[Lieu] Hopital de Konoha

La nuit tombait, et les rayons du soleils devenaient de plus infimes. Ils n'éclairaient quasiment plus ni la chambre, ni le lit, ni les fleurs, ni son visage souriant, ni mes larmes qui étincellaient de tous leurs feux, lorsque l'astre s'y retrouvait. Elles avaient éblouis durant quelques minutes quelques chose que je n'avais jamais imaginé. Mais bientôt, avec ces petits doigts fins, Aya-chan les sécha comme elle calma mes ardeurs philosophiques. Je ne sais ni comment ni pourquoi, mais après l'avoir regardé pendant plusieurs heures, après avoir entendu son coeur, je m'étais lancé dans une quête que je définissais comme absurde, mais qui finalement me convenait parfaitement. Le bonheur... il n'existait pas de meilleur sujet pour la lier, elle à moi, moi à elle, nous deux au temps qui passe. Parce qu'elle ne me le dit pas, mais je sens que le bonheur, elle voudrait le connaître aussi bien qu'elle pense que moi je le connais. Je ne connais rien de cela, mise à part quelques brides de phrases lâchés par de grands personnages dont j'ai oublié le nom. Elle ne sait peut-être pas que c'est elle qui a cousu les premières secondes d'un bonheur premier dans le tissu de mon coeur. C'est pour ça, que je n'oublierai jamais... Toi, ces moments...
Alors je me suis mis à parler. Comme quoi, j'ai délié nos deux langues, tu as retrouvé la tienne, et une nouvelle fois tu me montres que tu n'es pas n'importe qui. C'est con, chaque shinobi est unique, mais toi...

"Pourtant il y a une, de réponse... Mais elle est aussi abstraite que le caractère en lui-même.
Le bonheur, je le recherche, tu le recherches, nous le recherchons tous, c'est dans notre nature. Mais finalement... nous ne savons ce qu'est le bonheur que lorsque nous le rencontrons. Alors, comment pouvons-nous rechercher quelque chose dont nous ignorons la contenance, la définition pure, la substance interne, le noyau ? Ainsi, il ne faut pas chercher le bonheur, il faut chercher ce qu'est le bonheur, ce qu'il représente, ce qu'il fonde et ce qu'il détruit. Ce qu'il paralyse et ce qu'il rend libre. Et lorsque nous aurons trouvé, alors nous trouverons le bonheur, parce que nous saurons où nous tourner."

Je la regardais. Le bouillon était chaud mais agréablement bon. Je regardais les derniers rayons du soleil ternir le ciel, puis bientôt la nuit couvrir de ses enfants tout l'univers connu. Enfin les étoiles conquirent toute la carte j'avais l'impression de voir en elle tout ceux que j'aime, tout ceux que j'ai aimé, tout ceux que j'aimerais.
Je ressentais, au dépend de cette sensation de bien-être éternel, comme une pression, comme une attente. Je me tournais vers Aya-chan et dans ses yeux je lisais la lumière des miens. Que... Que voyait-elle ? Moi je ne voyais que mon propre reflet, mais cela me semblait étrange, elle s'y accrochait. Une telle lumière, pendant quelques instants je pensais que mes pupilles se détacheraient et rejoindraient le ciel avec les autres astres. C'était comme si une galaxie nous séparait, mais que la lumière est plus forte que le temps et malgré toute la distance, je brille encore de mes mille feux... Cela dans un simple regard...

"Ce soir, 'tu' est mon bonheur."

C'est égoïste mais je n'y peux rien, tu ne me laisses pas le choix. Et je t'en remercie, une nouvelle fois. Je te remercie pour cette journée, pour cette soirée, et pour toutes celles à venir. Celles où je serais seul et où je pourrais penser à toi sans avoir à m'ennuyer à regarder les étoiles qui sont bien ternes face à tes yeux grands ouverts sur les miens. Je vois... Je me vois, je te vois et je vois tout, car il ne me manque rien. Je suis là et j'attends que la fatigue l'emporte. Je ne sais pas si je vais tenir longtemps. Finalement, je vais rester ici cette nuit, cela ne sert à rien de sortie, il va bientôt être minuit, et demain je dois être aux aurores à l'Académie. Alors je vais dormir là, et je vais rêver.

Je suis pressé ! Je suis pressé de refermer mes yeux et que ma tête repose sur mon coup emprisonnant ta main. Je sens mes paupières tomber, et je suis impatient du rêve que je vais faire, de voguer entre les étoiles, entre tes deux yeux. C'est comme un voyage rien que pour nous deux, entre les étoiles d'un ciel sans mère, sans mer, sans lune. Seul un if s'esseule et nous attends. A nouveau mes yeux se ferment, mais étrangement j'entends mieux ta respiration calme, je sens mieux ta main caressait mes cheveux, je sens ton odeur, je sens que mon plâteur glisse et que tu le rattrapes en le posant. Je sens les roses blanches chez qui l'odeur à la particularité de s'étendre sans frontière, je sens les Iris qui se confondent et qui se mouvent avec ces étoiles.

Tu n'as rien fait ? Et tu me dis que je me sous-estime ? Tu me dis que je ne suis pas sûr de mon propre esprit. Tu ne comprends pas ? Je ne sous-estime personne sauf mes rêves à combler l'écart entre le virtuel et le réel, qui aujourd'hui est opulent. Depuis le début je te vois en moi, comme un Henge... un Henge oui, c'est assez juste.

Merci. Troisième.

C'était finit, le sommeil l'avait emporté loin, dans un monde où rien ne l'atteint. Aya le regarda, ne pouvant s'empêcher de sourire devant son air paisible. Il avait eu une dure journée, mouvementé, son combat contre elle et ses blessures ne l'avaient pas aidé à se sentir plus en forme que ça. Doucement, elle dégagea sa main, cessant de lui caresser les cheveux. Elle porta alors son regard vers l'imensité du ciel, sans savoir réelement ce qu'elle cherchait à y voir. Elle se leva de sa chaise, se dirigea vers la grande fenêtre, les yeux fixés sur la lune.

Elle se rendit alors compte qu'elle aussi n'était pas très en forme, mais elle n'arrivait pas à détacher ses yeux de l'immensité du ciel obscur. Elle posa sa main contre le verre de la fenètre, il était froid, sa main chaude, elle regarda le contraste, elle avait la main qui refroidissait au contact du verre, alors que le verre lentement se réchauffait. Il y avait un éhcange équivalent, c'était ça, le beau dans la vie, l'équivalence, savoir être là pour quelqu'un, et lui pour soi. Pourquoi les hommes en avaient oublié le principe, la nature elle le respect, elle est meilleure que les hommes, Aya en était convaincue.

Et les étoiles brillaient, en cette nuit, le vent soufflait, les feuilles à la cime des arbres dansaient, son regard se perdait, rien n'était plus, le bonheur existait-il? Ou n'y avait-il que des instants de bonheur? Si c'était le cas, alors elle jouissait de l'un de ses rares moments de solitude heureuse, en harmonie avec ce qui l'entoure. Peut être vivait-elle sans le savoir un de ces rares instants de bonheur. En tout cas, sa paume était désormais aussi chaude que le verre, le froid et le chaud s'étaient complétés, et ses yeux étaient toujours en admiration devant les étoiles, ces milliers de petits points scintillants au loin.

L'heure n'est plus aux rêveries, pourtant, elle aimerait rester encore, elle se posait tant de questions, elle avait tant de choses à découvrir, elle aimerait tant pouvoir arrêter le temps. Mais elle sait que tout cela n'est que rêves d'enfant, et qu'elle doit rentrer. Quittant la fenêtre, jeta un dernier regard derrière elle, Koro dormait profondément, cette vision la rassura, elle ouvrit doucement la porte, et sortit, prenant soin de ne pas faire de bruit en la refermant. Dans les couloirs, elle recroisa l'infirmière, qui la regardait bizarrement du haut de son mètre quatre vingt cinq.

Elle avait eu l'envie soudaine de lui demander si elle pouvait faire quelque chose pour elle, mais c'était résolue à ne rien faire, pour éviter que cette peste se mette à hurler, et réveille l'hôpital entier. Non mais vraiment, quelle idée de porter des talons aiguilles, Aya croisa les doigts pour qu'elle se gamelle: en passant près d'elle, elle poussa doucement sur le talon au moment où l'infirmière décolla son pied du sol, de telle sorte que cette dernière faillit perdre l'équilibre. Elle afficha un sourire, ça lui apprendra à porter qulque chose de moins haut, elle fait autant de bruit qu'un troupeau de rhinocéros lorsqu'il charge. Cette image lui aracha de nouveau un sourire. Elle sortit de l'hôpital, minuit sonnait, les rues étaient vide, une brise légère soufflait.

[Suite et fin de l'opus Hosto ! Merci à tous les participants.... Xd Merci Aya-chan ! Et puis merci à moi aussi, il faut que je me le dise, sinont tu vas me fâcher Tchao l'hosto, les meilleurs RPs de ma vie sont entre tes mains... Gloups, ça fait bizarre. A moi Konohaaaaa !]

Je sentais sa main de détachait peu à peu de mon front, de mon corps, de mon âme... Je redevenais moi, ce que, pendant quelques instants, je n'avais plus été. Quelques instants seulement, malheureusement. Je n'en faisais rien et continuais de respirer profondément. Tout ça m'avait fait le plus grand bien, je ne sentais que par vive réaction la brûlure qui me tiraillait la peau et le corps. Je n'avais pas envie de précicpiter. J'avais peur de ce qui pourrait se passer si j'ouvrais les yeux, j'avais peur de voir. Quoi ? Qui ? Je n'en sais rien, j'ai peur, tout simplement, il est tellement de chose que l'homme puisse commander, de sorte que manipuler autre chose que mon ombre et celle des autres me donnait une vague impression de mal-être propre. Il y a des fois où je me dis que j'en ai trop fait. Peut-être la sous-estime-je. Mais, j'ai pas envie de toucher à elle, autrement que par son ombre. Je n'ai droit qu'à ça, je me donne le droit. Justement... Elle doit s'éloigner de moi, la température de mon corps et de mon environnement baisse d'une manière flagrante. Et je sens comme une force sur mon ventre. Cette force je la connais. Quelque chose qui bloque... C'était son ombre, pas besoin d'ouvrir les yeux pour trouver, je les connais. Je les connais toutes, la sienne mieux que quiconque, si pas celle qui me forme, ou plutôt que je forme de moi-même. Je suis incompréhensible, j'ai l'impression de lire dans un livre où l'écriture serait codée. Celle qui la compose est si limpide à mes yeux, comme son ombre sur mon flanx. Elle se mêle à la mienne, et là j'ai toute la vie pour trouver quoi faire et comment. Je peux jouer avec, exprimer mon imagination que j'ai débordante par le simple exercice de son ombre. Je garde mes paupières fermées. Je garde mes yeux fermés. Je reste en stase, comme endormi, l'esprit éveillé. Mais mon ombre veille, tout comme mon âme et est libéré de toute mon autorité.

Ce soir, cette nuit, c'est moi qui fait la dance, c'est moi qui impose le tempo. j'accède à la symphonie ultime, je soude les notes et joue comme un artiste de l'instrument qui ne fait aucun son.

Estrade, quelques instruments pour des consonnances que je ne puis encore réaliser, en bas, un parquet immense et ciré jusqu'à rendre le plus bel éclat. Des bancs un buffet avec toute sorte de met, et une foule, en vêtement de bal, qui jouent de leurs pieds sur la piste. Je rentre, tu es milieu je te vois. Tu touches ma main, et à nous deux nous ne pouvons nous arrêter. Bizarrement, plus aucun son ne sort de leurs lèvres, de leurs organes musicaux. Nous sommes au centre. J'ai l'impression que nous sommes seuls, pourtant tant de regard se portent sur nous. Et puis un pieds japotte sur le parquet de bois, ancien comme les premiers rois. Un, deux, trois, ... quatre. La musique reprend, comme amplifiée de cet arrêt qu'elle n'avait peut-être pas prévue. Elle avait emmagasinnée toute son énergie et devant leurs pupilles aguérris, elle lançait tout dans la bataille. Je bouge en harmonie avec moi-même, les pas s'enchaînent comme un filon d'eau tracerait son chemin sur le sol poreux : infinie. Tu as lâché ma main et depuis seuls nos regards se touchent d'un sentiment de vide tout aussi infini.

Tu bouges, ton ombre se mouvoie dans la claire lumière de la lune. Je la relâche, doucement. Mais, tu ne peux rien voir, rien sentir de cela, seule ton ombre se souviendra, un jour je t'apprendrais à l'écouter et tu comprendras ce qu'est le soi-même véritable. Je ne puis écouter la mienne... Quelques larmes que je cache sous le draps blanc, empris de ta présence passée. Tu fermes délicatement la porte, et j'ouvre doucement les yeux. Pendant ces quelques secondes, j'étais conscient mais...
Je reste à regarder la lune blanche qui se trempe dans la vitre. La trace de ta main est encore là, je la regarde longuement. Je repousse doucement les draps, me redresse sur mes deux pieds. Petit bilan, tout semble aller. Je me rhabillais, gardant les quelques bandages sur moi. Enfilant ma veste, je remettais mes tongues, et mon sac sur le dos. Quelques gorgées d'eau me rappelait que mon estomac était encore meurtri. Mais au moins, il était vivant. J'ouvrais la porte, passait la tête. Personne. Sourire aux lèvre, je revenais en arrière. Sur mon ancien chevet, je prenais les roses et les iris et les tenant d'une poigne de soie, je sortais de l'hôpital endormi...

Go, le réveil...

Un nouvelle journée se levait sur le village, de nouveau paisible, de Konoha. Les séquels de l'attaque de l'alliance Iwa-Nuke ne se faisait presque plus ressentir dans le village, étant devenu qu'un lointain mauvais souvenir.

Le soleil éclairait de son éclat les toît des maisons décorant avec splendeur les rues du village ninja. Malgrée l'heure matinale, les recoins de ce paradis grouillait déjà d'activités diverses. Les marchants préparaient leurs magasins pour l'arrivé des acheteurs potentiels, des gamins jouaient dans les rues ici et là, certains, plus spécial, se réchauffaient en vu d'un entrainement plus unique, digne des ninjas qu'ils étaient.

C'était donc un jours nouveau, bien que normal, qui animait le village ce matin là. Cependant, dans un coin bien connu de tous les habitants, l'hopîtal, que quelque chose, en fait, plutôt quelqu'un, qui était tombé dans l'oublie depuis trop longtemps allait se remettre en mouvement.

L'hopîtal, qui avait subit quelques sévices durant la terrible attaque qui avait secoué Konoha il y avait peu de temps, avait été refait à neuf et était maintenant aussi étincellant qu'à l'époque de ses plus beaux jours. Tout comme dans le reste du village, le même scénario avait tendance à se répéter encore et encore à cet endroit. Déjà à cet heure, la file d'attente était déjà pleine de bobo matinal de jeunes enfants accrochés aux jupons de leurs mère, ou encore de vieillard souffrant de vieille blessure depuis longtemps oubliée.

Une fois passé la grande salle d'attente, d'un blanc coquille d'oeuf, se trouvait de long corridor menant à diverses sections de l'hopital, eux-même composé de plusieurs étages comprenant des chambres à n'en plus finir, toutes ayant une utilité propre à elle.

En empruntant une certaine série de couloir, il était possible de tomber sur une pancarte sur laquelle était écrite ''Soins intensif'' en grosse lettre. Une nouvelle promenade permettait de tomber sur une chambre, dans un recoin presque oublié par certains de l'édifice de soin. Dans cette chambre, le décor présenté à ceux qui entrerais dans cet endroit était des plus commun. En fait, il s'agissait exactement du même décor habitant la multitude de chambre réservée aux usagés de l'hopital. Dans cette chambre, rien ne semblait indiqué qu'il y avait une quelconque différence entre le reste du batiment. Rien, si ce n'est une masse déformant la raideur de l'unique lit servant dans cette chambre, ne semblait indiqué que cette chambre était utilisé. Aucune paire de chaussure n'était à l'entrée. Aucun vêtements, aucune corbeille de fruit. Pas même une fleur ne décorait l'ambiance stérile de la pièce. Pourquoi en aurait-il eu? Tout simplement parce que la masse qui ornait le lit était en fait un genin d'une quinzaine d'année, les cheveux coupé en bol entourant un visage d'apparence jeune qui semblait tout indiqué pour sourire. Cependant, aucun sourire, aucune émotions ne s'était affichés sur ce visage, et ça, depuis plusieurs mois à présent. Ce jeune garçon, répondant au nom d'Akimoto Go, était dans le coma depuis bien trop longtemps, suite à sa première intercation avec les assaillants qui avaient menacés le vilage. Cependant, ce matin là, quelque chose allait changer.

Les rayons solaires s'infiltraire lentement à travers la fenêtre dont les rideaux avait été ouverts. Quand la chaleur jaune atteignit le visage endormit du jeune ninja, le premier signe de vie apparu enfin aux yeux du public, pour l'instant, inexistant: Il ouvrit lentement les yeux.

Go se réveillait tranquillement de ce long sommeil qui l'avait gagné pour une raison qui lui échappait encore pour l'instant. En fait, pour le genin, il venait de se réveiller d'un sommeil tout à fait normal. Les tragiques évènements qui l'avait amené à cet endroit semblait avoir tout simplement disparu de sa mémoire, ou du moins, à la vue du jeune homme, rien ne semblait laisser croire que quelque chose s'était passé.

Il bailla longtemps et s'étira tout aussi longtemps. Combien de temps s'était-il reposé ainsi? Que dirait...m'enfin, son sensei s'il le voyait paraisser au lit aussi longtemps? Il n'avait qu'une envit et c'était de se lever et d'aller s'entraîner...Même s'il n'était plus trop sûr du chemin pour y aller.

Quelque chose attira l'attention de Go. Ce n'était rien d'extravagant. En fait, ce n'était que ses mains. Ils étaient dépourvus des habituels bandages qui les habillaient presque toutes les heures de tous les jours. Étrangement, il ne les reconnaissait pas. Peut-être que c'était parce que cela faisait longtemps qu'il ne les avaient pas regardées avec soins, mais il lui semblait qu'il portait les mains de quelqu'un d'autre. Et quelqu'un qui avait l'habitude de s'en servir s'il en jugeait par la corne qui recouvrait une bonne partie de la main et des nombreuses coupures qui avait laissée une trace de chair rose à l'endroit où elles avaient cicatrisées.

Pour dire vrai, il n'y avait pas seulement que ses mains qui ne lui disait rien. Il ne se souvenait pas de petits détails aussi futile que son propre nom...Il ne s'affola pas outre mesure. Surement qu'il avait trop dormit et qu'il avait les idées mélangées de tout ce sommeil. Mais, intérieurement, il espérait que quelqu'un apparaisse, même si ce n'était que pour lui tenir compagnie.

Nurse Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 18/05/2007

Ce matin comme tous les autres Naomi faisait le tour de chambres de l'hôpital pour voir comment allait ses patients. Ce ne fut pas sans surprise qu'elle vit Go éveiller, depuis combien de temps le jeune genin sommeillait-il dans ce lit? Plusieurs mois, peut être six, peut être plus, elle ne s'en souvenait plus, tant de choses s'étaient passées depuis qu'il avait été hospitalisé, beaucoup trop de choses à son goût.

Mais ce matin il était de nouveau éveillé, il avait fini par ouvrir les yeux, dire que certains n'y croyait plus! Elle cependant avait gardé l'espoir de le voir de nouveau hyper actif, comme à son habitude, toujours courant à l'entraînement, toujours près à faire des pompes, des salto arriver sur le petit doigt... Bref, c'était quelque chose qu'il fallait vivre, et qu'on ne pouvait décrire!Elle entrant dans la chambre, elle se dirigea vers la fenêtre, l'ouvrit et lui dit:

"Ohayo Go-kun, je suis contente que tu sois enfin debout! T'as passé un sacré temps à dormir tu sais! Il fait un temps magnifique dehors!"

Elle se dirigea par la suite vers l'armoire aux fond, en face du lit d'Akimoto-kun, et en tira les bandelettes que Go semblait chercher du regard, deux bandelettes toutes propres et toutes neuves, qui semblaient l'avoir attendu pendant tout ce temps. Elle les posa sur le lit près de Go, à qui elle adressa un sourire, puis sortie de la chambre et y rerentra les bras chargés d'un plateau.

"Petit déjeuner Akimoto-kun! Aller faut que tu manges, sinon tu pourras pas t'entraîner sérieusement!"

Elle laissa sa main se diriger vers la clé à molette pour appuyer ses paroles, comme pour convaincre le genin de piquer du nez vers le plateau.

La solitude du genin ne resta pas longtemps car une jolie blonde entra dans la pièce, ce qui lui fit détourner le regard de ses mains. Cette dernière était habillé en infirmière. La vivacité d'esprit légendaire à Go lui permis de découvrir qu'il se trouvait à l'hopital. Étrangement, cette femme qui lui était inconnu semblait s'addresser à quelqu'un, une personne appellé Go. Était-ce un nom de famille? Non, cela ressemblait plus à un prénom. Mais quoi qu'il en soit, il savait bien qu'il n'y avait personne d'autre que lui et elle dans la pièce. Peut-être que l'infirmière était en fait une des patientes de l'hopital qui se prenait pour une infirmière. Cependant, ses doutes s'évaporèrent quand elle rerentra dans la pièce, les bras chargés d'un plateau-repas. Personne d'autre qu'une infirmière n'aurait pensé à lui apporter à manger.

Bizarrement, il était particulièrement affamé, comme s'il n'avait pas mangé depuis des siècles. Dès que l'infirmière eu posé le plateau, et avant même qu'elle puisse toucher à la manette du lit, le ninja se jeta sur les baguettes en criant ''Itadakimasu!''. Il ignorait si c'était due à la vitesse à laquelle il mangea, où bien à la quantité de nourriture qu'il ingurgitait à chaque fois, mais le repas disparu dans le temps de le dire.

-Gochisôsamadeshita! Dit-il dans un soupir de soulagement lorsqu'il eu finit le dernier grain de riz.

Bien qu'il eu l'estomac plein, qu'il était bien réveillé et qu'il n'était plus seul, quelque chose le tracassait encore, il ne se souvenait pas de certain détail. Bien sûr, il se rapellait qu'il était une espèce de guerrier fantastique super-puissant et que tout le monde l'adorait, mais certaine chose lui échappait encore, comme son nom. Pouvait-il être ce Go dont la femme lui avait parlé quelques instants plus tôt? Il fallait qu'il soit sur.

-Excusez-moi, madame. Euh...Qui est-cet Aki...moto Go dont vous m'avez parlé?

Nurse Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 18/05/2007

-Excusez-moi, madame. Euh...Qui est-cet Aki...moto Go dont vous m'avez parlé?

Ah, c'est problématique, la nurse regarda alors le jeune genin, qui semblait avoir eu une perte de mémoire. Elle se dit alors pour elle-meme qu'il fallait y aller progressivement:

"Mais Go-kun, voyons, c'est toi... Ne t'en fais pas, tu as encore du mal à t'en remettre, tu es resté très longtemps ici. Mais avec le temps, et si tu vas faire un tour dans le village, ça ira mieux, crois-moi."

Elle lui sourit, et ajouta, comme pour être sûre qu'elle ne faisait pas de bêtise:

"Si jamais tu te sens perdu, reviens me voir, tu es d'accord? Go-kun?"

Elle passa sa main dans les cheveux du garçon, pour le réconforter, et aussi pour se réconforter elle-même, la vie était dure, mais elle était plus facile à battre si on se bat ensemble.

"Mais Go-kun, voyons, c'est toi...''

Go perdit momentanément le contact avec la réalité lorsqu'il entendit le début de la phrase. Comment cela ce faisait-t'il qu'il ne s'en rappel pas? C'est la chose la plus évidente, la plus simple, la plus importante sur soit. Sans nom, qu'est-ce-qu'on est?

Mais malheureusement, ce n'était pas la seule chose dont il ne se souvenait pas. Il était certains qu'il y avait des tas de noms, de visages, de personnes, de souvenirs qu'il avait oublié. Il essaya tant bien que mal de se souvenir d'un seul nom, d'une seule image, d'un seul mot qui le réconcilirait avec son passé, mais rien ne vint. Que c'était-il passé pour qu'un tel évènement arrive? Si seulement il se souvenait...

Une longue larme solitaire coula du coin de son oeil. Il trouva cela des plus étrange car, malgré le fait qu'il est perdu ses souvenirs, il n'était pas triste. Pas de colère, pas de doute. Seulement une irrésistible envie de sortir, quitter ce lit qu'il avait occuper depuis trop longtemps, et de courir, d'expulser cette inactivité depuis trop longtemps établit.

Aussi soudainement qu'elle apparu, la larme disparru, car une image apparru dans l'espritde Go. En fait, c'était plus qu'une image, c'était comme...un souvenir. Enfin, plutôt un résidu de souvenir car tout ce que Go réussisait a voir était une forme humaine, toute noire, exécutant différant mouvement, différente figure. Go n'était pas certain de ce qu'il s'agissait, mais son corps lui semblait s'en souvenir.

Une douce chaleur envahit chaque partit de son corps. Son coeur battit plus fort, plus vite. Ses mains et ses pieds semblait se souvenir de cette étrange dance que faisait la forme noire de son esprit. Quelle étrange sensation qu'il vivait. Son corps désirait quelque chose alors que son esprit ignorait de quoi il s'agissait...

-TAIJUTSU!

Il avait crié cela sans même avoir réfléchit, comme si c'était la réponse de son organisme à l'intérogation de sa tête. Go comprit alors qu'il n'avait qu'à laisser faire son corps. Il allait le guider vers son vrai lui.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Go sauta hors du lit, mue par une volonté qui lui était propre. Il parcourru la pièce à toute vitesse, ramassant et enfilant ses effets personnels au fur et à mesure qu'il les trouvait, pour ensuite sortir à la course de la chambre, parcourrant les couloirs à toute vitesse, retrouvant la liberté qu'était l'extérieur.

Un nouveau Go, ressemblant étrangement, mais surtout inconsciemment, à l'ancien, sortit de l'hopital, laissant ses pieds le mener.

Genin de Konoha Nombre de messages : 198 Date d'inscription : 04/01/2008

C'était un Hekema étrange qui débarqua ce jour-là à l'hôpital. Il n'avait pas l'air dans son assiette, le jeune garçon était par habitude facétieux comme pas deux, et toujours souriant, habité par la joie de vivre, et l'envie de faire les quatre cent coups. La dame de l'accueil le connaissait bien, elle l'avait vu débarquer ici à intervalles réguliers depuis l'âge de deux ans. Il n'arrêtait pas de se blesser en faisant des acrobaties. Il avait une chance de pendu, étant donné que son squelette comme son organisme avaient une grande faculté à se régénérer rapidement, sans quoi, avec le nombre de fractures qu'il avait déjà eu, il ne tiendrait même plus debout. Mais ce devait être une des forces de la nature que de s'adapter et de permettre l'évolution. Aussi ses os avaient tendance à se ressouder plutôt plus rapidement que la normale, et à redevenir aussi solide qu'au départ, peut-être même plus. Enfin, c'était un simple constat que les médecins avaient fait, il n'était pas dit que cela durerait comme les impôts...

Même à l'article de la mort, il ne racontait que des bêtises. Aussi, en lui voyant cet air grave, la dame de l'accueil s'inquiéta, elle espéra qu'il n'était rien arrivé de grave.

"Ohayo Hekema-kun, qu'est-ce qui t'arrives ? Tu es malade ? "

Il fit une grimace qui voulait tout dire, et ajouta d'une voix sévère.

"Nan, c'est pire..."
"Pire ?" d'une voix inquiète
"C'est moman, elle veut que j'aide à l'hôpital, plutôt que je joue à la chasse au chat dans les rues. Elle dit que je ferai mieux de me rendre utile, et de devenir ninja médecin que de faire des bêtises tout le temps. Alors j'ai demandé à popa si je pouvais pas venir, et s'il me couvrirait. Il m'a dit que sur ce coup-là, on était coincé, j'ai pas l'choix..." avec un air sombre

La dame de l'accueil se mit à rire, rassuré, et franchement amusée. C'était bien la dernière personne qu'elle s'attendait à voir venir donner un coup de main à l'hôpital. Elle lui annonça la suite du programme avec un grand sourire.

"On va voir ce qu'on peut faire pour toi, Hekema-kun, je vais chercher la personne qui s'occupera de toi."

Genin de Konoha Nombre de messages : 198 Date d'inscription : 04/01/2008

En arrivant ce matin-là, il avait tout de suite senti une belle galère en train de lui tomber dessus. Et cela ne fit que se confirmer au fur et à mesure de la journée. On lui fit faire un tour rapide des lieux, et déjà première désillusion au moment où on lui dit qu'il était trop jeune pour accéder à la morgue. Le seul lieu rigolo et instructif du bâtiment lui était fermé. Il avait repris espoir en passant devant les salles d'opérations. Il se disait qu'il pourrait apercevoir des torses ouverts, des scalpels sanguinolents, et plein de trucs sympas comme ça, mais une nouvelle fois, on lui refusa l'accès. Il ne vit que les portes des blocs opératoires, qui, somme toute, ne valaient guère mieux que les autres portes de l'hôpital, pour être parfaitement honnête. La suite de la visite lui permit d'admirer les chambres simples et doubles, les salles de réveil qui ne servaient qu'à laisser pioncer tous les Nara du coin, les salles de pause où des infirmières en pyjama se faisaient draguer par des médecins avec des airs louches autour de la machine à café, et la cafétéria, qui était probablement l'endroit le plus flippant de l'hosto...

On le conduisit ensuite jusqu'au service où il devrait officier. On l'avait prévenu qu'il serait assigné à celui où on manquait le plus de monde, et ce, en raison d'un congé maternité, d'un arrêt maladie et d'un départ en retraite pas encore remplacé, chez les auxiliaires de soin. Il avait demandé ce qu'il devrait faire, et on lui avait répondu qu'il verrait vite. Il avait demandé s'il apprendrait rapidement des trucs de médecin, et quand il pourrait opérer. La réponse n'avait été qu'un rire un peu narquois. Et là, il avait commencé à sérieusement s'inquiéter. Ses doutes ne s'étaient pas calmé en constatant que ce serait le service de gériatrie qui l'accueillerait. Galèreuuuuuuuh !

Les vieux. Que des vieux, et des vieilles. Ce n'était pas pire que les chats, mais bon, c'était pas terrible non plus, d'avoir des vieux partout. Les vieux, ça pue moins que les chats, mais ça pue quand même. Et puis, ça râle tout le temps. Ils sont jamais contents, les vieux. Les seuls qui râlent pas, c'est ceux qui sont muets, les légumes comme les appelait affectueusement Hekema. C'était un travail harassant qu'on lui demandait, puisqu'il devait aider les patients, en d'autres termes supporter les caprices des vieux sans broncher.

Lire des magazines people débiles à la doyenne Sekira qui était très intriguée par les aventures amoureuses de la Kazekage avec un chuunin de Konoha, et encore plus par le mystérieux amant de l'Hokage, dont un portrait-robot était dessiné dans le magazine. La vieille était bigleuse, elle avait donc demandé à Hekema une description du gaillard, ce à quoi le pragmatique jeune garçon avait répondu qu'il était vraiment super moche, pire que le vieux Rokedo, de la chambre d'à côté. Sekira-baa-chan s'en était offusqué, étant donné que son voisin était bossu, avec la peau toute ridée, et plein de boutons partout, y compris sur son crâne chauve. Elle avait demandé au Sarutobi s'il était sûr, et celui-ci lui avait confirmé, aucun doute possible, c'était pire. La pauvre Hokage, s'était écriée la doyenne. Elle ne méritait pas ça, oh non. Et Hekema avait compati, parce qu'au fond quoi qu'on en dise, c'était quand même un chic type. Ca encore, c'était rogolo, avec la doyenne, il pouvait inventer des articles, et lui faire gober n'importe quoi. Ce qui lui permettait de bien rigoler quand la vieille radotait la moitié de l'histoire à l'infirmière, puis au docteur, puis à l'infirmière de nuit. Et à chaque fois, ils lui répondaient que c'était faux, mais elle y croyait dur comme fer, et puis elle en oubliait la moitié, alors ça rentrait d'un côté, ça ressortait par l'autre.

Faire les lits, les accompagner pour leur promenade, leur distribuer le courrier, balayer, nettoyer les toilettes, préparer le café, sourire aux blagues perverses du vieux Tosen pour lui faire plaisir -et surtout pour ne pas qu'il la raconte à nouveau en pensant qu'Hekema ne l'avait pas comprise le premier coup-, ramasser le lapin en peluche de la vieille Ajira qui le lançait contre le mur à peu près quarante fois par jour, avant de se mettre à pleurer et de tirer la sonnette pour appeler un auxiliaire, histoire qu'il ramasse le lapin, joliment surnommé Reviens par le Sarutobi. Et tant d'autres trucs tout aussi infernaux. Il était en enfer, et le pire c'est que ce n'était que son premier jour, et sa mère n'avait nullement l'intention qu'il s'en arrête là. Il devrait trouver un moyen de se faire muter, s'il souhaitait survivre.

Son seul petit plaisir, c'était les courses de chaise roulante. Le seul problème étant qu'il n'avait aucun adversaire à qui se mesurer, alors au bout de trois tours complets du service sous les cris et les reproches de l'horrible infirmière en chef, qui n'avait pas besoin de trucages sur son portrait pour faire apparaître une dentition de castor, il s'était arrêté. Un enfer. Il devait se faire muter, pas le choix...

Genin de Konoha Nombre de messages : 198 Date d'inscription : 04/01/2008

Trois semaines de calvaire, durant lesquels quelques rares éclaircies vinrent illuminer le quotidien morose du service de gériatrie de l’hôpital de Konoha. En fait, le calvaire était plus pour le personnel soignant et les patients que le mioche, qui trouvait toujours un moyen de s’amuser. L’un des évènements marquants fut l’arrivée du vieux Ketsuno, un chic type, même s’il avait pas loin de cent berges. Un vrai vieux, avec des rides, plus toutes ses dents, et un air de gentil papy. Il était rentré à l’hôpital pour une insuffisance cardiaque. Le Sarutobi était en train de faire le lit lorsqu’il était arrivé. Enfin, faire le lit, c’était une façon de parler. En réalité, il était en train de faire du trampoline sur le pieu du vieux, et il essayait de monter suffisamment haut pour toucher le plafond. Quitte à refaire le lit, autant que ce soit vraiment nécessaire, alors il trouvait des moyens ludiques de remplir sa fonction. L’infirmière avait poussé des petits cris scandalisés, tandis que le vieux l’avait encouragé à s’élever encore plus haut. Il était rigolo, Ketsuno, et cela le distrayait d’avoir une compagnie aussi turbulente et pêchue que celle d’Hekema. Plus le gamin faisait enrager l’infirmière en chef, et plus il se marrait comme une baleine. Après s’être tordu de rire, il suppliait le Sarutobi d’arrêter cinq minutes, son cœur étant à la limite de lâcher, et les deux se mettaient à rire de plus belle, tout en imaginant le prochain mauvais coup. L’imagination fertile du gosse trouvait un alter ego parfait pour le motiver à aller toujours plus loin dans les âneries, une émulation qui allait de pair avec la complicité transgénérationnelle des deux pitres. Cela allait du sel dans la cafetière des infirmières à l’inversion des dossiers médicaux, faisant de la vieille Teraki-oba-chaan un homme obèse de quarante cinq ans venu se faire opérer de l’appendicite. Dans ces cas-là, ils se planquaient tous les deux non loin de la porte, juste après l’entrée du médecin dans la chambre, pour la visite. L’interne de garde se saisissait du dossier et lisait les instructions sans trop réfléchir, le docteur, l’infirmière et la patiente le regardaient tous les trois, avec un air méfiant, se demandant quelle drogue il avait bien pu ingurgiter en douce, et les deux idiots de l’étage rigolaient comme pas permis.

Ayant un compère dans la place, Hekema avait trouvé une bonne raison de continuer à venir à l’hôpital ou au final il se marrait bien, même si c’était pas pareil qu’avec la bande. Pourtant, deux semaines et demi après l’arrivée du vioque, il s’était produit quelque chose. Au lieu de lui balancer un regard terrible à son arrivée, l’infirmière en chef s’était approchée, l’air désolée, et avait posé sa main sur l’épaule du môme en lui disant bonjour d’une voix douce. Dès cet instant, il avait eu un mauvais pressentiment. Et la suite n’avait que confirmer ses craintes. Il l’avait regardé fixement, pour savoir ce qui se passait. Elle lui avait dit que Ketsuno-san n’allait pas bien du tout. Il est mort ? Non, pas encore. Et il va mourir ? Elle s’était contentée de hocher la tête, pour signifier qu’il n’y avait pas le moindre espoir. Il avait demandé à monter à l’étage de soins intensifs pour le voir. La mort ne lui faisait pas peur, il avait eu l’occasion de la côtoyer lors de la lâche attaque conjointe des Iwaïens et des déserteurs, et il savait ce que cela représentait de perdre un être cher. Dans sa chambre, le vieux était sous respirateur. Le Sarutobi l’avait regardé avec une mine triste. Perdre un compagnon de jeu, pour toujours, c’était tout sauf agréable. Le médecin était arrivé peu après, et le môme l’avait observé ausculter Ketsuno avec professionnalisme. Il le connaissait, et il le trouvait bien comme docteur, il était gentil avec les patients, même s’il n’avait pas l’air de souvent rigoler. Hekema n’avait pas pu se retenir de lui poser toutes les questions qui lui brûlaient les lèvres. Il lui avait demandé ce qui lui arrivait, et le doc’ lui avait répondu. Son cœur s’était arrêté, à trois reprises, et même s’ils avaient réussi à le faire repartir, il ne pouvait plus survivre sans une machine pour respirer à sa place. Plongé dans un profond coma, dont il ne se réveillerait jamais. Le shinobi médecin avait pris son temps pour tout lui expliquer en détail, prenant soin de clarifier les termes techniques pour qu’il comprenne bien tout. Le môme avait demandé si c’était de sa faute, vu que l’ancêtre lui disait toujours qu’il le faisait trop rire, et que son cœur ne le supporterait pas longtemps. Le toubib lui avait souri, avant de lui dire qu’il n’y était pour rien. Mais par contre, il lui montra que le vieux souriait lui aussi, et il lui dit qu’il avait rendu les derniers jours de cet homme-là agréables, que ça valait bien plus qu’un jour supplémentaire à vivre. Hekema lui avait demandé si c’était tous les jours dur comme ça d’être docteur à l’hôpital, et l’autre lui avait souri un peu plus, avant de lui répondre que non, qu’il y avait des jours fantastiques, où on sauvait des vies, et d’autres plus tristes où on en voyait s’envoler. Mais ainsi allait la vie, et le meilleur des chirurgiens ne pouvait pas défier la nature, tous mourraient un jour où l’autre, il fallait l’accepter. Le Sarutobi avait hoché la tête, sachant au fond de lui qu’il s’agissait là de sa voie…

Genin de Konoha Nombre de messages : 198 Date d'inscription : 04/01/2008

Depuis la mort du vieux Ketsuno, Hekema s’était posé quelques questions sur la mort et sur le rôle d’un médecin. Il en avait déduit, avec sa manière très personnelle de voir les choses, que les docteurs compétents se comptaient sur les doigts d’une main, et qu’ils auraient certainement du l’ouvrir pour le sauver. A chaque fois qu’il le pouvait, il s’arrêtait devant les schémas d’anatomie, ceux où étaient représentés le squelette, les muscles, les organes ou les vaisseaux sanguins. Il les apprenait par cœur, et parfois, il s’amusait à prendre un morceau de papier et à redessiner les corps décharnés. Il revenait ensuite devant les schémas explicatifs, et il comparait sa version avec l’originale, corrigeant ici ou là quand il y avait une erreur ou une inexactitude. Il s’imaginait en train de découper un torse en son centre, d’ouvrir le sternum à l’aide d’une paire d’écarteurs puissants, puis de commencer à stopper des hémorragies et à recoudre avec l’habileté d’une fée. Le gamin était dextre de ses doigts, et capable de garder son calme si le besoin s’en faisait sentir. D’autant plus que les chats étaient interdits à l’hôpital. Aussi s’était-il convaincu de devenir un grand chirurgien. Soigner des rhumes ou des tendinites, c’était bon pour les nazes, lui voulait opérer, faire des pontages coronariens, et des greffes avec des organes d’animaux, des trucs cool quoi. Le charcuteur en herbe se renseignait donc à chaque occasion, cherchant à comprendre tous les termes techniques indigestes qu’il voyait dans les dossiers des patients.

Le service gériatrie ayant récupéré l’une de ses aides-soignantes titulaires, la teigne n’était plus affectée là-bas de façon systématique. Il eut ainsi l’occasion de travailler au service gastro-entérologie ou il s’amusait avec les médicaments laxatifs qu’il inversait avec d’autres, un peu au hasard, en pédiatrie où il effrayait les mômes dès que les mères avaient le dos tourné, ce qui ne l’empêchait pas de faire un regard d’ange dès qu’elles accourraient, lui n’avait rien fait, le bébé devait être caractériel ou avoir besoin de beaucoup d’affection de la part de sa mère. Il fit aussi la radiologie, où il grava son anatomie personnelle en long, en large et en travers dès qu’il eut compris le fonctionnement des divers appareils à disposition. Il jeta la majorité des clichés pour ne pas se faire choper, mais la radio de son crâne faisait depuis lors partie de sa collection de trophées insolites, dans la boîte sous son lit.

Il collectionnait donc les méfaits en tout genre, avec une volonté constante de se dépasser pour faire un truc plus stupide encore que la dernière fois. Il n’avait pas besoin d’émulation extérieure, étant parfaitement capable de se fixer des objectifs toujours plus ambitieux par lui-même. Ce jour-là, c’était le service d’orthopédie qui avait l’honneur d’accueillir le jeune Sarutobi, ce qui de prime abord n’enchantait pas le gamin. Aucune chance d’observer un type en plein arrêt cardiaque. Et puis des foulures, il savait ce que c’était, il en avait déjà eu assez. Ce n’est que lorsqu’il vit le brancard débouler à toute vitesse qu’il comprit que c’était son jour de chance. Il le suivit immédiatement, se mettant juste derrière le médecin de garde. Ils venaient des urgences qui étaient saturées. Un toit de la ville venait de s’effondrer sous le poids des nombreux couvreurs, et celui-ci avait de multiples fractures ouvertes, il y avait du sang partout, et ses os partaient dans des directions tout à fait improbables, c’était trop génial à voir. En plus, le chef avait dit les mots magiques. On le monte au bloc, faut opérer d’urgence. La classe totale. Il fallait absolument qu’il assiste, oh oui, oh oui. Il suivit jusqu’à l’ascenseur, et tenta de rentrer, avant que la main énorme d’un infirmier Akimichi ne vienne le stopper, et le repousse à l’extérieur. Déçu, déçu, déçu.

D’un autre côté, avec le médecin et les infirmiers tous montés en salle d’opération ou presque, il avait l’étage pour lui tout seul. Et déjà, juste en passant, il avait eu quelques idées amusantes. Il commença par échanger la prothèse du gros Kezema-san. Celle qu’il mit à la place de sa jambe gauche faisait à peu près trente centimètres de moins que la sienne. Ca risquait d’être fun quand il essaierait de se lever. Et puis, après, ce serait au tour du petit Deke-kun. Il avait seize ans, et il avait perdu ses deux mains pendant un combat d’entraînement avec son petit frère. Les infirmières le plaignaient, et d’un côté, Hekema aurait du compatir, vu que lui aussi se blessait régulièrement en faisant des conneries et des cascades, sans qu’elles soient forcément nécessaires. Mais voilà, utiliser des tronçonneuses pour faire un combat d’entraînement, même si on est chuunin, enfin, faut pas être fin quand même. Après avoir versé un somnifère dans son verre en douce, il attendit qu’il s’endorme, et vint intervertir ses deux prothèses, pour qu’il ait sa main droite à gauche, et vice et versa. Puis, avec un sourire satisfait, il quitta la pièce. L’autre n’étant pas fût’ fût’, il ne tarderait pas à débouler dans le couloir en montrant à tout le monde ce qui s’était passé, et en accusant des fantômes ou bien son petit frère, qui lui n’avait pas survécu à la tronçonneuse, soit dit en passant. Ce qui était bien à l’hôpital, c’est qu’on trouvait toujours des trucs pour rigoler…

La jeune kunoîchi des neiges arriva enfin devant le vaste hôpital du village à bout de souffle. Elle souffla longuement pour reprendre son souffle, retenant la leçon : On ne franchissait définitivement pas le mont Hokage aussi facilement. Elle s'avança donc en marchant et toujours en reprenant sa respiration vers l'édifice ou elle entra. Il faisait chaud .... très chaud et une odeur de produit hospitalier lui envahit immédiatement le nez. Elle en avait l'habitude .... Grandir dans un hôpital, entourait de médecins en train de vous examiner sous toutes vos coutures ne l'avait qu'aider en partie.Elle salua le groupe de secrétaire d'un sourire et s'avança déterminée. Elle savait exactement ou elle devait aller et ce qu'elle devait faire. Elle se dirigea vers l'ascenseur et appuya sur le bouton pour monter d'un étage.

Elle y arriva en quelques instants la direction du bureau de sa mère qui était .... Vide. Un sourire maléfique passa rapidement sur le visage de la fille du docteur Kojima avant que cette dernière ne reprenne une attitude neutre et sans défense alors qu'elle rentrait dans le bureau au vitre transparente. Elle s'avança dans la vaste pièce et se dirigea naturellement vers le bureau en bois de rose ou après s'être installés dans le fauteuil de ministre, elle ouvrit l'un des tiroirs afin de se saisir d'un des carnet d'ordonnance de sa maman. Elle attrapa un style et se tourna pour être dos à la porte afin que personne ne le remarque. Elle commença à gribouiller rapidement des instructions sur le bout de papier qu'elle arracha au bout de 10 secondes. Il n'en fallait pas plus pour imiter l'écriture d'un docteur de toute façon. Elle remit tout le bureau en place et le quitta aussi discrètement que possible en fourrant l'ordonnance dans sa poche. Puis d'un air nonchalant elle se dirigea vers la pharmacie de l'hôpital et tendit son ordonnance au pharmacien avec le visage le plus innocent qu'on était capable d'avoir.
Si seulement le pauvre homme avait put voir le démon qui se cachait derrière la fillette.
Il lui tendit les deux boites d'anti-douleur prescrit sur l'ordonnance falsifier et la fillette se sauva en moins de temps qu'il ne le fallait pour le dire.
Mission accomplit pour le moment, il ne lui restait qu'à retrouver l'énergumène droguée.

[Village>>]

Arrivé aux portes de l'hôpital, Izagi eut une merveilleuse idée, un éclair de génie. Il se souvenait exactement des traits du médecin qui s'était occuper de lui pendant une indigestion alimentaire qu'il avait fait quelques mois plus tôt, après avoir mangé des ramens passés de date.

*Voila! C'est ça l'idée!! Je vais coupler deux techniques et me faire passer pour le médecin et ses infirmiers... Bon, le coût de chakra est énorme mais qui ne tente rien n'a rien!*

L'entrée de la bâtisse était déserte, ce qui permis au genin de se cacher dans un coin d'ombre formé par les hauts murs de celle-ci, pour se préparer. Il devait d'abord créer deux clônes et utiliser la technique de transformation pour se changer lui en docteur et les deux clônes de infirmiers.

*C'est partiiiiiiiiiiiii!*

"Bunshin no Jutsu!"

Dans un "Pouf!!", un peu trop bruyant au goût d'Izagi, deux autres garçons masqués apparurent. Le plus difficile restait à faire, il fallait donner une apparence différente à chacun d'eux et également à lui même.
Le genin fit le vide dans son esprit et concentra son chakra avant de le malaxer et de le séparer en trois. Visualisant mentalement les trois apparences, il insufla l'énergie dans dans les deux clônes puis dans lui même.

"Henge no Jutsu!"

"Pouf! Pouf! Pouf!"

Pour une fois la technique fonctionna et Izagi fut fier de cette nouvelle réussite, oubliant presque sa mission première. il fallait agir vite maintenant, la consommation de chakra était énorme pour maintenir deux clônes actifs et le Henge multiplié par trois.
Ce fut donc un médecin et ses deux infirmiers qui entrèrent dans l'hôpital. Modifiant sa voix pour l'occasion, essayant de se rapprocher le plus possible de la vraie, Izagi déclara, à qui voudrait bien l'entendre :

"Bonjouuuur!"

"Bonjour, Doc... Docteur!? Mais vous n'étiez pas sensé être dans votre bureau? Je vous ai pas vu sortir..."

*Meeeeeeerde! J'aurai dû y penser! Vite, vite, faut réagir!!*

"Hum... Oui, effectivement je suis... je suis sorti par derrière... Hum... Une affaire urgente aux quartier de l'Hokage!"

L'infirmier de la réception haussa un sourcil de stupéfaction. Izagi pensait que son subterfuge venait déjà d'être mis à jour, mais ce ne fut pas le cas. Le soigneur afficha un sourire avant de reprendre à nouveau, d'un ton calme :

"Ah! Je comprends, dans ce cas permettez moi de vous faire savoir que certains patients attendent votre visite... Mais si je peu me permettre Docteur Misashi, qui sont donc les personnes qui vous accompagnent?"

*Pioufff! J'ai déjà d'la chance de pas être tombé sur un Hyûga... Bon maintenant, pourquoi il me pose cette question ce pignouf?*

Lentement, Izagi tourna la tête vers ses deux clônes. Le subterfuge était parfait, à l'exception du visage des deux faux infirmiers. Il avaient plutôt l'air de deux brigands de bas étages que d'infirmiers formés à l'art de soigner. Il fallait trouver une explication.

"Ah! Oui! Ces infirmiers m'ont été fourni pour m'aider dans mes tâches journalières, ce ne sont encore que des étudiants. Ne vous en faites par pour eux. Bon, sur ce, j'ai beaucoup de travaille qui m'attend, veuillez m'excuser"

"Très bien docteur."

Izagi souffla intérieurement, il ne pensait pas passer autant de temps à la réception, le manque de chakra se faisait déjà quelque peu sentir. Il tourna rapidement les talons et s'avança dans les couloirs de l'hôpital.

"Docteur?"

*Fait chier! Quoi encooooooore???!!! Grrrrrrrrr!!!*

"Euh... Bonne journée."

"Ah! Euh... Merci, à vous aussi."

*Ouuuuuuuuf! Bon! Direction la pharmacie maintenant!*

Izagi n'eut aucun mal à trouver la pharmacie. Il se présenta rapidement au préparateur et déclara d'un ton autoritaire, les deux clônes toujours silencieux derrière lui :

"Bonjour! Je suis le Docteur Misashi et il me faut au moins six dose de Vérascosse! Un de mes patients se plaint de douleurs récurrentes."

"Bien Docteur. Tout de suite!"

Le pharmacien se retourna et alla fouiller dans la réserve. Izagi n'en pouvait plus, le consommation de chakra était trop importante, il fallait faire vite sous peine d'être démasqué. Sous son déguisement, le genin sentait les gouttes de sueur couler sur son visage, il ne fallait plus beaucoup de temps avant que le Bunshin ne fasse plus effet. D'ailleurs il se demanda pourquoi il avait créer deux clônes.

*Attends un peu... Mais oui! C'est ta porte de sortie Izagi! Un plan de secours que tu as élaboré sans même y penser...*

"Tenez! Voila, c'est tout ce qu'il me restait, va falloir que j'en prépare d'autres."

Izagi empôcha les six doses et les cala dans sa ceinture. Il n'en pouvait vraiment plus et sentait qu'il allait lâcher. Encore un petit effort et il serait sorti d'affaire.

"Pouf!!"

Un des deux clônes venait de disparaître. Le pharmacien ouvrit des yeux ronds, tout en ouvrant grand la bouche sous l'effet de surprise.

"Hey! Mais c'est quoi Ça!!?? Qui êtes vous??"

*Shit! J'suis démasqué!^^*

Le faux docteur se prépara à courir, mais le pharmacien fut plus prompt à réagir, il sauta au dessus de son comptoir et attrapa Izagi. Le genin réagit prestement, ayant déjà préparé son Plan B, c'était le moment. Le cerveau du genin marchait à 2000 à l'heure, il devait être extrêmement rapide pour réussir son coup. Le faux docteur jeta les doses d'anti-douleur au faux infirmier, qui les rattrapa d'un seul coup.

*Kawarimi No Jutsu!*

Le préparateur se retrouva à serrer une bûche de bois et tomba au sol avec.

*Henge No Jutsu!*

"Pouf!"

Le tour de force avait marché et pour une fois la chance lui souriait, Izagi avait rapidement revêtu son costume de Docteur et échangé sa place avec le clône grâce à la permutation, une première pour le genin, qui jubila intérieurement. Il eut à peine le temps de jouir de sa victoire, car le pharmacien venait de se relever et se lançait maintenant à la poursuite du garçon, qui avait pris soin de mettre le plus de distance possible entre lui et le préposé à la pharmacie.

[>>Village]

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