[Restaurant] Chez Ichiraku

L'ironie de Jiro-san est grinçante, assez redoutable. Il ne se gène pas pour exprimmer ce qu'il pense, et c'est bien le seul dans ce cas. Enfin non, le Grandissime Saburo-sama ne se gène pas non plus pour me dire ce qu'il pense à mon sujet. Bref, même si je suis parfaitement d'accord avec Jiro au sujet de la bêtise de Yukiko-sama et de son fils, je dois reconnaître que le chef de clan me fait encore assez peur pour que je me tiennes à carreau quand il est dans les parages. Mais c'est le seul dans ce cas.

- Ah oui, il paraît que tu enseignes à l’académie, bien-bien. Mais si tu pouvais arrêter cela serait encore mieux. Il y a d’autres Chuunin pour enseigner les bases mais notamment un pour celles concernant le Taijutsu. Ta place n’est pas dans une classe, du moins, entre les cours et les missions, cela deviendra difficile pour moi de te perfectionner.

La proposition de Jiro-san est comme une porte de sortie, ou une clé au verrou, je ne peux pas passer à côté. Il est évident que je vais avoir des sacrifices à faire. Mes yeux se perdent dans mes ramens au porc, et je réfléchis. Je ne peux pas laisser tomber Ayame-chan mais a t'elle vraiment besoin de moi ? Oui, pour quelques techniques, mais ce n'est plus une étudiante, elle doit être capable de se débrouiller seule. Je ne serai pas derrière son dos en permanence, de toute façon...

- D'accord. J'ai juste une élève, à laquelle je tiens. Mais elle est déjà genin, elle ne devrait plus avoir besoin de moi.

Je commence à manger, doucement, c'est vraiment délicieux ! La conversation continue, bien entendu, tout le monde a le temps. De toute façon, je vais me faire atomiser en rentrant, alors un peu plus ou un peu moins, ça m'est complètement égal. Si ça se trouve, Jiro pourra empêcher que j'aie des ennuis, qui sait ?

- Merci de m'avoir emmenée ici. On commence l'entraînement demain, c'est ça ?

Je sens que je tombe de sommeil, déjà. Mais on a encore le temps... Rien ne me force à rentrer à une certaine heure, c'est sympa.

Et Paf ! Paf ! Crochet droit ! Coup de pied ! Wahou, qu'est ce qu'elle se prend dans la tête, la grandissime Soke ! Jiro est particulièrement doué pour ces choses là, c'est impressionnant. Il critique mieux que quiconque tout ce qui a la malchance de lui déplaire. Ces petites remarques sarcastiques me font sourire, rire pour les plus drôles ou les plus osées, je me sens bien, ici. Le plat de ramen devant moi ne semble pas vouloir se vider, par contre. C'est comme pour le guyère sauf que c'est le contraire : moins il y a de ramen, plus il y a de ramen, et plus je mange de ramen moins j'ai faim. Enfin... C'est Jiro qui m'invite, alors je vais faire un effort (et puis c'est trop bon, en plus, le cuisinier ne s'est pas moqué de nous, loin de là). Jiro reprend la parole, avec un sourire.

- Et oui on commence demain, très tôt.

* Euh... C'est à dire...? Bah, de toute façon je me réveille tôt, en général. C'est Shunshun qui fait la grasse matinée. *

Je suis cependant à des kilomètres d'imaginer ce qui m'attend, et je continue à manger mes ramens magiques. Je commence à les soupçonner d'utiliser des bunshin, quand j'en vois enfin le bout. Pfiou ! Je me dépêche un peu de finir, histoire de ne pas laisser Jiro attendre trop longtemps. Mais c'est de sa faute, aussi ! A force de papoter, de rire et d'écouter ses blagues, je traîne, forcément. Hum... Bref...

- Bon ! Tu devrais aller te coucher, une rude journée t’attend demain…Et les jours suivants aussi. J’y vais avec toi, comme je te l’ai dit, s’ils ont des choses à te reprocher, qu’ils viennent me voir.

- Merci. Ca va sûrement crier un peu, mais ce n'est pas grave du tout, j'ai l'habitude. Et puis cette soirée au resto vallait bien un petit savon de la part de la Merveilleusissime Yukiko-sama, joyau de la Soke, et du Vénérablissime Saburo-sama, manitou suprême du clan Hyûga.

* Whaaaaaaaaaaaa, c'était une blague pourrie, mais c'était bien tenté ! *

Je progresse, j'arrive à critiquer mon oncle sans ressentir d'abominables frissons dans le dos. Jiro a sans doute réussi à le dé-diviniser, en quelques mots, en une soirée. Il est fort, quand même. Au bout de quelques minutes à regarder mon reste de ramens, je fini par me lever, avec un sourire.

- Merci beaucoup de m'avoir emmenée ici, c'était très sympathique. Et les ramens étaient délicieux. On peut y aller !

Nous quittons l'ambiance chalereuse du restaurant, pour reprendre notre chemin dans les rues animées de Konoha. Enfin... animées... Il est presque onze heures, quand même... C'était une soirée formidable, Jiro m'a offert la première vraie soirée vraiment sympa de ma vie, et je suis d'une humeur particulièrement joyeuse. Bref, à part la fatigue et la sensation d'avoir un peu trop mangé (un peu ? tu te fous de moi ?), je ne me suis jamais sentie aussi bien.

[ venant de l'academie]
Kirue souleva d'un geste de la main le bout de tissus devant lui. Il repéra un endroit ou il y avait une table de 4.
*Hum les tables, c'est mieux que les tabourets, parce que les tabourets, ça fait mal au cul!*
Il regarda derrière lui, pour voir si les autres étaient là. Il reflechit rapidement.
*J'ai vraiment faim... je prend 2 ou 3 ramen? Bon allez deux, parce que le troisieme je vais pas le finir.*
Il s'approcha du comptoir.
"Patron, 5 ramen s'il vous plait!"
Il indiqua alors à ses camarades et à son sensei la table qu'il avait remarqué.
"Installez vous comme vous voulez, j'attend que les ramens arrivent."

Sango arriva en courant et repera ses amis assis a une table.

-Coucou tout le monde !! Desolée du retard, j'ai renco,tré quelqu'un en route...

Elle fit un signe au serveur et commenda une assiete de ramen. Il lui apporta rapidement et la jeune fille s'assit a coté des deux garcon et de leur sensei.

[Revient de la résidence Uchiha]

Itair sécha ses larmes. Il fallait qu'il se divertisse, l'atmosphère de son esprit était trop pesante sur son activité extérieur. Il ne fallait plus qu'il dépende de ça, de tout. Alors il essuya ses yeux rongés par les pleurs, et baissa à nouveau la tête, vers la porte qu'il n'avait pas eu la force de pousser. Il serra son sac contre son corps, et déboulla dans les ruesde Konoha. Il courait, il ne se voyait faire que ça, il n'avait pas d'idée à proprement dit en tête. Il voguait dans le hasard flou et absurde. L'entraînement était long, et il commençait à désespérer qu'un jour il puisse voir l'homme. Il continuait de traverser à toute hâte les ruelles encore bondées, malgré la nuit qui tombait. Une lumière l'attira. S'arrétant, il tourna la tête, et dévisagea l'enseigne. "Chez Ichiraku". Ce nom lui disait quelque chose. Dans ses pensées, il ne se souvînt pas qu'Hibiki lui avait parlé de ce restaurant qu'il appréciait tant. Il passa ses cheveux blancs devant son visage, pour que personne ne puisse voire la déchéance d'un Uchiha, et passa les banderoles.
A l'intérieur, une salle chaleureuse qiu remplit Itari d'un bonheur ponctuel. Plusieurs hommes bavardaient, dans le fond, et le cuistot s'afférait à ses ramens dans la cuisine, le dos tourné à tous. Il s'avança, et remarqua alors le jeune homme. Il était plus vieux que lui, mais cela se sentait dans ses traits qu'il n'était pas encore un adulte concis et sûr. Surtout, son bandeau... Le ninja habilité à Konoha ne lui rappelait rien, il en déduit qu'il ne le connaissait sûrement pas.

"Ha Mitsuhide! Toujours à la dernière minute!"

"Désolé d'arriver si tard mais j'ai rien bouffer de la journée et je me suis laisser prendre à l'entraînement..."

Itari releva légèrement la tête. Ses pensées étaient bien évidemment confirmées.

*Mitsuhide...*

"Alors qu'est-ce que tu prendras?"

"Ramen au porc s'il vous plaît."

"Ramen au porc et c'est parti!"

"Akimadatsu!"

Les deux hommes se connaissaient sûrement, vu le ton employé. Le cuisto ne fit pas attention à Itair. De petite taille, les cheveux dans la figure, l'Uchiha passait facilement inaperçu. Mitsuhide avala presque instantannément ses ramens, pourtant chaudes, presque brûlantes. Itari sourit légèrement, devant le bon coeur du shinobi, et s'assit à sa droite, tout en laissant un petit espace, pour ne pas déranger. Devant l'appétit colossale de son ami, le cuisto lui resservit un autre bol, qu'il mangea avec plus de déléctation.

"Bonjour. Je voudrais la même, s'il vous plaît."

"Eh bonjour ! Je ne vous ai jamais vu par ici. Des ramens ? Très bien, j'arrive !"

Le cuistot se retourna, et commença sa recette traditionnelle.

"Elles doivent être bonnes, pour que tu les aimes tant, pas vrai ?"

Itari n'avait pas bougé. Seules ses lèvres avaient formulé les quelques mots qui sortirent de sa fine bouche. Il resta caché sous ses longues mèches blanches, pour que le ninja ne puisse même pas imaginer qu'il soit un Uchiha, leurs traits sont tellement caractéristiques... Irichaku se tourna vers les deux jeunes, le sourire jusqu'aux oreilles, et posa délicatemment le grande bol de ramen. Itair sourit quelque peu, et se saisit des deux baguettes. Mais devant son bol, il ne bougea pas, pas même un cil, pourtant l'odeur était exquise...

"Ce bandeau... tu l'as depuis longtemps ?"

"Oui et non. Oui, par politesse et par respect, non par honte de l'orgueil que je porte, par honte de ce que je suis. Je dirais juste que je me nomme Itari. J'ai douze ans, et c'est seulement aujourd'hui que je découvre vraiment Konoha et de ses fleurs, celles du combat. Mais je ne te donnerais que mon prénom, mon nom importe peu..."

Voila un truc qu'il connaît très bien. La honte de son nom le poid de le porter du aux erreurs de son père. Il lui arrivait à demander pourquoi il l'avait mener à Konoha, par quel ironie déplaisante il l'avait emmener à Konoha le village qu'il fit son crime pour y abandonner son fils unique. Se doutait-il pas qu'il serait la cible des brimades des autres et qu'il serait toujours seul? Il comprenait très bien se sentiment de honte et se poids qu'on a jamais voulu, un poids maudit et méprisé de tous.

"Je suis désolé, Mitsuhide-san, je t'embête sûrement dans ce fébrile moment de plaisir... Je ne voulais pas."

"C'est rien t'inquiète."

Dit il avec un large sourire.

"Je comprend ce que tu ressens. Bien longtemps j'ai eu honte de porter mon nom, pour un crime que je n'ai pas commis. Les gens me regardaient comme si j'étais l'auteur de ce crime. C'est un poids dure à porter qu'on a jamais demander à avoir à la base...... Mais un jour viendra ou on leur montrera de quoi deux porteur de nom "maudit" (pointe d'ironie sur se mot) sont capable."

Il avait dit sa phrase en regardant les étoiles se disant qu'il est fort probable qu'ils le regardent eux aussi.

*Je commence à mieux comprendre votre choie.....*

HRP: Désolée pour le temps que sa a prix, c'est que mon projet de RPG prend pas mal de mon temps. C'est long mettre une idée sur papier. XD :/HRP

Un jeune homme rentrait dans le restaurant. Son style était plus où moins… ridicule, où du moins, c’est comme ca que Hiroshi le percevait. On aurait dit qu’il avait trainé dans les rues toute son enfance. De sa bouche sortait des mots écorchés par l’inculture, et de son physique, on ne pouvait en ressortir qu’un manque de gout décadent. Il s’approchait du bar, de sa démarche plutôt bizarre, et commandait quelque chose, comme si le cuisinier le connaissait depuis toujours.

*Pourvu qu’il ne voit pas, pourvu qu’il ne me voit pas…*

Même s’il ne le connaissait pas, Hiroshi ne souhaitait pas faire sa connaissance. C’était un mix de timidité et de pudeur qui causait en lui ce dégout pour les relations sociales trop développées. Il aimait son frère et sa sœur, et cela lui suffisait amplement en relation. Le jeune homme au bar attrapait son plateau et venait s’asseoir juste à coté du descendant de la Soke…

*Oh non… Pfff*

Ses yeux blancs restaient droits, froids et légers pour surtout rester discret et ne pas se faire remarquer. Ils fixaient l’assiette et chaque aliment qui passait. L’inconnu prenait une respiration brève, qui indiquait qu’il allait commencer une phrase.

"Excuse moi, tu peux me passer un peu de..." Il s’arrêtait, et fixant les yeux blancs du jeune Hyûga, enchainait sur une question… "Tu es un Hyûga..."

Il se levait et tendait alors la main à Hiroshi qui restait sans voix devant cette réaction… Paniqué, il devait réagir vite et au mieu…

"Madarame Ryuhei, élève de Setsko-Hyûga-Sensei."

*Eh merde… Bon… je vais faire un effort, il me lâchera peut-être… Au fond, c’est l’élève de Setsuko…*

Il se levait et serrait la main du garçon…

« Hiroshi Hyûga, je suis le frère cadet de Setsuko. Tu voulais ? Tu n’as pas finit ta demande… »

Il esquissait un sourire quelque peu gêné…

Il devait être midi. Le soleil était plombant. Il n'y avait qu'une petite brise, qui rafraichissait tout le monde. Ichiraku était seul dans son restaurant, quelques cuistos dans les cuisines, peu de clients. Très peu de client. D'un coup, une vague inonda la salle, rafraichissant agréablement l'ambiance lourde du village.

"Yooo, Ichiraku-san ! C'est mon anniversaire, à boire pour tout le monde !"

"Ca te fais quel âge maintenant ?"

"Quinze ans, c'est pas la classe ça ? Allez, on a soif, et y'a du monde : pause détente !"

Un grand sourire sur le visage, nous étions une quinzaine dans l'étroite salle du resto.

"Eh ! Ryu-kun ! Fais attention je vais bientôt te rattraper !"

Ces moments-là, je les attendais comme aucun autre. Une petite entrave à l'entraînement. Hiroshi, Ryuhei, Aya, toute l'équipe était là. Setsuko-sama avait suivi, pour une fois, je l'ai laisser s'introduire dans ma vie. Keimara était invitée également, puis Satsuma-chan et son grand chien. En fait, si je voulais voir mes amis, je payerais pour tous. Konoha est une grande famille. Je ne pense pas qu'Hokage-sama se déplace, mais si elle venait, elle serait la bienvenue. Yamuro, Tenbatsu, les étudiants, tous étaient là, et ça me rendait d'autant plus heureux. Oui, il manquait Nii-san, mais tant pis. Tant pis pour lui surtout. Moi... Enfin, j'oubliais, je ne voulais pas y penser j'espérais seulement que lui n'oublierais pas. Quinze ans, sa se fête. Je prenais mon verre et le descendait avec rapidité et appétit. J'espérais également voir Hibiki-senseï, c'est un peu grâce à lui que je suis là. Evidemment M'man et Takeshi-sama faisait partis de la petite fête. Je ne savais pas si Hanomaru viendrait, mais quelque soit nos rapports aujourd'hui, il serait également le bienvenu. Puis il y avait tous ceux que je ne connaissais pas, et qui pouvaient tous venir, la porte de Konoha étant grande ouverte pour ses rejetons.

"Ep ! Je porte un toast.... Euh... D'abord je me porte un toast, c'est pas donné à tout le monde d'avoir quinze ans. Ensuite... ba euh... Je vous remercie d'être là !"

Une grande bouffée de bonne humeur envahissait le petit bar, se répercutant dans les rues du village. Les ballons s'envolaient, le saké coulait à flot, les sourires se dessinaient comme jamais ils ne l'avaient fait auparavant. Bientôt, des jeux sortaient un peu partout sur le trottoir et sur les grandes tables. Ca criait, ça chantait. Bientôt, certains devenaient saouls, d'autres encore sobres s'amusaient à rappeler aux autres qu'ils ne tiennent pas l'alcool. Je parlais avec tout le monde, essayant de ne privilégier personne. Mais j'en ai rien à foutre, on fait la fête ! C'est tout ce qui compte, un petit rayon de soleil dans une vie finalement bien triste, pour nous autres shinobis... Ey ! Slyfer vieux pervers arrête de courtiser la serveuse ! Ryu, tes clopes puent ! Aya, sourie et regarde ! Hiroshi, arrête de rougir vieux timide ! Setsu me regarde pas comme ça, tu me fais peur...

"Keimara-senseï ! Ca vaux mieux qu'un entraînement pas vrai ! Je voulais vous remercier. Vous êtes vraiment cool !"

Ichiraku sortait la radio, pour mettre un peu de musique. Puis, finalement, elle résonnait dans tout le village. Comme un appel, je dançais avec mon ombre, et je souriais comme u crétin. Demain sera un autre jour. Demain nous aurons tout oublié et chacun reprendra sa place dans la hiérarchie de la nature et de celles des hommes. Et comme je ne suis rien dans ses mailles, je profite...