Case du chef.

Un chakra qu'il connaissait bien venait d'entrer dans la pièce, Katsue était de retour, et elle choisissait mal son moment. Ryo détestait être interrompu pendant la pratique de son art culinaire, mais il devait savoir ce qu'elle voulait. Il déboula dans la cabane comme un chien furieux, et se cogna violement à une chaise. Il s'arréta....la colère montait....puis il la fracassa d'un grand coup de pied, occasionant un grand trou dans un des "murs" de la bicoque.

"BORDEL !!!!!!!!! Hum...humhum."

Son attention se posa enfin sur Katsue. Trop libre, trop indépendante, elle renvoyait Ryoko à sa propre impuissance: lui avait besoin des autres et son don héréditaire n'en était qu'une preuve matérialisée. Une gosse se tenait aux côtés de la Hyûga et elle du encaisser le regard de Ryoko qui la scannait littéralement de la tête au pied.

"Bienvenue Katsue, et bienvenue jeune inconnue."

Il fit un léger signe de tête à chacune des filles, et un sourire malin se dessina sur son visage. Son chakra enveloppait déja la pièce, mais il se devait de tester toutes les nouvelles recrues. Son aura entoura peu à peu Ayane, la serrant tel un étau. Mais il s'arréta rapidement, quelque chose clochait...

"Qui est-elle ? Elle possède des talents...particuliers."

Invité

Comme elle s’y était attendue, le chef nuke-nin fit rapidement irruption dans la pièce. A peine la gamine avait-elle eu le temps de se rendre compte de l’atmosphère qui régnait en ce lieu, qu’un vacarme énorme perturba le semblant de bien-être qui, petit à petit, commençait à la gagner.
Une chaise vola, déchirant le mur à leur côté. Plus par reflexe que par réelle crainte de ce qui pourrait arriver, Ayane fit un pas en arrière en levant légèrement les bras pour se protéger. Elle remarqua rapidement la bêtise dont elle venait de faire preuve, et à quel point elle venait de paraître idiote face à cet inconnu, qui, comme par magie, avait déjà regagné le calme après avoir juré dans le vent. Son regard à la fois cruel et doux se posa alors immédiatement sur elle. L’air perplexe et quelque peu désorienté, la jeune fille ne pouvait que subir ce qui se passait autour d’elle. Elle aurait aimé avoir l’air assurée comme elle en avait l’habitude, mais tout ce que Katsue lui avait raconté sur cet homme avait déjà modelé son esprit. Ses yeux se posèrent tour à tour sur ceux du shinobi avant de gagner le sol. Lui, assuré de son statu, ne semblait pas se poser de questions. Ou plutôt si, beaucoup de questions sur ce que représentait Ayane. Cette dernière planta alors son regard dans celui de leur « invité » et ne le lâcha plus. Malgré l’étrange sensation que lui procurait cet échange, la fraiche désertrice tenait à rester fière comme sa compagne le lui avait apprit, avoir l’air forte en tous les instants. Le regard de Ryoko qui la détaillait sous toutes les coutures forma rapidement comme une sorte de prison imaginaire de laquelle Ayane ne pouvait se tirer. Si, elle le pouvait, du moins ce fut ce qu’elle pensa lorsqu’il prit la parole, avant que cette désagréable sensation ne réponde à son sourire poli, pour l’emprisonner avec encore plus d’ardeur. Oui, le ninja était à la hauteur de ses espérances, un monstre, voila ce qu’il était. Mais un monstre dans le bon sens du terme, un monstre non pas par son apparence, mais par ce qu’il dégageait, une force et une assurance inébranlable de pouvoir assumer tout ce qu’il faisait sans se poser toutes ces futiles questions que le commun des mortels se poserait.
L’étau se relâcha, mais la douleur restait. Ayane pensa tout d’abord à un vulgaire tour de son esprit réagissant à l’agression du regard du nuke-nin, elle aimait être vue et contempler, mais pas aujourd’hui, et son corps le lui rappela rapidement. Essayant toujours de paraître forte, la gamine tenta tant bien que mal de masquer une moue de douleur sur son visage, elle savait à peu près d’où cela provenait, ayant déjà vécu cela lorsqu’elle était plus jeune, mais cette fois-ci c’était encore pire. Résister à la pression de Ryoko lui provoquait un mal encore plus grand que tout ce qu’elle avait connu, lui arrachant même un léger gémissement. Avant que Katsue n’ait eu le temps de répondre à leur interlocuteur, Ayane prit la parole d’une voix à la fois ferme, douce et tremblotante.

« Désolée, j’ai… j’ai besoin de prendre un peu l’air. »

N’ayant même pas pris la peine de se présenter, par oubli plutôt que dédain, Ayane se retourna, posa une main sur le cadre de la « porte » d’entrée, prit une profonde inspiration et s’éclipsa rapidement dehors, sur le seuil de cette « maison ». Elle se sentait ivre, malade d’ivresse, et en fut contrainte malgré le désaccord de ses principes, de s’assoir à même le sol, et de ferma les yeux en attendant que cela passe.

Katsue n'eut pas le temps de répondre, devancée par son élève... Mais, de toute façon, la jeune Hyuga n'avait jamais eu l'intention de réagir en premier, laissant ses yeux de nacre observer Ayane avec le même intéret qu'aurait pu le faire Ryoko. Comment allait elle réagir face à cette pression ? Ce meurtrier au grand coeur qu'était le chef des déserteurs aimait bien imposer ce genre d'épreuves psychologiques aux nouveaux venus. Les faibles n'avaient pas leur place à Nukenin, il devait se l'assurer. La marionnettiste ne réagit pas, d'abord, quand l'Hitogoroshi sortit. Elle attendit même quelques secondes, avant de fermer les yeux, secouant la tête.
Puis elle se pencha vers Ryoko.

"Une faculté que tes yeux, ou même les miens, auraient du mal à égaler." [Sa tête tourne dans la direction de la sortie, où on peut apercevoir la fraiche désertrice assise.] "Apparemment, c'est à double tranchant, également. Elle s'appelle Ayane, Ayane Hitogoroshi, de Suna. Je l'ai récupérée alors que je faisais quelques courses.
Elle a du potentiel."
Katsue fit de nouveau face à Ryoko, souriant derrière son écharpe.
Ca me fait plaisir de te revoir, chef. On aura l'occasion de reparler, je dois m'occupper d'elle... son don risque de la grignotter si on ne fait rien.

A ces mots, la Hyuga tourna le dos à Ryoko, pour sortir de la case, le rendant à ses occuppations premières. Arrivant sur le palier, elle se pencha sur Ayane, lui passant une mains sur l'épaule. Ses yeux blancs, bien que naturellement froids, étaient habités de petites lueurs protectrices alors qu'ils se posaient sur la fraiche désertrice. Un simple mot : "Viens." s'échappa de ses lèvres, avant qu'elle ne conduise l'Hitogoroshi vers sa case personnelle.

Case de Katsue

"Bien.....tu es responsable d'elle et de ses actes. Je te fais confiance pour ne pas gacher son talent."

Il souria à la jeune femme, la laissant sortir de sa case. Il avait oublié de lui dire quelque chose et fonça alors jusqu'au pas de la porte ou il s'arréta.

"Katsue ! Je t'ai emprunté quelques fringues pour une jeune recrue qui se baladait en tenue d'Eve. D'ailleurs il faudra que je te la présente, elle aura surement besoin des conseils d'une jeune femme...elle est chez moi en train de...."

Les narines de Ryoko furent chatouillés par une odeur de poisson et d'épices.

"Merde ! Reviens quand tu veux."

Laissant les désertrices à leur sort, il regagna sa cuisine bien-aimée pour y retrouver Shiki et sa cuisson.

Invité

Une fois Ryoko sortit de la cuisine, Shiki s'était à son tour affairée aux fourneaux. Essayant de traduire la même passion que l'homme qui lui apprennait tant pour ne pas le décevoir et être sûre de réussir sa première mission en tant que future chef cuisinière !
Elle s'empara du fouet de bois, s'installa confortablement face à l'éspèce de poël bizarre pleine d'aliments à cuir, et commença son oeuvre en y apportant le maximum d'attention que possible. Certes la tache n'était pas des plus reluisantes mais totalement profane à la cuisine et tout ce qui s'y rapporte, Shiki trouva cela assez amusant.
En premier lieu, elle s'assurait que rien ne colle en touillant énergiquement avant de se rendre compte que les ingredients ne cuisaient pas le mieux du monde. Puis elle y alla plus lentement en prenant soin de n'oublier aucune zone de la "casserole". Mais finalement, la mission qui lui fut incombée se trouva être d'un ennui particulièrement ennuyeux, si bien que Shiki trouva rapidement une façon de rendre la chose plus... ludique. Elle dessina tout d'abord des chiffres avec le bout du fouet en écartant les aliments, puis des caractères japonais pour écrire des phrases.

! Ryoko est un gentil monsieur !

Shiki, totalement mise à l'écart de cette tache qu'elle avait d'entrée su ennuyeuse, commença alors à se réveiller.

* Plutôt sympa tes trucs là, laisse moi écrire aussi. *

Reprenant contrôle total de l'enveloppe charnelle que les deux personnalités partageaient, Shiki se mit alors à écrire des mots et des phrases à son tour.

! Ryoko est un méchant pas beau !

La "gentille" Shiki, plus ingénue et candide que jamais touvait la chose amusante, et, pour la première fois de sa vie avait l'impression de s'entendre à merveille avec Shiki. Les deux désertrices riaient alors de bon coeur et à gorge déployée, de façon totalement disproportionnée à ce qu'il se passait dans cette cuisine d'ailleurs. De temps à autres elle avait même eue la sensation de pouvoir reprendre le contrôle sur la "méchante" jeune femme lorsqu'elle le voulait. Contre toute attente, cet exercice des plus bénins s'avérait être salvateur pour Shiki et Shiki qui y trouvaient un compte commun, celui de s'amuser ensemble.

Le chef pénétra dans la cuisine avec pertes et fracas, glissant sur une substance bizarre et se rattrapant tant bien que mal à une chaise salvatrice. Il ria quelques secondes de sa maladresse en regardant Shiki, tentant de discerner laquelle se trouvait en face de lui. En tout cas, ça ne sentait pas le brulé, et elle avait réussit sa tâche avec brio.

"Bien...maintenant on va voir si c'est réussit. Va t'asseoir, je vais faire le service."

Il sortit le riz et l'égoutta quelques secondes dans un écumoir, puis l'amena sur la table et en servit deux grands bols. Il incorpora ensuite le poisson dans les bols, mélangeant le tout avec soin à l'aide de ses baguettes. Ryo tenait entre ses baguettes un gros bout de saumon et un peu de riz qu'il enfourna dans sa bouche d'un air décidé...et manqua de s'étrangler, c'était bon...mais c'était chaud. Il fit un clin d'oeuil à Shiki, le pouce levé en signe d'approbation. Il prit la pause quelques instants, son bol et les baguettes dans la main droite, le pouce de la main gauche relevé, un clin d'oeuil et un sourire ultra-brite malgrés le riz qui brulait son gosier.

"HHé bon mais hhé hhaud !"

Il partit ensuite d'un grand rire franc, laissant éclater toute sa bonne humeur.

Invité

Attentive à ce qui allait suivre, Shiki s’installa de façon obéissante à la table qui n’était pas si loin. Comme elle ne avait maintenant prit l’habitude la « méchante » Shiki s’était éclipsée avec l’arrivée de l’homme. La jeune femme, si elle en était une, ne souhaitait absolument pas que Ryoko voit que ce soit qui puisse trahir son rang de fourbe que finalement, avec le temps, elle avait réussi à apprécier. Le ninja fit alors le service d’une flopée de gestes tous plus adroits les uns que les autres que la jeune désertrice ne manqua pas d’épier au cas où elle aurait à les refaire plus tard. Son bol plein, face à elle, des couleurs revinrent marquer ses joues. Cela faisait très longtemps qu’elle n’avait pas eu un plat aussi appétissant devant les yeux tout en sachant qu’il était pour elle. Ses gardiens prenaient souvent un malin plaisir à savourer des mets des plus délicieux sous le nez de gosses affamés qu’ils gardaient.
L’air quelque peu ahurit face à la réaction de Ryoko après sa première bouchée, Shiki contempla le pouce dressé devant son nez, elle cligna deux trois fois des yeux avant de les ouvrir en grand et de répondre au rire du ninja par un énorme sourire, le second depuis qu’elle était arrivée dans le village des déserteurs, le deuxième sourire d’une série qui pouvait les compter sur les doigts de deux mains depuis sa naissance. Elle était bien ici.

« C’est mon tour de goûter. »

Prenant une paire de baguette entre ses doigts, elle en planta les extrémités dans le riz qu’elle allait essayer en premier, fourra délicatement les féculents dans sa bouche avant que ses lèvres ne prennent la forme d’une patate chaude et qu’elle ne souffle pour évacuer la chaleur.

« Ah oui, c’est chôôôô… »

La jeune femme ferma alors les yeux en explosant de rire à son tour, manquant même de laisser quelques grains de riz s’échapper de sa bouche. Finalement elle avala sa bouchée, et tira la langue en direction de Ryoko.

« C’est boooon !! Comment appelle-t-on ce plat ? »

Le jeune homme avait écouté Ryoko et été partie se laver. La boue collait à son corps et à ses cheveux. Mais l'humidité qu'elle avait en elle, faisait du bien à Koto. Il passa par sa case pour récupérer des vêtements de rechange avant de se rendre à la rivière. A la différence des nombreuses demeures des déserteurs, celle de Koto ne lui servait que pour se protéger du vent et de la pluie. Lorsque Koto se baigna dans la rivière, il put se rendre compte des dégâts. La chaleur qu'avait généré Koto avait laissé sa marque sur le corps du jeune homme. Mais aucune brulure sérieuse, il avait connut bien pire lors de l'attaque de Konoha. Pour toutes personnes ignorante de ce qu'avait vécu le jeune homme, penserait qu'il avait prit un bon coup de soleil. Koto resta assez longtemps dans la rivière, puis après s'être séchè s'habilla. Pour se rendre chef Ryoko, Koto avait opté pour une tenue légère, composée d'un panta-court et d'un teeshirt sans manche. Une fois lavé et reposé, Koto se dirigea vers la demeure de Ryoko.
Lorsqu'il arriva aux abords de la case du chef du village, il ne fut pas surprit d'entendre la voie de la nouvelle venue. Leur leader avait pour habitude d'héberger les nouveaux venus, histoire de faire connaissance. Puis une odeur de cuisine vint chatouiller les narines de Koto. Au moment de frapper à la porte, le jeune homme se demanda se que devenait la petite princesse du village. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu de nouvelles de la jeune fille. Cette pensée fut fugace, et Koto se présenta devant la porte de la case.

"Il semblerait que j'arrive au mauvais moment chef."

« C’est boooon !! Comment appelle-t-on ce plat ? »

La première idée qui passa par la tête de Ryoko fut un nom aussi bizarre qu'imprononçable du genre "Satoro's spicy fish rice" mais aprés quelques instants de réflexion, il planta son regard dans celui de la jeune femme.

"On l'appelle...le saumon cuisiné façon Shiki !"

Quelques éclats de rire plus tard, Koto pénétrait dans l'antre serein du chef.

"Il semblerait que j'arrive au mauvais moment chef."

"Pas du tout, au contraire, tu tombes à merveille."

Ryo se leva pour prendre un troisième bol et des baguettes, et en profita pour sortir trois verres et une bonne bouteille bouteille de Saké. Aprés avoir servit Koto et remplit leurs trois verres d'alcool, il observa les réactions du jeune homme.

"Mange, c'est Shiki qui nous a préparé ça. C'est une excellente cuisinière."

Tout en parlant, il vida son verre et se resservit encore un peu d'alcool de riz.

"Profitez bien de ce moment de calme...vous partez en mission ensemble dés ce soir."

Le corps meurtrie de Koto et la crainte de la jeune femme allaient encore être mis à l'épreuve.

Koto ne s'attendait pas voir son chef de si bonne humeur. Même si Ryoko semblait s'être humaniser, il n'avait eu ce comportement qu'avec la petite Miho. Koto n'était pas sur que ce comportement était bien pensé. A trop ce montrer humain, il risquait de perdre l'emprise que sa puissance lui donnait. Comme craindre quelqu'un qui se montrait si aimable, surtout qu'il ne faisait plus montre de ce qui le rendait inquiétant. Mais qui était Koto pour juger son chef. De plus il savait que Ryoko n'avait rien perdu de sa puissance. La deuxième surprise que connut Koto, fut le comportement de la jeune sauvage. Cette dernière semblait avoir rapidement trouvé ses aises. Peu être, était ce dût au comportement de Ryoko. Toute ces pensées restèrent dans l'obscurité de son âme. Et Koto garda un visage impassible, presque froid. Mais lorsque Ryoko lui permit de rentre, Koto laissa un sourire apparaitre sur son visage. Koto observait la jeune femme, histoire de voir à quel point, elle avait évolué. Une fois assis, il accepta le bol que lui tendit Ryoko.

"Si le gout est à la hauteur de la promesse faite par l'odeur, je ne remettrais pas en cause cette affirmation."

Après tout si Ryoko voulait que Shiki se sente à l'aise, Koto se devait de ne pas le gêner. Koto but le verre servit, tout en appréciant le repas. Lorsque Ryoko lui annonça qu'il allait devoir partir en mission avec Shiki, Koto marqua sa surprise. Non seulement, il souffrait encore suite à son dernier exercice et en plus, ce qu'il avait pût voir de la jeune femme, il doutait de ses capacités.

"Très bien, et en quoi consistera t elle?"

Le jeune homme continuait de profiter du repas, mais ne prit qu'un verre. De temps en temps, il observait Shiki pour percevoir sa réaction. Ils ne se connaissait pas, même pas un peu. Même si Koto ne montrait aucune réaction à cette nouvelle, il ne pouvait s'empêcher de se questionner sur la raison de cette décision. Au vue de capacités de Shiki, Koto aurait bien put partir en mission seul.

Invité

Toujours sur sa lancée pleine de joie et de bonne humeur, Shiki continua de rire et sourire bon train avec Ryoko. Le nom de la recette était des plus rigolos, et malgré toute la retenue dont elle pouvait tenter de faire preuve, la jeune femme ne pu contenir ses émotions outre mesure. Même l’arrivée de Koto qu’elle avait croisé une fois déjà ne pouvait ébranler ce qu’elle ressentait. Du moins pour le moment.
Shiki enquilla sans retenue le premier verre de Saké, n’ayant apparemment pas retenue la leçon de ce qui s’était passé auparavant. Elle se parla même à elle-même.

« C’est drôlement bon. »

Tout en réclamant un nouveau verre vert de Saké pour accompagner ce magnifique « Saumon cuisiné façon Shiki ! », Shiki écouta attentivement ce qui se racontait autour de la table. Facilement trempée par l’alcool, son visage avait déjà prit quelques couleurs et son expression n’était pas des plus naturelles. La brune faisait rouler ses yeux dans leurs orbites l’air suspicieux regardant tour à tour les deux ninjas. Comique, enfin jusqu’à ce que le chef déserteur ne lui ait resservi un verre et qu’il ne balance nonchalamment que les deux présents étaient sur le point de partir en mission.
Sur ces mots, Shiki émit presque instantanément un gloussement mêlant peur et surprise qui lui fit expulser le saké qu’elle avait dans la bouche. Elle déglutit bruyamment, exagérément même alors que ses yeux rougies se posent sur le visage de Ryoko. « Mission… »
Elle savait ce que ce mot signifiait, du moins ce qu’il signifiait dans la prison qui était sienne durant ces longues années. Elle savait que ce domaine convenait particulièrement à Shiki mais elle…
Terrorisée, Shiki rentra la tête dans les épaules sans rien dire, un air de chien battu sur le visage, mais si Ryoko avait l’envie de lui trouver une mine légèrement souffrante, la jeune femme s’en serait contentée sans rien dire.
Alors qu’elle posa ses yeux sur la petite blessure qu’elle s’était faite au doigt, Ryoko pouvait d’hors et déjà sentir Shiki alléchée par le mot « mission » ramener peu à peu son nez. L’ombre de la jeune femme apparaissait invisiblement derrière le corps apeuré de Shiki, avant de disparaitre aussi rapidement qu’elle était arrivée.
Sans plus de florilèges, Shiki attendit sagement que Ryoko ne prenne la parole, l’air hébété, en espérant qu’il renonce à cette idée barbare.

Le changement de comportement des deux déserteurs fit naitre un fin sourire sur les lèvres de Ryoko. Tout en se reservant un deuxième Saké et en "confisquant" les verres des deux autres, il entama la description de cette mission.

"Depuis quelques temps, une menace plane sur nous. Un groupe de déserteurs de Kiri sévit dans le pays du riz ou ils ont établis leur campement. Ils ne sont qu'un petite vingtaine, mais s'amusent à piller les villages de paysans alentours. Notre image est donc confondue avec la leur, et ils salissent notre honneur qui n'est déja pas trés reluisant."

Il fit une courte pause pour finir son bol, puis reprit aprés avoir allumé une cigarette.

"Vous allez donc leur poser un ultimatum: soit ils intègrent notre village et acceptent de se plier à nos règles...à MES règles. Soit ils refusent, et vous les tuez tous jusqu'au dernier. Leur niveau n'est pas bien élevé pour toi Koto, mais je ne peut pas me permettre de t'envoyer seul pour une mission que je devais faire. Mais j'ai d'autres projets pour ce soir, désolé."

Son regard croisa celui de Koto.

"Aucune discussion, vous partez ensemble dés que possible. Koto, je compte sur toi pour veiller sur elle...et peut-être lui enseigner quelques préceptes des shinobis. Et essaye de ne pas être trop taciturne, tu vas finir par effrayer tous ceux que tu croises."

Ces derniers mots étaient lachés sur le ton de la plaisanterie, mais avaient pour but de faire comprendre au jeune homme qu'il était le chef de cette mini-unitée, et qu'il devait se comporter en tant que tel.

"Des questions ?"

Invité

Shiki, de plus en plus mal à l'aise, ne répondit que d'un simple battement de cils avant de fermer les yeux. Son corps se raidit tout d'un coup, elle était ailleurs.

* Tiens tiens tiens... On dirait que ton chéri te fait déja confiance, on va voir si tu vas être à la hauteur. hihihi *

La jeune femme ouvrit de nouveau les yeux, le visage tabou elle planta son regard dans celui de Ryoko, le suppliant presque d'oublier l'idée de l'envoyer ailleurs, elle pourrait lui dire tout de suite ce que Shiki venait de dire mais elle ne le souhaitait pas. Pas comme ça et encore moins devant ce Koto dont elle ne voulait absolument pas qu'il connaisse ses mésaventures.

Finalement elle se parla à elle-même, dans le vain espoir d'être entendu, chose improbable, tout en acquiescant bêtement de la tête. Ce n'était pas elle qui venait d'acquiscer.

" Je me sens pas bien, je peux pas y aller.... "

Devant la réaction de la jeune femme, Koto lança un regard vers son chef. Pensait il vraiment que la jeune femme était capable de faire cette mission. Elle semblait instable et peu sur d'elle.

*Katsue aurait été plus utile et efficace, avec elle le problème aurait été vite réglé.*

Mais Ryoko avait parlé, et il était le chef. Koto laissa apparaitre un sourire devant la remarque concernant sa nature taciturne. Une fois de plus, la présence de Katsue lui aurait facilité la chose.

"Très bien, je ne remettrais pas en question ton choix. Mais je ne suis pas toi, et je n'ai pas ta patience."

Koto se remémorait fort bien, ce qu'il avait put voir lors de l'entrainement de la jeune femme. Et le fait de partir en mission avec une personne, instable ne lui disait rien qui vaille.

"Je vais aller récupérer mon matériel, mais pourrais je avoir quelques notes explosives."...Cela dit le jeune homme se leva et fixa son regard sur Shiki...."je te retrouve à l'entrée du village."

Puis le jeune homme quitta la case du chef, laissant Ryoko et Shiki. Même si le choix de la partenaire, ne le satisfaisait pas, Koto suivrait les ordres.

En entrant dans sa case, il ne pensait qu’à une chose : à quel point ce Nara pourrait devenir fort ? S’ il se montrait combatif, il serait sans nul doute l’un des meilleurs combattants du village, quelqu’un de craint et respecté dans plusieurs pays tout comme ses sempaïs. Le village était florissant et comptait en son sein de bons guerriers, mais le visage de Ryoko était troublé, et c’est les yeux bas qu’il entra chez lui.

Il s’asseya dans le noir, seul, fatigué, lessivé, épuisé…il alluma une clope, et déposa l’arrière de son crâne contre un mur. Fumer le détendait, mais il pria pour qu’aucun de ses déserteurs ne rentre dans cette pièce et puisse voir leur chef vautré comme une loque, les larmes aux yeux, contemplant le plafond.

KRRRRRR

Une chaise venait de bouger, sous l’impulsion de celui qui était assis dessus. Un rire étouffé parvint aux oreilles du chef, un rire qu’il n’avait pas entendu depuis bien longtemps. L’homme le plus puissant que Ryo n’ait jamais connu se tenait en face de lui, le sourire aux lèvres. A la vue de cet homme, l’héritier du clan Satoro baissa la tête. Il ne l’avait même pas détecté, lui qui pourtant avait la faculté de sentir les chakras.

« Hé bin…ça faisait un bail….Tokimaru. »

Chef de la Zankatsuki. Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 28/05/2006

L'homme était assit dans le noir.

Il n'avait pas bouger un cil lorsque Ryoko était rentré dans sa case. Il le regarda allumé sa cigarette.

Cet homme était pathétique.... Tokimaru fit bouger sa chaise de façon à ce que Ryoko l'entendent. Un rire étouffé se fit entendre... Ryoko s'adressa à Tokimaru.

De toute évidence il n'était pas content de le voir...

"Mon cher Ryoko..."

Malgré la pénombre, Ryoko pouvait deviné sans peine le sourrire ironique de Tokimaru...

"Tu sais pourquoi je suis ici n'est-ce pas ?"

Tokimaru fermit les yeux, et poussa un soupir... Il attendait que Ryoko répondent... Qu'il essaye de se défendre... Tokimaru allait prendre un plaisir fou dans les minutes qui allait suivre, voir ses pantins tenter de se trouver des excuses était toujours divertissant...

Le temps avait été particulièrement radieux toute la journée, et la princesse des Nuke-nin avait passé la majeure partie de son temps dehors, à courir après les papillions, à entraîner Rafiki-kun à la corde à sauter, à lancer des trucs pointus en métal sur des ronds rouges et blancs, donner des coups de pied à l'air, des coups de poing aux nuages, à faire des couronnes de fleurs, inventer un tout nouveau style de danse irlandaise, le tout sans se préoccuper le moins du monde du reste de l'humanité. Cependant, très vite, le ciel s'était grisé. D'énormes nuages noirs avaient fait leur apparition dans le ciel, indiquant à la gamine qu'il serait peut-être bientôt temps de rentrer. Mais l'amusement était tel en cet instant précis - Miho suivait une colonne de fourmis -, qu'elle laissa encore passer un peu de temps, jusqu'à ce que l'épaisseur des nuages empêche toute lumière de passer, et donc empêche Mini-pouce de voir quoi que ce soit.

C'est à cet instant qu'il se mit à pleuvoir, à grosses gouttes. Le tonnerre commençait à gronder, c'était horrible. Parmi les atrocités qu'on trouvait dans ce monde, loin devant les poissons visqueux, les mouches, les araignées, l'eau, l'oeil d'Hageshii, le quotient intellectuel de... non, rien, loin devant, même, les monstres poilus, il y avait les orages. Miho avait une peur bleue de ces phénomènes qu'elle n'arrivait pas à comprendre. La gamine fila donc à la maison, où l'attendait sûrement le grand chef, avec une barbe à papa.

Quand Miho arriva à la maison, elle était trempée comme une soupe, frigorifiée, et effrayée. Quelque chose, avant d'entrer dans la maison, avait accentué sa frayeur de manière plus que significative, mais la petite l'attribuait surtout à l'orage qui grondait, et à une voix qui n'était pas celle de Ryoko, ni celle de quelqu'un que Miho connaissait.

* N'entre pas... J'ai peur... Allons dans notre cachette... *
* Mais non ! C'est un ami d'otousan. Il doit connaître un jutsu pour faire apparaître de la glace à la mangue ! *
* En ce qui me concerne, je préfèrerai un chocolat chaud... *
* T'es bête ! *

Un autre grondement de tonnerre décida Miho à entrer, ventre à terre, dans la case du chef. Elle fonça droit sur le grand chef, mais s'arrêta quand elle vit qui était "l'ami d'otousan". C'était un truc très grand et très moche, qui donnait très envie de partir à toutes jambes. La fillette, qui, habituellement, gratiffiait chaque nouvelle rencontre d'un surnom plus ou moins flatteur, leva deux grands yeux remplis de peur sur le truc, recula de quelques pas, tentant de rejoindre la sécurité, à savoir Ryoko.

- Otousaaan... C'est... c'est quoi ???

Le Nuke-nin était en confiance, Tokimaru ne lui voulait pas encore de mal et l'histoire allait être vite réglée.

"Mon cher Ryoko..."

*Mon cher....et puis quoi encore....*

Ryo se leva, toujours adossé au mur, lent comme quelqu'un qui aurait prit un KO.

"Tu sais pourquoi je suis ici n'est-ce pas ?"

Bien sur qu'il le savait, quelque chose perturbait ses plans, ou tout du moins risquait de les perturber.

"Oui...mais ne t'inquiète pas...je vais faire le nécessaire. Cette Shiki t'intrigue ? Fais moi confiance, je l'ai envoyé loin du village. Ses chances de survie sont minimes, même accompagnée d'un de mes meilleurs éléments."

Puis soudain, ce que craignait Ryoko arriva. Miho, surement inquiète de l'orage qui grondait dehors, entra dans la pièce. Immédiatement, les connections nerveuses de Ryoko reprirent du poil de la bète et instinctivement il se plaça devant elle. Lorsqu'il leva les yeux vers Tokimaru, et reprit ses esprits, il s'aperçut qu'il tenait un kunaï dans la main droite alors que sa main gauche était posée sur la tête de Miho.

- Otousaaan... C'est... c'est quoi ???

Il la serra contre son flanc, mais c'était trop tard. Il l'avait vu, il allait se servir d'elle contre lui. Toki avait encore un autre atout en manche, et tout ce qu'avait Ryoko c'était un gosse avec un oeuil maudit et une gamine de Kiri...

"C'est rien...ce monsieur va partir...il devrait être rassuré..."

En gros, c'était un "casse-toi" déguisé. Mais même s'il partait, cet enfoiré accroissait petit à petit son avantage. S'en était peut-être finit pour cette fois, mais nulle doute qu'il reviendrait. Et s'il touchait à la petite princesse...la guerre serait déclarée.

Chef de la Zankatsuki. Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 28/05/2006

Tokimaru écouta de ce Ryoko avait à lui apprendre, en gardant ce même sourrire froid qui le charactérisait...

"Je l'espère Ryoko. Sinon..."

A cet instant une petite fille entra dans la pièce... Une lueur de victoire passa dans les yeux de Tokimaru. Ryoko comprit tout de suite à quoi le chef de la Zankatsuki pensait... Ils se jaugèrent du regard pendant quelque seconde...

*Interessant...*

Tiens donc, Ryoko qui le congédiait... Oui après tout, ils avaient fait le tour de la question, Tokimaru avait obtenu bien plus que ce qu'il n'avait prévu... Quoi que...Tokimaru jeta un regard à la petite fille qui venait de rentré et se passa la langue sur la lèvre supérieur...

"Quel magnifique petite fille..."

Il reporta son attention sur Ryoko, lui jetant un regard calculateur...

"Tu dis l'avoir éloignée... ? Avec l'un de tes meilleurs élément n'est-ce pas ? Qui est-ce ? Et... Ou l'as tu envoyée ? J'aimerais m'assurer par moi même à ce que tout se déroule comme prévu..."

Le message était assez clair... Ou Ryoko lui disait ou il les avait envoyer, ou sa petite princesse risquait d'avoir quelque ennuis...

"Quel magnifique petite fille..."

*Enfoiré...*

Tout à l'intérieur de Ryo bouillonait, son corps était tendu comme une arbalète et son chakra devenait instable.

*Il doit se sentir bien ce salaud...les atmosphères tendu, il en a l'habitude.*

Tentant de se dominer, il écouta la suite.

"Tu dis l'avoir éloignée... ? Avec l'un de tes meilleurs élément n'est-ce pas ? Qui est-ce ? Et... Ou l'as tu envoyée ? J'aimerais m'assurer par moi même à ce que tout se déroule comme prévu..."

Tout en serrant Miho contre lui, il regagnait son calme. Tokimaru n'allait pas lui faire de mal, pas encore tout du moins. Mais tout ce qu'il s'était juré d'absoudre et d'oublier, il n'en avait pas été capable...pourquoi ? Pourquoi l'avait-il recueillit ? Pourquoi il ne pouvait s'empécher d'avoir un bon fond ?

"Elle est avec Koto, à Otto no Kuni, pour tuer des espèces de faux déserteurs ou les ramener à notre cause. Je devais m'en occuper, mais j'avais autre chose à faire. Autant dire que je l'ai envoyée au casse-pipe."

Peu à peu il regagnait son calme...quelque chose le calmait, canalisait son énergie, l'apaisait. Il baissa alors le regard et la vit, elle, la petite Miho avait agrippée sa main. Et tout d'un coup il se rappela pourquoi il ne pouvait être foncièrement mauvais, simplement pour elle, pour Hideshi, pour Koto, pour Ranmaru et tous les autre. Il étreignit la petite main de plus belle, et souria tendrement à la gosse.

"Ne t'inquiète pas...je suis là."

"Quelle magnifique petite fille..."

Etrangement, Miho ne se sentit pas flattée par le compliment, bien au contraire, elle y vit une sorte de cynisme qui ne présageait rien de bon. Rafiki lui-même trouvait que cette remarque devait avoir un sens tout autre que son sens premier, ce qui n'était pas surprenant, car les grands et moches avaient souvent l'esprit fourbe. Quoi qu'il en soit, la gamine n'était pas d'humeur à plaisanter, à cet instant précis. Rafiki-kun non plus, d'ailleurs.

* N'aie pas peur, otousan est là pour nous protéger... *
* Mais... *

Le reste de la conversation, Miho n'y prit pas garde, trop occupée à essayer d'arrêter de trembler, à la fois de froid et de peur. Ryoko la calmait, enfin il essayait, mais le méchant très grand et très moche avait l'air de plus en plus monstrueusement cruel. Même sans comprendre ce qui se disait exactement, Miho le sentait. Elle le sentait au plus profond de son être, et tout ceci lui donnait la chair de poule.

"Ne t'inquiète pas...je suis là."

- Otousan....

Miho n'avait plus qu'une envie : que le méchant parte, et qu'il ne revienne jamais. Le regard du chat potté n'allait pas y être très utile, mais les yeux de Miho s'agrandirent tout de même, c'était au delà de sa volonté.

Chef de la Zankatsuki. Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 28/05/2006

Bien... Otto No Kuni...

"Bien, je vais m'y rendre aussi vite que possible mon cher Ryoko. Content de voir que tu n'as pas oublier... Néanmoins j'aurais préféré que tu l'élimines toi même. Je vais réparé ton erreur."

Tokimaru se leva de sa chaise. Ryoko s'était tendu dès qu'il avait fait une allusion à la gamine... Cet atmosphère... Elle procurait un réel plaisir à Tokimaru... La peur qu'il inspirait aux autres... Il se dirigea vers la sortie.

"Au revoir Ryoko. Je reviendrais te voir très très bientôt..."

Tokimaru eu un petit gloussement, et, un éclair, plus violent que les autres, se fit voir et entendre. Lorsque la lumière du à l'éclaire disparue. Tokimaru n'était plus là... L'orage non plus d'ailleurs...

Comme s'il avait prit une bonne droite à la pointe du menton, Ryo resta quelques instants sans bouger, sonné par ce qu'il venait de voir.

*Il est encore plus rapide qu'avant...surement plus fort aussi...peut-être que j'aurais du confier cette tâche à Hideshi...*

La chaleur de la petite main dans la sienne le ramena à la réalité, mais trop de tension l'avait abasourdie. Il s'écroula à terre, s'asseyant au ralentit. Il serrait quelque chose dans sa poche, mais ça, personne ne s'en était aperçut. Assis, sa tête était à la hauteur de celle de Miho. Et lorsqu'il contempla ses grands yeux plein de larmes, il ne put s'empécher de penser que c'était de sa faute.

"Miho-chan...je...je suis désolé..."

Il la serra contre lui, débordement d'affection inhabituel chez lui. Il voulait lui dire que tout était de sa faute, qu'elle aurait peut-être été mieux à Konoha, mais il était tout de même fier de ce qu'ils accomplissaient.

"On est ensemble, rien ne peut nous faire peur."

Le sourire du chef reprenait de sa superbe, ses convictions ressurgissaient en lui, torrent bénéfique qui se déversait autour de lui. Ce chakra, jamais Miho ne l'avait sentie chez son pôpa. C'était quelque chose de pur, de beau, de serein. Autrefois, il était sien, et petit à petit cette aura chaleureuse revenait à lui. Paradoxe vivant qu'était Ryoko, capable du meilleur comme du pire. Il déposa un bisou sur le front de la petite fille, puis se releva, retrouvant toute sa dignité.

"Tu veux manger quelque chose petit ange ?"

C'était sortit spontanément...mais elle était son ange. Elle le ramenait à la raison, elle était tout pour lui. Il se dirigea alors vers les fourneaux, car cet ange là avait surement très faim. La routine devait reprendre, faire chavirer la vision de cet homme qui avait pénétré l'intimité du village. Ryo n'en était pas le commanditaire, mais sans aucun doute il était le chef.

"Au revoir Ryoko. Je reviendrais te voir très très bientôt..."

* C'est vraiment nécessaire ? *
* Tais toi, il pourrait nous entendre ! *

Mais le grand méchant moche disparut sans que rien d'autre ne se passe qu'un grand coup de tonnerre. La scène, éclairée par le flash de la foudre, aurait pu donner une photo assez particulière : une gamine encore trempée agrippée au bras de son père, les yeux grands ouverts, tandis que ledit papa avait l'air de débarquer brusquement d'on ne savait pas trop où, aussi étourdi que si l'éclair lui était tombé sur la tête. Puis l'éclair disparut, plongeant la case dans une semi-obscurité, tandis que l'ombre menaçante de l'espèce de truc qui avait osé s'en prendre au grand Ryoko-sama s'était évaporée.

Le grand chef des déserteurs se retrouva par terre, arrivant ainsi à la hauteur de Miho. Les tentatives de consolation du chef, bien qu'elles soient toujours les techniques les plus efficaces du monde des Ninjas, ne parvenaient pas à effacer complètement la peur de la petite Miho, qui pleurait dans ses bras, laissant cette fois libre cours à ses émotions. Ce tableau attendrissant finit par s'effacer, permettant le retour à une réalité plus douce, même si, à présent, la princesse des Nuke-nin sentait que, finalement, le shinobi le plus fort du monde entier n'était peut-être pas son papa...

"On est ensemble, rien ne peut nous faire peur."

* Ouais ! Il a raison ! *
* Mais le TGTMTM... S'il revenait ? Il a dit que... *
* Et bien on va s'entraîner dur, comme ça, quand il reviendra, on lui bottera les fesses ! *

Miho n'avait pas l'air convaincue, mais si Ryoko disait qu'il ne fallait pas avoir peur, alors il ne falllait pas avoir peur. C'était une Vérité incontestable. Pour preuve de sa bonne volonté à oublier le TGTMTM, la princesse rendit au grand chef son bisou.

"Tu veux manger quelque chose petit ange ?"

* MAAAAAAAAAAAAAAAAAAANGEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEER !!! *
* Goinffre ! *

- Oui ! Je voudrais euuuuh... du chocolat chaud ! Avant d'ajouter : S'il te plaît otousan !

Tout allait pour le mieux, maintenant, le monde était redevenu le plus merveilleux des mondes. Et Ryoko faisait la cuisine !

- Je veux pas qu'il revienne. Il est trop moche...

Invité

Ranmaru approchait de la case du chef à grand pas. Sur son épaule, posé en sac à pattate, une jeune fille était ligotée et inconsciente... Sans S'arreter Ranmaru jeta à terre le corps de la jeune femme

"Laivraison en express d'une Kunoichi de Suna, chaud devant"

Une fois sur que le chef avait entendu et commençait à sortir de sa case, Ranmaru se dirigea vers son hamac tout proche, s'y plongea et mit un chapeau sur ses yeux...

» [Case de Katsue]
» [demeure] La case de Koto
» [Habitation] Ancien Quartier, Maison du chef du clan Uchiha