[Lieu] Hopital de Konoha

Le ninja qui était la source de l'inquiétude occupant ses compagnons eut un sommeil agité. Le souvenir de la mort de ses parents. de toute la souffrance et destruction qui détruit la vie de Wariamu cette nuit là refit surface. Après quelques heures de sommeil, le ninja se reveilla subitement en sueur. Appuyé sur ses coudes, Wariamu serra vigoureusement dans son poing sa converture et serra les dents.

*Ce n'est pas de cette façon que je vais protéger mes coéquipiers. Si je ne peux me protéger moi-même, comment pourrais-je protéger ceux qui me sont proche? Je suis un ninja, je dois me relever pour n'en devenir que plus puissant.*


La honte oppressait le jeune ninja. N'en pouvant plus de ne rien faire, le théien repoussa sa couverture et s'asseya sur le bord du lit. Il repoussa de ses doigts par habitude une mèche de cheveux imaginaire qui lui obstruais la vue. C'est à ce moment que le génin se tourna vers le miroir qui se trouvais sur la table de chevet. Il y vit qu'il n'avait plus un cheveux sur la tête. Il passa sa main sur le dessus de son crane nu comme si il n'y croyait pas. Celui-ci fixa le sol quelques secondes, releva son regard, et déchira ensuite un morceau de linge qui couvrait son corps. Il s'en servit pour se couvrir la tête*. Wariamu s'habilla ensuite d'un habit tout neuf de ninja qui se trouvait sur un support tout près du lit. Il n'avait pas la même couleur que son ancien mais cela n'avait plus d'importance. Le noir lui plaisait.

Sans perdre de temps, Wariamu poussa la porte et vit Mitsuhide et Go assis sur le bord de celle-ci, l'attendant.

"Merci Go de ton aide... Merci à toi aussi Mitsuhide d'avoir été là. Je suis content d'avoir quelqu'un sur qui je peux compter."

".. Où se trouve Idame?"ajouta-il sèchement

*Le tissu que je met sur ma tête est la même chose que ce que les pirates portent. Désolé je ne rapellais plus le nom.

[HRP] Si tu veux récupérer tes cheveux, je peux te faire ça je pense :-P [Fin HRP]



L'Infirmière : Abara Inikati


L'infirmière accompagna Wariamu à l'extérieur. Contrairement à ce qu'elle pensait au départ elle n'aurai pas à le retenir, et puis ce jeune homme semblait plus intelligent que beaucoup d'autres... A la sortie de cet hôpital, suite à une blessure de la sorte, beaucoup aurait songé à devenir haineux, pour ne pas dire complètement fou de rage. Wariamu lui en ressortait motivé et hargneux, c'était preuve d'intelligence et de dévouement. Tout en réfléchissant à son intervention, et à sa toute perfection, l'infirmière posa la main sur l'épaule de Wariamu. Ses yeux verts fondaient sur le jeune Genin, d'un signe de tête, elle entama sa petite observation médicale.

<< Nous avons eu de la chance. Grâce à ton ami Go, qui t'a rapidement amené ici, nous avons pu appliquer le baume dans les meilleures conditions. En effet, si nous avions attendu trop longtemps la brûlure aurait commencé à te déshydrater en de trop grosses proportions pour pouvoir tout guérir d'une seule application. Parce que je dois bien l'avouer, cette brûlure était assez importante. Ton corps doit manquer d'un peu d'eau, car la pommade puise dans tes réserves d'eau pour alimenter la guérison, les additif du baume fonctionne mieux avec un peu d'eau. Donc il te faudra boire un petit peu, mais comme je te l'ai dis, et encore merci à ton ami, tu n'auras pas besoin de suivre strictement le traitement, puisque tu as encore des réserves. Mais évite d'user des Ninjutsu Katon, pendant deux ou trois jours, tes organes ne sont pas encore parfaitement irrigués.

Voilà une bouteille d'eau de source des montagnes Sud-Est d'Iwa. Elle est saine et riche en minéraux, cela devrait encore accélérer ta guérison.

Allez les gars ! Bonne chance, et montrez à ce sensei que vous pouvez faire encore mieux.

Au revoir ! >>

D'un signe de la main, l'infirmière saluait les trois jeunes genins.

[HRP : Désolé, absence due à de la démotivation (sa m’arrive souvent) mais maintenant je suis de retour]

Go était passé par une vaste gamme d’émotion durant la dernière heure. D’abord la peur de perdre son ami, la haine ressenti envers son Sensei qui lui avait causé cette peine. Aussi la frustration envers l’Hokage qui refusait de punir Idame comme il le méritait, ainsi que la naissance d’un amour fraternel envers Aiko qui partageait le même point de vue que Go. Mais tous ses sentiments étaient partit à présent, tout ce qui restait était le soulagement de voir enfin son ami hors de danger, chauve, mais hors de danger. Il parlait même d’allez manger. Cela rappela à Go qu’il n’avait rien avalé depuis le déjeuner.

-Bonne idée!...mais je pense que Wariamu serait mieux de rester à l’hôpital quelque temps…une semaine ou deux devrait faire l’affaire.

Go s’inquiétait vraiment pour rien au sujet de son ami. Le baume que l’infirmière lui avait appliqué l’avait presque totalement guéri mais Go ne s’en souciait pas. Il ne voulait pas que son ami anciennement blond use trop d’énergie si tôt après l’incident.

"Bonne idée.. j'imagine que Idame doit pouvoir prendre un jour de congé, lui aussi. Ça va être la première fois que j'y vais. C'est bon?"

Mitsuhide sourit.

''Les ramens du vieux Ichiraku sont les meilleurs dans tout Konoha.''

C'est alors qu'il entendit les paroles d'Akimoto.

-Bonne idée!...mais je pense que Wariamu serait mieux de rester à l’hôpital quelque temps…une semaine ou deux devrait faire l’affaire.

Les mains dans les poches il répondit.

T'inquiète pas, si l'infirmière l'a laisser sortir c'est certainement pas parcequ'il avait un danger quelconque. Elle connait son travaille.

Il se dirigeât vers le resto de ramen du vieux Ichiraku. Lisant Icha Icha paradise suivit de Wariamu et Akimoto.

Les ninjas médecins étaient arrivés comme des fusées, en un instant je me suis retrouvée avec la main bandée, bien désinfectée... Bref ils savent ce q'ils font les toubibs, pas comme moi. Je bousculais l'infirmière qui entrait pour m'administer un calmant lorsque les médecins passèrent devant ma porte en emenant Ichiga en salle d'opération.

"Jeune fille, ne vous inquietez pas, nous allons prendre soin de lui, attender donc devant la salle, je vous donnerais des nouvelles de son état de santé au plus vite"

D'accord; je baissais la tête en guise de réponse, regardant le corps inerte de mon coequipié passer devant moi. Il faut que je te parle, Ichiga kun, tiens bon, je ne veux pas que tu meurs... *pitoyable, tu es pitoyable, à ta place, je n'oserais plus me présenter devant lui* non si je fais ça, je serai encore plus lâche que je ne le suis déjà. De toute façon, je dois me rendre à Kiri dans pas longtemps, ça leur fera du bien, un peu de vacabces n'a jamais fit de mal àpersonne, et ne pas me voir, ça les rendra heureux je pense. *Ouais,faut vraiment être fou pour te regretter* je ne répondis pas, consciente de la vérité de cette phrase

Le doc' commença l'opération, revêtu de l'uniforme réglementaire de tous les shinobis médecins, plus particulièrement spécialisé dans le domaine. Des petits plateaux livraient les objets à portée de la main. Bien que son chakra lui offrait des scalpels bien plus précis que ces lames en métal disponibles, les pinces lui étaient fort utiles. Du bout des doigts, baissant largement la paupière gauche de jeune garçon, le chirurgien posa ses doigts sur le sillon entre le globe occulaire et la chair, faisant passer un mince filet bleuté dans la fente. Une seconde après ce traitement, l'orbite se mit à saigner sur l'oeil, tandis qu'il soulevait le globe visqueux à l'aide d'une petite spatule arrondie. Une fois l'opération effectuée, le précieux organe fut placé dans un bocal de formol, qu'il scella d'un simple tao.

Cette opération faite, il se saisit du byakugan, le mettant en place avec une infinie délicatesse. A l'aide d'instruments souple, le globe occulaire finit dans la cavitée libérée à cet effet sans aucun problème. Posant les deux mains à plat sur l'oeil, le shinobi ferma les yeux. Son chakra se déversa sur l'oeil, ressoudant les nerfs, les chairs et les veines, greffant parfaitement l'organe à Idame. L'opération prit quelques minutes mais, au final, le jeune garçon disposait du dojutsu de son défunt ami... L'opération était un franc succès, pourtant l'oeil blanc se zéabra de veines rouges, alors que le sang affluait. Une pareille injection de sang dans le blanc de l'oeil ne pouvait pas être bon signe, le chirurgien fronça les sourcils. Posant sa main sur le front du gamin, il capta rapidement la dépense en chakra occasionée par le greffon. Rapidement, il posa un coton sur l'oeil, qui se gorgea immédiatement de sang. Après quelques secondes, l'organe cessa d'aspirer massivement le chakra pour n'en aspirer qu'une infime partie, perte tout à fait acceptable pour un shinobi de son niveau.
S'essuyant le front d'un revers du bras, le médecin se retourna...
Et sursauta.

"Ho... Hokage sama ?" La femme ne répondit pas, s'approchant du jeune garçon, lui passant délicatement sa main gantée sur le front, avant de poser ses yeux verts sur le bocal. "L'opération est un succès, Hokage sama... cependant, l'organe semble agir de manière étrange sur son chakra, ce qui peut être gênant pour sa santé. La greffe de dojutsu étant ce qu'elle est, il risque de ne rien pouvoir en tirer, voire même de subir un contrecoup plutôt désagréable. Je lui ferais subir quelques test, pour vérifier les limites du greffon..."
"Je sais ça."
"Oui, bien sûr... Pardonnez moi Hokage sama mais... pourquoi avoir autorisé une telle chose, sans même en référer au clan Hyuga ?"

L'Aburame tourna la tête, fixant le docteur de ses émeraudes glacés. Sa froideur fit frissonner le médecin, qui trouvait alors les quelques brûlures dépassant du bandeau beaucoup plus attrayantes que ce regard accusateur. Après un long silence, elle se détourna de lui, le regard posé sur le jeune homme. Déposant son ombrelle à toile rouge contre le billard, elle se saisit du bocal contenant l'oeil, le plus naturellement du monde. Ses mains se joignirent en un unique tao, d"scellant le bocal, sous le regard incrédule du chirurgien. Alors que ses doigts trempaient dans le formol, Haya se décida enfin à répondre :

"Nous sommes en guerre. Je n'ai pas le temps de composer avec les peurs égoïstes et les fiertés vantardes d'un clan, aussi puissant et réputé soit il. Aussi cruel que ça puisse paraitre, tant que ce gamin est un shinobi de Konoha, il reste une arme au service du village." Elle attrappe l'oeil, le faisant rouler comme une bille entre ses doigts, sans sembler éprouver aucune gêne. "Personne ne le force à combattre mais, tant qu'il le fait, il sera considéré comme tel. Et s'il doit se battre, autant qu'il puisse exploiter toute la puissance qui est à sa disposition.
Et puis, c'était la dernière volonté de son ami..."

Sous le regard effaré du chirurgien, l'Hokage plonge son ongle au milieu du globe occulaire, au niveau de la pupille le crevant ainsi. Quelques gouttes de sang mêlé de lymphe s'en échappent,... gouttes que la femme laisse tomber sur le front d'Idame. De l'autre main, elle trace un symbole sur la peau, avant de replonger l'oeil percé dans le formol. Ses mains effectuent une série de tao, puis la peau du jeune homme semble absorber le symbole tracé sur son front. Calmement, récupérant son ombrelle, ainsi que le bocal, elle se dirige vers la sortie. Le regard interrogateur du chirurgien l'arrête et Haya reprend la parole, dans un calme froid :

"J'ai été Anbu, attachée au service de renseignement, pendant une longue période. On m'avait ordonné de récupérer le plus d'informations possibles sur les sceaux. J'en ai appris quelques uns qu'Iwa même ne connait pas... Ce sceau scelle sa mémoire. Il se souviendra du cadeau, du byakugan, de tout, mais il ne lui viendra même jamais à l'esprit d'en parler à qui que ce soit." Arrivant près du chirurgien elle lui tendit le bocal. "Greffez cet oeil au Hyuga, avant que sa famille ne le voit. Faites en sorte qu'on n'y voit que du feu, je sais que vous avez les compétences nécessaires.
Bien sûr, tout ceci ne s'est jamais produit..."

Sans un mot de plus, elle sortit.

Mes vêtements étaient mouillés... le mot est faible, j'aurais dit littéralement trempés. Pourtant mon abdomen fumait encore de combats passés. Pas n'importe lesquels : tels le chevalier venu chassé le dragon, il se bat comme un héros, aprement, se blesse en filant sur le flot de flamme et de roches en fusion qu'il lui jette par sa cloison nasale, et lui, pourtant, le pourfend de son épée chamanique. Alors, je suis un héros déchu. J'ai bien la brûlure, j'ai bien les combats apres et héroïques, j'ai bien l'immense lame de fer, mais j'ai perdu. C'est con, j'en sourit tellement c'est con. Mes combats sont les Henge que j'ai utilisé, mon épée le kunaï que j'ai lancé, la brûlure, elle, est bien réelle, c'est peut-être pour ça que je suis là, dans un lit au drap d'un blanc aussi vicieux que les yeux de Setsu-sama. Brrr, sa me donne des frissons dans le dos rien que d'y penser.

"Koromaru Nara, c'est bien ça ? Quatorze ans, étudiant."

"Euh.. Oui c'est bien moi !"

Waaaaou, j'ai su me reconnaitre, preuve que j'ai pas tout perdu, au dépis de mon estomac et de tout mon système gastrique qui crit famine mais qui râle dès que j'avale un truc.

"Bien. Je venais juste vous donnez quelques médicaments et de quoi manger."

Je crois qu'elle a pas très bien que mon ESTOMAC N'EXISTAIT PLUS ! Mais je la laisse continuer, elle a un peu du mal, la pauvre. Ca doit être une stagiaire...

"Le bilan : cellules de l'épiderme touchées au premier degré. Aucune conséquence importante donc, mise à part quelques douleurs et contusions à court terme. D'ici quelques jours, vous ne sentirez plus rien. A priori, c'est plus le choc avec le jutsu qui a été rude, vous avez pu évitez les principaux dégats liés au feu. Le médecin a décrété que vous pourriez sortir de votre chambre ce soir."

Je me disais bien aussi, qu'Aya savait pas faire un Katon, son truc était minable, je suis bien plus fort. Je sais même pas comment elle a pu en douter. C'était un bébé Katon, à peine. Peut-être même un foetus. Au moment où je pensais ça, évidemment, une douleur affreuse s'emparait de moi alors que j'essayais d'attraper mon plateau "repas". Bon d'accord...

"Bien évidemment, aucun entraînement, aucun effort jusqu'à demain matin... au moins."

Je gardais un sourire immense, grand comme une pastèque pour moi, afin de ne pas trop réjouir la gente personne qui siégeait devant moi. Cette phrase pourtant me donnait une douce sensation de bien-être qui me disait que l'hosto, c'était finalement plus que simmathique. Rien faire pendant quelques heures, le pieds ! Takeshi va râler. Héhé, ce soir, c'est moi le plus fort : je vais glander toute la nuiiiiiit !

"Merci beaucoup. Je suivrais vos conseils comme je pourrais, je suis quelqu'un de très sérieux et je bosse beaucoup. Je ne sais pas si je vais pouvoir me retenir de travailler pendant tout ce temps, mais je vous promet d'essayer."

Elle sortait de la chambre, me laissant seul. J'explosais de rire une demi-seconde, le temps que mis mon corps réagir à la contraction de mes abdominaux. Grrr, c'est pas possible, je peux même plus rire. Je priais intérieurement qu'Aya ne vienne pas me voir, sans quoi elle pourrait faire ce qu'elle veut de moi, ça pourrait être plutôt... désagréable... Pourtant, je prenais mes rêves pour des réalités, et en fait, j'avais très envie de la voir, avec toutes les conséquences que cela aurait sur moi, mon corps meurtrie et mon esprit fatigué...
Je regardais le soleil qui commençait à descendre. On devait être en plein après-midi. Mon ombre s'étalait sur toute la chambre, je ne l'avais jamais vu aussi grande. La nature, les oiseaux, je les épiait par la grande vitre parfaitement transparente.

Rire, rien de tel pour détendre l'atmosphère. Aya se laissa entraîner par le rire de Koro, ça allait, il n'avait pas l'air de lui en vouloir, pas trop du moins. Elle finit par retrouver une couleur à peu près normale, naturelle, et prit un air sérieux, ou plutôt pseudo-sérieux, on avait l'impression qu'elle se forçait à arrêter de rire, puis, quand elle repensa aux dernières paroles de Koro, son sourire lui-même disparut.

J'espère que tu t'es pas ennuyé, ça devait pas être très dur, mise à part ce kunaï parti tout seul. Enfin tu vois... sur le coup... Enfin, dans le contexte... ça collait... Enfin non, ça collait pas, mais parfois j'ai des relfexes... tu vois... l'instinc de surive je pense."

Elle regardait Koro, une étincelle de tristesse dans les yeux, en pensant

*Pourquoi tu te sous-estimes comme ça?...*

Alors, elle n'avait pas été capable de faire mieux que Setsuko, c'est-à-dire que Koro pensait simplement qu'elle avait réussit à le battre les yeux bandés et les mains dans le dos. Elle fit un signe négatif de la tête, comme si elle répondait à une question, ou alors, peut-être cherchait-elle à chasser cette idée de son esprit. Elle passa une nouvelle fois la main dans ses cheveux et dit d'une voix sûre d'elle:

"Tu te trompes, c'était vraiment pas évident... Je suis mauvaise en genjutsu, j'avais même pas vu l'arnaque du henge, c'est pour te dire. Du coup, je me suis rendue compte que j'avais intérêt à le bosser, même si j'ai horreur de ça. Et puis le coup du kunai..."

Elle posa sa main sur la blessure, son épaule gauche était bandée, c'était sa seule blessure, mais ce que Koro ignorait, c'est qu'elle avait admiré son audace, il n'avait pas baissé les bras, c'était ce qui lui avait plû, pendant ce combat.D'ailleurs, pourquoi ne lui dirait-elle pas? Elle voulait qu'il retrouve confiance en lui, non? Il y a des réactions comme ça qu'elle ne s'expliquait pas. Elle sourit:

"J'ai trouvé que c'était vraiment bien trouvé, le coup du kunai. La preuve, j'ai même pas pu l'éviter, et en plus, tu vises mieux que moi, alors que je me suis tapée tous les exercices de tirs de Setsuko-san..."

Elle grimaça, comme quoi, elle avait elle aussi un petit côté flemmard, l'air de rien. Elle rit, d'un joli rire, c'était de la joie ou de l'autodérision, peu importe elle était contente, et c'était ça, l'essentiel.

Elle riait. Elle riait, de moi ? De quoi ? De ce que je suis ? De ce que je dis ? Arrète de te la péter vieux con, elle rigole, c'est tout. Et elle est bien plus belle comme ça. Profite, et arrète de penser, peut-être est-ce la dernière fois qu'elle le fera devant toi. La seule que je sentais, c'était sa main dans mes cheveux encore mouillés. Comme une sensation de bien-être, de bonheur. Ce lit d'hôpital, sa main sur mon front, et rien d'autre que le jour qui se lève. Je sens ses expressions qui changent et qui flutcuent à mesure que le temps s'écoule. Je me souviens de ces années heureuses pendant lesquelles, M'man, Kirue et moi, on était tous les trois, assis dans les champs, encore des gamins, gamins que nous sommes toujours, d'une manière ou d'un autre. Il essayait d'attraper les papillons, et moi j'étais dans ses bras, et je souriais, parce que je souris toujours. Je l'aime, m'man. Je ne l'aime pas parce que c'est ma mère, je l'aime parce qu'elle est celle qui m'a aimé, et je n'en demandais pas tant. Il m'en faut peu pour aimé. Je ne demande rien, qu'un peu de réciprocité, un peu de respect, un peu d'amour. Pourquoi je parle de ça moi ? Ah oui, cette main, elle me rappelle la sienne, douce et soyeuse, comme un bijou que j'aurais peur d'abîmer. Je me perds dans une confusion absurde, qu'elle arbitre d'une manière ou d'une autre, cela m'importait peu. Je m'en fichais. J'étais moi, et c'était comme si elle me connaissait sur le bout de ces doigts fins. Je me laisse faire, je ne contrôle plus rien, seule ma pensée réagit mais ne peut rien à tout ça. Elle fabrique une émotion et un sourire s'affiche sur mon visage jeunot.

J'entends à peine ces paroles. J'aimerais, mais au lieu de cela, je les gobe et elles se perdent dans l'immensité de mon esprit. Elle me semble fragile, et pourtant elle n'a guère envie de jouer d'un genjutsu qu'elle apparente aux faibles. Elle se lance, et si mon Kage Mane ne serait pas été, nous en serions venu aux mains, à quelques mètres l'un de l'autre, en laissant son Katon au placard, jouant de ses poignets et de ses genoux, de ses jambes et de ses bras. Tout cela ficellé à son esprit : redoutable. Je me dis alors que j'ai décidemment beaucoup de chance. Kirue ! Pourquoi tu n'es pas là pour moi, pour répondre à mes questions ! Je suis seul aujourd'hui, et j'ai besoin de toi, crétin de rebel ! Qui n'a pas besoin d'un frère.

Elle me félicitait. Je souris un peu plus. Effectivement, l'idée du faux Kawarimi m'avait paru simpathique. Au dela même de l'interrogation des conséquences que cela aurait sur notre entraînement, l'idée me faisait rire, il fallait que je la teste. Cela m'a évité de cramer dès les premiers rounds, mais cela n'a fait que retarder l'échéance. Si j'avais su, je me serais jeté sous ses kunaïs et je serais resté des jours entiers dans ce lit blanc. Ce blanc qui finalement efface l'image de ces yeux de terreurs de la Hyûga et qui se marrie parfaitement avec les roses qui gisent à mes côtés. Je ne me sentais pas ridicule, je ne me sentais pas inférieur. Je menais ma vie et celle des autres et parfois j'avais peur de tomber dans une manipulation corrompue trop poussive. Bizarrement, quand j'ai un kunaï planté dans le bras, qu'à tout moment je risque de tomber, je ne baisse pas les bras, oui. Mais sur le moment, je suis un peu fou, je ne ressens rien, mise à part des émotions enfantines, une peur qui me booste et qui me lance tout en me demandant si le monde mérite que les grenouilles existent... C'est terrible comme situation, je ne vois rien sur le coup, seulement des idées toujours plus imaginatives pour essayer de me sortir de ce pétrin.

"N'essaye pas de me rassurer, Aya-chan, j'ai tout fait bien comme je le pensais. Je ne me reproche ni ne me plaint pas. Surtout pas. Aujourd'hui tu étais plus forte, c'était la seule chose que je savais. Je n'ai pas envie de te dépasser, je serais capable de changer..."

Je fermais mes yeux et me laisser submerger par toute sorte de sentiments, d'idées, de souvenirs. Tout va trop vite, quelques gouttes glissent puis s'effaçent.


Je suis là, dans ma chambre, sur mon lit, blanc, et je profite de tout, d'elle, de l'air, du soleil qui va se coucher, des fleurs, du plat qui sent bon, et de ce que cela me permet de voir, au travers de tout.


Merci.

Elle était là, le regardant, il y avait une expression de mélancolie, comme le passage d'un souvenir, comme l'étincelle d'une époque révolue... A ce moment là, le regarde de Koro rappela à Aya celui de Ryuhei, quand elle évoquait sa mère. Mais il y avait comme du bonheur au fond de ses yeux. etrangement, aya se sentit rassurée, submergée par une douce vague, c'était la fin de la tristesse, qui était emportée par l'écume de cette vague. Et puis, l'image d'un sourire était toujours la bienvenue, mais un sourire qui vient du coeur ne peut être menteur. Visiblement, Koro s'en sortait, on appelle ça remonter la pente, parfois, la pente était dure à remonter, mais ça allait, visiblement, il la remontait sans trop de mal. C'était peut-être bien le plus important.

"N'essaye pas de me rassurer, Aya-chan, j'ai tout fait bien comme je le pensais. Je ne me reproche ni ne me plaint pas. Surtout pas. Aujourd'hui tu étais plus forte, c'était la seule chose que je savais. Je n'ai pas envie de te dépasser, je serais capable de changer..."

Elle haussa les épaules, que répondre à ce genre de réplique? Elle ne savait pas, et elle n'allait pas lui dire "je ne sais pas quoi te dire" encore une fois, parce qu'une fois ça va, mais deux fois ça passe plus. Ainsi, elle se contenta de lui caresser les cheveux en affichant un beau sourire, pourquoi ne pouvait-elle pas s'empêcher de penseer à Ryuhei? Parce que, même si elle trouvait ça paradoxal, ils se ressemblaient ces deux là. Sauf que Koro était plus transparent, il lui montrait ses sentiments, elle ne comprenait pas pourquoi, mais elle savait qu'il ne le ferait pas avec tout le monde... Alors, il lui faisait confiance, c'était une belle preuve d'amitié. Et elle alors? Qu'est ce qu'elle allait faire maintenant? Se mettre à pleurer bêtement parce qu'elle était heureuse qu'il soit heureux?*T'es vraimentt trop bête ma pauvre...* Et comble du comble, cette pensée la fit sourire, oui elle était bête, très bête, vraiment très bête, d'une bétise inimaginalb, et parce que sa bétise s'appelait la bonté, alors elle l'assumait, et elle en était fière.

N'empêche que maintenant, il y avait un grand vide, un silence incroyable, mais ce n'était pas un silence gêné, c'était un silence paisible, ils n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre. Pourtant, dans la chambre baignée par les doux rayons du soleil couchant, les pensées n'étaient que plus nombreuses. Aya repensait à son examen genin, elle repensait à la démonstration de force qu'elle avait exécuté au nez d'Haya-sama, avec Ryuhei, puis, après, elle avait vu Koro... A moins que ça soit avant, elle ne savait plus, mais il était constement dans l'eau, et là, il était encore une fois tombé dansl'eau, mais ça l'avait sauvé, comme quoi... Elle se promit de lui apprendre le suimen, s'il était d'accord. Elle se réprimenda elle-même: il tait encroe dans son lit d'hôpital, et elle se permettait déjà de lui plannifier des entraînements, heureusement qu'il ne pouvait pas lire dans sa tête, sinon, il l'aurait sûrement assomée, aussi adorable qu'elle soit.

Mais, le problème était toujours le même: et maintenant elle dit quoi? elle fait quoi? Il a pas l'air contre le fait qu'elle lui caresse les cheveux, et elle aime bien le contact de sa main avec ses cheveux... D'accord, mais elle fait quoi? Eh ben, elle en sait rien, justement, là était toute la question, tout le problème, toute la réflexion. Elle fait quoi? Rien, ou alors, elle fait quelque chose de stupide, alors, autant ne rien faire. Donc elle fait rien, et après? Ca y est, elle était gênée, et elle recommençait à rougir, en se disant intérieurement*non, pas ça, pitié, pas ça* Il y a des jours comme ça, où la timidité n'aide pas. elle sourit, pour essayer de dissiper sa gêne, miracle, ça marchait. Elle parvint même à trouver quelque chose à dire:

"Tu sais, changer, c'est juste une question de volonté... Il faut vouloir vouloir pour changer, et ça c'est possible si tu poursuis un but, ou si tu as promis quelque chose à une personne qui t'es chère."

Elle, elle avait les deux, une promesse à sa mère, et la destruction d'Iwa pour but. En plus, elle avait appris à connaître des personnes qui dorénavant lui étaient chères, chacune avait sa place, et elle regarda Koro, comme pour lui dire qu'il faisait partie de ses personnes là, qu'elle considérait comme une part d'elle-même. Mais elle ne le dira pas, elle n'osera pas, elle le savait, c'est pour cela qu'elle lui sourit, les rayons du soleil avaient pris une belle teinte rouge orange, dans quelques instants, la lumière laisserait place non pas aux ténèbres, mais à la clareté d'une nuit pleine d'étincelles et d'étoiles, d'étincelles comme celles qui brillaient dans ses yeux, à ce moment là.