[Habitation] Maison Madarame, chez Ryuhei et Aya.

Ryuhei regagnait ses pénates en claudiquant, le pas mal assuré et se tenant les côtes qui le faisaient soufrir le martyr. Mais un grand sourire illuminait son visage, cette matinée était de loin la plus belle depuis longtemps...en fait, il ne se souvenait plus d'avoir été heureux après la mort de sa mère. Bien entendu il faisait mine que tout allait bien, car il fallait protéger Aya, mais aujourd'hui la vie souriait de nouveau.

"Glarps !"

Il laissa échapper un gémissement de douleur alors qu'il ouvrait la porte d'entrée de sa maison, demeure presque entièrement refaite depuis l'attaque d'Iwa. Dans le hall d'entrée il jeta sa veste pour l'acrocher au porte manteau et se retrouva torse nu, adossé au mur. C'était pas beau à voir, un hématome de la taille d'une grosse pièce de monnaie trônait sur son flan. Le coup avait été précis et puissant, sa futur femme n'avait pas fait semblant. Il se lava un peu le visage pour rincer le sang séché qui collait à ses lèvres et formait une couche pateuse entre ses gencives, puis alla s'asseoir sur son futon au beau milieu du salon.

"La dalle !"

Ryuhei attrapa dans un placard une grosse tablette de chocolat et commença à la dévorer lorsque Aya entra. Il était assis en tailleur sur son futon et tenait à la main son énorme tablette qu'il coupa en deux et en tendit une partie à sa soeur.

"T'as faim Aya-Nee-Chan ? Tu reviens de l'entrainement avec le vieu ?"

A son sourire et au ton de sa voie, il ne faisait aucun doute que le jeune homme était heureux, malgrès ses blessures qui semblaient intriguer sa soeur.

Aya revenait de la fôret, ses cheveux en désordre témoignaient d'un entrainement loin d'être de tout repos. En effet, son père avait resseré l'étreint, visiblement atiré par l'amour d'Aya pour le combat et l'entraînement intensif, contrairement à son frère, Ryuhei à son âge. Elle entra dans leur demeure, se déchaussant et otant sa veste, calmement. elle avait envie de manger quelque chose, n'importe quoi... Et où était Rhy-kun? Une voix provenant du salon répondu à sa question.

"T'as faim Aya-Nee-Chan ? Tu reviens de l'entrainement avec le vieu ?"

Elle accepta avec un sourire la demi tablette qu'il lui tendait et s'affala par terre, assise en tailleur, l'air quelque peu épuisé. Elle attaqua son morceau de chocolat, puis, remettant dans l'ordre dans ses cheveux, répondit à son frère:

"Ouaip. Il s'est encore lâché...A cause de toi, j'en ai encore bavé comme une dingue. Mais bon, c'pas grave."

Son air heureux lui avait presque fait oublié son état, elle jeta un regard sur les blessures de son grand frère, et soupira. Qu'est ce qui avait bien pu se passer? Elle alla dans l'armoire à pharmacie et tira du désinfectant, nettoyant ses plaies.

"Ne bouge pas... Mais qu'est ce qui t'es arrivé Ryu-nii? Papa ne te cogne pas comme ça, alors qui est ce qui t'en as mis une belle comme ça?

Elle fronça légèrement les sourcils, cela lui donnait un air autoritaire, mais sur son visage d'enfant, il ne pouvait que faire rire Ryuhei.

La mini-infirmière faisait du bon boulot, elle avait l'habitude de soigner ses propres blessures, alors celle des autre c'était un jeu d'enfant.

"Ne bouge pas... Mais qu'est ce qui t'es arrivé Ryu-nii? Papa ne te cogne pas comme ça, alors qui est ce qui t'en as mis une belle comme ça?"

Toujours assis en tailleur, Ryu soupira longuement.

"C't'une longue histoire...."

Devant l'air sérieux de la petite fille de 13 ans, il ne put s'empécher de rire comme un crétin, et en même temps ses blessures le faisait soufrir alors que les spasmes de son rire le secouait. Puis il s'arréta, et jeta un oeuil complice à Aya.

"J'ai mal Nee-chan...et pourtant, ça fait du bien."

Enigmatique phrase antinomique qui méritait quelques explications.

"Celle qui m'a fais ça s'appelle Hyûga Setsuko..."

Il ne souriait plus, Aya se rendait compte qu'il ne plaisantait pas et qu'il métait tout son coeur dans ses paroles.

"Elle va être mon sensei, c'est l'héritière des Hyûga tu sais...elle est impressionante. Elle m'a frappé avec son Jyuken, et voila le résultat. Tu comprends ? Je vais devenir fort Aya-nee-chan, je vais pouvoir vous protéger...et en tuer le plus possible."

Le rytmhe de ses paroles accélérait, sorte de kalashnikov vocale dont Aya avait l'habitude.

"En plus elle est jolie et elle a la peau douce...."

Il n'avait jamais parlé d'une quelconque fille à sa soeur, mais celle-là, c'était la bonne, il le savait.

"C'est ma futur femme, j'en suis convaincu."

Les yeux plein de détermination, il passa une main derrière sa tête et sourit timidement.

"C'est bizarre non ? J'ai mal....mais ça fait du bien."

Aya écouta son frère, il semblait vraiment heureux, elle ne l'avait pas vu aussi... euh quel mot employé, elle ne savait pas... aussi enthousiaste, oui ça devait être cela, depuis que sa mère était morte. Et puis, elle était contente, son frère considérait qu'elle avait grandit, c'était la première fois qu'il lui parlait d'une fille, ça voulait dire qu'elle avait enfin l'âge de le comprendre même sur ce plan là. Le comprendre, certes, mais pas encore apte à lui donner des conseils.

"Oui, tu vas pouvoir réaliser tes rêves, ça explique ton air heureux malgré tes blessures."

Elle le laissa finir, il parlait pendant qu'elle soignait ses plaies, elle vit se dessiner sur son visage un sourire timide, chose plutôt, surtout lorsqu'on connaissait le caractère rebelle de Ryuhei. Son air heureux n'était pas dû seulement à cette nouvelle, mais aussi au nouveau sensei, ou plutôt, là la nouvelle sensei. Elle sourit à son tour, mais d'un sourire attendrit, elle laissa s'écouler quelques secondes avant de répondre à son grand frère.

"C'est peut être pas si bizarre que ça, Ryu-nii. C'est juste... C'est juste parce que t'es amoureux"

Elle ressourit, déposant un baiser sur le front de son frère toujours à genoux, et alla ranger tout son matériel d'infirmière de guerre, (c'était le cas de le dire, soigner des plaies, elle faisait ça tous les jours) puis revint dans le salon près de lui, les joues un peu roses.

"Et quand est ce que tu commences l'entraînement? ... Et tu me la présente, dit?"

Elle profitait un peu de son statut de protégée, mais bon, elle savait qu'il ne lui refusait rien. Sa dernière phrase était accompagnée d'un sourire d'ange, une sorte de "s'il te plaît s'il te plaît" de petite fille gatée. Mais bon, elle avait bien le droit, et puis c'est vrai qu'elle était gatée, elle avait un nii-san comme pas deux, que toutes les filles du monde rêverait d'avoir.

"Et quand est ce que tu commences l'entraînement? ... Et tu me la présente, dit?"

Il passa la main dans les cheveux de sa soeurette avec un grand sourire, il était sur qu'elle savait d'avance qu'il accepterait, il ne lui refusait rien, et elle le méritait. Après tout, c'était elle la fierté de son père, et cela lui allait très bien. Il n'avait pas à subir de longs entrainements fastidieux avec le vieu, et c'était grace à elle. En plus, elle ressemblait vraiment à sa mère, chose qui le réconfortait.

"Bien sur, tu viendras demain au terrain d'entrainement 22, on a rendez-vous là-bas."

il s'allongea sur son futon, et jeta un coup d'oeuil à Aya.

"Tu verras...elle est incroyable."

Son sourire s'estompa, il commençait à s'endormir paisiblement.

"Merci Nee-chan."

Pour n’importe qui entrant dans la pièce, ce qu’il verrait lui ferait un choc. Ryuhei….médite. Sur son futon, assis en tailleur, les paumes vers le ciel et les yeux clos posés sur le sol. Son calme n’est qu’apparent, car dans sa tête une vrai tornade fait rage. Seuls ses cheveux bougent encore, ballotés parfois par un courant d’air frais. Le reste de son corps est inerte, telle une masse sans vie.

*Si je veux me comprendre, encore faudrait-il que je comprenne le sens de ma vie. Suis-je né pour tuer ? Pour détruire ? Vais-je me venger ? Ferais-je à mon tour des orphelins ?*

Mais il laisse ces questions en suspens, il n’entraperçoit même pas l’once d’une réponse. En fait il ne médite peut-être pas, il cherche plutôt sa place dans ce monde. Un monde si vaste d’ailleurs, qu’il ne pourra jamais en faire le tour, un monde si vaste que ceux qui y vivent ne prennent même pas conscience qu’il ne sont que des fourmis…

*Et pourtant, je sens que chaque être est relié, chaque décision, chaque geste, influe sur nos semblables. Le destin prévoit t’il ce qui va nous arriver, ou alors forgeons nous nous-même notre futur ? Car si le rien existe…parce qu’il existe. La nature est pleine de vie, et pourtant pleine de rien.. Des masses inertes bougent avec le vent, les plantes respirent. Donc, si le rien existe, le TOUT doit bien exister. Mais ce concept de TOUT me fait peur…à moins que les êtres soient tous reliés…alors nous sommes ce TOUT, finalement nos décisions ne sont peut-être pas immuables, peut-être que la volonté des hommes influe elle-même directement sur notre futur. Je me marierais avec Setsuko-San, ça ne fait aucun doute, voilà une chose immuable. Pourtant je choisis pas la facilité…Rhaaaaaaa, arrète de penser, médite bordel !*

Alors il oublie tout, essayant de ne plus faire qu’un avec ce qui l’entoure. Retourner à l’état de « masse », il ne veut plus penser. Ryuhei n’aime pas laisser ses questions sans réponses, mais certaines questions ne sont peut-être pas bonnes à poser tout simplement. Mais il pense quand même au TOUT et au rien, au ying et yang, à l’amour et à la haine…toutes ces choses liées qui pourtant sont différentes, voir même contraire, et pourtant indissosciables. Tout ce tien, tout est lié, et finalement l’opinion d’un homme n’a que peu d’importance. S’il se sentait le besoin de tuer, il tuerait. S’il se sentait le besoin d’aimer, il aimerait. Tout est lié…enfin, il oublie tout. Se focalisant sur ses fonctions vitales, il entraine son chakra à l’intérieur de lui, communie avec cette énergie. Il le fait danser, joue avec, le cherche, ils s’apprivoisent. Soudain, il ouvre les yeux.

"Nee-chaaaaaaaaaaaan ! J’ai mal à la tête !"

"Nee-chaaaaaaaaaaaan ! J’ai mal à la tête !"

Aya se précipita dans le salon, près de son grand frère, elle avait dans les mains une couverture, une bouillote bien chaude, et deux bols de soupe, le tout accompagné d'un joli sourire. Avant que Ryuhei est pu ajouté un mot, elle l'enroula dans la couverture, puis déposa la bouillote sur son front... quelques instants plus tard, elle la déposa par terre près d'elle, et prit le bol de soupe, qu'elle placa devant Ryuhei.

"Alors, ça va mieux? ... Pourquoi t'as aussi mal à la tête? Setsuko-san ne t'as pas frappé pourtant récemment, n'est-ce-pas?"

Elle rit, d'un rire joyeux, et attaqua son bol de soupe. Puis, elle releva la tête, adrmirant le bandeau que portait fièrement son grand frère, et qu'elle même avait mis au bras gauche. Son rire fit place à un sourire rayonnant, on pouvait lire toute la fierté de la gamine dans ses yeux.

"Dis, Ryu-nii, à ton avis, tu penses que ça sera qui, le troisième membre de notre équipe?... J'aimerais bien que ça soit Hiroshi-kun, et qu'on soit tous les trois entraîner par Setsuko-san. Pas toi?"

+ 1 en intel pour Ryu parce que j'aime la méditation

"Alors, ça va mieux? ... Pourquoi t'as aussi mal à la tête? Setsuko-san ne t'as pas frappé pourtant récemment, n'est-ce-pas?"

Trop occupé à manger son bol de soupe, Ryuhei ne fit que jeter un regard à sa soeur, accompagné d'un sourire apaisant. Une fois fini, il le déposa devant lui et pointa une baguette vers elle.

"Nan ! Elle m'a pas frappé ces jours-ci, elle est peut-être malade j'sais pas..."

Il jeta un coup d'oeil à son bandeau qu'il avait accroché en ceinture à sa taille et vit que sa soeur faisait de même.

"Nee-chan ! ON EST GENIN !!!!!"

Ryuhei attrapa la main de sa soeur et se mit à danser avec elle, décidement, il ne restait pas longtemps malade quand elle était dans les parages.

"Dis, Ryu-nii, à ton avis, tu penses que ça sera qui, le troisième membre de notre équipe?... J'aimerais bien que ça soit Hiroshi-kun, et qu'on soit tous les trois entraîner par Setsuko-san. Pas toi?"

Le jeune homme prit un air pensif, ses deux mains derrière la tête.

"Ouaip...Hiroshi-San est plutôt cool. Il est fort, ça se voit...à nous trois on ferait une bonne équipe. Pas très équilibrée, mais bonne équipe quand même..."

Il resta en suspens, quelque chose l'avait bloqué...ses yeux se rétrécirent, les yeux plissés il regarda Aya comme si elle avait commit le pire des crimes.

"Nee-chan...à ton avis...qui serait le chef de l'équipe ?"

Il s'imaginait sa soeur...le faisant faire tout et n'importe quoi. Il ne pouvait rien lui refuser, et si elle devenait chef de l'équipe...leurs missions seraient peut-être d'allé lui chercher des bonbons (avec l'argent de son frère bien sur), de laver par terre, ou encore de la porter sur un bouclier pendant qu'elle se ferait bronzer.

"Nan ! Elle m'a pas frappé ces jours-ci, elle est peut-être malade j'sais pas..."

Aya rit, décidément, ils étaient vraiment trop forts, ces deux là. Déjà, séparément, c'étaient des phénomènes, alors, quand ils étaient ensemble... Son rire s'arrêta, elle passa la main dans ses cheveux, pour virer les mèches chiantes qui lui barraient la vue.

"Nee-chan ! ON EST GENIN !!!!!"

Et c'est reparti pour un tour, Ryuhei s'amusait comme un vrai petit fou, enfaite, depuis qu'ils avaient passé l'examen genin, c'était vraiment tout un monde dans lequel les deux petits vivaient. Et puis, aya aimait bien voir son frère sourire, ça le changeait.

"Ouaip...Hiroshi-San est plutôt cool. Il est fort, ça se voit...à nous trois on ferait une bonne équipe. Pas très équilibrée, mais bonne équipe quand même..."

"Elle sera équilibrée, parce qu'on va s'entraîner, et parce qu'on progresse mieux à plusieurs."

Elle avait parlé sur un ton ferme et acheva sa phrase par un sourire.

"Nee-chan...à ton avis...qui serait le chef de l'équipe ?"

Elle réfléchit deux secondes, puis se permit la réflexion à voix haute:

"Hiroshi-kun est naturellement doué, mais il est timide, et ça, c'est pas bon, pour un chef d'équipe... Moi je suis moins timide, mais je suis aussi la moins forte du groupe, je ne pourrais pas jouer les meneurs, je serais plus la roued e secours... Toi-nii-san tu fonces dans le tas et après tu réfléchis, ça non plus, c'est pas bon, mais l'avantage avec toi, c'est que tu m'écoutes, donc je penses que ça sera toi, le chef d'équipe. Et puis, Setsuko-san t'aime bien, elle veut pas le montrer, mais bon, j'en suis sûre..."

Elle rit, encore, cette maison avait toujours eu le droit à ce rire joyeux, qui illuminait les soirées en famille. Elle regarda alors son frère, reprenant son sérieux:

"T'en penses quoi? Ca te tenterait bien, hein, d'être chef d'équipe, pas vrai?"

"Moi ? Chef d'équipe ?"

La seule pensée d'avoir des responsabilitées auraient fait fuir Ryuhei...mais il avait changé, il s'était étoffé et avait comprit les valeurs du mérite et du travail.

"Honnètement...ça me botte !"

Devant le sourire de sa petite soeur, il était totalement désarmé. Il ouvrait son coeur si facilement avec elle...

"Mais en aucun cas tu ne sera une roue de secours, une équipe doit s'appuyer sur tous ses membres, sinon elle devient bancale."

Et voila qu'il parlait comme son père...décidement, ça devenait une habitude ces temps-ci.

"Mais Setsuko-San ne me fait pas entièrement confiance, il va falloir que je travaille encore. Et de toute façon, je serais heureux d'être avec toi Nee-chan."

"T'as peut être raison, mis je suis moins forte que vous, en taïjutsu, je fais pas le poids... Je me vengerais en faisant du ninjutsu."

Elle sourit, elle pouvait peut être faire autre chose que regarder, ça la tentait pas mal. Son sourire se dissipa lorsqu'il parla de Setsuko, aya était convaincue qu'au fond, Setsuko se marrait bien, et qu'elle faisait confiance à Ryuhei. Mais ele garda ses idées pour elle, demain ils allaient voir leur coéquipier, et il y aura le choix du chef d'équipe. Si ses hypothèses sont fondées, demain elles seront validées.

"Moi aussi, ça me fera plaisir d'être avec toi, nii-san. Et puis, avec un peu d'chance, je pourrais éviter les entraînements avec Ottousan... Entraînements que certains ne suivent pas, j'devrais t'enmmener faire de la course avec 50 kilos sur le dos, 'spèce de lacheur"

Elle se jeta sur lui, attrapant un coussin pas loin, le frappant plusieurs fois avec. Elle s'arrêta, regarda l'espression de son visage et éclata de rire. Il faut dire qu'Aya peut être encore plus redoutable que Ryuhei, quand elle s'y met.

*Pas le sac, pitié, Otousan, pas le sac !*
« BAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANG ! »

Et voilà, il l’avait rattrapée, et elle avait eu le droit au sac, mais déjà, elle avait aussi le droit aux réflexions, aux directives, et autres trucs chiants pour lesquelles, et dans lesquelles, les parents, et adultes en général excellent. Mais peu importe, il ne l’écoutait pas, de toute manière, il ne pouvait pas l’entendre râler intérieurement, donc il ne changerait rien à rien.

« Tu commences par me faire trois fois le tour dujardin, j’ai beaucoup de choses à faire, je ne peux donc pas me rendre dans la forêt aujourd’hui, ce qui ne va pas pour autant de dispenser d’entraînement ! Je t’apprends l’ouverture de la première porte aujourd’hui ! »
*Ouais, ouais, j’y vais… Ah, la première porte ? La porte de l’ouverture ? Bon ça c’est cool*

La voilà partit, ses cinquante kilos sur le dos, elle trottait, doucement mais surement, il faut dire que ça fait un moment qu’elle n’avait pas eu le droit au sac. Elle regardait autour d’elle, se rappelant es entraînements passé, puis la petite fille se remit à sa course, quand elle eut finit ses trois tours, se replanta devant son père, attendant les directives.

« Bien, tu sais déjà en quoi ça consiste, tu dois être capable d’ouvrir l’un des 8 points principaux de chakra, et cela te permettra d’une part de faire un kai sans signe, pour rompre un genjutsu, mais aussi d’augmenter momentanément ta force et ta vitesse. Premier essai ! »

Aya ferma les yeux, attendit que sa respiration reprenne un train régulier, puis, lorsqu’elle se sentit enfin prête, pris la position du lotus, les poings serrés, les jambes légèrement écartées pour lui permettre de tenir l’équilibre, elle se concentra et cria :

« Première porte, kaï ! »

Elle tenta d’enchaîner plusieurs mouvement, tels que le konoha sempuu, mais ce fut sans effet, elle n’avait pas réussit à ouvrir la première porte. Son père afficha un sourire sadique, et lui dit très simplement :

« Recommence ! »

Elle reprit ses esprits, et se reconcentra sur son chakra, il semblait être pourtant dans une circulation régulière, elle n’avait pas réussit à rompre le barrage, la digue qui lui permettrait de décupler ses capacités. Elle ferma les yeux, cherchant à trouver le point d’impact, et dans un élan qu’elle pensait être le bon, reprit :

« Première porte, kaï ! »

Elle sentit quelque chose déferler, soudainement, sans pour autant comprendre pourquoi ce brusque courant le chakra s’était interrompu aussi vite qu’il était apparu. Elle lança un regard interrogateur à son père. Celui-ci lui dit d’un air faussement indigné :

« Tu as refermé la porte… »

Fronçant les sourcils, elle retenta l’expérience une nouvelle fois, elle pensait que la peur d’échouer avait sans doute inconsciemment générer en elle une modération excessive. Elle s’attacha les cheveux, envoyant ses mèches en arrière, et d’un coup, violement, laissa passer tout le chakra qu’elle avait tenter auparavant de retenir :

« Première porte, kaï ! »

Ca donnait rien, enfin si, elle avait réussi à ouvrir momentanément un bout de la porte, cette fois par contre, elle sentit que sa vitesse avait en effet augmenté, mais pas sa force : pour cela, elle fit un test très simple, elle enchaîna plusieurs fois la technique simple qu’était le konoha sempuu. Elle tournait plus vite, mais frappait toujours avec la même force.

« Première porte, kaï ! »

« Konoha sempuu ! »

Elle courut vers l’arbre, s’élança dans les airs, et pivota sur elle-même, pour infliger un violent coup de pied magistralement administré au pauvre arbre qui en fut, pour une fois tout ébranler. Son père se contenta de hausser un sourcil, et de lâcher un:

« hmm, c’est pas encore tout à fait ça »
*Ce vieux, qu’est ce qu’il m’énerve, avec sa crise de la cinquantaine*

Elle reporta son attention de nouveau sur l’exercice, mais commet pouvait-elle ouvrir une porte qu’elle n’arrivait pas à s’imaginer –entre autre parce que le vieux fredonnait un vieil air qu’elle n’arrivait pas à reconnaître- mais aussi, il faut le dire, parce qu’elle avait la flemme.

« A force de donner des cours aux autres, tu ne t’entraînes plus, tu te crois suffisamment forte, juste parce que tu as été promu chuunin.. C’est pitoyable »

Son regard se détacha du tout, elle le regarda, les larmes brillaient dans ses yeux, il était horrible, mais il ne s’en rendit compte que lorsque celles-ci coulèrent : il venait de blesser profondément la perle de la famille, qui n’était déjà pas très joyeuse de ses eches répétés, et de son niveau dont elle n’était absolument pas satisfaite. Sa vitesse était moins grande que celle de Koro, sa force moins grande que celle de Ryuhei, sa maîtrise du chakra moins bonne que celle d’Hiroshi.

« Je n’ai pas besoin de toi, j’apprendrai à les ouvrir toute seule, ces portes ! »

Elle sortit en refermant violement la porte derrière elle, monta dans sa chambre, et de là, par la fenêtre, accéda aux toits où elle s’assit, laissant couler les larmes…

Ryuhei n'avait assisté qu'à la fin de cette scène épouvantable...voir sa soeur triste, voila qui le rendait limite fou furieux. Mais le vieux était aussi son père, et quand le respect se mèle à la colère, ça fait des mélanges bizarres. Il dévisageait son père, mais restait impassible. Le Ryuhei Chuunin était un peu différent. Il se dirigea vers la chambre de sa soeur et s'adressa à son géniteur en marchant.

"T'es vraiment naze, le vieux. T'es sûr que tu sais ouvrir les portes ? Je m'occupe d'Aya, va draguer les minettes et boire un coup, ça te détendra."

Il grimpa les escaliers quatre à quatre, et toqua à la porte de sa soeur.

"Aya-chan, c'est moi !"

Il prévenait, des fois ou une pluie de projectile aurait accompagnée son entrée. Il tourna la poignée, la chambre était déserte, la fenêtre ouverte. Les rideaux roses étaient battus par le vent, elle devait être sur les toits. Le Lynx se faufila habilement hors de la maison pour atteindre les toits, et vit sa soeur au loin. Il se rapprocha, s'assit à ses côtés. Il n'était pas doué pour réconforter les gens, mais elle, c'était différent. Il lui mit un petit coup d'épaule et passa une main dans les cheveux d'Aya.

"Nee-chan...pleure pas...tu sais que j'aime pas ça."

A ce moment précis, elle aurait pu lui demander n'importe quoi, il l'aurait fait, juste pour faire cesser ces larmes.

"Ouvrir les portes, c'est pas du Taïjutsu basique. Il faut d'abord que tu sentes ton chakra, que tu sentes les verrous psychiques. C'est presque de la méditation transcendentale. Concentre toi plus, ne bouge pas, tu peux très bien y arriver sur place."

La tristesse ne dure pas très longtemps avec un frère là pour rattraper les gaffes du vieux, n'empêche le vieux, il est insupportable des fois, et y'a des fois où la petite Aya aimerait bien le cogner, mais bon, c'est pas possible de cogner son père, alors elle pleure, ça fait du bien de pleurer, et puis je vais pas vous faire un dessin, elle sécha ses larmes et sourie à travers les perles d'argents et ses cheveux de la même couleur.

"Je pleure pas, c'est juste que... Rho et puis zut!"

A ne pas trouver les mots, elle finit par se taire. Ryu-nii enchaîna avec une explication qu'elle trouvait incroyable, il n'y a pas si longtemps, il n'aura même pas chercher à expliquer quelque chose d'aussi "chiant" de "nul" et de "noob", mais là non, c'était pas pareil, parce que la vie roxx, et qu'il est sûr de lui plus qu'il ne l'était auparavant, Aya retrouva à travers lui un vrai sourire, elle était heureuse que son frère ait remonté la pente, et ait pu s'affirmer.

"Oui, j'ai compris ce que tu veux dire... C'est juste que je me disais... Dis nii-san, ça t'es déjà arrivé de ne pas avoir confiance en toi?

Question qui était sortie toute seule, sans même que la petite fille se rende compte de ce qu'elle racontait. La petite Madarame était préoccupée? Qui sait, en tout cas, elle s'était jurer d'apprendre à ouvrir les portes, et elle le ferait. Elle se releva d'un coup, et debout sur les toits ferma les yeux, se concentra; elle recherchait les verrous physiques, ce qu'elle n'avait pas su localiser auparavant. Un déclic.

"Première porte, kaï!!"

"Oui, j'ai compris ce que tu veux dire... C'est juste que je me disais... Dis nii-san, ça t'es déjà arrivé de ne pas avoir confiance en toi?"

Une déferlante d'énergie gagna les muscles d'Aya, elle y était parvenue. Mais c'était normal, c'était une Madarame.

"Maintiens la presssion, relâche rien, c'est là qu'est la vraie difficulté."

Avoir confiance en lui ? Ce n'était peut-être pas le moment pour penser à ça, mais il répondit à sa soeur qui maintenait sa concentration.

"Je n'ai pas besoin d'avoir confiance en moi, j'ai confiance en vous. Toi, Hiroshi, Setsuko, Koro, Izagi, tous ceux qui nous ont soutenus quand maman est morte, et même ce vieux crétin qui n'est pas capable de montrer à ses enfants qu'il les aime...j'ai confiance en vous, ça me suffit."

Ryuhei ferma les yeux.

"Première porte, Kaï !"

Il se releva et se tint en face de sa petite soeur, un sourire aux lèvres, en position de combat.

"Viens là, Nee-chan !"

*Confiance en nous, mais comment... Koro-kun dépimme, Hiroshi-kun a disparu de la circulation, Setsuko-san est trop occupée par ses obligations, Kana-kun 'sinquiète pour son frère, Satsuma-chan est morte, Ottousan est en pleine crise de la cinquantaine, il ne reste que toi... Alors je vivrai en ayant confiance en toi, nii-san.*

Ca y est, le doute était dissipé, Aya avait retrouvé toutes ses facultés, s'en suivit une proposition d'attaque, Ryuhei lui laissait l'avantage, bonne initiative, la perle des Madarame se sentait renaître, cette force que lui apportait l'ouverture de la première porte, elle n'en revenait pas.

"J'arrive!"

Elle courut vers son grand frère, et dans un élan, s'élança vers lui, ayant pour seule pensée de décrocher les étoiles, parce qu'ell pesait à cet instant que tout était possible, parce qu'elle croyait vraiment que, qu'il y ait quelqu'un là haut ou pas, la seule beauté de la vie s'était la beauté de ceux qui la font, or sa vie, elle était faite de gens merveilleux.

"Konoha sempuu!"

Un coup de pied retourné magistralement administré, c'était le début d'une nouvelle page, vierge et blanche, comme la l'étincelle qui brillait dans ses yeux, comme cette rose, celle des jours heureux.

Heureusement qu'il avait anticipé. Alors que son buste était complètement penché en arrière, le pied de sa soeur balaya l'air juste au dessus de lui, frôlant une mèche de ses cheveux. Voila ce qu'il aimait chez les Madarame. Aya avait la tête ailleurs, l'esprit préoccupé par des questions encombrantes, et pourtant elle se battait avec tout son coeur. Quand elle se battait, elle ne doutait plus. Certains disent que l'esprit doit être vide pour faire de quelqu'un un bon combattant. Pour eux, c'était le contraire. Sans sens, le combat n'avait pas lieu d'être. Eux se battaient pour ceux qu'ils aimaient, pour que les souffrance s'arrètent, pour que la vie soit plus belle, ou pour se montrer à quel point ils tenaient l'un à l'autre. La caboche du Lynx se redressa, fixant sa soeur dans les yeux.

"Je ne te ferais pas le déshoneur de me contenir, alors bats-toi sérieusement."

Il maitrisait mieux le taïjutsu qu'elle, mais jamais il ne lui ferait l'affront de ne pas se donner à fond. Les premiers coups étaient tranquillement esquivables, une gauche et deux droites qu'elle pu facilement voir venir, mais ce qui arrivait derrière était bien plus terrible.

"Doken !"

Il visait les points vitaux avec une extrème précision, sa petite soeur avait tout intérét à esquiver, sinon s'ensuivrait une longue période d'indisponibilité. Mais les coups de Ryuhei avait une signification, ils étaient lourds de sens. Chaque frappe assénée l'était pour montrer à sa gnomette de soeur à quel point il était fier d'elle. La porte de l'ouverture n'allait pas tarder à se refermer.

Le problème avec son frrèe, c'est qu'il était très fort, et qu'en taïjutsu, il la dépassait largement, d'où la grande problématique qui est la suivante: comment fait-on pour s'en sortir, avec un frère aussi difficile à vaincre sur ce terrain? Eh bien c'est simple, il fallait l'attaquer sur un autre terrain, où il était moins à l'aise.

"Je ne te ferais pas le déshoneur de me contenir, alors bats-toi sérieusement."

Elle l'espérait, aujourd'hui, elle n'avait pas envie de se contenir, quite à jouer les médecin à la fin du combat, pour lui comme pour elle, et visiblement surtout pour elle. Elle avait peur de se voir finir en pièce, peur accrue par ce qui suivait: un doken, elle allait finir à l'hopital, si elle ne se dégageait pas.

Elle tenta un ultime demi tour pivotant sur elle-même, aidée par sa vitesse démultiplée, et par la pente du toit: c'était une sorte de pseudo chute, mais en réalité, tout était calculé: la petite perle des Madarame avait l'intention de se battre sur son terrain, celui qu'elle aimait le moins et pourtant que paradoxalement elle maîtrisait le plus.

"Oboro bunshin no jutsu!"

Pouf!
Pouf!
Pouf!
Pouf!
Pouf!

Cinq clones firent leur entrée sur scène, ça promettait, Aya ne comptait pas se laisser faire, parce qu'elle savait qu'à travers ce combat, elle devait prouver à son grand frère qu'elle aussi, elle ne lui ferait pas de cadeau, et qu'elle aussi, elle était fière de lui, fière de ce qu'il était devenu, fière de ce qu'ils avaient réussi à construire ensemble. -La fièrté des Madarame, ça roxx tellement que tu peux pas test, voilà - c'était globalement le message que l'un et l'autre se passait, à travers un petit fight bien de chez eux.

"T'es meilleur que moi en taï nii-san, mais moi j'ai eu le droit au ragout de gen d'Ottousan tous les jours pendants des mois, et crois moi, ça a finit par payer."

Un sourire, sûre d'elle la petite, elle sortait les griffes, les clones seraient sa couverture, tout compte fait, elle n'irait peut être pas à l'hosto ce soir.

Ryu : +2 en taï, première porte lvl 2

Aya : +3 en taï, +1 en force, première porte acquise.

"Nee-chan...pourquoi t'obstiner à te cacher ? Même si tes clones se multiplient, tu es vulnérable..."

Ryu misait tout sur sa vitesse, et ça allait réussir...au moins pour le premier coup. Bon, ça risquait fort de se compliquer par la suite mais pour le premier assaut il avait l'avantage. Avec la première porte active il allait pouvoir frapper toutes les Aya présente, certains allaient même se prendre deux coups.

"Dan'su no Fukutsu !"

Il pouvait asséner huit ou neuf coup avant que le nombre des clones ne le submerge. Ensuite, c'était simple : celle qui ne se multipliait était la véritable Aya. Son accélération fut brutale, et il était déja sur le premier clone.

"YA-HAAAAA !"

Tous les similis-Nee-chan allaient prendre cher. Un seul coup du Lynx, c'était déja pas facile a encaisser.

Aya savait que son frère allait sortir l’artillerie lourde, seulement voilà, elle n’était pas née de la dernière pluie la petite Madarame, aussi dès qu’elle vit son frère se mettre à donner des coups dans tous les sens, elle se mit quasi-immédiatement à enchaîner les tao d’un jutsu bien particulier.

*6 signes… Aya, vite !*

La peur de l’impact avec son frère la laissait se parler à la troisième personne, c’est pour vous dire à quel point le taïjutsu de Ryuhei pouvait être imposant à cause de son physique. Aya continuait à enchaîner les signes les uns après les autres, deux de ces clones s’étaient déjà multipliés dans pouf retentissant, il ne lui restait plus que trois signes.

« Pouf ! »

Un nouveau clone disparu pour laisser place à deux autres, Aya vit le pied de son frère lui arriver droit dans l’estomac, elle effectuait le dernier signe, encaissant par la même occasion un coup de pied magistralement bien administré. Elle profita du contact pour lancer sa technique maudite :

« Chissoku no jutsu ! »

A peine eut-elle finit de sceller l’illusion qu’elle décolla vers l’autre bout du toit, s’écrasant magnifiquement sur les tuiles dures, à plat dos, ce qui lui coupa légèrement la respiration. Elle se releva, pour voir le résultat de son attaque. Une offensive fructifiante… ou pas.

[Post n'ayant aucune suivie logique temporelle]

Le facteur passa. En trombe. Comme à chaque fois. Le courier se faisait rare. Cependant sa sonnette retentit pour une fois. Le cliquetis de son sac qui se défaisait, le succin bruit de la plaque de fer qui régit l'ouverture et la fermeture de la boîte aux lettres, et déjà les pédales annonçaient un nouveau départ. Il avait laissé plusieurs lettres, peut-être même des trucs à payer, ou de la publicité. Cependant, parmis toutes, une enveloppe se détacha. L'écriture était d'une sûreté impeccable, d'un angle presque parfait, et à l'encre noire. Tracées à la main, les quelques lettres qui se suiviaent ordonnaient au lecteur la présence d'une "Madarame Aya"....

"Yo, Aya-chan.
Rejoins-moi à la lisière Nord de Konoha. Je t'y attendrais dès l'aube.
Ne soit pas trop en retard...

Koro' "

Brève mais au contenu direct, la feuille de papier laissait un blanc d'une profondeur inimaginable se profiler aux yeux de la future lectrice...

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