ici, mais …*

"Il semblerait que ce village continue d'attirer des insectes désirant devenir autre chose. Tu enviais cet oiseau pour sa liberté, tu aurais aimé être lui...."

*Non pas être lui, mais pouvoir être libre, voler de mes propres ailes comme lui, pouvoir m’envoler, comme lui, pouvoir m’élever, comme lui.*

".....lui qui ne pouvait pas changer sa condition, sa nature. Si c'est à cela que tu veux ressembler, fuit petite fille."

*Fuir ?.... * Son sang ne fit qu’un tour, ses joues naturellement roses s’embrasèrent soudainement, elle ferma les yeux, laissant la brise nocturne la bercer lentement, elle tourna la tête vers le Nuke-nin *Je volerai de mes propres ailes…* Samishii-san ouvrit les yeux, retrouvant soudainement son calme *…Lorsque tous les autres seront prisonniers de leurs chaînes*

Ainsi, pour la première fois, Asami releva la tête de la dépouille et pour la première fois, elle croisa le regard froid et comme sans vie de cet individu. L’homme, responsable du mini incendie, était grand, comme la plupart des gens d’ailleurs, tous étaient plus grands qu’Asami en taille, des cheveux longs et détachés encadrant un visage de marbre. Avant que la gamine ait pu répliquer, il frappa la désertrice du revers de la main.

"Voyons Shiki, qu'est ce qui te prend, es tu incapable de te contrôler. Ton comportement ferait honte à Ryoko. Tu devrais te montrer plus reconnaissante envers lui, si tu es revenu vivante de notre dernière mission, ce ne fut que grâce à sa volonté."

*Shiki…Alors c’est ainsi que tu t’appelles*

Le regard de la gamine quitta quelques instants celui du Nuke-nin pour se diriger vers la jeune femme, puis son attention se reporta sur le déserteur, qu’elle trouvait de plus en plus imposant. Lorsqu’il gifla Shiki, elle pu entre voir sous son long manteau, une veste de jounin.
*Ce village, c’est mon rêve.*
Elle regarda le Nuke-nin avec insistance, fronçant légèrement les sourcils, ce froncement de sourcil explicitait ce que les mots n’auraient jamais pu exposé aussi clairement : toute sa résolution se lisait dans ses yeux, toute sa force, tous les sacrifices qu’elle était prête à faire, pour réaliser son rêve, être libre, en tout temps, en tout lieu, elle ne sera jamais l’esclave d’un homme, ni celle d’un pouvoir ou d’un temps. Elle ne sera que l’égale d’elle-même.

"Un médecin cela pourra être utile au village."

Ainsi, elle ne valait pas rien. Ou du moins, elle pouvait faire en sorte d’avoir une valeur. Elle hocha la tête, en signe de reconnaissance, mais ne prononça mot. Les mains dans les poches, elle se dirigea vers l'entrée du village, consciente de ne pas avoir encore fait ses preuves...