[ Habitation ] Chez Kimiko

Kain fut touché par la déclaration de la jeune fille, il lui sourit alors et l'embrassa. Puis la prit dans ses bras tout en caressant ses longs cheveux roses. Il était convaincu de pouvoir la débarasser de poids, il lui dit alors :

"Ne t'en fais pas, tu n'a pas besoin d'être comme ça avec moi, sois simplement toi-même et fais les choses comme tu le sens, c'est comme ça que je veux te voir."

Il continua de murmuer dans le creux de son oreille, puis fit quelques bisous sur son cou en lui caressant les épaules. Il fermait les yeux et se sentait apaisé en tenant Kimiko dans ses bras.

Kimiko se laissa aller dans ses bras, sans rien dire, elle lui rendit son baiser, et le laissa développé sa pensée. Elle était bien, dans ses bras, tout simplement. Elle se blottit donc contre lui, sur son torse, caressant d’une de ses mains son ventre, ses pectoraux et son cou, d’un air distrait. Avant de répondre, elle tira la couverture sur eux, pour se garantir du froid.

« Je vais essayer alors… »

Elle ferma également les yeux. Elle était pleinement sur lui, se moquant de lui faire sentir ce qu’il ne soupçonne pas, plus aucune partie de son corps n’étant posée sur le lit. Elle n’était pas bien grosse, ni grande, elle ne devait donc pas peser. Mais cette fois, elle ne fit rien pour peser moins lourd, elle prenait de la place, sa place, et sur lui. Il lui avait demandé d’être elle, et elle, elle voulait le sentir contre elle pour le moment. Rien de plus.

« Je crois que je suis amoureuse… »

Voilà qui était dit encore une fois, peut être pas aussi opportun qu’à l’accoutumer lorsqu’elle lâchait une phrase comme ça. Certains trouveront cela pathétique, d’autre non, mais qu’est ce qu’elle pouvait bien en avoir à faire, la maintenant.

Kimiko s'était montrée surprenante à plusieurs reprises depuis qu'ils se connaissaient, mais jamais à ce point. Il devait l'avouer, ses sentiments à l'égard de Kimiko avaient évolué très rapidement, mais dans le monde dans lequel ils vivaient, il n'y avait rien d'étonnant à s'attacher autant à quelqu'un qui tient à vous. Il serra alors Kimiko tout contre lui et lui dit timidement, toujours en murmurant :

"Ma chérie...je t'aime..."

Puis il se contenta de savourer chaque seconde de leur étreinte, il aurait voulu que cela dure éternellement. A présent, elle était vraiment elle-même, et ce lien si particulier entre eux s'en trouvait solidifié.

La jeune fille se laissa aller contre lui. Elle ne put s’empêcher de sourire en grand lorsqu’il dit les quelques mots, qui se suffisaient amplement à eux même. C’était peut être un feu de paille, un caprice d’adolescents ayant des hormones à revendre, mais pour le moment, ils étaient bien à deux, et s’était là l’essentiel. Tant pis pour les voyeurs. Elle avait rallumé la chandelle quand il était entré, maintenant, elle le regrettait. Mais Kimiko ne voulait pas bouger, au chaud dans la couverture et contre lui.

Elle ne dit rien, elle n’avait rien à dire. Au lieu de parler, lorsqu’il le lui dit, elle le serra plus fort contre elle, pour lui faire sentir qu’elle était là, s’était elle et personne d’autre. Elle releva la tête, qu’elle avait sur son buste, pour venir l’embrasser tendrement sur les lèvres, une forme d’acceptation de son amour. Elle était à lui, il était à elle, en quelques heures. Mais il faut dire qu’ils avaient passé une bonne soirée ensemble, et maintenant une partie de la nuit. En faite, ils étaient ensemble depuis le petit matin.

Cette journée avait été longue pour les deux tourtereaux et leur relation entière s'était construite durant cette seule journée. Cela pouvait sembler fou et futiles mais ils s'en foutaient pas mal, ils étaient là l'un pour l'autre, l'un contre l'autre, même si ça ne durerai pas, en ce moment ils s'aimaient. Et ils restèrent ainsi, blotis l'un contre l'autre jusqu'à s'endormir.

Kimiko mit peu de temps à s’endormir lorsqu’elle sentit la respiration du jeune homme, sous son oreille, devenir plus lente et régulière. Elle remonta la couverture, jusqu’à son menton, et se servit du corps de son compagnon comme oreiller. Elle n’avait pas bougé d’un poil, elle était donc toujours sur ses jambes, et sur son buste. Le lendemain matin, ce n’était pas dit qu’elle soit encore allongée de la même façon.

Elle ferma les yeux et sombra elle aussi dans les bras de Morphée, insoucieuse et insouciante. Elle ne pensa même pas à l’éventualité paternelle, ou maternelle, qui déboule le lendemain matin dans la chambre pour réveiller la fille… Mais ils ne le faisaient jamais, pourquoi commencer maintenant ?

Bref, elle passa une bonne nuit, blottie dans les bras de son cher et tendre. Et la nuit passa, très courte, étant donné l’heure à laquelle il s’étaient endormie… Le petit matin commença à se pointer, et Kimiko s'étira, ouvrant un oeil. Elle était étalée de tout son long en travers de Kain, les cheveux sur le visage, le regard torve, endormie.

" Hummm...."

Elle s'étira encore une fois en baillant...

Kain semblait toujours dormir, il était allongé sur le lit, et venait de sentir que Kimiko avait bougé ; en effet malgré, son air serein et ses yeux fermés, il était bel et bien réveillé. Il demanda alors à la jeune fille :

"Ca y est t'es réveillé. T'as bien dormi ? Je suis pas trop inconfortable."

Il n'avait pas bouger pour dire ceci, en fait il n'avait même pas ouvert les yeux, comme s'il avait encore sommeil.

Kimiko ne put réprimer un sourire. Il était encore là, ce n'était pas un rêve. Le soleil lui arrivait dans le visage et le contraste yeux fermés, yeux ouverts, était plutôt violent de bon matin. Elle se redressa sur son séant, observant son compagnon de couche les yeux fermés. Il était beau ainsi affiché de la sorte.

Elle le contempla deux minutes, puis elle ne résista pas à l'envie d'approcher. Elle s'arrêta à quelques centimètres de ses lèvres, susurrant :

" Attention, j'attaque ! "

Elle n'attendit pas une quelconque réaction pour l'embrasser fougueusement en se jetant carrément dessus... Il lui avait demandé d'être elle, à ses risque et périls.

Kain sentit Kimiko approcher, soudain, il fut surpris et pas sans raison : elle venait de se jeter sur lui pour l'embrasser à pleine bouche. Mais il n'allait pas se défendre, bien au contraire, il rendit son baiser à Kimiko tout en posant ses mains sur le dos de la jeune femme, pour le caresser.

*Génial, elle est tellement..*

Il fut alors enlevé à ses pensées par la jeune fille qui continuait de plus belle. Kain se releva alors pour être assis, Kimiko suivit le mouvement ; durant la nuit, l'élastique retenant les cheveux du jeune homme s'était visiblement défait et sa chevelure argentée tombait dorénavant comme bon lui semblait, elle arrivait facilement au niveau de ses hanches, se qui rendait ses yeux quasiment imperceptibles derrière ce rideau d'argent. Il éloigna alors légèrement son visage de celui de Kimiko, pour le simple plaisir de la regarder un instant, avant de poser sa main droite sur le nuque de la jeune fille afin de la caresser doucement. Et il resta ainsi à la fixer des yeux tout en câlinant son cou.

Kimiko n'avait jamais réellement fait attention à la chevelure de Kain. Elle fut quelque peu surprise de voir tant de cheveux, il y en avait autant, si ce n'est plus qu'elle. Mais ça lui allait bien. Elle le laissa faire avec sa main sur sa nuque, lui faisant confiance. Quant à elle, elle s'empara de ses cheveux qu'elle lissa, même s'ils n'en avaient pas vraiment besoin, histoire de montrer qu'elle y portait de l'intérêt.

Elle était pleinement réveillée maintenant. Ses yeux bleus cherchaient ceux de Kain, derrière ses cheveux. Elle souriait allègrement, contente d'être là ce matin en sa présence. Le seul petit truc qu'elle regrettait, s'était d'avoir dormit avec son corset. Les lacets lui étaient rentrés dans le dos, mais elle ne s'en plaint pas.

Elle ne parla pas, désireuse de garder le silence, puisque cela semblait convenir à son partenaire. La jeune fille ne dit donc rien, se contentant d'observait, avec un demi sourire assez équivoque, et provocateur, continuant de lisser les cheveux du jeune homme.

Kain se mit a sourire derrière ses longues mèches de cheveux, puis se jeta sur Kimiko, tout en prenant bien garde de ne pas lui faire mal, le but était simplement de la renverser sur le dos afin d'avoir le visage juste au-dessus du sien, à quelques centimètres pour être précis. Il ne se souciait guère de l'arrivée possible des parents, et se contenta de fixer Kimiko dans les yeux, avant de lui dire :

"Vous avez quelque chose de prévu aujourd'hui, jolie demoiselle?"

Elle se laissa retourner sans rien dire si ce n'est en poussant un petit, mais alors vraiment petit, cri d'exclamation, étant donné que la contre attaque était plutôt brusque, et inattendue, mais elle ne put s'empêcher de rire un peu quand elle se retrouva sur le dos, le jeune homme au dessus d'elle, ses cheveux tombant allègrement autour du visage de Kimiko, qui était aux anges. Il y avais bien longtemps que le réveil ne fut pas aussi joyeux.

Tranquillement, elle répondit, en prenant un air facial faussement poli pour répondre au jeune homme qui jouait les gentleman :

" Je crains fort de n'avoir rien à faire, beau damoiseau. "

Elle passa ses bras autour de son cou, malgré le fait qu'elle soit sous lui, et lui sur elle. Elle ne l'attira pas contre elle, attendant qu'il se décide à s'allonger ou non. Enfin, elle le laissait faire à sa guise, étant donnée qu'elle n'était pas en position de marchander.

Quant aux parents, les bruit dans l'atelier sous la maison spécifié qu'ils étaient levé, du moins le père, mais rien qui ne viennent du côé de chez Kimiko.

Kain plaqua ses cheveux en arrière afin de ne pas être gêné en embrassant Kimiko, après cela, il se baissa lentement et posa délicatement ses lèvres sur celles de le jeune fille. Malgré qu'il ne soit pas bien lourd, il se retenait pour ne pas imposer tout son poids à Kimiko, puis il reprit la discussion :

"En tout cas, il va bien falloir que je rentre un moment ou un autre, je vais avoir besoin de me laver et de me changer."

Forcément, c'était un discours manquant totalement de romantisme, mais c'était la vérité, il devrai bien rentrer chez lui afin de se préparer pour cette journée. Ou peut-être allaient-ils continuer de profiter de cet instant si rare dans leurs existences.

Il avait raison. Elle aussi ne devait pas être très propre, et il fallait se mettre en condition pour la journée qui débutée plutôt bien. Espérons simplement que cela continu aujourd’hui. La jeune fille était aux anges ainsi en dessous de lui, à sa merci. Elle lui adressa un sourire, avant de répondre, peu formalisée par les changements de sujet, les retournements de situation, puisque bien souvent, elle était un peu à l’origine des phrases hors contexte.

« Je t’aurai bien proposé de le faire ici, y a une salle d’eau juste là, elle montra la porte du menton, ne pouvait guère faire plus du fait qu’il était sur elle, mais tu n’as pas d’affaires pour te changer. »

De toute façon, ils avaient largement le temps de se revoir par la suite, étant dans la même équipe et à fortiori, dans le même village. Ils ne passaient pas non plus leur vie à l’académie non plus.

Kain se releva alors, se tenant droit face au futon de Kimiko, il lui adressa alors un petit sourire avant de lui dire :

"C'est gentil, mais ça va aller, je vais y aller tout de suite, on se revois tout à l'heure? On pourra aller s'entraîner si tu veux."

Il embrassa alors rapidement Kimiko avant d'ouvrir la fenêtre, puis il sauta dans l'arbre en face de cette dernière avant de disparaître à toute vitesse.

Kimiko se redressa elle aussi, mais ne se leva pas. Elle s’assit en tailleur sur le futon, observant Kain sur le départ.

« D’accord, quand tu voudras. »

Il l’embrassa rapidement avant de partir, un peu comme elle avait fait quelques heures plutôt dans l’arbre. Elle se leva et alla refermer le carreau, en regardant un moment dehors, un peu amère.

* Bon, à la douche maintenant. *

Elle se tira elle-même de ses pensées, se mettant une petite tape sur la joue, en faisant volte face rapidement et en se dirigeant vers la salle d’eau. Elle fut heureuse de pouvoir enlever enfin ce corset, qui présenté de nombreux avantages mais qui à la longue était une horreur. Enfin, le pire reste les premiers jours de port. Maintenant, elle avait passé le cap et elle portait un corset comme une chemise. Ou presque.

Bref, elle prit une bonne douche, se changea, et sortie par la fenêtre sans passer voir ses parents, pour aller on ne sait où.

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